RESUME LES DEUX AMIS OU LE NEGOCIANT DE LYON PIERRE AUGUSTIN CARON DE BEAUMARCHAIS (1770) Les Deux Amis ou le Négociant de Lyon est une pièce de Pierre Augustin Caron de Beaumarchais qui a été jouée pour la première fois en 1770. Le récit se déroule à la même époque, à Lyon, dans une maison bourgeoise. Il met en scène l altruisme et la discrétion d amis proches faisant face à des difficultés financières. AURELLY I. LES PERSONNAGES Aurelly est un riche négociant de Lyon. Il prétend être l oncle de Pauline, mais, en fait, il est son père. Il a confié l éducation de Pauline à son grand ami Mélac père. PAULINE
Pauline est la nièce/fille d Aurelly. Elle a été élevée chez les Mélac. Le fils Mélac, qui a grandi avec elle, en est devenu amoureux. Pauline a le cœur bon et plaît grandement, mais il est difficile de savoir quel homme elle souhaite choisir. MELAC PERE Mélac père est le fidèle ami d Aurelly. Il s est occupé de l éducation de Pauline et travaille comme receveur général. MELAC FILS Mélac fils est un jeune homme souhaitant le meilleur pour son père. Il est épris de Pauline. SAINT-ALBAN Saint-Alban est un fermier général. Par amour pour Pauline, il ira jusqu à proposer de se compromettre professionnellement pour obtenir sa main. DABINS Dabins est un agent comptable. Il informe Mélac père des ennuis financiers inattendus d Aurelly. ANDRE André est un domestique.
II. LE RESUME Mélac fils aime Pauline, mais ignore qu elles sont les sentiments de celle-ci à son égard. Il souhaite ardemment qu elle partage sa passion. Ils ont tous deux été élevés ensemble et, désormais, il est devenu un homme qui rêve de l épouser. Mélac père s entretient avec Dabins. Ce dernier lui fait part d un secret qu il lui demande d annoncer à Aurelly. Aurelly est riche, mais il a des emprunts importants. Son argent, géré chez un ami parisien, lui permettrait de les rembourser. Cependant, cet ami vient de mourir et ce décès entraîne le blocage complet des sommes. Ainsi, par le fruit du hasard, Aurelly ne peut procéder à la régularisation de ses dettes. Mélac père est déconfit. Il craint, comme le lui affirme Dabins, que cette nouvelle désespère son ami et qu il n y survive pas. Aurelly possède des valeurs sur lesquelles il n acceptera pas de transiger. L honnêteté à rembourser les montants qu'il doit en fait partie. Lors d une conversation avec Aurelly, il essaie de lui évoquer le cas d une personne qui serait bien embarrassée de ne pouvoir acquitter ses dettes. Aurelly monte sur ses grands chevaux et fustige une telle attitude. Mélac père tente de lui glisser que cette incapacité pourrait provenir d un malheur complètement indépendant de celui qui ne pourrait satisfaire ses créanciers. Aurelly n en a cure. Pour lui, peu importe qu un homme soit responsable ou non de ce fait. Il condamnerait celui-ci quoi qu il en soit. Mélac père demande à Aurelly ce qu il en serait si un tel malheur venait à toucher un ami à lui. Aurelly répond qu il serait son juge le plus sévère. Cet échange amène Aurelly à penser que Mélac père rencontre peut-être les problèmes qu il lui a évoqués. Du côté de Mélac père, les craintes concernant la réaction d Aurelly s avèrent fondées.
Mélac s interroge longuement pour définir comment aider son ami. Il ne dispose pas des moyens de procéder aux remboursements à sa place et il sait qu Aurelly ne pourra supporter d apprendre la nouvelle. Il s entretient avec Dabins. Pourtant honnête homme, il décide pour épargner son ami de détourner de l argent des sommes qu il reçoit dans le cadre de sa fonction de receveur général. La situation se complique encore avec l arrivée de Saint-Alban, le fermier général chargé d inspecter la régularité des comptes de chacun. Il découvre que Mélac père a détourné de l argent. Mélac père refuse obstinément d expliquer ses actes. Aurelly s en mêle et est outré par le comportement de Mélac père. Ce dernier parvient à ne pas révéler de quoi il retourne devant celui qu il admire, à qui il porte un profond respect et, surtout, qu il protège en agissant de la sorte. Mélac fils assiste à la scène et ne saisit pas pourquoi son père se comporte de cette manière, mais il le défend avec fougue face à Aurelly. Il craint par ailleurs que sa propre attitude envers Aurelly ne compromette ses chances d épouser Pauline. Aurelly ne comprend pas la réaction de son ami. Pauline lui affirme qu elle est certaine qu il est motivé par une saine intention. Elle connaît bien les Mélac et prend leur défense, avec justesse. Aurelly raconte pour la première fois à Pauline qu il a conservé de l argent pour une fille qu il a eu et dont personne ne sait l existence, car cet enfant est né d un amour interdit. Pauline suggère de demander l argent à cette jeune femme. Aurelly lui avoue qu elle est la jeune fille en question. Pauline est émue, car elle aime profondément celui qu elle croyait être son oncle. Elle est finalement heureuse d être sa fille et avance ainsi de donner son argent aux Mélac. Aurelly est ravi et fier d observer la bonté de celle-ci. Il rencontre Saint-Alban pour le convaincre de payer lui-même ce qu il croit être la dette de Mélac père et régulariser sa situation financière. Saint-Alban, tout aussi épris de la jeune femme, propose un marché secret à Aurelly. Il demande en mariage Pauline et suggère qu il pourrait fermer les yeux sur ces arrangements en cas d acceptation. Aurelly explique qu il doit en préalable en parler à Pauline.
Pauline semble apprécier Mélac fils, mais aussi Saint-Alban. Mélac fils, pensant la perdre, affirme publiquement son amour pour elle et accuse Saint-Alban de perfidie pour vouloir prendre sa main. La situation se dénoue, car Aurelly croit recevoir un courrier de son ami parisien contenant les bons du montant. Saint-Alban lui avoue qu il ne comprend pas, car cet ami vient de décéder. Dabins admet auprès d Aurelly que cet argent vient en fait de Mélac père. Le négociant saisit pourquoi Mélac père a agi de cette manière. Il est ému par les risques pris par celui-ci pour le protéger. Pauline est heureuse d avoir eu une bonne intuition et se jette aux pieds de Mélac père pour le remercier. L AMITIE III. LE THEME ABORDE Avec cette pièce, Beaumarchais valorise les qualités développées par les personnages pour veiller sur leurs amis : affection, respect, générosité et don de soi. Tant Aurelley que Mélac père sont prêts à se mettre en danger financièrement pour se secourir l un l autre. Mélac père ira même jusqu à accepter de sacrifier son honneur sans en dire un mot pour aider son ami, en toute discrétion.