JOSEPH SHUMPETER PROGRÈS TECHNIQUE ET ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE ÉCONOMIE

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Transcription:

JOSEPH SHUMPETER PROGRÈS TECHNIQUE ET ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE ÉCONOMIE

PROGRÈS TECHNIQUE ET ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE : J.A. SHUMPETER. SYNTHESE Travail à faire : I- Présenter l auteur, sa biographie, sa bibliographie et sa place dans la pensée économique et/ou sociologique. II- Présenter l analyse de l auteur sur la base des questions suivantes : (Appliquer impérativement un schéma de réflexion : (o)=j observe ;(c)=je constate ; (e)=j explique ; (i)=j illustre ; (cc)=je conclus). 1- Expliquer en quoi le développement est un phénomène «spontané et discontinu» lié à l innovation. 2- Expliquer le rôle qu attribue Schumpeter à l entrepreneur. 3- Expliquer le lien qu établit Schumpeter entre l innovation et le caractère cyclique de l évolution économique. 4- Expliquer en quoi l innovation dépend de la taille des entreprises. III- Actualiser la pensée de l auteur par des prolongements théoriques et factuels. (Appliquer impérativement un schéma de réflexion : (o)=j observe ;(c)=je constate ; (e)=j explique ; (i)=j illustre ; (cc)=je conclus).

1-Présenter l auteur - CF carte d identité ci-jointe réalisée par l élève. 2- Exposer l analyse de l auteur (o) Théorie de SCHUMPETER (c) c1 Selon Schumpeter, le développement est un phénomène spontané et discontinu grâce à l innovation (q1). c2 L entrepreneur innovateur joue un rôle central dans la croissance (q2). c3 L activité économique est cyclique grâce à l introduction des innovations (q3). c4 Le monopole au contraire de la concurrence pure et parfaite favorise l innovation (q4). (e) e1 Le développement est l ensemble des changements économiques, sociaux, techniques, organisationnels et institutionnels impulsés par la croissance au sens commun du terme. Selon Schumpeter, ce phénomène est le résultat de l innovation, application réussie d une invention dans le domaine industriel et commercial et est appelé évolution. L innovation englobe cinq catégories : la fabrication d un nouveau produit ((i) portable ) ou innovation de produit, l introduction d une nouvelle méthode de production ((i) automatismes ) ou innovation de procédé, l ouverture d un débouché nouveau ((i) la Chine ) ou innovation de marché, la conquête d une nouvelle source de matière première ((i) électricité, nucléaire ), la création d une nouvelle organisation du travail ou d entreprise ((i) le taylorisme, l externalisation ou la sous traitance) ou innovation organisationnelle. Cette innovation brise les routines et rompt l équilibre stationnaire néoclassique en mettant en route un processus de «destruction créatrice» en ce sens que de nouvelles combinaisons productives plus performantes chassent les anciennes devenues désuètes. On désignera par progrès technique au sens de Schumpeter l ensemble des cinq types d innovations. L innovation est le fruit de l entrepreneur innovateur ; elle est à l origine d un développement discontinu car les innovations ne se répartissent pas uniformément dans le temps mais apparaissent de manière groupée- les «grappes d innovations» - et sont interdépendantes (goulots d étranglement) ; les profits générés par les premières innovations attirent de nouveaux entrepreneurs innovateurs et confèrent au capitalisme un caractère discontinu. e2 Schumpeter attribue à l entrepreneur innovateur un rôle central dans la croissance : en innovant, celui-ci brise l état stationnaire. C est un personnage sanguin et aventurier sans cesse attiré par le profit qui, seul, motive sa démarche. De par son action, sont détruites les anciennes combinaisons productives, construites et diffusées de nouvelles combinaisons, ce qui profite à l ensemble de la société. L innovation, véritable fonction sociale de l entreprise, fait progresser le capitalisme, et chaque innovation est supplantée à son tour par de nouvelles même si l auteur pense que ce processus va à s épuiser et que le capitalisme va laisser sa place au socialisme (Nota: même issue pour Marx!!!) e3 L irrégularité du progrès technique fait que se succèdent des périodes à forte intensité d innovation et des périodes où l innovation est moins intense. L activité économique est donc cyclique. Les cycles sont définis par des fluctuations du PIB à travers le temps ; un cycle comporte plusieurs phases : l expansion, la crise ou le retournement du cycle, la dépression, la récession qui se caractérise par un recul de la croissance, et la reprise. A noter : - les «sommets» d un cycle dépassent ceux du cycle précédent ; en outre, le ralentissement est plus rapide et brutal que l expansion (en coupe dynamique, le cycle ne comporte pas des phases symétriques car l expansion est plus lissée que les phase de récession et de dépression plus brutales; - l auteur ZARNOVITZ met en évidence dans les différentes phases du cycle des éléments pro cycliques (qui varient dans le même sens que le PIB) : l investissement, les prix, la part des salaires dans la VA, les profits avancés ou le crédit bancaire, la productivité du travail et l agrégat monétaire M3 et des éléments contra cycliques (qui varient en sens inverse du PIB): part du profit dans la VA, taux d intérêt réel. La «procyclité» des salaires réels n est pas vérifiée, seule celle des salaires nominaux l est ; - au sommet du cycle durant la phase de crise, le différentiel du taux d intérêt long et court s inverse (le taux d intérêt court devient plus important que le taux d intérêt long afin de stopper brutalement l inflation). Les cycles sont liés à l introduction des innovations et dans la réalité apparaissent des branches d activité et des entreprises nouvelles tandis que les entreprises peu adaptées disparaissent (processus de destruction créatrice). On distingue généralement les cycles longs de Kondratiev (55 ans), les cycles des affaires de Juglar (10ans) et les cycles courts de Kitchin (40 mois) ; Schumpeter dans son analyse se réfère aux cycles de Kondratiev. e4 Schumpeter considère que la CPP tue l innovation car l hypothèse de l atomicité des offreurs n est pas propice à l innovation et au progrès technique dans le sens où elle ne permet pas de dégager le même profit que le monopole. Taille des entreprises et innovations sont donc liées. Esprit critique : a) dans les grandes entreprises((i) S.A. ou multinationales), l innovation devient moins spontanée car elle met en jeu des sommes considérables et ne peut faire l objet d un quelconque risque ; b) avec le développement du capitalisme et des grandes sociétés anonymes, il y a un glissement de l entrepreneur innovateur vers le technocrate gestionnaire ce qui introduit au sein de ces entreprises une certaine inertie quant à l esprit d initiative bien que les grandes entreprises concentrées arrivent à dégager d énormes moyens pour effectuer des dépenses de recherche ; c est ce que Schumpeter avait entrevu en parlant du caractère routinier que prenait l innovation dans les grandes entreprises.

(i) Cf. exemples cités directement dans les explications. (cc) En conclusion de ce schéma de réflexion : a) le développement selon Schumpeter est le résultat de l innovation : de produit, de procédé, organisationnelle, de marché ou liée à la découverte d une nouvelle source de matière première ; b) les innovations brisent l état stationnaire néoclassique, apparaissent en grappes et donnent au développement et à la croissance un caractère spontané et discontinu (les cycles) ; c) elles sont le fruit d entrepreneurs innovateurs et ont une véritable fonction sociale ; la CPP tue l innovation tandis que le monopole la favorise ; d) hélas, l innovation prend dans les grandes entreprises un caractère routinier, ce qui l étouffe et le capitalisme laisse sa place au socialisme. 3- Actualiser la pensée de l auteur. (o) Pensée schumpétérienne : actualisation par des éléments théoriques et factuels. (c) La pensée de l auteur est à la fois confirmée et infirmée. (e) Eléments théoriques: Les théories traditionnelles, par l établissement de fonction de production du type Cobb-Douglas : P=f (K, L, résidu) considèrent que le progrès technique (ensemble des innovations) est exogène et que la croissance économique est expliqué pour l essentiel par les facteurs de production, notamment le facteur travail. Les théories de la croissance endogène (Cf. travaux de Romer) confèrent au progrès technique un caractère endogène et à la croissance un caractère cumulatif, analyse qu on retrouve chez Schumpeter. Selon ces nouvelles théories, le progrès technique peut se diffuser par le savoir-faire (learning by doing), le capital humain (Lucas) ou les externalités positives publiques (Barro). Elles confirment donc la thèse de Schumpeter. Eléments factuels : a) Les innovations organisationnelles ((i) le fordisme) ou celles liées à la diffusion de nouveaux biens de consommation ont joué un rôle important durant les trente glorieuses qui de surcroît semble correspondre à la phase ascendante d un cycle long de Kondratiev ; les innovations de produits dans cette période ont généré une amélioration du niveau de vie et du mode de vie (fonction sociale). Cela confirme la thèse de Schumpeter. b) La croissance des dépenses de recherche et développement dans les grandes firmes confirme que l innovation est de plus en plus planifiée et relève d un caractère routinier en glissant des mains de l entrepreneur innovateur vers des départements de recherche appliquée recrutant de simples salariés. Cela confirme la thèse de Schumpeter. c) Les entrepreneurs d aujourd hui ne correspondent plus à l entrepreneur innovateur du temps de Schumpeter ; trois types d entrepreneurs semblent se dégager : 1) les créateurs et les visionnaires à l origine des innovations stratégiques ; 2) les leaders qui attirent et mobilisent les autres en encourageant les idées et en rendant les organisations créatrices ((i) Goggle), les technocrates qui sont certes brillants en faisant du management cérébral mais qui sont coupés de la réalité. 2) et 3) infirment la thèse de l auteur sur le rôle de l entrepreneur innovateur solitaire maître en matière d innovation. (i) Cf. directement les explications. (cc) La thèse de l auteur est confirmée sur le plan théorique par les éléments des théories de la croissance endogène ; sur le plan factuel les trente glorieuses semblent correspondre à la thèse de l auteur de même que le caractère routinier que prend l innovation dans les grandes entreprises. Hélas, les entrepreneurs d aujourd hui sont bien éloignés de l entrepreneur innovateur de Schumpeter.

Progrès technique et évolution économique : J.A SCHUMPETER Carte d identité de l entrepreneur innovateur selon SCHUMPETER Champ d étude Le personnage Etude L entrepreneur chez Schumpeter est avant tout un innovateur qui introduit : *) un nouveau produit ; *) un nouveau type d organisation de la production ; *) une nouvelle source de matière première ; *) une nouvelle organisation du travail ou d entreprise ; *) un nouveau marché. Motivations *) Volonté de fonder un royaume privé, voire une dynastie ; *) volonté de vaincre ; *) volonté de créer une forme économique nouvelle. Caractéristiques de sa fonction : *) Manière spéciale de voir les choses ; *) capacité précise de saisir les choses et de les voir dans leur réalité ; *) capacité d aller seul et de l avant ; *) ne pas sentir l insécurité et la résistance comme des arguments devant freiner la décision ; *) faculté d agir sur autrui. La sélection des entrepreneurs *) Chez Schumpeter : *) Aujourd hui : *) L appât de gains importants imprime une impulsion puissante chez les futurs entrepreneurs : profits futurs supérieurs aux profits courants ; *) le risque d échec tient en haleine l entrepreneur innovateur ; *) les créateurs et les visionnaires : ils sont à l origine des innovations stratégiques ; *) les leaders qui attirent et mobilisent les autres en encourageant les idées et en rendant les organisations créatives ; *) les technocrates, brillants mais souvent coupés de la réalité et qui font du management cérébral.