Musée de la Résistance et de la Déportation de l'isère Maison des Droits de l Homme Grenoble

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1 Musée de la Résistance et de la Déportation de l'isère Maison des Droits de l Homme Grenoble Contacts presse : Alice Buffet alice.buffet@cg38.fr Téléphone : Télécopie :

2 La Dame du Jeu de Paume Rose Valland sur le front de l art Sommaire Communiqué p. 3 L exposition p. 4 La publication p. 5 Informations pratiques p. 6 Photographies à disposition de la presse p. 7 Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'isère Maison des Droits de l Homme p. 8 2

3 COMMUNIQUE DE PRESSE La Dame du Jeu de Paume Rose Valland sur le front de l art Exposition présentée du 18 juin au 25 octobre 2010 Originaire de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, Rose Valland, modèle de résistance civile, demeure souvent méconnue du grand public. Le Centre Historique de la Résistance et de la Déportation de Lyon a choisi de mettre en lumière le parcours engagé de cette femme, figure emblématique de l histoire de la récupération des œuvres d art spoliées durant la Seconde Guerre mondiale au travers d une exposition que le Musée de la Résistance et de la Déportation de l Isère accueille dans sa version itinérante. Attachée de conservation au musée du Jeu de Paume, dédié depuis 1932 aux écoles étrangères contemporaines, Rose Valland participe, comme l ensemble des personnels des musées nationaux, à la mise en sécurité des œuvres des musées menacées par l imminence du conflit mondial. Elle est ensuite, dès novembre 1940, le témoin révolté du pillage organisé par les nazis qui font transiter par son musée, réquisitionné à cet usage, les œuvres dérobées aux familles juives et franc-maçonnes avant de les expédier en Allemagne où elles viennent enrichir les collections du Führer, de Goering ou des musées allemands. À la Libération, Rose Valland devient secrétaire de la Commission de récupération artistique puis, contractant un engagement au sein de la Première armée française, part en Allemagne avec le grade de capitaine. Elle est alors chargée de retrouver, en lien avec les Alliés, les pièces appartenant à des collections françaises et de veiller à leur, retour. On estime à environ le nombre d œuvres d art rapatriées en France, par la Commission de récupération artistique et les Alliés, grâce au travail et au dévouement de Rose Valland. Rédigé en 1961, son livre témoignage, Le Front de l art, bénéficiera d un éclairage médiatique inattendu et demeurera jusque dans les années 1990 une référence sur l histoire de la récupération des œuvres d art. 3

4 L EXPOSITION L exposition évoque le parcours d une femme, Rose Valland, qui a consacré son existence à la protection du patrimoine artistique français ainsi qu à la restitution des œuvres publiques et privées réquisitionnées par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale. Le parcours d une historienne de l art Rose Valland nait en 1898, dans le village de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs en Isère. Elève studieuse, assidue, elle se destine à l enseignement. Encouragée par ses professeurs et extrêmement douée pour le dessin, elle intègre brillamment l école nationale des Beaux-arts de Lyon. Par la suite, l école des Beaux-arts de Paris, l école du Louvre, l institut de l art et de l archéologie, ainsi que l Ecole Pratique des Hautes Etudes témoignent d un parcours universitaire couronné de nombreux diplômes. Une attachée de conservation à la veille du conflit En 1932, Rose Valland entre comme attachée bénévole au musée du Jeu de Paume. Situé aux avantgardes de l art contemporain, le musée présente des sculptures et des peintures des écoles étrangères contemporaines. Dès 1936, le monde des musées se prépare à la guerre. Des plans d évacuation sont élaborés afin de sauver les collections publiques. Rose Valland, depuis le Jeu de Paume, participe aux opérations. Les Beaux-arts et la guerre Fermement décidée à conserver son poste, Rose Valland se retrouve malgré elle au cœur de la vaste entreprise de pillage du patrimoine artistique français mise en place par les Nazis. Durant les quatre années qui suivent l Armistice français, la jeune historienne de l art consigne et dresse un inventaire minutieux des pillages allemands. Elle transmet aussi aux Alliés des informations sur la localisation des dépôts en Allemagne afin de protéger les œuvres des bombardements. Rose Valland, l immédiat après guerre Dès la fin de la guerre, la France crée la Commission de Récupération Artistique, dont le secrétariat est confié à Rose Valland. Ce poste lui revient de droit, compte tenu du rôle primordial qu elle a joué sous l Occupation. Son action, conjuguée aux efforts des Alliés, permet de retrouver environ soixante mille œuvres d art, en provenance d Allemagne et d Autriche. Une expérience en partage À son retour en France en 1953, Rose Valland devient chef du service de protection des œuvres d'art puis elle est nommée en 1955 conservatrice des Musées nationaux, consécration de sa carrière exceptionnelle. Dans un contexte de la Guerre froide, son expérience est mise à profit, elle est chargée d élaborer de nouveaux plans de sauvetage pour le patrimoine artistique menacé par l éventualité d un nouveau conflit. En 1961, elle publie un livre Le Front de l'art dans lequel elle évoque son parcours sous l'occupation. 4

5 LA PUBLICATION Rose Valland, résistance pour l art, ouvrage de Fréderic Destremeau, édité par le Département de l Isère, coll. Patrimoine en Isère Maison des Droits de l Homme, 2008, 140 p., 15. L'aventure de Rose Valland n'est pas commune. Elle n'est qu'une modeste attachée de conservation au Musée du Jeu de Paume quand les occupants nazis organisent le pillage systématique des collections publiques et privées et font de ce lieu leur grand «centre de triage». Durant toute l'occupation, elle va consigner avec une rare précision la nature et l'identité des œuvres, leur origine et, autant que possible, leur destination en Allemagne. Ainsi se retrouve-t-elle malgré elle héroïne de la Résistance et, sitôt le territoire libéré, va accompagner les armées alliées pour tenter de retrouver ces œuvres sur le territoire allemand et les restituer à leurs propriétaires. C'est cette longue traque que nous fait partager Frédéric Destremeau, se fondant à la fois sur le récit qu'en fixe Rose Valland elle-même, mais aussi sur ceux des témoins directs et sur des documents d'archives. 5

6 INFORMATIONS PRATIQUES Exposition La Dame du Jeu de Paume, Rose Valland sur le front de l art Dates Du 18 juin au 25 octobre 2010 Lieu Musée de la Résistance et de la Déportation de l'isère Maison des Droits de l homme 14, rue Hébert Grenoble. Tél. : Fax : Mél : musee.mdr@cg38.fr Site internet : Conditions de visite Ouvert tous les jours sauf le mardi matin, les 25 décembre, 1 er janvier, 1 er mai. - 1 er septembre - 30 juin de 9h à 18h Mardi de 13h30 à 18h Samedi et dimanche de 10h à 18h (dès 9h le samedi sur rendez-vous pour les groupes) - Juillet-Août : 10h - 19h Mardi de 13h30 19h L entrée du musée est gratuite. Visite guidée gratuite le premier dimanche du mois à 14h30 Réalisation Graphisme Centre Historique de la Résistance et de la Déportation Agence Phasme 6

7 LES PHOTOGRAPHIES MISES A DISPOSITION DE LA PRESSE 1- Portrait du capitaine Rose Valland Coll. Camille Garapont / Association La mémoire de Rose Valland 2- Rose Valland en mission d identification des œuvres d art françaises (Allemagne, 1945) Coll. Camille Garapont / Association La mémoire de Rose Valland / Archives diplomatiques du Ministère des Affaires Etrangères 3- Rose Valland en Allemagne (1945) Coll. Archives diplomatiques du Ministère des Affaires Etrangères 4- Rose Valland, Edith Standen et un officier, 1945 Coll. Archives des musées nationaux 5- Rose Valland au procès de Nuremberg Coll. Camille Garapont / Association La mémoire de Rose Valland 6- Rose Valland avec André Malraux Coll. Archives diplomatiques du Ministère des Affaires Etrangères 7

8 LE MUSEE DE LA RESISTANCE ET DE LA DEPORTATION DE L'ISERE MAISON DES DROITS DE L'HOMME Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'isère a été inauguré le 1 er juillet C'est une réalisation du Conseil général de l'isère. Il fait suite au Musée de la Résistance et de la Déportation de l'isère initié à Grenoble, ville "Compagnon de la Libération", au début des années 1960, par des anciens combattants, résistants et déportés, puis animé et géré de 1966 à 1994 par une association fédérant leurs mouvements. Depuis 1994, cette association, devenue celle des amis du Musée départemental, continue d œuvrer à ses côtés. Le programme du musée s'établit à partir des spécificités locales de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, en Isère. La présentation chronologique des faits, rythmée par des développements thématiques, donne au visiteur les points de repère indispensables à la compréhension de cette histoire et de la place qu y prend celle de la Résistance. La muséographie fait une large place au témoignage, au texte d'archives, de presse, à l'image (photo, affiche, vidéo), et, combinant ces différentes composantes, à la scénographie. L'objet évoquant la vie quotidienne ou la lutte contre l'occupant, la reconstitution de lieux ou d'ambiances ponctuent la visite où l'émotion et la réflexion du visiteur sont sollicitées tour à tour. Parallèlement à ses présentations de longue durée, le musée réalise deux expositions temporaires par an. Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l'isère dépend de la Direction de la Culture et du Patrimoine du Conseil général de l'isère. Sa fréquentation est de l'ordre de visiteurs par an dont près de 52%, viennent dans le cadre scolaire. Parce que le musée a pour mission de mettre en évidence l actualité des valeurs de la Résistance, le Conseil général de l'isère a décidé, en 2001, de l associer à une Maison des Droits de l Homme. De 2003 à 2005, des rencontres se sont succédées, afin de partager le projet de la MDH et de le doter de réflexions fondatrices. On peut imaginer qu'à côté de ces dialogues "savants"- disait la philosophe Maryvonne David- Jougneau, le 27 février les conflits interculturels de la région puissent trouver aussi dans cette Maison un lieu d'accueil où des médiateurs, animés du même esprit, aideraient à mettre en œuvre la reconnaissance de l'autre au sein d'une citoyenneté qui a, elle aussi, ses règles à respecter et à faire respecter. On peut ainsi concevoir la Maison des Droits de l'homme comme un lieu de formation permanente à la citoyenneté, citoyenneté française et européenne, mais aussi à la "citoyenneté planétaire" dont nous parlent certains penseurs qui vont déjà plus loin dans l'utopie. Le dialogue entre Résistance & Droits de l Homme, dont le musée-maison est désormais le cadre, devrait permettre de réaliser cet objectif. 8