SOMMAIRE. Editorial.. page 2. I ) Le programme du Voyage page 3. II ) Notre parcours et nos principales étapes. page 5

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2 SOMMAIRE Editorial.. page 2 I ) Le programme du Voyage page 3 II ) Notre parcours et nos principales étapes. page 5 III ) Nos visites 1) La maison des enfants d Izieu. page 6 2) Les Glières.. page 13 3) A Lyon page 24 IV) Les moments de convivialité 1) A Annecy. page 34 2) A Lyon. page 35 3) Les repas. page 36 V ) Paroles de parents. page 37 VI ) Un voyage pour apprendre, comprendre et se souvenir.. page 40 1

3 Editorial Trente neuf jeunes collégiens et lycéens, lauréats gardois du Concours National de la Résistance et de la Déportation, récompensés par le Comité des Anciens Déportés Internés et Résistants du Gard, ont bénéficié, du 8 au 11 juillet 2013, d un voyage sur les sites mémoriels d Izieu, des Glières, de Lyon. Au fil de ces quatre journées de voyage bien remplies, et parfois harassantes à cause de la chaleur, leur attitude a été exemplaire. Ils ont fait preuve d attention, d écoute et de curiosité lors des visites guidées des différents musées d Izieu, de Morette, du Centre d Histoire de la Résistance et de la déportation de Lyon, ainsi que sur le sentier de découverte du maquis des Glières. Recueillement et émotion étaient intenses lors du dépôt de lumignons en hommage aux enfants d Izieu et à leurs éducateurs, devant la gerbe honorant le courage des maquisards du plateau des Glières à la Nécropole nationale de Morette, dans les couloirs de la prison de Montluc où furent internés de nombreux résistants, et notamment Jean Moulin. Des moments de détente ont aussi ponctué chacune de ces journées studieuses : à Annecy : découverte à pied de la vieille ville et promenade en vedette rapide sur le lac et soirée bowling, à Lyon : détente au parc de la Tête d or, découverte du quartier Saint Jean et de ses traboules, du site de Fourvière et de la célèbre Brasserie Georges. Jeunes et accompagnateurs tiennent à exprimer leur gratitude et à remercier tous les organismes qui ont permis la réussite du Concours National de la Résistance et de la Déportation 2013 dans le Gard, ainsi que la réalisation du voyage des lauréats : le Conseil Général du Gard l Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC) l Inspection académique du Gard le Comité de Coordination des associations de Déportés, Internés et Résistants et autres organisations gardoises issues de la Résistance (CADIR). Les accompagnateurs. 2

4 I ) Le programme du Voyage des lauréats gardois du Concours National de la Résistance et de la Déportation 2013 Jour 1 : Lundi 8 juillet 2013 Alès/Nîmes/ Pont-Saint-Esprit/Brégnier-Cordon-Annecy Matin : Départ à 6h de la gare routière d Alès. Arrêt à la gare routière de Nîmes (6h45) et à gare de péage de Bollène (8h) puis route jusqu à Brégnier-Cordon (Ain). Déjeuner à l auberge du «Grand Thûr» à Izieu (12h30) Après-midi : visite de la maison d Izieu (14h), mémorial des enfants juifs exterminés. Dépôt de 51 lumignons en mémoire des victimes puis petite marche jusqu au monument commémoratif de la rafle d Izieu. Installation à l Hôtel Ibis Annecy Centre Vieille Ville (18h30). Soir : dîner au restaurant «La Salle des Gardes» (19h30) en face des vieilles prisons puis promenade dans la vieille ville d Annecy et aux abords du lac. Nuit à Annecy Jour 2 : Mardi 9 juillet Annecy et ses environs Matin : visite du plateau des Glières (10h) puis déjeuner au restaurant «Les Lanfian nes» (12h30). Après-midi : arrêt à la Nécropole de Morette avec dépôt de gerbe et visite des musées (15h) puis promenade en vedette sur le lac d Annecy (17h15). Soir : dîner au restaurant «La Salle des Gardes» (19h30) puis bowling à Sevrier (21h15). Nuit à Annecy 3

5 Jour 3 : Mercredi 10 juillet Annecy/Lyon Matin : départ à 8h30. Détente au Parc de la Tête d Or (10h30) puis déjeuner à la «Brasserie Le Côte Rôtie» (12h30). Après-midi : visite du Centre d Histoire de la Résistance et de la Déportation (15h). Installation à l Hôtel Campanile Centre Gare Lyon Part-Dieu (17h). Promenade dans le Vieux-Lyon et ses traboules (18h30) puis funiculaire (19h30). Soir : dîner au restaurant «Le Fourvière» (19h45). Nuit à Lyon Jour 4 : Jeudi 11 juillet Lyon/Alès Matin : visite de la prison mémorial de Montluc (10h) puis déjeuner à la «Brasserie Georges» (12h30). Après-midi : retour à la gare de péage de Bollène (18h), à la gare routière de Nîmes (19h) et à la gare routière d Alès (20h). 4

6 II ) Notre parcours et nos principales étapes Metz Paris Nancy Strasbourg Tours Troisième étape, le mercredi 10 juillet et le jeudi 11 juillet : Lyon. Visite du Centre d Histoire de la Résistance et de la Déportation visite du Centre d Histoire de la Résistance et de la Déportation, de la prison mémorial de Montluc. Seconde étape, le 9 juillet 2013 : découverte du site des Glières plateau des Glières Nécropole nationale de Morette. Limoges Clermont-Ferrand Nos points de départ le 8 juillet 2013, et de retour le 11 juillet 2013: Alès, Nîmes, Bollène. St Etienne Grenoble Première étape, le 8 juillet 2013 : la Maison des enfants d Izieu. Toulouse Montpellier Marseille Toulon 5

7 III )Nos visites 1 - La maison des enfants d Izieu Le 6 avril 1944, la Gestapo de Lyon, sous le commandement de Klaus BARBIE tortionnaire de Jean MOULIN, arrête 44 enfants qui ont trouvé refuge dans la maison d Izieu et leurs sept éducateurs, parce qu ils sont juifs. Parmi les personnes présentes, seul Léon REIFMAN peut s échapper en sautant par la fenêtre. 42 enfants et 5 adultes sont gazés dans le camp d extermination d Auschwitz- Birkenau. Deux adolescents et le directeur de la maison d Izieu, Miron ZLATIN, sont fusillés à Reval, en Estonie. Il y a une unique survivante, Léa FELDBLUM. En 1987, au lendemain du procès de Klaus BARBIE, déclaré coupable de ce crime contre l humanité, s est constituée autour de Sabine ZLATIN et de l ancien sous-préfet de Belley, Pierre-Marcel WILTZER, l Association du Musée-mémorial d Izieu aujourd hui rebaptisé Mémorial des enfants juifs exterminés. Il s agit pour les fondateurs, venus de tous les horizons, de se porter acquéreurs de la maison d Izieu et d y créer un musée ayant pour thème les enfants juifs d Izieu et le crime contre l humanité. Le Musée-Mémorial des enfants d Izieu se veut un lieu d accueil et d éveil à la vigilance. A travers l évocation des enfants juifs d Izieu, c est contre toute forme d intolérance et de racisme que le Musée-Mémorial entend lutter. Il s adresse à tous les publics, et notamment aux jeunes désireux de mieux comprendre les circonstances qui engendrent le crime contre l humanité, dans le cadre de leur scolarité ou de recherches personnelles. «Nous sommes arrivés en camion, pas en autocar, en camion ; et je me rappelle toujours, vous savez, Reifman, il a sauté du camion et a dit : "Quel paradis!"» Sabine Zlatin, directrice de la colonie 6

8 La maison d Izieu Le corps principal où se trouvent les salles de classe, la cuisine, le réfectoire, et les dortoirs. Le bâtiment abritant la salle de projection. La grange transformée en musée. Le réfectoire où sont exposés les dessins et les lettres des enfants. La salle de classe. Le dortoir où sont présentées les photos des enfants. 7

9 Paroles de lauréats J ai trouvé cette visite très émouvante. Doriane LUBERT, Collège Paul Valéry, Roquemaure. Celle d Izieu a été marquante car elle rappelle la déportation d enfants juifs innocents( ). Yanis MERABET, Collège Emmanuel d Alzon, Nîmes. Se dire que certains de ces enfants avaient le même âge que moi, qu ils n avaient rien fait, que c était juste parce qu ils étaient nés qu ils ont été arrêtés, déportés et tués : ça fait un choc. ( ) Océane DUFFES, Collège Jean Vilar, Saint-Gilles. C est assez difficile à expliquer et à écrire mais j ai ressenti dans cette maison une atmosphère calme et sereine. En effet, je me sentais bien dans ce lieu où tant d enfants sont venus se protéger, au calme. C était d autant plus marquant que là-bas, sous prétexte qu ils étaient juifs 44 enfants ont été raflés un matin. La salle de classe ou encore les dortoirs avaient une ambiance particulière. Enfin, lors du dépôt des lumignons en l honneur des enfants et de leurs éducateurs, j ai eu plein de frissons en me rappelant l horreur de la rafle. Estelle TEYSSONNIERES, Lycée Jean Vilar, Villeneuve-lez-Avignon. La maison d Izieu m a réellement touchée, notamment les dortoirs où tous les portraits des enfants étaient accrochés. J ai trouvé cela très émouvant de voir tous ces êtres humains encore si jeunes déportés parce qu ils étaient juifs! Margaux COLLARD, Lycée Albert Camus, Nîmes. La visite qui a été la plus marquante pour moi est celle de la maison d Izieu car quand on se dit que «ces enfants étaient des innocents» ( Phrase de Mme Zlatin au procès Barbie), ils ne méritaient pas cela. Ils auraient dû vivre. Kévin MARTIN, Collège Diderot, Alès. 8

10 Pourquoi cette visite m a-t-elle marquée? C est tout simplement parce que cette rafle a été absurde, comme toutes les autres bien évidemment. Le fait de me rendre sur les lieux où cette rafle s est produite m a énormément émue ( ), tout au long de la visite j ai eu de grands frissons. Nelly QUAREZ, Collège Jean Vilar, Saint-Gilles. C est surtout l histoire de la rafle et la mort des 44 enfants qui m a marquée. De plus, les photos des enfants sont troublantes car on ne comprend pas ce qu ils ont fait de mal, on se demande «pourquoi eux?!» Marielle SAUTEL, Collège Diderot, Alès. Cette visite fut pour moi marquante car malgré la période de guerre, la Résistance et l Occupation, ces 44 enfants ont pu vivre comme des enfants normaux, avaient une éducation Dans cette maison, on a pu voir comment ils vivaient, ce qu ils faisaient, dans quel milieu ils vivaient. Cet endroit m a énormément touchée car ces innocents ont été arrêtés pour rien. Elodie NGUYEN, Collège Les Oliviers, Nîmes. Voir les dessins, les lettres des enfants et ensuite les extraits du procès Barbie était très émouvant. Jérémy PIERINI, Collège Jean Vilar, Saint-Gilles. Selon moi, la visite la plus marquante est celle de la maison d Izieu par les lettres conservées, les dessins. L impression de vie a été conservée et l on se sent proche de ces enfants. Le fait qu ils soient des victimes innocentes renforce le côté tragique de ce lieu et le visionnage de la vidéo sur le procès Barbie n a fait que renforcer ce sentiment. Enfin, la commémoration a terminé de nous imprégner de la triste histoire des enfants. Juliana MAZZUCOTELLI, Collège Lou Castellas, Marguerittes. 9

11 C était très touchant de lire les lettres de ces jeunes enfants et de voir leurs dessins adressés à leurs parents, à Mme Zlatin ou même parfois à Dieu. Midori BLONDEL, Collège Jean Moulin, Alès De voir tous ces visages, me dire qu ils avaient toute la vie devant eux, qu ils n avaient rien fait m a beaucoup attristée. Eva BERNARD, Collège Diderot, Alès Il me revient à l esprit la maison d Izieu et plus précisément le dépôt des lumignons sur le monument commémoratif. Je revois à nouveau ce cercle, ce cercle de visages émus et recueillis. Je revois à nouveau ces mains, ces mains tremblantes qui serraient un petit lumignon. Et puis, les prénoms, la ronde interminable des prénoms. Et à chaque fois que l un d eux résonnait, je revoyais un dessin, une lettre, une photographie. Durant ces quelques instants, j ai eu l impression que ces enfants avaient enfin droit à l enfance, que ces êtres humains, si jeunes et vulnérables, avaient enfin droit à la dignité et au respect, qu ils avaient enfin droit à l humanité. Léa ABATE, Collège Lou Castellas, Marguerittes. 10

12 En hommage aux enfants, nous procédons à la lecture des noms, devant la stèle inaugurée en 2012 en l honneur de Gabrielle Tardy- Perrier, institutrice de la colonie en 1943 et L'un des élèves de la classe lui offrit un sifflet pour qu'elle puisse les appeler à la fin de la récréation. Elle le garda toute sa vie. 11

13 Détails de la sculpture «Silence» de Marie Mathias, exposition Musée d Izieu Marie Mathias a voulu réaliser «un arrêt sur image pour rappeler que l horreur de la guerre existe toujours en ce monde et qu il nous faut veiller à vivre bien, ensemble, pour laisser aux enfants une terre où il fait bon grandir». 12

14 2 - Les Glières le plateau où combattirent les maquisards la Nécropole de Morette, où sont inhumés la plupart de ceux qui perdirent leur vie dans les combats. Au Plateau des Glières, s est déroulé le premier engagement d envergure depuis 1940, sur le sol national, contre l armée allemande, témoignant de la solide réalité de la Résistance aux yeux de nos Alliés et des Français eux-mêmes. Du 31 janvier au 26 mars 1944, moins de cinq cents maquisards ont défendu, les armes à la main, ce Plateau retenu pour être le terrain de parachutage des armes dont les maquis de Haute-Savoie avaient un impérieux besoin. Pendant cinquante-cinq jours, ils se constituent en «Bataillon des Glières», encadrés par une poignée d officiers et de sousofficiers du 27ème Bataillon de Chasseurs Alpins sous les ordres du lieutenant Tom Morel, puis du capitaine Maurice Anjot. Au pied du mât où ils avaient hissé le drapeau tricolore marqué de la Croix de Lorraine du général de Gaulle, ils font le serment de Harcelés vainement pendant sept semaines par les forces de Vichy, ils n évacuent finalement le Plateau que devant l assaut allemand qui menace de les écraser. 13

15 PLATEAU DES GLIÈRES CARTE DES COMPAGNIES ET SECTIONS 1- Poste de commandement. 2- Infirmerie. 3- Chalet de la section des Éclaireurs- Skieurs. La Nécropole nationale de Morette. 4 Section LYAUTEY 5 Section LECLERC 6 Section HOCHE 7 Section VERDUN 8 Section LIBERTÉ CHÉRIE 9 Section ALLOBROGES 10 Section MORTIER 11 Section BAYARD 12 Section CHAMOIS 13 Section COULON 14 Section EBRO 15 Section RENFORT-EBRO 16 MONTIÉVRET Sections CARRIER-ST HUBERT 17 Section SAVOIE-LORRAINE Source de la carte : Association des Glières pour la Mémoire de la Résistance. 14

16 Le poste de commandement est aujourd hui un chalet d alpage. Les Éclaireurs-Skieurs assuraient les liaisons avec les forces de la Résistance restées dans les vallées. Le chalet des éclaireurs - skieurs est aujourd hui restauré. 15

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19 Au pied du plateau des Glières, le site de Morette : la Nécropole nationale des Glières En mars 1944, alors que les jeunes maquisards tentent de sortir du plateau des Glières encerclé par les forces allemandes de la 157ème Division Alpine et les forces du maintien de l ordre françaises, la Gestapo fait procéder, au lieu dit «Morette» situé au pied du plateau sur la commune de Thônes, à l exécution de plusieurs dizaines de résistants. Le maire de Thônes, obtient de l officier allemand que les corps des résistants exécutés ainsi que ceux provoqués par un violent accrochage qui s est déroulé au pied de la montagne, soient inhumés dans des cercueils et enterrés sur place. A la Libération les corps retrouvés sur le plateau des Glières même, (Tom MOREL, par exemple), à Nâves-Parmelan (Maurice ANJOT, par exemple), ou à Annecy seront inhumés à Morette. Ce cimetière comporte 105 tombes, très bien entretenues et surmontées chacune d une croix de bronze. Les croix de bois, enlevées entre 1960 et 1963, sont conservées dans la crypte du Chalet - Musée de la Résistance, construit à proximité. Le Musée départemental de la Résistance Sur le site de Morette, en 1962, à l initiative des Rescapés des Glières, est transféré un chalet d alpage provenant du Grand-Bornand, offert par la commune de Thônes. Il est tout à fait représentatif des chalets d alpage qui ont abrité les maquisards en 1943 et 1944 aux Glières. Il devient en 1964 le musée des Glières et de la Résistance puis le Musée départemental de la Résistance. Au premier niveau le musée présente les périodes successives de la Seconde Guerre Mondiale. L étage est consacré au Maquis des Glières et propose de nombreuses photographies des Maquisards sur le plateau des Glières durant l hiver 1944, ainsi que des armes et des objets leur ayant appartenu. Le Mémorial de la Déportation en Haute-Savoie Sur le site de Morette se trouve également, attenant au bâtiment d accueil, le Mémorial de la Déportation en Haute-Savoie, créé en 1965 par l Association des déportés, internés et familles de la Haute-Savoie rattachée à l Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles (U.N.A.D.I.F). Le bâtiment actuel érigé à l occasion du 30ème anniversaire de la libération des camps, en 1975, renferme une exposition d objets provenant pour la plupart de dons des déportés de la région ou de leurs familles. 18

20 La Nécropole Nationale de Morette. Le Musée Départemental de la Résistance de Haute Savoie. 19

21 Dans le musée, un caisson de parachutage. Les protections des maquisards des Glières contre la neige. Au Mémorial de la Déportation. 20

22 Paroles de lauréats La visite la plus marquante du voyage aura été la Maison des enfants d Izieu et le plateau des Glières car ces lieux sont authentiques et que l émotion des événements passés peut vraiment se ressentir. Amélie GAUBIAC, Collège Marceau Lapierre, Saint-Jean-du-Gard. J ai été ému par le combat des maquisards pour leurs camarades et par leur détermination qui a fait changer d avis les Alliés. J ai aussi beaucoup été ému par le cimetière de Morette, avec le massif de fleurs rouges. Maël AZOUZ, Lycée Jean-Baptiste Dumas, Alès. La visite qui m aura le plus marquée est la visite du plateau des Glières pour deux raisons : la première, c est que c était un endroit où des hommes prenaient des risques pour la liberté et je trouve leurs actes sur ce plateau très courageux. Ensuite, c est parce que j étais déjà venue en vacances dans la région et que je ne m étais même pas rendue compte de la richesse de ce lieu. Désormais, je sais que cet endroit est un haut lieu de la Résistance. Kenza HAMADOUCHE, Collège Diderot, Alès. La visite du plateau des Glières était particulièrement intéressante. En effet, j avais au départ simplement entendu quelques mots de ce pan d histoire de la Seconde Guerre Mondiale. Mais le guide qui nous accompagnait et la visualisation du film sur le sujet nous ont directement fait plonger au cœur de la vie de ce maquis, avec pour unique objectif la défense de la patrie, des droits de l Homme, des libertés. Ainsi, ces hommes, soldats de la Résistance, ainsi que leurs chefs, Tom Morel et le Capitaine Anjot ( ) s étaient engagés pour défendre l intérêt national avant le leur.( ) Matthias ADAM, Lycée Ernest Hémingway, Nîmes. 21

23 Le plateau des Glières fut une visite très «attractive» : le fait de se balader en plein nature est tout à fait distrayant mais notre imagination est en plein travail pour imaginer la dureté des conditions de vie des maquisards( ) Clara OLLIER, Lycée Jean-Baptiste Dumas, Alès. La visite qui m a le plus captivée est le plateau des Glières. L histoire de ces hommes courageux m a éblouie. J ai énormément d admiration pour eux et j ai aimé, après avoir vu le film, aller sur les lieux pour mieux comprendre leur quotidien. Pour moi, ce sont des héros. Juliana MAZZUCOTELLI, Collège Lou Castellas, Marguerittes. J ai été frappée par le parcours de deux Résistants ; Tom Morel et le Capitaine Anjot. Leur visage m a marquée. Un visage juvénil, amical et charismatique ( ). J ai remercié silencieusement ces résistants pour leur don de liberté que nous connaissons aujourd hui. Camille TAESCH, Lycée Jean Vilar, Villeneuve-lez-Avignon. La visite de la nécropole et du musée de Morette que je n avais pas encore eu la chance de voir, ont été, je pense, pour moi les plus marquantes car tous ces objets et photos de cette période affreuse m ont extrêmement touchée. Lison PUGET, Collège Jean Moulin, Alès. Pour ma part, la visite la plus marquante est celle de la nécropole, principalement lorsque je me suis tenue devant la tombe de Tom MOREL, car c est à ce moment là que j ai compris la devise des maquisards des Glières : «VIVRE LIBRE OU MOURIR» Amandine SAUTEL, Collège Diderot, Alès. 22

24 Vivre Libre ou Mourir. Vivre Insurrection Vaincre Résolus Ensemble Liberté Inaliénable Bataille Rassembler Espérer Opinion à Unir Mémoire contre Oubli Unanime dans Renouveau S Indigner Résister. Matthias ADAM, Yanis MERABET, Lycée Ernest Hémingway, Nîmes. 23

25 3 - A Lyon le Centre d Histoire de la Résistance et de la Déportation, les traboules de Saint Jean, la prison de Montluc. Le Centre d Histoire de la Résistance et de la Déportation, est aménagé dans l ancienne École des Services de Santé Militaire (ESSM) construite en Lorsque que les Allemands envahissent la zone libre, le 11 novembre 1942, l occupant investit tous les établissements militaires, dont l ESSM. En mars 1943, les bureaux du Sipo-SD s installent avenue Berthelot. La section IV, connue sous le nom de Gestapo, est dirigée par le lieutenant Klaus Barbie. Elle est chargée de la lutte contre la Résistance et de la traque des populations juives. L ESSM devient alors le centre d interrogatoire des résistants et des Juifs arrêtés par la police allemande. Incarcérés à la prison de Montluc, les détenus sont conduits au siège de la Gestapo où ils subissent des interrogatoires brutaux. Jean Moulin, arrêté le 21 juin 1943 à Caluire, y est torturé pendant plusieurs jours. Le 26 mai 1944, l ESSM est touchée par un bombardement allié visant les installations ferroviaires situées à proximité. Le bâtiment donnant sur l avenue Berthelot est presque totalement détruit. La Gestapo va alors s'installer au 32, de la place Bellecour, où elle poursuit ses activités. Le centre est aussi autorisé à projeter le film documentaire du procès Barbie. Ce procès s est tenu à Lyon du 11 mai au 4 juillet Le film de 45 minutes, «Le procès Barbie, justice pour la Mémoire et l Histoire» a été réalisé à partir d un enregistrement audiovisuel tourné pendant le procès. Pour la première fois en France, un homme a été jugé devant une cour d assises pour répondre de crimes contre l humanité. 24

26 Paroles de lauréats Les témoignages de la vidéo du procès Barbie au CHRD de Lyon ont été la chose la plus touchante de tout le voyage pour moi. Emma SANCHEZ, Collège Marceau Lapierre, Saint-Jean-du-Gard. Le film documentaire sur le procès de Klaus Barbie, qui a commis des atrocités, a été très marquant. Yanis MERABET, Collège Emmanuel d Alzon, Nîmes. Les témoignages étaient très touchants : ça m a émue. On nous montre l atrocité de ces actes et ce que Klaus Barbie faisait subir à des innocents. Marie-Amélie JACQUOT, Collège Emmanuel d Alzon, Nîmes. Les épreuves que tous ces gens ont vécues et qu ils racontent m ont extrêmement touchée (surtout le témoignage de la jeune fille qui voulait voir son père que finalement les nazis ont tué). Cloé ALMANSA, Lycée Albert Camus, Nîmes. Selon moi, la visite la plus marquante a été le visionnage des archives du procès Barbie. Ces images m ont mieux permis de me projeter dans le passé et de comprendre réellement ce qui s était produit. Les témoignages des gens torturés par Klaus Barbie sont tellement prenants que l on ne peut s imaginer la souffrance et l horreur la plus totale qu ont connues ces personnes. De plus, je trouve que ces personnes ont un courage très impressionnant dans le sens où elles arrivent à raconter les tortures qu elles ont subies. Pour ma part, ces paroles s enfoncent plus profondément dans mon cœur que les images certes parfois très horribles montrant les conditions de vie dans les camps de concentration. Cyrielle GUILBAUD, Collège Emmanuel d Alzon, Nîmes. 25

27 J ai aussi été marquée par un passage du procès Barbie lorsque l un des témoins racontait qu un soldat allemand avait fait apprendre par cœur une phrase vraiment humiliante à un détenu juif. Celui ci devait la répéter à chaque fois que le soldat était là, et ce même le jour de son exécution. Margaux COLLARD, Lycée Albert Camus, Nîmes. La visualisation des archives du procès Barbie, en 1987, était certes éprouvantes mais également très touchantes de part les témoignages des anciens déportés qui ont été confrontés à la violence «bestiale» de cet homme. Ces témoignages empreints d une profonde douleur permettent d imaginer le parcours de ces anciens déportés. Tess BOUDIAS, Collège Emmanuel d Alzon, Nîmes. La visite la plus marquante pour moi est le musée de la Résistance et de la Déportation car dans le procès Barbie nous avons écouté des témoignages marquants que je n aurais jamais imaginés. Pauline PRADAL, Collège Emmanuel d Alzon, Nîmes. La visite du musée de la Déportation et de la Résistance de Lyon m a vraiment marqué car on comprend beaucoup sur les tortures qu utilisaient les nazis. Yves POURCHOT, Collège Diderot, Alès. Ce qui m a le plus touchée est le film sur le procès Barbie : le témoignage des gens était extrêmement touchant, j en suis même venue aux larmes C était bien d entendre et de voir parler les gens de leur expérience horrible car ça m a aidée à vraiment réaliser ce que j avais du mal à réaliser avant. Canelle MASSOT, Collège Marceau Lapierre, Saint-Jean-du-Gard. J ai été très émue quand l une des déportés à raconter le moment où elle a vu son père se faire abattre juste devant elle. Eva BERNARD, Collège Diderot, Alès. 26

28 Les traboules Ces passages couverts représentent l'un des aspects les plus originaux de l'architecture de Lyon. On pense que les premières traboules ont été construites au IVème siècle, lorsque les habitants de Lugdunum manquant d'eau sont descendus s'installer dans la "ville basse" au bord de la Saône au pied de la colline de Fourvière. Les traboules servaient alors à rejoindre rapidement la Saône. Plus tard, lorsque des puits d'eau potable furent creusés dans les cours intérieures, elles devinrent lieu de rencontre pour les habitants du quartier. Certaines traboules ont joué un rôle essentiel lors de l'occupation allemande pour abriter une Résistance clandestine. Les résistants ont utilisé ce réseau de passages couverts entre les immeubles permettant de passer d'un rue à l'autre où la gestapo était sûre de se perdre. Elles servaient aussi de dépôt de colis. 27

29 La Prison de Montluc Construite dans les années 1920, la prison militaire de Montluc est située en face du fort du même nom, dans un quartier industriel de Lyon. Après l'armistice de 1940, la prison accueille quelques droits communs, des militaires et des auteurs de " menées antinationales " essentiellement des résistants gaullistes et communistes. Suite à l'invasion de la zone sud, en novembre 1942, les Allemands réquisitionnent la prison et la placent sous leur contrôle exclusif. Montluc devient alors le lieu d'internement pour des résistants, des otages, mais aussi pour les victimes des mesures raciales, en attente de leur départ vers Drancy et leur déportation vers les camps de concentration et d'extermination. Parmi les prisonniers qui y furent internés on peut citer Jean Moulin et les enfants d Izieu. Montluc fonctionne en liaison quotidienne avec le siège de la Gestapo, avenue Berthelot dans les locaux de l'ecole de Santé Militaire, où sont effectués les interrogatoires. Après le débarquement de juin 1944, de nombreux massacres de détenus sont perpétrés dans les communes entourant Lyon. Réquisitionnée par les Allemands en 1942, la prison de Montluc devint un lieu d internement où furent détenus plus de juifs, résistants et otages dont la plupart furent torturés par la Gestapo, fusillés ou déportés dans des camps de concentration ou d'extermination. A proximité de la prison, les Allemands installèrent à l été 1943 un tribunal militaire compétent pour la zone sud. Les condamnations capitales prononcées étaient vraisemblablement exécutées sur le stand de tir de la Doua, à Villeurbanne. Après le débarquement de juin 1944, la répression allemande s'est intensifiée et de nombreux massacres furent perpétrés à Lyon et dans les communes avoisinantes, en représailles à l avance alliée et aux actions de la Résistance. Entre avril et août 1944, plus de six cents prisonniers furent ainsi exécutés à Saint-Didier-de-Formans, Toussieu, Bron. Le massacre de Saint-Genis-Laval, le 20 août 1944, où 120 détenus périrent dans des conditions abominables, donna lieu à une protestation vigoureuse du Cardinal Gerlier auprès des autorités allemandes. Dans le même temps, Yves Farges, commissaire de la République, encore dans la clandestinité, menaça d exécuter autant de prisonniers allemands si les massacres continuaient. Le 24 août, les prisonniers furent libérés par la Résistance et du fait du départ de leurs geôliers, une semaine avant la libération de Lyon, le 3 septembre. Ouverte au public en 2010, la prison de Montluc est un lieu de mémoire qui témoigne de la violence de la répression nazie durant la Seconde Guerre mondiale. L'association des rescapés de Montluc s'est attachée depuis sa création, en 1945, à perpétuer le souvenir de ces milliers de victimes. On lui doit la sauvegarde de l'aile historique de la prison, au titre de lieu de mémoire, inauguré le 14 septembre

30 Liberté O Liberté Ce nom si souvent entendu Ce nom si souvent perdu Existe pourtant dans le ciel bleuté. Les personnes dans cet enfer Le crient, le pensent à en devenir fou Trainant, rampant dans la boue Mais il n existe pas sur cette terre. Pourtant ailleurs on le voit Des Résistants le font vivre Même au prix de leur vie Pour que d autres y aient droit. Que l injustice soit punie Que les héros ne soient plus dans l ombre Qu ils soient sculptés dans le marbre Pour qu à jamais on ne les oublie pas. Pauline PRADAL, Collège Emmanuel d Alzon, Nîmes. 29

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32 Au rez-de-chaussée, dans le réfectoire l exposition permanente. 31

33 Dans les étages, couloirs et cellules. 32

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35 IV )Les moments de détente et de convivialité 1- A Annecy : ballades piétonnes, promenade sur le lac et soirée bowling 34

36 2 - A Lyon : promenade au parc de la Tête d or 35

37 3 Les repas La convivialité c est aussi le moment des repas et l occasion d apprécier les spécialités savoyardes, la gastronomie lyonnaise. 36

38 V ) Paroles de parents «Un grand merci pour ce beau voyage! Estelle est revenue ravie, elle a réussi à imager ses cours d'histoire, a eu beaucoup d'émotions à travers vos visites; elle s'est même repositionnée en tant qu'adolescente aujourd'hui et la chance qu'elle avait de vivre aujourd'hui à notre époque Bien entendu ce voyage dans l'histoire de nos mémoires est à perdurer au maximum nos jeunes générations doivent comprendre et transmettre. Enfin un grand bravo à l'organisation, je n'ai jamais vu de voyage organisé dans de tels détails et avec de telles précisions, tout était parfait pour les jeunes et pour rassurer les parents! Madame Teyssonnieres, maman de Estelle, Lycée Jean Vilar, Villeneuve-Lès-Avignon. «Comme déjà lors de l élaboration du travail de groupe qui les a conduit jusqu à ce voyage des lauréats du concours de la résistance, ce voyage ouvre la perspective pour nos enfants d un partage avec des jeunes de leur âge ainsi qu avec des adultes accompagnants ; et de surcroît dans une ambiance conviviale. C est l occasion pour nos enfants de se retrouver autour d un intérêt commun. Ce voyage, source d un apprentissage plus approfondi et plus concret de cette période de l histoire, les inscrit dans un devoir de mémoire ; et se prolonge par un questionnement sur le positionnement dans la société actuelle, l importance de leur rôle de citoyen. Ce voyage leur permet sans doute d apprendre que l on n est finalement pas tout seul dans son coin à se poser des questions, à vouloir participer à quelque chose, à vouloir prolonger une mémoire, à vouloir crier contre l injustice et l horreur, à croire qu un groupe peut se rencontrer pour rêver de mieux En tant que parents, nous apprécions énormément la valeur de ce voyage. Nous vous remercions vivement pour l organisation minutieuse de ce voyage de mémoire, qui, en outre de nous permettre de vous confier notre enfant en toute quiétude, permet qu il soit rempli de visites intéressantes, d instants enrichissants, agrémentés de ce qu il faut d instants divertissants. Nous espérons de tout cœur que de similaires voyages existeront encore longtemps, et pour de nombreux élèves» Monsieur et Madame Akouz, parents de Maël, Lycée Jean-Baptiste Dumas, Alès. 37