Rapport d étude bilan des émissions de gaz à effet de serre d Allianz France BEGES 2014

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1 Rapport d étude bilan des émissions de gaz à effet de serre d Allianz France BEGES 2014 Septembre 2015

2 Comité de pilotage Allianz France présidé par : Sophie PELET-PRIGENT (Affaires Publiques Secrétariat Général) Composition du Comité de Pilotage : Hugues THORE (expert Bilan GES) Jean-Marc LELARGE (Direction Immeubles, Logistique et Environnement de travail) Philippe MEREL (Direction des achats) Estelle DEMY (Direction Immeubles, Logistique et Environnement de travail) Patrick STEKELOROM (Allianz Real Estate France) Nous tenons à remercier l ensemble du comité de pilotage de l étude bilan GES, qui nous a permis, d une part, d obtenir des données de qualité dans les délais fixés initialement, et, d autre part, de proposer des recommandations d actions de réduction pertinentes pour l entreprise. Etude réalisée chez EcoAct par : Marion KURDEJ Responsable de projet Climat / RSE 2

3 Note de Synthèse Contexte Afin de lutter contre le changement climatique et de s adapter au contexte de raréfaction des ressources fossiles, des engagements de réduction des émissions des gaz à effet de serre (GES) ont été pris aux échelles mondiale, européenne et nationale. Preuve de son engagement en faveur du développement durable et par ses obligations réglementaires, Allianz France s inscrit dans cette dynamique en réalisant le bilan des émissions de gaz à effet de serre de ses activités. L étude permet d évaluer les émissions de GES générées par les activités d Allianz France de mettre en évidence les actions envisageables de réduction de son empreinte carbone. Grâce à l approche méthodologique Bilan Carbone, développée par l ADEME (Agence De l Environnement et de la Maitrise de l Energie) et son application spécifique à Allianz France, plusieurs objectifs ont été atteints : La sensibilisation des parties prenantes au changement climatique ; L évaluation des émissions de GES générées en2014 par les activités directes d Allianz France; La hiérarchisation du poids de ces émissions en fonction des activités et sources d émissions ; La comparaison de ces émissions avec celles générées en 2011 sur le même périmètre ; Des propositions d actions et pistes d orientation à court, moyen et long termes permettant de réduire les émissions de GES. 3

4 téqco2 Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre d Allianz France Résultats Dans le cadre de cette étude, les émissions globales de GES générées en 2014 par les activités d Allianz France ont été évaluées à téqco2. La figure ci-dessous présente le profil BEGES 2014 de l entreprise. Energie 21% Hors Energie 0% Déplacements 79% Energie Hors Energie Déplacements Figure 1 : Bilan GES2014 d Allianz France (en téqco2) Ainsi, le poste des Déplacements est le plus émissif avec téqco2 soit 79% des émissions de GES, suivi par le poste Energie qui pèse pour 21% des émissions de gaz à effet de serre (il représente téqco2). Le poste Hors Energie (émissions liées aux fuites de fluides frigorigènes dans les installations de climatisation et de froid) est négligeable pour Allianz France puisqu il représente 86 téqco2 soit moins de 1% du bilan. 4

5 Équivalences remarquables Afin de mieux appréhender la hauteur du bilan, les ratios suivants ont été établis sur la base des émissions de GES d Allianz France en Au global : téqco tours du monde en voiture Ou vol A/R Paris-Münich en avion 2 nde classe Ou Les émissions annuelles d une ville de habitants (scopes 1,2 & 3) Au global : téqco2 Fabrication de ordinateurs portables Ou Fabrication de 11 millions de ramettes de papier Ou La consommation d énergie de 4 milliards de requêtes sur Internet Indicateurs clés Le bilan GES d Allianz France a permis d extraire plusieurs ratios remarquables permettant d évaluer la performance de l entreprise. Ces ratios ont été établis à périmètre équivalent entre le bilan 2011 et le bilan Ratio Valeur 2011 Valeur 2014 Unité Global Emissions par collaborateur 2,6 2,3 téqco2 par salarié ETP Emissions par jour travaillé téqco2 par jour travaillé Emissions par k de CA 2,7 2,1 kgéqco2 par k de CA Ces ratios traduisent la réduction des émissions entre 2011 et

6 Investissement Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre d Allianz France Principales recommandations Les recommandations d actions, ayant pour objectif la réduction des émissions de GES, ont été sélectionnées en collaboration avec le Comité de Pilotage. Le graphique suivant présente une partie des préconisations adressées à Allianz France suite à l évaluation de ses émissions de GES pour Pour ces actions, les gains en CO2 estimés (représentés par la taille du cercle), la difficulté de mise en œuvre (en abscisse) et une évaluation de l investissement (en ordonnée) sont présentés. Pilotage énergétique Audits énergétiques Iso Automatisation de l éclairage Privilégier les installations sans fluide Panneaux solaires Ecoconduite Réduction émissivité 0 Electricité verte Stop and start Sensibilisation Virtualisation des postes informatiques Choix des fluides dans les nouvelles installations Optimiser les portefeuilles Suivi des recharges J Surface des bulles relative au gain CO2 associé Difficultés de mise en œuvre L Energie Hors Energie Déplacements Figure 2 : Représentation des gains en CO2, des difficultés de mise en œuvre et de l'investissement nécessaire pour quelques actions recommandées 6

7 Glossaire ADEME : Agence de l Environnement et de la Maîtrise de l Energie GES : Gaz à Effet de Serre GIEC : Groupe intergouvernemental d experts sur l évolution du climat PRG : Pouvoir de Réchauffement Global FE : Facteur d'émission CO2 : Dioxyde de carbone N2O : Protoxyde d azote CH4 : Méthane HFC : Hydrofluorocarbures PFC : Hydrocarbures Perfluorés SF6 : Hexafluorure de soufre Tep : Tonne équivalent pétrole TéqCO2 : Tonne équivalent CO2 7

8 Sommaire Note de Synthèse... 3 Glossaire Introduction : le contexte énergie-climat La croissance énergétique et la raréfaction des énergies fossiles Les émissions de GES et le changement climatique Les engagements de réduction des émissions de GES La méthodologie Bilan Carbone Les différentes phases d un Bilan Carbone Les gaz pris en compte par la méthode L outil de l ADEME : le tableur Bilan Carbone V Le calcul des émissions de GES Les incertitudes sur les résultats Les pistes de réduction Données collectées et résultats par poste émetteur pour l année Périmètre d étude et collecte des données Préambule Émissions liées aux déplacements de personnes Émissions liées aux consommations d énergie Émissions liées aux fuites de fluides frigorigènes Résultats globaux et analyses complémentaires Synthèse des résultats Equivalents remarquables Indicateurs clés Comparaison des bilans GES 2011 et Incertitudes et marges d erreur Simulations économiques Présentation des résultats du bilan GES selon les scopes de la norme ISO Préconisations Préconisations générales pour l entreprise Analyses des recommandations Préconisations comportementales individuelles L après Bilan Carbone La compensation carbone

9 1 Introduction : le contexte énergie-climat 1.1 La croissance énergétique et la raréfaction des énergies fossiles La raréfaction annoncée des énergies fossiles a pour principales causes deux changements majeurs d ordre de grandeur : l un concerne la démographie, l autre la consommation énergétique individuelle. Nous sommes de plus en plus nombreux et de plus en plus gourmands en énergie Croissance énergétique La consommation énergétique individuelle est en constante augmentation. En effet, l énergie consommée en moyenne par chaque individu a été multipliée par 10 en 125 ans. Elle est aujourd hui évaluée à près de 2 tonnes équivalent pétrole (tep, 1 tep = kwh) par individu et par an mais présente de très fortes disparités selon les pays (par exemple, elle s élève à près de 9 tep par an pour un habitant des Etats-Unis et à moins de 0,2 tep par an et par habitant en Côte d Ivoire). De plus, la croissance de la population mondiale, actuellement estimée à environ 7 milliards d individus, s inscrit comme facteur aggravant de ce phénomène. Elle a été multipliée par six sur les deux derniers siècles et pourrait atteindre, selon les projections, entre 11 et 17 milliards de personnes d ici la fin du siècle, la valeur de 10 milliards étant généralement admise pour Figure 3 : Evolution de la population mondiale (Source : World Population Prospects: The 2015 Revision) 9

10 Ces deux paramètres sont à la base de l importante croissance de la consommation énergétique mondiale. Une hausse de 80% de la demande énergétique globale a ainsi été constatée entre 1970 et 2000 et une augmentation du même ordre de grandeur est attendue entre 2000 et Le graphe suivant présente ainsi l évolution de cette consommation énergétique mondiale, ainsi que la répartition par source d énergie. Figure 4 : Evolution et répartition de la consommation d énergie en tep (hors biomasse) depuis (Sources : Schilling & Al. 1977, IEA et Jean-Marc Jancovici) Des ressources fossiles qui s épuisent Les énergies fossiles représentent 80% du mix énergétique mondial : le pétrole (35%), le charbon (24%) et le gaz (21%). Se pose donc l inéluctable question de l épuisement des ressources fossiles, qui ont mis des centaines de milliers d années à s accumuler et ne se renouvellent pas au rythme où nous les consommons actuellement. Pour prendre l exemple du pétrole, le graphe suivant présente ainsi les quantités annuelles découvertes, l évolution de sa production ainsi que l évolution de sa consommation. Figure 5 : Découverte, consommation, production de pétrole et leurs prévisions Comme le montrent les prévisions, nous nous approchons du «peakoil» : point au-delà duquel la production de pétrole va commencer à décroître. 10

11 En raisonnant à consommation constante (hypothèse fausse, comme cela a été montré précédemment), les réserves en pétrole conventionnel peuvent être estimées à 40 ans, auxquels peuvent s ajouter 40 années supplémentaires en considérant le pétrole nonconventionnel (sables bitumineux, pétrole à très grande profondeur ). Concernant le gaz naturel, les réserves sont estimées à 75 ans et enfin, celles de charbon à 200 ans. Ces chiffres ne se veulent pas des prévisions sûres, mais des ordres de grandeur permettant de prendre conscience de ce phénomène de raréfaction des énergies fossiles. Il apparait alors impératif de trouver de nouvelles solutions pour d une part assurer nos besoins croissants en énergie, et d autre part limiter la croissance de la demande énergétique. De plus, la combustion des énergies fossiles est fortement émettrice en gaz à effet de serre (GES). L importante consommation de ces énergies conduit ainsi à l augmentation de la concentration en GES dans l atmosphère. 1.2 Les émissions de GES et le changement climatique Depuis 1850, et de façon plus marquée au cours du siècle dernier, la quantité de GES dans l atmosphère a augmenté de façon significative. Il existe maintenant un consensus des experts des questions climatiques pour attribuer cette forte augmentation à l activité humaine, qui s est fortement développée depuis le début de l ère industrielle. De plus, bien qu il y ait encore débat au sujet de son ampleur, le changement climatique apparaît aujourd hui comme une réalité. Les scientifiques du GIEC (Groupement d experts Intergouvernemental sur l Evolution du Climat) ont exprimé dans leur quatrième rapport, rendu public le 16 novembre 2007 à Valence, leur conviction que les émissions de GES anthropiques seraient très probablement la cause du changement climatique actuel L effet de serre Depuis des centaines de milliers d années, la planète connait un climat relativement stable, conséquence du phénomène d effet de serre, lui-même lié à la présence de gaz à effet de serre dans l atmosphère (dont le dioxyde de carbone, le méthane, et le protoxyde d azote par exemple). 11

12 La Terre reçoit une grande quantité d énergie par rayonnement solaire : un tiers est réémis directement par les surfaces blanches (glaciers, déserts ) et le reste est absorbé par notre planète. Comme tout corps qui se réchauffe, la Terre réémet cette énergie sous forme d infrarouges vers l atmosphère. Les gaz à effet de serre, présents dans l atmosphère, ont la propriété d absorber ces rayons infrarouges, et de les réémettre dans toutes les directions. Une quantité d énergie est donc stockée dans les basses couches de l atmosphère. C est ce phénomène naturel qui constitue l effet de serre. Il permet à la planète de bénéficier d une température moyenne aux alentours de +15 C (alors qu elle serait de -18 C s il n existait pas). La stabilité de la composition de l atmosphère est un paramètre primordial du climat car directement liée à l effet de serre. Elle résulte des échanges naturels qui s opèrent sur la Terre entre végétaux, océans et atmosphère et qui s équilibrent parfaitement. Or, depuis l ère industrielle, les activités humaines (anthropiques) - notamment la combustion d énergies fossiles, la déforestation et l utilisation de produits chimiques - sont venues perturber la composition de l atmosphère, en augmentant légèrement la part de gaz à effet de serre dans l atmosphère. Néanmoins, les conséquences de cette perturbation, apparemment mineure, sont fortes puisqu elle engendre ce qui est appelé l effet de serre additionnel : l intensification de ce phénomène naturel, qui conduit au changement climatique La hausse des émissions de GES Les émissions mondiales de GES générées par les activités humaines (le CO2, le CH4, le N2O, les HFC, les PFC et le SF6 GES répertoriés dans le protocole de Kyoto) ont augmenté de 80 % depuis 1970 et de 30 % depuis 1990 pour atteindre 49 Gt CO2éq. en Le graphe ci-dessous présente ainsi l évolution de la concentration dans l atmosphère des trois principaux GES depuis 2000 ans, les valeurs historiques étant déterminées par l analyse de carottes glaciaires. La concentration en CO2 par exemple (en rouge), est passée d une valeur relativement stable de 280 parties par million (ppm) jusqu à 1850 à près de 400 ppm en Les émissions de tous les GES d origine anthropique suivent la même évolution. 12

13 Figure 6 : Evolution des concentrations de CO2, CH4 et N2O dans l atmosphère (Source : GEIC, rapport 2007) A plus grande échelle de temps, on peut constater sur le graphe ci-dessous que les valeurs de concentration en CO2 (en vert clair) mesurées en 2014 sont largement supérieures à celles relevées pour les dernières années. En plus d avoir atteint une valeur encore jamais connue sur cette période, cela a été effectué à une vitesse elle non plus jamais éprouvée, puisque cette variation de 300 à 399 ppm s est réalisée en un peu plus d un siècle tandis que plusieurs milliers d années étaient nécessaires pour passer de 200 à 300 ppm auparavant (échelle des variations glaciaires interglaciaires). Figure 7 : Evolution de la concentration en CO2 dans l atmosphère et écart à la température actuelle (Source : World Data Center for Paleoclimatology, Boulder and NOAA Paleoclimatology Program) 13

14 1.2.3 Le changement climatique «Le réchauffement du système climatique est sans équivoque et, depuis les années 1950, beaucoup de changements observés sont sans précédent depuis des décennies voire des millénaires. L atmosphère et l océan se sont réchauffés, la couverture de neige et de glace a diminué, le niveau des mers s est élevé et les concentrations des gaz à effet de serre ont augmenté» Source : Rapport de synthèse du cinquième rapport d évaluation du GIEC, Le deuxième point mis en lumière par le graphe précédent est la corrélation entre l évolution de la température (en vert foncé) et l évolution de la concentration en CO2 (en vert clair). On s aperçoit en effet que les deux courbes sont étroitement liées et suivent la même évolution, sans pour autant que les experts sur le climat ne connaissent pour l instant le lien exact qui les unit. Néanmoins, la majorité des climatologues s accorde à dire qu il y a une relation de cause à effet entre ces deux paramètres. Les experts du GIEC expriment en effet que «l essentiel de l élévation de la température moyenne du globe observée depuis le milieu du XX siècle est très probablement attribuable à la hausse des concentrations de GES anthropiques». Il est donc légitime de s interroger sur les conséquences que va avoir et qu a déjà la hausse de la concentration en GES dans l atmosphère sur la température de notre planète, et donc sur notre planète elle-même. Afin de se faire une idée du changement climatique, quelques résultats des évolutions depuis 1850 sont présentés : la température moyenne, le niveau de la mer, et la couverture neigeuse dans l hémisphère nord. 14

15 Figure 8 : Variations observées a) de la temperature moyenne a la surface du globe, b) du niveau de la mer a l echelle du globe, et c) de la couverture neigeuse dans l hemisphère nord en mars-avril. Tous les écarts sont calculés par rapport aux moyennes pour la periode (source : GIEC, rapport 2007) L élévation de la température moyenne du globe de 0,6 C (et de près de 1 C en France) depuis le début de l ère industrielle a été constatée en même temps que la hausse de la concentration en GES. Si ces tendances se poursuivent, la température moyenne pourrait augmenter significativement d ici la fin du XXI siècle (une hausse de 4 à 6 C en 2100 par rapport au niveau de 1850 est souvent évoquée, une hausse minimale de 2 C étant maintenant inévitable), pouvant entrainer des conséquences dramatiques aux niveaux social, écologique et économique. Avec 5 degrés en moins, la planète Terre était plongée dans une ère glaciaire où le Royaume-Uni et la France étaient reliés par une épaisse couche de glace. Qu en sera-t-il avec 5 degrés de plus? 15

16 1.2.4 D où proviennent les émissions? PAR SECTEUR Le graphe ci-dessous présente la répartition des émissions de GES en 2010 par secteur, dans le monde. Figure 9 : Répartition des émissions de GES par secteur d émission, dans le monde en 2010 (Source : GIEC, 2014) Le graphe ci-dessous présente, quant à lui, la répartition des émissions de GES en 2012 par secteur, en France. Figure 10 : Répartition des émissions GES par secteur en France en 2012 (Source : AEE, 2014) PAR PAYS Le graphe ci-dessous présente les émissions de GES en tonnes CO2 par an et par habitant de différentes régions du monde en On remarque ainsi la grande disparité entre les différentes nations : il s agit de la responsabilité commune mais différenciée vis-à-vis du changement climatique, à savoir que l ensemble des pays doit agir mais que tous les pays n ont pas le même impact sur celui-ci. 16

17 Figure 11 : Comparaison de différents niveaux d émissions issus d inventaire nationaux (Source : PNUD, 2007) 17

18 1.3 Les engagements de réduction des émissions de GES De nombreux scénarios d évolution des émissions de GES et de conséquences sur la température moyenne globale sont étudiés. Ils prévoient une élévation de la température à l échelle mondiale qui serait comprise, entre 1,8 et 4 C, en valeur moyenne, d ici 2100 par rapport à la fin du XX siècle. L objectif fixé par les décideurs au niveau mondial est de contenir la hausse de température à 2 C d ici Pour ce faire, il est nécessaire de diviser les émissions mondiales de GES par deux par rapport au niveau de 1990 d ici 2050 pour se rapprocher des scénarios les plus optimistes et pour limiter les conséquences du réchauffement climatique. Afin d éviter que la tendance actuelle ne se prolonge, et pour ne pas se limiter à un simple ralentissement de l augmentation des émissions de GES, il est nécessaire de fixer des objectifs à court et long termes, et à différentes échelles géographiques. Les efforts à fournir au cours des 20 à 30 prochaines années seront déterminants Le Protocole de Kyoto Au niveau international, les engagements pris afin de réduire l effet de serre sont exprimés dans le protocole de Kyoto, ratifié en 1997 et entré en vigueur en février Il ambitionnait la réduction des émissions mondiales de GES de 5,2% des pays de l OCDE sur la période , par rapport au niveau de 1990, année de référence. Pour ce faire, le protocole a fixé des objectifs individuels de réduction ou de limitation des émissions de GES aux Etats développés (8% globalement pour l Union Européenne, et plus particulièrement un retour au niveau de 1990 pour la France). Les premiers chiffres laissent penser que l objectif de réduction semble être atteint pour les pays concernés. Néanmoins, à l international, une augmentation significative de +45% a pu être observée entre 1990 et Ceci s explique par le développement des pays émergent comme la Chine, l Inde... qui représentent en 2010 plus de 50% des émissions mondiales de GES. Selon le rapport publié par l Agence européenne pour l environnement, les émissions de l Union Européenne ont, quant à elle, été réduites de -19% en 2012 par rapport à À Durban, en 2011, les pays se sont mis d accord pour que le protocole soit prolongé après On parle alors de deuxième période d engagement du protocole de Kyoto. A l heure actuelle, aucun nouvel objectif n a été clairement défini mis à part aboutir à un accord international post-2020 d ici 2015 lors de la 21e COP (Conférence des Parties) qui aura lieu au Bourget, en France en décembre Le paquet climat-énergie L'Union Européenne s'est elle aussi engagée fortement dans la lutte contre le réchauffement climatique en anticipant la période «post-kyoto» à travers le paquet climat-énergie, adopté en 2008, qui définit l objectif des «3 x 20». Ainsi, d ici 2020, l Union Européenne s est fixée comme objectifs de : Produire 20% de son énergie à partir de sources renouvelables ; 18

19 Améliorer de 20% l efficacité énergétique (produire autant avec 20% d énergie en moins) ; Réduire de 20% ses émissions de GES par rapport à Courant 2014, les discussions européennes ont porté sur la définition d un nouveau paquet énergie-climat ayant pour horizon Il doit être la base de l engagement européen pour le nouvel accord mondial attendu à Paris en décembre 2015 : Produire 27% de son énergie à partir de sources renouvelables ; Améliorer de 27% l efficacité énergétique (produire autant avec 20% d énergie en moins) ; Réduire de 40% ses émissions de GES par rapport à Tout comme lors des engagements du Protocole de Kyoto, les efforts à fournir ont été répartis entre les pays membres Le Facteur 4 Pour renforcer le Plan Climat en intégrant des mesures nationales de long terme, la France s est engagée à diviser par 4 les émissions nationales de GES d'ici à 2050 : c'est l'objectif du Facteur 4.Cela permettrait ainsi d arriver à un niveau d environ 2 téqco2/habitant, ce qui correspond au niveau recommandé afin de limiter le réchauffement de la planète à +2 C. Ces 3 engagements sont résumés ci-dessous : 19

20 2 La méthodologie Bilan Carbone 2.1 Les différentes phases d un Bilan Carbone Plus qu une prestation et plus qu une méthode, le Bilan Carbone est une démarche complète qui suppose une implication forte des deux parties et un lien de proximité, de manière à bien appréhender les besoins, les enjeux et les possibilités d action. Elle se compose des 5 premières phases du schéma ci-dessous : Figure 12 : Les phases d'un Bilan Carbone La phase 6, qui constitue le prolongement direct d un Bilan Carbone, peut être réalisée en interne ou donner lieu à une prestation d accompagnement par EcoAct, mais ne fait en aucun cas partie d une prestation Bilan Carbone. 2.2 Les gaz pris en compte par la méthode Le Bilan Carbone est une méthode d inventaire des émissions humaines (ou anthropiques) de GES. Les gaz à effet de serre comptabilisés sont les gaz qui sont répertoriés dans le protocole de Kyoto : Le dioxyde de carbone (CO2), issu de la déforestation et de l utilisation de combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz). Les émissions de CO2 organique sont responsables de 69% de l effet de serre induit par les activités humaines. Le méthane (CH4), généré par la fermentation de matières organiques en l absence d oxygène (marais, rizières ) mais aussi par les fuites liées à l utilisation d énergies fossiles comme le gaz naturel ou le charbon, ou encore par l élevage. Il est responsable de 18% de l effet de serre induit par les activités humaines. Le protoxyde d azote (N2O), il résulte de l'oxydation dans l'air de composés azotés et ses émissions sont dues pour 2/3 à l'usage de fumier et d'engrais. Il est également utilisé comme gaz propulseur dans les aérosols. Il est responsable de 5% de l'effet de serre induit par l'activité humaine. 20

21 Les gaz dits «industriels» (HFC, PFC, SF6), car n existant pas à l état naturel mais produits par l homme. Ils sont utilisés pour la production de froid, dans les climatiseurs, réfrigérateurs, et autres systèmes industriels. Même s ils sont présents en très faible concentration dans l atmosphère, certains d entre eux ont un PRG (pouvoir de réchauffement global) très important. En revanche, pour les gaz «hors Kyoto» (les chlorofluorocarbures (CFC) et la vapeur d eau), seules sont prises en compte : Les émissions qui modifient de manière discernable le forçage radiatif du gaz considéré : o les émissions directes de vapeur d eau sont exclues (pas de modification de la concentration dans l air), sauf dans le cas de la stratosphère (avion). o les émissions de CO2 organique sont exclues, (simple restitution à l atmosphère de CO2 prélevé peu de temps auparavant) sauf dans le cas de la déforestation. Les gaz directement émis dans l air sans nécessité de réaction chimique atmosphérique. L ozone troposphérique est exclu (pas d émissions directes et incapacité à calculer les émissions indirectes avec une règle simple). Remarque sur le forçage radiatif des avions Dû au fait qu ils volent à la limite de la troposphère, les avions ne vont pas seulement contribuer au forçage radiatif à travers leurs émissions de CO2. La combustion à haute altitude va perturber les cycles d autres gaz à effet de serre : vapeur d'eau, eau condensée sous diverses formes, NOx et méthane qui, ensemble, produisent de l'ozone. Figure 13 : Forçage radiatif Ce schéma permet d observer que les gaz "mineurs" et la vapeur d'eau émis par les avions conduisent à un forçage radiatif total de l'ordre de 0,04 W/m2, alors que le seul CO2 d origine aérienne ne produit que 0,02 W/m2, c'est-à-dire 2 fois moins. Il serait donc tentant de conclure que, dès lors que nous comptabilisons 1 gramme équivalent carbone pour le CO2 émis directement par l avion (pour la partie combustion donc, les émissions de production n étant pas concernées puisqu elles n ont pas lieu dans la haute atmosphère) il faut en comptabiliser 2 pour ce qui n est pas du CO2. Mais ce raisonnement serait inexact. En effet, le forçage radiatif se base sur les concentrations supplémentaires, non les émissions, alors que l équivalent carbone mesure ces dernières, 21

22 c est-à-dire le potentiel pour des perturbations futures, et non le constat des perturbations passées (ce pour quoi il y a le forçage radiatif). A titre conservatoire, la méthodologie Bilan Carbone considère que le facteur multiplicatif est de 2. Ainsi, pour un kg équivalent carbone du au CO2 de la combustion, il est ajouté un kg équivalent carbone pour tenir compte du reste. Ce reste est désigné sous le terme «hors Kyoto». 2.3 L outil de l ADEME : le tableur Bilan Carbone V7.3 Le Bilan Carbone a pour vocation d étudier une activité sur son périmètre le plus exhaustif. Ainsi il n est pas question de ne prendre en compte que les flux gérés par l entité mais bel et bien l ensemble des flux desquels dépend son activité. Par exemple, une entreprise ne maîtrise pas les déplacements de ses collaborateurs entre leur lieu de résidence et leur lieu de travail. Cependant, sans ces déplacements, ses collaborateurs ne seraient pas en mesure de travailler. L activité de l entreprise est donc dépendante de ces déplacements, ce qui explique pourquoi ils sont pris en compte. Suite à la définition du périmètre de l étude, le Bilan Carbone permet d identifier et de hiérarchiser les postes les plus contributeurs en matière d émissions de GES et d élaborer des plans d action (consommations d énergie, transport des collaborateurs, choix des matériaux clauses à imposer aux sous-traitants et fournisseurs), dans le but de réduire l impact carbone des postes d émission les plus importants. La méthodologie Bilan Carbone crée en 2004, possède aujourd hui plus de 700 références que ce soit pour des entreprises, ou des collectivités. La dernière mise à jour du tableur ADEME est la version 7.3, qui a été mise à disposition des cabinets habilités par l ADEME en Avril Elle a notamment permis d affiner de nombreux facteurs d émissions grâce aux résultats des études les plus récentes ce qui nous permet d améliorer la pertinence des Bilans Carbone réalisés. C est cet outil qui a été utilisé pour l étude présentée dans ce document. 22

23 2.4 Le calcul des émissions de GES Dans la très grande majorité des cas, il n'est pas envisageable de mesurer directement les émissions de gaz à effet de serre résultantes d'une action donnée. En effet, si la mesure de la concentration en gaz à effet de serre dans l'air est devenue une pratique scientifique courante, ce n'est qu'exceptionnellement que les émissions peuvent faire l'objet d'une mesure directe. La seule manière d'estimer ces émissions est alors de les obtenir par le calcul, à partir de données dites d activité : nombre de camions qui roulent et distance parcourue, nombre de tonnes d acier achetées, etc. La méthode Bilan Carbone a précisément été mise au point pour permettre de convertir ces données d activités en émissions estimées. Les chiffres qui permettent de convertir les données observables dans l'entité en émissions de gaz à effet de serre, exprimées en équivalent CO2 (éqco2), sont appelés des facteurs d'émission. Données (unité) Facteurs d émission (téqco2/unité) Emissions de GES (téqco2) Le Bilan Carbone répertorie les émissions directes et indirectes de GES, au travers des facteurs d émission, en analysant les postes d émissions présentés ci-dessous : Comme l'essentiel de la démarche est basé sur des facteurs d'émission moyens, cette méthode a pour vocation première de fournir des ordres de grandeur et non des résultats exacts. 23

24 2.5 Les incertitudes sur les résultats Les résultats étant en ordre de grandeur, ils doivent être affichés avec leur incertitude. Ces incertitudes, propres à la méthode Bilan Carbone, sont liées à deux facteurs : L'incertitude sur la donnée Certaines données sont connues avec précision, comme par exemple la consommation d'énergie, les litres de carburant, etc. ; d'autres sont estimées ou extrapolées à partir des résultats d'une enquête. L incertitude sur les facteurs d émission (FE) Les FE fournis par l ADEME sont des FE moyens qui résultent de différentes études telles que par exemple des Analyses de Cycle de Vie. Ces FE agrégés sous forme de base de données sont inclus dans l outil Bilan Carbone de l ADEME. Ainsi, ils présentent des taux d incertitudes variables selon la validité et la source de l étude utilisée pouvant aller de 5 à 50%. Dès lors, les résultats obtenus ne doivent pas avoir plus de 2 ou 3 chiffres significatifs. En conséquence, vous constaterez dans la suite de ce document que les valeurs affichées sur les histogrammes et celles figurant dans le corps du texte ne se recoupent pas précisément (les secondes étant généralement précédées de «environ»). Ceci est particulièrement vrai pour les valeurs totales de chacun des postes étudiés qui sont arrondies. En tout état de cause, une imprécision de cet ordre ne fera en rien obstacle à la finalité principale de la méthode Bilan Carbone, qui se veut avant tout un tremplin vers des actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour enclencher puis évaluer l action, il suffira le plus souvent de disposer d une hiérarchie des émissions et d ordres de grandeur. 2.6 Les pistes de réduction Le Bilan Carbone permet d identifier, en ordre de grandeur, les postes émetteurs ayant l impact gaz à effet de serre le plus important. Suite à ce diagnostic, et dans le but de réduire l impact carbone, différents axes de travail ont été proposés. Les actions qui en découlent et qui sont présentées dans la suite de ce rapport peuvent avoir différents objectifs : Sensibiliser et communiquer sur la démarche en cours afin d en présenter les tenants et les aboutissants. Du succès de ce type d actions résultera la volonté des collaborateurs de s impliquer dans le projet ; Accompagner les bonnes pratiques, et les rendre favorables en incitant les collaborateurs à s orienter vers des comportements sobres en émissions de GES. Ainsi, par exemple, pour favoriser l utilisation du vélo, on proposera l aide à l achat d un vélo électrique et on communiquera en interne sur les modalités d obtention de ces avantages ; Contraindre les collaborateurs. Certaines actions peuvent avoir pour objectif de modifier et contraindre les comportements des collaborateurs en rendant défavorables les pratiques en vigueur. Par exemple, supprimer des places de parking rend défavorable l utilisation de la voiture pour les déplacements domicile-travail ; 24

25 Réaliser des études plus spécifiques. Certaines actions nécessiteront la réalisation d études complémentaires suite au Bilan Carbone pour permettre la prise de décisions. Ces études permettront de planifier un prgramme de travaux, d estimer les gains envisageables, et de les optimiser. La mise en évidence de problèmes d isolation thermique du bâtiment pourra par exemple nécessiter la réalisation d un audit énergétique pour définir les travaux d isolation à mettre en œuvre. De manière plus générale, pour s assurer de l adhésion des collaborateurs aux différents changements de pratiques et de comportements induits par la mise en œuvre d une démarche environnementale, il est primordial de communiquer largement sur les mesures prises ; et de récompenser les efforts consentis (intégrer une prime sur bonne performance environnementale par exemple). Les pistes de réduction qui sont présentées dans ce rapport portent prioritairement sur les postes les plus émetteurs afin : D identifier des axes de progrès et de définir des objectifs à atteindre en termes de réduction des émissions de GES. De proposer une stratégie de réduction des émissions de GES et de mettre en œuvre des actions de réduction. Vous trouverez, après le détail des résultats de l étude, les différentes actions préconisées pour réduire l'impact carbone des activités d Allianz France sur ses émissions directes de GES. 25

26 3 Données collectées et résultats par poste émetteur pour l année Périmètre d étude et collecte des données Les données collectées et utilisées pour la réalisation de cette étude sont celles de l année Le périmètre d étude concerne les activités d Allianz France, tel que le détaille la figure cidessous : Energie des bâtiments opérés Electricité Chauffage Groupes froids Réseau de chaleur Fluides frigorigènes des installations de climatisation et de froid Année 2014 Périmètre d'étude Flux annuels entrants et/ou sortants Déplacements de personnes véhicules opérés Figure 14 : Périmètre d'étude du Bilan GES 2014 d Allianz France Concernant les activités s opérant sur les sites d Allianz France, les postes générateurs de gaz à effet de serre évalués dans cette étude sont les suivants : Énergie: Émissions dues aux consommations énergétiques des bâtiments (électricité, chauffage, réseau de chaleur, réseau de froid, ) et des groupes électrogènes ; Hors Energie : Émissions dues aux fuites de fluides frigorigènes des installations de climatisation et de froid ; Déplacements de personnes : Émissions dues aux déplacements des salariés avec les véhicules de la flotte d Allianz France. Les sites concernés sont les grands sites, les sites commerciaux ainsi que les points services. AREF ne fait pas partie du périmètre d étude. L objet de ce document est de présenter les éléments utilisés dans le cadre de l étude bilan GES d Allianz France, d en restituer les résultats et d apporter des pistes d actions de réduction de l empreinte carbone. Les postes sont présentés par ordre d importance en termes d émissions de GES. 26

27 3.2 Préambule Une des principales caractéristiques d un Bilan Carbone est d estimer les émissions de gaz à effet de serre en ordre de grandeur, chacune des valeurs étant assortie d une incertitude plus ou moins forte. Celle-ci provient d une part d une incertitude sur les facteurs d émission (inhérente à la méthodologie) et d autre part d une incertitude sur les données. Il est à noter que le calcul des émissions fait au niveau national (France) est juste à plus ou moins 25%. Dès lors, les résultats obtenus ne doivent pas avoir plus de 2 ou 3 chiffres significatifs. En conséquence, vous constaterez dans la suite de ce document que les valeurs affichées sur les histogrammes et celles figurant dans le corps du texte ne se recoupent pas précisément (les secondes étant généralement précédées de «environ»). Ceci est particulièrement vrai pour les valeurs totales de chacun des postes étudiés qui sont arrondies. L objectif final est de garder en tête les ordres de grandeur. 27

28 3.3 Émissions liées aux déplacements de personnes Ce poste permet la comptabilisation des émissions de GES générées par les déplacements avec les véhicules de la flotte d Allianz France. Les consommations de carburant des véhicules de la flotte ont été remontées, ainsi que la distance totale parcourue par ces véhicules dans l année Origines des données collectées et méthodes de calcul utilisées Il a été nécessaire de connaître la consommation de carburant par type de carburant. A noter que la figure ci-dessous représente ainsi les émissions de GES générées par un trajet de km effectué par une personne seule pour différents modes de transport occupés selon leur taux de remplissage moyen constaté. Figure 15 : Emissions de GES (en kgéqco2) pour passagers.km, calculées selon la base Carbone avril Émissions de GES Les émissions de GES liées aux déplacements de personnes par la flotte de véhicules d Allianz France s'élèvent à téqco2, ce qui représente 79% du Bilan Carbone. 100% des déplacements ont été réalisés avec des véhicules roulant au gasoil. Chaque véhicule a parcouru en moyenne km en 2014 avec une consommation moyenne de 5,8 litres / 100 km soit un total de plus de 6,5 millions de litres de gasoil consommés sur l année

29 3.4 Émissions liées aux consommations d énergie Ce poste permet la comptabilisation des émissions de GES liées aux consommations énergétiques des différents bâtiments d Allianz France. Ont été prises en compte les émissions de GES générées par : L ensemble des consommations d électricité dédiées à l éclairage, au chauffage et au fonctionnement des appareils (ordinateurs, etc.) ; L ensemble des consommations de combustibles (fioul, gaz) liées au chauffage des bâtiments et aux groupes électrogènes ; L ensemble des consommations des réseaux de chaleur et de froid liées au chauffage et au refroidissement des bâtiments Origines des données collectées et méthodes de calcul utilisées Les consommations d électricité et de chauffage (gaz naturel, géothermie, chauffage urbain, froid urbain) ont été évaluées sur la base des relevés de consommations réelles (factures). Les factures de gaz étant renseignées en PCS, un facteur a été appliqué pour convertir des kwh PCS en kwh PCI, comme le requiert le facteur d émissions de la base de données. Il est à noter que la méthode Bilan Carbone prend en compte les pertes en ligne dues à la consommation d électricité. Elles sont considérées à hauteur de 9% (chiffre préconisé par l ADEME). Les consommations présentées sont les consommations constatées sur les relevés, mais les émissions qui y sont associées intègrent ces pertes en ligne. La consommation des groupes électrogènes du site de Plaisir a été renseignée en litres de fioul. La consommation d électricité des petits sites et points service a été transmise. Le fournisseur d électricité, Direct Energie, se base sur l énergie renouvelable hydroélectrique dont le FE s élève à 4géqCO2/kWh. La consommation d électricité du site de Maison Alfort n étant pas connue, le ratio préconisé par l Ademe de 283 kwh d électricité /m²/an pour des locaux chauffés à l électricité a été utilisé. Il en allait de même pour estimer la consommation de chauffage du site de Nantes. Le ratio, préconisé par l Ademe, s élève à 169 kwh de gaz /m²/an Émissions de GES Les émissions de GES liées aux consommations d énergie s'élèvent à téqco2, ce qui représente 21% du bilan GES d Allianz France. 29

30 téqco2 / kwh Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre d Allianz France Froid urbain 5% Gaz naturel 9% Groupes électrogènes 1% Gaz naturel 20% Froid urbain 1% Groupes électrogènes 4% Chauffage urbain 10% 51 GWh Electricité 75% Chauffage urbain 19% téqco2 Electricité 56% Figure 16: Répartition des consommations énergétiques (en kwh) et des émissions de GES (téqco2) générées par les consommations énergétiques d Allianz France L électricité représente plus de 75% des consommations énergétiques mais ne représente «que» 56% des émissions de gaz à effet de serre. En effet, le mix électrique français est composé à près de 75% d énergie nucléaire, ce qui explique la faible émissivité de l électricité en France. Il ne faut cependant pas occulter les autres problématiques environnementales liées à l énergie nucléaire (par exemple, les déchets). À l inverse, le chauffage (gaz naturel et fioul), dont les combustibles sont d origine fossile et donc fortement carbonés, représentent une part plus importante en émissions (24%) qu en consommations (10%). Vous trouverez ci-dessous un graphe comparant les facteurs d émissions des différentes sources d énergie en France (source : Base Carbone de l ADEME, avril 2015) : Figure 17 : Comparaison des facteurs d'émissions de différentes sources d'énergies par kwh consommé (source : Ademe, avril 2015) Zoom sur la performance énergétique des bâtiments L objectif d un Diagnostic Performance Energétique (DPE) est de «mesurer» la performance énergétique et environnementale des bâtiments en leur attribuant une lettre (de A à G pour chacun des 2 critères, A étant la meilleure) les situant sur une échelle de référence. Les ratios permettant d établir ce classement sont de deux ordres : 30

31 La consommation d énergie primaire 1 par an et par m², prenant en compte le chauffage, l Eau Chaude Sanitaire, l éclairage et la climatisation / refroidissement mais pas les usages spécifiques (PC, serveurs, cuisson, etc.) ; Les émissions de GES par an et par m². Pour rappel, les couleurs d un DPE établies pour les bâtiments tertiaires (bureaux et services administratifs, et bâtiments d enseignement) sont les suivantes : Dans le cadre des travaux du Grenelle de l environnement et afin de réduire à terme la consommation énergétique dans le bâtiment, le gouvernement prévoit de lancer un plan thermique de grande ampleur afin d'atteindre une consommation énergétique moyenne pour chauffage, climatisation, ECS et éclairage de 80 kwhep/m²/an dans le parc français d'ici à Pour cela, les bâtiments tertiaires devront avoir lancé des travaux de rénovation énergétique d ici Pour ce qui est des bâtiments neufs, le Grenelle envisageait une consommation moyenne de 50 kwhep/m²/an (Bâtiment Basse Consommation) dès 2010pour ces mêmes usages. Il est impossible dans la plupart des cas de séparer les différents usages de l électricité au sein d un bâtiment et donc d en sortir les usages spécifiques (PC, cuisson ), qui peuvent représenter cependant plus de 50% de la consommation totale. Pour le parc tertiaire français, le ratio moyen de consommation tous usages est de 440 kwhep/m².an. Il est à noter que les consommations électriques ont un fort impact sur la performance énergétique (de par le facteur 2,58 qui permet de passer de l énergie finale à l énergie primaire) pour les bâtiments fonctionnant au tout-électrique, mais son impact est très faible sur la performance environnementale, car le mix énergétique français est composé à 80% de nucléaire, qui est très peu émissif. La figure ci-dessous présente les consommations totales et par m² des bâtiments les plus émissifs des sites d exploitation d Allianz France. 1 L énergie primaire souvent exprimée en kwhep précise qu il s agit de la première forme d énergie directement disponible dans la nature. Elle n est pas toujours directement utilisable et doit donc faire l objet de transformations. L énergie finale est l énergie délivrée aux consommateurs. Par ex. : l électricité, le fioul, Pour obtenir l énergie finale, l énergie primaire a due être extraite, transportée et transformée. - 1 kwh d énergie finale sous forme électrique, correspond à 2,58 kwh d énergie primaire. - pour les autres formes d énergie finale (fioul, gaz, bois, réseau de chaleur, réseau de froid), 1 kwh d énergie finale correspond à 1kWh d énergie primaire. 31

32 Consommation par surface (kwhep/m²/an) Richelieu Neptune Franklin Easy Building Lyon Acacia Bordeaux Petits sites + points services Coeur Défense Strasbourg Rennes Toulouse Maisons Alfort Marseille Wasquehal Tours Nantes 93 Richelieu Consommation totale Consommation par m² Consommation totale (MWhep/an) Figure 18 : Consommation énergétique des plus gros sites d Allianz France Ce graphique permet de visualiser qu il serait intéressant d agir en priorité sur les sites qui consomment beaucoup au niveau global mais aussi au niveau surfacique, tels que celui de Richelieu. Les bâtiments Easy Building, Lyon, Bordeaux, Toulouse et Maison Alfort ont une consommation moindre mais un ratio de consommation surfacique élevé qui rend prioritaire les actions à mener sur ces sites. 32

33 téqco2 Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre d Allianz France 3.9 Émissions liées aux fuites de fluides frigorigènes Ce poste permet la comptabilisation des émissions de GES liées aux fuites frigorigènes des installations de froid et de climatisation. L ensemble des fuites de fluides frigorigènes a été considéré, sur la base des recharges de fluides frigorigènes par le prestataire de maintenance Origines des données collectées et méthodes de calcul utilisées Les données concernant les fluides frigorigènes ont été fournies en poids de fluide frigorigène rechargé par type de fluide Émissions de GES Les émissions de GES liées aux fuites de fluides frigorigènes s élèvent à 86 téqco2, ce qui représente moins de 1% du bilan GES d Allianz France. 86 téqco2 Figure 19: Répartition des émissions de GES (téqco2) générées par les fuites de fluides frigorigènes dans les installations des sites d Allianz France en 2014 Le R410a et le R407c se répartissent de façon quasi-égale le poids et les émissions de GES liées à ce poste. Vous trouverez ci-dessous un graphe comparant les facteurs d émissions des différents fluides frigorigènes sur la base de leur masse (source : Base Carbone de l ADEME, avril 2015) : R404a R 410a R22 R 407c R134a Figure 20 : Comparaison des facteurs d'émissions de différents fluides frigorigènes par tonne de fluide (source : Ademe, avril 2015) 33

34 téqco2 Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre d Allianz France 4 Résultats globaux et analyses complémentaires 4.1 Synthèse des résultats Dans le cadre de cette étude, les émissions globales de GES générées en 2014 par les activités d Allianz France ont été évaluées à téqco2. La figure ci-dessous présente le profil du bilan GES 2014 d Allianz France. Energie 21% Hors Energie 0% Déplacements 79% Energie Hors Energie Déplacements Figure 21 : Bilan GES 2014 d Allianz France (en téqco2) Ainsi, le poste des Déplacements est le plus émissif avec téqco2 soit 79% des émissions de GES, suivi par le poste Energie qui pèse pour 21% des émissions de gaz à effet de serre (il représente téqco2). Le poste Hors Energie (émissions liées aux fuites de fluides frigorigènes dans les installations de climatisation et de froid) est négligeable pour Allianz France puisqu il représente 86 téqco2 soit moins de 1% du bilan. 4.2 Equivalents remarquables Afin de mieux appréhender ces résultats, des équivalents de ces émissions globales sont présentés ci-dessous : Au global : téqco tours du monde en voiture Ou vol A/R Paris-Münich en avion 2 nde classe Ou Les émissions annuelles d une ville de habitants (scopes 1,2 & 3) Au global : téqco2 Fabrication de ordinateurs portables Ou Fabrication de 11 millions de ramettes de papier Ou La consommation d énergie de 4 milliards de requêtes sur Internet 34

35 téqco2 Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre d Allianz France 4.3 Indicateurs clés Le bilan GES d Allianz France a permis d extraire plusieurs ratios remarquables permettant d évaluer la performance de l entreprise. Ces ratios ont été établis à périmètre équivalent entre le bilan 2011 et le bilan Ratio Valeur 2011 Valeur 2014 Unité Global Emissions par collaborateur 2,6 2,3 téqco2 par salarié ETP Emissions par jour travaillé téqco2 par jour travaillé Emissions par k de CA 2,7 2,1 kgéqco2 par k de CA 4.4 Comparaison des bilans GES 2011 et 2014 L évolution sur les 4 dernières années se déterminé à périmètre équivalent. Le bilan 2011 a été fait sur les activités directes et indirectes de l entreprise, tandis que le bilan 2014 a uniquement été mené sur les émissions directes. Par ailleurs, le bilan 2011 intégrait également le réseau d agence, exclut du périmètre Un réajustement des données 2011 a donc dû être réalisé : seules les données du périmètre direct ont été considérées et les agences ont été exclues du résultat. Par ailleurs, certains facteurs d émissions ayant pu changer tels que celui du gasoil, ces derniers ont été mis à jour. Seul le FE de l électricité de 2011 a été considéré, puisque celui évolue non pas à cause de changement de méthodologie d évaluation mais en raison du changement de mix énergétique régulier. Les émissions directes de 2011 sur le périmètre 2014 s élèvent ainsi à téqco2. De manière générale, une diminution globale significative des émissions de GES (11%) peut être observée entre 2011 et 2014 sur le périmètre restreint comme le montre la figure cidessous. -8% % ,5 86 Energie Hors Energie Déplacements Figure 22: Evolution des émissions d Allianz France par poste entre 2011 et 2014 (téqco2) 35

36 Le poste des Déplacements a diminué de 8% en trois ans, en particulier à cause de la diminution du nombre de kilomètres parcourus en voiture par les commerciaux, et la possible réduction de l émissivité des véhicules. Par ailleurs, les émissions de GES du poste Énergie ont significativement diminué entre le Bilan GES 2011 et celui de 2014 (20%). Ceci s explique en particulier par la réduction des consommations d électricité et de chauffage mais aussi par la fermeture de certains sites dont la consommation énergétique était significative. Enfin, les émissions associées au poste Hors Energie ont légèrement augmenté, ce qui peut s expliquer par une amélioration du reporting des maintenances des équipements. 4.5 Incertitudes et marges d erreur Les marges d erreur, comme dans tout bilan GES, sont élevées : au minimum 2% (sur l énergie) et au maximum 59% (sur hors-énergie). Elles sont liées à l incertitude sur les facteurs d émissions utilisés et à la fiabilité des données renseignées. Le résultat total (périmètre élargi) est chiffré avec 8% d'incertitude ; c'est la raison pour laquelle les résultats sont arrondis et communiqués avec 3 chiffres significatifs au mieux. Émissions (téqco2) Incertitudes (téqco2) Incertitudes (%) Energie % Hors Energie % Déplacements % Total % Le bilan GES est un raisonnement en «ordre de grandeur». Ces marges d erreur ne remettent pas en cause la détermination des postes prépondérants. En effet, malgré les barres d'erreur parfois importantes, le poste prioritaire reste de loin celui des Déplacements, suivi par l Energie Energie Hors Energie Déplacements Figure 23 : Emissions de GES d'allianz France en

37 4.6 Simulations économiques Augmentation du prix du baril D un point de vue économique, il est possible d évaluer la vulnérabilité d Allianz France à une augmentation du coût des énergies fossiles grâce à l 'utilitaire "Eco_entreprise_V7", fourni avec l outil Bilan Carbone V7 par l Association Bilan Carbone. Ce module n a pas pour vocation de «prédire» l avenir mais seulement d indiquer des tendances. La fiabilité des résultats obtenus dépend des hypothèses de départ et de la validité du modèle utilisé pour le calcul. Ce module permet simplement d évaluer l influence d une variation du prix du pétrole. Les hypothèses de prix considérées pour le prix du baril de pétrole à horizon 2030 et 2040 s appuient sur les travaux de l EIA (US Energy Information Administration) publiés dans son rapport Annual Energy Outlook L étude est faite sur la base des scenarii AEO 2015-Reference et High Oil Price qui projettent les prix mondiaux du baril de pétrole à long terme. Les hypothèses de prix considérées pour le prix du baril de pétrole à horizon 2030 s appuient sur le scénario AEO2012-Reference. Ce scénario table sur le fait que les pratiques actuelles, la politique, et les niveaux d'accès aux ressources se poursuivront dans le court et le moyen terme. Il suppose également que la poursuite de la croissance économique dans des pays non-ocde comme la Chine, l'inde et le Brésil, feront plus que compenser la croissance relativement modérée prévue pour les pays de l'ocde. Il s agit donc d un scénario probable mais relativement optimiste. A horizon 2040, on considèrera deux scenarii différents. Le premier se basera comme précédemment sur le cas de référence ; le deuxième cas sera envisagé suivant les hypothèses du scenario «High Oil Price» de l EIA. Celui-ci, plus pessimiste, mise sur une forte demande en pétrole combinée à une faible disponibilité des ressources, encourageant ainsi le développement de sources non conventionnelles de pétrole, relativement coûteuses. Pour cette partie de l étude, la valeur moyenne initiale du prix du baril de pétrole a été fixée à $99 (valeur moyenne de l année ) et le taux de change euro/dollar à $1.32 pour 1 (taux de change moyen en 2014, que l on fixe constant pour les simulations dans les années à venir) 3. Le prix de gaz pour le deuxième semestre 2014 s élève à 66,4 /kwh. 4 Passage du prix du baril de $99 (en 2014) à $105 (en 2030) Les hypothèses que nous avons considérées pour cette analyse sont les suivantes : le prix du baril augmente jusqu à $105, prix estimé par l EIA pour 2030 dans son scénario de référence ; le taux de change euro / dollar reste inchangé MEEDDM/CGDD/SOeS 37

38 Une telle augmentation du prix du pétrole génèrerait un surcoût annuel global d environ pour Allianz France, ce qui correspond à près de 13 /téqco2 au regard des émissions quantifiées pour l année Passage du prix du baril de $99 (en 2014) à $140 (en 2040) Les hypothèses que nous avons considérées pour cette analyse sont les suivantes : Le prix du baril augmente jusqu à 140 $, prix moyen estimé par l EIA pour 2040 dans le scenario de référence ; Le taux de change euro / dollar reste inchangé. Une telle augmentation du prix du pétrole génèrerait un surcoût annuel global d environ 2,4 millions pour Allianz France, ce qui correspond à près de 91 /téqco2 au regard des émissions quantifiées pour l année Passage du prix du baril de $99 (en 2014) à $250 (en 2040) Les hypothèses que nous avons considérées pour cette analyse sont les suivantes : Le prix du baril augmente jusqu à 250 $, prix moyen estimé par l EIA pour 2040 avec des hypothèses plus pessimistes; Le taux de change euro / dollar reste inchangé. Une telle augmentation du prix du pétrole génèrerait un surcoût global d environ 8,8 millions pour Allianz France ce qui correspond à près de 340 /téqco2 au regard des émissions quantifiées en Energie 39% Déplacements 61% Figure 24: Répartition des surcoûts liés à une hausse du prix des énergies fossiles pour Allianz Francepar poste (en ) Quelle que soit l augmentation, le poste d émission qui serait le plus touché est donc celui des Déplacements (consommation de carburants essentiellement) pour plus de la moitié du surcoût, suivi de l Energie. Pour information, voici l évolution du prix des énergies depuis les années

39 Figure 25: Evolution du prix des énergies depuis les années 90 (Source : Ministère de l Ecologie, du Développement durable et de l Energie Service de l observation et des statistiques (SOeS) Taxe Carbone Nous nous sommes fixés pour cette étude trois valeurs pour simuler la mise en place et l évolution d une contribution climat-énergie. L une de ces valeurs correspond à la valeur réelle de la contribution qui prendra effet en 2016, et les deux autres valeurs sont des hypothèses d évolution pour 2020 et Les données prises en compte pour cette analyse sont les suivantes : La contribution climat-énergie porte sur les consommations d énergie sur site hors électricité et réseau de chaleur, et sur l achat de carburant des véhicules de la flotte ; Les autres postes ont été exclus de la simulation, bien que les coûts liés à ces postes soient certainement augmentés, par répercussion de la taxe à l acheteur. Mise en place d une contribution climat énergie à 22 /téqco2 en 2016 Pour cette partie, nous avons tenu compte de l augmentation à venir de la contribution climat-énergie, c'est-à-dire à 22 la tonne équivalent CO2, montant de la contribution qui sera effectif en La mise en place d une telle taxe génèrerait, au regard des émissions quantifiées en 2014, un surcoût direct de pour Allianz France. Mise en place d une taxe carbone à 56 /téqco2 en 2020 Pour cette partie, nous avons simulé le montant de la contribution climat-énergie à hauteur de 56 la tonne équivalent CO2 pour l année 2020, selon les prévisions de la loi de transition énergétique. La mise en place d une telle taxe génèrerait, au regard des émissions quantifiées en 2014, un surcoût direct d environ pour Allianz France. 39

40 Mise en place d une taxe carbone à 100 /téqco2 en 2030 Pour cette partie, nous avons simulé le montant de la contribution climat-énergie à hauteur de 100 la tonne équivalent CO2 pour l année 2030, selon les prévisions de la loi de transition énergétique. La mise en place d une telle taxe génèrerait, au regard des émissions quantifiées en 2014, un surcoût direct d environ 1,7 million pour Allianz France. 40

41 téqco2 Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre d Allianz France 4.7 Présentation des résultats du bilan GES selon les scopes de la norme ISO La méthodologie Bilan Carbone développée par l ADEME est inspirée du référentiel ISO de reporting sur les émissions de GES générés par une activité. L étude menée permet d afficher les émissions quantifiées selon le référentiel ISO de comptabilisation des émissions de GES qui s articule en 3 scopes. Nous présentons ci-après les résultats du bilan GES d Allianz France suivant ces 3 scopes. ISO scope 1 : Cette extraction se limite aux émissions dues aux sources fixes ou mobiles. Pour les sites d Allianz France, cela correspond aux émissions liées : À la combustion de gaz naturel pour le chauffage direct des bâtiments ; Aux fluides frigorigènes liés aux fuites des systèmes de climatisation et de froid ; À la combustion de carburant de la flotte de véhicules de l entreprise. ISO scope 2 : Cette extraction reprend les émissions externes dues à l achat de l électricité, de la vapeur et de froid. ISO scope 3 : Les émissions prises en compte dans le périmètre scope 3 sont pour Allianz France les mêmes que les émissions globales du bilan GES. Le périmètre du scope 3 ajoute ainsi les émissions de GES suivantes : Les pertes en lignes lors du transport de l électricité achetée ; Les émissions amont pour les combustibles utilisés sur sites (gaz naturel) ; Les émissions amont pour les carburants utilisés pour les déplacements de personnes Scope 1 Scope 1+2 Scope Figure 26 : Emissions GES de l ISO scopes 1, 1+2 et d Allianz France en 2014(en téqco2) 41

42 5 Préconisations Les objectifs français de réduction des émissions de GES sont les suivants : 20% de réduction en 2020 par rapport au niveau de 1990 ; 40% de réduction en 2030 par rapport au niveau de 1990 ; 75% de réduction en 2050 par rapport au niveau de Figure 27 : Objectifs français de réduction des émissions de GES Il semble donc logique que les objectifs d Allianz France s inscrivent dans les objectifs nationaux. Le bilan GES a permis d identifier, en ordre de grandeur, les postes émetteurs ayant l impact gaz à effet de serre le plus important. Au global, le principal poste émetteur de GES est celui des Déplacements de personnes (79%), puis le poste de l Énergie (21%). Les recommandations formulées dans la suite de ce document portent donc prioritairement sur les postes prépondérants afin d identifier des axes de progrès qui vous permettront de déterminer des objectifs à atteindre en termes de réduction des émissions de GES et de construire une stratégie de réduction via la mise en œuvre de ces actions. Les préconisations proposées sont évaluées selon 4 critères : Facilité de mise en œuvre : facile J / moyennement facile / difficile L ; Investissement en euros : peu coûteux / moyennement coûteux / très coûteux ; Gain CO2 : faible + / moyen ++ / élevé +++ ; Durée de mise en œuvre : immédiat / court terme / moyen terme / long terme. Vous trouverez dans les sections suivantes un tableau récapitulant l ensemble des actions pouvant être mises en œuvre par l entreprise pour réduire son empreinte environnementale. Suivent des descriptifs plus détaillés pour certaines actions. Enfin, une fiche portant sur les préconisations comportementales est proposée. 42

43 Difficulté de mise en œuvre Investissement Gains CO2 Délais de mise en œuvre Plan d actions 2011 Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre d Allianz France 5.1 Préconisations générales pour l entreprise À l échelle de l entreprise, de nombreuses actions peuvent être mises en place afin de diminuer l empreinte carbone de l activité. Le tableau ci-dessous récapitule l ensemble des préconisations d actions possibles à mettre en œuvre au sein d Allianz France. Pour chaque action chiffrable sont présentés certains chiffres marquants, sur la base des possibilités de réduction des émissions. La colonne «Plan d actions 2011» indique si l action faisait partie du plan d actions Actions préconisées Commentaires Déplacements de personnes Généraliser les formations à l'écoconduite J ++ Court terme Cette action est à relancer. Il est à noter qu elle n implique uniquement des bénéfices environnementaux, puisqu elle permet également une diminution de la sinistralité. 5 à 10% des consommations peuvent être évitées soit un gain de plus de téqco2. Poursuivre la réduction de l émissivité du parc de véhicules de fonction J ++ Long terme Cette action est en cours et à poursuivre. Utiliser des véhicules possédant le système "stop and start" J + Court terme Cette action est en cours et à poursuivre. Ce système est de plus en plus courant sur les nouveaux véhicules. Développer le parc de véhicules électriques ++ Long terme Cette action est en cours. A noter qu une amélioration technologique sur l autonomie est nécessaire pour atteindre une part importante de ce type de véhicules dans la flotte d Allianz France. En effet, les commerciaux peuvent être amenés à parcourir des distances importantes dans la journée. Le remplacement de la moitié de la flotte par des véhicules électriques permettrait un gain de téqco2. Optimiser les portefeuilles des commerciaux pour limiter leurs déplacements - ++ Court terme Cette action est en cours et à poursuivre. Elle consiste à donner aux commerciaux un portefeuille 43

44 de clients situés dans une zone géographique proche afin de réduire leurs déplacements. Inciter les salariés à choisir des véhicules de fonction peu émissifs via un forfait attractif J ++ Court terme TOTAL DES REDUCTIONS CHIFFREES téqco2 41% de ce poste Énergie Développer le pilotage énergétique sur l ensemble des sites +++ Long terme Cette action a déjà été réalisée sur certains sites et est à étendre à l ensemble du parc, en commençant par les sites les plus consommateurs. Automatiser la gestion de l'éclairage ++ Long terme Cette action est en cours et à poursuivre en particulier lors de la réalisation de travaux de rénovation. L objectif est d installer des détecteurs de présence dans l ensemble des salles de réunion. La tour Tao disposera de détecteurs de présence et de luminosité (+ éclairage graduel) dans chacune de ses salles. Un gain de 5% des consommations, en supposant que l éclairage occupe 15% de la consommation d électricité, permet de réduire les émissions de 45 téqco2. Virtualiser les postes informatiques + Moyen terme Cette action est en cours et à poursuivre. Poursuivre la réalisation d audits énergétiques sur tous les grands sites et mettre en place les préconisations issues de ces audits L +++ Long terme Cette action est en cours. Installer des panneaux solaires L ++ Long terme Cette action est réalisée dans le cadre de la construction de nouveaux bâtiments. Elle est à poursuivre pour la construction de nouveaux locaux. Augmenter la part de contrats d électricité verte J +++ Court terme A partir du 1 er novembre 2015, tous les sites d Allianz France devraient être fournis en électricité verte par Direct 44

45 Intégrer le critère de performance énergétique des bâtiments lors des déménagements Gestion de la consommation énergétique de l informatique J Mettre en place l Iso L +++ Campagnes de sensibilisation J - ++ Long terme Court terme Long terme Court terme Energie, comme le sont déjà les petits sites et points services. Le FE associé s élève à 4 geqco2/kwh. Cette action permettra une réduction d émissions de téqco2. Il s agit de programmer l extinction automatique des postes informatiques, et de limiter les mises à jour de nuit (privilégier le matin). En effet, un poste de travail en veille consomme encore 15% de sa consommation en fonctionnement. La mise en place de l Iso permet de réduire la facture énergétique de 5 à 20% soit un minimum de 270 téqco2. Des campagnes de sensibilisation sont régulièrement réalisées. Cette action est à poursuivre. A noter qu il y aura notamment une sensibilisation aux écogestes dans les livrets d accueil, dans le cadre de la certification HQE de plusieurs bâtiments. La réduction des consommations d énergie de 1% grâce à la sensibilisation du personnel permet de réduire les émissions de 54 téqco2. TOTAL DES REDUCTIONS CHIFFREES téqco2 59% de ce poste Hors Energie Lors de l achat d installations de climatisation ou de froid (notamment lors de la construction de nouveaux - + Long terme 45

46 locaux), intégrer le FE dans le choix des fluides frigorigènes Augmenter la maintenance pour limiter les fuites de fluides J + Long terme Lors des travaux de rénovation ou de construction, privilégier des installations de climatisation sans fluide frigorigène L + Long terme Améliorer le suivi des recharges de fluides frigorigènes par le prestataire de maintenance - - Long terme Cette action ne réduit pas directement les émissions de GES mais est un levier pour cibler les actions à mener sur ce poste et agir en priorité sur les installations le nécessitant. TOTAL DES REDUCTIONS CHIFFREES téqco2 45 % du bilan GES Uniquement sur les actions chiffrées dans ce tableau, le potentiel de réduction des émissions de GES d Allianz France sur un niveau relativement ambitieux peut être évalué à téqco2, soit 45% du bilan GES. Le graphique suivant présente les actions présentées dans ce tableau. Pour ces actions, les gains en CO2 estimés (représentés par la taille du cercle), la difficulté de mise en œuvre (en abscisse) et une évaluation de l investissement (en ordonnée) sont présentés. 46

47 Investissement Rapport Bilan des émissions de gaz à effet de serre d Allianz France Pilotage énergétique Audits énergétiques Iso Automatisation de l éclairage Privilégier les installations sans fluide Panneaux solaires Ecoconduite Réduction émissivité 0 Electricité verte Stop and start Sensibilisation Virtualisation des postes informatiques Choix des fluides dans les nouvelles installations Optimiser les portefeuilles Suivi des recharges J Surface des bulles relative au gain CO2 associé Difficultés de mise en œuvre L Energie Hors Energie Déplacements Figure 28 : Représentation des gains en CO2, des difficultés de mise en œuvre et de l'investissement nécessaire pour quelques actions recommandées Il est à noter que plusieurs actions ont aussi déjà été mises en place, telles que : Poste déplacements : o Mise en place d outils informatiques pour éviter le passage des commerciaux au bureau pour échanger des données informatiques o Imposer les déplacements dans Paris intra-muros en transports en commun Poste Hors Energie : o Suppression des installations fonctionnant au R Analyses des recommandations Préconisations concernant les déplacements de personnes a) Généraliser les formations à l écoconduite Afin de limiter les émissions de GES générées par les déplacements des commerciaux en véhicule, il serait intéressant pour Allianz France d offrir la possibilité à ses salariés bénéficiant d un véhicule de fonction d effectuer une formation à l écoconduite. Il existe néanmoins des freins éventuels que l on peut citer ci-dessous : - Dégager du temps aux salariés pour les formations ; - Le coût de la formation ; - La perception scolaire de la formation ; - L impression négative en cas de mise en place de géolocalisation. 47

48 Il est à noter que les habitudes personnelles de conduite ont un impact important sur la consommation de carburant. Selon l ADEME, certains comportements au volant peuvent faire consommer jusqu à 40% de carburant en plus, notamment en ville. Quelques grands principes de l éco-conduite sont résumés ici (source : ADEME) : Eviter de rouler trop vite Sur un trajet Paris Lyon, passer de 130 km/h à 120 km/h prendra 18 minutes de plus mais permettra d économiser de 3,5 à 4,5 Litres de carburant. Adopter une conduite souple et fluide Anticiper et rouler calmement permet d éviter des surconsommations importantes. De plus, ne pas pousser le régime moteur peut faire économiser jusqu à 20% de carburant (régime maximum de changement de vitesse préconisé : 2500tr/min pour les essences et 2000tr/min pour les diesel). Ne pas sur climatiser L utilisation de la climatisation peut entrainer une surconsommation de l ordre de 7%. Effectuer un entretien régulier de son véhicule L Office Fédéral de l Energie de Berne a estimé une diminution moyenne des consommations de carburant de l ordre de 12% suite aux formations théoriques et de 17% pour les formations avec simulateur. La Poste a formé la plupart de ses salariés (postiers) et a observé une baisse de près de 10% des consommations de carburant. Cela a de plus permis de réduire le nombre d accidents (- 10%). Les prix se situent souvent aux alentours de 100 à 200 par salarié pour un groupe d une quinzaine de personnes et pour une journée. Une baisse de 5% des consommations permettrait un gain de GES d environ téqco2. Afin d assurer le développement de l éco-conduite, il conviendrait de : - Mener une étude d opportunité : diagnostic consommation carburant, nombre d accidents, coût des réparations, - Définir le nombre de personnes à former, - Rédiger un cahier des charges de la formation, - Demander des devis à des sociétés, réaliser un appel d offres, - Dégager un budget formation, - Former les salariés, - Réaliser un reporting pour vérifier les bienfaits de la formation. Coût de mise en œuvre de l action : - Des flyers avec conseils «éco-conduite» exemplaires A5 = Une formation par une société extérieure : 1 journée 4 stagiaires par formateur = 750 HT Former des formateurs terrain pour déployer des formations à tout le personnel - Une formation par formateurs internes : location véhicule ; matériel «ecogyser» sans géolocalisation: 100 ; salle pour la théorie, simulateur éco-conduite : 3800 HT ; location sur 3 jours : 750 ; instructeur sur 3 jours : 1050 ; forfait installation : Une journée de simulateur coûte de 1500 à pour une quarantaine de collaborateurs. 48

49 Les gains associés à cet investissement sont les suivants: -15% d économie sur le carburant ; -la réparation des véhicules ; -la prime d assurance ; -la réduction des accidents de trajet. b) Poursuivre la réduction de l émissivité du parc de véhicules de fonction Afin de limiter l impact du poste Déplacements, il est donc important de favoriser le choix de véhicules à motorisation faiblement émissive. L important en termes d émissions de GES est de se reporter à l étiquette énergie-co2 du véhicule qui présente les consommations de carburant du véhicule ainsi que ses émissions de GES. Pour information, ces valeurs ne sont pas comparables à celles issues du calcul bilan GES. En effet, les valeurs d'émissions de GES indiquées sur les étiquettes énergie-co2 des véhicules ne prennent pas en compte les émissions liées à la transformation du carburant comme cela est le cas avec la méthode Bilan Carbone et présentent ainsi des valeurs inférieures. Figure 29 : Emissions moyennes de GES en kgéqco2 / km Pour tout savoir sur les modèles de voitures et leur émissions, consulter la base de données «Car Labelling» de l ADEME 5 mise à jour chaque année et qui répertorie plus de véhicules. L'augmentation à venir du coût des énergies fossiles rend par ailleurs l'utilisation des véhicules électriques et hybrides économiquement intéressante. Le tableau ci-dessous présente les gains CO2 envisageables si tous les véhicules de services/fonction étaient remplacés par des véhicules hybrides/électriques. Véhicule de service/fonction Diesel (situation actuelle) Si Hybride-diesel Si Électrique Facteur d émission (téqco2/km) Émissions de GES totales des déplacements professionnels 0, téqco2 0, téqco2 0, téqco2 Gains GES (téqco2) Ainsi, le remplacement de la moitié de la flotte par des véhicules électriques permettrait d éviter l émission d une quantité significative de CO2, soit téqco

50 5.2.2 Préconisations concernant le poste Énergie a) Développer le pilotage énergétique sur l ensemble des sites La maîtrise des consignes de chaud et de froid permet de réduire considérablement l'énergie consommée (l'énergie thermique d'un bâtiment tertiaire représente en général de l'ordre de 50% de la demande en énergie). Pour cela, il est envisageable d automatiser les consignes de chauffage et climatisation dans l ensemble des bureaux. Cela permet d une part d approcher dans l ensemble des bâtiments les températures recommandées, à savoir entre 19 et 20 C en hiver et 26 C en été et d autre part de pouvoir ralentir (voire arrêter) le chauffage et la climatisation soir et weekend. De plus, il est pertinent de ne permettre à chaque salarié de ne faire varier la température que de +/-1 C dans son bureau (avec remise à zéro chaque jour) par rapport à la consigne globale, ce qui évite les surchauffes dans certaines parties du bâtiment. En effet, si une consigne automatique est mise en place mais que chacun peut la faire varier, la consommation risque de ne pas baisser sensiblement. Pour rappel, un degré de moins en hiver représente 7 % d économie d énergie. Cela pourrait par exemple prendre la forme suivante en hiver : (En été, les températures choisies pourraient être de 26 C (en lieu et place de 20 C) et de 30 C.) L énergie est une problématique forte pour Allianz France, elle représente aussi un budget significatif. Il est donc important de mettre en place, en plus, quelques mesures permettant un bon suivi et pilotage de ce budget, en vue de réaliser des économies financières et environnementales. Désigner un référent en charge du pilotage de ce budget ; 50

51 Lui fournir un outil de suivi des consommations énergétiques site par site (voir détail cidessous) ; Se baser sur cet outil pour cibler les bâtiments à prioriser en vue des rénovations énergétiques ; Effectuer une veille (en interne ou en externe) sur le marché de l énergie, qui évolue rapidement (tarif, obligations, ). Exemple des solutions de pilotage de l énergie d EDF : Suivi Internet Consommation : - Permet la visualisation globale et site par site de vos factures énergétiques, au fur et à mesure de leur émission, avec un historique de 3 années. Il est de plus possible de donner un accès personnalisé pour chaque site (afin par exemple de définir un référent énergétique par site). - Permet une comparaison par site, par période, en fonction de différents critères. - Permet une extraction Excel des données. Suivi courbe de charge : - Permet d identifier les pointes de consommation d électricité (via les courbes de charge) et de comparer sur des périodes similaires un même site ou différents sites. - Permet de recevoir des alertes lors des franchissements des seuils de puissance (personnalisable). - Permet de simuler son budget électricité et d optimiser les puissances souscrites. - Permet d exporter des synthèses mensuelles. Rapport courbe de charge : Permet d obtenir mensuellement un rapport synthétisant l ensemble des consommations électriques de tous les sites. Boîtier Voltalis Le boîtier Voltalis est un boîtier communicant, radicalement innovant qui s installe sur le circuit électrique pour permettre de moduler au cours du temps et ainsi d optimiser la consommation de certains équipements électriques (radiateurs, ballons d eau chaude, climatiseurs, ). L'opérateur éteint pendant quelques minutes, grâce à l'installation d'un boitier sur le tableau électrique, les systèmes de chauffage, de climatisation... L'installation du boitier est gratuite. L effacement diffus présente un important potentiel en termes de gains environnementaux. Selon l ADEME, un effacement 33% du temps, c'est-à-dire 20 minutes en moyenne par heure tout au long des 24 heures d'une journée, permettrait de réaliser 13,2% d'économies. Un effacement de 25% (15 minutes en moyenne par heure) ferait économiser 10,9% d'électricité. Les économies d'électricité sont d'autant plus importantes que le pourcentage d'effacement est élevé. 51

52 Ainsi, la mise en place de cette action permettrait d une part de suivre les consommations énergétiques afin d identifier et de cibler les sites les plus énergivores, de déployer des campagnes de sensibilisation ciblées et de partager les bonnes pratiques ; mais aussi, grâce à l optimisation des usages de chauffage et de climatisation, de réduire d environ 20% les consommations d énergétiques qui leurs sont dues. b) Virtualiser les postes Le parc informatique est un levier d action important pour la diminution des émissions GES des immobilisations. La gestion du parc informatique est souvent une question complexe pour les entreprises : le nombre de terminaux informatiques dépasse souvent le nombre de salariés, les terminaux informatiques en fin de vie sont stockés Une action possible est la virtualisation des postes de travail, ainsi la logique un poste de travail/ un collaborateur est rompue. La démarche de virtualisation des postes informatiques peut suivre les étapes suivantes : 1. Recenser l ensemble du parc informatique de l entreprise 2. Recenser le nombre de personnes présentes sur site quotidiennement pour dimensionner le taux d occupation des postes 3. Sélectionner un prestataire expert pour accompagner Allianz France vers la virtualisation et la réduction du nombre de postes de travail des collaborateurs 4. Etudier l infrastructure (le contenu) des postes de travail en vue de leur virtualisation 5. Choisir le design et l architecture de l infrastructure VDI (Virtual Desktop Infrastructure) : choisir notamment la meilleure solution de connexion broker adaptée aux besoins de la société 6. Mettre en place la virtualisation des postes de travail : déploiement de l infrastructure VDI 7. Former les collaborateurs à l exploitation quotidienne de l infrastructure virtuelle installée 8. Assurer la maintenance de l infrastructure VDI Les gains GES dépendront donc du nombre d entités informatiques (PC portables, unités centrales, écrans ) supprimées par la virtualisation des postes. c) Gestion de la consommation énergétique de l informatique Hors chauffage, le parc informatique représente environ 50% de la consommation électrique d un bâtiment tertiaire en moyenne. C est donc un levier d action important pour réduire sa facture énergétique. 52

53 Extinction automatique des ordinateurs Selon une étude coéditée par l ADEME 6, EDF et l Union Européenne, la moyenne des consommations énergétiques des ordinateurs équivaut à : - Pour les ordinateurs Portables : 35 kwh/an La puissance moyenne journalière des ordinateurs portables n est que de 5,9 W soit 6,2 fois plus faible que celle des ordinateurs fixes (36,6 W). Si bien que les PC portables consomment en moyenne 35,4 kwh/an avec une consommation maximale de 115 kwh/an. La puissance moyenne de veille des ordinateurs portables est de 1,8 W. La part de la consommation de veille dans la consommation totale est de 19 %. - Pour les postes fixes : 330 kwh/an La puissance moyenne des unités centrales (postes fixes) est de 82 W alors qu elle était de 47 W il y a 4 ans, soit une augmentation de 74%. La consommation moyenne d un poste informatique fixe est de 330 kwh/an. Les unités centrales représentent 74 % de la consommation des ordinateurs fixes et les écrans le reste. La puissance moyenne de veille par ordinateur fixe est de 4,5 W. Ce qui se traduit par une consommation annuelle en veille de 22,8 kwh/an. Soit presque autant que les PC portables lorsqu ils sont utilisés! Il pourrait donc être envisagé l extinction des PC nuit et weekend à partir de 20h/21h, avec un rallumage automatique dès 5h pour effectue les mises à jour des ordinateurs. Il est à noter que l expérience montre que le rallumage simultané des postes ne pose pas de problèmes. d) Mettre en place l Iso Une meilleure gestion et utilisation des ressources énergétiques disponibles sur terre est un des enjeux majeurs du 21ème siècle. Au niveau des consommations énergétiques d un bâtiment tertiaire, on peut distinguer 4 types de sources importantes : le chauffage, la climatisation, l éclairage et l informatique. L amélioration de la performance énergétique d un bâtiment est liée à la fois à la qualité de son enveloppe et à l efficacité de ses équipements. La mise en œuvre d un Système de Management de l Energie (SMEnergie) est le meilleur moyen pour améliorer durablement sa performance énergétique. La démarche d ISO est une référence mondiale sur le management de l énergie. Elle vise en priorité les sites de grande taille (> m²). Les étapes suivantes indiquent la démarche possible qu Allianz France peut suivre pour mettre en place la norme sur ses sites : 1. Mettre en place un groupe de travail dédié à l étude de la mise en place de la norme ISO (RH, services techniques comptabilité, achats, direction, fluides) 2. Désigner un pilote du projet 3. Acquérir la norme ISO et identifier les exigences 4. Définir le périmètre d étude 5. Identifier les étapes de la mise en place de la norme et les ressources nécessaires, les coûts, échéances et économies estimées, accompagnement par un consultant, formations nécessaires 6 source: 53

54 6. Faire valider le planning par le groupe de travail lors d une réunion de lancement 7. Lancer la mise en place de la norme en fournissant à chaque service concerné la liste des actions à mettre en place et les échéances. Par exemple : - Mettre en place une veille des exigences dans le domaine de l énergie - Former le groupe de travail au référentiel du SMEnergie - Réaliser un organigramme/matrice des responsabilités - Faire un bilan de l existant (état de référence) en termes d équipements de chauffage, de climatisation, de ventilation, de production d ECS, d éclairage - Etablir un plan d action - Former un référent énergie en interne - Former les auditeurs internes à la norme, sensibiliser les collaborateurs à l énergie - Surveillance, mesure et analyse de l état des équipements et de la consommation énergétique - Etc Se faire certifier par un organisme tiers 54

55 5.3 Préconisations comportementales individuelles Energie Régler la température du chauffage ou de la climatisation sur 19 C ou 20 C en hiver et 25 C ou 26 C en été Eteindre les appareils électroniques au lieu de les laisser en veille Eteindre les éclairages inutiles Passer de 20 à 19 C c est 7% d économies sur la consommation d énergie liée au chauffage. Les Technologies de l Information représenteront 4% des émissions en 2020 : Eviter le stockage de mails superflus Eviter les envois multiples et les pièces jointes Lire sur son PC ou Éviter l impression des mails imprimer? Préférer un lien direct à une recherche internet Si vous avez un document dense Cibler les recherches sur internet et long à lire, il est préférable de l imprimer en noir et blanc rectoverso. Intrants Réduire la consommation de papier Optimiser l impression (recto-verso, noir et blanc) Réduire les consommations de fournitures Préférer le réutilisable au jetable La consommation des appareils électroniques éteints ou en mode veille représente généralement 15% de la consommation totale de l appareil. Déplacements Domicile-Travail Se former à l éco-conduite et l adopter Limiter le recours à la voiture individuelle et privilégier les modes de transport alternatifs (marche à pied, vélo, transports en commun, covoiturage ) En France, il y a en moyenne 1,1 passager par véhicule. Passer à une moyenne de 1,6 permettrait de diminuer de 50% la quantité de voitures sur les routes le matin. Déplacements professionnels Déchets Prendre le réflexe de considérer l impact environnemental d un déplacement pour choisir le mode de déplacement adapté Optimiser le nombre de déplacements professionnels Privilégier l usage de la télé ou visioconférence Choisir de se déplacer en transports en commun, ou en vélo plutôt qu en voiture. En ville, on peut économiser jusqu à 40% sur la consommation de carburant en passant d un mode de conduite «agressif» à une conduite «raisonnable». Pour un même trajet en France, l utilisation du TGV plutôt que l avion permet une réduction de 98% en termes de gaz à effet de serre. Effectuer le tri sélectif des déchets 55

56 6 L après Bilan Carbone La communication suite à un Bilan GES La démarche Bilan GES entreprise par Allianz France s inscrit dans sa politique globale de développement durable et ses efforts de réduction de son empreinte carbone. Autant la communication sur les actions «vertes» peut être sujette à caution, autant elle se justifie dans le cadre d une telle démarche. D autre part, outre la démarche amont à ce bilan GES, il faut prendre en considération les parties prenantes, ainsi que la démarche aval en termes de plan d action et de faisabilité. Aussi, la communication autour de ce bilan pourrait s articuler comme suit. En termes de ciblage Les collaborateurs constituent une cible prioritaire : Il est important de les impliquer dans la suite de la démarche puisqu ils seront concernés par les actions engagées par l entreprise. Les visiteurs, prestataires, fournisseurs ou clients: même si ces derniers n ont pas été sollicités lors de la phase de collecte, ils peuvent être inclus également dans la communication. L implication amont de ces parties prenantes crée une attente légitime en termes de résultats et de prise en compte de leurs remontées dans la suite de la démarche. En termes de contenu Les actions de réduction des émissions déjà mises en place ou qui sont en cours de réalisation sont des faits à valoriser. Il est important de mettre en exergue dans ce cadre les actions correctives et pistes de réduction mises en place et envisagées, avec un focus sur les spécificités de l activité étudiée, à savoir les grands postes émetteurs de GES : les Déplacements des personnes et l Energie. Pour appuyer cette communication sur des faits, il est préférable d énoncer les priorités retenues, les objectifs et engagements chiffrés mis au regard d une échelle de temps. De plus, il faut maintenir la stimulation des équipes en réalisant un point régulier sur les objectifs fixés et leur avancement. D autre part, on privilégiera la mise en avant de valeurs relatives (pourcentage), plus parlantes que les valeurs absolues dans un cadre où les études bilan GES ne sont pas comparables d un acteur à l autre (périmètres différents), et où les objectifs doivent pouvoir être envisagés et mesurés de même. Aussi est-il d autant plus important, lors de la communication, d'énoncer clairement à quel périmètre d'influence s est appliqué le bilan réalisé, et pourquoi et comment les contours du périmètre ont été définis. En termes de supports Pour appuyer le contenu du message à transmettre, il s avère important de mener une démarche d éco-conception pour les supports de communication: 56

57 L édition (ex : rapport DD, lettre interne, affichettes, ) doit être idéalement imprimée sur des supports recyclés et/ou issus de forêts gérées, avec des encres végétales, après avoir cerné le juste besoin pour éviter tout gâchis. Le numérique (ex : newsletter externe, communiqué de presse, ) doit être diffusé en bonne gestion du CRM (adresses renseignées, limitation des NPAI, prise en considération des demandes de retrait des listes de diffusion, ) et bien ciblé pour éviter la déperdition, car les serveurs ne sont pas neutres en termes d empreinte environnementale. Une vidéo peut être créée sur le sujet, donnant la parole à différents représentants et personnes impliquées dans la démarche, et mise en ligne sur le site web d Allianz France et/ou diffusée en interne. En privilégiant pour les supports de cette communication la notion de juste besoin, l utilisation de matériaux orientés vers le respect de l environnement et la réflexion amont sur l accessibilité et les outils pour réunions et conférences, on obtient ainsi l alliance désirable en matière d éco-communication entre communication responsable (juste mesure, juste valeur, faits concrets, démarche) et éco-conception des supports. 57

58 7 La compensation carbone 7.1 Qu est-ce que la compensation carbone? Le problème du réchauffement climatique étant mondial, l émission d une certaine quantité de CO2 peut être contrebalancée par la réduction d une quantité de gaz à effet de serre (GES) équivalente dans un autre endroit de la planète : c est le principe de la compensation carbone. Ce mécanisme développé dans le cadre du Protocole de Kyoto, et encadré par les Nations Unies permet ainsi aux entreprises de financer des projets qui évitent des émissions de GES dans des pays en voie de développement, participant ainsi à la lutte efficace contre le réchauffement climatique et favorisant la solidarité Nord-sud. En compensant vos émissions de GES par l achat de crédits carbone, vous participez donc au financement de projets humanitaires et environnementaux qui n auraient pas pu voir le jour sans cette ressource complémentaire. L engagement des clients d EcoAct a ainsi permis à ce jour de soutenir des centaines de projets et d éviter plus de téqco Comment compenser? EcoAct vous propose de trouver et financer le projet de compensation qui correspond le mieux aux valeurs de votre entreprise, afin de l intégrer parfaitement dans votre stratégie RSE. Des projets de reforestation et biodiversité Projet ayant pour objectif de régénérer la forêt tropicale à travers des activités de gestion forestière améliorée. Des projets communautaires Projet favorisant l'accès à l'eau potable par le biais d'installations de filtres à eau. Des projets de biomasse Projet visant à faire des résidus de biomasse agricole la source d'énergie principale, en substitut du bois provenant des forêts. Qu est-ce qui justifie la qualité des projets? - Les standards VCS et Gold Standard auditent les projets périodiquement. Des projets d énergies renouvelables Projet ayant pour objectif de produire de l'électricité à partir de sources renouvelables. Pourquoi n y a-t-il pas de projet en France? - Aujourd hui, les standards internationaux en vigueur ne permettent pas de «compenser» ses émissions par des projets situés en France. Planter un arbre est-ce compenser? - La compensation carbone répond à une série de règles bien précises régies par les Standards. Planter un arbre dans son jardin est donc une action positive, mais PAS de la compensation carbone! 58

59 7.3 Que compenser? La compensation carbone intervient en complément des démarches de réduction de GES, et vise à traiter efficacement le solde incompressible d émissions. Il est par exemple possible de compenser les émissions de CO2 liées aux déplacements des salariés de l entreprise. En effet, les consommations répertoriées dans le scope 3 du Bilan Carbone sont plus difficiles à maîtriser, et particulièrement les émissions liées aux déplacements professionnels ou encore aux évènements, car elles nécessitent des investissements en moyens humains et financiers très importants (remplacement des véhicules par de nouveaux modèles plus performants, covoiturage, éco-conduite, ) ; La compensation carbone est donc un mécanisme à double effet : d un côté vous traitez vos émissions résiduelles, et de l autre vous aidez la transition énergétique des pays en voie de développement tout en améliorant les conditions de vies des populations locales. Déjà plus d 1 milliard de teqco2 évitées mondialement grâce à la Compensation Carbone. 7.4 Exemples de projets de compensation carbone issus du Portefeuille EcoAct 59

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