Suivi de la qualité de l air intérieur

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1 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie 96 Suivi de la qualité de l air intérieur Bâtiments Performants en Energie Rapport relatif à la campagne de mesures au sein de 7 logements alsaciens ( ). Avec le soutien de ASPA ID, version du 23 janvier 2014 Association pour la Surveillance et l étude de la Pollution Atmosphérique 1 en Alsace

2 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie Conditions de diffusion du document : Diffusion libre pour une réutilisation ultérieure des données dans les conditions ci dessous. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit faire référence à l ASPA en terme de «Source d information ASPA ID». Données non rediffusées en cas de modification ultérieure des données. Sur demande, l ASPA met à disposition les caractéristiques des techniques de mesures et des méthodes d exploitation des données mises en œuvre ainsi que les normes d environnement en vigueur. Les données contenues dans ce document restent la propriété de l ASPA. L ASPA peut rediffuser ce document à d autres destinataires. Intervenants : Intervenants sur site : Xavier Pingenot et Christelle Schneider Intervenants études : - Gestion du projet : Nathalie Leclerc et Christelle Schneider - Organisation de la campagne : Christelle Schneider - Rédaction du rapport : Christelle Schneider - Tiers examen du rapport : Nathalie Leclerc - Approbation finale : Emmanuel Rivière 2

3 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie TABLE DES MATIERES CADRE ET OBJECTIFS DE L ETUDE... 5 CAMPAGNE DE MESURES Logements sélectionnés Composés suivis Méthode d échantillonnage ) Composés gazeux : prélèvements passifs ) Phase particulaire : prélèvements actifs ) Température, humidité relative ) Dioxyde carbone, monoxyde de carbone ) Radon Analyse des échantillons Stratégie d échantillonnage (temporelle et spatiale) ) Echantillonnage temporel ) Echantillonnage spatial RESULTATS DE LA CAMPAGNE DE MESURES Stratégie de comparaisons et limites ) Valeurs de référence ) Données de référence : campagne nationale logements de l OQAI Résultats : température et humidité relative, dioxyde de carbone ) Température et humidité relative intérieure ) Dioxyde de carbone Indicateur du renouvellement de l air Concentrations en polluants ) Aldéhydes ) Composés Organiques Volatils (COV) ) Dioxyde d azote (NO 2 ) ) Particules PM2.5 (diamètre inférieur à 2.5 µm) ) Monoxyde de carbone (CO) ) Radon CONCLUSIONS ANNEXES ASPA ID, version du 23 janvier

4 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX Figure 1 : tubes passifs Figure 2 : microvol Figure 3 : sonde Ebro Ebi Figure 4 : analyseur Q trak et PAC Figure 5 : dosimètre KODALPHA du laboratoire DOSIRAD Figure 6 : illustrations de prélèvements dans les logements et en extérieur Figure 7 : exemple de plage de confort sur le diagramme de l'air humide Figure 8 : évolutions temporelles des teneurs en CO 2 pour les logements 5 et 7 en hiver Figure 9 : concentrations en formaldéhyde au cours des deux phases Figure 10 : concentrations en acétaldéhyde au cours des deux phases Figure 11 : concentrations en hexanal au cours des deux phases Figure 12 : concentrations annuelles (moyenne été/hiver) en COV de type hydrocarbures Figure 13 : concentrations en benzène au cours des deux phases Figure 14 : concentrations en n undécane et n décane au cours des deux phases Figure 15 : concentrations annuelles (moyenne été/hiver) en COV de type terpènes, chlorés, et éthers de glycol Figure 16 : concentrations en limonène et alpha pinène au cours des deux phases Figure 17 : concentrations intérieures et extérieures en dioxyde d azote (NO 2 ) Figure 18 : concentrations extérieures en dioxyde d azote (NO 2 ) et ratios int/ext associés, phase hivernale Figure 19 : concentrations extérieures en dioxyde d azote (NO 2 ) et ratio int/ext associé, phase estivale Figure 20 : concentrations intérieures et extérieures en PM2, Figure 21 : concentrations extérieures PM2,5 et ratios int/ext associés, phase hivernale Figure 22 : concentrations extérieures PM2,5 et ratios int/ext associés, phase estivale Figure 23 : concentrations intérieures en CO dans le logement 5 (ppm) Figure 24 : activité volumique du radon dans les 7 logements Tableau 1 : principales caractéristiques des logements à l étude... 8 Tableau 2 : liste des composés suivis Tableau 3 : planning de la campagne Tableau 4 : récapitulatif de la stratégie d échantillonnage Tableaux 5 et 6 : valeurs réglementaires et valeurs indicatives pour quelques polluants de l étude Tableau 7 : médianes et percentiles 95 de la campagne nationale logements de l OQAI Tableau 8 : moyennes, minima et maxima des températures et humidités relatives dans les 7 logements Tableau 9 : moyennes et maxima des concentrations en CO Tableau 10 : moyennes et maxima des teneurs en CO Tableau 11 : somme des débits minimaux des VMC Tableau 12 : concentrations (µg/m 3 ) moyennes en aldéhydes Tableau 13 : concentrations intérieures (µg/m 3 ) moyennes en hydrocarbures Tableau 14 : concentrations intérieures (µg/m 3 ) moyennes en terpènes, composés chlorés et éther de glycol Tableau 15 : concentrations intérieures (µg/m 3 ) moyennes en dioxyde d azote (NO 2 ) Tableau 16 : concentrations intérieures (µg/m 3 ) moyennes en PM2, Tableau 17 : moyennes et maxima des concentrations intérieures en CO (ppm) Tableau 18 : récapitulatif des principaux résultats de l étude

5 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie CADRE ET OBJECTIFS DE L ETUDE La consommation énergétique française est dominée par le secteur résidentiel tertiaire (bâtiment) qui représente à lui seul 44,5% de l énergie finale 1 et qui concentre 22 % des émissions de gaz à effet de serre 2. Le secteur résidentiel est le plus gourmand en énergie, loin devant le tertiaire : deux tiers contre un tiers. Face à la réalité du changement climatique 3, la France a confirmé sa volonté de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d un facteur 4 d ici 2050 (par rapport au niveau de 1990) lors du Grenelle de l environnement (2007). Elle s est fixée comme objectif de réduire les consommations d énergie de 38 % d ici 2020 dans le résidentiel et le tertiaire par rapport aux consommations existantes dans ces deux secteurs au moment de la loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement dite «Grenelle I» promulguée en 2009 (loi n du 3 août 2009). Alors que la consommation moyenne annuelle du secteur résidentiel est de l ordre de 240 kwh/m 2 /an en énergie primaire 4 sur les postes chauffage et eau chaude, dans les bâtiments existants, il s agit de diminuer cette consommation au fil du temps : 12% en 2012, 38% en 2020 et 80% en Dans cette perspective, un très vaste chantier de rénovation énergétique est engagé dans l existant (la plus grande partie du parc) du territoire français, tandis qu un véritable programme de rupture technologique va s imposer dans le neuf. C est ainsi que, depuis 2013, tous les bâtiments nouvellement construits doivent répondre à des exigences de bâtiment économe en énergie, tandis que la généralisation des bâtiments à énergie positive donc produisant plus qu ils ne consomment devra se faire en Les différentes réglementations thermiques depuis la «RT 2000» sont basées sur le Protocole de Kyoto (1997), la Directive européenne pour la performance énergétique des bâtiments (2002/91/CE) du 16 décembre 2002 et le Plan climat énergie européen du 23 janvier La réglementation thermique «RT 2012», applicable au 1 er janvier 2013 pour les différentes catégories de bâtiments, impose une consommation conventionnelle d énergie primaire des bâtiments neufs ne dépassant pas 50 KWhEP/m²/an (kilowattheure d énergie primaire par mètre carré et par an) 5. Cependant, même si économie d énergie va de pair avec économie financière sur le long terme, la réalisation de travaux de rénovation thermique substantiels sur les habitats existants est un véritable investissement pour les ménages couplé à la complexité de la mise en œuvre des travaux (conseils, recherches de devis, etc.). Si de nombreuses incitations financières ont ainsi été mises en place depuis quelques années (crédit d impôt, prêt Livret Développement Durable, Eco Prêt à Taux Zéro ), l étude OPEN 6 révèle qu en 2010 sur les 2,4 millions de logements ayant entrepris des travaux, les rénovations énergétiques d envergure (touchant le chauffage, les ouvertures et l isolation) ne concernent que à logements. 1 Commissariat général au développement durable Service de l observation et des statistiques : Bilan énergétique de la France pour 2012, juillet L'énergie finale ou disponible est l'énergie livrée au consommateur pour sa consommation finale (électricité au foyer, essence à la pompe...). 2 CITEPA : Inventaire des émissions de polluants atmosphériques et de gaz a effet de serre en France. Séries sectorielles et analyses étendues / Format SECTEN, avril Démontré par le GIEC depuis 1990 année de publication du 1 er rapport et dont l origine anthropique a clairement été mise en évidence à l issue de la présentation à Stockholm le 25 septembre 2013 du résumé du 1 er volume du 5 ème rapport d évaluation. 4 Philippe Pelletier : rapport du Comité Opérationnel «Rénovation des bâtiments existants» présenté dans le cadre du Grenelle de l environnement, février L'énergie primaire est l'ensemble des produits énergétiques non transformés, exploités directement ou importés. Ce sont principalement le pétrole brut, les schistes bitumineux, le gaz naturel, les combustibles minéraux solides, la biomasse, le rayonnement solaire, l'énergie hydraulique, l'énergie du vent, la géothermie et l'énergie tirée de la fission de l'uranium. 5 Cette valeur est susceptible de varier en fonction de la région où se situe le bâtiment et prend en compte 5 usages : le chauffage, la climatisation, l'eau chaude sanitaire, l'éclairage et la consommation électrique des auxiliaires comme la ventilation, pompes...). Tout le reste est donc exclu, (l'électroménager, l'informatique, l'électronique : TV, téléphones, chaîne hifi, etc.). 6 ADEME Observatoire Permanent de l amélioration ENergétique du logement Campagne 2011 sur les résultats ASPA ID, version du 23 janvier

6 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie Pour inciter les français à entreprendre des travaux d éco rénovation, en septembre 2013, le gouvernement a présenté un nouveau plan d aides (primes, subventions ) avec pour ambition d atteindre les rénovations écologiques de logements par an d'ici Au niveau local, certaines régions françaises ont développé leurs propres opérations, se singularisant par un accompagnement complet des ménages souhaitant rénover tout en participant au financement. En Alsace, le groupe EDF, la Région et les organisations professionnelles du bâtiment, ont lancé en 2009 le programme «50 chantiers pionniers» dans le cadre de la Convention de Coopération pour le Développement Durable de l Alsace (signée fin 2008 entre la Région Alsace et EDF) et le programme Energivie. 150 entreprises et artisans alsaciens en coopération avec les équipes spécialisées d EDF et d ÉS (Electricité de Strasbourg), ont œuvré pour la réalisation de 57 rénovations thermiques de maisons individuelles (7 en plus suite au succès rencontré) au standard BBC, contribuant ainsi à l objectif national pour l année Fort de ce succès, depuis décembre 2012 (inauguration des derniers chantiers pionniers), un autre programme intitulé «je rénove BBC» a vu le jour, devant se concrétiser à l horizon 2014 par 500 maisons rénovées (en décembre 2012, 38 chantiers étaient déjà aboutis). In fine, l Alsace dispose ainsi d un parc de référence de maisons individuelles rénovées au standard BBC Rénovation qui ne ce cesse de s agrandir. Dans le neuf comme dans la rénovation, l amélioration de l efficacité énergétique des bâtiments passe par un renforcement substantiel de l isolation de leur enveloppe. Dès lors, la question de la qualité sanitaire de l air se pose dans ces bâtiments performants énergétiquement où le renouvellement d air est optimisé et celui, anciennement favorisé par la perméabilité de l enveloppe, inévitablement réduit. Le renouvellement de l air est en effet un des paramètres clés qui va conditionner la qualité de l air intérieur des bâtiments influencée par les niveaux de pollution extérieure, les émissions liées au bâti (matériaux et systèmes constructifs) et les usages. La feuille de route pour la transition écologique issue de la Conférence Environnementale de septembre 2012 prévoit dans son programme de travail que le plan de rénovation thermique des logements s accompagne d une vigilance particulière sur la qualité de l air intérieur. Lors des assises de l air 2013 organisée par le ministère de l Ecologie et du Développement durable et de l Energie, l ADEME, en partenariat avec le ministère des Affaires Sociales et de la Santé, le Plan d actions pour la Qualité de l air Intérieur a été officialisé. Les mesures envisagées couvrent des actions à court, moyen et long terme et illustrent l engagement visant à améliorer la qualité sanitaire des environnements intérieurs. La prise en compte intégrée de la qualité de l air intérieur et de la maîtrise des dépenses énergétique, déjà affichée dans le cadre de la feuille de route sur la transition énergétique y est réaffirmée. Dans un contexte de généralisation des bâtiments performants énergétiquement, des études se mettent en place afin de répondre aux questions qui se posent sur l aptitude de ces constructions à assurer un environnement sain, un confort acceptable tout en faisant le point sur leurs consommations énergétiques réelles. Dans le cadre du Programme national de Recherche et d'expérimentations sur l'énergie dans le Bâtiment (PREBAT), des actions en faveur de la modernisation durable des bâtiments existants et de la construction de bâtiments neufs à faible impact énergétique sont menées depuis Un axe d étude complémentaire a été initié ces dernières années afin d allier à l efficacité énergétique des bâtiments, une bonne qualité de l air intérieur et un bon confort (acoustique, thermique ) des occupants. L Observatoire de la Qualité de l Air Intérieur (OQAI) a «mis en place un dispositif unique en France, qui vise à collecter les données sur la qualité d air intérieur et le confort dans les bâtiments neufs ou nouvellement réhabilités». Le programme, dénommé «OQAI BÂTIMENTS PERFORMANTS EN ENERGIE» ou «OQAI BPE» 7 info service.gouv.fr/ 8 Les émissions de CO 2 de chaque maison ont été divisées par 8 en moyenne et les consommations d énergie finale ont été divisées par 5,5 en moyenne (chiffres clés issus du communiqué de presse du 10 décembre 2012 disponible sur le site internet catégorie actus presse. 6

7 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie vise à «rassembler au fil de l eau, dans une base de données dédiée, l ensemble des informations disponibles sur les bâtiments performants en énergie, pour mieux suivre leurs évolutions. Pour cela, un protocole harmonisé est proposé aux acteurs publics et privés qui souhaitent réaliser des mesures dans les bâtiments». Un comité de pilotage national (ADEME, DHUP, DGPR, OQAI/CSTB, CETE, AASQA, INERIS) 9 accompagne les différents suivis menés en région notamment par les AASQA, les CETE et l INERIS dans le cadre du PREBAT dont les résultats alimenteront la base nationale de données OQAI BPE. Au niveau régional, une action est ainsi menée via une convention de partenariat entre la DREAL Alsace, CETE de l'est, le Conseil Régional d'alsace, l ADEME Alsace et l ASPA, dans le cadre du programme national PREBAT. Cette expérimentation en Alsace s'inscrit également dans le Plan Régional Santé Environnement d'alsace (PRSE2, objectif 3 Améliorer la qualité de l'air intérieur), le Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE fiches d'orientation sur le parc bâti, amélioration de l'information et de la connaissance des gisements d'économie d'énergie), ainsi que dans le contexte du Programme Energivie.info. Avec cette même volonté d accompagner la mutation du parc de logements alliant performance énergétique et exigences sanitaires, le groupe EDF en Alsace et le programme Energivie ont initié dès 2012, un suivi de la qualité de l air intérieur dans différents logements rénovés dans le cadre des «50 chantiers pionniers». L ASPA a ainsi mené une campagne de mesures multi paramètres pour caractériser la qualité de l air intérieur dans sept logements, chacun ayant été enquêté au cours d une phase estivale et d une phase hivernale (meilleure représentativité annuelle). Il s agira de situer les niveaux de polluants au regard des valeurs de références existantes à ce jour et de les positionner par rapport à la campagne nationale logements de l OQAI (567 résidences suivies entre 2003 et 2005 pour obtenir une image de la qualité de l air dans les logements à l échelle du pays). Ces résultats pourront être confrontés ultérieurement à la base de données nationale OQAI BPE. Ce projet, s inscrit dans le cadre du programme d actions de l ASPA (défini dans le Plan Régional de Surveillance de la Qualité de l Air (PRSQA) ) et contribue à apporter des éclairages sur une prise en compte intégrée des aspects énergétiques et sanitaires dans la construction en proposant à ses partenaires une réflexion en amont de la conception de nouveaux bâtiments permettant de faire les choix techniques favorables à une bonne qualité de l air pour les occupants (axe 3 de sa stratégie régionale sur la qualité de l air intérieur). 9 ADEME : Agence de l'environnement et de la Maitrise de l'énergie / DHUP : Direction de l'habitat, de l'urbanisme et des Paysages / DGPR : Direction Générale de la Prévention des Risques /CSTB : Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (opérateur de l OQAI) / CETE : Centre d'études Techniques de l'équipement / AASQA : Association Agréée de Surveillance de la Qualité de l'air / INERIS : Institut National de l'environnement Industriel et des Risques. ASPA ID, version du 23 janvier

8 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie CAMPAGNE DE MESURES 1. Logements sélectionnés Huit logements avaient initialement été retenus pour participer à l étude, sur la base d un panel de volontaires non fumeur dont les logements présentaient une certaine diversité en termes d équipements (matériaux mis en œuvre, système de renouvellement d air, de chauffage, de cuisson ). Cependant, en raison de travaux en cours pour un logement (pouvant influencer les résultats des mesures), il a été convenu avec EDF de limiter l étude à sept logements. Le tableau ci après résume les principales caractéristiques des logements sélectionnés. Lieu, type de construction et superficie habitable Système de chauffage Ventilation Matériaux d isolation pour la rénovation Autres informations LOGT 1 STRASBOURG 1974, ossature bois OKAL, 113,4 m² Chauffage urbain et poêle à bois Double flux Plancher haut : fibre de bois + laine de verre existante Murs (isolation extérieure) : fibre de bois + laine de verre Plancher bas : polystyrène Non fumeur Salon et chambre au même étage Cuisine fermée électrique Détalonnage < 1 cm Garage au sous sol LOGT 2 BRUNSTATT 1973, briques de plain pied, 132 m² 2 pompes à chaleur Air / Air et poêle à bois Double flux Toiture : laine de bois et ouate de cellulose Plancher bas : polystyrène expansé Murs : polystyrène expansé Non fumeur Salon et chambre au même étage Cuisine fermée électrique Détalonnage < 1 cm Garage au sous sol LOGT 3 STRASBOURG 1925, briques creuses, 213 m² Pompe à chaleur Double flux Toiture : ouate de cellulose insufflée Murs (isolation intérieure) : polyuréthane Plancher bas : polystyrène souschape + ouate de cellulose Non fumeur, Salon au RDC et chambre au 1 er étage Cuisine fermée électrique Détalonnage < 1 cm Garage au sous sol LOGT 4 SELESTAT 2003, briques creuses sur terreplein, 82 m² Chaudière à granulés de bois automatique 10 kw (située dans le garage attenant) Hygro B Toiture : ouate de cellulose insufflée Non fumeur Cuisine fermée électrique Salon au RDC et chambre au 1 er étage Détalonnage <1 cm Garage attenant LOGT 5 SCHILTIGHEIM 1930, briques pleines, 123 m² Chaudière au gaz condensation (soussol) + Poêle à bois au salon (principale utilisation) Hygro B Toiture: laine minérale Murs (isolation intérieure) : laine minérale Plancher bas (sous face de dalle) : laine minérale Salon au RDC et chambre au 1 er étage Cuisine ouverte au gaz Détalonnage > 1cm Garage non communiquant LOGT 6 WITTERSHEIM 1800, colombages, 129 m² Poêle à bois + radiateurs électrique à inertie Hygro B Toiture : laine de bois Murs (isolation intérieure) : ouate de cellulose Plancher bas : polyuréthane Non fumeur Cuisine ouverte électrique Salon au RDC et chambre au 1 er étage Détalonnage < 1 cm Garage non communiquant LOGT 7 EPFIG 1954, briques pleines, 151 m² Poêle à granulés de bois Hygro B Toiture : laine de bois en couches croisées Murs (isolation extérieure) : complexe de ouate de cellulose insufflée de fibre de bois Plancher : ouate de cellulose insufflée dans un caisson Non fumeur Cuisine ouverte au gaz Salon au RDC et chambre au 1 er étage Détalonnage < 1 cm Garage non communiquant Tableau 1 : principales caractéristiques des logements à l étude 8

9 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie 2. Composés suivis Un 1 er protocole de mesure avait été proposé initialement en Certaines évolutions ont été intégrées au fil du temps afin de se rapprocher au maximum des exigences des protocoles nationaux (ajustement sur les techniques de mesures, polluants additionnels). Le socle de polluants indicateurs retenus dans le cadre de cette campagne (tableau ci dessous) est le fruit d un compromis entre l intérêt sanitaire (hiérarchisation basée sur les travaux de l OQAI entre ), les émissions des matériaux de construction 12, celles relatives aux processus de combustion (chauffage et cuisson notamment), les valeurs de référence, et les techniques de mesures disponibles pour ce type de suivi. D après les différentes études menées, la spécificité de la pollution de l air intérieur est caractérisée par la présence en phase gazeuse des Composés Organiques Volatils (COV) regroupant une multitude de substances de familles chimiques distinctes. Sont ainsi décelés dans les ambiances intérieures de manière plus significative certains aldéhydes (dont le formaldéhyde majoritairement et de manière quasisystématique), certains hydrocarbures aromatiques dont le benzène, le toluène, l éthylbenzène et les xylènes communément appelés BTEX, mais également des COV appartenant aux familles des terpènes, cétones, chlorés, alcools, éthers de glycol En présence d appareils à combustion, d autres composés gazeux et particulaires peuvent être émis comme le dioxyde d azote (NO 2 ), le naphtalène, les particules PM2.5 13, et le monoxyde de carbone (CO). En parallèle du suivi de ces polluants, les paramètres d ambiance de température et d humidité relative conditionnant le confort de l occupant dans une pièce et la préservation du logement, ainsi que le dioxyde de carbone (CO 2 ), indicateur du renouvellement d air, ont également été mesurés. Enfin, le radon, gaz radioactif d origine hydrotellurique (présent dans les sols et l eau) mais susceptible de diffuser vers les environnements clos, a fait l objet d une mesure, en période hivernale uniquement. Les teneurs en polluants dans l air intérieur vont dépendre de plusieurs facteurs complémentaires aux émissions des matériaux de construction et celles liées aux systèmes de chauffage: sources d émissions extérieures 14, activités humaines (utilisations de produits et d appareils domestiques, tabagisme 15 ), réactions chimiques 16, température et humidité relative des locaux 17, qui auront tendance à les faire s accumuler, tandis que la ventilation (mécanique et/ou naturelle) diluera leurs concentrations Basé sur la première version du protocole envisagé pour le programme PREBAT (proposée par les AASQA (dont Air Normand) et l INERIS, dans le cadre de ses missions au sein du LCSQA, en partenariat avec l ADEME et les CETE Normandie Centre et Nord Picardie pour les parties descriptives et liées au confort) 11 Observatoire de la qualité de l air intérieur, rapport n ESE/Santé : Hiérarchisation sanitaire des polluants de l environnement intérieur : mise à jour pour le cas des logements et extrapolation à d autres environnements intérieurs, septembre Intégrés pour la majorité dans la procédure d étiquetage des émissions de matériaux. Décret n du 23 mars 2011 relatif à l'étiquetage des produits de construction ou de revêtement de mur ou de sol et des peintures et vernis sur leurs émissions de polluants volatils. 13 Particules ayant un diamètre inférieur à 2,5 μm. 14 CSTB, (2001) : Étude expérimentale des conditions de transfert de la pollution atmosphérique d origine locale à l intérieur des bâtiments d habitation, Convention de recherche ADEME, Rapport final. 15 Halios, C., Assimakopoulos, V., Helmis, C., Flocas, H : Investigating cigarette smoke indoor pollution in a controlled environment. Science of The Total Environment, Vol 337, Issues 1 3, pages , Thèse de Mélanie Nicolas (2006) : Ozone et qualité de l air intérieur : interactions avec les produits de décoration et de construction CSTB. 17 De Bellis, L., Haghighat, F., Material Emission Rates : Litterature review and the impact of indoor air temperature and relative humidity. Buildings and environment, 1998, Vol. 33, No 5. pp ASPA ID, version du 23 janvier

10 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie Les particuliers ont ainsi rempli un questionnaire au cours des 2 phases de mesures sur leurs activités (nettoyage, activités manuelles, ouverture des portes et fenêtres, etc.), les éléments collectés pouvant aider à interpréter les résultats en cas de concentrations élevées. Les sources d émissions (non exhaustives) des composés suivis sont indiquées en annexe 1. Polluants issus notamment des matériaux de construction : les Composés Organiques Volatils (COV) Autres polluants indicateurs des systèmes de chauffage et de ventilation Paramètres d ambiance Radioactivité Terpènes : Limonène pinène Hydrocarbures : Benzène Toluène Ethylbenzène m/p xylènes o xylènes 1,2,4 triméthylbenzène Styrène n décane n undécane Composés chlorés : 1 4 dichlorobenzène Trichloroéthylène Tétrachloroéthylène Aldéhydes Formaldéhyde Acétaldéhyde Hexaldéhyde Acroléine Ethers de glycol : 2 butoxyéthanol 2 butoxy éthylacétate 1 méthoxy 2 propanol 1 méthoxy 2 propylacétate Particules en suspension : PM 2,5 Naphtalène NO 2 CO Température Humidité relative CO 2 Radon (phase hivernale) Tableau 2 : liste des composés suivis 18 Poupard O., Blondeau P., Iordache V., Allard F. Statistical analysis of parameters influencing the relationship between outdoor and indoor air quality in schools. Atmospheric Environment, n 39, p ,

11 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie 3. Méthode d échantillonnage Des systèmes de prélèvements temporaires ont été mis en place pour récolter l ensemble des polluants cités précédemment. Ces modes de prélèvement permettent après analyses de fournir une moyenne de la concentration sur l ensemble de la période d exposition. Les paramètres de confort ont été enregistrés en continu via des appareils électroniques. 1) Composés gazeux : prélèvements passifs Le suivi des concentrations dans l air en phase gazeuse des aldéhydes, des COV et du NO 2, a été réalisé au moyen de tubes à diffusion passive (figure 1). Tubes passifs Figure 1 : tubes passifs Le principe de la mesure par diffusion passive repose sur la diffusion d un composé gazeux (à travers une membrane poreuse corps diffusif pour les aldéhydes et COV, par l extrémité sans membrane pour le NO 2 ), jusqu à une surface de piégeage spécifique aux polluants recherchés (cartouche absorbante greffée de 2.4 DNPH 19 pour les aldéhydes, de triéthanolamine pour le NO 2, cartouche adsorbante en charbon actif de type Carbograph 4 pour les COV). La quantité de molécules piégées sera proportionnelle à sa concentration dans l air. A partir des masses quantifiées par les laboratoires d analyse, les concentrations moyennes sur la période d exposition sont déterminées en fonction des conditions de prélèvements (notamment la température). 2) Phase particulaire : prélèvements actifs Le préleveur bas débit Microvol permet le prélèvement automatique sur un filtre des particules. L air est aspiré à travers une tête de prélèvement spécifique à la fraction recherchée, à l aide d une pompe et d un débitmètre. Les particules de diamètre supérieur à la fraction recherchée sont impactées sur de la graisse de silicone et sont donc éliminées. Les particules restantes suivent le flux d air pour être collectées sur le filtre. Le débit de fonctionnement était de 3L/min lors de la campagne, le pompage étant séquencé par l intermédiaire d un minuteur de 17h00 à 8h00 les jours ouvrés et 24/24 le weekend. Les filtres (membrane téflon PTFE) sont pesés en laboratoire pour la quantification massique des particules. Microvol Figure 2 : microvol 19 Dinitrophénylhydrazine ASPA ID, version du 23 janvier

12 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie 3) Température, humidité relative Les paramètres de température et d humidité relative (T et HR) ont été enregistrés sur des pas de temps de 10 minutes par des sondes Ebro Ebi. Figure 3 : sonde Ebro Ebi 4) Dioxyde carbone, monoxyde de carbone Les teneurs en dioxyde de carbone ont été mesurées avec un analyseur Q Trak (sonde 982). Les teneurs en monoxyde de carbone ont été suivies initialement avec un Q trak puis au moyen d un détecteur DRAEGER PAC Figure 4 : analyseur Q trak et PAC ) Radon La mesure du radon (dont l activité volumique est exprimée en becquerel par mètre cube d air Bq/m 3 ) est réalisée avec un dosimètre radon "KODALPHA" (illustration ci dessous). Se présentant sous la forme d un petit boîtier noir en plastique, il a été exposé deux mois sur un meuble de la pièce à vivre des logements. L activité volumique est obtenue grâce au comptage du nombre d impacts laissés par les particules alpha émises par le radon et ses descendants lorsqu elles pénètrent le film plastique noir du boitier (un agent chimique permettant de les révéler en laboratoire). Figure 5 : dosimètre KODALPHA du laboratoire DOSIRAD 12

13 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie 4. Analyse des échantillons Les masses des polluants sur l ensemble de la période d exposition ont été déterminées par analyse différée des échantillons : Concernant les BTEX (benzène, toluène, éthylbenzène, xylènes), les tubes passifs ont été analysés au GIE LIC Laboratoire Inter régional de Chimie 20 par chromatographie en phase gazeuse couplée à un spectromètre de masse (CG MS) et à un détecteur à ionisation de flamme (FID) selon la norme NF ISO Concernant la quantification de 16 autres COV en plus des BTEX, l analyse a été réalisée par le laboratoire de la Fondazione Salvatore Maugeri (FSM Padova Italie) par chromatographie en phase gazeuse couplée à un spectromètre de masse (CG MS) selon la norme NF ISO Les aldéhydes, ont été élués et quantifiés par le laboratoire de la FSM par une Chromatographie Liquide Haute Performance (HPLC) couplée à un détecteur Ultra Violet (UV) selon la norme NF ISO Concernant le dioxyde d azote, les tubes ont été analysés au laboratoire Passam Ag (Suisse) par colorimétrie à 540 nm selon la réaction de Saltzmann (méthode 6700 Nitrogen Dioxide Diffusive Sampler / NIOSH). Les filtres ayant récolté les particules PM2.5 ont été pesés au Laboratoire d Hygiène de la Ville de Paris (LHVP). Enfin, l activité volumique du Radon a été déterminée par le laboratoire DOSIRAD basé à Pierrelatte. 5. Stratégie d échantillonnage (temporelle et spatiale) 1) Echantillonnage temporel Afin de se référer à des valeurs guides long terme, il est nécessaire de réaliser à minima deux phases de mesures en périodes climatiques contrastées (été/hiver). La moyenne des deux phases permet d approcher un état annuel de la qualité de l air prenant en compte les variabilités temporelles des concentrations de polluants. Deux séries de mesures ont donc eu lieu au sein de chaque habitat (tableau ci dessous). Sur l année 2012, la phase estivale constituait la 1 ère série de mesures pour les logements 1, 2, 3, 4 et la phase hivernale l était pour les logements 5, 6, 7. A l inverse, en 2013, la seconde phase était hivernale pour les logements 1 à 4 et estivale pour les logements 5 à 7. Phase estivale Phase hivernale logt 1 16/08/2012 au 23/08/ /01/2013 au 15/01/2013 logt 2 28/08/2012 au 05/09/ /01/2013 au 15/01/2013 logt 3 28/08/2012 au 05/09/ /01/2013 au 23/01/2013 logt 4 16/08/2012 au 23/08/ /01/2013 au 23/01/2013 logt 5 24/07/2013 au 31/07/ /11/2012 au 23/11/2012 logt 6 16/07/2013 au 23/07/ /11/2012 au 26/11/2012 logt 7 18/07/2013 au 25/07/ /11/2012 au 05/12/2012 Tableau 3 : planning de la campagne 20 GIE LIC : laboratoire au sein duquel coopèrent plusieurs AASQA (Associations Agréées de surveillance de la qualité de l air) et qui exerce son activité dans les locaux de l ASPA. ASPA ID, version du 23 janvier

14 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie Hormis pour la mesure du radon qui a nécessité deux mois d exposition du dosimètre en hiver, les prélèvements de polluants et enregistrements ont été réalisés concomitamment sur une semaine (7 jours). 2) Echantillonnage spatial Dans chacun des logements, les sites intérieurs investigués ont été la pièce à vivre (le salon) et une chambre (en principe celle de l occupant référent). Remarque : le prélèvement particulaire nécessitant un pompage de l air, il a été réalisé uniquement dans le salon (nuisances sonores). Pour appréhender les transferts extérieur intérieur, des mesures à l extérieur des habitations ont également été réalisées. Figure 6 : illustrations de prélèvements dans les logements et en extérieur Le tableau ci dessous récapitule la stratégie d échantillonnage suivie pour chacun des 7 logements : Mesures réalisées lors de la phase hivernale et de la phase estivale Par logement ALD BTEX COV NO 2 Mesure continue CO 2, CO, T et HR PM 2,5 Radon (phase hivernale) Salon x x x x x x Chambre x x x x x x Site extérieur x x x x Prélèvements/mesures sur 7 jours (Radon exposition plus longue) Labo. d'analyses FSM GIE LIC FSM PASSAM Ag LHVP Dosirad Tableau 4 : récapitulatif de la stratégie d échantillonnage A noter que des blancs de lot (en amont de la campagne à réception des supports de prélèvements cas des aldéhydes et du NO 2 ) et de terrain (cartouches + filtres) ont été réalisés (analyse de ces supports non exposés) afin de vérifier l absence de contamination initiale ainsi que celles potentiellement liées au transport et à la mise en œuvre sur site. Pour les prélèvements passifs, des réplicats (deux tubes exposés en parallèle) ont également été réalisés dans les salons. 14

15 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie RESULTATS DE LA CAMPAGNE DE MESURES 1. Stratégie de comparaisons et limites Les résultats présentés dans cette étude permettent d établir un état des lieux de la qualité de l air dans les logements sondés en les comparant à des valeurs de référence (voir ci dessous) et aux données de la campagne nationale logements menée par l OQAI. Ils pourront ultérieurement être mis en perspective avec ceux issus de la base de données nationale OQAI BPE (qui ne peut être représentative de l ensemble des logements performants, car alimentée sur la base du volontariat et non après tirage au sort comme pour la campagne OQAI logement). Pour les polluants gazeux, les résultats, calculés à partir des masses quantifiées par les laboratoires d analyses, sont rendus à la température de prélèvement. Pour les aldéhydes et le dioxyde d azote, la valeur du blanc de lot (représentative de la quantité de polluants présente initialement dans la cartouche) a été retranchée si elle était supérieure à la limite de quantification du laboratoire. Enfin, lorsque deux tubes ont été exposés en parallèle (cas des salons) le résultat présenté en est la moyenne sauf spécification. En ce qui concerne les comparaisons des logements entre eux, il faut garder à l esprit que les concentrations sont liées aux conditions d échantillonnages (humidité, température, etc.), aux différentes activités humaines et diverses sources d émissions possibles dans les logements, aux environnements extérieurs, aux conditions de chauffe pour la phase hivernale (type d appareil à combustion et combustibles utilisés). 1) Valeurs de référence Les concentrations mesurées dans les logements sont comparées à des valeurs de référence pour l air intérieur lorsque celles ci existent. Les valeurs guides ou d actions réglementaires sont publiées au Journal Officiel dans des arrêtés ou des décrets. Ce sont des valeurs pour lesquelles les pouvoirs publics ont fixé des seuils réglementaires à ne pas dépasser dans certains types de bâtiment : Le formaldéhyde et le benzène disposent ainsi de seuils fixés par décret (décret et ) à respecter dans certains Etablissements Recevant du Public (ERP écoles, crèches, lycées ) dans le cadre d une surveillance règlementaire de la qualité de l air intérieur (décret du 2 décembre 2011). Le radon est suivi dans les lieux ouverts au public dans 31 départements prioritaires par arrêté du 22 juillet La vigilance sur le monoxyde de carbone (CO) se traduit par l arrêté du 15 septembre 2009 relatif à l entretien annuel des chaudières dont la puissance nominale est comprise entre 4 et 400 kw. Remarque : en plus des valeurs règlementaires du CO, celles définies par l ANSES (sur des pas de temps différents) sont également mentionnées (voir ci après). ASPA ID, version du 23 janvier

16 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie Les valeurs indicatives sont soit des valeurs guides établies ou des valeurs d aide à la gestion dans l air des espaces clos établies sous forme d avis ou de rapport. Les Valeurs guides de qualité de l air intérieur (VGAI) : elles ont été définies comme des concentrations dans l air d une substance chimique en dessous desquelles aucun effet sanitaire ou aucune nuisance ayant un retentissement sur la santé n est attendu pour la population générale en l état des connaissances actuelles (OMS Organisation Mondiale pour la Santé). Etablies sur les bases de données toxicologiques, cliniques, et épidémiologiques, elles n intègrent aucun critère technico économique. En France, les VGAI sont établies par l ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l alimentation, de l environnement et du travail). A défaut, les VGAI établies par l OMS en ou reconnues à l échelle européenne (projet INDEX 22 peuvent être utilisées). Les Valeurs repères d aide à la gestion dans l air des espaces clos : le HCSP (Haut conseil de la santé publique) propose à partir des VGAI de l ANSES, des valeurs dites de «gestion» avec un calendrier d application associé. En outre, il propose des outils d aide à la gestion en formulant des valeurs aux dessus desquelles des actions sont à entreprendre pour améliorer la qualité de l air intérieur. Les tableaux ci dessous donnent les valeurs règlementaires et indicatives à respecter pour quelques polluants étudiés : Polluants formaldéhyde benzène monoxyde de carbone (CO) radon Valeurs réglementaires A respecter à compter de 2015 : 30 µg/m 3, 2023 : 10 µg/m 3 (décret ) Actions immédiates : > 100 µg/m 3 (décret ) A respecter à compter de : 2013 : 5 µg/m 3, 2016 : 2 µg/m 3 (décret ) Actions immédiates : > 10 µg/m 3 (décret ) Entre 20 (10 ppm à compter du 1 er juillet 2014) et 50 ppm : investigation Supérieure ou égale à 50 ppm : actions immédiates (arrêté du 15 septembre 2009) < 400 Bq/m 3 : pas d action Entre 400 et 1000 Bq/m 3 : actions correctives simples > 1000 Bq/m 3 : actions immédiates d envergure (arrêté du 22 juillet 2004) Tableaux 5 et 6 : valeurs réglementaires et valeurs indicatives pour quelques polluants de l étude Polluants Valeurs indicatives acroléine ANSES : 0,8 µg/m 3 (2013) acétaldéhyde INDEX : 200 µg/m 3 (2005) naphtalène ANSES : 10 µg/m 3 (2012) (m+p) xylènes et o xylène INDEX : 200 µg/m 3 (2005) styrène INDEX : 250 µg/m 3 (2005) limonène INDEX : 450 µg/m 3 (2005) tétrachloroéthylène HCSP : 250 µg/m 3 (2010) Action rapide : 1250 µg/m 3 trichloroéthylène HCSP : 2 µg/m 3 (2012) PM2,5 dioxyde d azote NO 2 CO HCSP : à respecter à compter de : 2015 : 20 µg/m 3, (2017 : 18 µg/m 3, 2019 : 16 µg/m 3, 2021 : 14 µg/m 3, 2023 : 12 µg/m 3 ) 2025 : 10 µg/m 3 Action rapide : 50 µg/m 3 (avis de 2013) ANSES : 20 µg/m 3 (2013) ANSES : 10 mg/m 3 soit 8,7 ppm (exposition sur 8 heures) ; 30 mg/m 3 soit 26,2 ppm (exposition sur 1 heure) ; 60 mg/m 3 soit 52,4 ppm (exposition sur 30 min) ; 100 mg/m 3 soit 87,3 ppm (exposition sur 15 min) 21 OMS 2010 WHO Guidelines for indoor air quality : selected pollutants, World Health Organization 22 Critical Appraisal of the Setting and Implementation of Indoor Exposure Limits in the EU: The INDEX project. Joint Research Centre (JRC). Institute for Health and Consumer Protection, Physical and Chemical Exposure Unit. 337p Koistinen et al,

17 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie A noter que les valeurs guides doivent être comparées sur les bases d une moyenne annuelle à partir des concentrations rencontrées au cours de deux périodes de mesures contrastées (hivernale/estivale) ce qui est le cas de cette étude. 2) Données de référence : campagne nationale logements de l OQAI 1 L Observatoire de la qualité de l air intérieur (OQAI) a réalisé une vaste campagne «logements» entre 2003 et 2005 afin d obtenir une image représentative de la qualité de l air à l intérieur des logements français (567 logements enquêtés sur 7 jours). Etat des lieux de la qualité de l air dans les logements Les résultats obtenus lors de cette campagne, pour les polluants communs à la présente étude sont renseignés dans le tableau 7 ci dessous : formaldéhyde acétaldéhyde hexanal benzéne 1 méthoxy 2 propanol trichloroéthylène toluène tétrachloroéthylène 95 ème percentile µg/m 3 46,7 30,0 50,1 7,2 17,8 7,4 86,7 7,4 15,0 42,3 2,7 14,7 10,4 56,2 21,3 150,5 75,6 134,0 médiane 50 ème percentile µg/m 3 19,6 11,6 13,6 2,1 1,9 1,0 12,2 1,4 2,3 5,6 1,0 2,3 1,6 5,3 4,1 4,2 6,2 19,1 éthylbenzène m + p xylène styrène o xylène 2 butoxyéthanol n décane et isomères 1,2,4 triméthyl benzène et autres aromatiques C9 1,4 dichloro benzène n undécane et isomères PM2,5 Médiane = 50 ème percentile : 50% des logements ont des teneurs inférieures à cette valeur. xxème percentile : xx % des logements ont des teneurs inférieures à cette valeur Tableau 7 : médianes et percentiles 95 de la campagne nationale logements de l OQAI. Résultats en µg/m 3 OQAI 2006, mise à jour mai 2007 Les concentrations en NO 2 n ont pas été mesurées dans le cadre de la campagne nationale «Logements». En revanche, elles avaient été mesurées lors de la campagne pilote réalisée en 2001 dans 90 logements (chambre et cuisine par tube passif) et 9 écoles 23. Dans les logements, la médiane mesurée dans la cuisine s élevait à 34 µg/m 3 contre 26 µg/m 3 dans la chambre. Le percentile 90 atteignait 56 µg/m 3 dans la cuisine. Les niveaux mesurés à l intérieur étaient du même ordre de grandeur que ceux mesurés à l extérieur du logement (moyenne de 31 µg/m 3 ) avec un ratio cuisine/extérieur médian de 1,1 (à noter l influence du mode de cuisson avec des niveaux de NO 2 1,5 fois plus importants avec le recours au gaz naturel, le propane ou le butane par rapport à une cuisson exclusivement à l énergie électrique). 23 Qualité d air intérieur, qualité de vie 10 ans de recherche pour mieux respire OQAI. ASPA ID, version du 23 janvier

18 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie Etat des lieux du renouvellement d air dans les logements Les exigences de ventilation et des systèmes ayant évolué au fil du temps, il en découle une diversité dans le renouvellement d air des logements : La moitié des logements instrumentés a été construite avant 1967 et donc avant les exigences réglementaires instaurant le principe de la ventilation générale et permanente (arrêtés relatifs à l aération des logements du 22 octobre 1969 et du 24 mars 1982). La Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) et la ventilation naturelle (par grilles ou par conduits) équipent près de 70% des logements à elles deux. La VMC double flux ne représentait que 1,1% du parc au moment de la campagne. Des constats ont également pu être tirés des mesures et questionnaires associés : Pour les logements équipés de VMC et notamment ceux construits après 1982, il a été constaté une dispersion moindre des débits de renouvellement d air également associée aux débits les plus faibles, en lien avec les exigences plus contraignantes de la réglementation. La comparaison des débits mesurés dans les logements avec des valeurs de référence montre que 56% des 104 logements équipés de VMC ont un débit total minimal extrait inférieur au débit de référence et que la fiabilité de ces systèmes mérite ainsi d être renforcée. Le comportement des occupants joue un rôle déterminant dans le renouvellement d air des logements grâce notamment à l ouverture régulière des portes et fenêtres, y compris en période de chauffage. 18

19 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie 2. Résultats : température et humidité relative, dioxyde de carbone 1) Température et humidité relative intérieure Au niveau du confort hygrothermique (température et humidité relative), bien qu il soit subjectif et dépendant d autres paramètres (vitesse de l air, habillement ), il est possible de définir des plages jugées acceptables. Par exemple, le diagramme de Fauconnier 24 (figure 7 ci dessous) suggère pour un confort optimal et pour une température de l'air autour de 22 C, que l'humidité relative se situe entre 40% et 65%. A contrario, une humidité trop faible (<20%) peut donner une sensation de sécheresse gênante sur le plan respiratoire, cutanée et oculaire. Cependant, au delà de cet aspect de confort, ces deux paramètres impactent également la préservation d un habitat. Une humidité relative trop importante (>70%) peut ainsi favoriser le développement de moisissures. 1 : Zone à éviter vis à vis des problèmes de sécheresse. 2 et 3 : Zones à éviter vis à vis des développements de bactéries et de micro champignons. 3 : Zone à éviter vis à vis des développements d'acariens. 4 : Polygone de confort hygrothermique Figure 7 : exemple de plage de confort sur le diagramme de l'air humide Les statistiques de températures sur la période d exposition pour l ensemble des sites instrumentés sont indiquées dans le tableau 8. A noter qu à l extérieur, la sonde permet de disposer de la température extérieure à laquelle les systèmes de mesures sont exposés (tubes passifs) mais les valeurs ne sont pas représentatives des températures mesurées sous abris, conformément aux préconisations des documents de référence pour l implantation d une station météorologique. Les graphiques de variations de la température et de l humidité relative sur l ensemble des périodes de mesures de chacun des logements, sont présentés en annexe 2. Ils permettent de visualiser les fluctuations diurnes et nocturnes. 24 R. Fauconnier, Diagramme des plages de confort température humidité article «L action de l'humidité de l'air sur la santé dans les bâtiments tertiaires» numéro 10/1992 de la revue Chauffage Ventilation Conditionnement ASPA ID, version du 23 janvier

20 Suivi de la qualité de l air intérieur logements performants en énergie VMC DOUBLE FLUX VMC HYGRO B LOGT 7 LOGT 6 LOGT 5 LOGT 4 LOGT 3 LOGT 2 LOGT 1 TEMPERATURE ( C) HUMIDITE RELATIVE (%) période site moyenne min max moyenne min max salon 25,1 20,5 27,2 64,3 47,7 75,1 ETE chambre 24,8 21,5 26,9 65,6 49,7 77,0 extérieur 27,0 13,1 45,7 62,1 17,0 97,9 salon 20,7 19,1 23,0 40,1 33,5 45,8 chambre 18,7 16,7 20,3 49,3 37,0 56,7 extérieur 1,5 3,5 10,6 85,2 47,7 95,1 salon 21,2 20,0 24,7 67,0 62,5 72,7 ETE chambre 21,4 20,5 24,3 66,2 58,9 70,9 extérieur 17,1 10,3 35,0 80,0 37,3 97,2 salon 18,9 18,1 20,0 36,9 33,2 43,2 chambre 20,3 19,2 22,0 33,5 29,3 41,6 extérieur 0,7 4,0 8,1 90,9 60,7 95,4 salon 21,2 19,0 25,0 62,4 54,5 76,7 ETE chambre 21,7 18,2 24,3 60,6 51,3 72,9 extérieur 18,7 11,6 32,0 76,2 37,1 98,0 salon 19,6 17,5 20,6 31,7 27,3 39,4 chambre 18,5 13,7 20,3 36,3 26,8 43,5 extérieur 0,3 5,5 19,0 94,1 38,7 99,1 Humidité relative intérieure VMC double flux (logements 1 à 3) ETE ETE ETE ETE 38,0 ETE 54,1 salon 25,0 21,5 26,9 66,2 49,3 85,5 chambre 25,7 22,0 28,1 62,0 46,1 80,8 extérieur 25,3 12,3 39,9 63,5 30,5 94,7 salon 18,4 16,8 20,1 40,7 36,0 52,0 chambre 15,5 9,8 18,1 52,4 34,7 59,2 extérieur 0,9 5,0 15,9 86,3 60,2 97,7 salon 27,4 24,5 31,3 57,5 34,8 69,4 chambre 28,8 25,9 32,3 53,1 32,2 63,2 extérieur 25,5 16,7 42,6 65,3 21,4 93,9 salon 21,1 19,2 24,0 44,3 33,3 52,0 chambre 21,5 19,5 22,4 47,2 38,3 53,2 extérieur* 5,3 2,5 10,2 93,9 84,0 96,0 salon 26,1 24,3 28,0 53,5 62,8 45,2 chambre 27,3 24,6 30,0 48,5 55,4 41,4 extérieur 26,1 17,9 44,3 51,9 73,8 20,8 salon 19,8 17,1 23,1 49,7 45,0 56,0 chambre 19,5 17,1 22,3 53,7 49,7 61,5 extérieur 6,1 2,7 13,3 90,1 57,5 96,0 salon 25,2 23,2 29,5 57,1 45,4 74,6 chambre 25,6 23,8 27,7 55,7 45,0 72,8 extérieur 24,9 17,4 34,0 58,6 31,2 94,7 salon 22,3 19,1 26,0 48,1 39,0 59,7 chambre 18,7 17,4 19,7 62,5 34,2 70,7 extérieur 1,6 5,2 16,5 86,9 36,0 96,8 Humidité relative intérieure VMC hygro B (logements 4 à 7) 49,8 ETE 46,4 * station de mesures à proximité du logement (toit de l ASPA à Schiltigheim) Tableau 8 : moyennes, minima et maxima des températures et humidités relatives dans les 7 logements 20

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