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1 UNIVERSITE DE LYON - UNIVERSITE LYON 2 Institut d Etudes politiques de Lyon -Des musées à la rencontre de leurs publics- L exemple des musées de mode et de textile GIRARDIN Léa Diplôme de l Institut d études politiques-section Communication Master «Stratégie des échanges culturels internationaux» Année universitaire Sous la direction de Luc Gruson, directeur adjoint de la Cité Nationale de l Immigration Mémoire soutenu le 25 septembre 2009 Président du Jury : Patrick Landre, directeur du Master SECI

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3 Table des matières Remerciements.. 5 Introduction.. 6 Partie 1 : Les musées de mode et de textile et leurs publics : une relation particulière.. 15 I. Les musées dédiés au textile et à la mode, une apparition atypique ) Genèse des musées français ) Les musées dédiés au textile et à la mode : une naissance tardive.. 17 II. Développement de la prise en compte des publics par les musées ) Aller vers le public, une grande nouveauté ) Un intérêt croissant pour les publics des musées.. 25 III. Vers une formalisation et une professionnalisation de l accueil des publics par les musées ) La formalisation des services des publics : le «temps des publics» ) Diversité des statuts : un accueil dans les musées encore flou.. 31 Partie 2 : Les services des publics des musées de textile ou comment le musée se met au service de ses publics.. 34 I. Ouvrir le «musée-temple» au plus grand nombre ) Offrir des aides à l interprétation par la médiation ) Découvrir le musée «autrement».. 38 II. Un travail spécifique avec le jeune public : quand l enfant d aujourd hui devient le visiteur de demain ) Le jeune public individuel ou comment apprendre en s amusant ) Une offre de médiation adaptée au jeune public.. 43 III. Public scolaire et musée, un partenariat de longue haleine ) Une difficile émancipation du musée ) Quelles spécificités des publics scolaires dans les musées de mode et de textile?.. 50 Partie 3 : Ouverture au public et impératifs financiers sont-ils conciliables pour les services des publics des musées de textile?.. 54 I. Une montée des impératifs gestionnaires dans les musées dédiés au textile et à la mode ) Les spécificités de gestion des musées français ) L autofinancement, une obligation inhérente aux musée privés ) L apparition de préoccupations budgétaires dans les musées publics.. 58 II) Une politique des publics au service de la politique commerciale des musées ) Un travail de fidélisation des publics acquis ) Un attrait pour les publics touristiques ) A quelles missions du musée répondent les anniversaires pour enfants?.. 65 III. Quelle politique tarifaire pour les musées de mode et de textile étudiés? ) Le maintien d une politique tarifaire favorable à l ouverture à de nouveaux publics ) La gratuité pour tous, une solution pour l élargissement des publics des musées? ) Quel bilan de la gratuité pour tous dans les musées de mode et de textile?.. 72

4 Conclusion.. 75 Résumé et mots clés.. 77 Bibliographie.. 78 Ouvrages.. 78 Histoire générale des musées.. 78 Musées et Patrimoine textile.. 78 Public et musées.. 79 Musée et impératifs budgétaires.. 79 Articles et périodiques.. 80 Etudes non publiées.. 81 Documentaires.. 82 Sites internet.. 82 Site internet des musées étudiés.. 82 Site internet généraux.. 82 Table des abréviations.. 84 Annexes.. 85 Annexe 1 : Entretien avec Cécile Demoncept, responsable du Service culturel du Musée des Tissus et du musée des Arts décoratifs de Lyon, le 3 juillet Annexe 2 : Entretien avec Géraldine Tardy, médiatrice culturelle, collection rubans.. 88 Annexe 3 : Entretien avec Jean-Marc Jacob, Plasticien, intervenant au Musée des Tissus de Lyon, Le 29 juin Annexe 4 : Entretien avec Priscilla Packer, Guide Conférencière au Musée des Tissus de Lyon, le 24 juin Annexe 5 : Entretien avec Olivier Lossi, responsable du service des publics du Musée de Bourgoin-Jallieu, Vendredi 12 juin Annexe 6 : Dates-clés du service culturel du Musée des Tissus de Lyon Annexe 7 : Exemple de document pédagogique fourni pour les visites en famille au Musée d Art et d Industrie de Saint Etienne, pour l exposition : Les enrubannées Annexe 8 : Plaquette trilingue (Français-Anglais-Allemand) du Musée de l Impression sur Etoffes de Mulhouse Annexe 9 : interview, Lesley Miller, Conservateur en chef de la section textile et mode du Victoria and Albert Museum de Londres Annexe 10: Extrait d un entretien avec Heather Whitely, Families manager pour le Learning and interpretation departement, Victoria and Albert Museum de Londres Annexe 11 : Brochure présentant les prestations touristiques du Musée des Tissus, réalisation personnelle.. 112

5 Remerciements Remerciements Je remercie mon directeur de mémoire, Luc Gruson, qui malgré ses responsabilités professionnelles a su m accorder une grande disponibilité et des conseils avisés. Je souhaitais également remercier l équipe administrative et pédagogique du master SECI, Patrick Landre et Nadine François, ainsi que l Institut d études politiques pour ces cinq années passés en ses murs. Je souhaitais remercier le Musée des Tissus de Lyon, son conservateur Maria-Anne Privat Savigny et l équipe du service culturel notamment Cécile Demoncept et Sophie Ribéry pour leur chaleureux accueil durant ces quelques mois de stage. Je remercie également Daisy Bonnard, pour son aide précieuse dans la réalisation de mes entretiens. Je remercie également le Musée de Bourgoin-Jallieu, son conservateur Brigitte Riboreau et Olivier Lossi, responsable du service des publics ainsi que l ensemble de l équipe du musée pour m avoir offert l occasion d une seconde expérience dans le milieu du patrimoine textile. Je voulais remercier le Centre de documentation de la DRAC Rhône-Alpes, pour leur patience et leur aide dans mes recherches. Enfin, un grand merci à toutes les personnes qui m on accordé un peu de temps pour répondre à mes entretiens et fourni de nombreuses informations dans les différents musées étudiés : Lesley Miller, Conservateur du département textile du Victoria and Albert Museum de Londres, Heather Whiteley, responsable du service d accueil du public familial dans le même musée, Géraldine Tardy médiatrice au Musée d Art et d Industrie de Saint-Etienne, l équipe des conférenciers et plasticiens du Musée des Tissus dont Priscilla Packer et Jean-Marc Jacob mais aussi Cécile Dumesnil du Musée de l Impression sur Etoffes de Mulhouse. Enfin, merci à Adrien Blanc, de l agence de communication Arbonne de Laurecin, merci pour ses conseils. Léa Girardin

6 -Des musées à la rencontre de leurs publics- Introduction Dans de nombreux esprits le musée est un lieu poussiéreux à l image d un temple dédié aux arts et à la culture, inaccessible aux non-initiés. Dans sa nouvelle, La visite au musée écrite en 1939, Vladimir Nabokov décrit de façon très pertinente les aprioris et le rejet que peuvent ressentir de nombreuses personnes à l égard des musées. «L idée de jouer les touristes, d aller visiter des musées ou d anciennes bâtisses me répugne ( ) je pénétrai dans la grande salle. Aucune surprise ne m y attendit : partout des teintes grises, le sommeil de la matière, une matière dématérialisée. Il y avait le présentoir habituel de vieilles pièces usées et disposées sur leur glacis de velours. Il y avait au-dessus, une paire d oiseaux de nuit, étiquetés respectivement «Grand Duc et Effraie». Des minéraux vénérables reposaient dans leurs cercueils ouverts faits de papier mâché poussiéreux. 1» Ainsi en 2005,sur 100 français de plus de 15 ans interrogés, seuls 39 avaient visité un musée ou une exposition au cours des 12 derniers mois. 2 Même si les grandes expositions ont connu des records d affluence, notamment l exposition du Grand Palais «Picasso et les maîtres» qui accueillit visiteurs en seulement quelques mois. La visite d un musée reste une pratique culturelle encore peu développée en comparaison par exemple avec le cinéma. Ainsi, dans les musées on tente depuis plusieurs années d ouvrir les collections patrimoniales à un plus large public, en essayant de se détacher de l imaginaire collectif comparable à celui de Nabokov. Les services dédiés à l accueil des publics des musées sont à ce titre les premiers acteurs concernés par ce changement d image et cette volonté d ouverture. Le musée d aujourd hui se doit d offrir au visiteur ce que Paul Eluard appelle poétiquement les «yeux fertiles», une curiosité, une envie de découvrir ce qui se cache derrière les portes du musée transformant le «musée temple» en un véritable «musée forum». Le master SECI m a offert l occasion de réaliser non pas un, mais deux stages différents dans des institutions culturelles. Ainsi mes missions m ont conduite vers deux musées dédiés au patrimoine textile mais de statut et de taille différente. Dans un premier temps mon stage s est déroulé dans le service culturel du Musée des Tissus de Lyon, un musée privé. Dans un second temps, j ai pu réaliser un stage au service des publics du Musée municipal de Bourgoin-Jallieu. Ces deux expériences dans deux structures en apparence similaires, m ont amené à réfléchir à ce qui différenciait et ce qui rapprochait les musées privés et publics en matière d accueil des visiteurs. Le Musée des Tissus de Lyon est une institution singulière dans le paysage muséal français, car c est un musée privé. En effet, en 1856 la Chambre de Commerce et d Industrie de Lyon a décidé d établir un musée d Art et d Industrie pour relancer l industrie textile 1 NABOKOV Vladimir, La visite au musée in Nouvelles, édition complète et chronologique, éditions Robert Laffont, Paris, 1939, p321 2 CARDONNA Jeanine, LACROIX Chantal, Les statistiques de la culture : chiffres clés 2008, la documentation française, Ministère de la culture et de la communication, Paris, 2008, p 35 6 Léa Girardin

7 Introduction lyonnaise en perte de vitesse. Le musée fut ouvert au public en En 1890, la Chambre de Commerce de Lyon prend le parti de transformer ce dernier en Musée historique des Tissus. Il fut installé depuis 1946 dans l Hôtel particulier de Villeroy, résidence du Gouverneur du roi au XVIII e siècle dans le quartier d Ainay. Le musée présente l originalité de conserver deux collections sous une même direction : la collection principale de textiles et costumes et une autre collection dédiée aux Arts décoratifs : mobilier, orfèvrerie, céramique, dessin, située dans un second Hôtel particulier adjacent au premier 3 Le musée représente l un des éléments incontournables du patrimoine de la Soie à Lyon. Si nombre d institutions sont dédiées au processus de production notamment, notamment l Association Soierie Vivante avec son atelier de tissage ouvert au public, ou aux avancées politiques et sociales des Canuts comme la Maison des Canuts, le Musée des Tissus est la seule institution à s intéresser au produit fini, le tissu. Ceci justifie alors sa localisation dans le quartier Bourgeois d Ainay, alors que les ateliers de Soyeux étaient installés sur la colline de la Croix- Rousse 4. Le statut privé du musée le rend atypique dans le paysage muséal lyonnais car la majorité des musées de la ville sont des institutions publiques. En effet, la plupart des grands musées de Lyon sont des musées municipaux comme le Musée des Beaux-arts, le Musée Gadagne ou départementaux comme le musée des Confluences ou le musée Gallo-romain. Le Musée des Tissus est quant à lui un simple service de la Chambre de Commerce et d Industrie de Lyon au même titre que le service communication, l EM, l école de management ou l aéroport de Lyon. Grâce à ce statut privé le musée a su développer un véritable esprit entrepreneurial 5. Le double parcours du nouveau conservateur Maria-Anne Privat Savigny, arrivée en juillet 2006, témoigne de cette politique dynamique. En effet, le conservateur dispose d une double formation universitaire puisqu elle a suivi le cursus classique de la conservation du patrimoine à l Ecole du Louvre, mais elle est aussi diplômée de l ESSEC. Ce double cursus en conservation et management offre à la direction du musée une vision à la fois traditionnelle, dédiée à la conservation des collections et une vision entrepreneuriale en phase avec les impératifs gestionnaires qu exige la supervision d un musée privé. Le Musée des Tissus de Lyon présente une autre spécificité, celle de son ouverture à l international. Depuis l arrivée de son nouveau conservateur, et pour accompagner le développement international de Lyon, le musée est l une des rares institutions patrimoniales de la ville à proposer des visites en langues étrangères et des cartels d exposition en plusieurs langues notamment en anglais et en italien. Le musée offre des visites en différentes langues étrangères, les plus largement parlées. Mais il propose également des visites en langues plus rares afin de s adapter aux nouveaux besoins touristiques de Lyon notamment Japonais, Chinois et Russe. Depuis cette année, il propose même des visites en langue Arabe. Grâce à une équipe de presque vingt conférencières, le musée peut s adapter sur mesure aux besoins de ces visiteurs particuliers. 3 ARIZZOLI-CLEMENTEL Pierre, Le musée des Tissus de Lyon, Albin Michel, Paris, NDIAYE Adrien, sous la direction de RAUTENBERG Michel, Mémoire de maitrise, «Patrimoine, Tourisme et développement local : l exemple d un projet d itinéraire de la soie autour de Lyon, Etat des lieux, faisabilité et enjeux», Faculté de sociologie, Université Lyon II, GUILLOUD Laurence, Marie-Anne Privat-Savigny Conservatrice anti conformiste, in ELLE, n : 3298, semaine du 14 mars 2009, p 183 Léa Girardin

8 -Des musées à la rencontre de leurs publics- Ma mission fut de travailler à l accueil des publics touristiques et sur les prestations offertes par le musée à ce public international. Il se concentra notamment sur les publics Américains et Canadiens, les plus nombreux visiteurs étrangers à se rendre au Musée des Tissus en dehors des visiteurs européens 6. Cette mission s est déclinée en différentes phases. Une première phase s est concentrée sur l étude des habitudes des visiteurs étrangers du musée et des comportements des touristes Anglo-Saxons à Lyon, auprès des structures touristiques régionales et départementales. Cette étape a été suivie par une phase de ciblage et de prospection de catégories d acteurs potentiellement intéressés par nos collections : musées étrangers, écoles de textile et de mode, associations d expatriés, consulats et alliances françaises, opérateurs touristiques locaux et étrangers Enfin, il a fallu élaborer des documents de communication en français et anglais, présentant les spécificités de l accueil des visiteurs étrangers du Musée des Tissus. Une fois ces documents réalisés, il fallut les diffuser auprès des différents opérateurs. L impact à court terme de cette mission aura bien sur été limité, celui-ci s inscrivant dans la durée. Mon travail aura néanmoins permis de poser des bases utiles au musée sur le long terme. Mon stage m a aussi permis d être intégrée au service culturel du Musée des Tissus, ce qui fut très enrichissant d un point de vue professionnel et personnel. J ai pu travailler au quotidien avec le personnel du service culturel et en partie avec le service communication du musée dans leur mission d accueil, de réservation et d élaboration de projets culturels avec les différents publics du musée. Cela m a aussi permis de travailler sur le terrain en assistant les différents intervenants (conférencières, plasticiens, couturières, stylistes) dans leurs activités respectives visites, ateliers créatifs, contes Cette expérience du contact direct avec des publics très différents, scolaires, adultes, handicapés, fut très enrichissante. Par la suite mon travail de mémoire portant sur le rôle des services des publics dans les musées de mode et de textile m a amené à rencontrer de nombreux professionnels. Cette démarche fut payante puisqu elle m a permis de réaliser une seconde mission dans un musée dédié au textile de statut différent : le Musée de Bourgoin-Jallieu. En effet, le Musée de Bourgoin-Jallieu est un musée public en régie municipale directe avec la commune de Bourgoin-Jallieu. Si les thématiques de collections présentées par le Musée des Tissus et le Musée de Bourgoin-Jallieu les rapprochent, leur mode de gestion les oppose. La régie directe avec une collectivité territoriale et particulièrement l échelon communal est l un de mode gestion le plus répandu selon Guy Saez 7. Le musé est donc représentatif d un nombre important de musées. Le fonctionnement de l institution est alors totalement intégré à celui de la collectivité, le musée ne dispose ni de l autonomie financière, ni de la personnalité juridique. Avec la création de la Communauté d agglomération des Portes de l Isère (CAPI) en 2007, un certain nombre d établissements culturels de Bourgoin-Jallieu ont progressivement basculé de la tutelle de la Ville à celle de la Communauté d agglomération, il en sera sans doute de même pour le musée dans les années à venir. Son statut sera alors peut-être repensé vers une plus grande autonomie. Le Musée de Bourgoin-Jallieu a été créé en 1929, dans le but de rassembler des collections de peintures et de sculptures d artistes dauphinois dont Victor Charreton qui donna son nom au musée jusqu en Partie 3, II) 2) Répartition de la Fréquentation du musée des Tissus par nationalité 7 SAEZ Guy (sous la direction), Institutions et vie culturelle, La documentation française, Paris, 2004, p 57 8 Léa Girardin

9 Introduction Bourgoin-Jallieu était également un bassin historique de l industrie du tissage et de l ennoblissement textile (impression, teinture..) qui connut son apogée dans les années Cette industrie fut frappée par la crise dans les années d après-guerre et on prit progressivement conscience de la nécessité de préserver cette mémoire collective en voie de disparition dans les murs d un musée. Cependant c est seulement dans les années 90 après la fermeture de l Ecomusée du Nord Dauphiné en 1992 que le musée pris une nouvelle identité, celui d un lieu dédié aux Beaux-arts et mais aussi au patrimoine de l ennoblissement textile. Après des travaux de restauration et une refonte totale de son parcours permanent, le musée a réouvert ses portes en 2000 sous une nouvelle identité passant du Musée Victor Charreton au Musée de Bourgoin-Jallieu. Ma mission dans ce musée se concentra sur les collections textiles du musée avec la mise en place d une exposition de grande envergure : «Textiles du 21 e siècle». Cette exposition tâche de présenter le patrimoine industriel contemporain en matière de textile de la région Rhône-Alpes. En effet, aujourd hui la région est devenue l une des régions pionnières en matière de textile technique avec des applications multiples dans le domaine de l électronique avec les textiles intelligents, de la santé, de l environnement ou encore de la protection, que l on ne soupçonne pas toujours. Cette exposition présente la particularité d être réalisée en co-production avec le Musée d Art et d Industrie de Saint-Etienne. Si ce type de production est assez courant dans le spectacle vivant, elle très est rare dans le milieu muséal. Chaque musée présente un module introductif commun puis décline les spécificités de l industrie textile de son territoire. La co-production se déroule également à travers la réalisation d outils de médiation communs comme un parcours signalétique pour les néophytes, la création d un jeu de 7 familles offert aux familles, et la mise en place d une programmation culturelle commune. La co-production passe aussi par l élaboration d outils de communication et d un catalogue d exposition commun aux deux musées. Ma mission s est concentrée sur la régie des œuvres et la scénographie de l exposition ainsi que sur l élaboration des outils de médiation précédemment évoqués. Ces deux expériences dans des musées en apparence similaires par leurs collections et au sein de deux services équivalents se sont révélées très différentes par la nature des missions réalisées mais aussi par la nature des modes de gestion de ces musées. Il faut cependant préciser que ces musées bénéficient tous deux du label «Musée de France». Les différences observées dans la manière d appréhender le public entre le Musée des Tissus de Lyon et le Musée de Bourgoin-Jallieu m ont donné envie d étudier un nombre plus important de musées afin de comprendre comment les musées dédiés au textile et à la mode allaient à la rencontre de leur public. Comment les services des publics, services spécifiquement dédiés à l accueil des publics, sont-ils utilisés par les gestionnaires pour parfaire les missions parfois contradictoires des musées contemporains? Une étude du rôle des services des publics dans les musées de mode et textile Mon choix d étude aurait pu se porter sur le rôle des services dédiés à l accueil des publics dans les musées de Rhône-Alpes. Mais ce type d enquête a déjà été réalisé de façon très complète par le Laboratoire Culture et Communication de l Université d Avignon en Il m est alors paru intéressant de choisir l optique du patrimoine textile et mode, 8 HUSS Valérie, L aventure Textile en Rhône-Alpes, éditions Le Dauphiné, Grenoble 2005, p26 9 DAVALLON Jean, TAUZIN Karine, Etat des lieux des professionnels de la médiation culturelle en Rhône-Alpes, Laboratoire Culture et Communication de l université d Avignon pour l association Médiation culturelle, Lyon, février 2006 Léa Girardin

10 -Des musées à la rencontre de leurs publics- pour ainsi étudier le rôle et l organisation des Service des publics dans des musées de différents statuts privés, municipaux, nationaux, associatifs Le patrimoine textile est largement représenté dans les musées français car lorsque l on interroge la base «Museofile» du ministère de la culture, presque 350 musées semblent répondre aux termes «textile» ou «mode» sur 1310 musées référencés. Ce patrimoine industriel est surreprésenté dans les musées français. Si on le compare avec une autre grande branche de l industrie nationale telle que la sidérurgie ou la métallurgie, il existe très peu de musées présentant ce type de patrimoine. Toutefois, la région Rhône-Alpes concentre à elle-même une grande partie des musées dédiées au textile et à la mode en regard avec son passé industriel : musée de la chaussure de Romans, musée de la cravate de Pannisière, musée de la blanchisserie de Craponnes, musée de la Viscose d Echirolles Près de trente-cinq musées ou lieu patrimoniaux présentant l histoire du textile ou de la mode ont été ainsi référencés par l association Rhône-Alpes des Conservateurs (ARAC) en Mon étude s est cependant concentrée sur un nombre limité d institutions patrimoniales répondant à la définition que donne aux musées l article 3 des statuts de l ICOM : Enfin cette étude se concentre sur des musées abordant le patrimoine du textile et de la mode. Le mot textile venant du latin Textum, Texturadésigne dans un premier sens le 11 tissu, l étoffe. Toutefois il faut distinguer le terme «textile» du mot «tissu». En effet, le mot textile englobe un nombre plus important de processus de production intégrant tissage et fibre non tissée utilisée par exemple pour les vêtements jetables de protection sanitaire des blocs opératoires. Le tissu quant à lui ne désigne que les matières tissées, tricotées ou tressés et non pas le «non tissé». 12 Cependant la technique du «non tisssé» est très peu représentée voire quasi inexistante dans les musées français. Le patrimoine textile concerne à la fois une technique de production mais aussi le produit fini ainsi que l usage social de cet objet. Ainsi les musées étudiés aborderont différemment le patrimoine textile, certains se concentreront sur le produit réalisé et son utilisation domestique et sociale comme le Musée des Tissus de Lyon. D autres s intéresseront à une technique particulière de production comme le Musée de Bourgoin- Jallieu et le Musée de l Impression sur Etoffes de Mulhouse dédiés à l ennoblissement textile ou le Musée d Art et d Industrie de Saint-Etienne présentant le patrimoine de la passementerie et de la rubanerie. Enfin, d autres musées s intéresseront à la matière première transformée, travaillée en vêtements, en accessoires, c'est-à-dire à ce qu on appelle la mode ou histoire du costume comme le Musée Galliera, le Musée de la mode et du textile de Paris et le Victorai and Albert Museum. Le Dictionnaire des textiles définit la mode comme «un choix, émergence, pouvoir d expression et de diffusion aussi large que possible des tendances vestimentaires. La mode est issue de l inspiration, perception et sensibilité d un créateur, elle est aussi l expression d un groupe social à chaque époque, elle développe sa propre esthétique et ses propres référents ( )» LEON Patrick, Les musées du textile et de la mode en France : Bilan, questions, perspectives, Conservatoire du patrimoine de l Isère, 2005, source interne 11 DARC Rhône-Alpes, De pied en cap-patrimoines du textile et de la mode en Rhône-Alpes, éditions La passe du vent, Genouilleux, Février BAUM Chantal, BOYELDIEU Chantal, Dictionnaire des textiles, Les éditions de l industrie textile, Paris, BAUM Chantal, BOYELDIEU Chantal, Dictionnaire des textiles, Les éditions de l industrie textile, Paris, 2002, p Léa Girardin

11 Introduction Ce tableau présente succinctement les musées étudiés dans ce mémoire et leur intérêt dans cette étude. Musées étudiés Statut juridique Fréquentation moyenne annuelle 14 Musées des Tissus de Privé service de la CCI de visiteurs Lyon Musée de la mode et du textile in le musée des Arts décoratifs Musée de Bourgoin- Jallieu Musée Galliera de Paris (expositions temporaires) Victoria and Albert Museum de Londres Musée d Art et d Industrie Musée de l impression sur Etoffes Lyon Association loi 1901 reconnue d utilité publique en convention avec l Etat Musée municipal, Ville de Bourgoin-Jallieu Musée municipal Ville de Paris Musée national, Royaume Uni Musée municipal, Ville de Saint Etienne Musée municipal, Ville de Mulhouse Particularités -Musée privé -Riche collection plus de 2 millions de pièces environ visiteurs -Très grande collection française - environ 15 Musée parisien -Musée associatif visiteurs -Gratuité -Milieu rural visiteurs visiteurs -Musée municipal de grande taille -Gratuité pour l accès aux collections permanentes -Plus grand musée dédié aux Arts décoratifs au monde -Exemple étranger visiteurs -Musée municipal de taille intermédiaire visiteurs -Musée hors Ile de France et Rhône-Alpes Toutefois, les collections de ces musées ne sont pas entièrement dédiées au patrimoine textile. En effet, selon Patrick Léon, conservateur en chef du patrimoine à l inspection des musées en Rhône-Alpes, les musées du textile et de la mode sont souvent caractérisés par leur caractère «polythématique qui mélangent musée d histoire, des techniques, des arts décoratifs, du goût. ( ) Les musées du textile parlent à voix croisées entre celle des entrepreneurs, des créateurs, des artistes, des ouvrières et des ouvriers». Le Musée de la mode et du textile de Paris dépend par exemple d une structure plus importante, les Arts décoratifs, regroupant quatre musées présentant plusieurs collections liées à l histoire des arts décoratifs, à la publicité et aux arts graphiques. De la même façon le département textile du V&A Museum partage l affiche du musée avec le département des céramiques, de la ferronnerie, des sculptures et peintures, du mobilier Le Musée des Tissus de Lyon évoqué précédemment a quant à lui séparé sa collection textile de sa collection arts décoratifs dans deux musées dirigés par une seule équipe de conservation. Le Musée d Art et d Industrie de Saint-Etienne qui présente une large collection du patrimoine de la rubanerie et de la passementerie possède également deux collections majeures de cycles et d armes. Même le Musée de Bourgoin-Jallieu spécialisé aujourd hui dans le patrimoine de l ennoblissement textile, étant initialement un musée présentant des collections de Beaux-arts. Il continue de réserver une partie de son espace d exposition aux peintres régionaux et à l ethnologie locale. Seul le Musée Galliera de Paris et le Musée de LEON Patrick, Les musées du textile et de la mode en France : Bilan, questions, perspectives, Conservatoire du patrimoine de l Isère, 2005, source interne Léa Girardin

12 -Des musées à la rencontre de leurs publics- l Impression sur Etoffes de Mulhouse présentent exclusivement des collections dédiées à la mode et au patrimoine textile. Le Musée de la toile de Jouy, à Jouy-en-Josas aurait également pu faire partie de cette étude notamment par la richesse et la particularité historique des collections présentées 18. Cependant son profil étant fortement semblable à celui du Musée de Mulhouse et à celui du Musée de Bourgoin-Jallieu, ces deux derniers lui ont été préférés pour des raisons géographiques. Le Musée de Mulhouse se trouvant dans une autre région que Rhône-Alpes et l Ile de France, offrait une certaine originalité. Enfin, ce mémoire aurait dû prendre en compte le Centre National de la Scène et du Costume de Moulins, dont le statut est très intéressant puisqu il s agit d un EPCC. En 2006, l Etat (la Bibliothèque Nationale de France, l'opéra National de Paris et la Comédie- Française) a passé une convention avec des collectivités territoriales, la Ville de Moulins, et le Conseil général de l Allier. Néanmoins des difficultés de documentation et d information sur cet établissement m ont malheureusement conduit à renoncer à l étude de ce musée. Cette carte présente les différents musées étudiés selon leur localisation géographique Ces musées ont été étudiés suivant différentes méthodologies complémentaires : sur le terrain, en rencontrant les responsables des services dédiés à l accueil du public et à 18 Dossier de presse, Musée de la Toile de Jouy, Août Léa Girardin

13 Introduction la médiation, par l envoi de documentation, par la consultation de leur site internet Cette optique fut enrichissante car elle m a permis d aller à l encontre des professionnels du secteur. Ces recherches auprès des professionnels m ont offerts l occasion de prolonger mon expérience dans le milieu de la médiation culturelle, avec un second stage au service des publics du Musée de Bourgoin-Jallieu. A travers ces deux expériences l une dans un musée privé et l autre dans un musée municipal, j ai choisi d étudier et de comparer les services dédiés à l accueil des publics dans différents types de musées : municipaux, associatifs, nationaux, de taille et de nature de collections différentes. Le but étant de mesurer dans quelle mesure le statut de ces musées influençait-t-il leur relation aux publics et l organisation de leur service dédié à l accueil des publics. Le rôle des services des publics a été récemment réaffirmé, par l article 7 de la loi du 4 janvier 2002 sur les Musées : «Chaque musée de France dispose d'un service ayant en charge les actions d'accueil des publics, de diffusion, d'animation et de médiation 19 culturelle.» Ces services doivent alors répondre aux missions principales des musées, la conservation mais aussi la diffusion du patrimoine au plus grand nombre affirmés par l article 2 de cette loi. Ces missions font des musées français un véritable service public garant du patrimoine commun. Cependant, depuis quelques années, les déficits chroniques de l Etat et les baisses des budgets des collectivités territoriales pour le secteur culturel, ont provoqué une montée des impératifs gestionnaires et financiers dans le milieu culturel. Le musée dont la gestion est très coûteuse et le rendement limité, est l un des premiers équipements culturels touchés par ce phénomène. 20 Cette tendance est d autant plus frappante dans les musées nordaméricains comme le musée du Guggenheim de New-York. Toutefois, les musées français malgré leur statut en majorité public voient les mêmes tendances se développer. On assiste à une recherche accrue d auto financement ou de financement privé y compris dans les musées municipaux, nationaux ou départementaux. On peut alors se demander comment les musées français arrivent aujourd hui à concilier deux missions essentielles qui peuvent sembler d un premier abord contradictoires que sont l ouverture à tous les publics et le souci de bonne gestion. Les services des publics dont le rôle n a cessé de croître au cours des dernières décennies peuvent-ils être l outil charnière articulant rôle pédagogique et éducatif des musées tout en développant une politique des publics rentable à tendance commerciale? Les services des publics peuvent-ils permettre aux musées de concilier leurs différentes missions comme l ouverture du patrimoine au plus grand nombre et le respect des impératifs financiers croissants? Cette étude tâchera dans un premier temps de définir les contours encore flous des services des publics dans les musées du textile et de la mode, dans une perspective historique, de la mise en place de structures d accueil des publics jusqu à leur professionnalisation dans les années Dans un second temps, nous tâcherons d étudier le rôle d accompagnement des visiteurs et l importance des services des publics dans la mission d ouverture du patrimoine du textile et de la mode au plus grand nombre. 19 LOI no du 4 janvier 2002 relative aux musées de France in JOURNAL OFFICIEL, Le Code du Patrimoine : partie législative, Les éditions des journaux officiels, Paris, TOBELEM Jean-Michel, Le nouvel âge des musées : les institutions culturelles au défi de la gestion, Armand Colin, Paris, 2008 Léa Girardin

14 -Des musées à la rencontre de leurs publics- Puis dans un troisième temps, ce mémoire s interrogera sur le rôle que peuvent jouer les services des publics dans les musées face aux impératifs gestionnaires aujourd hui de plus en plus importants à travers l exemple des musées dédiés au textile et à la mode. 14 Léa Girardin

15 Partie 1 : Les musées de mode et de textile et leurs publics : une relation particulière Partie 1 : Les musées de mode et de textile et leurs publics : une relation particulière Les musées français sont presque tous aujourd hui dotés de services des publics proposant de nombreuses activités, visites commentées, ateliers, aux visiteurs des musées. Si ce type d activités apparaît comme un élément incontournable des musées français, cette politique d animation était encore quasi embryonnaire il y a une vingtaine d années. On peut alors se demander comment s est construite cette mission nouvelle devenue aujourd hui indispensable aux musées contemporains. Dans le cas de notre étude on s interrogera sur la façon dont les musées de textile et de mode sont allés progressivement à la rencontre de leurs publics : de la constitution de leurs collections au XIXe siècle à la professionnalisation des médiateurs dans les années Dans cette première partie, nous observerons tout d abord la création des musées dédiés à la mode et au textile qui semble différente des musées traditionnels dédiés au Beaux-arts et à l histoire. Puis nous nous attarderons sur les premières démarches d accueil du public dans les musées entre 1945 et Enfin, nous évoquerons la formalisation des services dédiés à l accueil des publics depuis les années I. Les musées dédiés au textile et à la mode, une apparition atypique 1) Genèse des musées français A) Naissance des musées dédiées aux Beaux-arts sous la Révolution Française L avènement des musées français a eu lieu selon de nombreux historiens lors de la Révolution française. Cependant plusieurs historiens dont Dominique Poulot, affirment que la naissance réelle d un public du musée s est déroulée en amont dès la fin du VIII e siècle, avant la période de la Révolution. En effet, à cette période où les idées des Lumières se diffusent en Europe, notamment avec la rédaction de l Encyclopédie, on observe une forte augmentation du nombre de savants, d érudits, d écrivains et d artistes se rendant dans de nouveaux musées comme le British Museum ou la Galerie des Offices de Florence. Certes, ces lieux n étaient pas ouverts à tous mais à une certaine élite, ceux-ci constituent néanmoins les premiers publics des musées POULOT Dominique, Musée et muséologie, La découverte, Paris, 2005, p25 Léa Girardin

16 -Des musées à la rencontre de leurs publics- La Révolution française va accélérer le mouvement d ouverture des collections privées. En effet, durant cette période la confiscation des biens du clergé et de la noblesse a offert au nouveau pouvoir révolutionnaire de nombreux biens, tableaux et demeures précieuses auxquels il fallait trouver propriétaire. En 1794, l Abbé Grégoire affirme la nécessité d une appropriation par le peuple de tous les monuments du clergé et de la couronne. Il fallait également préserver ces biens précieux des pillages et de la destruction que l on nommait le Vandalisme qui sera défendu par Victor Hugo et les Romantiques au cours du XIX e siècle 22. La notion moderne de patrimoine était née. Il était alors nécessaire de préserver et de conserver ces biens pour les transmettre aux générations futures. Au sens de Patrice Béghain, le patrimoine est un «trésor que l on reçoit et que l on transmet dont une génération n est jamais que l usufruitier et le propriétaire, l usager.» Les musées seraient en partie des lieux de conservation et de diffusion de ce patrimoine commun, l Etat souhaitant conserver ces biens et les offrir à la Nation toute entière 23. A partir de ce moment là, il fut été décidé que ces biens seraient exposés et visibles de tous. Entre 1793 et 1795, de nombreux musées furent crées tel le Musée du Louvre au Palais royal des Tuileries en 1793, le Musée d histoire naturelle au Jardin du Roi, le Musée des monuments français pour conserver les biens du clergé. Selon Dominique Poulot, spécialiste de l histoire de la muséographie française, l Abbé Grégoire considérait alors les musées et les bibliothèques comme des «ateliers de l Esprit humain» 24. Il fallait montrer ces biens et ces richesses autrefois cachés au peuple et tâcher de préserver ce savoir-faire. Suivant ce mouvement, l'arrêté consulaire du 14 fructidor an IX (1er septembre 1801) sous le Consulat, conduira à la création de quinze musées dans les grandes villes de Province, notamment Lyon et Lille, pour accueillir les objets ramenés des conquêtes de Bonaparte. Sur proposition de Chaptal, ministre de l'intérieur, «quinze villes recevront des collections de tableaux, pris dans les musées du Louvre et de Versailles, après qu'il aura été disposé aux frais de la commune une galerie convenable pour les recevoir». Ces musées voulaient être de véritables Palais des Beaux-arts où le textile n avait pas sa place. B) L oubli et la disparition du patrimoine textile Durant cette période les préoccupations patrimoniales ont été concentrées sur les œuvres d art au sens académique du terme, c'est-à-dire des peintures, sculptures et demeure royales ou encore de curiosités venues de l Empire. Le textile ou les costumes ne faisaient pas partie de cet élan de préservation. En effet, le textile n était pas considéré comme une œuvre d art car l aspect esthétique de l objet n était pas sa finalité première. A l époque la hiérarchie académique distinguait les «arts majeurs», peinture, sculpture, architecture, et les «arts mineurs», liés au décor de la vie quotidienne dont le textile faisait partie. Il fallait certes que l étoffe soit belle et au goût de l époque, mais la priorité était de l utiliser pour une fin usuelle, elle servait pour un vêtement, à habiller un fauteuil, une tenture. Les tapisseries bien que provenant d un savoir-faire technique et artistique, servaient en premier lieu à isoler les pièces des demeures. Selon Jean-Louis Riccioli, conservateur du Musée de l Emperi de Salon de Provence, le textile est enfin devenu un objet de collection à part entière mais cela a pris beaucoup de temps. La prise de conscience de la nécessité de préserver le textile 22 BEGHAIN Patrice, Le Patrimoine : culture et lien social, Presses de Sciences-po, Lyon, 1998, p20 à POULOT Dominique, Patrimoine et musée : L Institution de la culture, Hachette, Paris 2006, p POULOT Dominique, «Tradition civique et appréciation de l œuvre d art dans les musées français des origines à nos jours», in GALARD Jean (dir), Le regard instruit, Action éducative et action culturelle dans les musées, La documentation Française, Musée du Louvre, Paris, Léa Girardin

17 Partie 1 : Les musées de mode et de textile et leurs publics : une relation particulière a été permis entre autres grâce au travail d établissements pionniers comme le Musée de la mode de Paris (membre des Arts décoratifs) et le Musée des Tissus de Lyon. Selon lui, grâce à ces musées «le textile a gagné ses lettres de noblesses et est devenu un enjeu à part entière dans les programmes muséographiques ce qui n était pas le cas. A ce titre Marie Schoeffer, responsable de l atelier de Restauration textile du Musée des Tissus de Lyon, affirme que la Révolution a fait perdre à la France la plus grande partie de son patrimoine textile et de costumes de l Ancien Régime. On trouve très peu de robes et de costumes précieux antérieurs à la Révolution française, en témoigne l exposition «Fastes de Cours et ses cérémonies royales : le Costume de cours en Europe » organisée au Château de Versailles du 31 mars au 29 juin Le paradoxe de cette exposition vient du fait que les pièces textiles présentées à Versailles ne sont pas issues de collections françaises mais des collections venant des cours de Suède, de Grande-Bretagne, du Danemark, de Russie Un très faible nombre de costumes exposés proviennent de la cours française car la majorité de ces collections ont été détruites durant la Révolution. A la manière d un palliatif les costumes étrangers exposés, assez similaires aux costumes français de l époque permettent d avoir un aperçu de la mode française de l Ancien Régime. C est le passage par le musée qui donnera aux tissus et aux costumes leur sens même de patrimoine. Ainsi, on prendra conscience de la nécessité de conserver et de préserver ces objets pour les générations futures. Bernard Lamizet souligne cette transformation de simple objet usuel en élément de patrimoine ainsi : «Dans un musée de la mode ou du vêtement, un costume cesse d habiller et devient une forme de vêtement correspondant à un idéal social ainsi représenté. 26» La prise en compte du textile et du costume en temps que patrimoine est quant à elle plus tardive et se déroulera essentiellement au cours du XIXe siècle sous l impulsion d une autre révolution, la Révolution Industrielle. 25» 2) Les musées dédiés au textile et à la mode : une naissance tardive Ainsi les musées conservant des collections de mode et de textile sont nés d une impulsion différente de celle qui poussa à la création des musées des Beaux-arts. Ce mouvement sera plus tardif est apparaitra au XIXe siècle avec la mécanisation et la Révolution Industrielle. Cependant au regard des musées étudiés, les motifs de collecte et de l exposition de pièces textiles et de costumes semblent différents d un musée à l autre. A) Les collections textiles, vitrines du progrès technique national Dans le contexte de la Révolution Industrielle et de conquête coloniale, la concurrence entre les nations faisait rage. En effet, chaque Etat rivalisait pour montrer l avancée de son savoirfaire technique et industriel et prouver sa supériorité sur les autres nations. Les expositions universelles de la période représentent le meilleur témoignage de cette concurrence féroce. Plusieurs musées dédiés au textile et aux Arts décoratifs sont nés de cette course au progrès notamment les Arts décoratifs de Paris et le Victoria and Albert Museum de Londres. 25 RICCIOLI Jean-Louis in AUBAGNAC Gilles (dir), Réflexions sur la présentation de collections de textiles, de costume et d uniformes, éditions Farge, Lyon, 2005, p16 à LAMIZET Bernard, La médiation culturelle, L Harmattan, Paris, 1999, p 153 Léa Girardin

18 -Des musées à la rencontre de leurs publics- Le Victoria and Albert Museum 27 qui est aujourd hui, le plus grand musée dédiés aux Arts décoratifs au monde est l initiateur de ce mouvement. Il est considéré par les historiens comme le musée ayant inventé le concept d Arts décoratifs : «objets comme des meubles, du tissu, de la céramique qui servent à un usage précis mais qui font preuve d un savoirfaire artistique et technique.» Ainsi, on reconnut enfin le caractère patrimonial du textile et le costume qui malgré un aspect utilitaire détenait également d un aspect esthétique. Peu après le succès de l exposition universelle de Londres de 1851, le Prince Consort et Henri Cole, le promoteur du Crystal Palace, emblème de l Exposition Universelle, étaient inquiets de la faiblesse des modèles du design Britannique au regard des modèles étrangers. Ils décidèrent donc de créer en 1852, le «Museum of manufacturer» qui devint très vite le «Museum of ornemental arts» en 1854 mêlant copies de pièces de grands maîtres comme des sculptures de Raphael ou des objets contemporains. Le but étant d associer un musée et une école, ces copies devaient fournir des modèles aux arts industriels britanniques. Selon Lesley Miller, conservateur du département textile et mode du V&A Museum, ces objets exposés servaient aussi à l industrie comme modèle d inspiration pour la production mais ils servaient aussi de vitrine d excellence pour les autres nations. 28 Dominique Poulot, parle ainsi de «pragmatisme pédagogique» 29. Plus tard, en 1899, les collections seront transportées dans le bâtiment actuel de South Kensington et le musée prendra le nom actuel de Victoria and Albert Museum, en hommage aux souverains britanniques. L Union centrale des Arts décoratifs de Paris, devenue «les Arts décoratifs» en 2004, formé de quatre musées (le Musée de la mode et du textile, le Musée de la publicité, le Musée Nassim de Camondo et le Musée des Arts décoratifs) est née en réaction à la création du Victoria & Albert Museum de Londres 30. Cette union été créée en 1882 soit trente ans après la création du musée britannique. Son but était de faire concurrence aux autres nations notamment la Grande-Bretagne. Le Musée des Arts décoratifs avait pour mission d illustrer le goût français de l époque et de soutenir la création, en constituant un fonds iconographique et un catalogue complet d échantillons de tissus. Le musée avait également pour mission de soutenir les arts appliqués à l industrie à la manière d une vitrine internationale. Il souhaitait «entretenir en France la culture des arts qui poursuivent la réalisation du beau dans l utile» 31. Le musée permit la réconciliation du «Beau» et de «l Utile» en France. Les collections furent progressivement transférées dans une aile du Palais du Louvre, lieu patrimonial hautement symbolique. Cependant, la création d un Musée de la mode et du textile autonome au sein de l Union centrale des Arts décoratifs est quant à elle beaucoup plus récente, puisqu elle date des années 80 sous le ministère Lang. En effet en 1986, le ministère de la culture souhaita intégrer à l Union centrale des arts décoratifs un espace spécifiquement dédié aux collections textiles et à la mode. Jusqu à cette période les collections textiles étaient 27 DARBY Michael, BURTON Anthony, HASKINS Susan, AYERS John, The Victoria and Albert Museum, Philip Wilson publishers, Londres, 1983, p3 à 5 28 Annexe 9 : Extrait d un entretien avec Lesley Miller, Conservatrice du département Textile et mode du Victoria and Albert museum de Londres 29 POULOT Dominique, Musée et muséologie, La découverte, Paris, 2005, p48 30 LECLERQ Jean-Paul, «L exemple du Musée de la mode et du textile de Paris», in AUBAGNAC Gilles (dir), Réflexions sur la présentation de collections de textiles, de costume et d uniformes, éditions Farge, Lyon, 2005, p16à Léa Girardin

19 Partie 1 : Les musées de mode et de textile et leurs publics : une relation particulière mélangées au reste des collections. Le but de la création d un espace dédié à la mode et du textile était d intégrer aux collections anciennes la production actuelle des industries du luxe et de la mode. Il faudra cependant attendre 1997 et la réouverture du Musée des Arts décoratifs pour que le musée dispose d un véritable espace dans l aile Rohan du Louvre et prenne le nom de Musée de la mode et du textile. Initialement le musée devait retracer l histoire du costume du XVI e au XVIII e jusqu à nos jours, néanmoins les difficultés d exposition et de conservation du textile mirent très vite à mal le projet de galerie permanente. En effet, pour une année d exposition d un élément textile ancien, l ICOM préconise une conservation de douze ans en réserve à l abri de la lumière. En 2002, le musée prit sa forme actuelle, au rythme de deux expositions temporaires par an, ce qui permet un renouvellement assez rapide des pièces exposées. Ce passage à un rythme d expositions temporaires fit disparaître l unique galerie permanente présentant l histoire de la mode de Paris, puisque le musée Galliera de Paris ne présente pour les mêmes contraintes que des expositions temporaires. Le Musée Galliera de la Ville de Paris beaucoup plus récent avait été créé pour pallier ce manque. Le musée est né du don de près de 2000 costumes et accessoires de M. Leloir, collectionneur de costumes dans les années 1920, à la condition que soit créé un musée du costume pour y exposer ses pièces. C est finalement, le Musée Carnavalet, de la Ville de Paris qui accueillit ses pièces dans un espace de son parcours d exposition en Cependant la place venant à manquer dans le musée d histoire de la Ville de Paris, on transféra les collections au Musée d Art moderne de Paris puis dans son bâtiment actuel le Palais Galliera, du nom de la Comtesse qui y exposait ses collections d art au XIX e siècle. En 1977, il ouvre ses portes sous le nom de Musée Galliera, musée de la mode de la Ville de Paris. L histoire du Musée Galliera est donc atypique au regard des motifs qui poussèrent à la création des musées de mode et de textile français 32. B) Des musées au service de l industrie Même si le lien entre le musée et l industrie est toujours présent dans la création de musées dédiés au textile et à la mode, certains musées ont été créés uniquement dans ce but comme le Musée d Art et d industrie de Saint-Etienne, mais aussi en partie le Musée des Tissus de Lyon. Ces musées ont été créés dans le but d éduquer les ouvriers du textile et de la Fabrique. Les musées étaient des lieux d observation et d apprentissage, le but étant de leur montrer des modèles esthétiques, qu ils devaient reproduire par la suite dans leur travail. L idée était qu en fréquentant des objets beaux, ils s en inspireraient et eux aussi créeraient des objets de qualité. Le lien entre l industrie et les œuvres exposées est alors très fort, puisque ces musées ont été créés pour servir l industrie textile. Au XIX e siècle Saint-Etienne était une ville industrielle marquée par la métallurgie, la production d armes et la passementerie. Louis Villermé en 1835 décrivait ainsi Saint- Etienne : «Le voyageur qui visite Saint Etienne est fortement étonné de trouver des ateliers de rubans et de passemens [sic] de soie dans cette ville où tant de forges alimentées par la houille versent continuellement dans l atmosphère une fumée noire et salissante 33.» 32 Musée Galliera, musée de la mode la ville de Paris : 33 DRAC Rhône-Alpes, De pied en cap-patrimoines du textile et de la mode en Rhône-Alpes, éditions La passe du vent, Genouilleux, Février 2008, p84 Léa Girardin

20 -Des musées à la rencontre de leurs publics- A Saint-Etienne le Palais des Arts fut créé en 1861 sous la pression des rubaniers, notables locaux ayant un fort pouvoir politique, qui deviendra en 1890 le Musée d Art et d Industrie. C est le seul en France à détenir cette appellation avec le Musée de la Piscine de Roubaix. L important pour le musée c est le «et» qu il existe art «et» industrie. Il dispose de trois collections majeures, le ruban et la passementerie, les armes, et les cycles. Marius Vachon, publicitaire, a beaucoup travaillé au développement de la théorie de l apprentissage au contact du Beau, notamment dans son ouvrage Le beau dans l utile publié en Il souhaitait selon Géraldine Tardy, médiatrice culturelle du Musée d Art et d Industrie, que les ouvriers puissent amener des objets du musée chez eux pour s imprégner du Beau et éduquer leur goût dans leur vie quotidienne et non plus uniquement en se rendant au musée. 34 A Lyon, ville des Soyeux et des Canuts, l idée d éduquer les ouvriers du textile aux valeurs esthétiques s est aussi développée. Ainsi, Victor Aynard, banquier qui devint président de la Chambre de Commerce et d Industrie de Lyon de 1837 à 1913, fit partie des grands partisans de l éducation des ouvriers par l exposition aux œuvres. Il prononça à ce sujet un discours resté célèbre : «Il faut instruire les ouvriers ( ) qu on les aide, en développant leur instruction, en leur donnant les moyens d étudier toutes les transformations de leur industrie ( ) On devrait user de ce puissant moyen d enseignement artistique, employé si largement par l Angleterre et l Allemagne, qui consiste à juxtaposer les écoles aux musées. Point besoin que ce soient des musées composés d œuvres originales ; des collections de copies et surtout des moulages suffisent pour l éducation générale. 35» Ce discours signe l acte de création d un musée d art et d industrie à Lyon en 1856, inauguré en 1864 et qui sera transformé en Musée Historique des Tissus de Lyon, aujourd hui devenu le Musée des Tissus. L impulsion à l origine de la création du Musée des Tissus fut double car elle avait aussi pour but de relancer la Fabrique lyonnaise, c'est-à-dire l industrie textile lyonnaise liée à la Soie, alors en perte de vitesse au XIX e siècle. En effet, Lyon disposait du monopole de la fabrication des étoffes de soie grâce au privilège accordé par le Roi François 1 er en Sous l Ancien Régime, Lyon était donc l unique ville du royaume de France à pouvoir tisser la Soie et conservait jalousement le secret de l origine de ce précieux fil. Dès 1800, l industrie se modernisa à l aide de métiers mécanisés, de teintures chimiques comme l indigo, ou encore avec l arrivé de la soie artificielle 36. Au milieu du XIX e siècle, la Fabrique lyonnaise était alors concurrencée par toutes ces avancées techniques et ses voisins européens. Elle était pour la première fois en perte de vitesse. La Chambre de Commerce prit l initiative de créer un musée qui aurait pour autre mission de relancer l industrie textile lyonnaise. En créant le Musée des Tissus et le Musée des Arts décoratifs, la CCI de Lyon souhaitait ainsi mettre en avant la qualité du mobilier et du textile lyonnais pour inspirer et motiver les industriels du textile. Le Musée des Tissus s approche alors plus d un musée des Beaux- 34 Annexe 2: Entretien avec Géraldine Tardy, médiatrice culturelle sur la collection rubans, du Musée d Art et d industrie de Saint Etienne. 35 DRAC Rhône-Alpes, De pied en cap-patrimoines du textile et de la mode en Rhône-Alpes, éditions La passe du vent, Genouilleux, Février 2008, p95 36 BLAZY Guy (dir), Le Musée des Tissus de Lyon : Guide des collections, éditions lyonnaises d art et d histoire, Lyon, Léa Girardin

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