Convention Collective des Etablissements d Enseignement Privés



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Transcription:

Convention Collective des Etablissements d Enseignement Privés Guide pratique 19 décembre 2012

Ce guide, rédigé par les organisations composant le collège employeur, est à l usage de tous ceux qui, à titre ou un autre, sont chargés de faire vivre la convention collective. Destiné à en faciliter la lecture et à en simplifier la compréhension, il évoluera au gré des questions qui seront posées. Ce guide rappelle également certaines dispositions du code du travail non mentionnées dans la Convention collective. Pour mémoire, parallèlement à la CCEEP, un accord salarial et un accord «relatif à la période transitoire» ont été signés. Ces deux derniers textes s appliqueront à compter du 1 er septembre 2013 de même que les dispositions relatives à la durée du travail. En conséquence, une information complémentaire vous sera adressée au cours du premier semestre 2013. Ce guide s accompagne d un outil de calcul de l indemnité de maintien en euros des avantages catégoriels. Version 1 / 19 décembre 2012 2

SOMMAIRE DISPOSITIONS GÉNÉRALES... 4 DISPOSITIONS APPLICABLES A COMPTER DU 13 DECEMBRE 2012... 7 CONTRAT DE TRAVAIL ET EMBAUCHE... 8 REGLES D ACQUISITION ET DE REPORT DES CONGES PAYES... 9 PAUSES... 10 AVANTAGES CONVENTIONNELS... 11 AUTORISATIONS D ABSENCE... 17 MALADIE... 18 DROIT DISCIPLINAIRE... 22 RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL... 25 DISPOSITIONS APPLICABLES A COMPTER DU 1 ER SEPTEMBRE 2013... 28 TEMPS DE TRAVAIL, CONGES PAYES... 29 ET SEMAINE A 0H... 29 Version 1 / 19 décembre 2012 3

DISPOSITIONS GÉNÉRALES Quel est le champ d application de la convention collective des établissements d enseignement privés (CCEEP)? La CCEEP s applique aux établissements adhérant aux organisations signataires en tant qu employeur (FNOGEC, SNCEEL, SYNADIC, SYNADEC, UNETP). Elle se substitue à la CC PSAEE et à l accord du 7 juillet 2010 sur les classifications et rémunérations afférentes. Quels sont les salariés concernés? Les salariés liés par un contrat de travail aux établissements privés d enseignement primaire, secondaire et technique, ayant ou non conclu un contrat avec l Etat à l exception de ceux relevant de dispositions conventionnelles ou statutaires spécifiques. Les salariés concernés sont susceptibles de bénéficier des dispositions de la CCEEP et ce, quelle que soit la forme de leur contrat (temps complet, temps partiel, CDI, CDD, contrat d apprentissage). Ne sont donc pas concernés : - les chefs d établissement, - les psychologues, - les enseignants hors contrat, - les formateurs, - les chefs de travaux ( ). Et les salariés en contrats aidés (CUI-CAE)? Ils sont également concernés par les dispositions conventionnelles. Quelle est la date d entrée en vigueur de la CCEEP? La majeure partie des dispositions entre en vigueur dès le jeudi 13 décembre 2012. Les clauses relatives au temps de travail (chapitre 7- articles 7.1, 7.2 et 7.3) entreront en vigueur au 1 er septembre 2013. L accord salarial ainsi que l accord «relatif à la période transitoire» s appliqueront également à compter du 1 er septembre 2013. Dans l attente de l entrée en vigueur des dispositions relatives à la durée du travail, les salariés embauchés entre le 13 décembre 2012 et le 31 août 2013 le seront sur la base de 1558 heures annuelles (Accord RTT). Ils seront donc concernés par l accord relatif à la période transitoire. Version 1 / 19 décembre 2012 4

Comment informer dans l établissement des nouvelles dispositions de la CCEEP? L employeur doit respecter les formalités suivantes : Information individuelle - fournir au salarié, au moment de l embauche, une notice d information relative aux textes conventionnels applicables dans l établissement indiquant leur lieu de consultation, - tenir un exemplaire de ces textes conventionnels à disposition du personnel, sur le lieu de travail, - mentionner la convention applicable sur le bulletin de paie (et sur le contrat de travail lors de l embauche). Information des représentants du personnel - fournir un exemplaire des textes au comité d entreprise, au CHSCT, aux délégués syndicaux ainsi qu aux délégués du personnel, - procéder à une consultation du CHSCT puis du CE dans la mesure où certaines dispositions de la CCEEP peuvent affecter l emploi, les conditions d emploi, la durée du travail, l organisation du temps de travail. Il ne s agit pas d une simple information mais d un recueil de l avis des membres du comité d entreprise. La question pourra être inscrite à l ordre du jour des prochaines réunions de ces instances. Version 1 / 19 décembre 2012 5

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DISPOSITIONS APPLICABLES A COMPTER DU 13 DECEMBRE 2012 Version 1 / 19 décembre 2012 7

Contrat de travail et embauche (à compter du 13 décembre 2012) Un contrat de travail est rédigé en double exemplaire. Il est daté et signé des deux parties et un exemplaire est remis au salarié. Les mentions obligatoires ainsi que les documents à fournir par les parties au contrat sont listés dans la convention collective EEP. Période d essai pour un contrat à durée indéterminée Catégorie socioprofessionnelle Employé Agent de maîtrise Cadre Durée maximale de la période d essai 2 mois 3 mois 4 mois Période d essai pour un contrat à durée déterminée Durée initiale du contrat (CDD avec terme précis) ou de la période minimale (CDD sans terme précis) Inférieure ou égale à 6 mois Supérieure à 6 mois Durée maximale de la période d'essai 1 jour par semaine dans la limite de deux semaines 1 mois maximum Pour rappel, la période d essai se décompte de date à date. Elle n est pas renouvelable! Version 1 / 19 décembre 2012 8

Règles d acquisition et de report des congés payés (à compter du 13 décembre 2012) Acquisition des congés payés Le code du travail et la jurisprudence assimilent certaines périodes d'absence à du temps de travail effectif pour l'acquisition de congés payés. Ainsi, sont assimilées à des périodes de travail les absences pour : - congés payés, semaine à 0h et jours à 0h, - maladie professionnelle ou accident du travail ou de trajet, dans la limite d'un an, - congé de maternité, paternité et adoption, - congé de formation économique, sociale et syndicale... En revanche, le salarié n'acquiert pas de congés payés lors d'absence pour : - maladie non professionnelle (indemnisée ou non), - cure thermale, - congé pour création d'entreprise... Report des congés payés Lorsque la maladie précède le départ en congés payés : Les congés payés acquis et non pris du fait de la maladie doivent être reportés. En d'autres termes, le salarié qui tombe malade avant son départ en congés payés bénéficiera du report du nombre de jours de congés payés couverts par un arrêt maladie. Au regard de la jurisprudence actuelle, ce report peut être limité à une période de 12 mois. Lorsque la maladie survient pendant les congés payés : Dans un arrêt du 21 juin 2012, la Cour de justice de l'union européenne décide qu'un salarié tombant malade alors qu'il est déjà en congés payés peut reporter les jours de congé dont il n'a pas pu bénéficier du fait de sa maladie (attestée par un arrêt de travail). On peut imaginer que la Cour de cassation va prochainement mettre sa jurisprudence en conformité avec cette position européenne. Version 1 / 19 décembre 2012 9

Pauses (à compter du 13 décembre 2012) Le code du travail prévoit que toute période de 6 heures de travail effectif ouvre droit pour le salarié à une pause non rémunérée de 20 minutes. La CCEEP prévoit des temps de pause qui se substituent à la pause légale et aux temps de pause conventionnels antérieurs. La CCEEP dispose que : - la pause d'une durée inférieure ou égale à 10 minutes et fixée par l'employeur est considérée comme temps de travail effectif, - toute période de travail d'au moins 6 heures et incluant un moment de repas doit être interrompue par une pause de 45 minutes. Il n'est pas nécessaire que les 6 heures de travail aient été effectuées pour bénéficier de cette pause. Cette pause n'est pas rémunérée et n'apparaît pas dans le planning de modulation (elle n'est pas déduite du temps de travail effectif). Un accord écrit entre le salarié et l'employeur peut prévoir une durée de pause inférieure (dans la limite minimale de 20 minutes). Cette pause n'est pas rémunérée. - Les personnels qui participent à la prise du repas des élèves de maternelle dans le cadre de leur mission éducative bénéficient d'une pause d'une demiheure pour prendre leur propre repas. Cette pause, considérée comme du temps de travail effectif, est rémunérée. Elle figure donc dans le planning de modulation et déduite du temps de travail du salarié Ces nouvelles dispositions se substituent à celles de la CC PSAEE qui disparaissent à compter du 13 décembre 2012. Version 1 / 19 décembre 2012 10

Avantages conventionnels (à compter du 13 décembre 2012) Prise en charge de la contribution des familles et des frais de restauration des enfants des salariés Le principe Est considéré comme un avantage en nature et donc comme un élément de rémunération soumis à charges sociales (salariales et patronales) et à l impôt sur le revenu, la fourniture ou la mise à disposition d'un bien ou service permettant au salarié de faire l'économie de frais qu'il aurait dus normalement supporter. L exception Ne constitue pas un avantage en nature la fourniture de produits ou de services réalisés par l entreprise à des conditions préférentielles dès lors que la réduction tarifaire n'excède pas 30 % du prix de vente normal TTC (Lettre circulaire ACOSS n 2004-163, 7 décembre 2004 - Circ. DSS/SDFSS/5 B n 2003-07, 7 janvier 2003, repris par la lettre circulaire DIRRES n 2005-129 du 6 septembre 2005). En revanche, dès lors que la fourniture est gratuite ou que l avantage tarifaire dépasse 30% du prix de vente normal TTC, l URSSAF le considère comme un avantage en nature donc comme un élément de salaire soumis à charges dès le 1 er euro! Que dit la CCEEP? Contribution des familles Tout salarié relevant de la CCEEP bénéficie pour son (ou ses) enfant(s) scolarisé(s) dans l établissement où il exerce d une réduction tarifaire sur la contribution des familles. Cette réduction est fixée à hauteur du seuil de tolérance de la sécurité sociale à savoir 30% du prix facturé aux familles par l établissement. Version 1 / 19 décembre 2012 11

Frais de restauration des enfants des salariés Tout salarié relevant de la CCEEP bénéficie pour son (ou ses) enfant(s) scolarisé(s) dans l établissement où il exerce d une réduction tarifaire sur les frais de restauration de son (ou ses) enfant(s). Cette réduction est propre à chaque établissement en fonction de ses possibilités économiques. Elle est fixée entre 0% et le seuil de tolérance de la sécurité sociale à savoir 30% du prix facturé aux familles par l établissement. NB : Pour rappel, la Convention collective prévoit des prises en charge minimales obligatoires. Si les conditions sont remplies (salarié scolarisant son ou ses enfant(s) dans l établissement où il travaille), la réduction conventionnelle sur la contribution est nécessairement de 30% du prix facturé et celle accordée aux frais de restauration du ou des enfant(s) est comprise entre 0 et 30% du prix facturé. Rien ne s oppose toutefois à ce que les établissements ayant des ressources économiques le permettant prennent en charge plus que les seuils conventionnels cidessus mentionnés. Il est à souligner que dans cette hypothèse l Urssaf considère que cela devient un avantage en nature soumis à charges sociales et fiscales dès le premier euro. Prise en charge des frais de restauration du salarié Le principe Est considéré comme un avantage en nature et donc comme un élément de rémunération soumis à charges sociales (salariales et patronales) et à l impôt sur le revenu, la fourniture ou la mise à disposition d'un bien ou service permettant au salarié de faire l'économie de frais qu'il aurait dus normalement supporter. La fourniture de repas à la cantine de l'établissement constitue donc un avantage en nature dès lors que l employeur en supporte en partie la charge. Pour 2012, l Urssaf évalue le prix d un repas à 4,45 euros. A compter du 1 er janvier 2013, l Urssaf évalue le prix d un repas à 4.55 euros. Version 1 / 19 décembre 2012 12

L exception : Tolérance de l Urssaf Lorsque la participation du salarié est au moins égale à la moitié du forfait fixé annuellement par la Sécurité sociale (4,45 pour 2012/4.55 pour 2013), la participation aux frais de repas par l employeur n est pas soumis à charges et n a donc pas à figurer sur le bulletin de salaire. Que dit la CCEEP? La CCEEP prévoit une prise en charge partielle des frais de restauration pour l ensemble des salariés et une prise en charge totale pour certains d entre eux. Prise en charge partielle des frais de repas Tout salarié souhaitant prendre son repas dans l établissement prend à sa charge 51% de cette valeur. Pour 2012, le salarié devra prendre en charge 2,27 par repas (4,45x51%). Pour 2013, le salarié devra prendre en charge 2,32 par repas (4,55x51%). Quelque soit le coût de revient du repas, l avantage en nature ne sera ainsi pas soumis à charges et l employeur paiera le différentiel. L avantage repas bénéficie au salarié qui : - le souhaite En d autres termes, si le salarié ne souhaite pas en bénéficier, il ne peut revendiquer le versement d une indemnité égale au montant de l avantage - prend son repas entre deux périodes de travail et cela quelle que soit la durée de ces périodes travaillées - ou prend son repas avant ou après une période de travail d au moins 4 heures. Dans tous les cas, le salarié ne peut revendiquer ce droit que sur les jours pendant lesquels il travaille et pendant les périodes d ouverture du service de restauration de l établissement. Exemples de prise en charge partielle pour 2013 : Prise en charge Coût du repas par le salarié (en euros) (51% du prix Urssaf) 5 2,32 7 2,32 10 2,32 Version 1 / 19 décembre 2012 13

Prise en charge totale des frais de repas pour certains salariés Les salariés participant à la préparation, à la confection, au service des repas ou à la plonge ainsi que les salariés prenant leur repas avec les élèves dans le cadre de leurs fonctions éducatives bénéficient quant à eux d une prise en charge totale du repas par l établissement. Dans ce cas, la fourniture du repas est un avantage en nature soumis à charges. Il doit figurer sur le bulletin de paie. Toutefois, s agissant des salariés ayant une «charge éducative», l Urssaf admet, sous certaines conditions que la fourniture du repas ne soit pas un avantage en nature. A ce titre, des contestations de redressement sont actuellement en cours concernant les surveillants d internat. Maintien individuel des avantages catégoriels pour les salariés embauchés avant le 10 novembre 2010 Tout salarié embauché avant le 10 novembre 2010 qui bénéficiait des avantages «supplément familial et indemnité de résidence» à la date d application de la CCEEP continue à en bénéficier. Ces droits sont ainsi cristallisés en euros à compter du 13 décembre 2012. Ce montant n est pas indexé. Le salarié n acquerra pas de droits nouveaux. En pratique, ces droits apparaitront sur le bulletin de salaire via une ligne «maintien en euros du SF et de l IR». Supplément familial Puisque le salarié n acquiert pas de droits nouveaux, s il a un nouvel enfant à charge, le montant du SF n augmente pas. En revanche, l indemnité pourra évoluer à la baisse (voire disparaître) en application des dispositions réglementaires. Le salarié perd le droit attaché à l enfant notamment : - s il n en n a plus la charge effective, - si l enfant atteint l âge de 20 ans, - ou si l enfant a plus de 16 ans avec une rémunération supérieure à 55% du SMIC légal. A noter qu il s agit de droits maintenus au titre du contrat de travail liant le salarié avec l établissement. Version 1 / 19 décembre 2012 14

Ainsi, si le salarié quitte l établissement et est embauché dans un autre établissement, il ne peut revendiquer l application de ces dispositions conventionnelles. Pour déterminer les droits attachés à chaque enfant, un outil a été généré par le collège employeur. Vous le trouverez en pièce jointe. Indemnité de résidence Le montant perçu est maintenu en euros. Il n évoluera pas que cela soit à la hausse ou à la baisse. En revanche : - si le salarié déménage et quitte la zone géographique justifiant le versement de l indemnité, il ne la percevra plus ; - puisqu il s agit de droits maintenus au titre du contrat de travail liant le salarié avec l établissement, si le salarié quitte l établissement, et est embauché dans un autre établissement, il ne pourra revendiquer l application de ces dispositions conventionnelles. Version 1 / 19 décembre 2012 15

Exemple : Un salarié, coefficient 1500, avec 3 enfants à charge à la date de signature de la CCEEP bénéficie d un SF de 259,24. Valeur du point Fonction Publique à dater du 1er juillet 2010 55,5635 Valeur du point PSAEE à dater du 1er septembre 2012 16,81 Part variable Part fixe 1 enfant 0% 2,29 Coef mini 1485 2 enfants 3% 10,67 Coef maxi 2370 3 enfants 8% 15,24 Temps de travail hebdo = 35 à partir du 4e 6% 4,57 Salarié Retenu Coefficient 1500 1500 Nombre d'enfants à charge 3 0 Temps de travail hebdomadaire 35 Proratisation 100% 1 enfant 2 enfants - - 3 enfants 183,34 A partir de 4 enfants - SUPPLEMENT FAMILIAL 183,34 SUPPLEMENT FAMILIAL RETENU 183,34 En cas de perte de la qualité d enfant à charge, il percevra un SF de 73,71. Salarié Retenu Coefficient 1500 1500 Nombre d'enfants à charge 2 0 Temps de travail hebdomadaire 35 Proratisation 100% 1 enfant - 2 enfants 73,71 3 enfants - A partir de 4 enfants - SUPPLEMENT FAMILIAL 73,71 Version 1 / 19 décembre 2012 16

Autorisations d absence (à compter du 13 décembre 2012) Les autorisations d absence sont à demander au moment où l événement a lieu (naissance, mariage, décès, PACS etc.). Evénement Mariage ou PACS du salarié Naissance ou d adoption Mariage d un enfant du salarié Décès du conjoint, d un partenaire de PACS, du concubin, d un ascendant en ligne directe ou descendant, d un frère ou d une sœur, d un beau parent du salarié Le beau parent est le père ou la mère du conjoint, du concubin ou du partenaire de PACS. Profession religieuse ou d ordination sacerdotale d un enfant du salarié Durée de l absence rémunérée en jours ouvrés 4 jours 3 jours pour le père 3 jours Dans l hypothèse où le salarié est déjà absent de l établissement lorsque l événement se produit (ex : mariage intervenant pendant une période de congés), il ne peut prétendre à aucune rémunération supplémentaire ou prendre les jours prévus pour cet événement lors de son retour. Le salarié ne doit subir aucune perte de salaire à l occasion de ces absences. Ces jours d absence sont assimilés à des jours de travail effectif pour le calcul du droit à congés payés. Ils se décomptent en jours ouvrés. Attention : le congé pour enfant malade peut être accordé dans la limite des 16 ans de l enfant. Version 1 / 19 décembre 2012 17

Maladie (à compter du 13 décembre 2012) ATTENTION : le montant et la durée de l indemnisation ont changé par rapport à la CC PSAEE Comment interpréter les dispositions sur le délai de carence? Il n y a pas de carence pour un premier arrêt. En revanche, il y a un délai de carence d un jour pour le deuxième arrêt sur une même période de 12 mois (c'est-à-dire une période de 12 mois calendaires à compter du 1 er arrêt maladie). Lorsqu une période de 12 mois est achevée, c est la date de l arrêt de travail suivant qui fait redémarrer une nouvelle période. Exemple : - premier arrêt le 3 mars 2013 : pas de carence (départ du délai de 12 mois qui s achèvera donc le 2 mars 2014) - second arrêt le 15 juin 2013 : 1 jour de carence, l établissement indemnise à compter du 2 nd jour d arrêt - troisième arrêt le 28 novembre 2013 : 1 jour de carence, l établissement indemnise à compter du 2 e jour d arrêt - quatrième arrêt le 18 mars 2014 : pas de carence En effet, la période de 12 mois est achevée. Une nouvelle période de 12 mois démarre donc au 18 mars 2014 (jusqu au 18 mars 2015). Version 1 / 19 décembre 2012 18

Quel montant perçoit le salarié? Le salarié malade va percevoir de la Sécurité sociale à compter du 4 e jour d arrêt de travail 50% de son salaire journalier brut (salaires plafonnés des 3 derniers mois /91.25) x 0.5. A cette prise en charge va s ajouter une indemnité complémentaire qui permet au salarié de percevoir l'équivalent de 100% du salaire net qu'il aurait perçu s'il avait continué de travailler puis 92% de son salaire net pendant une durée variant selon son ancienneté. Les durées d indemnisation complémentaire à 100% puis à 92% par la prévoyance sont récapitulées dans un tableau ci-après. Si plusieurs absences pour maladie ont été indemnisées au cours de ces 12 mois, la durée totale d'indemnisation par l employeur ne doit pas dépasser les limites indiquées dans la CCEEP. S agissant du premier arrêt sur 12 mois (pour un salarié ayant moins de 3 enfants à charge) : Ancienneté continue ou non Entre 1 an et 2 ans Entre 2 ans et 11 ans Entre 11 et 16 ans Entre 16 et 21 ans Au-delà de 21 ans d'ancienneté 3 premiers jours employeur 100% 3 premiers jours employeur 100% 3 premiers jours employeur 100% 3 premiers jours employeur 100% 3 premiers jours employeur 100% Indemnisation à 100% Indemnisation à 92% du 4 e au 33 e jour d'arrêt compris CPAM 50 % + employeur 50% du 4 e au 43 e jour d'arrêt compris CPAM 50 % + employeur 50% du 4 e au 53 e jour d'arrêt compris CPAM 50 % + employeur 50% du 4 e au 63 e jour d'arrêt compris CPAM 50 % + employeur 50% du 4 e au 93 e jour d'arrêt compris CPAM 50 % + employeur 50% du 34 e au 63 e jour d'arrêt compris CPAM 50% + employeur (jusqu à 2/3 du net) + complément prévoyance du 44 e au 83 e jour d'arrêt compris CPAM 50% + employeur (jusqu à 2/3 du net) + complément prévoyance du 54 e au 103 e jour d'arrêt compris CPAM 50% + employeur (jusqu à 2/3 du net) + complément prévoyance du 64 e au 123 e jour d'arrêt compris CPAM 50% + employeur (jusqu à 2/3 du net) + complément prévoyance du 94 e au 183 e jour d'arrêt compris CPAM 50% + employeur (jusqu à 2/3 du net) + complément prévoyance à partir du 64 e jour 50% CPAM + complément prévoyance à partir du 84 e 50% CPAM + complément prévoyance à partir du 104 e 50% CPAM + complément prévoyance à partir du 124 e 50% CPAM + complément prévoyance à partir du 184 e 50% CPAM + complément prévoyance jour jour jour jour Version 1 / 19 décembre 2012 19

Lorsque l assuré a trois enfants ou plus à charge, il perçoit de la CPAM à partir du 31 e jour d arrêt : 66,66% de son salaire journalier brut (salaires plafonnés des 3 derniers mois /91.25) x 0.66. Dans ce cas, le montant de l indemnisation complémentaire de l employeur est réduit d autant. Comment interpréter les dispositions relatives aux salariés ne remplissant pas les conditions pour bénéficier d une indemnisation par la CPAM? Bien que le «maintien de salaire» soit une indemnisation complémentaire à l indemnisation Sécurité sociale, la CCEEP prévoit une indemnisation par l établissement pour les salariés ayant un an d ancienneté continue ou non mais ne remplissant pas les conditions pour percevoir les IJ de Sécurité sociale (cf tableau cidessous). Le montant de cette indemnisation sera le même que celui versé par l établissement dans l hypothèse où le salarié percevrait des IJSS. Le montant de l indemnisation versée par l établissement est donc le même que dans le tableau ci-dessus. Attention toutefois, cette indemnisation ne démarre qu au terme du délai de carence de la sécurité sociale. Autrement dit, un salarié dans cette situation percevra «50%» de son salaire net versé par l établissement à compter du 4 e jour d arrêt. Conditions d immatriculation Conditions de travail ou de cotisations Arrêts de travail de moins 6 mois et moins AUCUNE - soit avoir cotisé sur la base d un salaire minimum égal à 1 015 fois la valeur du SMIC sur les 6 derniers mois précédant l arrêt ; - soit avoir travaillé au minimum 200 heures au cours des 3 mois civils ou 90 jours précédant l arrêt. Arrêts de travail de plus de 6 mois Etre immatriculé depuis 12 mois au moins - soit avoir cotisé sur la base d un salaire minimum égal à 2030 fois la valeur du SMIC sur les 12 derniers mois précédant l arrêt ; - soit avoir travaillé au minimum 800 heures au cours des 12 mois civils ou 365 jours précédant l arrêt. Quid des salariés ayant moins d un an d ancienneté dans l établissement? Il faut un an d ancienneté (continue ou non) dans l établissement pour bénéficier d une indemnisation de l employeur. En revanche, un an d ancienneté dans les établissements adhérant aux organisations d employeurs suffit pour bénéficier de l indemnisation au titre du régime de prévoyance applicable. Version 1 / 19 décembre 2012 20

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Droit disciplinaire (à compter du 13 décembre 2012) Les articles relatifs à la discipline et aux sanctions n ont pas été repris dans la CCEEP. Il convient donc de se référer aux dispositions légales et jurisprudentielles en la matière. Le règlement intérieur de l établissement doit être modifié en conséquence. Pour rappel, la rédaction d un règlement intérieur est obligatoire dans tous les établissements employant au moins 20 salariés (équivalents temps plein, enseignants non pris en compte dans ce calcul). Ce document doit comporter les règles générales et permanentes relatives à la discipline et notamment la nature et l'échelle des sanctions que peut prendre l'employeur. En ce sens, seule une sanction prévue par le règlement intérieur lorsqu il est obligatoire peut être prononcée contre un salarié. Les principes directeurs L exercice du pouvoir disciplinaire est une prérogative de l employeur. Des garanties de procédure doivent être offertes au salarié. Degré de gravité de la faute Le code du travail et la jurisprudence distinguent trois types de faute selon la gravité. La faute simple La faute simple est celle qui ne présente pas un caractère de gravité suffisant pour imposer la cessation immédiate de la relation de travail tout en justifiant le prononcé d une sanction disciplinaire. Une faute simple peut dans certains cas constituer une cause réelle et sérieuse de licenciement. La faute grave Elle résulte d un fait ou d un ensemble de faits imputables au salarié qui constitue une violation des obligations découlant du contrat de travail ou des relations de travail d une importance telle qu elle rend impossible le maintien du salarié dans l entreprise pendant la durée du préavis. La faute lourde Faute d une particulière gravité, révélant l intention de nuire du salarié et ne pouvant être excusée par les circonstances de l espèce. Version 1 / 19 décembre 2012 22

Proportionnalité de la sanction Selon le code du travail «constitue une sanction toute mesure, autre que les observations verbales, prise par l employeur à la suite d un agissement du salarié considéré par l employeur comme fautif, que cette mesure soit de nature à affecter immédiatement ou non la présence du salarié dans l entreprise, sa fonction, sa carrière ou sa rémunération». Ne sont pas considérées comme des sanctions : - une réprimande orale, - une lettre d observation, - une lettre de rappel à l ordre. Un des principes fondamentaux est la proportionnalité de la sanction prononcée à la gravité de la faute. On distingue traditionnellement les sanctions dites mineures des sanctions dites majeures. Exemples de sanctions disciplinaires Mineure ou majeure? - Sanction mineure si non inscrite au dossier personnel du salarié Blâme - Sanction majeure si versée au dossier personnel du salarié - Sanction mineure si cette sanction n a aucune incidence, immédiate ou non, sur la présence du salarié dans l entreprise - Sanction majeure si l avertissement peut avoir une influence sur la présence Avertissement écrit du salarié dans l établissement. Ex : lorsque le règlement intérieur subordonne la possibilité de licencier un salarié pour faute (hors faute grave) à l existence d une ou plusieurs sanctions préalables. Sanction majeure Elle doit être limitée dans le temps (le Mise à pied à titre disciplinaire règlement intérieur doit ainsi prévoir sa durée maximale). Sanction majeure (avec modification du Rétrogradation contrat de travail, donc l accord du salarié) Licenciement Sanction majeure Version 1 / 19 décembre 2012 23

Procédure Toute sanction doit faire l objet d une notification écrite et motivée au salarié (par courrier recommandé avec avis de réception ou remis en main propre contre décharge). Toute procédure de sanction doit intervenir dans les 2 mois suivant la connaissance par l employeur des faits fautifs. Passé ce délai, aucune sanction relative à ces faits ne peut plus être prise. Pour les sanctions les plus graves (dites majeures), une procédure préalable (semblable à la procédure de licenciement) est instituée : convocation, entretien puis notification. Pour toute sanction autre qu un licenciement, un délai de 3 jours ouvrables entre la convocation et la tenue de l entretien doit être respecté (5 jours ouvrables si la sanction envisagée est un licenciement). La notification de la sanction ne peut intervenir moins de deux jours ouvrables et plus d un mois après l entretien. Sanction «mineure» : Notification écrite et motivée Sanction «majeure» : Convocation à un entretien Entretien Notification Assistance du salarié Entretien préalable à sanction (hors licenciement) Le salarié peut se faire assister par toute personne appartenant nécessairement à l entreprise. Entretien préalable à licenciement Voir page suivante Prescription : 3 ans Une mesure permanente «d amnistie» est prévue pour toutes les sanctions qui sont antérieures de plus de trois ans à l engagement des poursuites disciplinaires. Ces sanctions ne peuvent être invoquées à l appui d une nouvelle sanction ou pour aggraver celle-ci. Version 1 / 19 décembre 2012 24

Rupture du contrat de travail (à compter du 13 décembre 2012) Entretien préalable à licenciement1 Au cours de l entretien préalable, le salarié peut se faire assister : - soit par une personne de son choix appartenant au personnel de l établissement ; - soit, si l établissement n a pas d institution représentative du personnel, par un conseiller de son choix inscrit sur la liste départementale établie à cet effet ; - soit par un délégué mandaté par une organisation de salariés signataire de la présente convention collective. Dans ce cas, il doit en avertir son employeur ou son représentant un jour ouvrable avant la date fixée pour l entretien ; l employeur pourra alors se faire assister par un représentant appartenant à un organisme signataire au titre du collège employeur de ladite convention collective. Dans ce dernier cas, l employeur pourra reporter la date de l entretien jusqu au troisième jour ouvrable suivant la date initialement prévue. Préavis Ancienneté dans l établissement Employés Agents de maîtrise Cadres Démission et départ en retraite Quelle que soit l ancienneté 1 mois 2 mois 3 mois Licenciement et mise à la retraite Ancienneté de moins de 2 ans Ancienneté de 2 ans et plus 3 mois Dans le cas d une rupture conventionnelle, la date de rupture du contrat de travail doit être fixée d un commun accord entre les parties. Cette date doit intégrer les 15 jours calendaires dont disposent les parties pour se rétracter à compter de la signature ainsi que les 15 jours ouvrables d homologation de la rupture par la Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l emploi). 1 Le licenciement répond à une procédure spécifique en fonction de sa nature (économique, disciplinaire, inaptitude etc.). Le présent article du guide présente uniquement les dispositions contenues dans la CCEEP Version 1 / 19 décembre 2012 25

Indemnités de rupture Démission Pas d indemnité de départ Retraite Les salariés quittant volontairement l établissement pour bénéficier d une pension de retraite ont droit à une indemnité de départ à la retraite fixée en fonction de leur ancienneté dans l établissement : o un demi-mois pour les salariés ayant atteint cinq ans d ancienneté ; o un mois pour les salariés ayant atteint dix ans d ancienneté ; o un mois et demi pour les salariés ayant atteint quinze ans d ancienneté ; o deux mois pour les salariés ayant atteint vingt ans d ancienneté ; o deux mois et demi pour les salariés ayant atteint vingt-cinq ans d ancienneté. Licenciement L'indemnité de licenciement est calculée en fonction de la rémunération brute perçue par le salarié avant la rupture de son contrat de travail et de l ancienneté du salarié dans l établissement. Son montant ne peut être inférieur à 1/5 e d'un mois de salaire multiplié par le nombre d'années d'ancienneté, auxquels s'ajoutent 2/15 es d'un mois de salaire par année, au-delà de 10 ans d'ancienneté. Cette indemnité n est pas due en cas de licenciement pour faute grave ou lourde. Rupture conventionnelle L indemnité doit au moins être égale à l indemnité légale de licenciement. Version 1 / 19 décembre 2012 26

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DISPOSITIONS APPLICABLES A COMPTER DU 1 er SEPTEMBRE 2013 Version 1 / 19 décembre 2012 28

Temps de travail, congés payés et semaine à 0h (à compter du 1 er septembre 2013) Temps de travail et congés afférents A compter du 1 er septembre 2013, deux temps de travail sont applicables dans les établissements d'enseignement relevant de la CCEEP. Ces deux temps de travail sont : - 1470 heures annuelles effectives (hors jours fériés) pour 51 jours de congés payés, - 1558 heures annuelles effectives (hors jours fériés) pour 36 jours de congés payés. La CCEEP prévoit que les jours de congés payés se comptabilisent en jours ouvrables (tous les jours de la semaine sont décomptés à l'exception du jour de repos hebdomadaire, le dimanche en général). Temps de travail des postes de cadres Les postes de cadres sont rattachés à la référence annuelle effective de 1558 heures quelles que soient les fonctions le composant. Temps de travail des postes d employés et d agents de maîtrise Le temps de travail applicable à chaque poste est déterminé grâce aux fonctions le composant. A chaque fonction est attaché un temps de travail de référence : - soit le poste est composé à 35% ou plus, en temps de travail, de fonctions attachées à la référence 1470 heures et dans ce cas, la durée de travail est alors calculée sur la base de 1470 heures, - soit le poste est composé de moins de 35%, en temps de travail, de fonctions attachées à la référence 1470 heures et dans ce cas, la durée de travail est alors calculée sur la base de 1558 heures. Version 1 / 19 décembre 2012 29

Exemples : Un salarié dont le poste est composé des fonctions 13 (25%), 14 (10%), 16 (45%) et 31 (20%). Les fonctions 13, 14 et 16 sont rattachées à 1470h. La fonction 31 est rattachée à 1558h. Le poste du salarié est donc composé (en temps de travail) à 80% de fonctions rattachées à 1470h. La référence annuelle du temps de travail effectif d'un salarié occupant ce poste à temps complet est donc de 1470 heures. Un salarié dont le poste est composé des fonctions 16 (34%) et 31 (66%). Le poste est composé de moins de 35% de fonctions rattachées à 1470 heures, son temps annuel de référence est donc de 1558 heures effectives. L'accord salarial ainsi que l'accord sur la période transitoire seront applicables à compter du 1 er septembre 2013. Semaine à 0 heure A compter du 1 er septembre 2013, les salariés dont le temps de travail est annualisé sur la référence 1470 heures bénéficient, en plus des 51 jours de congés payés, d'une semaine à 0 heure (6 jours ouvrables consécutifs). Cette semaine n'est pas déduite du temps de travail effectif. Cette disposition se substitue à compter du 1 er septembre 2013 à celles de la CC PSAEE. Version 1 / 19 décembre 2012 30