Probabilités. Plan du chapitre

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Probabilité 2 Ω = { P, F } Lancer un sou deux fois. Ω = { PP, PF, FP, FF} Ω = { 2, 3, 4,..., as }

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours.

Transcription:

Probabilités Plan du chapitre Univers associé à une expérience aléatoire....page. Expérience aléatoire......page. Univers associé à une expérience aléatoire... page.3 Evénements..... page.3. Définition.....page.3. Opérations sur les événements....page 3.3.3 Système complet d événements....page 3 Espaces probabilisés finis......... page 4. Définition d une probabilité sur un univers fini....page 4. Propriétés de calcul des probabilités... page 4.3 Détermination d une probabilité par les probabilités des événements élémentaires... page 5.4 Probabilité uniforme... page 6 3 Probabilités conditionnelles.... page 3. Définition des probabilités conditionnelles.... page 3. Propriétés des probabilités conditionnelles.... page 3.3 La formule des probabilités composées....page 3.4 La formule des probabilités totales.... page 3.5 La formule de Bayes....page 4 Indépendance....page 4. Couple d événements indépendants.... page 4. Famille d événements indépendants....page c Jean-Louis Rouget, 07. Tous droits réservés. http ://www.maths-france.fr

Univers associé à une expérience aléatoire Sur le sujet des «probabilités», le programme officiel de maths sup est très proche de celui du lycée à la nuance près que l on redémarre à zéro en ne faisant des probabilités que sur un ensemble fini. Donc par exemple, «exit» la loi normale. On réénonce certaines définitions et certains résultats déjà connus (mais souvent non démontrés) dans un cadre beaucoup plus rigoureux en mettant en place une axiomatique (la notion d univers par exemple). Par rapport au lycée, on dispose en plus du chapitre précédent («Dénombrements») et on va donc pouvoir calculer la probabilité d obtenir un full au poker ou la probabilité de gagner au loto. On prépare aussi le terrain pour le cours de probabilités de maths spé où on fera des probabilités sur des ensembles infinis discrets (donc toujours pas de loi normale ou de probabilités définies par des intégrales).. Expérience aléatoire Définition. Une expérience aléatoire est une expérience dont on ne peut prédire le résultat. Exemples. On lance une pièce monnaie. Normalement, on ne peut pas prédire si on obtiendra Pile ou Face. On lance un dé à six faces numérotées de à 6. On ne peut pas prédire quel nombre entre et 6 sortira. On tire 6 boules dans une sphère contenant 49 boules numérotées de à 49. On ne peut pas prédire quels sont les six numéros que l on obtiendra. Les différents résultats que l on peut obtenir après une expérience aléatoire s appellent les issues de cette expérience aléatoire ou aussi les résultats possibles ou les éventualités de cette expérience aléatoire.. Univers associé à une expérience aléatoire La notion d univers est le premier pas vers la modélisation d une expérience aléatoire : Définition. L univers associé à une expérience aléatoire est l ensemble des issues de cette expérience aléatoire. Il est noté Ω. Un élément de Ω est une issue, une éventualité, un résultat possible. Commentaire. En maths sup, on ne considère que des univers finis (et non vides). Le choix d un univers destiné à modéliser une expérience aléatoire est arbitraire. De la qualité de ce choix dépend la qualité de la modélisation. Par exemple, si on lance deux dés puis que l on additionne les points obtenus sur les faces supérieures de ces dés, on peut choir comme univers l ensemble des différentes sommes possibles Ω = {,3,4,5,6,7,8,9,0,,}. Dans ce cas, il y a issues ou encore card(ω) =. On peut aussi choisir pourωl ensemble des paires non ordonnées de nombres entreet6avec répétitions possibles (les deux nombres obtenus) : Ω = {{,},{,},{,3},{,4},{,5},{,6},{,},{,3},{,4},{,5},{,6},{3,3},{3,4},{3,5},{3,6},{4,4}, {4,5},{4,6},{5,5},{5,6},{6,6}}. Dans ce cas, card(ω) =. On peut encore choisir pour Ω l ensemble,6 correspondant au résultat obtenu sur un premier dé puis sur un second. Dans ce cas, card(ω) = 36..3 Evénements.3. Définition Définition 3. Soit Ω un univers associé à une certaine expérience aléatoire. Un événement est un élément de P(Ω). Un événement élémentaire est un singleton, élément de P(Ω). Ω est l événement certain. est l événement impossible. Commentaire. Un événement est donc une partie d un ensemble. Cette formalisation efficace va nous permettre le moment venu d effectuer des calculs sur les événements. En toute rigueur, une issue n est pas un événement élémentaire ou encore l élément ω de Ω n est pas le singleton {ω}, élément de P(Ω). Dit autrement, on fait une différence ce qui peut se réaliser et ce qui se réalise. c Jean-Louis Rouget, 07. Tous droits réservés. http ://www.maths-france.fr

Exemple. On lance un dé cubique à 6 faces. On associe à cette expérience aléatoire l univers fini Ω = {,,3,4,5,6} constitué des 6 résultats possibles. L événement A : «on obtient un numéro pair» est A = {,4,6}. L événement A : «le numéro obtenu est strictement plus petit que» est A = {}. C est un événement élémentaire. L événement A 3 : «le numéro obtenu est inférieur ou égal à 6» est A 3 = {,,3,4,5,6} = Ω. A 3 est l événement certain. L événement A 4 : «le numéro est négatif» est A 4 =. A 4 est l événement impossible..3. Opérations sur les événements A partir de certains événements, on en construit d autres. Définition 4. Soit Ω un univers associé à une certaine expérience aléatoire. Soit A P(Ω). L événement contraire de l événement A est l événement noté A, égal à C Ω (A). Définition 5. Soit Ω un univers associé à une certaine expérience aléatoire. Soit (A,B) (P(Ω)). L événement «A ou B» est l événement A B. L événement «A et B» est l événement A B. Exemple. On lance deux fois une pièce de monnaie. On associe à cette expérience aléatoire l univers Ω = {(P,P),(P,F),(F,P),(F,F)}. Soit C l événement : «on obtient au moins une fois Pile». C est la réunion de l événement A : «on obtient Pile au premier lancer» (ou encore A = {(P,F),(P,P)}) et de l événement B : «on obtient Pile au deuxième lancer» (ou encore B = {(F,P),(P,P)}). Ainsi, C = A B = {(P,F),(F,P),(P,P)}. Les propriétés de calcul de ces différentes opérations ont été exposées dans le chapitre «Ensembles, relations, applications». Par exemple, Ω =, (A B) C = A (B C), A B = A B, (A B) C = (A B) (A C)... On voit ici tout l intérêt de faire d un événement un ensemble. Définition 6. Soit Ω un univers associé à une certaine expérience aléatoire. Soit (A,B) (P(Ω)). On dit que l événement A implique l événement B si et seulement si A B. Exemple. On lance un dé cubique à 6 faces numérotées de à 6. L événement A «on obtient le» (ou encore A = {}) implique l événement B «on obtient un numéro impair» (ou encore B = {,3,5}..3.3 Système complet d événements Définition 7. Soit Ω un univers associé à une certaine expérience aléatoire. Soit (A,B) (P(Ω)). A et B sont incompatibles ou disjoints si et seulement si A B =. Définition 8. Soit Ω un univers associé à une certaine expérience aléatoire. Soient I un ensemble non vide d indices puis (A i ) i I (P(Ω)) I. (A i ) i I est un système complet d événements si et seulement si (i,j) I, (i j A i A j = ). i IA i = Ω. On dit que le système complet d événements (A i ) i I est une partition de Ω si et seulement si de plus, chaque A i, i I, est non vide. Le théorème suivant, par ailleurs immédiat, fournit deux exemples très importants de systèmes complets d événements. Théorème. Soit Ω un univers associé à une certaine expérience aléatoire. ) Pour tout événement A, ( A,A ) est un système complet d événements. ) ({ω}) ω Ω est un système complet d événements. c Jean-Louis Rouget, 07. Tous droits réservés. 3 http ://www.maths-france.fr

Espaces probabilisés finis. Définition d une probabilité sur un univers fini Définition 9. Soit Ω un univers fini associé à une certaine expérience aléatoire (ayant donc un nombre fini d issues). Une probabilité sur Ω est une application P de P(Ω) dans [0,] vérifiant de plus les deux axiomes : P(Ω) =. (A,B) (P(Ω)), (A B = P(A B) = P(A)+P(B)) (additivité de P). La seule donnée de l univers ne définit évidemment pas la probabilité. De même, qu à une expérience aléatoire, on peut associer plusieurs univers, à un même univers on peut associer plusieurs probabilités. Par exemple, si on lance une pièce de monnaie, un univers associé à cette expérience, est Ω = {Pile, Face}. Si la pièce n est pas truquée, la probabilité associée est définie parp({pile}) = P({Face}) = mais si la pièce est truquée, on peut avoir par exemple P({Pile}) = 3 etp({face}) = 3. De manière générale, on ne calcule pas des probabilités dans un univers mais on calcule des probabilités dans un univers muni d une probabilité précise. D où la définition : Définition 0. Un espace probabilisé fini est un couple(ω,p) oùωest un univers fini non vide etp une probabilité sur Ω.. Propriétés de calcul des probabilités Théorème. Soit (Ω,P) un espace probabilisé fini. A P(Ω), P ( A ) = P(A). P( ) = 0. Démonstration. Soit A P(Ω). A A = et donc d après l axiome d additivité entre autres, et donc P ( A ) = P(A). P(A)+P ( A ) = P ( A A ) = P(Ω) =, En particulier, P( ) = P ( Ω ) = P(Ω) = 0. Théorème 3. Soit (Ω,P) un espace probabilisé fini. (A,B) (P(Ω)), (A B P(B\A) = P(B) P(A)). P est croissante : (A,B) (P(Ω)), (A B P(A) P(B)). Démonstration. Soit (A,B) (P) tel que A B. A (B\A) = et donc, P(B) = P(A (B\A)) = P(A)+P(B\A) et donc P(B\A) = P(B) P(A). En particulier, puisque P(B\A) [0,], P(B) = P(A)+P(B\A) P(A). Théorème 4. Soit (Ω,P) un espace probabilisé fini. (A,B) (P(Ω)), P(A B) = P(A)+P(B) P(A B). Démonstration. Soit (A,B) (P). A B = A (B\A) avec A (B\A) =. Donc, P(A B) = P(A (B\A)) = P(A)+P(B\A) = P(A)+P(B) P(A B). c Jean-Louis Rouget, 07. Tous droits réservés. 4 http ://www.maths-france.fr

Théorème 5. Soit (Ω,P) un espace probabilisé fini. Soient n puis (A i ) i n (P(Ω)) n. De manière générale, P(A... A n ) P(A i ) (inégalité de Boole). Si de plus les événements A i, i n, sont deux à deux incompatibles, P(A... A n ) = finie d une probabilité). Démonstration. Montrons par récurrence que pour tout n, pour tout (A i ) i n (P(Ω)) n, P(A... A n)..., A n sont deux incompatibles, alors P(A... A n) = Soit (A,A ) (P(Ω)). P(A i ). P(A A ) = P(A )+P(A ) P(A A ) P(A )+P(A ), avec égalité si A A = car dans ce cas P(A A ) = 0. Le résultat est donc vrai quand n =. Soit n. Supposons le résultat acquis pour n événements. Soit (A i ) i n+ (P(Ω)) n+. P ( n+ ) ( n (( n ) ) A i = P A i )+P(A n+ ) P A i A n+ ( n P A i )+P(A n+ ) n+ P(A i ) (par hypothèse de récurrence). P(A i ) (additivité P(A i ) et que de plus, si A, Supposons ( de plus les A i deux à deux incompatibles. Alors, chacune des deux inégalités ci-dessus est une égalité car n ) A n+ A i = et par hypothèse de récurrence. Le résultat est démontré par récurrence..3 Détermination d une probabilité par les probabilités des événements élémentaires Théorème 6. Soit (Ω,P) un espace probabilisé fini. On pose Ω = {ω,...,ω n } où n N et les ω i, i n, sont deux à deux distincts. Pour i,n, on pose p i = P({ω i }) ou aussi pour ω Ω, on pose p ω = P({ω}). Alors : p i =. A P(Ω), P(A) = ω Ap ω (avec la convention usuelle qu une somme vide est nulle) ou aussi, si A = {ω i,...,ω ik }, alors P(A) = p i +...+p ik. Démonstration. Pour i,n, posons A i = {ω i }. Puisque les A i sont deux à deux disjoints, ( n ) p i = P(A i ) = P A i = P(Ω) =. Soit A = {ω i,...,ω ik } (P(Ω\ ). A i,..., A ik sont deux à deux disjoints et leur réunion est A. Donc, k k P(A) = P = P ( ) A ij = p ω, A ij j= j= ω A ce qui reste vrai quand A = avec la convention usuelle qu une somme vide est nulle. c Jean-Louis Rouget, 07. Tous droits réservés. 5 http ://www.maths-france.fr

Théorème 7. Soit Ω un univers fini non vide associé à une certaine expérience aléatoire. On pose Ω = {ω,...,ω n } où n N et les ω i, i n, sont deux à deux distincts. Pour tout (p,...,p n ) [0,] n tel que p +... + p n =, il existe une probabilité P sur Ω et une seule telle que i,n, P({ω i }) = p i. De plus, si P est cette probabilité, A P(Ω), P(A) = ω Ap ω (où p ω = P({ω}). Démonstration. Le théorème précédent montre l unicité de P : si pour tout i,n, on a P({ω i }) = p i, alors nécessairement P( ) = 0 et pour A = {ω i,...,ω ik }, P(A) = p i +...+p ik ( ). Réciproquement, soit P définie par ( ). Montrons que P convient. Pour tout i,n, P({ω i }) = p i. Pour tout A P(Ω), P(A) 0. P(Ω) = p i =. Pour tout A, 0 P(A) = ω Ap ω p i = et donc P est effectivement une application de P(Ω) dans [0,]. Soit (A,B) (P(Ω)) tel que A B =. Si B =, P(A B) = P(A) = P(A)+0 = P(A)+P(B) et on a de même l égalité si A =. Si A et B, posons A = {ω i,...,ω ik }, B = {ω j,...,ω jl } où les ω iu sont deux à deux distincts, les ω jv sont deux à deux distincts et {ω i,...,ω ik } {ω j,...,ω jl } =. P(A B) = P({ω i,...,ω ik,ω j,...,ω jl }) = p i +...+p ik +p j +...+p jl = P(A)+P(B). Finalement, P est une probabilité sur Ω qui convient. Exercice. On lance un dé cubique à 6 faces numérotées de à 6. Ce dé est pipé. Le a une chance sur d être obtenu et les 5 autres numéros ont tous la même probabilité d être obtenus. Calculer la probabilité d obtenir un numéro impair. Solution. Notonsp i, i 6, la probabilité d obtenir de numéroiaprès un lancer.p = etp = p 3 = p 4 = p 5 = p 6. Puisque p + p + p 3 + p 4 + p 5 + p 6 =, on a + 5p = et donc p = 0 = p 3 = p 4 = p 5 = p 6. La probabilité demandée est alors p +p 3 +p 5 = + 0 + 0 = 7 0..4 Probabilité uniforme C est le cas où les événements élémentaires sont équiprobables : Définition. Soit Ω un univers fini non vide associé à une certaine expérience aléatoire. On pose card(ω) = n. La probabilité uniforme sur Ω est la probabilité P définie par les égalités : ω Ω, p ω = n. Théorème 8. Soit Ω un univers fini non vide associé à une certaine expérience aléatoire. Soit P la probabilité uniforme sur Ω. Alors A P(Ω), P(A) = card(a) card(ω). c Jean-Louis Rouget, 07. Tous droits réservés. 6 http ://www.maths-france.fr

Démonstration. k = card(a), On pose n = card(ω) N. Soit A un événement. Si A =, P(A) = 0 = card(a) card(ω) et si A 0, en posant P(A) = ω Ap ω = k n = k n = card(a) card(ω). Quand on est en présence d une probabilité uniforme, calculer des probabilités se ramène à des dénombrements. La formule P(A) = card(a) se réénonce traditionnellement sous la forme card(ω) nombre de cas favorables P(A) = nombre de cas possibles les cas favorables étant les issues pour lesquelles l événement A se réalise. On rappelle qu il y a trois situations type de dénombrements qui sont analysées une bonne fois pour toutes en cours : ( ) n n! = p p!(n p)! = n(n )...(n p+) (la deuxième égalité si p ). p! Ce nombre est le nombre de tirages simultanés de p objets parmi n, le nombre de parties à p éléments d un ensemble à n éléments, le nombre de façons de prendre p objets en vrac dans n objets,... A p n = n! = n(n )...(n p+) (la deuxième égalité si p ). (n p)! Ce nombre est le nombre de tirages successifs sans remise de p objets dans n objets, le nombre de suites ordonnées sans répétition possible de p objets issus de n objets, le nombre d arrangements p à p d un ensemble à n éléments... n p. Ce nombre est le nombre de tirages successifs avec remise de p objets parmi n, le nombre de p-uplets d un ensemble à n éléments, le nombre de suites ordonnées avec répétition possible de p objets pris parmi n,... Ces trois situations sont examinées dans les exercices qui suivent, issues de la vie courante. Exercice. (le loto) Sur une grille sur laquelle sont écrits les numéros de à 49, on coche 6 de ces numéros. Dans une grosse boule transparente et creuse sont placées 49 boules numérotées de à 49. Le jour du tirage du loto, 6 boules sont extraites au hasard de l urne. On gagne si on a coché les 6 numéros extraits. Quelle est la probabilité de gagner au loto? Solution. Dans la pratique, les boules sont extraites l une après l autre. Une fois, le tirage effectué l ordre d apparition des numéros n a pas d importance. On choisit donc pour univers Ω l ensemble des tirages simultanés de 6 boules parmi 49. ( ) 49 card(ω) = = 494847464544 = 494746344 = 3 983 86. 6 6543 On a tiré les 6 boules au hasard. On est dans la situation où les événements élémentaires sont équiprobables. Soit A l événement : «on gagne». Il existe un et un seul tirage pour lequel l événement A est réalisé (quand les 6 numéros que l on a coché sortent) ou encore card(a) =. La probabilité de gagner au loto est P(A) = card(a) card(ω) = 3 983 86 = 7,...0 8. Remarques. On a l habitude d entendre : «je ne joue pas 3 4 5 6 car il y a vraiment très peu de chances que ça sorte». On doit noter qu il n y a pas plus ou moins de chances que sortent les numéros 3 3 7 3 et 4. On a aussi l habitude d entendre : «je ne joue pas 4 7 8 5 3 car c est déjà sorti il y a deux ans». On doit noter que la probabilité que les numéros 4 7 8 5 3 sortent est une bonne fois pour toutes et que cette probabilité ne dépend 3 983 86 absolument pas des résultats des tirages antérieurs. c Jean-Louis Rouget, 07. Tous droits réservés. 7 http ://www.maths-france.fr

Exercice 3. (les cartes) On dispose d un jeu de 3 cartes. On distribue 5 cartes de ce jeu à un joueur (un ensemble de 5 cartes ainsi obtenu s appelle une main de 5 cartes). Calculer la probabilité des événements suivants : ) A : «Le joueur ne reçoit que des cœurs». ) B : «Le joueur reçoit exactement 3 rois et dames. 3) C : «Le joueur reçoit exactement as. 4) D : «Le joueur reçoit au moins 4 piques. 5) E : «Le joueur reçoit exactement rois et piques. Solution 3. L ordre dans lequel le joueur reçoit ses cartes n a pas d importance. On choisit donc pour univers Ω l ensemble des tirages simultanés de 5 cartes parmi 3. ( ) 3 card(ω) = = 333098 = 4398 = 0 376. 5 543 Il y a donc 0 376 mains de 5 cartes possibles quand le jeu a 3 cartes. ( ) 8 ) Le nombre de tirages simultanés de 5 cartes prises parmi 8 cœurs est ou encore 5 ( ) ( ) 8 8 card(a) = = = 876 = 87 = 56. 5 3 3 56 La probabilité demandée est P(A) = 0 376 = 3 596 =,7...0 4. ( ) ( ) 4 4 ) Le nombre de tirages de 3 cartes parmi les 4 rois est = 4. Pour chacun de ces tirages, il y a = 6 tirages de ( ) ( ) 3 4 4 cartes parmi les 4 dames. Il y a donc = 46 = 4 mains de 5 cartes contenant exactement 3 rois et dames. 3 La probabilité demandée est ( ) ( ) 4 4 P(B) = 3 ) = ( 3 5 4 0 376 = 3 5 7 =,...0 4. 3) On sépare le paquet de 3 cartes en paquets, ( ) un paquet de 4 as et un paquet de 8 cartes qui ne sont ( pas ) des as. On 4 8 prend cartes parmi les 4 as, ce qui donne = 6 possibilités. Pour chacune de ces possibilités, On a choix de 3 3 cartes parmi les 8 qui ne sont pas des as. Au total, ( ) ( ) 4 8 card(c) = = 6 876 = 876 = 9 656. 3 3 La probabilité demandée est ( ) ( ) 4 8 3 9 656 P(C) = ( ) = 3 0 376 = 35 3596 = 9,7...0. 5 4) L événement D est la réunion disjointe des événements «obtenir exactement 4 piques» et «obtenir excatement 5 piques». Donc, ( ) ( ) ( ) ( ) 8 4 8 4 card(d) = + = 704+56 = 736, 4 5 0 puis P(D) = 736 0 376 = 6 = 8,6...0 3. 5) Il faut prendre garde au roi de pique et compter séparément les mains contenant rois et piques mais pas le roi de pique et les mains contenant rois et piques dont le roi de pique. On note que le nombre de cartes qui sont un roi ou un pique est 4+8 = et donc le nombre de cartes qui ne sont ni des rois, ni des piques est 3 =. c Jean-Louis Rouget, 07. Tous droits réservés. 8 http ://www.maths-france.fr

( ) ( ) ( ) 3 7 Le nombre de mains contenant rois et piques mais pas le roi de pique est. ( ) ( ) ( ) ( ) 3 7 Le nombre de mains contenant rois et piques dont le roi de pique est puis puis card(e) = ( ) 3 ( ) 7 ( ) + ( ) = 3+370 = 5 733 ( ) 3 ( ) 7 P(E) = 5 733 0 376 = 89 8 768 =,8...0 ( ) Exercice 4. (le poker) On dispose d un jeu de 3 cartes. On distribue 5 cartes à un joueur. L ordre des cartes est As, Roi, Dame, Valet, 0, 9, 8, 7 soit un total de 8 hauteurs. Il y a quatre couleurs : (carreau), (cœur), (pique) et (trèfle). Calculer la probabilité des événements suivant ) Obtenir une quinte floche (5 cartes consécutives dans une même couleur). ) Obtenir un carré (4 cartes d une même hauteur et une autre carte). 3) Obtenir une couleur (5 cartes d une même couleur ne constituant pas une quinte floche). 4) Obtenir un full (3 cartes d une même hauteur et deux d une même autre hauteur). 5) Obtenir une suite (5 cartes consécutives ne constituant pas une quinte floche). 6) Obtenir un brelan (3 cartes d une même hauteur et deux autres ne constituant pas un full). 7) Obtenir une double paire ( cartes d une même hauteur, deux autres d une même hauteur ne constituant pas un carré ou un full). 8) Obtenir une paire ( cartes d une même hauteur et rien de mieux). 9) Ne rien obtenir. Solution 4. Le nombre de mains (ou encore le cardinal de Ω) est le nombre de parties à 5 éléments d un ensemble à 3 éléments. Il y en a ( ) 3 = 333098 = 8398 = 0 376. 5 543 Avec un jeu de trente-deux cartes, il y a 0 376 mains de cinq cartes. ) Il y a quatre couleurs (carreau, cœur, pique trèfle) et quatre hauteurs (à l as, au roi, à la dame et au valet). Au total, il y a 44 = 6 quintes floches (dont quatre royales). Donc la probabilité d obtenir une quinte floche est 6 p = 0 376 = 586 = 0,000079... ) Chaque carré d as peut être accompagné d une carte choisie parmi les 8 qui ne sont pas des as. Il y a donc 8 jeux contenant un carré d as. Comme il y a 8 hauteurs de carré possibles, il y a 8 8 = 4 mains contenant un carré. La probabilité d avoir un carré est donc p = 4 0 376 = 899 = 0,00... 3) Il y a 4 couleurs (carreau, cœur, pique ou trèfle). Le nombre de mains contenant 5 carreaux est le nombre de parties à 5 éléments d un ensemble à 8 éléments. Il y en a ( ) ( ) 8 8 = = 876 = 87 = 56, 5 3 3 et donc au total, 456 = 4 mains contenant 5 cartes de couleurs identiques. On doit enlever à ces mains les quintes floches au nombre de 6 (qui sont à ranger dans la catégorie des quintes floches et pas la catégorie des couleurs). Il reste 4 6 = 08 couleurs. La probabilité d avoir une couleur est donc c Jean-Louis Rouget, 07. Tous droits réservés. 9 http ://www.maths-france.fr

p 3 = 08 0 376 = 3 586 = 0,0003... 4) ( ) Comptons le nombre de mains contenant un full aux as par les rois (brelan d as et paire de roi). Il y a 4 brelans d as et 4 = 6 paires de rois. Il y a donc 46 = 4 mains contenant un full aux as par les rois. Maintenant, il y a 8 hauteurs possibles pour le full et pour chacune de ces hauteurs, il y a 7 hauteurs pour la paire soit au total 87 = 56 hauteurs pour le full. Il y a donc 456 = 344 mains contenant un full. La probabilité d avoir un full est donc p 4 = 344 0 376 = 6 899 = 0,0066... 5) Comptons le nombre de suites à l as. Il y a 4 as, 4 rois, 4 dames, 4 valets et 4 dix et donc 4 5 mains contenant la séquence As, roi, dame, valet, dix. Une suite peut commencer à l as, au roi, à la dame ou au valet et donc il y a 44 5 = 4 6 mains contenant 5 cartes qui se suivent. On doit retirer de ces mains celles qui fournissent une quinte floche et il reste 4 6 6 = 4080 mains contenant une suite. La probabilité d avoir une suite est donc p 5 = 4 080 0 376 = 55 856 = 0,09... ( ) 4 6) Il y a 8 hauteurs possibles du brelan et pour chaque hauteur = 4 brelans possibles. Donc, 8 4 = 3 brelans 3 possibles. On a 8 possibilités de compléter ce brelan par une quatrième carte puis 4 possibilités de compléter par une cinquième carte. L ordre dans lequel on a reçu les deux dernières cartes n a pas d importance et donc il y a 3 84 = 0 75 mains contenant un brelan. La probabilité d avoir un brelan est donc 0 75 0 75 p 6 = = 0 376 0 376 = 0,053... ( ) ( ) 8 4 7) Il y a = 8 hauteurs possibles des deux paires et pour chaque hauteur = 6 doubles paires possibles. Donc, ( ) ( ) ( ) 8 4 4 = 866 = 008 doubles paires possibles. On a ensuite 4 possibilités de compléter ces deux paires par une cinquième carte. Il y a 0084 = 4 9 mains contenant deux paires. La probabilité d avoir deux paires est donc 4 9 p 7 = 0 376 = 08 899 = 0,... ( ) 4 8) Il y a 8 = 48 paires. On complète par une 3ème, 4ème et 5ème carte soit 840 possibilités. L ordre dans lequel on reçoit ces cartes n a pas d importance et il y a donc 48 840 = 07 50 mains contenant une paire. La 3 probabilité d avoir une paire est donc 9) La probabilité d obtenir une annonce est p 8 = 07 50 0 376 = 0,53... 07 50 4 9 0 75 + + 0 376 0 376 0 376 + 4 080 0 376 + 4 080 0 376 + 344 0 376 + 08 0 376 + 4 0 376 + 6 48 336 = 0 376 0 376 et donc la probabilité de ne rien obtenir est soit un peu plus d une chance sur quatre. p 9 = 48 336 53 040 = 0 376 0 376 = 0,6... c Jean-Louis Rouget, 07. Tous droits réservés. 0 http ://www.maths-france.fr

Exercice 5. (le tiercé) Une course de chevaux a 8 partants numérotés de à 8. Tous les chevaux terminent la course et il n y a pas d exæquo. Avant la course, un joueur coche au hasard sur une grille 3 chevaux dans leur ordre d arrivée. Calculer la probabilité que le joueur gagne. Solution 5. Une arrivée de trois chevaux dans l ordre est encore un arrangement 3 à 3 d un ensemble à 8 éléments ou aussi une suite ordonnée sans répétition à 3 éléments d un ensemble à 8 éléments. Donc, Card(Ω) = A 3 8 = 876 = 4 896. Parmi ces 4 896 arrivées possibles, une et une seule est favorable au joueur. La probabilité demandée est donc p = 4 896 = 0,...0 3. Exercice 6. (le loto foot) Une grille de loto foot est constitué de 4 lignes correspondant à 4 matches de football. Chaque ligne est constituée du nom du match et de trois cases : N et, correspondant à la victoire de la première équipe citée, correspondant à la victoire de la deuxième équipe citée et N correspondant à un match nul entre les deux équipes. Un joueur coche au hasard une et une seule des cases dans chaque ligne (avant que les matches aient lieu). Le joueur gagne si et seulement si il a fait à chaque ligne le bon choix. Calculer la probabilité que le joueur gagne. Solution 6. Une grille est une suite ordonnée avec répétition possible des 3 éléments de l ensemble { N }. Il y a 3...3 = 3 4 = 4 78 969 grilles possibles. Une grille et une seule est favorable au joueur. Donc, la probabilité demandée est p = 4 78 969 = 0,...0 6. 3 Probabilités conditionnelles 3. Définition des probabilités conditionnelles Définition. Soit (Ω,P) un espace probabilisé fini. Soit A un événement tel que P(A) 0. Pour tout événement B, la probabilité de B sachant A, notée P A (B) (ou P(B/A) ou P /A (B)), est P A (B) = P(A B). P(A) 3. Propriétés des probabilités conditionnelles Théorème 9. Soit (Ω,P) un espace probabilisé fini. Soit A un événement tel que P(A) 0. P A est une probabilité sur Ω. Démonstration. Soit A P(Ω) tel que P(A) 0. Pour tout B P(Ω), A B A et donc 0 P(A B) P(A). Puisque P(A) > 0, après division des trois membres de l encadrement par P(A), on obtient Donc, P A est une application de P(Ω) dans [0,]. P A (Ω) = P(A Ω) P(A) = P(A) P(A) =. 0 P A (B) = P(A B) P(B) Soient B et C deux événements incompatibles. Alors, (A B) (A C) B C = et donc par additivité de P,. c Jean-Louis Rouget, 07. Tous droits réservés. http ://www.maths-france.fr

P A est donc une probabilité sur Ω. P A (B C) = P(A (B C) = P((A B) (A C)) = P(A B) + P(A C) = P A (B)+P A (C). P(A) P(A) P(A) P(A) Théorème. Démonstration. 3.3 La formule des probabilités composées 3.4 La formule des probabilités totales 3.5 La formule de Bayes 4 Indépendance 4. Couple d événements indépendants 4. Famille d événements indépendants c Jean-Louis Rouget, 07. Tous droits réservés. http ://www.maths-france.fr