CIRCULAIRE COMMUNE 2006-1 -DRE Paris, le 08/02/2006. Objet : Assiette des cotisations Contributions patronales aux régimes de retraite complémentaire



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Transcription:

CIRCULAIRE COMMUNE 2006-1 -DRE Paris, le 08/02/2006 Objet : Assiette des cotisations Contributions patronales aux régimes de retraite complémentaire Madame, Monsieur le directeur, L article 113 de la loi du 21 août 2003 portant réforme des retraites a modifié l article L.242-1 du code de la Sécurité sociale relatif à l assiette des cotisations du régime général. Cette modification a consisté à exclure totalement de l assiette de sécurité sociale les contributions des employeurs destinées au financement des régimes de retraite complémentaire Agirc et Arrco. L article 14, 2 du II, de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2006, qui réécrit le 5 ème alinéa de l article L.242-1, limite cette exclusion de l assiette sociale à hauteur de la part patronale due par l employeur en application d un accord national interprofessionnel mentionné à l article L.921-4 du code de la sécurité sociale. Cette nouvelle disposition s applique aux cotisations dues au titre des contributions versées à compter du 1 er janvier 2006. Il en résulte que seules les contributions des employeurs correspondant à la part patronale due en application des règles régissant les régimes de retraite complémentaire sont exclues de l assiette des cotisations et contributions de sécurité sociale. L avantage résultant de la prise en charge, par l employeur, de cotisations normalement dues par les salariés entre dorénavant dans l assiette des cotisations de sécurité sociale, de la CSG et de la CRDS. A cet égard, il convient de rappeler les règles de répartition des cotisations de retraite complémentaire : Pour l Agirc Sur la tranche B des rémunérations, les cotisations sont mises à la charge de l'employeur à hauteur de 12,60% et à celle du cadre à hauteur de 7,70%, soit, en pourcentage de la cotisation globale, à raison respectivement de 62,07% et 37,93%. Ces mêmes répartitions sont applicables à la GMP et à la CET. 16-18, rue Jules César 75592 PARIS Cedex 12 Tél. : 01 71 72 12 00

La répartition des cotisations sur la tranche C des rémunérations est librement déterminée par accord d entreprise. Toutefois, pour les entreprises ayant adhéré à un régime de cadres supérieurs intégré dans le régime Agirc, un tel accord n est nécessaire qu en cas de changement de la répartition intervenant à compter du 1 er janvier 2004. Sur la tranche C, l augmentation de 0,30% (pourcentage d appel inclus) au 1 er janvier 2006 est prise en charge à hauteur de 0,10% par l employeur et de 0,20% par le cadre. Pour l Arrco La répartition des cotisations est de 60% à la charge de l employeur et de 40% à la charge du salarié. Toutefois, des répartitions différentes peuvent être appliquées : - par des entreprises visées par une convention ou un accord collectif de branche, antérieur au 25 avril 1996, prévoyant une répartition différente ; - par des entreprises créées avant le 1 er janvier 1999 et souhaitant conserver la répartition applicable au 31 décembre 1998. En outre, une entreprise issue de la transformation de plusieurs entreprises appliquant une répartition différente, peut, en accord avec son personnel, conserver la répartition qui était appliquée dans l entreprise, partie à l opération, dont l effectif est le plus important. Toutes ces modalités de répartition des cotisations sont bien prévues par les accords nationaux interprofessionnels régissant le régime Agirc et le régime Arrco : article 6 de la Convention collective nationale du 14 mars 1947 pour l Agirc et article 15 de l Accord du 8 décembre 1961 pour l Arrco. La circulaire DSS/5B/2006/36 du 24 janvier 2006 de la Direction de la sécurité sociale, jointe en annexe, fait explicitement référence à ces textes pour la détermination de la part des cotisations dues par l employeur et le salarié. Il est notamment précisé que, dans les différents cas où ces textes renvoient expressément aux accords de branche ou d entreprise, les contributions des employeurs en découlant bénéficient de l exonération de cotisations et contributions de sécurité sociale. En ce qui concerne l assiette des cotisations des régimes Agirc et Arrco, les Commissions paritaires ont décidé, afin d éviter d entrer dans un mécanisme de cotisations de retraite complémentaire sur cotisations de retraite complémentaire, de maintenir le principe d'exclusion de l assiette Agirc et Arrco des contributions patronales versées auxdits régimes, y compris pour la fraction susceptible d être réintégrée dans l assiette du régime général de la sécurité sociale.

Vous trouverez ci-joint le texte des délibérations D 19 (Agirc) et 18 B (Arrco) modifiées en conséquence. Veuillez agréer, Madame, Monsieur le directeur, l'expression de ma considération distinguée. Le directeur général P. J

MODIFICATION DE LA DÉLIBÉRATION D 19 PRISE POUR L'APPLICATION DE LA CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DU 14 MARS 1947 La délibération D 19 intitulée : "Assiette des cotisations: contributions patronales à des régimes complémentaires de retraite et de prévoyance", est complétée comme ci-après : "La Commission paritaire décide que, nonobstant les règles prévues à l'article 5 de la Convention qui définissent l'assiette des cotisations au régime de retraite des cadres par référence à celle des cotisations de Sécurité sociale, à compter du 1 er janvier 2006 les contributions patronales versées à des régimes de retraite complémentaire légalement obligatoires sont exclues de l'assiette des cotisations AGIRC même si elles dépassent la limite d'exonération des cotisations de Sécurité sociale, c'est-à-dire la part mise à la charge de l'employeur en application de la Convention collective nationale du 14 mars 1947 et de ses annexes. Par ailleurs, à compter du 1 er janvier 2005, les contributions patronales - à des régimes mis en place avant le 1 er janvier 2005, -.". (le reste de la délibération sans changement). Fait à Paris, le 20 décembre 2005 Pour le Mouvement des Entreprises de France Pour la Confédération générale des petites et moyennes entreprises Pour la Confédération française de l'encadrement - CGC Pour l'union confédérale des ingénieurs et cadres - CFDT Pour l'union générale des ingénieurs, cadres et assimilés - CFTC Pour l'union des cadres et ingénieurs de la CGT - Force ouvrière Pour l'union générale des ingénieurs, cadres et techniciens - CGT

MODIFICATION DE LA DÉLIBÉRATION 18 B PRISE POUR L'APPLICATION DE L'ACCORD DU 8 DÉCEMBRE 1961 La délibération 18 B intitulée : "Assiette des cotisations: contributions patronales à des régimes complémentaires de retraite et de prévoyance", est complétée comme ci-après : "La Commission paritaire décide que, nonobstant les règles prévues à l'article 12 de l'accord qui définissent l'assiette des cotisations au régime de l'arrco par référence à celle des cotisations de Sécurité sociale, à compter du 1 er janvier 2006, les contributions patronales versées à des régimes de retraite complémentaire légalement obligatoires sont exclues de l'assiette des cotisations ARRCO même si elles dépassent la limite d'exonération des cotisations de Sécurité sociale, c'est-à-dire la part mise à la charge de l'employeur en application de l'accord du 8 décembre 1961. Par ailleurs, à compter du 1 er janvier 2005, les contributions patronales - à des régimes mis en place avant le 1 er janvier 2005, -.". (le reste de la délibération sans changement). Fait à Paris, le 20 décembre 2005 Pour le MEDEF Pour la CFDT Pour la CGPME Pour la CFE-CGC Pour l'upa Pour la CFTC Pour la CGTFO Pour la CGT

Ministère de la santé et des solidarités Ministère délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille Direction de la sécurité sociale Sous-direction du financement de la sécurité sociale Bureau 5B Françoise MULET-MARQUIS Tél : 01 40 56 77 47 francoise.mulet-marquis@sante.gouv.fr Le ministre de la santé et des solidarités Le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille à Monsieur le directeur de l Agence centrale des organismes de sécurité sociale Mesdames et Messieurs les préfets de région Directions régionales des affaires sanitaires et sociales (pour information) CIRCULAIRE N DSS/5B/2006/36 du 24 janvier 2006 relative aux modalités d application du cinquième alinéa de l article L. 242-1 du code de la sécurité sociale. Date d application : 1 er janvier 2006. Cette circulaire est disponible sur le site http://www.securite-sociale.fr/ Résumé : La présente circulaire a pour objet de préciser les modalités d application du cinquième alinéa de l article L. 242-1 du code de la sécurité sociale. Mots-clés : Cotisations de sécurité sociale Régimes de retraite complémentaire obligatoires. Textes de référence : Article L. 242-1, cinquième alinéa, du code de la sécurité sociale, tel que modifié par l article 14, 2 du II, de la loi n 2005-1579 du 19 décembre 2005 de financement de la sécurité sociale pour 2006. Convention nationale de retraite et de prévoyance des cadres du 14 mars 1947 et délibérations prises pour son application. Accord national interprofessionnel de retraite complémentaire du 8 décembre 1961 et délibérations 1

prises pour son application. Circulaire DSS/5B/2005/396 du 25 août 2005 relative aux modalités d assujettissement aux cotisations de sécurité sociale, à la contribution sociale généralisée et à la contribution au remboursement de la dette sociale des contributions des employeurs destinées au financement de prestations complémentaires de retraite et de prévoyance. Textes modifiés : Néant. En son article 14, 2 du II, la loi n 2005-1579 du 19 décembre 2005 de financement de la sécurité sociale pour 2006 a réécrit le cinquième alinéa de l article L. 242-1 du code de la sécurité sociale. Aux termes des nouvelles dispositions, sont exclues de l assiette des cotisations : - les contributions mises à la charge des employeurs en application d une disposition législative ou réglementaire ou d un accord national interprofessionnel mentionné à l article L. 921-4 du code de la sécurité sociale, destinées au financement des régimes de retraite complémentaire mentionnés au chapitre 1 er du titre II du livre IX du même code ; - ainsi que les contributions des employeurs versées en couverture d engagements de retraite complémentaire souscrits antérieurement à l adhésion des employeurs aux institutions mettant en œuvre les régimes institués en application de l article L. 921-4 et dues au titre de la part patronale en application des textes régissant ces couvertures d engagements de retraite complémentaire. Les modifications apportées concernent les contributions des employeurs destinées au financement des régimes de retraite complémentaire mentionnés au chapitre 1 er du titre II du livre IX du code de la sécurité sociale. Elles ont pour objet de préciser la portée du cinquième alinéa de l article L. 242-1 afin d éviter que l avantage résultant de la prise en charge, par l employeur, de cotisations normalement dues par les salariés puisse être exclu de l assiette des cotisations de sécurité sociale, de la CSG et de la CRDS. En effet, dans une décision du 31 octobre 2000 (SA Picoty c/ URSSAF Charente Maritime), la Cour de Cassation avait accordé le bénéfice de l exonération sociale à la prise en charge, par l employeur, des cotisations salariales aux régimes de retraite complémentaire obligatoires. En modifiant le cinquième alinéa de l article L. 242-1 du code de la sécurité sociale, le législateur a souhaité revenir à l esprit initial du texte : seules les contributions correspondant à la part patronale due en application des règles régissant les régimes de retraite complémentaire sont exclues de l assiette des cotisations et contributions de sécurité sociale. Ces modifications appellent les précisions suivantes. I La notion d accord national interprofessionnel S agissant des régimes de retraite complémentaire légalement obligatoires, le cinquième alinéa de l article L. 242-1, dans sa nouvelle rédaction, limite l exclusion de l assiette sociale aux contributions mises à la charge des employeurs en application d une disposition législative ou réglementaire ou d un accord national interprofessionnel mentionné à l article L. 921-4 du code de la sécurité sociale. Sont visées par la notion d accord national interprofessionnel la convention collective nationale de retraite et de prévoyance des cadres du 14 mars 1947 créant le régime de l AGIRC (Association générale des institutions de retraite des cadres) et l accord national interprofessionnel de retraite complémentaire du 8 décembre 1961 créant l ARRCO (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés). 2

Toutefois, ces textes régissant respectivement les régimes de l AGIRC et de l ARRCO renvoient, dans certains cas, aux accords de branche ou d entreprise le soin de fixer la part de cotisations supportée respectivement par l employeur et par le salarié. Ainsi, pour le régime de l AGIRC, l article 6 ( 3-A et C) de la convention collective du 14 mars 1947, qui fixe le taux des cotisations sur la tranche C des rémunérations (rémunération comprise entre quatre et huit fois le plafond de sécurité sociale), prévoit que les parts de cotisations supportées respectivement par l employeur et le salarié sont déterminées par accord d entreprise. Pour les entreprises ayant adhéré à un régime de cadres supérieurs intégré dans celui de l AGIRC, un tel accord n est nécessaire qu en cas de changement concernant la répartition, intervenant à compter du 1 er janvier 2004. 2006. Le taux de cotisation contractuel sur la tranche C est de 16,24 % à compter du 1 er janvier Pour le régime de l ARRCO, l article 15 de l accord national du 8 décembre 1961 fixe, à compter du 1 er janvier 1999, une répartition des cotisations à raison de 60 % à la charge de l employeur et de 40 % à la charge du salarié, sauf : pour les entreprises visées par une convention ou un accord collectif de branche antérieur au 25 avril 1996 et prévoyant une répartition différente, quelle que soit la date de création de l entreprise; et pour les entreprises créées avant le 1 er janvier 1999 et souhaitant conserver la répartition applicable au 31 décembre 1998. En outre, une entreprise issue de la transformation de plusieurs entreprises appliquant une répartition différente peut, en accord avec son personnel, conserver la répartition qui était appliquée dans l entreprise, partie à l opération, dont l effectif de cotisants est le plus important. Dès lors que, dans ces différents cas, le renvoi aux accords de branche ou d entreprise est expressément prévu par les textes régissant l AGIRC et l ARRCO, les contributions des employeurs en découlant peuvent bénéficier de l exonération de cotisations et contributions de sécurité sociale prévue par le cinquième alinéa de l article L. 242-1 du code de la sécurité sociale. En revanche, les contributions des salariés prises en charge par l employeur au-delà des cas précités sont intégrées dans l assiette des cotisations de sécurité sociale. II Les opérations supplémentaires de l ARRCO L article 13 de l accord national du 8 décembre 1961 prévoit que les taux de cotisation contractuels ne peuvent, sauf obligation née antérieurement au 2 janvier 1993, être supérieurs à : 6 % sur T1 (fraction des rémunérations limitée au plafond de la sécurité sociale) ; 16 % sur T2 (fraction des rémunérations comprise entre une fois et trois fois le plafond de la sécurité sociale) pour les salariés ne relevant pas du régime AGIRC. Toutefois, les entreprises qui cotisaient sur la base de taux contractuels ou d une assiette de cotisation supérieurs aux limites fixées à l article 13 de l accord national du 8 décembre 1961, en application d une obligation née antérieurement au 2 janvier 1993, ont été autorisées à maintenir ces taux (ou assiettes), conformément à l article 16 du même accord. Pour ces entreprises, il n y a pas lieu de distinguer la part patronale afférente au taux obligatoire de celle afférente aux taux supplémentaires (ou assiettes) dès lors que le niveau de la part patronale est fixé conformément aux dispositions précisées au point I. 3

III Date d entrée en vigueur Sous réserve des décisions de justice passées en force de chose jugée et des instances en cours au 20 décembre 2005, date de publication de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2006, les nouvelles dispositions sont applicables aux cotisations dues au titre des contributions versées à compter du 1 er janvier 2006. Pour les ministres et par délégation Le directeur de la sécurité sociale Dominique LIBAULT 4