Adjudant Pierre MARCHAND

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1 Adjudant Pierre MARCHAND Parrain de la 257 e promotion de lʼecole nationale des sous-officiers dʼactive 4 e bataillon du 3 novembre 2008 au 25 juin 2009 Lʼadjudant MARCHAND était titulaire des décorations suivantes : Chevalier de lʼordre de la Légion dʼhonneur à titre posthume Médaille Militaire Croix de Guerre avec 1 étoile de bronze Croix de Guerre des Théâtres dʼopérations Extérieurs avec 1 palme et 2 étoiles de bronze Croix de la Valeur Militaire avec 1 palme à titre posthume Croix du combattant volontaire Croix du combattant Médaille des évadés Médaille Coloniale avec agrafe «Extrême-Orient» Médaille Commémorative Française Médaille Commémorative Indochine Médaille Commémorative de Sécurité et de Maintien de lʼordre en Afrique du Nord Titulaire de la fourragère des Théâtres dʼopérations Extérieurs à titre individuel

2 Adjudant Pierre MARCHAND P ierre Marchand est né le 27 septembre 1924 à Brest dans le Finistère. Il entre en résistance dans la région de Bressuire (79) le 6 juin 1944 et sert dans les Forces Françaises Libres jusquʼà la Libération. Il se distingue avec ses camarades lors de lʼembuscade du 26 août 1944 sur la route de Parthenay où, grâce à son initiative, neuf soldats allemands sont tués et un camion ennemi est détruit. Cette action lui vaudra dʼêtre cité un an plus tard et décoré de la Croix de Guerre avec une étoile de bronze. Attiré par le métier des armes, il sʼengage au 114 e régiment dʼinfanterie de Saint-Maixent-lʼEcole le 4 octobre Fait prisonnier par les allemands le 1 er mars 1945 à Courçon dʼaunis, il parvient à sʼévader le 28 avril grâce à la complicité dʼun compagnon dʼarme. Nommé caporal le 14 mai 1945, il est muté en Allemagne dans les unités de soutien de la 9 e division dʼinfanterie coloniale puis est nommé caporal-chef le 1 er janvier Le 28 novembre 1946, il débarque à Haiphong en Indochine et rejoint la 13 e compagnie dʼouvriers du matériel. Exemplaire, il accomplira sa mission avec dévouement jusquʼau 23 janvier 1948, date de son retour en France. Il quitte le service actif le 17 juillet 1948 et se retire à Bressuire. Le 18 janvier 1949, il se rengage au titre du 1 er Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes et obtient son brevet militaire de parachutiste le 27 mai. Il est nommé sergent le 16 octobre et part de nouveau en Indochine le 8 décembre. Il se distingue en particulier le 26 juillet 1950, à Hung Loi au Sud Annam, puis le 8 mars 1951 à Hatien où il est parachuté avec son groupe afin de sécuriser une zone de saut. Sous-officier dʼélite, chef de groupe énergique et dynamique, il continue le combat à Hong Chong, où, en tête de la compagnie, il bouscule les éléments retardateurs ennemis en leur infligeant des pertes permettant dʼatteindre les objectifs dans les meilleurs délais. Il est, une deuxième fois, cité et décoré de la Croix de Guerre des Théâtres des Opérations Extérieurs avec une étoile de bronze. Le 11 octobre1951, lors de lʼattaque du village de An Ky, son groupe se retrouve isolé du reste de la section. Alors quʼune arme automatique empêche une section voisine de progresser, il se lance sans hésiter à lʼassaut avec son groupe. Mais la puissance du feu est trop importante et, arrivé à quelques mètres seulement de la position ennemie, il doit organiser le repli de ses hommes. Nʼoubliant aucun blessé, il transporte lui-même son tireur FM. A nouveau cité, il obtient une troisième étoile de bronze. Sa valeur nʼayant dʼégal que son courage, il se distingue le 10 décembre 1951 au Bavi. Son groupe se trouvant en tête de la section, assailli par un adversaire déterminé, il est pris sous le tir de lʼennemi. Malgré le feu nourri, il reste accroché au terrain. Ne subissant pas lʼeffort de lʼadversaire, il réussit à dégager son groupe encerclé. Profitant de la situation, il barre ensuite la route aux éléments rebelles qui tentaient de prendre sa section par le flanc. Par sa manœuvre audacieuse, il contribue au succès de la mission de sa section. Pour ce fait de guerre remarquable, il est cité à lʼordre de lʼarmée et se voit conférer la Médaille Militaire. De retour en France en mars 1952 au Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes, il est nommé sergent-chef le 1 er octobre 1953 et obtient le brevet militaire de moniteur parachutiste le 30 novembre. Il se porte volontaire pour servir Outre-Mer et est affecté au Groupement Colonial de Commandos Parachutistes à Madagascar le 28 mai Le 26 janvier 1957, il rejoint le Détachement dʼinstruction des Troupes Coloniales de Marseille puis le 26 mai de la même année, comme adjudant, le Bataillon de Parachutistes Coloniaux de Bayonne. Le 1 er juin 1958, il est muté au 8 e Régiment de Parachutistes Coloniaux pour être immédiatement engagé en Algérie. Participant à toutes les actions de la 4 e compagnie à la tête de la section de commandement, il fait une fois de plus preuve des plus belles qualités militaires au djebel Kalaat El Hafsi le 9 janvier Entrant le premier au contact des rebelles fortement armés et solidement retranchés, il entraîne ses hommes dans un furieux combat. Gardant son sang-froid dans une situation délicate, il permet la mise en place des renforts et la riposte, mais sʼécroule soudain, grièvement blessé à la tête. Evacué par ses hommes, lʼadjudant Marchand décède des suites de ses blessures à lʼissue des combats. Il est cité à lʼordre de lʼarmée et est nommé chevalier de la Légion dʼhonneur à titre posthume. Toujours volontaire et audacieux, lʼadjudant Marchand a démontré des qualités de chef et de combattant hors du commun en toutes circonstances. Sa détermination, son engagement au combat et sa bravoure sont dignes dʼéloges. Lʼaction de ce sous-officier, Mort pour la France, est un exemple pour les jeunes sous-officiers. P.I.A.T.-S.M

3 Insigne de la 257 e Promotion Promotion ADJ MARCHAND Reprenant la forme de l écu de l ENSOA et le glaive symbolisant le corps des sousofficiers, l insigne de la 257 e promotion présente en relief sur un fond de couleur bleu des troupes de marine, la chimère des bataillons de parachutistes coloniaux. L ensemble est orné de deux palmes, et de trois étoiles de bronze faisant état des cinq citations obtenues par l ADJ MARCHAND. L insigne est enrichi de la carte d Indochine qui rappelle la principale campagne durant laquelle l ADJ MARCHAND s est particulièrement illustré, recevant la médaille militaire en 1952, et étant élevé à la dignité de chevalier de la légion d honneur à titre posthume en Ces deux décorations se retrouvent respectivement sur le bord gauche de l insigne et sur le fond de carte de l Indochine.

4 17 décembre 2008 remise du képi

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10 28 janvier 2009 présentation au drapeau et baptême à Bressuire

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22 ORDRE DU JOUR N 1 DU 28 JANVIER 2009 DU COLONEL OLIVIER SASTRE CHEF DE CORPS DE L ENSOA AUX ELEVES SOUS-OFFICIERS DU 4 e BATAILLON DE L ECOLE NATIONALE DES SOUS-OFFICIERS D ACTIVE CE MATIN, VOUS ETES RASSEMBLES AU COEUR MEME DE LA VILLE DE BRESSUIRE OU REPOSE VOTRE PARRAIN DE PROMOTION, POUR ETRE PRESENTES AU DRAPEAU. CE DRAPEAU, C EST CELUI DE L ECOLE, MAIS C EST SURTOUT LE SYMBOLE DE NOTRE PATRIE, DE VOTRE PATRIE : LA FRANCE. CETTE PATRIE, VOUS AVEZ LIBREMENT CHOISI DE LA SERVIR ET DE DEVENIR L UN DES FERMENTS DE SA COHESION. CETTE PATRIE, C EST D ABORD UN TERRITOIRE, CELUI DE LA FRANCE TOUTE ENTIERE ; LE TERRITOIRE FORME PAR TOUTES VOS REGIONS, VOS VILLES, VOS VILLAGES, EN METROPOLE COMME OUTREMER. VOTRE PROMOTION EST EN-ELLE-MEME UNE ILLUSTRATION VIVANTE DE CETTE VARIETE DE PAYSAGES, DE TERROIRS, ET D HISTOIRE. CETTE PATRIE C EST ENSUITE NOTRE PEUPLE, FORT DE SA DIVERSITE, ET SOUDE DANS UNE VOLONTE COMMUNE DE VIVRE ENSEMBLE. CETTE PATRIE C EST ENFIN DES VALEURS CHOISIES ET INSCRITES DANS NOTRE CONSTI- TUTION, GRAVEES AUX FRONTONS DE NOS EDIFICES PUBLICS, MAIS AUSSI DANS NOS VIES ; ELLES PORTENT LES BEAUX NOMS DE LIBERTE, D EGALITE ET DE FRATERNITE ; ELLES CONTI- NUENT D ECLAIRER L ESPOIR DU MONDE. ELEVES SOUS-OFFICIERS D ACTIVE DE LA 257 e PROMOTION : VOICI CE DRAPEAU. AVEC LUI C EST TOUT LE PAYS QUI PASSE ; LES VALEURS DES HOMMES ET DES FEMMES QUI L ONT BATI ; LA SOMME DE TOUTES LEURS ESPERANCES ; LEUR RICHE ET PROFOND PASSE ; LEUR FOI FECONDE EN L AVENIR ; LE SANG DE CEUX QUI ONT SOUFFERT ; L INFINI COURAGE DE CEUX QUI MOURRAIENT POUR LE PROTEGER ; LA VOLONTE DE CEUX ET CELLES QUI LE CACHAIENT ET LE FAISAIENT EVADER LORSQU IL NE POUVAIT FLOTTER LIBREMENT SUR LE SOL DE FRANCE ; TOUT CELA EST VOTRE. C EST VOTRE HERITAGE VIVANT ; C EST LE SYMBOLE ENTIER DE CE QUE VOUS AVEZ CHOISI DE DEFENDRE. ELEVES SOUS-OFFICIERS DU 4 e BATAILLON, C EST A VOUS DESORMAIS, QU IL APPARTIENT DE PRESERVER CE BIEN RECU EN HERITAGE DE VOS ANCIENS. VOUS EN SEREZ DIGNES EN CULTIVANT QUOTIDIENNEMENT LES VERTUS MILITAIRES : HONNEUR, COURAGE, VOLONTE, DEVOUEMENT, LOYAUTE, ABNEGATION, FIDELITE, DISCIPLINE, CAMARADERIE. DANS UN INSTANT, LORSQUE LES SOIES BLEUES, BLANCHES ET ROUGES FLOTTERONT DEVANT VOS YEUX, JE VOUS DEMANDE DE PRENDRE CONSCIENCE DE LA FORCE DE VOTRE ENGAGEMENT. IL DOIT ETRE PUR, SANS CALCUL ET SANS RESERVE. TOURNEZ LE VERS LE HAUT, A L IMAGE DE LA DEVISE DE NOTRE ECOLE. EN HOMMAGE A VOS ANCIENS, EN HOMMAGE A L ADJUDANT PIERRE MARCHAND VOTRE PARRAIN, A SA FAMILLE ET A SES COMPAGNONS D ARMES, ICI PRESENTS, EN SONGEANT A CEUX QUI VOUS SONT CHERS, EN EXEMPLE AUX JEUNES CADETS DE LA DEFENSE, ET EGALEMENT PAR DEVOIR ENVERS CEUX QUI VOUS SUCCEDERONT, VOUS SERVIREZ DESORMAIS AVEC FIERTE ET GLOIRE SOUS LE PLIS DE CE DRAPEAU AUQUEL VOUS AVEZ MAINTENANT L HONNEUR D ETRE PRESENTES.

23 Stage au CNEC Après 5 mois de formation théorique et physique à l école nationale des sous-officiers d active, les élèves sous-officiers de la promotion «adjudant MARCHAND» se rendent enfin au centre national d entraînement commando (CNEC). Pendant 2 semaines, l une à Mont-Louis et l autre à Collioure, ils ont suivi un stage d initiation à l aguerrissement durant lequel tout un chacun a pu tester ses limites et apercevoir une partie du monde mystérieux des commandos Ainsi, les 2 compagnies du 4 e bataillon, bien que séparées pendant l effort, sont parvenues ensemble au terme du stage, sanctionné par la traditionnelle remise des brevets.

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29 «Pour sur on va ramasser, c est un gars du 3 e Bat qui me l a dit», le béret bien vissé sur la tête, la mâchoire carrée et une lueur fanatique au fond des yeux, c est celui qui sait tout qui vient de s exprimer, qu importe les sources, pourvu qu on ait l info. «T es sur? y a pas des trucs qu on ne fera pas à cause du froid?», répond, inquiet, les mains dans les poches et le regard noyé d appréhension celui qui prend de plein fouet ces funestes prédictions. Radio Saint-Maix a rempli son office et c est la tête remplie d oracles tous plus délirants les uns que les autres que débarquent les ESO du 4 e bataillon. Premier regard vers le fort de Collioure, le rythme cardiaque s accélère en voyant les obstacles de la piste rouge. «On y est!» Lundi matin, 8 heures, montée des couleurs et présentation des brigadiers : le ton est donné, départ en petites foulées et, bien sur, premières pompes. Le soleil radieux s assombrit de noires pensées fugaces Mais le moral reprend le dessus. La suite n est qu une vaste succession de flashs, de sensations et de sentiments : courir sac à dos obstacles Fort Béart souffler s a r d i n e é p u i s e m e n t d o r m i r s a t u r a t i o n m a r c h e r d e s s a l e r Mont-Louis explosifs courir douleur igloo marcher lapin réintégrer! Collioure, son soleil, ses marches et ses pistes d obstacles, la soif et la privation de sommeil. Mont-Louis, la neige, les abris, le brancardage et le bivouac quelque peu incliné. 10 jours. 10 jours durant lesquels le fameux concept de cohésion prit un aspect plus tangible, 10 jours durant lesquels la volonté prit parfois le pas sur le physique, dix jours pendant lesquels certains repoussèrent leurs limites... Qu en reste-t-il, de ces journées et nuits passées à marcher, courir, sauter? Des souvenirs portant le sceau de l authenticité, des expériences parfois uniques, des sensations jamais vécues, des performances tant physiques que morales. Un cap a été franchi et la leçon apprise : aller de l avant. Leçon dont tous les élèves sous-officiers de la promotion «adjudant MARCHAND» se souviendront lors des prochaines épreuves, qu elles soient physiques ou non, qu ils traverseront.

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35 Stage au camp de La Courtine

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40 8 mai 2009 à Toulon

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46 25 juin 2009 remise des galons

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