Le service et la proximité : les clés pour développer l'utilisation du Cloud en France



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Transcription:

et la proximité : les clés pour développer l'utilisation du Cloud en France PAC CloudIndex - Troisième édition Juin 2014 www.pac-online.com www.cloudindex.fr

Sommaire Principales conclusions 4 1. Qu est-ce que le PAC CloudIndex? 5 1.1 Objectifs... 5 1.2 Methodologie... 6 1.2.1 L'état de la réflexion autour du Cloud... 6 1.2.2 Les raisons invoquées pour utiliser / ne pas utiliser les services Cloud... 7 1.2.3 L'usage du Cloud... 7 1.3 Perimètre de l etude... 8 2. Le PAC CloudIndex 10 3. Le Cloud en France : encore un fort besoin d'accompagnement 12 3.1 Le marché français du Cloud affiche une belle croissance... 13 3.1.1 Des chiffres de marché au beau fixe... 13 3.1.2 Un taux d'adoption en demi-teinte... 13 3.1.3 Encore et toujours des craintes sur la sécurité... 15 3.1.4 Des utilisateurs convaincus... 16 3.2 L'angle stratégique du Cloud perçu par une minorité... 19 3.2.1 De bonnes raisons d'adopter le cloud... 19 3.2.2 Le SaaS devient stratégique... 20 3.2.3 La stratégie Cloud en tant que telle reste rare... 21 3.3 Besoin d'accompagnement par des acteurs de proximité... 23 3.3.1 Le "as a service" demande du service!... 23 3.3.2 Du local, du local, du local!... 24 4. Remerciements 27 Contacts 28 PAC 2014 www.cloudindex.fr 2

Illustrations Fig. 1: Principe de calcul de l'index... 7 Fig. 2: Répartition des entreprises interrogées par nombre d'employés8 Fig. 3: Répartition des entreprises interrogées par secteur d'activité... 9 Fig. 4: La maturité du Cloud en France : le PAC CloudIndex... 10 Fig. 5: Le marché du Cloud en France, par segment (en M )... 13 Fig. 6: SaaS, PaaS, IaaS : les types de Cloud utilisés... 14 Fig. 7: Les raisons de ne pas utiliser le Cloud... 16 Fig. 8: Pourcentage des employés utilisant des applications SaaS en dehors de la messagerie... 17 Fig. 9: Types d'application utilisées en mode SaaS... 17 Fig. 10: Principales motivations pour utiliser le Cloud, par niveau d'importance... 20 Fig. 11: Pourcentage d'utilisateurs du SaaS considérant qu'au moins une de leurs applications SaaS est stratégique pour leur business... 21 Fig. 12: Qui porte la stratégie Cloud dans l'organisation... 21 Fig. 13: Où sont attendus les prestataires de services informatiques ou numériques en matière de SaaS... 23 Fig. 14: Les critères de choix d'un fournisseur de Cloud public... 25 Fig. 15: Les critères de choix d'un fournisseur de Cloud privé... 25 PAC 2014 www.cloudindex.fr 3

Principales conclusions La maturité des entreprises françaises et des organismes publics vis à vis du Cloud ne cesse d'augmenter. Le PAC CloudIndex atteint ainsi en juin 2014 un score de 455 sur 1 000, contre 446 en décembre dernier. Parmi les répondants déclarant recourir à des services de Cloud computing, plus de 40% prévoient d'intensifier leur recours au SaaS : davantage d'applications, mais aussi davantage d'utilisateurs sont envisagés. Le Cloud est souvent considéré comme stratégique puisque 30% des répondants déclarent y recourir pour soutenir un changement de 'business model', par exemple. De même, 77% des répondants recourant au Cloud jugent qu'au moins une de leurs applications SaaS est stratégique pour leur business. Pour autant, une stratégie Cloud n est définie que dans 11% des organisations françaises. Dans la majorité des cas, c'est le DSI qui porte cette stratégie (55%) et la met en œuvre (80%). Les métiers ont une vision plus tactique ; ils ne portent la stratégie que dans 10% des cas. Le besoin en flexibilité reste la première raison du passage au Cloud (63%), devant la volonté de réduire les coûts (56%) et le développement de produits, solutions ou démarches innovants (41%). Les craintes sur la sécurité redeviennent le principal obstacle au passage au Cloud computing (48%). L'affaire Prism suscite énormément d'interrogations, auxquelles les fournisseurs de Cloud doivent répondre, notamment en localisant leurs datacenters en France, une demande très forte tant vis à vis du Cloud privé (50%) que du Cloud public (46%). Un accompagnement par un partenaire de confiance est donc primordial. Les organisations françaises attendent par exemple de leurs prestataires des services de conseil sur le choix des applicaitons à passer en mode SaaS (35%), des services d'intégration du SaaS avec l'existant (65%), ou encore de l'hébergement à valeur ajoutée, notamment avec des engagements de niveaux de service personnalisés (14%). PAC 2014 www.cloudindex.fr 4

1. Qu est-ce que le PAC CloudIndex? 1.1 OBJECTIFS Le PAC CloudIndex est un projet ambitieux qui permet d évaluer le taux de maturité des entreprises (représentatives de tous les secteurs) et des organismes publics sur le Cloud tous les semestres. Pour l élaboration de cet index, PAC a mis en place une méthodologie permettant de quantifier le niveau de maturité en utilisant des critères d évaluation tels que le niveau de connaissance du Cloud, l utilisation actuelle d offres Cloud (SaaS, PaaS, IaaS public, Cloud privé ), l existence d une stratégie Cloud et à quel niveau se passe son implémentation (métier, géographie, entreprise entière...), l existence d un «budget Cloud», l existence d un «leader» Cloud, etc. Les résultats sont partagés le plus largement possible, notamment au travers du site dédié créé par PAC : www.cloudindex.fr. L'objectif de ce site est également de permettre aux utilisateurs finaux de venir évaluer eux-mêmes leur niveau de maturité, grâce à une application d'auto-évaluation. Les entreprises et administrations françaises peuvent ainsi se comparer par rapport à des structures de taille comparable et/ou de même secteur d'activité. Notre intention est d'enclencher un cercle vertueux : plus les utilisateurs viendront s'évaluer, plus la base de comparaison s'enrichira, et fera évoluer le score du PAC CloudIndex. Au-delà des chiffres et des rapports, notre objectif est aussi de mettre en exergue toute l'importance du Cloud computing non seulement dans les systèmes d'information les plus modernes, mais aussi tout simplement dans l'économie française. Le Cloud est ainsi l'un des 34 plans de reconquête prévus par le gouvernement français, pour redresser l'économie. Pour les acteurs de notre économie, les bénéfices du Cloud, ne serait-ce qu'en termes d'accélération et d'agilité, justifient à eux seuls l'élaboration de cet index de maturité. Au delà de l index lui-même, ce document d analyse étaie le calcul et vient donner des éléments explicatifs du niveau de maturité des entreprises françaises. PAC 2014 www.cloudindex.fr 5

Leader d opinion en France sur les usages du numérique dans le monde professionnel, et désormais intégré au groupe CXP, PAC a réalisé cette étude avec le soutien d'acteurs majeurs du Cloud. Nous les remercions sincèrement de leur soutien : Sponsors Platinum : Capgemini Sponsors Gold : Orange Business Services 1.2 METHODOLOGIE Deux éditions du PAC CloudIndex ont déjà été réalisées en juin 2013 et en décembre 2013. Chaque fois, ce sont plus de 200 entreprises et établissements publics français qui sont interrogés par téléphone, selon une méthodologie et un questionnaire élaborés par PAC. Avec 195 répondants, la troisième édition du PAC CloudIndex permet de dépasser les 600 interviews sur l'ensemble des 3 vagues. Le PAC CloudIndex est dans sa 3e itération. Afin de faciliter une lecture comparative, nos graphiques désignent ces itérations sous les noms de "vague" 1, 2 ou 3. Le score du PAC CloudIndex a été calculé selon le principe d'une échelle de maturité allant de 0 à 1 000 points (qui correspondrait au niveau maximum de maturité). 135 critères ont été utilisés pour le calcul de l index global. Une échelle de notation (nombre de points maximum atteignables) pour chaque critère utilisé dans le calcul de l index a été déterminée. PAC a aussi défini une pondération en fonction de l importance de chaque critère. Un nombre de points a ensuite été calculé pour tous les critères. La somme du nombre de points de ces critères représente le niveau de maturité total. Pour chaque mise à jour de l index, la méthodologie restera la même, avec les mêmes questions posées et le même mode de calcul. Les critères retenus pour calculer le PAC CloudIndex appartiennent à trois grandes familles : 1.2.1 L'état de la réflexion autour du Cloud Ce groupe de critères a un poids prépondérant pour le calcul du score de maturité. L'existence d'une stratégie d'entreprise liée au Cloud, par exemple, implique une réflexion avancée sur le sujet et démontre un niveau de maturité élevé. De plus, si le Comex et/ou le PDG se sont emparés du sujet et y ont alloué des ressources, cela accroît encore l importance du sujet dans l entreprise et le degré de réflexion interne entamée. De même, des utilisateurs qui ne recourent pas à des services de Cloud mais ont entamé une réflexion sur le sujet se voient déjà crédités d'un certain nombre de points. PAC 2014 www.cloudindex.fr 6

1.2.2 Les raisons invoquées pour utiliser / ne pas utiliser les services Cloud Ce groupe de critères pèse également de façon très importante sur le calcul du PAC CloudIndex. Les motivations comme les obstacles mis en avant dans la décision d'utiliser ou non des services Cloud sont des indicateurs fiables de l'état des réflexions sur ces sujets. Les raisons invoquées par les entreprises, quand elles sont liées par exemple aux problématiques d'adaptation au métier ou de changement de 'business model', démontrent un certain niveau d'analyse et de réflexion, impliquant autant les métiers que la DSI. 1.2.3 L'usage du Cloud Une fois que l'entreprise a décidé de faire appel au Cloud, il s'agit d'analyser quel type de Cloud est utilisé, pourquoi et si son utilisation sera étendue. Le fait d'avoir, en particulier, une application stratégique en mode SaaS, démontre un certain degré de confiance et donc d'analyse des bénéfices par rapport aux risques. Dans tous les cas, les questions posées permettent de déterminer la compréhension de l'écosystème du Cloud par les entreprises. Fig. 1: Principe de calcul de l'index Source : PAC CloudIndex, 2014 De nombreuses autres questions n'ont pas servi directement à alimenter l'index de maturité ; elles servent à contextualiser l'information brute, et viennent alimenter le présent rapport. PAC 2014 www.cloudindex.fr 7

1.3 PERIMETRE DE L ETUDE Lors de la première et de la deuxième éditions, PAC avait respectivement interrogé un panel de 220 puis de 236 entreprises utilisatrices représentatives de l'économie française : PME, ETI et grands comptes, de tous secteurs d'activité, y compris le secteur public. Pour la troisième édition, PAC souhaitait mesurer l évolution en reprenant un panel similaire, avec un échantillon représentatif de la répartition des entreprises par secteurs en France. Fig. 2: Répartition des entreprises interrogées par nombre d'employés 23% 9% 32% 23% 13% 20 à 199 200 à 499 500 à 999 1000 à 4999 Plus de 5000 Source : PAC CloudIndex, Juin 2014 D'un point de vue fonctions, 13% des personnes interrogées occupent des postes de direction de services informatiques (CIO ou CTO), 53% des postes de responsables informatiques, 9% des postes de responsables infrastructure (dont 1 responsable du Cloud). Le reste des répondants appartient à d autres fonctions de responsabilité au sein de la DSI. PAC 2014 www.cloudindex.fr 8

Fig. 3: Répartition des entreprises interrogées par secteur d'activité 18% Industrie 25% Banque Assurance 8% Service public / Santé 2% 6% Énergie et Utilities 7% Télécommunications / Média 7% Distribution / Vente en gros 28% Transport et logistique 1% Autres Source : PAC CloudIndex, Juin 2014 PAC 2014 www.cloudindex.fr 9

2. Le PAC CloudIndex En s appuyant sur la référence obtenue lors de la première vague du Cloud Index, PAC s attachera tous les semestres à mesurer l évolution de la maturité des entreprises utilisatrices vis à vis du Cloud. Fig. 4: La maturité du Cloud en France : le PAC CloudIndex!%%#!!"#!!$# &'()#*+,"# -./#*+,"## &'()#*+,!# Source : PAC CloudIndex, Juin 2014 L analyse de plus de 100 critères pondérés selon leur importance par PAC (cf. méthodologie ci-dessus) amène à un niveau de maturité des organisations françaises de 455 sur 1 000 pour cette troisième édition, un chiffre en constante progression par rapport aux éditions précédentes, même si on ne peut parler d'explosion. Avec un marché du Cloud qui connaît une croissance à deux chiffres, la lente évolution de notre indice de maturité pourrait paraître contradictoire. Or il faut bien considérer que le PAC CloudIndex mesure non pas la dépense, qui continue d'évoluer positivement, mais bien la maturité des entreprises utilisatrices sur le sujet. La forte proportion d'entreprises n'ayant pas encore décidé de franchir le pas du Cloud, notamment à cause de craintes infondées, freine la PAC 2014 www.cloudindex.fr 10

progression de notre index, tandis que celles qui se sont engagées dans le Cloud continuent d'y investir et d'explorer ses possibilités. Pour ces entreprises, le Cloud apparaît comme un pilier technologique de la transformation numérique. La généralisation de l'internet mobile, des réseaux sociaux, de l'e-commerce onmi-canal, sont autant de raisons de poursuivre les investissements dans le Cloud. Voire d'en faire un pilier stratégique, ce qui contribue cette fois à la progression de l'indice de maturité. Ce score de 455 sur 1000 affirme ainsi la tendance décelée dans l'édition précédente, d'une hausse progressive et continue de la maturité des entreprises et établissements publics français vis à vis du Cloud. PAC 2014 www.cloudindex.fr 11

3. Le Cloud en France : encore un fort besoin d'accompagnement Le marché du Cloud en France reste sur une belle dynamique, et la compréhension des apports et des enjeux du Cloud parmi les entreprises utilisatrices continue sa progression. Edition après édition, notre enquête PAC CloudIndex montre que les entreprises françaises qui ont adopté le Cloud approfondissent leur utilisation, qu'il s'agisse du nombre d'utilisateurs en interne, du nombre ou du type d'applications mises en œuvre, etc. Chez ces utilisateurs pionniers, convaincus, le Cloud commence à prendre une importance stratégique. C'est le socle sur lequel s'appuyer pour proposer de nouveaux services, s'adapter aux nouveaux usages, tant internes qu'externes, entraînés par la transformation numérique. Néanmoins, ce cercle vertueux a encore un peu de mal à s'étendre à la majorité des organisations du privé comme du public. La première vague d'évangélisation du Cloud a sans doute trop joué la carte du "as a service" dans le sens "service totalement virtuel payable par carte bancaire". En déshumanisant la relation entre le client et son fournisseur, cette simplicité apparente occulte totalement les questions que les clients sont en droit de se poser : sur la localisation ou la sécurité de leurs données, bien sûr, mais aussi sur les parties de leur système d'information à passer en mode Cloud, ou sur les applications disponibles "as a service" capables de répondre à leurs problématiques. Ce besoin d'un accompagnement de proximité ressort assez fortement de notre enquête. Le premier sujet d'inquiétude des répondants concerne la sécurité de leurs données, et ils plébiscitent les acteurs capables de leur garantir un hébergement en France. PAC 2014 www.cloudindex.fr 12

3.1 LE MARCHE FRANÇAIS DU CLOUD AFFICHE UNE BELLE CROISSANCE 3.1.1 Des chiffres de marché au beau fixe Le marché du Cloud en France affiche une impressionnante courbe de croissance. Le Cloud public a ainsi dépassé le seuil symbolique du milliard d'euros au début de l'année et, selon nos estimations, devrait encore croître chaque année en moyenne d'environ 29% d'ici à 2018. Si on ajoute à cela les déclinaisons du Cloud privé, hébergé et managé (interne mais géré par un tiers), le marché français du Cloud devrait dépasser les 3 milliards d'euros à la fin de l'année. Fig. 5: Le marché du Cloud en France, par segment (en M ) En additionnant la fourniture de Cloud (SaaS, PaaS et IaaS) et les services autour du Cloud (conseil, intégration...), le marché français du Cloud devrait atteindre les 5 milliards d'euros à la fin de l'année 8 000 7 000 6 000 5 000 4 000 3 000 2 000 1 000 0 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Source : PAC SITSI Market Figures, Cloud Computing, Mars 2014 Managed Private Cloud Hosted Private Cloud Public Cloud Parallèlement, comme souligné plus haut, le marché du Cloud génère une importante demande de services : plus de 1,2 milliard d'euros à fin 2013. Il s'agit de conseil en amont, d'intégration car le Cloud n'a pas vocation à être une surcouche isolée du reste du système d'information, et enfin d'accompagnement récurrent en aval. Le marché des services liés au Cloud devrait ainsi croître de 39% par an en moyenne d'ici à 2018! 3.1.2 Un taux d'adoption en demi-teinte Malgré ces chiffres de croissance qui détonnent dans un marché plutôt morose d'un point de vue global, la généralisation du Cloud reste très lente. En trois vagues d'enquêtes du PAC CloudIndex, nous avons interrogé plus de 600 organisations françaises. Lors de la première PAC 2014 www.cloudindex.fr 13

vague, à peu près un quart d'entre elles disait avoir recours à des solutions de Cloud. Elles sont 29% dans la troisième vague. Ce taux est très probablement sous-estimé, dans la mesure où de nombreuses utilisations du Cloud se font dans un service ou une entité particulière, parfois de façon très discrète, et nos répondants n'en ont pas forcément connaissance. Quoi qu'il en soit, cela donne tout de même de précieux enseignements sur : le potentiel de marché qui reste à développer : les grands comptes l'ont intégré dans leurs habitudes de "sourcing" et de management, et les TPE y voient un moyen d'accéder à des ressources professionnelles pour un prix modique. Mais l'essentiel du tissu économique français est constitué de PME pour lesquelles le Cloud paraît plus nébuleux. les efforts de marketing (pour adapter les offres à la demande) : les PME et les milliers de collectivités locales ou établissements publics ont les mêmes problématiques que les grands comptes mais n'en ont pas les ressources. Il faut que leurs partenaires de confiance puissent leur proposer de mettre en œuvre des solutions qui couvrent directement la quasitotalité de leurs besoins. le besoin d'une phase d'évangélisation plus concrète : une fois ces offres adaptées, les offreurs de Cloud et leurs partenaires de services devront démontrer les bénéfices spécifiques aux types d'organisations considérées. Fig. 6: SaaS, PaaS, IaaS : les types de Cloud utilisés SaaS 48% IaaS 29% PaaS 5% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% Source : PAC CloudIndex, Juin 2014 Les organisations qui recourent au Cloud le font en majorité pour bénéficier d'offres SaaS : c'est le fer de lance de la révolution Cloud. Les offres de "software as a service" répondent à des besoins PAC 2014 www.cloudindex.fr 14

pratiques, presque évidents (comme la messagerie), et sont rapides à mettre en œuvre. Les offres de type "Infrastructure as a service", comme le stockage ou des serveurs en ligne, sont moins démocratisées : elles concernent surtout des ETI ou des grands comptes, qui ont par exemple des besoins de puissance de calcul externe, de plans de sauvegarde externalisée, ou encore de serveurs nus pour tester des développements. Le "Platform as a service", qui propose un ensemble d'outils sur lesquels bâtir une solution, reste surtout cantonné aux développeurs pointus, qui explorent les architectures des systèmes d'information de demain. L'usage concerne au final peu de monde : sur la totalité des 3 vagues, environ un dixième des répondants dit recourir au PaaS. Il s'agit cependant d'un domaine qui devrait connaître un bel avenir, avec l'émergence de plateformes d'entreprise, en particulier dans les domaines de la gestion de données et de la mobilité. 3.1.3 Encore et toujours des craintes sur la sécurité Les raisons de ne pas utiliser de Cloud sont, elles, toujours aussi nombreuses. On retrouve en premier lieu les craintes concernant la sécurité. Craintes souvent infondées, les spécialistes du Cloud déployant des moyens sans commune mesure avec la majorité des entreprises utilisatrices, mais qui sont régulièrement alimentées par des incidents de fonctionnement très médiatisés, des attaques de pirates, ou encore des affaires d'espionnage international, comme celle de la NSA. PAC 2014 www.cloudindex.fr 15

Fig. 7: Les raisons de ne pas utiliser le Cloud Problèmes de sécurité 38% 10% Pas de solutions adaptées au métier 25% 14% Pas de gains financiers démontrés 22% 9% très important Transition trop problématique 18% 15% important La performance des solutions proposées 7% 11% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% Source : PAC CloudIndex, Juin 2014 Le classement de ces raisons varie relativement peu d'une édition à l'autre du PAC CloudIndex. Ainsi, sur plus de 600 organisations interrogées, on peut voir émerger un profil type : une entreprise qui se tient à l'écart du Cloud en avançant des arguments qui pourraient assez aisément être battus en brèche par des partenaires de confiance. Ce sera le travail des spécialistes du Cloud de rassurer ces clients potentiels, et les guider tout au long des étapes de choix et de mise en œuvre. 3.1.4 Des utilisateurs convaincus Les organisations qui ont recours au Cloud sont quant à elles convaincues des bénéfices. Dans le domaine du SaaS, elles sont 41% à prévoir d'étendre leur utilisation dans les 3 ans à venir. Les premières applications en ligne utilisées, telles que la messagerie et les outils collaboratifs et/ou sociaux, séduisent par leur simplicité, et leurs avantages en termes de mobilité des employés, voire de création d'un lien social permanent. Selon les éditions du PAC CloudIndex, entre un quart et un tiers des répondants ayant recours au SaaS déclarent que ce sont plus de 75% de leurs collaborateurs qui sont connectés à ces outils de communication et de collaboration. Mais ces outils sont loin d'être les seuls déployés en mode SaaS, comme on peut le voir dans le graphique ci-dessous. PAC 2014 www.cloudindex.fr 16

Fig. 8: Pourcentage des employés utilisant des applications SaaS en dehors de la messagerie 29% 19% 25% 13% 19% 13% 13% 14% 10% 13% 19% 29% 45% 25% 17% Vague 1 Vague 2 Vague 3 Personne 1 % - 25% 25% - 50% 50% - 75% > 75% Source : PAC CloudIndex, Juin 2014 Si on considère la troisième vague, dans 29% des cas, ce sont plus des trois quarts des collaborateurs qui accèdent à d'autres applications en mode SaaS que de la messagerie. Dans 59% des cas, cela concerne plus du quart des employés. Les principales applications utilisées en dehors de la messagerie sont liées à la gestion des ressources humaines ou au métier de l'entreprise. Fig. 9: Types d'application utilisées en mode SaaS Office & Collaboration 56% RH Applications verticales / métiers CRM F&A BI SRM/SCM 26% 22% 22% 19% 15% 11% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% Source : PAC CloudIndex, Juin 2014 PAC 2014 www.cloudindex.fr 17

La différence d'utilisation des applications de gestion des ressources humaines par rapport à aux applications de gestion de la relation client peut surprendre, dans la mesure où le CRM est souvent médiatisé comme le plus grand succès du SaaS après la messagerie. La différence tient en fait à la structure du marché et à la nature des besoins couverts. Le CRM en mode SaaS vient le plus souvent en remplacement de systèmes existants "on premise" (sur site), quasiment à isofonctionnalités, si on ne tient pas comtpe de l'aspect mobilité. Il s'agit souvent de gros contrats, pour lesquels se battent un acteur américain archi-dominant, d'autres acteurs internationaux et finalement assez peu d'acteurs locaux. Par contraste, dans les ressources humaines, les solutions SaaS apportent des outils nouveaux aux DRH (dans la gestion des talents, notamment), concernent moins de monde au sein des entreprises, et le marché est mieux réparti du point de vue des fournisseurs ; de nombreux acteurs locaux connaissent ainsi un beau succès en France, voire à l'international. On notera aussi le score relativement élevé en ce qui concerne l'usage des applications verticales, une tendance qui ne devrait faire que se renforcer, selon nos estimations, d'ici à 2018. PAC 2014 www.cloudindex.fr 18

3.2 L'ANGLE STRATEGIQUE DU CLOUD PERÇU PAR UNE MINORITE Le Cloud est utilisé en priorité pour : - augmenter la flexibilité - réduire les coûts 3.2.1 De bonnes raisons d'adopter le cloud Il y a de bonnes, mais aussi de très bonnes raisons de recourir au Cloud. La première édition du PAC CloudIndex avait mis en évidence que l'augmentation de la flexibilité était la première motivation du passage au Cloud, devant une hypothétique réduction des coûts. Les deuxième et troisième vagues de notre enquête confirment ce résultat. La flexibilité est en effet l'atout majeur du Cloud, dans la mesure où il demande un très faible investissement initial, permet de lancer des projets extrêmement rapidement, de les interrompre ou au contraire de les étendre du point de vue du nombre de personnes connectées, du nombre de services offerts, des zones géographiques... La question du coût est plus problématique. Même s'il n'y a pas de serveurs à acquérir et à maintenir, de licence à payer d'emblée ou d'application à développer, le coût total sur une durée de 3 ou 5 ans égalera voire dépassera ces investissements initiaux. En revanche, il est vrai qu'un abonnement représente un type de dépenses différent, et qu'une gestion très fine, basée sur une véritable élasticité à la hausse comme à la baisse de l'usage des ressources, peut drastiquement limiter les dépenses. Derrière la réduction des coûts, vient le développement de produits, de solutions ou de démarches innovants. La capacité du Cloud à servir un nombre d'utilisateurs non déterminé à l'avance, sur des appareils fixes ou mobiles à travers le monde, donne à toute entreprise, jeune pousse comme grand compte, la possibilité de tester rapidement des concepts, de les améliorer de façon itérative, sans être entravé par un parc client à maintenir ou une infrastructure technique à faire évoluer. Cet aspect des choses, bien compris des éditeurs de logiciels qui ont quasiment tous entamé leur conversion au SaaS, touche aussi désormais les entreprises comme le secteur public. Dans le cadre de la transformation numérique, le Cloud est le vecteur idéal pour monétiser une base d'informations (sous forme de "Data as a service", par exemple) ou proposer un service en sus d'un produit (tableau de bord pour évaluer sa consommation, "coach" virtuel, etc.). PAC 2014 www.cloudindex.fr 19

Fig. 10: Principales motivations pour utiliser le Cloud, par niveau d'importance Augmentation de la flexibilité Vague 3 - Très important, 28% Vague 2 - Très important, 35% Vague 1 - Très important, 32% Important, 35% Important, 30% Important, 32% Dév.t de produits/solutions/démarches innovants 19% 18% 31% 15% 22% 7% Réduction des coûts 27% 24% 30% 29% 33% 18% Amélioration du time to market Soutien d un changement de business modèle 19% 16% 18% 11% 14% 15% 13% 20% 13% 19% 20% 15% Source : PAC CloudIndex, Juin 2014 3.2.2 Le SaaS devient stratégique Chaque édition du PAC CloudIndex nous renforce dans la conviction que le SaaS prend une place stratégique dans la panoplie d'outils à la disposition des entreprises utilisatrices. Evidemment, selon le métier de l'organisation, voire celui du répondant, le caractère stratégique peut varier assez grandement. Néanmoins, édition après édition, la lecture des résultats confirme que le SaaS n'est pas seulement un pisaller ou un complément sans importance ; les trois quarts des organisations ayant recours au SaaS considèrent qu'au moins une de leurs applications SaaS est stratégique pour leur business. PAC 2014 www.cloudindex.fr 20

Fig. 11: Pourcentage d'utilisateurs du SaaS considérant qu'au moins une de leurs applications SaaS est stratégique pour leur business Vague 3 Vague 2 Vague 1 50% 55% 60% 65% 70% 75% 80% 85% 90% 95% 100% Source : PAC CloudIndex, Juin 2014 3.2.3 La stratégie Cloud en tant que telle reste rare Il y a un pas entre des applications qui peuvent revêtir un caractère stratégique, et de véritables stratégies d'entreprise s'appuyant sur le Cloud. Ce pas n'a pas encore été franchi par les 9/10e de nos répondants. Lorsqu'une stratégie a été définie, cela se passe essentiellement - dans les deux-tiers des cas en considérant la moyenne de nos vagues d'enquête - au niveau du groupe. Et c'est essentiellement une affaire de DSI, comme le montre le graphique ci-dessous. Fig. 12: Qui porte la stratégie Cloud dans l'organisation 10% 0% 10% 25% 55% DSI PDG BU/Metiers DAF Source : PAC CloudIndex, Juin 2014 PAC 2014 www.cloudindex.fr 21

La mise en œuvre de cette stratégie montre même une prééminence sans équivoque du DSI en tant que pilote de la transformation (à plus de 80% dans chacune de nos éditions du PAC CloudIndex). Le DSI regagne ainsi un rôle prépondérant dans la détermination et la conduite des stratégies de groupe, alors que dans la plupart des cas, le Cloud est utilisé en ordre dispersé - les métiers y voyant un moyen simple et rapide de parvenir à leurs fins, sans attendre que la direction informatique se penche sur leur problématique. En revanche, ces DSI ne sont qu'un peu plus de la moitié à disposer de ressources spécifiquement allouées à la mise en œuvre de cette stratégie Cloud. PAC 2014 www.cloudindex.fr 22

3.3 BESOIN D'ACCOMPAGNEMENT PAR DES ACTEURS DE PROXIMITE 3.3.1 Le "as a service" demande du service! Le Cloud peut être paré de beaucoup de vertus, il n'est pas magique non plus. Contrairement à ce qui a pu circuler aux débuts du Cloud, ce dernier ne marque ni la fin des éditeurs de logiciel classiques, ni celle des prestataires de services. Dans l'immense majorité des cas, tirer parti des bénéfices du Cloud ne peut se faire qu'en intégrant ce dernier au système d'information existant. Les utilisateurs de SaaS ayant répondu à nos enquêtes soulignent ce point. De même, la demande de conseil en amont est extrêmement forte : l'essentiel du marché n'en est encore qu'aux prémices de la transformation vers le Cloud, tandis que les organisations les plus matures réfléchissent déjà à la façon dont elles pourront présenter leurs applications au sein d'équivalents des "app stores" (dans ce cadre, il ne s'agit pas de reproduire à l'identique les applications d'entreprise au sein d'un portail, mais de décomposer ces applications en fonctions essentielles ; un travail préalable de rationalisation des processus est donc nécessaire). Fig. 13: Où sont attendus les prestataires de services informatiques ou numériques en matière de SaaS L'intégration avec votre système d information existant 65% Du conseil sur le choix des solutions de SaaS 35% Du conseil sur le choix des applications à passer en SaaS 31% La personnalisation des applications 19% Un "app store" regroupant des applications SaaS intégrées entre elles 8% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% Source : PAC CloudIndex, Juin 2014 PAC 2014 www.cloudindex.fr 23

De même, lorsqu'on demande ce que les entreprises attendent de leurs fournisseurs de Cloud, public ou privé, les prestations de services arrivent en bonne place. Un quart des répondants sur la moyenne des trois vagues citent le service comme un critère de choix dans la sélection d'un fournisseur de Cloud public. Côté Cloud privé, cette demande est évidemment plus forte (29% contre 25%), et vise des sujets comme l'intégration avec des solutions tierces (maison ou externes) et la personnalisation. Cette demande de "customisation" est d'ailleurs largement réfrénée par les fournisseurs de SaaS, car c'est antinomique avec un service Cloud, par définition mutualisé. Lorsque c'est indispensable, cela doit être fait de façon à ne pas provoquer de régression ou d'incompatibilité lors des mises à jour de la solution SaaS, qui peuvent être extrêmement fréquentes. Moins de 10% de nos répondants sont demandeurs de "customisation" des applications SaaS. 3.3.2 Du local, du local, du local! Alors que le Cloud peut paraître nébuleux - l'expression "informatique dans les nuages" aggravant encore cette image - il est vital de concrétiser la relation avec le client. Qu'un développeur ou un ingénieur système commande une machine virtuelle directement en ligne, sans s'embarrasser d'une quelconque interaction humaine, se comprend parfaitement. Mais dès lors qu'il s'agit d'opérer un tournant stratégique pour l'entreprise, de confier des données importantes à un fournisseur de services Cloud, cela nécessite d'accompagner et de rassurer. Qui, mieux qu'un prestataire de proximité, peut ainsi rassurer les organisations par rapport à leur passage au Cloud? Cela vaut d'abord pour les prestataires de services, partenaires réguliers des entreprises et organismes publics, dont ils ont la confiance. Et cela vaut aussi pour les fournisseurs de Cloud, qui inspirent malgré tout plus confiance s'ils ont pignon sur rue en France (siège social, datacenter...), même s'ils sont de nationalité étrangère. D'autant que les révélations sur la NSA et son programme Prism ont mis en lumière la vulnérabilité des données par rapport aux "grandes oreilles" (plutôt de "grands yeux", en l'espèce) des gouvernements. Cette volonté de traiter avec des fournisseurs français ou implantés en France est clairement illustrée par nos enquêtes (cf. page suivante). Le critère de la localisation du datacenter en France monte d'ailleurs d'édition en édition. PAC 2014 www.cloudindex.fr 24

Fig. 14: Les critères de choix d'un fournisseur de Cloud public Datacenter en France Siège du fournisseur en France Prestation avec service ajoutée Poss. de contractualisation et SLA personnalisés Poss. de créer un Cloud privé virtuel Poss. d intég. avec des solutions on premise ou tierce Vague 3, 46% Vague 2, 39% Vague 1, 20% 20% 27% 10% 20% 25% 32% 14% 18% 12% 14% 14% 20% 9% 18% 17% Source : PAC CloudIndex, Juin 2014 Fig. 15: Les critères de choix d'un fournisseur de Cloud privé Datacenter en France Prestation avec service ajoutée Siège du fournisseur en France Poss. d intégration avec des solutions on premise ou tierce Evol. depuis un contrat outsourcing fournisseur existant Possibilité de customisation Poss. de contractualisation et SLA personnalisés Vague 3, 50% Vague 2, 44% Vague 1, 24% 18% 38% 32% 18% 27% 17% 18% 8% 22% 10% 10% 5% 10% 6% 7% 6% 8% 15% Source : PAC CloudIndex, Juin 2014 PAC 2014 www.cloudindex.fr 25

En observant le critère n 1, on constate l'effet 'Prism' : les révélations ont eu lieu entre la première et la deuxième vague. La troisième vague confirme la demande pour un hébergement de proximité. Ce n'est évidemment pas la parade à tout, et selon la nature des données traitées, il faudra envisager des solutions de chiffrement (sur site ou de bout en bout), des solutions réseau privées plutôt que le réseau Internet, etc. Dans tous les cas, il s'agit d'une problématique à prendre à bras le corps pour que le Cloud s'inscrive dans une stratégie globale de gestion des ressources informatiques et délivre à toutes les entreprises les bénéfices bien connus des organisations les plus avancées sur le sujet. PAC 2014 www.cloudindex.fr 26

4. Remerciements Ils ont rendu possible la réalisation du PAC CloudIndex et nous tenons tout particulièrement à remercier : Sponsors Platinum Sponsors Gold PAC 2014 www.cloudindex.fr 27

Contacts Analystes Olivier Rafal, Principal Consultant PAC France o.rafal@pac-online.com Katharina Dalka, Consultante Senior k.dalka@pac-online.com Franck Nassah, SVP Opérations f.nassah@pac-online.com Pour devenir sponsor Stéphane Maton, SITSI Sales Manager s.maton@pac-online.com Contact Presse Myriam Lamendin m.lamendin@pac-online.com