UN CHASSEUR MAUDIT, UN COMPOSITEUR APPLAUDI

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1 DOSSIER PÉDAGOGIQUE AUTOUR DU CHASSEUR MAUDIT DE CÉSAR FRANCK VEN 03 FÉVRIER 14H DIRECTION MUSICALE ET PRÉSENTATION DAVID REILAND ORCHESTRE SYMPHONIQUE SAINT-ÉTIENNE LOIRE CÉSAR FRANCK EN 10 DATES Naissance à Liège (actuelle Belgique) Le jeune César entre au Conservatoire de Liège Il obtient les grands prix de solfège et de piano Franck devient élève de Reicha (professeur de Berlioz et Liszt) Influencé par son père, Franck délaisse la composition et entreprend une tournée de concerts comme pianiste Franck rompt avec son père, regagne Paris et se consacre définitivement à la composition Franck est naturalisé français Franck est décoré de la Légion d honneur puis devient président de la Société nationale de musique Création à Paris de sa plus célèbre œuvre, la Symphonie en ré mineur Mort à Paris UN CHASSEUR MAUDIT, UN COMPOSITEUR APPLAUDI Pour ce poème symphonique sombre et fantastique, César Franck s inspire d une ballade du poète romantique allemand Gottfried August Bürger : Der wilde Jäger («Le Chasseur sauvage»). Achevée le 31 octobre 1882, l œuvre est créée le 31 mars 1883 salle Erard à Paris, par la Société nationale de musique et sous la direction d Edouard Colonne. Son succès immédiat vaut à César Franck l une des rares ovations de sa carrière. LE POÈME SYMPHONIQUE Le Chasseur maudit est un poème symphonique, autrement dit une œuvre pour orchestre composée à partir d un texte poétique préexistant, auquel la musique s emploie à donner vie. STRUCTURE ET EFFECTIF ORCHESTRAL D un seul tenant, la partition se compose néanmoins de quatre sections : un Andantino quasi allegretto, un Allegro, un Lento et un Presto. L orchestre se compose de trois flûtes, deux hautbois, deux clarinettes, quatre bassons, quatre cors, quatre trompettes, trois trombones, un tuba, des timbales et batterie, et de l ensemble des cordes (violons, altos, violoncelles, contrebasses). Durée : 15 minutes.

2 SCÉNARIO MUSICAL, D APRÈS BÜRGER «C était dimanche au matin, au loin retentissaient le son joyeux des cloches et les chants religieux de la foule Sacrilège! Le farouche comte du Rhin a sonné dans son cor. La chasse s élance par les blés, les landes, les prairies. Arrête, comte je t en prie, écoute les chants pieux. Non! Arrête, comte je t en supplie, prends garde. Non! Et la chevauchée se précipite comme un tourbillon. Soudain le comte est seul, son cheval ne veut plus avancer, il souffle dans son cor et le cor ne résonne plus Une voix lugubre, implacable, le maudit. Sacrilège, dit-elle, sois éternellement couru par l enfer. Alors les flammes jaillissent de toutes parts Le comte, affolé de terreur, s enfuit toujours plus vite, poursuivi par une meute de démons, pendant le jour à travers les abîmes, à minuit à travers les airs» GUIDE D'ÉCOUTE 1. ANDANTINO QUASI ALLEGRETTO S ouvrant sur un motif de cor, l œuvre assume d emblée sa couleur champêtre, teintée par les oscillations alternées des bois et le roulement des timbales. Les cloches résonnent alors et avec elles les chants religieux du peuple joués par les violoncelles, jusqu à ce que retentisse le fameux appel de cor qui scellera le destin du comte du Rhin, provoquant la stupeur générale NOTION MUSICALE N 1 : LA SYMBOLIQUE DU TIMBRE 2. ALLEGRO Après un instant de stupéfaction générale et la reprise du motif de cor, le tutti orchestral s unit, gagne en masse et expose une matière musicale propice à évoquer la chasse. Tandis que les cuivres en rythmes pointés assurent la dynamique de la chevauchée, les bois ponctuent par de brefs motifs évoquant le plein-air et les cordes s unissent dans de virevoltantes envolées donnant l efficace sensation de fuite à travers les feuillages. NOTION MUSICALE N 2 : LE RYTHME 3. LENTO La fuite laisse place à un trouble paralysant, tandis que l orchestre chuchote au-dessus des trémolos des alti. Un accord puissant et sombre des timbales et cors fige le chasseur, alors que s élève l inquiétante voix du tuba, maudissant le comte NOTION MUSICALE N 3 : LES CONTRASTES 4. PRESTO Après le doute et l effroi, marqués par des motifs descendants des bois et furtifs des cordes, se forme une nouvelle masse orchestrale par strates successives. Celle-ci aboutit sur une étourdissante chevauchée finale, qui achève l œuvre dans une atmosphère tonitruante et diabolique. NOTION MUSICALE N 4 : LE TISSU ORCHESTRAL La Chasse sauvage de Wotan, 1882 Friedrich Wilhelm Heine

3 ACTIVITÉS EN CLASSE ACTIVITÉ 1 NIVEAU : CM-5 ÈME OBJECTIF : PERCEVOIR LES ÉLÉMENTS DE L ÉCRITURE MUSICALE DE L ORCHESTRE QUI ÉVOQUENT L HISTOIRE NOTIONS : LE THÈME, L ORCHESTRATION, LE TEMPO MATÉRIEL UTILISÉ : SA VOIX, PETIT INSTRUMENTARIUM, OBJETS MUSICAUX petit à petit, créant ainsi un crescendo puissant, mis au service de l évolution de l histoire. On peut faire le même type de travail sur le thème joué aux violoncelles, qui évoque très bien le début de l histoire, d un dimanche matin calme : En introduction au travail musical, commencer par la lecture du texte d après la ballade de Bürger dont l histoire est évoquée dans l œuvre Le Chasseur Maudit de César Franck (voir le «scénario musical» à la page précédente). ACTIVITÉS AUTOUR DU DÉBUT DE L ŒUVRE JUSQU À 2 57 (CF : VOIR LIEN INDIQUÉ SUR LA DERNIÈRE PAGE) 1 ÈRE ACTIVITÉ (LE THÈME) 1 ère écoute : Du début de l œuvre jusqu à 2 57 sans consigne particulière. Les élèves ont pris connaissance de deux extraits d œuvres, une littéraire et l autre musicale. Y a-t-il un ou plusieurs éléments communs à ces deux extraits? On peut facilement imaginer que les élèves parleront du cor et des cloches. Si besoin, refaire une écoute plus courte de ce même extrait. Faire alors chanter la partie du thème du cor. On peut s amuser à mettre ses deux mains en boule devant sa bouche la résonance se rapprochera alors du timbre du cor : Dernière écoute par morceaux : de 2 31 à 3 05 puis de 3 08 à 3 27 par exemple. Nous constatons que le thème du cor évolue, on le reconnaît mais avec quelques transformations. Et aussi plus loin dans l œuvre : de 5 48 à 6 14 et de 7 05 à On constate que les familles de l orchestre se sont ajoutées 2 ÈME ACTIVITÉ (LE TEMPO) Repartir du premier extrait entendu de l activité 1 et faire écouter, immédiatement après, les dernières minutes soit de à la fin. Sur ces deux écoutes, on demandera aux élèves, placés de manière éparse dans la salle d évoluer sur les deux extraits, en marchant ou par une gestuelle. Comparer, argumenter : en dehors du fait que les familles d instruments, plus nombreuses à la fin qu au début, créent un crescendo, qu est-ce-qui change dans la musique? On a bougé plus vite, la vitesse de la musique s est accélérée au cours de l œuvre : on parle alors du TEMPO de la musique. Pourquoi César Franck a-t-il écrit ce changement?pour évoquer encore l histoire, celle des flammes qui jaillissent de toutes parts, de la terreur, de la fuite du chasseur. En conclusion, une musique instrumentale peut évoquer une histoire à elle seule : on appelle ce genre un poème symphonique. 3 ÈME ACTIVITÉ Pour conclure, on peut proposer aux élèves d écrire une histoire courte et simple (ou d utiliser un extrait d un texte sur lequel on travaille par ailleurs) et de créer, à l aide de petits instruments de musiques, d objets, une ambiance sonore traduisant les éléments principaux de cette histoire. Vous pourrez garder une trace de cet exercice en enregistrant la production via un zoom H4 ou le logiciel audacity. Vous pouvez aussi réaliser des «croquis» pour imager le texte et construire un diaporama en superposant image et son.

4 ACTIVITÉ 2 NIVEAU : CM-5 ÈME OBJECTIF : PERCEVOIR ET PRODUIRE DES EFFETS / CONTRASTES DE NUANCES TELS QU ILS SONT UTILISÉS DANS L EXTRAIT AU SERVICE DE L HISTOIRE NOTION: SFORZANDO MATÉRIEL UTILISÉ : SA VOIX, SON CORPS ET UN HAÏKU ACTIVITÉS AUTOUR DE LA DEUXIÈME SECTION (POCO PIÙ ANIMATO), DE 3 27 À 8 00 «La chasse s élance par les blés, les prairies. Arrête, comte je t en prie, écoute les chants pieux. Non! Arrête, comte je t en supplie, prends garde. Non! Et la chevauchée se précipite comme un tourbillon» 1 ÈRE ACTIVITÉ 1 ère écoute : de 3 27 à Relever les impressions, remarques et questionnements des élèves. Ils soulèveront lors de ce premier extrait : - L effectif instrumental : un orchestre, - L absence de voix, - Le caractère inquiétant, - Le tempo rapide, - La nuance forte à certains instants. Questionner les élèves sur certains points mentionnés ci-dessus qui n auraient pas encore été évoqués. Noter leur ressenti au tableau et prendre quelques minutes pour justifier et argumenter. 2 ÈME ACTIVITÉ 2 ème écoute du même extrait. Utiliser ce support musical pour réaliser un échauffement corporel. Cet extrait peut être mis en boucle pour une durée plus longue de l exercice. Proposer aux élèves à chaque reprise de l extrait une rotation d un membre du corps. Ralentir le mouvement sur chaque accent (sforzando) : - 1 ère reprise : rotation du bassin - 2 ème reprise : rotation des épaules - 3 ème reprise : rotation des poignets (joindre les mains) Aborder la notion de sforzando (sf) : mot italien signifiant une accentuation soudaine de l intensité. Montrer dans un premier temps comment César Frank a inscrit un sf sur sa partition. Dans un deuxième temps, montrer le diagramme sur Audacity. Les sforzandi seront bien plus visibles. En conclusion, évoquer l histoire : un comte du Rhin part à la chasse au lieu d assister au culte dominical. Les sforzandi évoquent la chevauchée du cheval et renforcent le côté inquiétant de ce passage. 4 ÈME ACTIVITÉ Lire l Haïku ci-dessous à la classe : Un vieil étang et Une grenouille qui plonge, Le bruit de l eau. Matsuo Bashō (poète japonais du XVII ème siècle) Diviser la classe en 5 groupes avec pour consignes : - Interpréter le poème ci-dessus en utilisant des sforzandi. - Réaliser la partition en utilisant le signe en dessous de la lettre,de la syllabe ou du mot accentué. - Enregistrer les créations et demander à chaque groupe de réfléchir à une possible amélioration de leur œuvre. Cet exercice permet de développer l esprit critique, le sens analytique et la réflexion des enfants à travers le langage oral. - Procéder à une représentation de ces 5 créations. 3 ÈME ACTIVITÉ 3 ème écoute du même extrait. Mettre en parallèle l échauffement et l écoute. Les élèves remarquent à certains moments une accentuation de l intensité mise en évidence lors de l échauffement par le ralentissement du geste. À ÉCOUTER AUSSI Franz Schubert - Der Erlkönig (Le Roi des Aulnes): Claude Debussy - La Mer (sforzandi présents de 4 15 à 4 20) : Giuseppe Verdi Nabucco, ouverture :

5 ACTIVITÉ 3 NIVEAU : CM-5 ÈME OBJECTIF : CONTEXTUALISER L ŒUVRE, METTRE EN RELATION DIFFÉRENTS CHAMPS DE CONNAISSANCES NOTION: LE ROMANTISME Le parcours d éducation artistique et culturelle de l élève repose sur les trois champs indissociables de l éducation artistique et culturelle, à savoir des rencontres, des pratiques et des connaissances. Dans ce cadre précis des connaissances on amène les élèves à s approprier un lexique spécifique simple permettant d exprimer ses émotions esthétiques, de porter un jugement construit et étayé en matière d art et de contextualiser, décrire et analyser une œuvre ; développement de la faculté de juger et de l esprit critique. Voici quelques précisions sur l époque romantique et quelques repères plus généraux sur cette époque qui peuvent permettre aux élèves de contextualiser l œuvre qu ils ont travaillée et mettre en relation différents champs de connaissances. 1 ÈRE ACTIVITÉ Définir le romantisme en classe. D abord courant littéraire et musical, le romantisme apparaît en peinture comme mode d expression de sentiments intérieurs, ceux-là même que le rococo s appliquait tant à dissimuler, mais désormais assumés au point d en devenir l objectif principal de l artiste, au point de surpasser si besoin l aspect esthétique de l œuvre. Le romantisme utilise un vocabulaire jusqu alors inexploré : le rêve, la folie, le doute, la peur, l angoisse de n être rien face à une nature déchaînée, paradoxe d une époque qui invente la machine pour mieux la dominer. 2 ÈME ACTIVITÉ Que s est-il passé dans le monde en 1882, au moment où César Franck a terminé la composition du Chasseur maudit? 11 et 12 février : Livraison des deux premières lignes de chemin de fer de la Réunion. 4 mars : L élection des maires se fait désormais au suffrage universel en France. 28 mars : Lois Jules Ferry sur l obligation de l enseignement primaire de 6 à 13 ans (la gratuité et la laïcité interviennent plus tard). 5 juin : Inauguration du musée Grévin, 10 boulevard Montmartre, Paris, IX ème arrondissement. Le Voyageur contemplant une mer de nuages, 1818 Caspar David Friedrich

6 L O R C H E S T R E SY M P H O N I Q U E Un orchestre symphonique est un ensemble musical for mé des quatre habituelles familles d instruments que sont les cordes, les bois, les cuivres et les percussions et dirigé par un chef d orchestre. Les instruments sont placés en fonction de leur éclat sonore (du plus feutré au plus brillant). Les c o r d e s s o n t p l a c é e s d e v a n t. D e r r i è r e e l l e s, o n r e t r o u v e l e s b o i s, p u i s l e s c u i v r e s e t l e s p e r c u s s i o n s. Le nombre de musiciens composant chaque famille de l orchestre n est pas fixe. C est en effet la partition jouée qui déter mine le nombre d exécutants nécessaires. Ainsi, pour une œuvre donnée, l orchestre peut aussi bien pour la famille des vents par exemple, ne conserver que les habituels flûtes, hautbois, clarinettes et bassons, que s élargir largement en incorporant le piccolo, le cor anglais, la clarinette basse ou le contrebasson. Pour exécuter la partition du Chasseur Maudit, 69 musiciens seront sur scène. L E S FA M I L L E S D ' I N S T R U M E N T S LES CORDES L e s c o rd e s f ro t t é e s : v i o l o n, a l t o, v i o l o n c e l l e, contrebasse. L e s c o rd e s p i n c é e s : h a r p e. L e s c o rd e s f ra p p é e s : p i a n o. PERCUSSIONS TROMPETTES CORS LES INSTRUMENTS À VENT Les bois : flûte, clarinette, hautbois, cor anglais, basson, contrebasson, saxophone... L e s c u i v re s : t r o m p e t t e, t r o m b o n e, t u b a, c o r... TROMBONES CLARINETTES PIANO HARPE VIOLONS I FLÛTES HAUTBOIS VIOLONS II VIOLONCELLES LES PERCUSSIONS L e s m e m b ra n o p h o n e s : t a m b o u r, t i m b a l e s Les idiophones : cymbales, triangle, xylophone... TUBAS BASSONS ALTOS LE CHEF D ORCHESTRE CONTREBASSES

7 3 POINTS DE VOCABULAIRE MOTIF Cellule mélodico-rythmique, moins développée qu'un thème, structurant par ses réapparitions successives des épisodes musicaux. RYTHME Le rythme détermine la durée des notes les unes par rapport aux autres. La notion de rythme ne doit pas se confondre avec celle de tempo, qui renvoie, elle, à la vitesse d exécution d une pièce musicale. TIMBRE En musique, la notion de timbre désigne l identité sonore propre d un instrument, constituée de l ensemble des paramètres qui le composent. Le timbre d un instrument dépend alors de l élément qui produit le son, du matériau dont il est fait, de son mode de jeu, etc. Ainsi, le triangle, dont le son provient de la mise en vibration du corps même de l instrument, aura un timbre très différent du violon, dont le son provient de la mise en vibration des cordes, chacun produisant pourtant un son aigu. POUR ALLER PLUS LOIN... LA VERSION INTÉGRALE DU CHASSEUR MAUDIT DIRIGÉE PAR MICHEL PLASSON : watch?v=ngdoeonmgz0 UN FILM DE 1950, RÉALISÉ PAR LE COLLECTIF DE L ACPAN (COLLECTIF POUR UN CINÉMA INDÉPENDANT, EXPÉRIMENTAL ET D AVANT-GARDE) SUR LA MUSIQUE DE CÉSAR FRANCK : watch?v=splmh8jooow TRÉMOLO Terme musical désignant une alternance rapide entre deux notes, ou la répétition d une même note, généralement effectuée par de vifs enchaînements de coups d archet sur un instrument à cordes. TUTTI Terme italien qui désigne un groupe instrumental mobilisé dans son ensemble pour jouer un passage musical donné.

8 OPERA.SAINT-ETIENNE.FR CONTACT AUDE MONASSE RESPONSALE DU PÔLE DES RELATIONS AVEC LES PUBLICS CLARISSE GIROUD CHARGÉE DE LA MÉDIATION ET DE L ACTION CULTURELLE CLARISSE.GIROUD@SAINT-ETIENNE.FR OPÉRA DE SAINT-ÉTIENNE ÉRIC BLANC DE LA NAULTE DIRECTEUR GÉNÉRAL JARDIN DES PLANTES - BP SAINT-ÉTIENNE CEDEX 2 DOSSIER RÉALISÉ SOUS LA DIRECTION D OUMAMA RAYAN COORDINATION CLARISSE GIROUD RÉDACTION DES TEXTES JONATHAN PARISI RÉDACTION DES ACTIVITÉS VALÉRIE DA ROS, SANDRINE PEREIRA MAQUETTE ET RÉALISATION SERVANE CROSSOUARD DOCUMENT DISPONIBLE EN TÉLÉCHARGEMENT SUR :