ÉQIIP SOL. Pourquoi une équipe d intervention intensive de proximité? 2014-11-13



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Transcription:

ÉQIIP SOL Équipe d intervention intensive de proximité Pourquoi une équipe d intervention intensive de proximité? Présence d un plateau technique de traitement en santé mentale et en toxicomanie : CHUM Situation géographique : Centre-ville de Montréal Répondre à un besoin : Jeune de la rue/ Santé mentale/ Consommation 1

Historique Partenariat initial existant entre JAP et UPT avec les organismes Depuis 2003, rencontres-partenaire avec organismes communautaires pour les jeunes de la rue Évaluations psychiatriques à la Clinique des jeunes de la rue, 1X/mois Début de l ÉQIIP SOL, février 2012. JAP: Clinique des Jeunes adultes psychotiques UPT: Unité de psychiatrie des toxicomanies Financement Agence de la santé et des services sociaux de Montréal Via le Programme fédéral de soutient au traitement de la toxicomanie (PFSTT) 2

Améliorer l accessibilité des services Objectifs ÉQIIP SOL Favoriser l engagement au suivi Améliorer la continuité des services Stabiliser la situation des individus Favoriser la réintégration sociale Cliniques externes psychiatrie UPT/JAP ÉQIIP SOL Référence Post-Hospitalisation Urgence, organismes communautaires, cliniques CHUM ou les proches Organismes communautaires et urgences Intensité du suivi externe/ durée épisode soins 1 fois par mois UPT: 1 Fois par semaine - pendant 6 à 12 mois JAP: 1-2 x semaine pendant 5 ans 1 à 5 x \semaine (parfois 2 fois par jours) Collaboration avec organisme Indirecte, par téléphone Ponctuelle, pour rencontres spécifiques Présences statutaires Liens personnalisés avec organismes Formations Discussions de cas Rencontres partenaires Reaching out Rare Plutôt rare 50% du temps Principale cible d intervention Viser et maintenir stabilité de l état mental et fonctionnement UPT: diminution ou l arrêt de la consommation JAP: Rémission psychose et réadaptation Hébergement Consomation Justice Emploi-études Case-load par intervenant 80-100 25 à 35 10-15 Continuité des services Interne-externe Non Oui Oui 3

Critères ÉQIIP SOL SOL-JAP SOL-UPT Jeunes de la rue et ceux à risque d itinérance Âgés de 18 à 30 ans Présentant une dépendance / Toxicomanie Vivant un premier épisode psychotique. Présentant un trouble mental sévère. Partenariat entre JAP UPT - CHUM Acteurs 4 psychiatres impliqués à temps partiel ET 3 travailleurs sociaux Agence de la santé et services sociaux de Montréal Organismes communautaires partenaires oeuvrant auprès des jeunes de la rue. - POPS Refuge des jeunes Clinique des jeunes de la rue CLSC des Faubourg - - Passage -St.Michael Mission - Diogène - Maison St-Dominique - - Médecins du monde Pharion - CRAN-Relais-Méthadone Cactus - 4

Fonctionnement ÉQIIP SOL T.S. ÉQIIP SOL intégrés aux équipes de la Clinique JAP et de l UPT: Discussion de cas, participation aux rencontres d équipe, animation groupes Patients SOL suivis dans une des deux cliniques (JAP et UPT) + augmentation de l intensité du suivi individuel et outreach. Continuité de service: Urgence, Interne, Externe : Même équipe d intervenants, d un lieu à un autre au sein du CHUM Intervention dans les organismes Pourquoi faire de la détection dans les organismes? Jeunes avec comportements agressifs = risque d EXPULSION = limite possibilités de détection Jeunes plus ISOLÉS = passent sous le radar SUPPORT clinique et formation Risque d ÉPUISEMENT des intervenants dans les organismes 5

REACHING OUT Lien de confiance Pour hébergement: trouver et maintenir Retour au travail-études *Si jeune ne va pas à ses rdv pas motivé. Intervention auprès des jeunes. INTENSITÉ: 1 à 5 fois par semaine Participation aux GROUPES thérapeutiques Recréer lien avec FAMILLE Partenariat = meilleur suivi Vision plus GLOBALE du fonctionnement du jeune Souvent les SEULS ENDROITS où peuvent aller ces jeunes Jeunes MÉFIANTS envers le système et les institutions Permet de RETRACER le jeune vs perte de suivi 6

L histoire de Philippe Jeune homme de 21 ans Étudiant en science humaine au Cégep et habitant en colocation Fume du cannabis quotidiennement Constate qu il entend des murmures que ses proches n entendent pas. Reçoit diagnostic de Schizophrénie Rendez-vous en clinique externe Cesse médication anti-psychotique Les choix de Philippe Se sent confronté par le diagnostic de schizophrénie Ne se présente pas au rendez-vous en clinique externe 7

L isolement de Philippe Désorganisation graduelle dans les différentes sphères de sa vie Pertes d emploi répétées Méfiance exagérée envers ses amis et ses proches Refuse l aide sociale par méfiance Incapable de payer son loyer. Entend de plus en plus fréquemment des voix qui lui crient qu il est homosexuel. Conflits avec ses parents Quitte sa ville La grande ville Il a un plan idéaliste de son arrivée à Montréal Arrive le matin, entend parler du Refuge des jeunes et s y rend. Au Refuge, on lui parle de chez POPS. 8

Les portes qui se ferment Augmentation des symptômes Augmentation de la consommation Est expulsé rapidement de plusieurs ressources Félix, intervenant du Refuge des Jeunes, contacte l ÉQIIP Sol. Évaluation Prise en charge ÉQIIP SOL 1. Triage par T.S. de l ÉQIIP SOL, au Refuge des jeunes. 2. Soutien de l équipe d intervenants du Refuge des jeunes 3. Évaluation psychiatrique à la Clinique des jeunes de la rue, CLSC des Faubourg 4. Épisode de soin à l UPT pour diminuer la consommation - Hospitalisation brève, suivi en externe par t.s. ÉQIIP SOL, groupes thérapeutiques - 5. Transfert à JAP pour la poursuite du suivi psychiatrique et psychosocial. 9

Out Reach Disponibilité Partenariat Travailler selon les objectifs des jeunes Laisser des choix à la personne La persévérance Encadrer dans la flexibilité! La recette Pas de lit à l hôpital. Défis Crainte des collègues Jeunes très instables Recherche d hébergement Approches typiques pour TP et pour psychose nécessitent adaptation pour clientèle des jeunes de la rue Accès à un projet vocationnel Diminution de l estime de soi Désaffiliation sociale Financement 10

Sentiment d appartenance avec le CHUM et les O.C. Respecter la philosophie des organismes partenaires. Ne pas vouloir les changer à tout prix! Et accepter de changer. Sensibilisation et prévention de la psychose directement au sein des organismes communautaires Forces Ouverture et flexibilité face à une clientèle très stigmatisée Travailleurs sociaux Julie-Marguerite Deschênes, t.s. Julie-marguerite.deschenes.chum@ssss.gouv.qc.ca Nicolas Girard, t.s. Nicolas.girard.chum@ssss.gouv.ca Véronique Plante, t.s. veronique.plante.chum@ssss.gouv.qc.ca 11