RÉDUIRE NOTRE DÉPENDANCE AU PÉTROLE... OUI C EST POSSIBLE!

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1 RÉDUIRE NOTRE DÉPENDANCE AU PÉTROLE... OUI C EST POSSIBLE!

2 État et perspectives énergétiques En avril 2008, publication d une étude sur l «état et les perspectives énergétiques mondiale et québécoise» (CREDD-GREB) scénarios de prospective jusqu en 2030 filière par filière 3 objectifs: Sécuriser les approvisionnements énergétiques du Québec Limiter les émissions de GES S assurer de la faisabilité technicoéconomique des scénarios envisagés Nous avons constaté que Patrick Déry, B.Sc., M.Sc., physicien, spécialiste en énergétique, agriculture et environnement

3 1 - La principale source d énergie utilisée au Québec est le pétrole Consommation d'énergie primaire au Québec par source (2005) Hydroélectricité 38,16% Charbon 0,89% Pétrole 39,49% Le pétrole, c est 99% de l énergie dans les transports Biomasse 8,85% Éolien 0,08% Gaz naturel 11,65% Nucléaire 0,88% Patrick Déry, B.Sc., M.Sc., physicien, spécialiste en énergétique, agriculture et environnement

4 2 L avenir de l approvisionnement pétrolier du Québec est peu reluisant Production pétrolière (tous liquides) disponible pour l Québec selon divers modèles Production (MTep) EWG ASPO Robelius Export Land Model ELM (min) ELM (Max) Patrick Déry, B.Sc., M.Sc., physicien, spécialiste en énergétique, agriculture et environnement

5 3 Les contraintes limitant nos approvisionnements pétroliers sont déjà à l oeuvre Offre/demande/exportation mondiale des tous-liquides Offre/demande (Mb/jour) Exportation (Mb/jour) Offre Demande Exportation Patrick Déry, B.Sc., M.Sc., physicien, spécialiste en énergétique, agriculture et environnement

6 4 Le pétrole appauvrit le Québec Balance commerciale des filières pétrolière et hydroélectrique 2,0 1,0 Solde (G$ courants) 0,0-1, ,0-3,0-4,0-5,0-6,0-7,0-8,0-9,0 Pour chaque hausse d un dollar au prix moyen annuel du pétrole brut, c est 160 M$ de pertes supplémentaires à la balance commerciale du secteur énergétique. En 2008, c est environ 20 G$ de pertes probables. Pétrole brut et produits pétroliers Électricité Patrick Déry, B.Sc., M.Sc., physicien, spécialiste en énergétique, agriculture et environnement

7 5 La combustion du pétrole constitue près de 60% des émissions totales de GES du Québec Variation des émissions de GES québécoises par rapport à 1990 provenant de la consommation d'énergie 30% 25% 20% Variation 15% 10% 5% 0% % % Patrick Déry, B.Sc., M.Sc., physicien, spécialiste en énergétique, agriculture et environnement

8 6 Dire qu il y a plus de 40 ans de réserves de pétrole au niveau mondial n a aucune signification. Production (Gb/an) Ne pas confondre «40 ans de réserves» avec «40 ans de tranquillité». Le problème ne provient pas directement des réserves mais plutôt de la vitesse d extraction de celles-ci (production). Les pays de l OPEP ont surévalué leurs réserves de près du double entre 1985 et Patrick Déry, B.Sc., M.Sc., physicien, spécialiste en énergétique, agriculture et environnement

9 Un changement de paradigme nécessaire Transition Premier paradigme Énergie à bas prix Économies mondialisées Transports faciles Ressources abondantes Climat stable Second paradigme Énergie coûteuses Économies localisées Transports difficiles Ressources plus rares Imprévisibilité climatique

10 Qu est-ce que ça implique? Réduire la consommation d énergie par habitant, en agissant particulièrement dans le domaine des transports au niveau de l aménagement du territoire et des transports collectif; Augmenter significativement la production d énergie à partir des sources d énergie renouvelables disponibles au Québec (hydroélectricité, éolien, biomasse, solaire, géothermie, etc.)

11 Agir sur la consommation Réorganiser le tissu urbain et rural. Développer les technologies d électrification du transport collectif et individuel. Optimiser l utilisation de l énergie dans les moyens de transport des personnes et des marchandises. Améliorer significativement l efficacité énergétique des bâtiments (chauffage et éclairage).

12 Agir sur la production Faire la recherche et le développement concernant la transformation de la biomasse solide en carburants liquides. (non seulement l éthanol cellulosique mais aussi la gazéification, la pyrolyse et autres). Assurer le maintien de la fertilité et de la productivité à long terme des sols agricoles et forestiers. Favoriser la recherche et le développement au niveau du stockage et de la production des sources intermittentes d énergie. Développer la production autonome d électricité d origine renouvelable en ouvrant la possibilité d achat d électricité via une tarification spéciale.

13 Stratégie de remplacement Efficacité énergétique Utiliser la biomasse, le solaire et la géothermie pour le chauffage Électrifier les transports Augmenter la production d électricité de source renouvelables (hydro et éolien principalement) Développer les infrastructures d approvisionnement Réduire les besoin d énergie en transport (mobilité durable) + Produire des biocarburants pour ce qui ne peut être électrifié

14 Un scénario parmi d autres: l indépendance au pétrole pour 2030 Consommation d'énergie primaire au Québec par source (2030) Hydroélectricité 63,3% Solaire 1,4% Géothermie 1,8% Charbon 1,1% Gaz naturel 5,5% Éolien 4,2% Biomasse 22,7% Patrick Déry, B.Sc., M.Sc., physicien, spécialiste en énergétique, agriculture et environnement

15 Un scénario parmi d autres: l indépendance au pétrole pour 2030 Variation de la consommation d'énergie par filiè de Consommation d'énergie (MTep) % -100% -100% -57% 131% 4628% 49% -13% Charbon Pétrole Nucléaire Gaz naturel Éolien Biomasse Hydroélectricité Solaire Géothermie Total Patrick Déry, B.Sc., M.Sc., physicien, spécialiste en énergétique, agriculture et environnement

16 Un scénario parmi d autres: l indépendance au pétrole pour 2030 Émissions de GES per capita provenant de la consommation énergétique québécoise 14 Émissions GES (TeqCO2/pers) Indépendance pétrolière 2030 Maximum Minimum Référence Disponibilité per capita des puits de carbone mondiaux

17 Comment mettre? en œuvre de tels changements

18 Il faut le décider et le planifier La planification énergétique à long terme: une condition essentielle. Elle doit s intéresser tant à la production qu à la consommation. Elle doit comporter des objectifs clairs, précis et mesurables. Elle doit s inscrire dans un cadre législatif approprié

19 Recommandation de l AIE «Les tendances actuelles au plan énergétique sont insoutenables socialement, environnementalement et économiquement. [ ] Les présentes préoccupations économiques ne peuvent excuser les reports et les délais pour prendre les actions nécessaires afin de s attaquer aux défis énergétiques.» Dr. Fatih Birol, chef économiste de l Agence internationale de l énergie 12 novembre 2008

20 Vous embarquez?

21 Résumé des enjeux Les réserves de pétrole s épuisent. Le pétrole appauvrit le Québec. Le pétrole est responsable de 60% des émissions totales de GES au Québec. Le pétrole a des impacts négatifs sur la qualité de l air, l eau, les sols et la santé publique.

22 Les opportunités Le Québec a la chance de disposer du territoire et des ressources naturelles nécessaires pour devenir significativement plus indépendant en matière d énergie. Surtout, les Québécois et les Québécoises ont l esprit d innovation, la force créatrice et le savoir-faire pour y parvenir.

23 La démarche Pour provoquer une transformation si importante, il faut d abord mobiliser tous les acteurs (chercheurs, urbanistes, économistes, ingénieurs, sociétés de transport, citoyens, élus municipaux, compagnies forestières, producteurs et distributeurs d énergie, équipementiers, etc.) La société québécoise doit ensuite se doter d une vision et d un plan structuré visant le remplacement progressif du pétrole par les ressources énergétiques québécoises. En somme, il nous faut opérer cette transformation sociale de manière intelligente, progressive et collective.

24 Joignez-vous à nous Tournée d information et de consultation en région Forum national en 2010