Résistance bactérienne aux antibiotiques en Afrique
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- Raoul François Guérin
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1 Résistance bactérienne aux antibiotiques en Afrique Guessennd K Nathalie Observatoire de la résistance des micro-organismes aux anti Infectieux en Côte d Ivoire: ORMICI 1. Introduction Plan 2. Origine de la résistance bactérienne 3. Surveillance de la résistance 4. Pourquoi surveiller et Méthodes de surveillance 5. Expérience de la Côte d Ivoire 6. Conclusion et recommandations, Résistance: phénomène mondial préoccupant Introduction Phénomène observé pour toutes les espèces bactériennes et lié à leur inéluctable évolution. La prévalence varie: selon pays, d une région à l autre selon l hôpital, selon le service d'un agent pathogène à l'autre. 1
2 Résistance: phénomène mondial préoccupant Aucune nouvelle famille d antibiotiques depuis 25 ans Mise au point nouvel antibiotique: longue, complexe et onéreuse Recherche orientée vers le séquençage du génome des microorganismes afin d identifier d autres cibles D où vient l émergence de la résistance? Inéluctable évolution des espèces Pression de sélection Utilisation des ATB dans la filière animale et environnementale D où vient l émergence de la résistance? résistance naturelle: propre à l espèce résistance acquise: chez des souches d une espèce normalement sensible Deux mécanismes: Mutation du chromosome Acquisition informations génétiques (éléments mobiles) Facteurs favorisant la résistance Surconsommation / Automédication Antibiothérapie empirique pour infections bactériennes et même virales Mauvaise observance Traitements trop courts Mal adaptés Problème des contrefaçons : médicaments de rue Résistance bactéries filière animale et environnement 2
3 Facteurs favorisant la résistance Infrastructures et équipements insuffisants Antibiogramme réservé à quelques laboratoires de microbiologie Facteurs techniques: Résistances sousestimées: blse difficiles à détecter ou non détectée MRSA non détectés Qui doit surveiller la résistance bactérienne? Biologiste (Laboratoire) Clinicien: Prélèvements+++ données cliniques facteurs de risque LG1 Rôle du Laboratoire Rôle souvent discuté+++ Toutes les IN ne font pas l objet de prélèvement jugées pas graves (soins locaux) en cas de culture + pas de renseignements pour colonisation ou souillure et infection Facteurs de risque prédisposant: info administratives: date d entrée? Atcd hospitalisation, sonde, prothèse Comment organiser la surveillance Collecte systématique et régulière Analyse et interprétation des données sanitaires essentielles Etude de l évolution des résistances Notification des nouvelles résistances Planification, mise en place et évaluation des actions de santé publique 11 3
4 Diapositive 11 LG1 Cf diapo n 9 de la présentation sur la toxine de PVL pour l'expression sequentielle des proteines de mb et des toxines. Laurent Gergelé; 09/05/2007
5 Types de surveillance des microorganismes Surveillance passive : demandes d analyses Surveillance active enquête ponctuelle sur une thématique donnée réseau de sites sentinelles réseau de surveillance régional ou internationale Surveillance passive Aide au diagnostic et au traitement Biais de recrutement +++ Données épidémiologiques incomplètes Mauvaise utilisation par les praticiens : connaissances insuffisantes de l interprétation des résultats : o Profils de Résistance o Équivalence des molécules mal méconnue o Peu utilisé pour élaborer des directives et des algorithmes de traitement Surveillance active Protocoles standardisés au plan épidémiologique et technique Résultats plus fiables Meilleure interprétation des données meilleure appréciation de la réalité Généralisation des données Schémas thérapeutiques à usage interne (service, hôpital) à usage plus élargi (ville, pays) Enquêtes et Réseaux Au plan national : Enquête nationale d étude de la résistance des bacilles tuberculeux Au plan international Projet Réseau RIIP: Étude le la résistance des agents des méningites, infections urinaires, diarrhées Réseaux de surveillance Surv. des Salmonella: Salm-Survey Surv. des Résistances des S pneumoniaeet Hi: Alexander, SOAR 4
6 Activités des réseaux Réseaux en Afrique Contrôle de qualité: tests de compétence du Laboratoire Évaluation de nouvelles molécules AB (avant leur mise sur le marché) Évaluation de l activité de molécules déjà commercialisées : dans le contexte de nos pays en fonction de nos réalités de prescription Afrique du Nord: mise en place effective ( AARN: réseau algérien de surveillance de la résistance, Projet ARMed: réseau du sud Ouest méditerranéen) Afrique subsaharienne peu de réseaux existent. Côte d Ivoire, (ORMICI) depuis 2002 Expérience de l ORMICI Association multidisciplinaire Créée en juin 2002 Parrainage ONERBA-France Observatoire de la Résistance des Micro-organismes aux anti-infectieux en Côte d Ivoire ORMI-CI Siège: UFR des Sciences Médicales Université de Cocody,, 5
7 MISSIONS Traitement des données Former et informer professionnels de santé et population Constituer bases de données et les comparer à celles des pays de la sousrégion Notifier les cas de résistance aux autorités sanitaires Développer des projets de recherche sur la résistance Privé CHU ORMI- CI HG, Traitement des données Diffusion régulière et rapide des informations aux décideurs à ceux qui en ont besoin Résistances en Côte d Ivoire Infections communautaires Site Web: et ORMI-CI News (annuel),, 6
8 Evolution des phénotypes des E coli urinaires 39,2 36,3 24, ,3 36,5 10,2 Béta Lactamase Perméabilité Diminuée aux amino R croisée aux Q Sensibilité de S. pneumoniae à la pénicilline G Etudes e-baskett ( ) N=50 Alexander ( ) N=100 Active (2006) N=100 SOAR ( ) N=100 CMI (µg/ml) Nb(%) <0,06 (S) 0,1-1 (I) >2 (R) 72,0 0,0 0 94,0 5,0 3 95,0 1,0 4 54,8 40,4 4,8 26 Résistances en Côte d Ivoire Infections hospitalières Evolution des taux de blse et de SARM ,7 9,1 29, blse SARM, 24,6 7
9 Phénotypes de résistance de P aeruginosa ,3 2,9 25,8 17,2 14,8 sauvage BLSE CASE Efflux Complexe déficit porines 1 er cas VIM2 en 2011 % 7,2 % Circulation de la résistance dans la filière aviaire Résistance dans la filière aviaire Phénotypes de résistance pour les blases 9,7 1,3 1,2 20,5 67,3 sauvage PBN TRI PHN ESBL, 32 8
10 Souches humaines vs souches aviaires en 2011 E coli humaines (N=275) GES : 0 VEB: 0 PER: 0 E coli aviaires (N=226) GES: 1 VEB: 3 PER: 3 Premiers cas de bla GES, VEB et PER en Côte d Ivoire et chez des souches aviaires Majoritaire CTXM1 16% SHV12 Qnr+: 24,2% dont 50% B CTXM: étude SHV : étude Qnr B: 10% Transfert possible chez l homme via les produits aviaires: fumier, chair, intestins et autres abats 33, Recommandations(1) Plus grande implication concertée des professionnels de l environnement, de la santé humaine et animale Volonté politique de lutte contre l utilisation anarchique des antibiotiquescréation de lois Recommandations(2) Renforcer les capacités en matière d étude de la résistance. Valoriser et vulgariser les résultats Concevoir des documents nationaux Mettre en place des consensus nationaux de prescription d antibiotiques.,, 9
11 Recommandations(3) Conclusion(1) Améliorer la formation des professionnels Mettre en place une politique nationale d utilisation et de prescription des antibiotiques. Compte tenu des déplacements importants de population, il est souhaitable de comparer les données des pays de la sousrégion réunis en réseaux. L émergence et la diffusion de la résistance des bactéries aux antibiotiques a un impact considérable sur la santé des populations et partant sur le développement durable de nos jeunes nations.,, Conclusion(2) Aussi, les laboratoires doivent ils se mettre en réseau et standardiser les techniques de surveillance afin de comparer leurs résultats et convaincre les gouvernants à élaborer et à mettre en œuvre une politique sanitaire rigoureuse et ambitieuse. Merci pour votre aimable attention Les antibiotiques sont inefficaces contre le virus de la grippe!!!,, 10
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