Stéphane Bonnéry. Pourquoi et comment utiliser les livres avec l'enfant? Échanges d'expériences.

Dimension: px

Commencer à balayer dès la page:

Download "Stéphane Bonnéry. Pourquoi et comment utiliser les livres avec l'enfant? Échanges d'expériences."

Constance Germain
il y a 7 ans
Total affichages :

1 Stéphane Bonnéry Pourquoi et comment utiliser les livres avec l'enfant? Échanges d'expériences. Gennevilliers, 6 février 2014

2 Évolution de la littérature de jeunesse / diffusion De plus en plus reconnue (salons, prix, auteurs phares, recommandations dans les magazines...) De plus en plus diffusée (action des bibliothèques publiques au cours du temps...) De plus en plus fréquent et logique dans les familles (prix du livre, habitudes du livre avant le lire...) De plus en plus utilisée à l'école (épreuve au concours, listes d'ouvrages recommandés...) De plus en plus utilisée en centres de loisirs Développement du marché (hypermarchés, magasins spécialisés...)

3 Évolution de la littérature de jeunesse / selon l'âge des enfants Nouveaux nés et premiers livres, lexique... Premières histoires Diversification des genres, des styles et des niveaux de difficultés

4 Évolution de la littérature de jeunesse / contenus et usages diversifiés : S'informer, apprendre Rêver, se laisser emporter par l'action... Réfléchir à l'action (suspens, indices...) Entrer dans la culture, le livre intermédiaire Se former à la lecture experte

5 Les «mises en relation» étudiées entre indices sémiotiques : textuels, typographiques, iconiques entre les éléments narratifs de l'histoire et la conclusion ou la morale entre l'histoire qu'on est en train de lire et les «coups narratifs» (le trompeur trompé... [Tauveron]) ou les archétypes (le loup, le chevalier...) entre l'histoire qu'on est en train de lire et des connaissances culturelles (œuvres, pratiques sociales...)

6 Les «mises en relation» étudiées entre indices sémiotiques : textuels, typographiques, iconiques entre les éléments narratifs de l'histoire et la conclusion ou la morale entre l'histoire qu'on est en train de lire et les «coups narratifs» (le trompeur trompé... [Tauveron]) ou les archétypes (le loup, le chevalier...) entre l'histoire qu'on est en train de lire et des connaissances culturelles (œuvres, pratiques sociales...) Mise en relation : nécessaire ou accessoire? Implicite ou explicite? Polysémique ou univoque? A linéariser ou linéaire?

7 Les «mises en relation» étudiées entre indices sémiotiques : textuels, typographiques, iconiques entre les éléments narratifs de l'histoire et la conclusion ou la morale entre l'histoire qu'on est en train de lire et les «coups narratifs» (le trompeur trompé... [Tauveron]) ou les archétypes (le loup, le chevalier...) entre l'histoire qu'on est en train de lire et des connaissances culturelles (œuvres, pratiques sociales...) Mise en relation : nécessaire ou accessoire? Implicite ou explicite? Polysémique ou univoque? A linéariser ou linéaire? Quelles lectures possibles? Oraliser le texte? Montrer les images pour faire quoi? Échanger sur quoi? Pour expliquer l'histoire ou partir d'elle? Pour dire ce qu'il faut retenir ou conduire l'enfant à le faire?

8 Quelles exigences des albums? Distinction entre Ouvrages (1) «où l'essentiel est expliqué» et Ouvrages (2) «où l'essentiel est à découvrir et à formuler» : l O1 délivre les liens entre les éléments narratifs de l histoire et la conclusion ou la morale, tandis que l O2 fournit des indices que le lecteur doit articuler dans un discours non délivré pour saisir les liens. l O1 raconte l histoire de personnages dont il n est pas nécessaire de savoir quel est leur comportement habituel ou archétypique tandis que l O2 joue avec les codes et les genres supposés connus. l O1 raconte une histoire sans qu'il soit nécessaire de la décoder à partir des inférences avec d'autres oeuvres ; le cœur du récit de l'o2 repose sur cette lecture à plusieurs niveaux. l O1 fournit un discours cohérent et homogène entre les différents indices sémiotiques relativement univoques ; l O2 ne délivre pas «tout prêts» les discours qui organisent les éléments, c est au lecteur de les produire, à partir d éléments hétérogènes discursivement et sémiotiquement (jeu narratif volontairement polysémique). Est considéré comme O2 un ouvrage qui manifeste clairement et centralement au moins l'une de ces caractéristiques.

9 Exemple d'album «où l'essentiel est expliqué» (1958)

10 Exemple d'album «où l'essentiel est expliqué» (1959)

11 Quelles exigences des albums? Distinction entre Ouvrages (1) «où l'essentiel est expliqué» et Ouvrages (2) «où l'essentiel est à découvrir et à formuler» : l O1 délivre les liens entre les éléments narratifs de l histoire et la conclusion ou la morale, tandis que l O2 fournit des indices que le lecteur doit articuler dans un discours non délivré pour saisir les liens. l O1 raconte l histoire de personnages dont il n est pas nécessaire de savoir quel est leur comportement habituel ou archétypique tandis que l O2 joue avec les codes et les genres supposés connus. l O1 raconte une histoire sans qu'il soit nécessaire de la décoder à partir des inférences avec d'autres oeuvres ; le cœur du récit de l'o2 repose sur cette lecture à plusieurs niveaux. l O1 fournit un discours cohérent et homogène entre les différents indices sémiotiques relativement univoques ; l O2 ne délivre pas «tout prêts» les discours qui organisent les éléments, c est au lecteur de les produire, à partir d éléments hétérogènes discursivement et sémiotiquement (jeu narratif volontairement polysémique). Est considéré comme O2 un ouvrage qui manifeste clairement et centralement au moins l'une de ces caractéristiques.

12 Exemple d'album «où l'essentiel est à découvrir et formuler» (2003)

13 Exemple d'album «où l'essentiel est à découvrir et formuler» (2003)

14 Exemple d'album «où l'essentiel est à découvrir et formuler» (2003)

16 /04/14

17 Au-delà du cycle 2... Des OSR dès le cycle 1, mais pour en faire quoi?

18 L'évolution = diversité des genres Il existe toujours des albums où l'essentiel est clairement énoncé. Dans un premier temps, ouvrages essentiels : structuration du récit, cause / conséquence, personnages aux caractéristiques typiques...

20 Les livres pour enfants Une porte d'entrée vers la «culture cultivée» : - allusion à des œuvres existantes - des schéma d'histoires et des figures typiques (en prendre conscience en les détournant...) Un instrument de plaisir : avec l'histoire immédiate, avec une distance pour réfléchir sur l'histoire (prise d'indice, intentions cachées de l'auteur, sens cachés...) À lire en respectant le texte, à lire en ne se limitant pas au texte... Diversité de livres = différentes manières de lire, toutes légitimes, mais à faire découvrir aux enfants : pour s'amuser, pour étudier, etc., selon les contextes (famille, loisirs, culture, école...) Lecture «experte» = utile pour la suite de la scolarité, dans toutes les disciplines Lecture «experte» = utile pour appréhender la littérature «adulte» telle qu'elle se développe Mais les lectures «simples» sont complémentaires et aussi indispensables

21 Indications bibliographiques «Les petits garçons des albums, hier et aujourd hui : évolution des stéréotypes», La revue des livres pour enfants, n 268, décembre 2012, p Sur internet : «Loup y es-tu? - Pas exactement, c'est pour te faire réfléchir, mon enfant» «Les modèles sociaux du rapport à la culture véhiculés par la littérature de jeunesse (5-7 ans)» «Sociologie génétique des dispositions supposées par la littérature de jeunesse» «Les outils sémiotiques et les dispositions sollicitées dans les albums du Père Castor»

Documents pareils

Rencontres au Castelnau ou.. quand les auteurs s en vont au champ. Sandrine Trochet. Enseignante Castelnau Barbarens.

Rencontres au Castelnau ou.. quand les auteurs s en vont au champ Sandrine Trochet. Enseignante Castelnau Barbarens. 1,Un constat : Il existe de fortes inégalités entre les écoles quant à l accès à la