Janvier 2017 Janvier 2017 Une confiance en hausse, qui se diffuse Le bilan de 2016 est plus favorable que celui de 2015 : 44 % des TPE-PME ont enregistré un chiffre d affaires en progression. Malgré le manque de dynamisme à l automne et des fêtes de fin d année décevantes pour les entreprises fortement concernées, ce bilan annuel est conforme aux perspectives exprimées par les entreprises. En ce début d année 2017, la confiance des TPE-PME est en hausse. Une majorité des chefs d entreprise se dit maintenant plutôt confiante quant au climat économique général. Pour le premier trimestre, si la tendance majoritaire reste à la stabilité du chiffre d affaires, les entreprises qui s attendent à une hausse de chiffre d affaires sont plus nombreuses que celles qui prévoient une baisse. En termes de leviers de développement, les entreprises misent plus fréquemment sur la conquête de nouveaux marchés en France, mais aussi à l international. Pour l ensemble de l année, l orientation demeure favorable avec 30 % des TPE-PME qui s attendent à une hausse de leur chiffre d affaires pour 13 % qui s attendent à une baisse. C est dans les services aux entreprises et pour les entreprises exportatrices que ces perspectives sont les meilleures. Elles sont aussi favorables pour l industrie et en redressement dans le BTP. Les PME de plus de 10 salariés sont nettement plus optimistes que les TPE. La tendance est à la hausse des effectifs, portée par les PME de 50 salariés et plus. Parmi les freins au développement de l activité, 26 % des TPE-PME font état de difficultés de recrutement. La part des TPE-PME se situant dans une perspective d investissement est en hausse à 62 %, soit le niveau le plus élevé depuis 2012. Les résultats présentés sont issus d une enquête téléphonique réalisée du 2 au 13 janvier 2017 par la CCI de région et les CCI de la partie rhônalpine de la région auprès d un panel de 350 entreprises représentatives du tissu de TPE-PME de l industrie, du BTP, du commerce et des services.
L activité Un bilan annuel plus favorable En 2016, 44 % des TPE-PME de la partie rhônalpine de la région disent avoir enregistré un chiffre d affaires en progression et 28 % un chiffre d affaires identique à l année précédente. 27 % disent avoir fait face à une baisse. Ce bilan marque ainsi une amélioration par rapport à celui de 2015. Le solde «part des entreprises en hausse» - «part des entreprises en baisse» ressort à + 17, en amélioration de 8 points par rapport à 2015. Ce solde est positif pour toutes les activités, à l exception du transport-logistique (solde à - 9) et du BTP (0). Pour ce dernier secteur, le bilan est néanmoins en nette amélioration : en 2015, plus d une entreprise sur deux avait enregistré une baisse de chiffre d affaires. En 2016, c est une sur trois. Dans l industrie, le bilan annuel s est sensiblement amélioré. 52 % des TPI-PMI ont enregistré une hausse de chiffre d affaires et le solde «part à la hausse» - «part à la baisse» s établit à + 25, en progression de 20 points. Dans le tertiaire tourné vers les entreprises, hormis le transport-logistique, le bilan est également en amélioration avec un solde à + 18 contre + 16 l année dernière. Il s établit notamment à + 24 pour l informatique/tertiaire supérieur. Pour le tertiaire tourné vers les particuliers, il est un peu en retrait : + 15 contre + 22 l année dernière. C est notamment le cas pour le commerce de détail. Pour l hôtellerie-restauration, le solde est quasiment inchangé. C est pour les entreprises exportatrices que le solde est le plus favorable (+ 26). Le solde est aussi positif pour toutes les catégories de PME, mais plus la taille de ces dernières est importante, plus il est favorable : + 6 pour les TPE de moins de 10 salariés et + 20 pour les PME de 50 salariés et plus. Malgré les perspectives mitigées qui avaient été exprimées pour la fin 2016, ce bilan annuel est assez conforme aux prévisions des entreprises. Le solde «part des entreprises en hausse» - «part des entreprises en baisse» s établissait ainsi entre + 13 et + 19 lors pour les prévisions exprimées par les entreprises en janvier, avril et juillet 2016.
Pour les entreprises les plus impactées par les fêtes de fin d année (commerce de détail, commerce de bouche, tourisme ), le bilan de ces dernières est défavorable. La part des entreprises ayant enregistré une hausse de chiffre d affaires (23 %) recule de 11 points par rapport à 2015. Celle des entreprises ayant enregistré une baisse de chiffre d affaires (43 %) progresse de 6 points. Le solde «part à la hausse» - «part à la baisse» s établit à - 20. Des capacités de production moins sollicitées en début d année Les capacités de production sont un peu moins sollicitées qu il y a trois mois. 35 % des TPE-PME disent ainsi sousutiliser ces capacités de production soit + 3 points en trois mois. Ce repli est enregistré dans le tertiaire et notamment dans l hébergement-restauration, un constat à mettre en relation avec le début difficile de la saison de sports d hiver du fait du manque d enneigement pendant les vacances de Noël.
Dans l industrie, le niveau d utilisation des capacités se redresse après le recul enregistré il y a trois mois. Repli des difficultés de trésorerie Début janvier, 30 % des TPE-PME disaient rencontrer des difficultés de trésorerie, soit - 3 points en trois mois. Cette variation efface en partie la montée enregistrée en octobre dernier. C est dans le commerce de gros et le BTP que les difficultés sont les plus fréquentes (plus de quatre entreprises sur dix). Dans le commerce de détail, le niveau de difficultés recule sensiblement à 27 %. Pour ce qui est des causes des difficultés, on note une montée des motifs suivants : baisse des marges des entreprises (50 % des entreprises en difficulté de trésorerie, soit + 7 points) et financement de la croissance de l activité (19 % des entreprises, soit + 6 points). Les entreprises plus confiantes qu à l automne 2016 Pour le 1 er trimestre 2017, 25 % (+ 4 points) des TPE-PME s attendent à une hausse de chiffre d affaires sur un an et 50 % à une stabilité. Le solde «part à la hausse» - «part à la baisse» s établit à + 5, retrouvant ainsi un niveau positif après le recul enregistré en octobre. Ce redressement est enregistré dans l industrie, le tertiaire tourné vers les entreprises et pour les entreprises exportatrices.
Pour le tertiaire tourné vers les particuliers, la situation est moins favorable, avec des entreprises plus nombreuses qui s attendent à un recul du chiffre d affaires sur un an dans le commerce de détail et l hôtellerie-restauration. C est aussi le cas dans le BTP. Le redressement des perspectives personnelles d activité pour le début d année s accompagne d un mieux sensible en termes de perception de la situation économique générale. Les responsables de TPE-PME plutôt confiants deviennent majoritaires (51 %) en ce début d année, retrouvant et dépassant même le niveau de juillet dernier. 47% ne sont pas confiants, soit le niveau le moins élevé depuis 2013. Ce recul du pessimisme est assez général selon les secteurs d activité, à l exception du transport/logistique.
Les entreprises du tertiaire supérieur/informatique, de l immobilier et celles qui exportent sont celles qui sont le plus fréquemment confiantes sur la situation économique générale. Plus la taille des PME est importante, plus la confiance est fréquente. Pour les TPE de moins de 10 salariés, la majorité des répondants (55 %) exprime toujours une défiance. Dans leurs commentaires spontanés, certaines TPE-PME soulignent toujours la grande volatilité du climat économique, même quand l activité est soutenue. La visibilité demeure toujours très réduite, avec des carnets de commande pouvant «se remplir d une semaine à l autre». Certaines entreprises expriment leur crainte quant au contexte électoral de ces prochains mois, prévoyant un effet défavorable sur l activité. Freins au développement de l activité : les difficultés de recrutement toujours en hausse En ce début d année, la hiérarchie des freins au développement des TPE-PME est inchangée. Le premier frein reste le manque de vigueur de l activité, bien qu en repli. La complexité/instabilité réglementaire reste également fréquemment citée (près d une entreprise sur trois). La fréquence des difficultés de recrutement augmente encore, ce motif étant dorénavant cité par plus d une entreprise sur quatre. Dans leurs commentaires spontanés, des entreprises qui connaissent un fort développement de leur activité mettent en avant cette difficulté. En termes de secteur d activité, c est dans le tertiaire supérieur/informatique que ces difficultés de recrutement sont les plus fréquentes (plus d une entreprise sur trois). L industrie se situe également au-dessus de la moyenne (28 %).
Une TPE-PME sur quatre souffre d une rentabilité insuffisante. Dans leurs commentaires spontanés, certaines entreprises précisent que si leur chiffre d affaires est en progression, leur marge se réduit du fait de l intensité de la concurrence. En termes de leviers de développement, en ce début d année, les TPE-PME semblent amplifier leurs démarches commerciales. La conquête de nouveaux marchés en France marque ainsi une progression sensible de 10 points, citée par 55 % des entreprises. La conquête de nouveaux marchés à l international progresse également (27 % des entreprises, + 4 points). Pour les entreprises exportatrices, cette conquête de nouveaux marchés à l international est le levier de développement mis le plus fréquemment en avant (74 % des entreprises). Orientation favorable pour 2017 Pour l ensemble de l année, les perspectives des TPE-PME sont plutôt favorables. La perspective dominante est la stabilité du chiffre d affaires par rapport à 2016, citée par 48 % des TPE- PME. Cette part est en progression de 11 points par rapport à l année dernière. 9 % des entreprises ne se prononcent pas sur ces perspectives annuelles. C est un niveau relativement limité, en recul de quatre points par rapport à 2016, qui était déjà en recul de 4 points par rapport à 2015. Pour les autres TPE-PME, la perception d une hausse du chiffre d affaires l emporte sur la baisse : 30 % contre 13 %. Le solde «part des entreprises en hausse» - «part des entreprises en baisse» s établit ainsi à + 17, soit un niveau proche de celui de l année dernière.
Hormis le transport, le solde «part à la hausse» - «part à la baisse» est positif pour tous les secteurs d activité. C est dans les services aux entreprises (+ 33) qu il est le plus élevé ainsi que pour les entreprises exportatrices (+ 31). Dans l industrie, il s établit à + 17 et à + 15 dans le BTP, soit une amélioration sensible pour ce dernier secteur. Pour le tertiaire tourné vers les particuliers, l orientation est moins favorable avec un solde à + 3 pour le commerce de détail et l hôtellerie-restauration. Les perspectives sont différenciées selon le type de PME. Pour les TPE de moins de 10 salariés, le solde est tout juste à l équilibre alors qu il est de + 27 pour les PME de 10 salariés et plus. Emploi : des effectifs en hausse pour 16 % des TPE-PME Début janvier, les perspectives de développement de l emploi ont retrouvé leur niveau de l été 2016. Si la tendance prépondérante reste la stabilisation des effectifs (pour ¾ des TPE-PME), pour les autres la tendance à la hausse l emporte : 16 % des entreprises prévoient d accroître leur effectif pour 6 % qui prévoient de le réduire. Le solde «part à la hausse» - «part à la baisse» s établit à + 10, en remontée de 8 points par rapport à octobre. Il est positif pour toutes les activités, sauf pour l hôtellerie-restauration. Il est également positif pour toutes les catégories de TPE-PME, mais augmente cependant en fonction de la taille des PME : + 2 pour les TPE de moins de 10 salariés et + 19 pour celles de 50 salariés et plus. Ce solde est le plus important dans l informatique et pour les entreprises exportatrices (+ 30). Il est également audessus du niveau moyen dans l industrie (+ 14).
Renforcement de la part des TPE-PME qui investissent 62 % des TPE-PME sont dans une perspective d investissement en début d année, soit une proportion qui se renforce par rapport à octobre : + 6 points. C est le niveau le plus élevé enregistré depuis 2012. 42 % réalisent leurs investissements programmés et 20 % se lancent dans de nouveaux projets. Cette évolution des perspectives d investissement est notamment portée par les services aux entreprises, par le BTP et par les plus petites PME (- de 50 salariés).