Les périmètres de préemption commerciale en Ile-de-France : état des lieux en 2012

Documents pareils
L ARTISANAT. Vous êtes artisan et vous recherchez un local d activité adapté à votre métier?

Fiscalité du Grand Paris

The future is a place : Paris-Val de Marne

Préserver et développer des sites à vocation logistique

Affectation pour 2010

Sur la stratégie immobilière de la chambre de commerce et d industrie territoriale de Seine-et- Marne (CCITSM).

I. BILAN 2013 ET PROSPECTIVE 2014

Etat des lieux de l immobilier d entreprises en Guadeloupe

DOSSIER DE PRESSE.

Les Médiévales de Provins Edition 2012

MENTION ADMINISTRATION DES TERRITOIRES ET DES ENTREPRISES

DOCUMENT DE TRAVAIL : ENQUÊTE ANNUELLE SUR LES DANS LES PME DE SEINE-SAINT SAINT DENIS (Données 2012)

Rapport pour la commission permanente du conseil régional NOVEMBRE 2013

I. BILAN 2013 ET PROSPECTIVE 2014

COMMUNICATION PREPAREE PAR M. BRUNO ROBINE AU NOM DE LA COMMISSION DE L EMPLOI ET DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

CHARTE NATIONALE DE COOPÉRATION POUR LE SOUTIEN ET L ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES DU SECTEUR AUTOMOBILE ET DE LEURS SALARIÉS

La construction métropolitaine en Ile-de-France

COMMISSION PARITAIRE REGIONALE EMPLOI FORMATION D ILE DE FRANCE SEANCE DU 4 FEVRIER Ordre du jour

Commune Particuliers Professionnels Foncier Hypothèques Ablon sur Seine

ÉTABLISSEMENT PUBLIC FONCIER DE LA VENDÉE. L expertise foncière au service. de vos projets

BILAN D ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE 2011 DU SIAAP

La localisation des quais des gares du réseau Grand Paris devra permettre :

GUIDE DU CO- PROPRIéTAIRE

de formation des prix

Résultats. Semestriels Une stratégie en marche. Résultats. Semestriels Un 1 er semestre très actif. 26 juillet 2012.

DOMICILIATION DES ENTREPRISES ET EXERCICE DE L'ACTIVITE CHEZ SOI

Le droit de préemption en matière immobilière

RESTRUCTURATION DU SERVICE DE RESTAURATION

DOSSIER DE PRESSE. Evolution des commerces à Paris. Inventaire des commerces 2014 et évolutions

POUR UNE NOUVELLE POLITIQUE DE SOUTIEN A L INSERTION PAR L ACTIVITE L ECONOMIQUE. Rapport Cadre n CR du 06 Mai 2009

Elles manquent d'air Mais certaines sont gonflées!

LA TRANSMISSION D ENTREPRISE A PARIS : ELEMENTS DE DIAGNOSTIC ET PROPOSITION D ACTION DE LA MEP

1 La société GIR. 2 La solution proposée

L emploi des jeunes dans les entreprises de l économie sociale et solidaire

Séance du Conseil Municipal du 27/06/2013

MARCHE PUBLIC n AC ACTE D ENGAGEMENT. Pouvoir adjudicateur :

Les réseaux de chaleur en Île-de-France Marguerite MUHLHAUS DRIEE/SECV 13/06/2014

Paris, un parc immobilier

Paris WorkPlace 2014 Observatoire de la Métropole du Grand Paris Résultats détaillés Cadres Février 2014

Les PASS : Un dispositif en évolution

Effectifs : 3 personnes

SOMMAIRE. I - Synthèse de l'activité II - Secteur "Logement" métropole... 4

DEMANDE DE SOUTIEN - RAVIV. Fonds de Soutien à l Initiative et à la Recherche

ENQUETE SUR LA SITUATION DES GRANDES VILLES ET AGGLOMERATIONS EN MATIERE D ASSURANCES DOMMAGES

PRESENTATION DE

Marchés immobiliers : conjoncture et perspectives

ANNEXE 1 LA BASE DE DONNEES 1

Secteurs et métiers en tension à Paris : éléments de cadrage

Groupement. électroniques. de commandes. communications. pour les services de

Lyon 2 e LES TERRITOIRES DE L ECONOMIE LYONNAISE OBSERVATOIRE PARTENARIAL LYONNAIS EN ECONOMIE. 0,7 % de la superficie du Grand Lyon

Le réseau de transport public du

Accompagnement RH des projets de transformation des organisations

Stratégie et développement du groupe SOGARIS en logistique urbaine pour l agglomération parisienne

Acheter-Louer.fr Augmentation de capital Mai 2010

V I E D U R É S E A U

CP CONSEIL REGIONAL D ILE DE FRANCE APRES EN AVOIR DELIBERE. Article 1 :

LE MARCHE LOCATIF DES BUREAUX FRANCILIENS IL FAUT SAVOIR GARDER RAISON

Immobilier de bureaux en Plaine de France

Rapport d étude septembre 2008

FLASH ÉCO 94 NUMÉRO SPÉCIAL - CONJONCTURE IMMOBILIER D ENTREPRISE 2014 : UNE ANNÉE DE RETOUR A LA NORMALE MAIS UN MARCHÉ QUI RESTE ENCORE FRAGILE

DEMANDE DE VALIDATION DES ACQUIS DE L EXPÉRIENCE

CONSEIL AUX PERSONNES CONSEIL AUX ORGANISATIONS

ORDRE DU JOUR DU CONSEIL MUNICIPAL DU 13 NOVEMBRE h30 salle des séances 12 rue Louis Talamoni Rue Dimitrov

L ANALYSE DU «PARC SOCIAL DE FAIT» PARISIEN EN 2003 : UNE ANALYSE TERRITORIALISÉE DES PROFILS D OCCUPATION DES PARCS ET DES QUARTIERS

Y:\AVE 2010\Jou... Nationale...

Du diagnostic au Plan d Actions

VEOLIA ENVIRONNEMENT - Etats financiers consolidés au 31 décembre 2013 Etats financiers consolidés Au 31 décembre 2013

J.9. Annexe DOSSIER D ENQUÊTE PRÉALABLE À LA DÉCLARATION D UTILITÉ PUBLIQUE

1. Instruction des demandes de permis de construire et des demandes de dérogation aux règles constructives

Rapport pour la commission permanente du conseil régional. Présenté par Jean-Paul Huchon Président du conseil régional d'ile-de-france

Cergy eric.yalap@keops.fr. ROISSY EN FRANCE m 2

la Fibre très haut débit d Orange arrive à Sucy

E-ASSURÉS RECHERCHE LE PROFIL DES PERSONNES ASSURANCE SANTÉ DES A LA SUR INTERNET D UNE PUBLIÉ PAR. 23 e ÉDITION

La diplomatie économique et la promotion économique du Maroc à l étranger

AGEFOS PME présente le document de synthèse des propositions d intervention (voir Annexe 1).

Bilan du programme 2013 avec les Missions Locales

Famille et couple: questions pratiques en droit international privé. Renouveau et démocratie Conseil européen 27 septembre 2012

Artisan Commerçant Industriel Profession libérale

Nouvelles exigences en matière de présentation des comptes et de révision

Le Conseil communautaire a :

AGEFOS PME Ile-de-France. Appel d offres PLATE-FORME FORMATION INFORMATION. La GPEC au cœur des entreprises du Parc de Courtaboeuf.

PRESENTATION ETABLISSEMENT PUBLIC FONCIER LOCAL DE LA MARTINIQUE

Rapport pour la commission permanente du conseil régional

CONNAISSANCE DU PATRIMOINE ARCHITECTURAL ET URBAIN RAPPORT DE PRÉSENTATION

Contribution du Conseil général du Val-d Oise, de la Communauté d agglomération de Cergy- Pontoise et de la CCI Versailles Val-d Oise/Yvelines

Le compte épargne temps

AIDE MOBILI-PASS Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.

La Défense dans son territoire

LE GUIDE LOI PINEL 2015 OU COMMENT SE CONSTITUER UN PATRIMOINE IMMOBILIER À MOINDRE EFFORT

Association Nationale des Directeurs et des Intervenants d Installations et Services des Sports

DOSSIER DE CONSULTATION

L immobilier dans une Région se construit par la connaissance de ses marchés et par la reconnaissance de la fiabilité de ses acteurs.

Réforme de la politique de la ville. Rencontre territoriale (Auvergne, Bourgogne, Rhône-Alpes) Lyon - 8 juillet 2014

EQUIPEMENT COMMERCIAL

Et si on utilisait le vélo?

Bac BEP CAP. Certification. Tertiaire. Sanitaire et social alidation. Parti. Parcours. Réussite VAE. Titre professionnel. Diplôme. Durée parco BEP CAP

PROJET DE DÉVELOPPEMENT DU MARCHE SAINT-JACQUES

DIRECTION GÉNÉRALE DES FINANCES PUBLIQUES INSTRUCTION DU 9 FEVRIER E-4-12

performance environnementale Synthèse Décembre 2013 Analyse de la demande de bureaux «verts» EN ile-de-france

Transcription:

Les périmètres de préemption commerciale en Ile-de-France : état des lieux en 2012 Contribution de la Direction du Développement régional (DDR) Pôle APUM Département Politiques urbaines

Préempt Co : De quoi s agit-il? La CCIP a créé un outil, Préempt Co, en 2007, permettant de collecter les données nécessaires à l exercice de la mission consultative et ainsi d effectuer un suivi et une observation des périmètres et de la mise en œuvre du droit de préemption commerciale sur l agglomération parisienne. Ouvert à la CCIV (Yvelines et Val d Oise) courant 2010, il vise désormais à s inscrire dans une vision régionale. Cet outil, adossé à un référentiel commun d analyse et de suivi, est au service conjoint de la mission consultative régionale et territoriale et de l appui pour l accompagnement des commerces. 3

OBSERVER, COMPRENDRE, ANALYSER, ANTICIPER, AGIR Préempt co, un observatoire des périmètres de préemption commerciale Délibérations, avis, indicateurs, données, cartes Accès : une vingtaine de contributeurs et une centaine de consultants Deux objectifs majeurs pour Préempt co Suivre la préemption commerciale et comprendre les évolutions urbaines et économiques Disposer d un espace privilégié et partagé au sein du réseau consulaire régional de mise en perspective consolidée des différents périmètres définis par les communes à des échelles territoriales variées (région IdF, intercommunalités ) 3

Périmètres de préemption commerciale: Principaux éléments d analyse relatifs à l Ile-de-France 5

Communes : les chiffres clés de la préemption commerciale en Ile-de-France Au 1 er janvier 2013, 166 communes (soit 13% des communes franciliennes) ont défini des périmètres de préemption Nombre de communes ayant défini des périmètres de préemption commerciale par département francilien Des communes situées principalement en zone dense et dans les communes les plus peuplées : 59 % des communes de Petite Couronne : 75 % pour les Hauts de Seine, 65 % en Seine Saint Denis et 42 % dans le Val de Marne). Paris n a pas délibéré (la Ville agit par le biais de la SEAMEST et du droit de préemption urbain). Moins de 10 % des communes de grande couronne avec des disparités fortes entre la Seine et Marne où 3,4 % des communes ont défini des périmètres et les 3 autres départements (Essonne, Yvelines et Val d Oise) dans lesquels entre 11 et 12 % des communes ont délibéré 20 5

Focus sur la Petite Couronne francilienne Les communes de Petite Couronne ayant défini des périmètres de préemption commerciale + en 2012, les communes suivantes : Le Pré-Saint-Gervais (93), Le Perreux-sur-Marne (94) et Villeneuve-Saint-Georges (94), Wissous (91), Les Ulis (91) Focus sur les évolutions en Ile-de-France : Un ralentissement depuis 2009 : baisse globale de 30 % entre 2010 et 2011 et de 60 % entre 2011 et 2012. L année 2008 aura vu près du ¼ des communes concernées délibérer. 2012 n enregistre que 5 délibérations. Toutefois, à titre d exemple, le Val de Marne continue de voir des communes délibérer, avec un taux de couverture actuellement le plus faible des trois départements de petite couronne (3 communes ; Joinville, Charenton, Ivry (révision), devraient délibérer en 2013) 6

Quelles motivations pour l instauration de périmètres de préemption commerciale en Ile-de-France? «Maintenir des activités commerciales, éviter la disparition du commerce de proximité» TOTAL 86% TOTAL 69% «Maintenir une diversité commerciale, éviter la mono activité» «Revitaliser et redynamiser» TOTAL 13% TOTAL 45% «Restructurer une offre commerciale» TOTAL «Préserver un (des) secteurs d activité précis» 13% 7

Quels choix de périmètres pour la préemption commerciale en Ile-de-France? Des contours variables Mono-site Multi-sites : De 2 à 13 sites sur une commune Périmètre communal 30% Focus : 50 % dans le 78, 40 % dans le 94 60% Focus : 87 % dans le 95, 80 % dans le 93 10% Fous :Epinay, Chatillon, Montfermeil, Ivry (en cours de réexamen en 2013) 8

Quel tissus commerciaux concernés en Ile-de-France? Les périmètres de préemption commerciale recouvrent surtout des espaces commerçants centraux et denses Principaux axes commerçants Commerce de proximité Centres villes Globalement plus de 40 % des tissus commerciaux de moins de 300 m2 en petite couronne (soit plus de 50 000 points de ventes) Sur les 140 communes concernées par un projet de CDT début 2012, plus de 40 % étaient dotées d un périmètre de préemption commerciale. CCI Paris IdF DDR/PAPUM/DPU 24/06/2013 CCI Paris Ile-de-France DDR/PAPUM/DPU - 06/08/13 9

Quels avis des CCI en Ile-de-France? Moins d une vingtaine d avis défavorables au total qui concernent tout particulièrement le Val de Marne (7), les Yvelines (7) et le Val d Oise (2) L élaboration d une véritable vision stratégique globale pour le développement du commerce et la difficulté à appréhender de manière fine les linéaires et pôles commerciaux peuvent se faire jour. Dans ce cas, sans priorité géographique, sectorielle, tenant compte des éléments de commercialité, un risque de saupoudrage est identifié. De même, il convient de constater que nombre de communes n ont pas de souhait de préempter mais s appuient sur les périmètres pour mieux connaître leurs commerces. Seuls 7 avis rendus n ont pas été suivis. 11

Une mise en œuvre opérationnelle qui reste limitée Les délais de rétrocession varient en fonction des communes. Dans les collectivités locales où la cession du fond en question a été anticipée avec l identification préalable d un repreneur, les rétrocession sont souvent très rapides ; quelques mois, voire quelques semaines. Dans d autres cas, les rétrocessions peuvent être plus longues; la commune pouvant rencontrer des difficultés à trouver un repreneur. Ainsi, parfois la commune renonce à son droit de préemption sur un fonds ou un bail. La difficulté pour le commerçant cédant est alors de trouver un nouveau repreneur. Enfin, des contentieux peuvent voir le jour entre la commune et le commerçant cédant, notamment au motif d un désaccord sur le prix fixé ou vice-de forme. 12

Quels types de commerces préemptés? A limentaire 10% 17% 31% Culture et lo isirs Cafés et restaurants 24% 17% Equipement de la personne et de la maiso n A gences et services Une trentaine de préemptions recensées au total Focus : Les communes des Hauts-de-Seine et du Val d Oise ont été les plus enclines à préempter (près d une dizaine dans chacun des départements) puis la Seine Saint Denis et les Yvelines (environ 5 par département). 12

Quels types de commerces rétrocédés? 13% 12% 13% Cafés et res taurants Divers équipements du fo yer Equipement de la pers o nne 49% 13% Alimentaire Services à la pers o nne Une dizaine de cas de rétrocession recensés au total qui ont permis de maintenir les activités en place avant préemption ou d installer une activité nouvelle de proximité généralement tournée vers l alimentaire de proximité. Focus : Exemples de cas de préemption/rétrocession : à Clichy (92) avec une rétrocession en un mois d une boucherie, ou à Gonesse, avec une location gérance mise en place pour une librairiepapeterie. Il faut également noter des cas de reprises sans préemption grâce à un dialogue instauré en amont entre la collectivité locale et le cédant, comme par exemple dans le Val de Marne à Saint Mandé et Sucy-en-Brie. 13