OCTOBRE 2016 Tendance à la stabilisation Les indicateurs du panel TPE-PME s inscrivent un peu en recul par e rapport aux résultats de juillet. Le bilan du 3 trimestre en termes de chiffre d affaires est moins favorable, la situation la plus fréquente étant la stabilité sur un an. Le climat des affaires s est dégradé pour l industrie et le débouché extérieur est moins porteur. Si le bilan s inscrit en retrait pour toutes les catégories d entreprises, il demeure néanmoins positif pour les PME de 50 salariés et plus et négatif pour les TPE. Les difficultés de trésorerie repartent à la hausse, 1/3 des TPE-PME disant connaître une situation difficile ou très difficile. Les perspectives exprimées par les TPE-PME semblent également annoncer une fin d année sans dynamisme, avec une majorité d entreprises escomptant une stabilité du chiffre d affaires et pour les autres, des prévisions de baisse plus fréquentes que les hausses. La perception du climat économique général se dégrade de nouveau, 56 % des chefs de TPE-PME n étant pas confiants. Dans leurs commentaires libres, certaines entreprises disent craindre d ores et déjà les effets défavorables à l activité du contexte électoral de 2017. Néanmoins, les er perspectives pour le 1 semestre ne marquent pas de nouvelle dégradation. La tendance à la stabilité l emporte toujours, et ces prévisions sont un peu meilleures qu il y a un an. En matière d emploi, les entreprises qui comptent accroître leur effectif sont toujours plus nombreuses que celles qui comptent le réduire. Les difficultés de recrutement continuent de s affirmer comme un frein au développement des TPE-PME. Bien qu en léger recul, une majorité de TPE-PME se situe toujours dans une perspective d investissement. Les résultats présentés sont issus d une enquête téléphonique réalisée du 1er au 13 octobre 2016 par la CCI de région et les CCI de Rhône-Alpes auprès d un panel de 319 entreprises représentatives du tissu de TPE-PME de l industrie, du BTP, du commerce et des services de l ensemble des départements de Rhône-Alpes.
L activité La stabilité l emporte pour le chiffre d affaires Le bilan du 3 e trimestre en termes d évolution du chiffre d affaires apparaît plus partagé que celui du précédent trimestre. Comme les entreprises le prévoyaient, la situation la plus fréquente pour les TPE-PME est celle d une stabilité du chiffre d affaires par rapport à la même période de 2015. 45 % (+ 7 points) des entreprises sont dans ce cas. Les entreprises dont le CA augmente sont sensiblement moins nombreuses qu il y a trois mois : 28 % soit - 10 points. Quant au solde «part des entreprises en hausse» - «part des entreprises en baisse», il est tout juste positif à + 1 (il était à + 14 au 2 e trimestre). La part des entreprises ayant enregistré une baisse de chiffre d affaires progresse le plus dans l industrie (+ 7 points à 28 %), l hôtellerie-restauration (+ 6 points à 39 %), le commerce de détail (+ 6 points à 29 %) et pour les entreprises exportatrices (+ 10 points à 28 %). Elle est par contre en recul dans le BTP et dans l immobilier. Les entreprises exportatrices et l industrie conservent néanmoins un solde «part à la hausse» - «part à la baisse» positif avec respectivement + 10 et + 2. Il l est aussi dans le tertiaire orienté vers les entreprises (+ 4), notamment dans l informatique/tertiaire supérieur. Le bilan reste fortement différencié selon les tailles d entreprise. Le solde est nettement négatif pour les TPE (- 10) alors qu il reste positif pour les PME de 10 à 49 salariés (+ 2) et plus encore pour celles de 50 salariés et plus (+ 20). Pour ces dernières toutefois, le solde est nettement moins élevé qu il y a trois mois. Des capacités de production un peu moins sollicitées, notamment dans l industrie Les capacités de production sont un peu moins sollicitées qu il y a trois mois, mais le recul est limité. 32 % des TPE-PME disent ainsi sous-utiliser ces capacités de production soit + 2 points en trois mois. Au plan sectoriel, les variations sont plus nettes. La part des entreprises disant utiliser normalement ou totalement leurs capacités recule de 9 points dans l industrie et de 8 points dans le transport/logistique. Elle progresse par contre dans le tertiaire tourné vers les particuliers, notamment dans l immobilier, et dans le tertiaire supérieur. AVRIL 2016-2 -
Freins au développement de l activité : les difficultés de recrutement progressent En cohérence avec le bilan en termes de chiffre d affaires et le niveau d utilisation des capacités de production, le frein «manque de vigueur de l activité» connaît une remontée ce trimestre : 54 % des entreprises en font état, soit + 5 points. Dans leurs commentaires spontanés, des entreprises évoquent toujours une activité en dents de scie. AVRIL 2016-3-
Les difficultés de recrutement poursuivent leur progression dans ce classement des principaux freins au développement de l activité. Ce trimestre, ce frein est cité par une TPE-PME sur quatre, soit une progression de 3 points. Il devient ainsi le 3 e frein le plus fréquemment cité, dépassant l insuffisance de rentabilité. Ce dernier frein est en recul de 2 points. Ce trimestre, on constate une montée des freins au développement de l activité dans l industrie. Le manque de vigueur de l activité est ainsi cité par 62 % des PME industrielles (+ 16 points). La rentabilité insuffisante, l insuffisance de fonds propres et les difficultés d accès aux financements bancaires sont aussi en progression. Quant aux difficultés de recrutement, elles sont en hausse de 8 points. Dans le tertiaire tourné vers les particuliers, les freins au développement sont par contre globalement en recul. Remontée des difficultés de trésorerie Les difficultés de trésorerie enregistrent une remontée début octobre. Un tiers des TPE-PME disent connaître une situation de trésorerie difficile ou très difficile. C est 5 points de plus en trois mois, mais sans que l on retrouve pour autant les niveaux de 2015. Cette remontée des difficultés est assez générale selon les secteurs d activité. C est dans le BTP qu elle est la plus sensible avec près d une entreprise sur deux qui fait état de difficultés (+ 12 points). Les difficultés de trésorerie progressent plus pour les PME de moins de 50 salariés (+ 6 points) que pour les autres (+ 3 points). 35 % des TPE et 37 % des PME de 10 à 49 salariés connaissent des difficultés de trésorerie pour seulement 21 % des PME de 50 salariés et plus. AVRIL 2016-4 -
Une fin d année sans dynamisme Globalement, la stabilité du chiffre d affaires constitue toujours la perspective majoritaire pour les TPE- PME. Elles sont 51 % à faire ce pronostic, soit un niveau équivalent à celui du précédent trimestre. La part des entreprises qui s attendent à une baisse de chiffre d affaires est en progression (+ 6 points à 24 %) alors que celles qui s attendent à une hausse se replie (- 4 points à 21 %). Le solde «part à la hausse» - «part à la baisse» redevient ainsi négatif à - 3 (- 10 points en 3 mois). Ce solde se dégrade assez nettement dans l industrie où il s établit à - 9. Il redevient également négatif dans le tertiaire principalement tourné vers les particuliers (- 3), avec notamment des perspectives défavorables dans l hôtellerie-restauration. Dans le BTP il perd trois points à - 6. Le solde reste positif pour le tertiaire tourné vers les entreprises (+ 4) ainsi que de justesse pour les entreprises exportatrices (+ 1), mais dans les deux cas, il est en repli. Si le solde «part à la hausse» - «part à la baisse» marque un repli quelle que soit la taille des entreprises, les situations demeurent néanmoins différenciées selon les types de TPE-PME. Il s établit ainsi à - 16 pour les TPE et à - 3 pour les PME de 10 à 49 salariés. Pour les PME de plus de 50 salariés, il s inscrit par contre à + 17. Après une amélioration progressive ces derniers trimestres, la perception du climat économique général se détériore de nouveau. Alors que l équilibre entre confiance et défiance était proche en juillet dernier, 56 % des responsables de TPE-PME (+ 7 points) ne sont pas confiantes dans le climat économique général alors que 41 % le sont (- 6 points). Cette remontée du pessimisme est la plus sensible dans l industrie, le transport et les entreprises exportatrices. En cohérence avec ces constats sectoriels, c est aussi le cas pour les PME de 50 salariés et plus. AVRIL 2016-5 -
Dans ce contexte, les TPE-PME misent toujours d abord sur la conquête de marchés en France pour développer leur activité. Si ce trimestre elles citent moins fréquemment l innovation comme facteur de développement, c est par contre plus souvent le cas pour la diversification de l activité. AVRIL 2016-6 -
Avec 23 % de citations, la conquête de nouveaux marchés à l international recule un peu dans le palmarès des facteurs de développement, confirmant que le contexte mondial est moins porteur. Pour les seules entreprises exportatrices, c est par contre toujours le premier facteur de développement, cité par 67 % des TPE-PME (- 2 points en trois mois). mais un 1 er semestre sans nouvelle dégradation Si dans leurs commentaires spontanés, plusieurs entreprises disent craindre d ores et déjà les effets du contexte électoral de 2017 pour leur activité, les perspectives pour le 1 er semestre n indiquent pas de nouvelle dégradation en début d année. Là encore, la tendance qui l emporte est celle de la stabilité : 46 % des TPE-PME s attendent à réaliser un chiffre d affaires équivalent à celui du 1 er semestre 2016. Les autres entreprises qui s expriment se partagent à parts égales entre des perspectives de hausse et des perspectives de baisse de chiffre d affaires. Le solde «part à la hausse» - «part à la baisse» s inscrit ainsi à 0 (soit + 1 point par rapport aux perspectives il y a un an et + 10 par rapport à il y a deux ans). 16 % des entreprises ne se prononcent pas, ce qui traduit classiquement la difficulté d anticiper l activité à 9 mois. On note toutefois que ce chiffre est en recul de 5 points sur un an. Le manque de visibilité n est donc pas particulièrement prégnant pour le début 2017. Pour ce 1 er semestre 2017, le solde «part à la hausse» - «part à la baisse» est positif à + 7 pour le tertiaire tourné vers les entreprises. Il marque ainsi une progression sensible de 8 points. Le solde s inscrit également à + 7 pour les entreprises exportatrices, soit un niveau similaire à celui de l année dernière. Pour le tertiaire tourné vers les particuliers, il est à + 5, soit également un niveau équivalent à celui d il y a un an. AVRIL 2016-7 -
Le solde «part à la hausse» - «part à la baisse» est par contre négatif dans l industrie à - 7 (- 3 points en un an) et dans le BTP à - 15 (+ 2 points). Emploi : bien qu en retrait, les prévisions demeurent favorables Début octobre, 73 % des TPE-PME prévoient un effectif stable d ici la fin d année. Pour les autres, celles qui escomptent une hausse de leur effectif restent plus nombreuses que celles qui prévoient une baisse : 13 % contre 11 %, soit un solde «part à la hausse» - «part à la baisse» de + 2 1. Ce dernier est néanmoins en recul sensible en trois mois (- 8 points). C est dans le tertiaire tourné vers les entreprises que la tendance est la plus favorable, avec un solde à + 10, tiré notamment par l informatique/tertiaire supérieur. Le solde est également positif dans l industrie (+ 2). Il devient par contre négatif dans le tertiaire tourné vers les particuliers (- 3) et dans le BTP (- 9). C est toujours pour les PME de plus grande taille que la tendance est la plus favorable avec un solde qui s établit à + 14. Il est cependant en recul sensible par rapport à juillet dernier. Toujours une majorité de TPE-PME dans une perspective d investissement Début octobre, 56 % des TPE disent être dans une perspective d investissement, soit en réalisant des investissements programmés (38 %) soit en lançant de nouveaux projets (18 %). Cette part globale est en recul de 4 points mais retrouve le niveau du printemps. On peut noter que la part d entreprises lançant des projets d investissement est stable. 12 % des TPE-PME sont dans une perspective de réduction de leurs investissements (+ 4 points en trois mois). 1 Solde en nombre d entreprises et non en emplois. AVRIL 2016-8 -
En termes de taille d entreprises, le repli des perspectives d investissement est enregistré d abord chez les TPE (+ 10 points). L évolution est de + 3 points pour les PME de 10 à 49 salariés et de + 2 points pour les PME de 50 salariés et plus. AVRIL 2016-9 -