Un schéma de la crise mondiale : cinq facteurs de crise formant système. Démocratie bafouée (indignés)

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Jean-Pascal Chartier
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1 Un schéma de la crise mondiale : cinq facteurs de crise formant système Démesure des inégalités (Stiglitz ) Démesure de l usage des ressources naturelles, crise écologique (écologistes, Lipietz ) Démocratie bafouée (indignés) Démesure de la finance et du commerce dérégulés, du pouvoir des grands actionnaires (les «marchés») (atterrés ) Quête éperdue d une croissance quantitative qui ne reviendra pas (objecteurs de croissance )

2 Un schéma pour en sortir («transition») Forte réduction des inégalités, par le bas et par le haut Usage soutenable des ressources naturelles, biens communs, transition énergétique Révolution démocratique Socialisation de la finance, forte limitation du pouvoir des marchés, régulation écologique et sociale du commerce mondial Passer de la croissance quantitative au bien vivre dans un monde soutenable

3 Un schéma de la crise spécifique de la zone euro Démesure des inégalités Démesure de la finance dérégulée Chute des recettes fiscales (cadeaux aux riches et aux grandes entreprises) Démocratie bafouée, refus des référendum Les déficits publics, faibles en 2007, explosent dans plusieurs pays sous l effet de plusieurs facteurs TOUS LIÉS AU POUVOIR DE LA FINANCE et des 1 % Démesure de l usage des ressources naturelles Quête éperdue de croissance Taux d intérêt (sur les emprunts publics) fixés par les spéculateurs Une BCE qui ne prête pas aux États, une monnaie sans Trésor, un budget européen insignifiant, des écarts grandissant entre pays Sauver les banques EN GRANDE DIFFICULTÉ, pas les citoyens ni les États L austérité s étend : contraction de l activité, frein à toute transition

4 Taux de croissance (prévision à 0 % pour 2012)

5 Un développement économique durable, innovant et riche en emploi, sans croissance, voire avec une diminution des quantités produites et consommées, mais avec une progression de la qualité/durabilité. La plupart des processus de production «propres», les plus doux avec la nature (plus doux aussi en termes de conditions de travail), les plus économes en énergie et en matériaux, en eau exigent plus de travail (que les productions polluantes et surexploitant les ressources naturelles) pour produire les mêmes quantités, mais d une tout autre qualité. Les exigences écologiques et sociales sont bonnes pour l emploi, contrairement au productivisme en vigueur.

6 Des emplois utiles pour des besoins durables, moyennant une grande conversion écologique ET SOCIALE en France En 20 ans, SANS CROISSANCE DES QUANTITÉS, moyennant des INNOVATIONS MAJEURES NON PRODUCTIVISTES : Agriculture «propre» et moderne : emplois Énergies renouvelables, isolation thermique, économies d énergie, recyclage, relocalisations : à un million Transports, commerce : (étude de la CES) Services : petite enfance, personnes âgées ou handicapées, soins, social, éducation, environnement : 1,5 million (études anciennes) RTT équitable : + 1 à 1,5 million (étude datant de 1997!) TOUT CELA EXIGE D IMPORTANTES RESSOURCES PUBLIQUES. ON PEUT LES MOBILISER SANS INVOQUER LA CROISSANCE.

7 Indispensable : une forte réduction des inégalités Avec les inégalités actuelles, nombre de politique de l environnement creuseraient encore les écarts entre ceux qui peuvent se payer des produits «verts», plus chers en moyenne, et ceux qui doivent se contenter du bas de gamme le plus anti-écologique. Un modèle de développement humain soutenable qui laisserait de côté une partie de la population ne peut pas réussir. Il serait rejeté. D autres arguments vont dans le même sens : - La surconsommation matérielle tient en partie à des comportements d imitation enracinés dans les inégalités. - Freiner la pression démographique mondiale passe d abord par l éradication de la pauvreté, par l éducation, par le développement humain. - Quand des ressources vitales sont limitées, il est encore plus défendable d en exiger une répartition égalitaire que lorsqu il s agit de richesses économiques jugées (à tort) expansibles.

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