Tableau de Bord du Supply Chain Management

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Transcription:

Trimestriel, Septembre 2008, N 4 Dans ce numéro: Edito Indicateurs d'activité Supply Chain Hausse du prix du pétrole: conséquences pour la SC Marché des technologies Développement durable et logistique Méthode et sources P.1 P.2 P.3 P.4 P.5 P.6 «Baisse de la croissance, renchérissement des matières premières, retour de l inflation, prégnance de la dimension environnementale. Tout cela appelle à renouveler notre regard, à développer cette «culture de l anticipation», à bâtir de nouveaux scénarii logistiques». Michel SARRAT Directeur Général de GT Actualités OblOg : SIMI 2008 : Parc immobilier logistique SITL 2009 : la cartographie mondiale des flux logistiques européens L Oblog est une initiative de : Oblog est géré par: 51 rue de Miromesnil 75008 Paris Tel: 01 40 17 99 15 Fax: 01 40 17 06 99 Ces dernières semaines sont éprouvantes pour la finance mondiale. Chaque jour apporte son lot de nouvelles qui bousculent nombre de nos certitudes. Et pour reprendre un titre des Echos : «Les marchés redoutent que la crise échappe à tout contrôle.» Et depuis plusieurs mois, nos économies subissent à la fois un fort ralentissement de la croissance et un renchérissement des matières premières et bien sûr des coûts de transport. A quels enjeux sommes-nous confrontés dans nos activités logistiques? Comment réagir au sein d un environnement aussi agité? Tout d abord il s agit de garder du bon sens. La crise de la finance à laquelle nous assistons est la sanction brutale de la spéculation qui s appuie sur des outils financiers toujours plus sophistiqués et de plus en plus éloignés de la réalité économique. Face à cela des questions nous habitent. Dans quels domaines ce réajustement brutal de la finance va impacter l économie réelle? Quelles conséquences sur l industrie et la consommation? Comment nos entreprises vont-elles traverser ces turbulences? Pour revenir à la réalité économique ellemême. Baisse de la croissance, renchérissement des matières premières, retour de l inflation, prégnance de la dimension environnementale. Tout cela appelle à renouveler notre regard, à développer cette «culture de l anticipation», à bâtir de nouveaux scénarii logistiques. Rien ne sera comme avant. Banalité morose? Vision pessimiste? Au contraire, certes cela entraine des difficultés et des risques pour nos entreprises mais aussi de nouvelles opportunités. De nouveaux marchés sont en train d émerger, de nouvelles organisations sont à mettre en place, des changements sont à conduire pour nos clients. Cette crise, pour brutale qu elle soit, nous invite à cesser de chercher à reproduire le passé. Plus que jamais, l avenir est { construire. Puissent les indicateurs et commentaires du tableau de bord Oblog nous y aider. Edito par Michel SARRAT 1

Tableau de Bord 1. Indicateurs d activité de la Supply Chain Pour le 2èmz trimestre 2008, la baisse de l activité logistique (-5%) se confirme sur les 3 secteurs (Fig.1.1) : 1.1. Indices d Activité Logistique Evol. T2 2008 140-6,8% sur les matériaux de construction, 130-9,9% sur les produits manufacturés, 120-8,5% sur les produits agro-alimentaires. 110 Cette baisse d activité s inscrit dans un climat conjonc- Matériaux construction -6,8% Produits manufacturés -9,9% Prod. agroalimentaires -8,5% 100 90 turel détérioré avec une baisse du PIB de 0,3% en volume au 2ème trimestre 2008 (source : Insee), confirmée par la chute de la production industrielle (-1%). 80 2005 2005 2005 2005 2006 2006 2006 2006 2007 2007 2007 2007 2008 2008 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 Source : LogProfile, Indice base 100 au 1er trimestre 2000 Repli dans l industrie au 2ème trimestre 1.2. Evolution trimestrielle des principaux indicateurs Ensemble industrie L enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de 30 France montre que la production, les livraisons et les commandes dans l industrie se sont rétractées au 2ème trimestre 2008 (Fig. 1.2). Cette situation est la conséquence d un ralentissement de la croissance mondiale entamée à la mi-2007. Le 1er trimestre 2008 avait pourtant été marqué par un regain d activité par rapport { fin 2007, mais le repli se confirme dès le 2ème trimestre (32 pour la production en solde d opinion). PRODUCTION -32 20 10 T1 2008 T2 2008 0-10 LIVRAISONS -23 COMMANDES -16 En solde d opinion Source: Logprofile à partir de l Enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France Des coûts qui pèsent sur l activité logistique Les coûts de prestation sont en hausse au 2ème trimestre 2008 (+1,08%). De même, les coûts de support augmentaient de 1,25%. 1.3. Indices trimestriels des coûts logistiques (hors transport) 125 Le coût de stockage, regroupant les coûts liés à la surface dédiée { l entreposage, a également augmenté (+1,29%) sous l effet de la hausse du prix de la construction (+0,4% entre mai et juin 2008), et des charges immobilières. En effet, ces dernières sont impactées par la hausse du cours des matières premières qui s est accentuée début 2008. Les charges de nettoyage sont peu élevées sur les platesformes logistiques. En revanche, les assurances le sont en raison des primes de risque élevées que représentent ces bâtiments, ainsi que la sécurité, ou encore l entretien des espaces verts. Les charges en énergie sont importantes pour les platesformes et tendent à augmenter avec la hausse du prix de l énergie. Elles se répartissent { 89% en gaz, 7% en électricité et 4% en eau. PRESTATIONS +1,08% 115 T2 2008 105 T1 1008 95 SUPPORT +1,25% STOCKAGE +1,26% Base 100 en 2003 Source: Logprofile à partir de TL& Associés Les coûts globaux des charges des plates-formes logistiques s échelonnent fin 2007 entre : 5 / m² et 7 / m² sans gardiennage ; 11 / m² et 14 / m² avec gardiennage. www.oblog.f 2

2. Variation du prix du gazole : incidences sur la Supply Chain Spéculations, tensions géopolitiques avec certains pays producteurs, l explosion démographique et capacités de raffinage limitées ont contribué à alimenter la hausse du cours du pétrole qui a battu tous les records au premier semestre 2008. Impact pour les transporteurs D une part, l Indicateur d Activité Logistique (cf. p2) révèle une baisse d activité dans plusieurs secteurs, ce qui a évidemment affecté les activités de transports. 2.1. Variations 2007/2008 de la part du gazole Part du gazole dans les coûts des transporteurs 2007 2008 Longue distance 25,2% 27,6% Régional 17,2% 19,1% Source : Données du CNR D autre part, le Comité National Routier indique que la part du gazole dans les coûts des transporteurs a augmenté de plus de 2% entre 2007 et 2008. La situation financière de ces derniers et plus particulièrement la marge nette opérationnelle se dégrade. Sur la longue distance, la part du gazole dans les coûts du transporteur est plus importante, soit 27,6% en 2008. Ainsi, le transport international est la principale victime puisque la FNTR indique que l activité a baissé de 3,5% en 2007. Impact sur les organisations logistiques 2.2. Scénarii des prix de prestation en fonction de la hausse du gazole Hausse (par rapport à la moyenne 05/08) Logprofile a élaboré pour l Oblog différents scenarii de hausse du prix du gazole afin d évaluer son impact sur la Supply Chain. Ainsi, les prestations de transport longue distance seront les plus durement touchées par les hausses (16% en moyenne contre 10% sur la courte distance). Ensuite, des hausses de prix du gazole comprise entre 20 et 50% pousseraient surtout les entreprises à mettre en place des outils tels la mutualisation (pour limiter les parcours à vide) ou les systèmes d informations (type TMS afin d optimiser les tournées) dans le but de minimiser les coûts de transport. Ajustement tarifaire à longue distance Ajustement tarifaire courte distance 20% 5,6% 3,7% 40% 11,2% 7,5% 50% 13,9% 9,4% Actions * Mutualisation * Implémentation TMS 75% 20,9% 14,0% * Lancement d études sur les impacts 100% 27,9% 18,7% * Modification des réseaux logistiques Source : LogProfile, pour l Oblog 2008. Une augmentation de 50% ou plus entrainerait une vraie rupture au niveau de l impact sur les tarifs des prestations. Il sera donc nécessaire de lancer des études pour déterminer l impact sur les réseaux logistiques. Le fort coût de la longue distance, rendra les livraisons lointaines plus chères et relancera l intérêt pour les plates formes régionales qui diminueront les distances de parcours et profiteront du coût plus faible sur courte distance. Le coût de la rupture de charge supplémentaire serait alors compensé par la hausse des prix de transport. L ère du pétrole { bas prix est révolue. Néanmoins, les spécialistes prévoient une stabilisation du baril à 80$. Il s agit moins de parier sur la hausse de prix d un produit volatile que de développer une culture de l anticipation et de revoir la budgétisation du transport, et plus généralement le processus budgétaire logistique pour pallier { d éventuelles hausses. 3

T1 2002 T2 2002 T3 2002 T4 2002 T1 2003 T2 2003 T3 2003 T4 2003 T1 2004 T2 2004 T3 2004 T4 2004 T1 2005 T2 2005 T3 2005 T4 2005 T1 2006 T2 2006 T3 2006 T4 2006 T1 2007 T2 2007 T3 2007 T4 2007 T1 2008 T2 2008 Tableau de Bord 4. L immobilier logistique Forte variation trimestrielle des mises en chantier 1 000 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0 4.1. Surfaces logistiques commencées trimestriellement par tranche de surfaces (Evolution sur les 4 derniers trimestres, en milliers de m²) -29% -17% +40% -15% +23% >50 000m² 20 000<>=50 000 5 000<>=20 000 <=5 000m² T1 2007 T2 2007 T3 2007 T4 2007 T1 2008 T2 2008 Source : Logprofile pour Oblog à partir des données base SITADEL/ MEEDDAT Les mises en chantier de l immobilier logistique ont connu des variations de l ordre de -29% à +40% entre 2007 et 2008 (cf. graphique 4.1). Entre le dernier trimestre 2007 et le 1 er trimestre 2008, les mises en chantier ont chuté de 15% (soit 105 000 m²), alors qu entre le 2 ème trimestre 2007 et celui de 2008, on constate un accroissement de 22,9% (soit 142 000m²). Entre le 1 er et le 2 ème trimestre 2008 les chiffres sont à la hausse, soit +23,3% (l équivalent de 144 000m²), et cela grâce { la mise en chantier de nouveaux entrepôts d une surface dépassant 50 000m²: construction d un entrepôt de 68 616m² dans le Nord, de deux entrepôts d une surface totale de 121 820m² en Seine et Loire et d un entrepôt de 94 723m² en Seine et Marne. Cet ensemble représente au total 285 000m². Saturation des parcs logistiques sur l axe Nord-Sud: quelles alternatives? L offre existante comprend le parc actuel, les mises en chantier et les permis de construction. En France, les régions logistiques connues se situent surtout sur l axe Nord-Sud : dans le Nord Pas de Calais, l IDF, le Rhône Alpes et le PACA, représentant respectivement 996 493 m², 5 238 403 m² et 2 402 045 m² et 1 010 776m² (total des surfaces commencées depuis 2000) 4.2. Rapport «Nouvelles zones attractives/axe Nord -Sud» 3,0 Période de saturation: Axe Nord-Sud Rapport >1 2,5 En revanche, depuis 2002 de nouvelles régions développent un fort potentiel et une forte attractivité aux yeux des investisseurs. Une nouvelle dynamique se propage au sein de l Hexagone dans les régions du Sud-ouest et l Ouest. En effet, lorsque le rapport «Nouvelles zones attractives/ Axe Nord-Sud» est supérieur à 1, l axe Nord-Sud est saturé, ce qui signifie que les entreprises auront tendance { s orienter vers de nouvelles zones attractives. 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0 Axe Nord - Sud: Nord Pas de Calais, IDF, Rhône Alpes, PACA Source : Logprofile pour Oblog à partir des données base SITADEL Nouvelles zones attractives:: Haute Normandie, Centre, Alsace, Basse Normandie, Lorraine, Pays de la Loire, Aquitaine, Midi-Pyrénées) A titre d exemple, ProLogis a construit un parc logistique à Mer dans le Loir et Cher, hors de l axe Nord-Sud. 3 entrepôts y sont répartis sur 65 000m² (à terme 8 entrepôts sur 186 000 m²). Au 30 Juin 2008, 115 000m² étaient en chantier dans la région du Havre, qui connait un impact très positif de la croissance de l activité portuaire. On pourrait estimer mathématiquement, que chaque conteneur entraine 1m² d entrepôt supplémentaire. En conséquence, on assistera dans les prochaines années à un acharnement des investisseurs en faveur de ces nouvelles zones. 4

5. Marché des technologies logistiques Dynamisme du secteur TIC 5.1. Chiffre d affaires total MONDE 72,2 Mds d +7% 2007 2006 Le chiffre d affaires généré dans le monde en 2006 par les principaux éditeurs WMS, TMS, ERP, APS était de 67,4 Mds, puis en 2007 il a atteint 72,2 Mds, ce qui équivaut { un accroissement de 7%. FRANCE Au niveau national, le chiffre d affaires produit 67,4 Mds d 2,68 Mds d 2,92 Mds d +9% en 2006 par ces mêmes éditeurs était de 2,68 Mds. En 2007, le chiffre d affaires a atteint 2,9 Mds, ce qui correspond à une augmentation de 241,3 millions soit 9% en un an. Source: estimation Logprofile selon 150 éditeurs de progiciels Répartition du marché de la technologie logistique par type de solution En 2007, le WMS engendre la majorité du chiffre d affaires en France, suivi par les solutions ERP et TMS. En effet, ils représentent respectivement 60%, 16% et 13%. 5.2. Parts de marché des solutions en 2007 (% CA France) TMS 13% ERP 16% APS 3% RFID 3% MES 3% Autres 2% WMS 60% Source : estimation Logprofile selon 150 éditeurs de progiciels La tendance actuelle est l utilisation complémentaire des solutions WMS et TMS. Or, selon une étude de DDS Logistics et l ISLI de Bordeaux, 82% des chargeurs ne disposent pas de solution informatique pour la gestion de leur transport. En effet, moins de 10% des chargeurs interrogés utilisent la technologie TMS pour passer leur ordre de transport et pour tracer leur expédition, et seulement un peu plus de 10% utilisent les TMS pour suivre leur coût de transport. Les chargeurs privilégient le fax, le téléphone et l e-mail, ce qui signifie que le marché des TMS a un fort potentiel de croissance dans l avenir. Ceci prend encore plus de sens si l on prend en considération le contexte actuel et la volatilité du prix du gazole (cf. page 3) qui pousseront les transporteurs à revoir leur façon de s organiser. www.oblog.f 5

6. Développement Durable & Logistique Les émissions de CO2 liées au transport routier de marchandises (TRM) en voie de stabilisation Malgré l augmentation du trafic de poids lourds entre 2000 et 2007 (en moyenne de 5% par an), on observe une stabilisation des émissions de CO2 liées au transport routier en moyenne annuelle (+1%). En 2007, les émissions de CO2 étaient ramenées à leur niveau en 2000, avec pourtant 15% de hausse pour le trafic. Pour mieux comprendre cette évolution, Logprofile a défini 3 phases en fonction des émissions de CO2 et de l activité des transporteurs routiers afin de refléter le niveau de maturité et la prise de conscience des enjeux environnementaux pour les entreprises du transport routier. 118 113 108 5.1. Evolution comparée émissions de CO2- Indice d activité de transport routier (IAT r) PHASE 1 PHASE PHASE 2 PHASE 2 PHASE 3 PHASE IAT r PHASE 1 : La croissance du transport routier se traduit par une augmentation des émissions de CO2 dues aux poids lourds jusqu en 2002. PHASE 2 : La tendance commence { s inverser { partir de 2002. Entre 2003 et 2004, le trafic routier augmente fortement (+ 5,4%) tandis que les émissions se stabilisent, puis suivent de nouveau la même évolution. 103 98 CO2 CO2 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Base 100 en 2000 Source: Logprofile, Indicateur d Activité du transport routier (IATr); Données SESP/ MEEDAT/ CITEPA PHASE 3 : La tendance inverse est amorcée à partir de 2005. Un certain nombre de leviers peuvent expliquer cette évolution : les restrictions réglementaires (Protocole de Kyoto mis en place début 2005, le renforcement de la directive européenne CO2, la loi NRE ); l optimisation des chargements ou encore le renouvellement du parc des poids lourds. Toutefois, face à la crise, cette prise de conscience des enjeux environnementaux pour les entreprises de transport routier et plus largement pour les entreprises logistiques et industrielles sera-elle remise en cause? Jean-Claude Bossez, président d Afilog témoigne que le durable est un véritable chantier pour les années { venir. Point de vue d expert «Dans un environnement financier et économique de crise, il pourrait apparaître tentant de faire abstraction des fondements qui ont participé ces dernières années { la prise de conscience par l humanité des principes du développement durable. Il convient d éviter l amalgame consistant { associer le financement de l investissement lié au développement durable avec une réaction financière à court terme encourageant la réduction des coûts provoquée par la crainte. De ce fait, peut-on imaginer un retour en arrière sur des standards d entrepôts discountés, négligeant ainsi ce que les acteurs de l immobilier logistique ont mis des années à construire? Que les acteurs qui se sont engagés dans la démarche soient rassurés : le marché portera principalement son intérêt sur les entrepôts aux qualités environnementales, qui pourront être financés. Les collectivités continueront à être sensible à cet argument. Développement durable et crise financière ne sont pas antinomiques : le développement durable a pour objectif d assurer une réelle rentabilité à terme et générer des économies!». Jean-Claude Bossez, président d Afilog. 6

6. Méthode et sources L Indicateur d Activité Logistique (IAL), élaboré par Logprofile dans le cadre de l Observatoire Oblog, recouvre l ensemble des flux routiers, ferroviaires et fluviaux de marchandises sur le territoire français, { l exception du transit. L IAL est un indice (base 100 en 2000) calculé à partir des flux exprimés en tonnes-kilomètres. Les pavillons français et étrangers sont pris en compte dans le calcul de l IAL global. L Indicateur d Activité des Transports routiers (IAT r) est un sous-indicateur de l IAL, il est calculé à partir des flux routiers de marchandises en France métropolitaine. Les indicateurs d activité logistique par produit (produits agroalimentaires, matériaux de construction, produits manufacturés) ne prennent en compte que le pavillon français. La classification des produits correspond aux secteurs de la Nomenclature Statistique Transport (NST) utilisée par le SESP : Denrées alimentaires et fourrages (1), Minéraux bruts ou manufacturés et matériaux de construction (6A), Machines, véhicules, objets manufacturés et transactions spéciales (9). L indicateur d évolution trimestrielle de l activité dans l industrie regroupe trois indicateurs de production, livraisons et commandes pour l ensemble de l industrie extraits de l Enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France. L enquête de la Banque de France dans l industrie est réalisée à une fréquence mensuelle auprès d un panel représentatif de chefs d entreprises industrielles en France. Elle porte sur un ensemble de paramètres pour mesurer l activité industrielle (taux d utilisation des capacités de production, carnets de commande, stocks de produits finis, production passée et prévisions, commandes globales et étrangères ). Cette mesure de l activité reflète la perception des chefs d entreprise interrogés. Les résultats sont présentés par la Banque de France sous forme de solde d opinion, différence entre le pourcentage de réponses «en hausse» ou «supérieur { la normale» et le pourcentage de réponses «en baisse» ou «inférieur à la normale». Les séries sont présentées corrigées des variations saisonnières (cvs). Le système d indicateurs sur les coûts logistiques proposé par Logprofile présente la combinaison de 3 indices base 100 au 4ème trimestre 2003 de coûts logistiques couvrant l ensemble des activités logistiques des entrepôts sur le territoire français (transport exclu), qui sont comparés entre le quatrième trimestre 2006 et le quatrième trimestre 2007: L indice prestations qui concerne les coûts dépendants du niveau d activité, L indice stockage qui regroupe les coûts liés { la surface dédiée { l entreposage, L indice support qui recouvre les frais de structure. Ces indices sont publiés en séries à une fréquence trimestrielle depuis 2006 (historique depuis le 4 ème trimestre 2004)par le cabinet TL & Associés. Chacun des indices de coûts résulte de l agrégation de coûts et sont alimentés par 14 séries publiés par des organismes tels que l INSEE, la DARES, la DGCL, la Banque de France, la FFSA et pondérés par un panel de 11 entreprises intégrés par TL & Associés. L estimation Logprofile du marché des TIC en France se base sur un échantillon de 150 éditeurs de progiciels (WMS, TMS, APS, MES, ERP, RFID, ). Ce schéma montre combien représente chaque solution dans le chiffre d affaires total généré par toute les solutions en France. Oblog est réalisé par: SOURCES MEEDDAT, MINEFI, SESP, Banque de France, GS1 France Equipe Logprofile: - Mohamed Ben Ouda - Vinciane Detape - Saïd Rezgui - Katia Rohkamm 51, rue de Miromesnil 75008 Paris Téléphone : 01 40 17 99 15 Télécopie : 01 40 17 06 99 Messagerie : vdetape@logprofile.com www.logprofile.com Dans un objectif de formalisation et de diffusion des grands sujets d évolution du secteur de la logistique et de la supply chain, l OblOg a pour vocation de collecter et de produire des analyses statistiques, des études, et des benchmarks sectoriels. Les membres d OblOg sont : Afilog, Foncière Europe Logistique, Nov@log, GSE, GS1. Au titre de cette initiative, ces entreprises et organisations mettent à disposition des professionnels et des experts du secteur leurs connaissances des métiers et leurs réseaux relationnels. 7