ATELIER DE FORMATION ICCAT VISANT À AMÉLIORER LA COLLECTE DES DONNÉES ET LE SUIVI DES PÊCHERIES DE THONIDES ET ESPECES VOISINES

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1 SCRS/2010/148 Collect. Vol. Sci. Pap. ICCAT, 66(5): (2011) ATELIER DE FORMATION ICCAT VISANT À AMÉLIORER LA COLLECTE DES DONNÉES ET LE SUIVI DES PÊCHERIES DE THONIDES ET ESPECES VOISINES (7 au 16 mai à Dakar, Sénégal) SUMMARY The Atelier was held in Dakar, Senegal from May 7 to 16, 2009 as one of the Capacity building activities developed by ICCAT in The objective of this workshop was to assist developing CPCs to improve the collection, analysis and transmittal of data and to effectively implement the ICCAT regulatory measures, in particular, the measures related to the control and monitoring of fishing activities. RÉSUMÉ L atelier a été tenu à Dakar (Sénégal) du 7 au 16 mai 2010 et constitue l une des activités de renforcement des capacités élaborées par l ICCAT en Cet atelier vise à fournir un soutien aux CPC en développement afin qu elles améliorent la collecte, l analyse et la transmission des données et qu elles mettent efficacement en œuvre les mesures réglementaires de l ICCAT notamment les mesures liées aux activités de contrôle et de suivi des activités halieutiques. RESUMEN Las jornadas de formación se impartieron en Dakar, Senegal, desde el 7 al 16 de mayo de 2010, en el marco de las actividades de creación de capacidad desarrolladas por ICCAT en El objetivo de estas jornadas era ayudar a las CPC en desarrollo a mejorar la recopilación, análisis y transmisión de datos y a implementar de un modo eficaz las medidas regulatorias de ICCAT, en particular las medidas relacionadas con el control y seguimiento de las actividades pesqueras. KEYWORDS Fishery statistics, Management, Tuna fisheries 1. Ouverture de l atelier Comme suite aux recommandations formulées par la Commission et le SCRS, le Secrétariat poursuit ses efforts visant à améliorer les capacités permettant de mettre efficacement en oeuvre les mesures de gestion de l ICCAT en dispensant une formation aux personnes concernées des CPC. A cet effet, et sur proposition du Sénégal un atelier s est tenu à Dakar du 7 au 16 mai L atelier a été ouvert par Monsieur El Hadji Cissé, Directeur de Cabinet du Ministre de l Economie maritime. Monsieur Cissé a remercié les autorités de l ICCAT et l ensemble des contributeurs aux fonds spéciaux de l ICCAT pour l organisation de l atelier de formation avant de rappeler l importance de la pêche pour les pays côtiers. Revenant sur la nature des organisations régionales de pêche, Monsieur Cissé a précisé que l ICCAT doit faire de plus en plus face à des exigences de rendre des comptes sur la gestion des ressources dans sa zone de convention. Les nombreuses lacunes constatées dans la disponibilité d une information fiable à temps réelle ne permettent pas cependant, de faire jouer pleinement à l ICCAT son rôle. Certes beaucoup de progrès ont été enregistrés. Toutefois, il faut reconnaître que les Etats doivent davantage prendre leurs responsabilités. Monsieur Cissé a, par la suite, souhaité la bienvenue à tous les participants et a espéré que l atelier de formation contribuera à relever les défis. 2229

2 Monsieur Papa Kebe consultant et ancien chef du département des Statistiques du Secrétariat de l ICCAT, représentant l autorité de l ICCAT, a remercié le Sénégal pour sa disponibilité et les efforts consentis pour l organisation de cet atelier. 2. Adoption de l ordre du jour L ordre du jour de l atelier reposant sur un calendrier (Appendice 1), élaboré et diffusé au préalable, a été adopté par tous les participants. L atelier a été présidé par Monsieur Papa Kébé. Messiers Taïb Diouf, Renaud Pianet et Papa Kebe ont participés comme instructeurs. Monsieur Sidi Ndaw, de la Direction des Pêches maritimes du Sénégal, a été désigné rapporteur. 3. Présentation des participants et organisation des sessions Des participants de huit Parties contractantes (Angola, Cap-Vert, République de Guinée, Guinée équatoriale, Mauritanie, Sao Tomé et Principe et Sénégal) ont participé à l atelier (Appendice 2). Le français a été la langue de travail. 4. Contexte de l atelier Suite aux recommandations de la Commission et du SCRS, le Secrétariat de l ICCAT poursuit ses efforts visant à l amélioration des capacités permettant de mettre en oeuvre les mesures de gestion de l ICCAT, en dispensant une formation aux personnes concernées des CPC. Dans ce cadre, et suite à une demande du Sénégal, l ICCAT a accepté de financer l organisation de cet atelier sur les thèmes suivants : a. Examen des exigences de l ICCAT en matière de déclaration, y compris l application et les statistiques thonieres et especes voisines et les prises accessoires. Cet examen contient des explications sur la façon dont ces données sont utilisées et sur les raisons pour lesquelles elles sont nécessaires. b. Identification des espèces de l ICCAT, notamment des juvéniles d albacore et de thon obèse, des istiophoridés et des requins à travers le guide de soumission des données, le manuel de procédures de l ICCAT. c. Plan et stratégie visant à recueillir des données sur la composition spécifique et la distribution des tailles des prises par le biais de l échantillonnage au port. d. Suivi de l application des mesures de conservation et de gestion de l ICCAT (le compendium) par l inspection portuaire. e. Examen des profils des pays et des systèmes de collecte des données pour chaque pays participant, fondé sur les documents élaborés par les participants. Le document inclut les espèces ciblées et les prises accessoires, le volume de capture par espèce, l engin et l année, la taille de la flottille en nombre de navires et la capacité. Résumé des problèmes ou défis rencontrés et identification des éléments devant être améliorés pour chaque pays. f. Sessions de travail visant à l échange d opinions entre les participants t les experts aux fins de l amélioration de la collecte et de la déclaration des données. 5. Les participants ont pu bénéficier d une formation pratique destinée à améliorer la collecte des données et le suivi des activités de pêche à travers la connaissance des espèces d intérêt de l ICCAT, leur identification et la conduite d une stratégie d échantillonnage appropriée. Pour ce faire, quelques généralités étudiés ont permis de structurer le cours en quatre thèmes que sont les thonidés mineurs, les istiophoridés, le groupe des juvéniles d albacore de patudo et de listao ainsi que les requins associés à la capture de thonidés. 2230

3 Les thèmes dispensés par Monsieur Taib Diouf ont permis d étudier les caractères intrinsèques des différentes espèces et leur distribution géographique. Environ plus d une dizaine de thons mineurs ont été étudiés à l aide de planches construites par l IRD ainsi que les requins et istiophoridés. Une analyse comparative a permis de cerner les caractères distinctifs au sein du groupe des juvéniles d albacore et de patudo. Les discussions suscitées autour de la systématique ont démontré l intérêt de la systématique visant à une meilleure pratique des activités de collecte. Plusieurs parties ont fait état de la confusion et des habitudes qui règnent dans l identification des espèces et ceci mérite une clarification à l intention surtout des enquêteurs au niveau des ports. 6. Suite au module de systématique, l élaboration d un schéma d échantillonnage a été traitée par Monsieur Pianet. Rappelant les objectifs de ce plan qui s appuie sur la disponibilité d une information, M Pianet a par la suite définit les notions de population et d échantillonnage en se penchant sur les pêcheries sénégalaises. L élaboration du plan d échantillonnage permet de répondre à deux concepts utilisés à l ICCAT dans le cadre de la production de statistique de pêche. Il s agit de la tâche 1 à travers laquelle, les prises totales par espèce et engin sont obtenues et la tâche 2 qui exprime les captures, l effort de pêche et la taille des espèces échantillonnées par strate spatio-temporelle. La qualité des résultats finaux dépendra d une part de la stratification retenue pour étudier la/les pêcheries, de l autre de l exhaustivité de l information et des critères d homogénéité au sein de chaque strate retenue. Une combinaison de critères discriminants les strates (mois, espace géographique, engins de pêche, ) permettra d estimer la répartition des captures et la détermination de la composition des captures (spécifique et en tailles). 7. Monsieur Papa Kébé a fait l inventaire des formulaires utilisés à l ICCAT, comme outils de gestion pour l identification des pays, la codification des espèces, les captures nominales et les informations sur l effort de pêche et les captures. Des explications exhaustives ont été données par Monsieur Kébé sur la méthodologie et les techniques de renseignement de l ensemble des formulaires téléchargeables à partir du site de l ICCAT accessible aux Parties et la soumission des déclarations à date échue. Concernant le suivi de l application, Monsieur Kébé est revenu sur l observation de certaines mesures de gestion. Il a rappelé que la responsabilité des Parties est requise pour mettre en œuvre l ensemble des mesures de gestion afin de respecter leurs obligations. La revue des mesures de gestion concerne, entre autres, le suivi des bateaux de pêche de plus de 24m, la participation à l élaboration de la liste des bateaux IUU, les inspections aux ports, le suivi des quotas, le suivi commercial et dans un cadre plus large, la généralisation du système VMS à toutes les parties et la rédaction des rapports annuels des pays. 8. L examen des profils par pays s est articulé autour des questions centrales des systèmes de collecte et de suivi des pêcheries, du stockage et de l analyse des données et des difficultés de mise en œuvre de ces systèmes. Les participants ont procédé à la description exhaustive de leur système statistique. La plupart des pays connaissent les mêmes problèmes qui sont souvent le manque de financement avec ses nombreux dérivés tels que la mise en place de systèmes d échantillonnages pour les pêcheries artisanales, d équipements informatiques, les difficultés d approche pour la pêche étrangère et de certaines pêcheries, l absence de véritables mécanismes de contrôle. (voir annexe 3 la mettre, ainsi que les autres ). 9. Les discussions générales ont permis de cerner les difficultés des pays par rapport aux systèmes de collecte de données et ont permis incidemment de faire des recommandations. 9.1 La Guinée a mis l accent sur l absence d une liste des navires opérant en Guinée qui, par sa position et la faiblesse de ses infrastructures portuaires, ne représente qu un cloire d accés aux pêcheries thonières. Une plus forte coopération entre pays aiderait à clarifier la situation des navires quant à leur identification et leur immatriculation. La Guinée a également fait mention de la précarité du statut des enquêteurs qui limite les actions de contrôle et collecte des données. Un cours de formation est requis pour une bonne identification des espèces. 9.2 Le Cap vert a évoqué ses contraintes financières dans la prise en charge de la collecte des données à savoir la mobilité des bateaux entre ports de pêche, l inadaptation de ses infrastructures et quelques défaillances du système statistique, (faible taux de couverture spatio-temporel). 9.3 La Côte d Ivoire est confrontée à la problématique de la collecte de données au niveau de la pêche artisanale et la concentration d un très grand nombre de responsabilité au niveau central. Des problèmes de logistiques et 2231

4 de rétention des informations par les armateurs ont été soulevés. L identification des espèces par les enquêteurs reste aussi un problème. 9.4 Sao Tome et Principe a révélé que ses statistiques nationales remontent à l année Du matériel informatique est requis pour le traitement des données statistiques. Deux axes de formation sont nécessaires à savoir l identification des espèces et la formation d observateurs. La gestion des problèmes environnementaux pose également un problème d où une approche éco systémique de ses pêcheries. 9.5 La Mauritanie a exprimé la nécessité de la création d un groupe de travail pour la gestion des petits thonidés ainsi que la programmation d une évaluation de stocks pour ces espèces. Au niveau de la Commission, il faut envisager le renforcement des travaux concernant les petits thonidés. La Mauritanie a manifesté le besoin de formation, d un appui technique et financier pour la qualité des données ainsi qu une structuration et une maitrise de sa flotte et a souhaité l harmonisation des fiches d enquêtes. 9.6 L Angola s est penchée sur la nécessité de la mise en place d un corps d observateurs local et le recours à un financement pour l acquisition de matériels et des ateliers de formation. 9.7 Le Sénégal est revenu sur la nécessité de la prise en charge des contractuels préposés aux opérations d enquêtes et d un équipement additionnel en matériel. Les débarquements de senneurs étrangers sont fréquents et nécessite un volume de travail trés important dont il faut faire face. Un besoin de formation en analyse de données reste une préoccupation du personnel impliqué dans le suivi des pêcheries thonières. 9.8 La Guinée équatoriale comme la plupart des pays a indiqué qu un atelier de formation pour l identification des espèces aidera les enquêteurs à mieux s acquitter de leur travail en plus d un équipement en matériel. Il est à noter qu il n existe pas d inspection au port et d infrastructures pour faciliter le travail. 9.9 Faisant suite aux discussions générales et des nombreuses préoccupations des participants, il a été reconnu que les scientifiques puissent continuer les formations en systématique et en analyse de données Les participants ont retenu de recourir à la base de données de l ICCAT afin d améliorer la mise à niveau de leur connaissance des outils de techniques de l ICCAT et pour ce faire une dotation en équipement informatique est nécessaire Compte tenu de la délicatesse de la mission, les participants suggèrent que le Comité scientifique puisse définir le profil des observateurs Les participants ont souhaité la production de documents scientifiques de leur pêcherie avec l appui du Comité scientifique Toutes les Parties ont exprimé leur gratitude pour les efforts en matière de renforcement des capacités déployés par l ICCAT, avec l appui des différends fonds (Japon UE, USA) disponibles au Secrétariat destinés à aider les pays en développement et alloués pour l amélioration de la collecte des données, la formation des scientifiques et leur participation aux réunions du SCRS Au nom des tous les participants la République de Guinée a remercié le Secrétariat de l ICCAT, le JDMIP, les Instructeurs et le Sénégal pour l organisation de cet atelier. 2232

5 Appendice 1 AGENDA 1. Ouverture de l atelier 2. Adoption de l ordre du jour 3. Présentation des participants et organisation des sessions 4. Contexte de l atelier Appendice 2 LISTE DES PARTICIPANTS ANGOLA David Quissungo Institut National d Investigation Halieutique Tel: , davidquissungo@hotmail.com CAPE VERDE Vanda Marques da Silva Monteiro Instituto Nacional de Desenvolvimento das Pescas Tél : , vamarmont@hotmail.com COTE D IVOIRE Brou Fernand Yao Chef de service à la Direction des Productions Halieutiques Tél : , yabrofern@yahoo.fr Yao Kouassi Centre de Recherche Océanologiques CRO Tél : , kouassi_atowla@yahoo.fr GUINEE, REP. Youssouf Hawa Camara Directeur Général Adjoint Centre National des Sciences Halieutiques de Boussoura (CNSHB) Tél , youssoufh@yahoo.fr Mamadou Drame Centre National des Sciences Halieutiques de Boussoura (CNSHB) Tél , mam18drame@yahoo.fr GUINEA ECUATORIAL Pergentino Owono Nzamio Ministerio de Pesca y Medio Ambiente Tél : , opergentino@yahoo.com MAURITANIE Haye Ould Didi Chef de service Etudes et Statistiques/DARO/MPEM Tél : , hayedidi@yahoo.fr; hdidi@peches.gov.mr Mohamed Moustapha Ethmane Bouzouma Chef de Laboratoire Evaluation des Ressources Vivantes Aquatiques (LERVA), Institut Mauritanien de Recherches Océanographiques et des Pêches (IMROP) Tél : ; (118), bouzouma@imrop.mr 2233

6 Ely Ould Sidi Ould Beibou Chef de département des Services Fonctionnels (DSF), Institut Mauritanien de Recherches Océanographiques et des Pêches (IMROP), B.P. 22, Nouadhibou - Mauritanie Tél ; (224), esb@imrop.mr SAO TOME ET PRINCIPE Graciano do Espirito Costa Directeur, Dirección de Investigación y Protección de los Recursos Halieuticos, Dirección General de Pesca, Ministerio de Agricultura, Pesca y Desarrollo Rural Tél: , costaesprito7@yahoo.com.br Agnelo Joao de Sousa Technicien de Statistique de Pêche, Dirección de Investigación y Protección de los Recursos Halieuticos, Dirección General de Pesca, Ministerio de Agricultura, Pesca y Desarrollo Rural Tél : , nelo152009@hotmail.com SENEGAL Sidi Ndaw Chef du Bureau des Statistiques, Direction des Pêches Maritimes Tél : , sidindaw@hotmail.com Fambaye Ngom Sow Chargé de Recherches, Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye, CRODT/ISRA Tél: , famngom@yahoo.com EXPERT Renaud Pianet Centre de Recherche Halieutique Méditerranéenne et Tropicale, IRD Tél : , renaud.pianet@ird.fr Taib Diouf Ancien Directeur Général, ISRA Tél : , tdiouf@refer.sn Papa Kebe Ancien Chef du Département des Statistiques du Secrétariat de l ICCAT papa.amary@gmail.com ICCAT Gerald P. Scott Takaaki Suzuki SCRS Chairman JDMIP Coordinator 2234