AUTO-ANTICORPS ET HEPATITE AUTOIMMUNE Mise au point 2013



Documents pareils
Hépatites Auto-Immunes. Critères et Scores Diagnostiques

Marqueurs. Hépatites auto-immunes : pertinence des anticorps anti-sla et des anticorps anti-lc1 TECHNOLOGIE APPLIQUÉE

Annales du Contrôle National de Qualité des Analyses de Biologie Médicale

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie

Polyarthrite rhumatoïde et biologie

Guide du parcours de soins Titre ACTES ET PRESTATIONS AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Hépatite chronique B

Innovations thérapeutiques en transplantation

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux

Devenir des soignants non-répondeurs à la vaccination anti-vhb. Dominique Abiteboul - GERES Jean-François Gehanno Michel Branger

HVC CHRONIQUE MOYENS THERAPEUTIQUES ET BILAN PRE-THERAPEUTIQUE CHAKIB MARRAKCHI.

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Hépatite B. Le virus Structure et caractéristiques 07/02/2013

Hépatite C et autoimmunité A propos de 107 hépatites chroniques C traitées

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin

GUIDE AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Hépatite chronique B

Item 116 : Maladies autoimmunes

Traitements de l hépatite B

Co-infection HVB HVC CO-infection VIH HVB et HVC

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Le don de moelle osseuse :

Christian TREPO, MD, PhD

Cordarone et Thyroïde par François Boustani

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie

Bonne lecture!! et si vous souhaitez consulter le document de l AFEF dans son intégralité, c est ici

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

La maladie de Still de l adulte

Le titrage de l AgHBs: un témoin du statut du patient et de la réponse au traitement. Denis Ouzan Institut Arnault Tzanck, Saint-Laurent-du-Var

Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde

L anémie hémolytique auto-immune

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis?

Y a-t-il une place pour un vaccin thérapeutique contre l hépatite B? H. Fontaine, Unité d Hépatologie Médicale, Hôpital Cochin

MAB Solut. vos projets. MABLife Génopole Campus 1 5 rue Henri Desbruères Evry Cedex. intervient à chaque étape de

Dr Pascale Vergne-Salle Service de Rhumatologie, CHU de Limoges. Membre enseignant chercheur EA 4021

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines

Actualités sur le Virus de l'hépatite C

Traitement de l hépatite C: données récentes

Hépatite C une maladie silencieuse..

Apport de la biologie moléculaire au diagnostic des parasitoses

HEPATITES VIRALES CHRONIQUES ET AIGUES

TD de Biochimie 4 : Coloration.

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Un nouveau test sanguin performant pour le diagnostic non-invasif de steatohépatite non alcoolique chez les patients avec une NAFLD

Transgene accorde une option de licence exclusive pour le développement et la commercialisation de son produit d immunothérapie TG4010

F.Benabadji Alger

Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques

L immunoenzymologie. Technique puissante couramment utilisée e en recherche et en diagnostic cificité des anticorps pour leurs nes

ANTICORPS POLYCLONAUX ANTI IMMUNOGLOBULINES

Un laboratoire d auto-immunité paperless : mythe ou réalité? L.Lutteri Laboratoire d auto-immunité Service de Chimie Clinique CHU Liège

INDUCTION DES LYMPHOCYTES T- RÉGULATEURS PAR IL2 A TRÈS FAIBLE DOSE DANS LES PATHOLOGIES AUTO- IMMUNES ET INFLAMMATOIRES APPROCHE TRANSNOSOGRAPHIQUE

Cancer du sein. Du CA15-3 à la tomographie à émission de positons.

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

Mécanismes moléculaires à l origine des maladies autoimmunes

Les nouveaux anticoagulants oraux sont arrivé! Faut il une surveillance biologique?

Diagnostic et suivi virologique des hépatites virales B et C. Marie-Laure Chaix Virologie Necker

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

Transplantation pulmonaire et mucoviscidose. Optimiser la prise en charge médicale

Principales causes de décès selon le groupe d âge et plus

Traitement des Hépatites Chroniques Virales B et C

Transfusions sanguines, greffes et transplantations

Quantification de l AgHBs Pouquoi? Quand?

II - DIABETE DE TYPE 1 : ÉPIDÉMIOLOGIE - PHYSIOPATHOLOGIE - DIAGNOSTIC- DÉPISTAGE

Épidémiologie des maladies interstitielles diffuses

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène

Vaccinologie et Stratégie de Développement des Vaccins

GASTRO-ENTEROLOGIE. Variabilité. A des entrées. B des sites anatomiques. C inter-individuelle. D intra-individuelle

MISSION PARTENARIALE IMMUNOLOGIE - VACCINATION & INFECTIOLOGIE A l occasion de BIOPHARM AMERICA 2015 BOSTON, ETATS-UNIS 14 au 18 septembre 2015

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. 10 décembre 2008

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT

Virus de l hépatite B

Psoriasis et travail dans le BTP. Pr E. Delaporte

ALLOGREFFE DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOÏETIQUES (CSH) CHEZ 26 PATIENTS ATTEINTS DE β THALASSEMIES MAJEURES

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 3 septembre 2008

Rôle des acides biliaires dans la régulation de l homéostasie du glucose : implication de FXR dans la cellule bêta-pancréatique

Point d Information. Le PRAC a recommandé que le RCP soit modifié afin d inclure les informations suivantes:

Ordonnance du DFI sur les prestations dans l assurance obligatoire des soins en cas de maladie

Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Item 127 : Transplantation d'organes

INSUFFISANCE HÉPATIQUE

S. Kernéis, T. Ancelle, V. Naneix-Laroche, N. Amrane, JP. Leroy, T. Hanslik, O. Launay

Les hépatites virales chroniques B et C

Marseille 25 octobre 2012 Accompagnement du traitement chez les co-infectés VHC-VIH en pratique

Pathologie VIH. Service maladies infectieuses Archet 1. Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013

IMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques

Tuberculose Pr. Jean-Louis Herrmann Service de Microbiologie, Hôpital R. Poincaré, Garches

Vaccination et tuberculose en Gériatrie. Unité de Prévention et de Dépistage: Centre de vaccination et centre de lutte anti tuberculeuse CH Montauban

Artéfact en queue de comète à l échographie hépatique: un signe de maladie des voies biliaires intra-hépatiques

Place de l interféron dans le traitement de l hépatite B chez le patient co-infecté VIH

Trouble bipolaire en milieu professionnel: Du diagnostic précoce àla prise en charge spécialisée

Communiqué. Abbott présente à Santé Canada une demande d homologation d HUMIRA pour le traitement du psoriasis POUR PUBLICATION IMMÉDIATE

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Lupus Systémique.

Les Applications industrielles et commerciales des cellules souches. Inserm Transfert Pôle Création d Entreprises

Transcription:

AUTO-ANTICORPS ET HEPATITE AUTOIMMUNE Mise au point 2013 Catherine Johanet Unité d Immunologie, CHU Saint-Antoine, Paris 4 ème réunion des centres de compétence des maladies inflammatoires des voies biliaires

AUTO-ANTICORPS ET PATHOLOGIES HEPATIQUES Auto-Ac présents Hépatites médicamenteuses Hépatopathies autoimmunes Rejet d allogreffe hépatique Hépatites virales CBP CSP HAI HVC : 1ère cause de détection d auto-ac

PRINCIPAUX AUTO-ANTICORPS HAI-1 - Antinucléaires - anti-muscle lisse (anti-câble d actine) - anti-soluble liver antigen (SLA) HAI-2 - Anti-liver kidney microsome (LKM-1) - anti-liver cytosol (LC-1) peu utilisé - Anti-récepteur à l asialoglycoprotéine (ASGPR) exceptionnellement - Anti-mitochondrie 2 (AMA2), marqueur d HAI chez l enfant

PRINCIPALES CIBLES ANTIGENIQUES Anticorps Ac anti-muscle lisse Ac anti-lkm1 Ac anti-lc1 Ac anti-sla AC antinucléaires Cibles antigéniques Cable d actine (F-actine) (1973, Gabbiani G) Isoforme 2D6 de la superfamille des cytochromes P450 (1988, Zanger UM) Formiminotransferase cyclodeaminase (1999, Lapierre P) Protéine associée à un ARNt pour la sélénocystéine, trnp(ser)sec (2000, Wies I) Nombreuses (ADN, hnrnp, lamine, histone )

Détection des auto-anticorps par IFI Ac anti-muscle lisse (anti-actine) a) sur estomac: marquage de la musculeuse et de la musculaire muqueuse b) sur rein: marquage des spicules péri tubulaires c) sur foie: Ac antinucléaire (aspect homogène) associé à un Ac antimuscle lisse de spécificité antiactine (aspect polygonal du foie) d) sur cellules Hep-2 traitées à la colchicine: marquage des cables d actine Ac anti-lkm1 e) sur rein: marquage intense des tubules proximaux P3 Ac anti-lc1 f) sur foie: Les hépatocytes autour des veines centrolobulaires sont négatifs.

Détection des auto-anticorps: techniques de confirmation L identification des cibles antigèniques Progrès dans la détection des auto-ac (Méthodes d identification très diverses). immuno-dot ELISA Western blot, cytométrie en flux Problèmes: diversité des Ag utilisés (Ag purifié, protéine recombinante, peptide synthétique..), problèmes de standardisation ANTIGENE NATUREL RECOMBINANT SYNTHETIQUE PURIFIE PROCARYOTE (E Coli) EUCARYOTE (baculovirus) PEPTIDES COMPLEXES RECONSTITUES

Détection des auto-anticorps: techniques de confirmation Exemple d immuno dot Détection des Ac anti-actine A: IFI sur estomac de rat B: IFI sur cellules Hep-2 traitées à la colchicine C: IFI sur cellules épithéliales d intestin de rat

AUTO-ANTICORPS DE L HAI-1: antinucléaires Sensibilité: 70% (35% homogène, 35% moucheté) Peu spécifique Identifiées connectivites Cibles antigéniques Différentes mal identifiées HAI ANA Présents dans : connectivites maladies infectieuses médicaments cancers sujets sains... Pas de valeur pronostique À l exception des anti-chromatine associés aux formes sévères Il n existe pas de technique d identification Mais intérêt limité Cibles potentielles: ADN mono et bicaténaires anti-chromatine hnrnp histones SSA/Ro52 cycline

AUTO-ANTICORPS DE L HAI-1: antinucléaires Ac anti-chromatine 1ers marqueurs définissant les hépatites lupoïdes - Anti-chromatine sont fréquemment présents dans l HAI-1 (39%), - Pronostique: associés à l activité de l HAI, permettrait identifier les patients à risque de rechute après corticothérapie HAI-1 n= 62 77% Czaja et al. 2003 Etude Saint-Antoine AUTRES 70 CBP, 40 HAI, 31 formes de chevauchement n=9, 11% (OS), 34 témoins Détection:ELISA Marqueurs de l HAI (28% des HAI vs OS:19.4%, CBP:3%, témoins: 5.9%) Pas de relation avec l activité (score metavir)

AUTO-ANTICORPS DE L HAI-1: antinucléaires Ac anti-adn double brin Peu d études Présent dans 20 à 30% des HAI-1 (sans LED associé) HAI-1 n= 62 77% Pourrait être de mauvais pronostic (n a pas été mis en évidence dans une étude de Saint-Antoine) Associé aux AMA2 dans les formes mixtes AUTRES n=9, 11%

Place des Ac anti-adnn dans les formes mixtes (CBP/HAI) Muratori, Am J Gastroenterol,2009: anti-adnn dans 60% des CBP/HAI Critères de formes mixtes: critères de chazouilleres,(hepatology, 1998) HAI (n=26) CBP (n=39) CBP/HAI (n=26) AMA 2 (%) 0 38 (97%) 23 (88%) Anti-muscle lisse / anti-actine (%) 21 / 18 (62%) 1 / 0 8 / 6 (23%) Anti-LKM / anti-cytosol 0 0 0 Antinucléaires totaux (%) 12 (41%) 17 (44%) 18 (69%) homogène/ / moucheté 8 / 8 2 / 4 3 / 2 Centromère 0 4 3 Nuclear dot / sp100 0 3 / 2 8 / 5 Cerclé / gp210 1 / 0 10 / 10 6 / 4 Anti-SLA 8 0 2 Anti-ADNn (%) AMA 2 + anti-adnn (%) AMA 2 + anti-actine (%) 7 (24%) 0 0 1 (2,5%) 1 (2,5%) 0 6 (23%) 6 (23%) 6 (23%) Taux identiques HAI: 21ui OS: 18 ui AMA2 + anti-actine et / ou anti-adnn (%) 0 1 (2,5%) 11 (42%) La combinaison AMA2 + anti-ml de type actine et/ou anti-adnn pourrait être proposée comme critère immunologique des formes mixtes.

AUTO-ANTICORPS DE L HAI-1: antinucléaires Ac anti-ssa /Ro52/trim21 Pathologies non hépatiques Aucun rôle démontré dans MAI hormis les cas de lupus néonataux, Décrits dans le LED et le sjogren (associé aux anti-ssa60) et dans les myosites (associé aux anti-jo1) Pathologies hépatiques auto-immunes Granito et al 2007: anti-ro52 présents dans 28% des CBP, marqueur de gravité Eyraud et al 2009: association privilégiée entre anti-ro52 et anti-sla dans l HAI (77%)

AUTO-ANTICORPS DE L HAI-1: antinucléaires Ac anti-ssa /Ro52/trim21 Étude Saint-Antoine sur 163 patients (2010) Fréquence des anti-ro52 dans les hépatopathies auto-immunes CBP HAI formes mixtes témoins n=67 n=36 n=26 n=34 Ac anti-ro52 (%) 8/67 (12%) 8/36 (22%) 6/26 (19,5%) 0 Pas d associations anti-ro52 avec données biochimiques, histologique, évolution de la maladie Les Ac anti-ro52 ne sont pas associés au syndrome de sjogren dans les pathologies hépatiques auto-immunes

AUTO-ANTICORPS DE L HAI-1: antinucléaires Ac anti-ssa /Ro52/trim21 Étude Saint-Antoine sur 163 patients (2010) Anti-Ro52 et anti-sla: association positive significative Fréquence des anti-ro52 dans le groupe HAI: 22% Fréquence des anti-sla dans le groupe HAI:31% Anti-Ro52 dans le groupe anti-sla+: 9/14, 64% Anti-Ro52 dans le groupe anti-sla-: 3/47, 6% Il n existe pas d homologie de séquence entre les 2 cibles antigéniques intérêt à rechercher les Ac anti-ro52 dans les pathologies hépatiques auto-immunes? Encore mal établi

AUTO-ANTICORPS DE L HAI-1: antinucléaires Ac anti-ssa /Ro52/trim21 Montano-Loza AJ et al. Pronostic implications of antibodies to Ro/SSa and soluble liver antigen in type 1 autoimmune hepatitis. Liver int 2012;32:85-92 170 patients HAI-1 Frequence anti-ro52 dans HAI: 38% Fréquence anti-sla dans HAI:16% Fréquence anti-ro52 dans la population SLA+: 96% Fréquence anti-ro52 dans la population SLA-: 27% Anti-Ro52 isolée Anti-Ro52 + anti-sla Indépendamment associés à un mauvais pronostic

AUTO-ANTICORPS DE L HAI-1: anti-muscle lisse Anti-actine Typage de l anti-muscle lisse: OBLIGATOIRE HAI-1 sensibilité 85%,spécificité 75 à 90%, ( population femme < 25 ans; spécificité: 90%) 33 à 65% des formes mixtes. (anti-actine + AMA2, marqueur immunologique des formes mixtes) Hépatites virales C Hépatites médicamenteuses (statines) Pathologies auto-immunes non hépatiques (connectivites, maladie coeliaque, thyroïdites, diabète, crohn, Biermer...) Non anti-actine Aucune spécificité vis-à-vis des MAI Pas de valeur pronostique

AUTO-ANTICORPS DE L HAI-1: anti-sla Marqueur diagnostique Sensibilité: 15 à 40% Ac présent chez l adulte et l enfant Sensibilité fonction: -des techniques de détection -de l origine géographique des patients (Baeres, 2002) fréquence faible au Japon (7%) confirmé sur plusieurs études (NishioKa, 1997; Miyakawa, 2003). 15 à 30% formes mixtes (CBP-HAI) 20% hépatites cryptogéniques qu ils permettent de reclasser en HAI-1 Spécificité: >98% Excellente à l exception de 2 études: Ma, 2002 (CSP) et Vitozzi, 2002 (HAI-2 )et 2004 ( HVC)

AUTO-ANTICORPS DE L HAI-1: anti-sla Valeur pronostique beaucoup moins étudiée et reste encore à confirmer Ne serait pas un marqueur de mauvais pronostique pour de nombreuses études Ac anti-sla Décès, TH Ballot Ma Czaja Czaja Eyraud 2000 2002 2002 2004 2009 SLA+ SLA- SLA+ SLA- SLA+ SLA- SLA+ SLA- SLA+ 1/13 6/93 10/44 1/37 4/21 8/65 2/17 23/138 9/50 8% 6% 23% 3% 19% 12% 12% 17% 18% rémission plus difficile, plus de TH et de décès (Ma et al,hepatology 2002) (mais, population pédiatrique dont l évolution est souvent plus sévère que chez l adulte) Hépatites autoimmunes de novo et récidive d HAI après TH. (Duclos- Vallée, gut 2003) prévalence des anti-sla: 30% dans le groupe avec récidive vs 0% dans le groupe sans récidive Fréquence des autres Ac (antinucléaires, anti-actine) ne diffère pas significativement dans les 2 groupes Effectif faible

AUTO-ANTICORPS DE L HAI-1: anti-sla Dans la prise en charge thérapeutique réponse initiale au traitement identique pour HAI-1 anti-sla+ et HAI-1 anti-sla- Nombreuses études (Kanzler 1999, Ballot 2000, Baeres 2002, Czaja 2002 et 2004) HAI-1 n= 62 77% OVERLAP rechute après arrêt traitement: significativement plus fréquente chez les patients anti-sla positifs (Baeres, gut 2002; czaja, autoimmunity 2004) Ac anti-sla n=10, 12% AUTRES Baeres Czaja Czaja 2002 2002 2004 n=9, 11% SLA+ SLA- SLA+ SLA- SLA+ SLA- Rechute après arrêt du traitement 26/35 92/170 16/16 40/51 15/15 100/138 74% 54% 100% 78% 100% 72%

AUTO-ANTICORPS DE L HAI-1: anti-sla En conclusion Bon marqueur diagnostic de l HAI-1 Particulièrement important chez les patients qui ne possèdent pas les marqueurs classiques Exceptionnellement présents dans d autres hépathopathies HAI-1 n= 62 77% OVERLAP (HVC, hépatites médicamenteuses). n=10, 12% AUTRES Intérêt pronostic: reste à confirmer n=9, 11% Ne semble pas être un marqueur de mauvais pronostic Pourrait permettre d évaluer le risque de rechute à l arrêt du traitement Et pour les patients transplantés, le risque de récidive de l HAI

AUTO-ANTICORPS DE L HAI-2: anti-lkm1 ou anti-cyp2d6 Valeur diagnostique 85% des HAI-2 Hépatite virale C (0 à 10%) reconnaissance de séquences peptidiques différentes du CYP2D6 HAI-1 n= 62 77% OVERLAP n=10, 12% HAI de novo: fréquences variables: 11 à 57%. Des Ac anti-lkm atypiques sont également présents. AUTRES Valeur pronostique Titres varient avec : le stade de la maladie la réponse au traitement n=9, 11%

AUTO-ANTICORPS DE L HAI-2: anti-lc1 ou antiformiminotransférase cyclodésaminase Valeur diagnostique 30% à 70% des HAI-2 associés aux anti-lkm 1 ou isolés (10% des HAI-2) Ac anti-lkm1 et /ou anti-lc1: dans plus de 95% des HAI-2 HAI-1 n= 62 77% OVERLAP HAI-2 avec anti-lc1 isolé: moins de MAI associées (Bridoux et al, Clin Gastroenterol Hepatol 2004) n=10, 12% Associé aux formes sévères (Bogdanos, J Gastroenterol 2008) AUTRES Excellente spécificité n=9, 11% Peuvent être exceptionnellement présents dans: -HVC (0,5%) -CSP -Porphyrie cutanée tardive

AUTO-ANTICORPS DE L HAI-2: anti-lc1 ou antiformiminotransférase cyclodésaminase Valeur pronostique Correlation avec l activité de la maladie et la réponse au traitement HAI-1 n= 62 77% OVERLAP Titres varient avec : stade de la maladie: phase aigue: absent ou titre faible; n=10, 12% phase chronique: titre élevé; AUTRES phase cirrhotique: titre très élevé n=9, 11% traitement : 50% des anti-lc1 deviennent négatifs sous IS; 70% après TH

AUTRES AUTO-ANTICORPS DE L HAI: anti- ASGPR récepteur à l asialoglycoprotéine récepteur d endocytose des glycoprotéines désialylées renouvellement des glycoprotéines plasmatiques. Ces récepteurs fixent par leur domaine lectinique les résidus galactoses des glycoprotéines désialylées. HAI-1 n= 62 77% Valeur diagnostique Dépend de l Ag utilisé: h-asgpr (humain purifié), l-asgpr (lapin), rh-asgpr (recombinant humain) 50% à 90% des HAI-1 ou -2 0 à 25% des CBP 0 à 12% des HVB ou C 10% des hépatites alcooliques 15% des MAI non hépatiques, infections, cancers 0% des sujets sains

AUTRES AUTO-ANTICORPS DE L HAI: anti- ASGPR Valeur pronostique marqueurs de sévérité fréquence et titre des Ac anti-asgpr plus élevés dans les HAI en poussée qu en rémission (75% en poussée vs 30% en rémission) HAI-1 n= 62 77% titres des Ac anti-asgpr corrélés aux taux d IgG et de transaminases diminution significative des taux sous IS associés à une meilleure réponse au traitement corticoïde.

CONCLUSION la présence d auto-ac est un élément essentiel du diagnostic d HAI. permet la classification HAI-1, HAI-2 Certains Ac sont des marqueurs de sévérité (anti-sla, anti-asgp-r ) HAI-1 n= 62 77% Leur recherche après transplantation hépatique peut aider au diagnostic de recidive ou d HAI de novo mais, leur présence ne signifie pas nécessairement l existence d une maladie auto-immune du foie et doit être interprétée en fonction du contexte clinique, des données biologiques, histologiques, des sérologies virales et des prises médicamenteuses.