Le magazine de la filière électriquemagazine

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1 Le magazine de la filière électriquemagazine N 34 - MARS ISSN Voir page 13 Profession installateur/ prescripteur Avenir assuré pour l entreprise Gourlaouen JSS Profession fabricant Cooper Sécurité et Cooper Capri : traversée de crise et perspectives Profession négociant Fedo, grossiste indépendant de l ouest parisien Technologie Actualités des logiciels indépendants de CAO/DAO en électrotechnique Produits et nouveautés Toshiba, «la nouvelle lumière» des LEDs

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3 sommaire n 34 MARS 2010 Editorial 5 p. 10 Jean Gourlaouen, fondateur de Gourlaouen JSS Les actualités de la filière 6 Enseignement / entreprise : le Serce stimule 5 initiatives 6 La marche verte de Socoda 7 Homes et la FFIE associés pour définir en temps réel la mesure de la performance énergétique des bâtiments 8 Profession installateur/prescripteur 10 Avenir assuré pour l entreprise Gourlaouen JSS 10 Gestion technique du bâtiment de demain : entre l homme et l automatisme 12 p. 14 Francesco Cagliero, nouveau président de Cooper Sécurité et de Cooper Capri p. 18 Olivier Frias, pdg de CAE Groupe. Profession fabricant 14 Cooper Sécurité et Cooper Capri : traversée de crise et perspectives 14 Chauvin Arnoux, bilan 2009 : innovations, partenariat et services 16 ID Câbles, «juste prix et volume, pour les câbles courant faible» 18 Profession négociant 20 Fedo, grossiste indépendant de l ouest parisien 20 La Supply Chain européenne de Radiospares passe au vert 22 Réglementation 24 Ne dites plus «Vidéosurveillance», mais «Vidéoprotection» 24 Photovoltaïques en 2010 : tarifs d achat à la baisse 24 Formation 25 L IFEP, un éclairage à valeur ajoutée 25 Technologie 26 Actualités des logiciels indépendants de CAO/DAO en électrotechnique 26 p. 20 Frédéric Boone, gérant de Fedo p. 25 Philippe Perrin, manager de l IFEP Développement durable 30 Pro Fil, l installation électrique industrialisée 30 Chantier 31 Osram fait rimer ergonomie avec économie d énergie 31 Produits et nouveautés 32 Un interclima+elec 2010 très technique 32 Outils de pose manuels et pneumatiques HellermannTyton 34 Toshiba, «la nouvelle lumière» des LEDs 36 BEG complète son offre KNX 38 La «Nouvelle Wago 2273», à peine plus grande que le conducteur! 40 Nexans innove encore avec la solution Easyfil «trois fils en un» 41 BEG : le détecteur LUXOMAT PD4-TRIO 42 MaviCurve, nouveau concept MAVIL de coude rapide à angle variable sans découpe 42 L actualité des produits 43 Agenda et index 48 Agenda 48 Index des entreprises et organismes cités 48 p. 40 Hans Peter Kurzweil, directeur de Wago France Service-lecteurs 49 Abonnement 49 Ce numéro comporte un encart LVI jeté au centre, un produit Wago collé en page 13 et un encart Wago collé sur la couverture. - n 34 - Mars

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5 édito Les logiciels d installation électrique sont incontournables si l on veut évoluer L offre de logiciels de CAO/DAO est abondante entre les logiciels «propriétaires» appartenant aux fabricants de matériel et les logiciels multimarques. Sur le terrain, artisans et PME de la filière électrique travaillent encore par approximation pour réaliser leurs schémas d implantation et leurs calculs. L improvisation sur le chantier est encore bien souvent la règle. Mais comment convaincre des électriciens plus enclins à faire du chantier que de l étude et donc à préférer le bon vieux crayon pour dessiner une implantation, voire faire ses calculs. La réglementation, les normes, le client final exigent de plus en plus la fourniture d un plan et des calculs clairs et précis. C est vrai dans l habitat et le tertiaire, comme dans l industrie. De nombreuses solutions logiciels permettent à l électricien d élaborer, conformément à la norme NF C , une installation électrique, et il a tout à gagner à les utiliser : optimisation des besoins en matériel, suppression des erreurs de retranscription et de mise à jour de ses plans, meilleure qualité de ses documents, validation de la conformité de l installation. L Éducation nationale, les centres de formation mettent de plus en plus l accent sur les outils informatiques, allant de la simple initiation, à l utilisation quasi quotidienne pour les étudiants de niveau BTS, tant mieux, un jeune éduqué à un produit a plus de facilité à l utiliser par la suite. électro magazine - n 34 - Mars

6 ACTUALITÉS DE LA FILIÈRE Enseignement / entreprise : le Serce stimule 5 initiatives En signant une convention avec le Serce, cinq écoles et universités s engagent à développer concrètement l axe de formation «génie électrique et climatique». Le 10 février dernier, à l occasion du salon Interclima+Elec, le Serce (Syndicat des entreprises de génie électrique et climatique), a signé de nouvelles conventions de coopération avec 5 établissements d enseignement. L accord consiste à renforcer un échange permanent entre la profession du génie électrique et climatique et le monde de l enseignement sur les filières, les programmes ainsi que l information aux enseignants et aux chargés d orientation. Les signataires s engagent, à travers ce partenariat, à développer en qualité, comme en quantité, la formation initiale et le recrutement des compétences dans le domaine du génie électrique et climatique. Dans le cadre de cette convention, les initiatives des écoles et universités sont les suivantes : * Lycée Alexandre Bérard d Ambérieu en Bugey : le Serce a montré tout l intérêt que portait la profession au Brevet Technique de monteur réseaux, dispensé dans ce lycée et conforté par la mise en place d actions de formations initiales en région (lycée professionnel et centres d apprentissage) ; * Lycée du Rempart de Marseille : le lycée créera à la rentrée 2010 une nouvelle section en BTS électrotechnique par alternance. Les groupes SNEF, Forclum PACA, Spie Sud-Est, recevront notamment des élèves en entreprise ; * IUT Toulon-Var : l Institut proposera à la rentrée universitaire de septembre 2010 une nouvelle formation sanctionnée par une licence professionnelle «Maîtriser et Intégrer les Énergies» (MIE), dans le domaine de l Énergie et du Génie climatique. Deux parcours seront proposés : chargé de projet en solutions photovoltaïques ; gestion technique des bâtiments (GTB) ; * UFR de physique - Université de Lille 1 : L UFR ouvrira en septembre 2010 une nouvelle formation dispensant une licence professionnelle «Énergie et Génie climatique» mention «Énergies renouvelables et Efficacité énergétique» (ER2E) ; * École d ingénieur EPMI de Cergy : l école va créer une nouvelle formation en alternance d ingénieur en génie climatique qui devrait démarrer en octobre BRÈVES Spie Île-de-France Nord-Ouest acquiert Brisset et FPEE Spie renforce ses positions dans le domaine de la maintenance et des services par l acquisition de la société Brisset (Drancy, Bagnolet et Ivry) (115 personnes / 15 M C.A.), spécialisée dans la maintenance et la gestion technique des équipements de chauffage, rénovation de chaufferie, ventilation, climatisation et plomberie. Également reprise par Spie, la société FPEE (Francilienne de Plomberie Événements et Expositions) est, quant à elle, spécialisée dans la distribution des fluides et de la plomberie dans les différents parcs d expositions de la région parisienne. L entreprise (15 personnes / 2 M C.A.) est basée à Dammartin en Goëlle (77). Équipements de protection individuels : le Synamap vous forme Le Syndicat National des Acteurs du Marché de la Prévention et de la Protection (Synamap) propose une formation pointue permettant d acquérir l expertise complémentaire indispensable pour la préconisation des EPI (équipements de protection individuelle). Conduite par des experts de chaque famille d EPI, cette formation a pour objectif de maîtriser le vocabulaire et les connaissances propres à ce domaine afin de devenir prescripteur d EPI et adaptés à chaque risque, dans le respect total de la législation. Sessions : du 8-12 mars et septembre Renseignements Christine Nouat (Tél. : ). QualiPAC passe chez Qualit EnR Dorénavant, et depuis le 1 er janvier 2010, l appellation qualité pour les installateurs de pompes à chaleur est gérée par l organisme Qualit EnR. L Afpac passe donc le relais à un organisme créé en 1986, déjà en charge de la qualité pour les installateurs de panneaux solaires photovoltaïques (QualiPV), le chauffage bois énergie (QualiBois), le solaire thermique (QualiSol). Onduleurs photovoltaïques : SMA recrute 30 collaborateurs Pour accompagner son développement, SMA France (filiale française du groupe allemand SMA Solar Technology) prévoit de recruter 30 nouveaux collaborateurs cette année. La société emploie actuellement 27 collaborateurs sur le site de Saint-Priest, près de Lyon. «Nous recherchons des techniciens spécialisés en électrotechnique sur des postes sédentaires et itinérants, mais aussi des commerciaux et des profils administratifs», explique Pierre Genin, président de SMA France n 34 - Mars 2010

7 La marche verte de Socoda Socoda regroupe ses services sur 2 niveaux, et occupe m 2 en face de la Trinité - Paris 9 e. (Philippe de Beco) Doc : Socoda Photo : J-C.F. Le plan Développement Durable de Socoda, lancé en 2005, s achève fin Côté emploi solidaire, ce plan a vu l embauche par les adhérents de quelque 300 personnes provenant notamment de quartiers difficiles. Par ailleurs, au travers d un maillage territorial, l artisan qui se rend chez un adhérent Socoda, y trouve certes le produit de sa spécialité, mais aussi dans des corners (en test depuis mi-janvier), plus d une centaine de références de produits basiques (équipements de protection individuelle...) hors du métier de l adhérent. Enfin, le mécénat de Socoda a permis de monter la Fondation Maud Fontenoy. Le groupement est aussi membre du Club Planète Gagnante de l ADEME. Le Bilan Carbone de son siège a été réalisé, celui de 12 adhérents est calculé actuellement, et des préconisations de livraisons aux clients ont été basées sur le Bilan Carbone. Enfin un catalogue éco-responsable est préparé, dans lequel seront sélectionnés des produits éco-conçus, éco-fabriqués, ayant reçu l Eco-label européen : il sera lancé par Maud Fontenoy pendant la Socoda Convention des 16 et 17 mars prochains. BRÈVES Patrick Liébus, nouveau président de la Capeb Patrick Liébus a été élu par ses pairs, le 18 février, président de la Capeb, la Confédération de l artisanat et des petites entreprises du bâtiment, dont il était le 1 er viceprésident depuis Il succède à Jean Lardin qui préside l Upa (Union professionnelle artisanale) depuis le 21 janvier dernier. Maître artisan couvreur à la tête d une entreprise employant 7 salariés (dans l Ain), Patrick Liébus devient donc à 55 ans le nouveau chef de file de l artisanat du bâtiment, avec pour ambition d orienter la filière vers ses nouveaux marchés. Deux chantiers lui tiennent particulièrement à cœur. D une part la formation, pour préparer les professionnels à relever des défis comme la rénovation thermique des bâtiments ou l accessibilité au handicap, et d autre part la valorisation des conjoints d artisan, dont le rôle est essentiel au bon fonctionnement des entreprises. Malgré l activité en baisse de -2,5%, selon les prévisions, sur l année 2010, le nouveau président encourage les artisans à se tourner vers leur organisation professionnelle «qui est là pour les accompagner et les aider à se positionner sur les nouveaux marchés qui s ouvrent». La Capeb représente entreprises à travers toute la France. D.R. Assurance des électriciens : guide pratique La Fédération française des entreprises de génie électrique et énergétique (FFIE) s est associée à la SMA BTP, la CAM BTP et l Auxiliaire pour publier un guide pratique destiné aux entreprises de génie électrique et énergétique. Cet ouvrage est la mise à jour du guide publié en 2008 par la FFIE. Il fournit des informations et des conseils pratiques pour assurer les chantiers, les travaux et l entreprise : - pour protéger le chantier : dommages sur l ouvrage, dommages occasionnés par les travaux, accidents corporels sur le chantier... - pour se protéger une fois les travaux terminés, à la réception et pendant les dix ans qui suivent. Ce guide appelle à la vigilance et donne des conseils sur la prévention / sécurité et met l accent sur les trois points que sont la protection de l outil de travail, la protection personnelle en tant que dirigeant, la protection des salariés. Un exemplaire de ce guide sera remis à chaque entreprise lors de l entretien annuel avec leur assureur de l un des trois réseaux. Il est aussi mis à disposition gratuitement, sur demande, à la FFIE. ( - n 34 - Mars

8 ACTUALITÉS DE LA FILIÈRE Homes et la FFIE associés pour définir en temps réel la mesure de la performance énergétique des bâtiments «La régulation exige un investissement moindre et un retour sur investissement bien meilleur que l isolation du bâti. Les Anglais ont opté pour la régulation, les Allemands pour le contrôle actif, en France, on entend partout : l isolation, c est la solution, alors que le bâti en France n est pas plus mauvais qu ailleurs, au contraire», assure Olivier Cottet, directeur marketing et filières du programme Homes. Ce programme qui s étend de 2008 à 2012, est soutenu par l établissement public d aide à l entreprenariat et à l innovation Oséo. Piloté par Schneider Electric, Homes regroupe : CEA, Ciat, le CSTB, Delta Dore, EDF, Idea, Philips Lighting, Radiall, Schneider Electric, Somfy, STMicroelectronics, Watteco, Wieland Electric, lesquels conçoivent des solutions pour optimiser l utilisation de l énergie, diversifier les sources d énergie, pérenniser la performance énergétique et faciliter la mise en œuvre du management de l énergie dans les bâtiments neufs et existants, tertiaires et résidentiels en Europe. La convention de coopération, que viennent de signer Homes et l organisation professionnelle FFIE, vise à définir la mesure et l évaluation de la performance énergétique dans le bâtiment (consommation du chauffage, de la ventilation, de l éclairage, etc.), et à valider des prototypes fonctionnels conçus par le programme. Six sites pilotes en exploitation en conditions réelles ont été retenus selon des critères climatiques (climat océanique, méditerranéen, continental) avec une structure de bâti donnée, des équipements techniques en fonctionnement, et occupés quotidiennement. Les données seront collectées à l aide de capteurs innervant De gauche à doite : Jean-Claude Guillot président de la FFIE et Olivier Cottet, directeur marketing et filières du programme Homes les bâtiments, des interviews des occupants seront réalisées, des prototypes seront installés par les fabricants (ajout de contrôleur aux tableaux électriques, intégration de système d affichage), de même l avis des installateurs sera pris en compte. «Cette coopération Homes/FFIE est une occasion d inventer, de modéliser et de diffuser des bonnes pratiques en matière d efficacité énergétique dans les bâtiments. Nous passons du théorique à l exploitation», souligne Jean-Claude Guillot président de la FFIE. Cette expérimentation, qui concerne 280 millions de bâtiments en Europe, pourrait aussi préluder à l évolution du métier d électricien vers celui d énergéticien. Les premiers résultats de ces expérimentations sont attendus pour D.R. BRÈVES Photovoltaïque : cahier pratique Promotelec Le nouveau recueil de 120 pages tout juste édité par Promotelec concerne les équipements raccordés au réseau public de distribution, d une puissance inférieure ou égale à 250 kva. Il fait suite au guide édité en 2007 par la FFIE, sur les installations jusqu à 36 kva. Au sommaire : les composants ; faisabilité et dimensionnement ; règles de conception ; mise en œuvre ; démarches administratives... et démarche qualité. Un ouvrage très bien documenté! Véhicule électrique : bornes en perspective Le plan de développement des véhicules électriques annoncé par Jean-Louis Borloo, Ministre de l Écologie et de l Énergie, prévoit un investissement de près de 1,5 milliard d euros consacré aux infrastructures publiques. De quoi financer l installation des bornes d alimentation. ERDF, par l intermédiaire d une nouvelle filiale dédiée à ce déploiement, se verrait confier dans un premier temps l installation de bornes. Un appel d offres prévu en 2010 complètera la démarche. À terme, sont prévues pas moins de bornes d ici à 2020 sur l ensemble du territoire. Certification des modules solaires photovoltaïques Le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) ainsi que le LNE (Laboratoire national de métrologie et d essais), se sont associés pour créer Certisolis TC, filiale dédiée aux tests et à la certification de performances des modules solaires photovoltaïques. Certolis TC proposera à ses clients des méthodes de test appliquées aux panneaux solaires photovoltaïques. Objectif : offrir aux acteurs de la filière photovoltaïque un choix de produits présentant la meilleure garantie de qualité et de performance dans le temps. Certisolis TC dispose notamment du soutien de l ADEME, du Commissariat à l Énergie et de l Institut National de l Énergie Solaire (INES) n 34 - Mars 2010

9 D.R. BRÈVES Jean Lardin, président Capeb, et Christian Cardonnel. D.R. Logiciels d audit énergétique liés au label Eco-Artisan Sur Interclima, une convention a été signée entre la Capeb et les éditeurs des logiciels Cardonnel Ingénierie et IE S2J CAP pour l utilisation de leurs logiciels respectifs d évaluation thermique ; Cube et Energy Pro EnR dans le cadre du label Eco-Artisan (marque déposée par la Capeb), nouvel outil pour identifier les artisans compétents en efficacité énergétique. Déjà artisans ont été labelisés, sont en attente, dont des électriciens. Electrorama devient PMMT Electrorama et se dote d un bureau d études Electrorama, fameux distributeur de luminaires design et fonctionnels du boulevard Saint-Germain à Paris, devient PMMT Electrorama, repris par quatre associés liés aux métiers de l éclairage. À son show-room de 500 m 2 ouvert aux professionnels et au public, s ajoute un bureau d études éclairage, unique dans Paris intra-muros. ONSE, premier bilan sur la sécurité L observatoire national de la sécurité électrique piloté par Promotelec vient d établir un premier bilan d étape suite à l analyse de diagnostics collectés depuis le 1 er janvier Il ressort que la norme de diagnostic expérimentale XP s avère satisfaisante, que certains produits installés sont dangereux n assurant pas la protection nécessaire. D autre part, la responsabilité pénale de l installateur pourrait être prochainement recherchée au titre de la mise en danger de la vie d autrui. Ce premier bilan montre que la filière se structure, et qu être électricien tend à devenir «un vrai métier». Eubiq récompensé Eubiq, premier système d alimentation déplaçable sur rail électrique au monde, a été élu, par les internautes, meilleur produit innovant et performant pour l aménagement intérieur, lors des Batiweb Awards organisé avec la SMA BTP, Pro BTP et BFM. Duracell Professional met en jeu un Kangoo Dans le cadre de sa dernière grande promotion, Duracell Professional a mis en jeu un véhicule utilitaire. «L heureux gagnant de ce Kangoo Renault s est vu remettre les clefs du véhicule par M. Costabel, à l agence Rexel de Nîmes», commente Laurent Fantino, responsable marketing client Duracell Professional. D.R. D.R.

10 PROFESSION INSTALLATEUR/PRESCRIPTEUR Avenir assuré pour l entreprise Gourlaouen JSS D.R. Jean Gourlaouen, fondateur de Gourlaouen JSS À 56 ans, Jean Gourlaouen prépare la transmission à ses enfants de l entreprise d électricité qu il a créée au fin fond du Finistère. Gourlaouen JSS est aujourd hui un acteur régional de première importance qui a su s adapter aux marchés, évoluer sans cesse, s ouvrir à de nouvelles compétences, un défi que la deuxième génération est préparée à soutenir, explique Jean Gourlaouen. Electromagazine - Comment êtes-vous venu à l électricité? Jean Gourlaouen - J ai démarré cette activité, il y a 35 ans. Au départ, j ai passé, à 16 ans, un CAP Marine avant d embarquer comme novice sur les navires marchands. Une fois marié, j ai décidé de rester en Pays Bigouden, et de suivre un stage d électricien auprès de l Afpa. J ai travaillé pendant un an chez un patron, mais cela ne me plaisait pas trop. Aussi sur le conseil de mes proches, je me suis installé, pas trop sûr de moi-même, à mon compte, en tant qu artisan, en juillet La première année a été difficile ; la nuit, je déchargeais le poisson des navires, et le jour, j étais électricien. Au bout d un an, j ai commencé à trouver ma place et j ai continué seul pendant une quinzaine d années, installé à Plomeur, entre Pont-l Abbé et Guilvinec. Quels sont les domaines d intervention de Gourlaouen JSS? Jean Gourlaouen - Nous répondons sur le lot électricité, depuis le pavillon jusqu à un bâtiment collectif de 50 logements et au petit tertiaire, pour les parties courant faible et courant fort, et la ventilation simple et double-flux. Nous répondons à tous les appels d offre, on se bat sur tous les projets : logements, hôtellerie-restauration, monuments, églises, l éclairage architectural, l éclairage de lotissement, VDI jusqu à 150 prises RJ45. Je n ai pas de politique commerciale visant à cibler un secteur plutôt qu un autre. Géographiquement, l entreprise, dans le secteur électrique, est aujourd hui la plus importante du Pays Bigouden. Son secteur d activité se trouve dans le triangle Concarneau, Châteaulin et Cap-Sizun. «en 2003 a été créée la Sarl Gourlaouen JSS» En 1987 vous embauchez un premier ouvrier. Pourquoi avoir fait ce choix? Jean Gourlaouen - Pendant 15 ans, seul, membre de la Capeb, je me suis créé une clientèle de particuliers, d architectes et de pavillonneurs, en me spécialisant dans la pose d antennes de télévision ; en même temps mon épouse tenait un bar. Ainsi, le jour, j installais des antennes et le soir, il fallait s occuper du bar. Est venu le moment où il fallait faire un choix, j ai revendu la licence du bar, pour installer un vrai atelier d électricien et m attaquer aux marchés publics en L entreprise a commencé à croître. Et puis, mon fils Stéphane a arrêté ses études pour entrer dans un cycle CAP, BEP puis BP d électricité, avant de rejoindre l entreprise, suivi par sa sœur Sandra qui, diplômée en histoire de l art, s est engagée dans une formation en gestion. C est ainsi qu en 2003 a été créée la Sarl Gourlaouen JSS (Jean, Stéphane, Sandra) qui aujourd hui emploie vingt personnes. Un effectif que je considère bien adapté ; l entreprise a, durant une période, employé jusqu à 27 personnes dont des intérimaires, un nombre que je n ai pas réussi à bien gérer. Intervenez-vous également sur le chauffage? Jean Gourlaouen - Oui, avec du chauffage traditionnel, du plancher chauffant et un peu de plafond chauffant. Je suis très prudent sur les pompes à chaleur pour les régions maritimes. Je connais l action corrosive du sel maritime sur les boîtiers d antennes TV qui sont détruits en moins de 10 ans. Je vois beaucoup de pompes à chaleur qui tombent en panne, sans réparateur pour les dépanner et aussi faute de pièces pour les réparer. J aurai tendance à dire à mon fils de suivre un stage sur les pompes à chaleur afin de dépanner demain les PAC en panne. «Géographiquement, l entreprise, dans le secteur électrique, est aujourd hui la plus importante du Pays Bigouden.» Êtes-vous confronté à cette tendance des appels d offre visant à scinder courant fort et courant faible? Jean Gourlaouen - On voit de plus en plus souvent le courant faible associé au lot miroitier (porte d entrée d immeuble). Le miroitier installe les portes d entrée d immeuble, les ventouses, passe les câbles, et ainsi le contrôle d accès nous échappe. Nous sommes n 34 - Mars 2010

11 INTERVIEW Question formations, tous les ans, je réunis le personnel, et je demande au Consuel de venir faire une journée de formation, que l entreprise paie, concernant la norme. Jean Gourlaouen prépare la transmission de l entreprise à ses enfants. donc conduits à travailler en co-traitance avec ce corps de métier qui, comme les menuisiers aluminium et les ferronniers, viennent à installer les accès parking, les barrières levantes. Nous conservons, il est vrai la sécurité incendie, la VDI, etc. «Mes enfants iront vers les énergies renouvelables ajoutant à notre qualification Qualifelec, celle de Qualit ENR» Comment travaillez-vous avec les distributeurs en matériel électrique? Jean Gourlaouen - Installé en Bretagne, j aurais pu rejoindre une coopérative d achats pour électricien, comme il en existe dans la région. J ai préféré garder une certaine indépendance, puis le poids acquis par l entreprise commence à peser face aux fournisseurs. J ai trois distributeurs : Socolec (Sonepar), CEF et Calvez (Réseau Socoda). Ce sont des relations fondées sur les hommes et nouées au fil du temps. Longtemps, je n ai eu qu un seul distributeur. Il y a 4 ans, sur un de nos chantiers d immeuble, tous les câbles des gaines préfilées ont été volés. Il a fallu repasser tous les câbles, soit 60 heures par appartement, ce qui nous a mis en situation de faiblesse et directement au banc des accusés par la SFAC. Notre distributeur historique ne pouvait plus nous livrer, et cela pendant 27 jours. Heureusement, j avais du stock, et un distributeur nous a fait confiance et nous a livré, ce qui nous a sauvés. Maintenant, je travaille avec mes trois distributeurs, pour avoir les meilleurs prix et être plus serein en cas de problème. Comment est organisée la formation dans votre entreprise? Jean Gourlaouen - Auparavant, j étais le seul à suivre les formations que je transmettais ensuite à mes collaborateurs. Maintenant, c est mon fils qui s y rend, avec le collaborateur le plus compétent dans le domaine concerné. Nous avons une organisation assez souple, chacun a ses domaines de prédilection, lorsqu un chantier est déclenché, celui qui est intéressé le prend. Qu attendez-vous des fabricants? Jean Gourlaouen - J ai besoin de produits fiables, rapides à installer, à des prix concurrentiels. Je ne peux pas me permettre de revenir sur un chantier en raison de problème de fiabilité des produits. J ai eu dernièrement un cas avec des détecteurs de présence de salles de bains et toilettes, qui se déclenchent de façon intempestive, peut-être trop sensibles aux écarts de température liés à la ventilation. Nous sommes sans cesse appelés sur ce chantier, c est une perte importante. Depuis cette aventure, je convoque deux fabricants, des spécialistes plutôt que des généralistes, les premiers étant souvent moins chers que les seconds. Lorsqu il s agit d installer des produits nouveaux, on fait les essais sur le chantier, et mes collaborateurs ont vite fait de désigner les bons et d écarter les mauvais. Mais généralement, les relations avec les fabricants sont excellentes, ils nous assistent bien quand cela est nécessaire. «Nous avons une organisation assez souple, chacun a ses domaines de prédilection,» Comment 2009 s est achevée pour votre entreprise? Jean Gourlaouen - Finalement 2009 ne s est pas si mal terminée. Sur les appels d offres, on répond avec 13 à 18 points en dessous de Nous avons baissé le coût de main-d œuvre de 10 %. Les fabricants, Hager, Atlantic, Tresco, etc., font des efforts, ils continuent à proposer des produits rapides à installer, astucieux, qui génèrent de vrais gains de temps, et évitent les erreurs. De notre côté, nous travaillons plus intelligemment, on formalise les interventions. Les améliorations sont aussi sensibles du côté d EDF, cela va bien mieux, leurs portables remarchent. Quels sont les projets de Gourlaouen JSS? Jean Gourlaouen - J ai 56 ans, la retraite est proche, il est temps de laisser l entreprise à mes enfants. Aussi, nous allons construire un bâtiment de 400 m 2 à Plonéour-Lanvern zone de Kerganet, qui comprendra les bureaux, un atelier de câblage, une salle de réunion et un stock sur rayonnage, conçu pour être alimenté quotidiennement, comme c est le cas actuellement. Mes enfants iront vers les énergies renouvelables ajoutant à notre qualification Qualifelec, celle de Qualit ENR, mais déjà nous avons décidé de créer, depuis 6 mois, un département plomberie afin de reprendre la partie chauffe-eau pour aller ensuite vers le capteur solaire eau chaude. Nous réfléchissons aussi à l aspect climatisation. Quant à nos chantiers à venir, en 2010, nous aurons 200 pavillons en commande au lieu de 300 en 2009 mais on devrait arriver à passer, alors que 2011 se présente avec de gros projets. Je constate qu il y a peu de petits projets, aussi les sociétés de deux à trois personnes risquent de souffrir, et les projets qui nous sont confiés n intéressent pas, en général, les nationaux... du moins pour le moment. Propos recueillis par Roland Kuschner - n 34 - Mars

12 PROFESSION INSTALLATEUR/PRESCRIPTEUR D.R. Thierry Bièvre, directeur général de Elithis Ingénierie Gestion technique du bâtiment de demain : entre l homme et l automatisme Comment assurer une gestion performante et durable d un bâtiment? Elithis Ingénierie n hésite pas à impliquer, en collaboration avec l exploitant, le bureau d études à l origine de sa conception. De quoi aboutir à un juste retour d expérience. Telle est la démarche engagée par Elithis Ingénierie avec ses propres bureaux à Dijon. La Tour Elithis, inaugurée il y a un an à Dijon, est qualifiée de «bâtiment de bureau à énergie positive le plus sobre du monde». Selon l initiateur du projet, cet immeuble tertiaire «nouvelle génération» de m 2 démontre qu en sollicitant intelligence, audace et créativité, il est possible, dès aujourd hui, de construire de manière esthétique et énergétiquement performante, pour des coûts identiques à ceux des bâtiments traditionnels réalisés aux normes actuelles, «véritables usines à gaz à effet de serre», comme le souligne Thierry Bièvre, directeur général de Elithis Ingénierie. Ce bureau d études techniques tous fluides (énergie, confort, technologie, efficacité énergétique...) est non seulement à l origine de la tour, mais l occupe, l exploite et ausculte le comportement du bâtiment. Une démarche de longue haleine, originale et impliquée. Electromagazine - Quel est l objectif de ce bâtiment? Thierry Bièvre - Il a vocation à devenir un véritable laboratoire d expérimentation énergétique équipé de plus de 1600 capteurs répartis sur l ensemble de la structure. Toutes les consommations sont minutieusement auscultées, analysées et feront à terme l objet de publications scientifiques. La tour Elithis est ouverte aux scientifiques, chercheurs et universitaires dans le but de produire et de récolter les fruits d une fertilisation croisée. En tant que bureau d études, nous souhaitons voir par nous-mêmes si les principes constructifs que nous mettons au point sont réalistes. Nous cherchons aussi à montrer que le bâtiment vertueux de 2020 proposé à un coût standard est reproductible de façon conceptuelle. Outre les capteurs nécessaires à l étude du comportement, le bâtiment est-il totalement automatisé du point de vue de son pilotage? Thierry Bièvre - Non, pas totalement. En matière de contrôle et d exploitation des bâtiments, c est à mon sens essentiel qu il y ait un pilote. Car il est impossible de ne pas déléguer à une personne physique la capacité à corriger un fonctionnement instantané dans un double but : maintenir le niveau de confort et assurer la performance énergétique. Certes avec des marges de sécurité, les bâtiments sont de plus en plus conçus et dimensionnés au plus juste. Il faut donc arriver à conduire une installation sans pouvoir compter sur le surdimensionnement excessif des équipements de chauffage. Qui doit être aux commandes selon vous? Thierry Bièvre - Pour piloter au mieux un bâtiment, il faut comprendre quels sont les éléments qui le composent et apprendre à connaître son comportement. Je préconise un lien fort entre l ingénierie et l exploitant. À un tel point que c est quasiment cette ingénierie qui devrait piloter le bâtiment. C est une façon de reboucler le projet avec l étude initiale... un véritable modèle d humilité et surtout un retour d expérience fondamental! Le lien entre «l homme» et le bâtiment est essentiel pour mettre en évidence les dérives. La présence du bureau d études semble incontournable pour avoir une bonne connaissance de la mise en route, au minimum pendant un cycle de saisons complet. Et la télégestion? Thierry Bièvre - La télégestion permet d avoir la main directement sur le bâtiment et sur les équipements, sans pour autant oublier la coopération de l exploitant. En résumé, je dirai que l intelligence de l exploitant additionnée à une ingénierie impliquée, sont de loin supérieures à une automatisation aveugle! N oublions pas que l humain est synonyme de développement durable. La notion d anticipation sur un bâtiment ayant une faible consommation d énergie est essentielle. Il convient d être en harmonie avec le comportement du bâti. Ce type de construction ne doit pas être le lieu de relances automatiques. D ailleurs, je ne suis pas pour instaurer des règles d automatisation totale qui risquent de déresponsabiliser les différents acteurs. En revanche, il faut s impliquer pour comprendre les travers et les bienfaits d un modèle. L optimum doit être trouvé dans une relation mixte entre l humain et les automatismes. Nous avons autant besoin de la compréhension des phénomènes qui se déroulent dans le bâtiment que de son automatisation. Propos recueillis par Michel Laurent n 34 - Mars 2010

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14 PROFESSION FABRICANT Photo : M.L. Francesco Cagliero, nouveau président de Cooper Sécurité et de Cooper Capri Cooper Sécurité et Cooper Capri : traversée de crise et perspectives Vu en France comme un spécialiste de la détection incendie, de l antiintrusion, de l éclairage de sécurité... mais aussi du boîtier d encastrement et du presse-étoupe, le groupe Cooper a cependant d autres cordes à son arc. De quoi développer l activité sur le vieux continent, avec des perspectives de synergie. Francesco Cagliero, nouveau président de Cooper Sécurité et de Cooper Capri estime les possibilités de développement pour À l automne 2009, Bernard Villata, président des activités Cooper Sécurité SAS et Cooper Capri SAS (1) a fait valoir ses droits de départ à la retraite. Son successeur, Francesco Cagliero, 43 ans, a pris ses nouvelles fonctions à compter du mois de septembre Diplômé de l École Polytechnique de Turin, Francesco Cagliero a précédemment été président d Urmet France (voir encadré). Electromagazine - Comment s effectue la transition avec Bernard Villata? Francesco Cagliero - Depuis septembre 2009 et jusqu en juin 2010, Bernard Villata et moi-même sommes sur le terrain pour visiter nos clients et les différentes représentations professionnelles relatives à nos métiers. Ce travail en tandem permet d assurer un transfert progressif des diverses responsabilités ainsi que des différents mandats au sein des organisations professionnelles. Quel regard neuf portez-vous sur le groupe Cooper en France? Francesco Cagliero - Je constate avant tout la bonne notoriété des marques et la qualité des hommes et des femmes de nos entreprises françaises et le fait que Cooper en France a une position assez unique. Nous abordons la sécurité en tant que spécialiste et disposons également d une offre spécifique de boîtes d appareillage et de presse-étoupe à la fois pour les besoins du bâtiment et de l industrie. C est là un mixe produit qui permet à l entité française d équilibrer ses activités. Mon regard se porte aussi au niveau mondial où la force de frappe du groupe Cooper au sein de la distribution mondiale s inscrit dans le top 10. Quelle synergie entre les différentes offres produits de Cooper en France? Francesco Cagliero - Il existe effectivement dans notre offre une synergie à faire jouer au sein de la filière, notamment avec la distribution. Dans un cas, en matière d équipement de sécurité, nous pouvons apporter des affaires à la distribution. Dans l autre, en termes d appareillage et d accessoires, et plus généralement concernant le marché diffus, c est la distribution qui entre en action. Nous avons encore du potentiel en matière de synergie sur le marché français. Car notre offre groupée est encore assez souvent sous-exploitée. Au-delà de la synergie, avez-vous des perspectives d élargissement de l offre? Francesco Cagliero - En capitalisant sur la puissance industrielle du groupe, nous comptons effectivement élargir le catalogue au court de l année À ce titre, il y aura de nouvelles offres en éclairage de sécurité, en sécurité incendie et en détection incendie... et dans d autres domaines. «Ce travail en tandem permet d assurer un transfert progressif des diverses responsabilités» En général, vos clients connaissent-ils bien ce que représente le groupe Cooper à l échelle mondiale? Francesco Cagliero - Je n en ai pas l impression. Certes, ils connaissent les marques les unes indépendamment des autres, mais je pense qu ils ne perçoivent pas totalement la véritable envergure du groupe. C est pourquoi sur le moyen terme, nous ferons en sorte de mettre plus souvent en perspective le Groupe Cooper, tout en conservant évidemment les marques connues du marché. Il faut savoir qu en France, le catalogue global des différentes marques ne représente que 10 à 15 % du nombre de références disponibles à l échelle du Groupe Cooper. Quelles perspectives avec la distribution en 2010? Francesco Cagliero - Nous travaillons avec l ensemble de la filière électrique, mais la distribution reste évidemment un axe fondamental. Nous poursuivons cette année une démarche initiée n 34 - Mars 2010

15 INTERVIEW en 2009, transversalement avec la filière électrique sur le thème de la détection incendie. Sur le marché français, de tels équipements sont habituellement vendus en direct par les fabricants. Nous entendons pour notre part, intégrer la distribution à notre développement. C est un nouveau marché pour elle. Il s agit là d un challenge pour Cooper en France. Par rapport à la démarche initiée en 2009, nous allons progressivement monter en gamme au niveau de l offre. Pour accompagner cette évolution, il faudra bien entendu que s adaptent les techniques de ventes de nos partenaires avec les ressources adéquates. La distribution reste notre principal partenaire. Elle représente aujourd hui environ 90 % du chiffre d affaires réalisé en France. «Nous entendons pour notre part, intégrer la distribution à notre développement.» La crise actuelle a-t-elle un impact stimulant pour l entreprise? Francesco Cagliero - En premier lieu, même si la crise n est pas encore totalement derrière nous, je dirai que le Groupe Cooper a su extrêmement bien gérer la situation et assurer la pérennité de l entreprise. En France, nous avons réussi à maintenir un niveau de vente relativement élevé et avons même conquis des parts de marché! Notre activité est restée supérieure à celle du marché. Nous avons également su réagir à temps et investir afin de rester efficaces. Par exemple, le Groupe Cooper nous a permis de continuer à investir dans l outil industriel de Capri. Fin 2009, nous avons fait l acquisition de trois nouvelles presses à injecter. Le Groupe Cooper nous a également accompagnés en matière de méthodologie et de mise en place d outils de gestion. En période de «tempête économique», la mise sur le marché de nouveaux produits est-elle revue à la baisse? Francesco Cagliero - Pas vraiment en ce qui concerne le Groupe Cooper. Nous avons un précieux indicateur appelé «Vitality index» qui, sur la période glissante des douze derniers mois, indique la part des nouveaux produits dans notre chiffre d affaires. Et je peux dire que cette part représente une contribution très élevée! Réduire le rythme de sortie des nouveautés irait donc à l inverse de nos ambitions de développement. Quelles conséquences pour 2010? Francesco Cagliero - Une partie de nos orientations stratégiques 2010 vise une croissance encore plus forte. Cela nous pousse à aborder les marchés différemment pour générer plus d affaires. Par exemple, nous mettons en place un plan d action articulé autour de 250 clients ciblés et potentiels avec lesquels nous ne travaillons pas encore. La formule est simple, mais c est une façon de sortir de notre zone de confort. L export représente-t-il aussi des perspectives pour la France? Francesco Cagliero - Oui, c est exact. Nous sommes force de prescription pour nombre d affaires à l export, gérées par des entités françaises. Dans ce domaine, il existe un large potentiel, pour lequel nous ne sommes pas encore au mieux de nos performances... FRANCESCO CAGLIERO : un parcours franco-italien Ingénieur en électronique à l École Polytechnique de Turin (Italie) Responsable développement en téléphonie mobile chez Telecom Italia Responsable industrialisation chez Urmet (Italie) Responsable marketing produits chez Urmet (Italie) En parallèle du poste chez Urmet, MBA à l école d administration de Milan (Italie) Responsable commercial Europe (notamment Europe de l Est) chez Urmet (Italie). Premiers contacts avec la France Directeur commercial d Urmet pour la France Président du groupe Urmet France Différents postes de direction et administrateur au sein du Groupe Urmet en Italie. Depuis septembre Président de Cooper Sécurité et de Cooper Capri. Comme pour beaucoup d entreprises en France! Parmi nos atouts pour l export : toute une gamme de produits et systèmes pour la sécurité incendie, adaptés aux marchés français et européens. Par ailleurs, en ce qui concerne l éclairage de sécurité, nous disposons de 4 usines implantées en Europe. Forts de cette diversité, nous allons donc nous implanter sur des marchés où nous ne sommes pas encore, avec des offres adaptées, par exemple, pour l Afrique du Nord. Là aussi, il existe un fort potentiel de synergie entre les catalogues de Cooper Sécurité et de Cooper Capri. Cet investissement à l export passera par un investissement dans de nouvelles compétences. «nous avons réussi à maintenir un niveau de vente relativement élevé» En matière de services, des développements en perspective? Francesco Cagliero - Notre plate-forme de services compte actuellement 26 personnes sur le terrain, pour assurer des missions qui s étendent de la mise en service à la maintenance des équipements. Les prestations actuellement proposées vont être complétées en 2010, entre autres, par de nouveaux services relatifs à la sécurité anti-intrusion et à l éclairage de sécurité. Quelle est votre ligne directrice globale pour 2010? Francesco Cagliero - C est très simple : croître de + 5 à + 10 % par rapport à 2009! Propos recueillis par Michel Laurent - n 34 - Mars

16 PROFESSION FABRICANT Photo :Chauvin-Arnoux Vincent Pelletier, responsable marketing de la branche Test et Mesure du groupe Chauvin Arnoux Chauvin Arnoux, bilan 2009 : innovations, partenariat et services Toujours très attaché à valoriser sa conception et production française, Chauvin Arnoux ne cesse d innover et de faire évoluer son offre pour constituer une gamme d appareils de mesure la plus étendue et la plus adaptée à ses différentes cibles clients, explique Vincent Pelletier, responsable marketing de la branche Test et Mesure du groupe Chauvin Arnoux. Electromagazine - Produire des appareils de mesure en France, est-ce toujours l une des priorités de Chauvin Arnoux? Vincent Pelletier - Le groupe Chauvin Arnoux est certainement le plus important concepteur et fabricant français d appareils de mesure destinés au marché de l électricité. La plupart de nos appareils est conçue en France, à Paris et Annecy pour la Recherche et Développement, et produits à partir des sites de Normandie (Reux, Vire, Villedieu-les- Poêles) et de Lyon pour la marque Pyro-Contrôle. Nous comptons cependant 3 autres centres de R&D : en Italie (relais), en Autriche (mesure de terre), aux États-Unis (développement d appareils enregistreurs et de softs). Chauvin Arnoux est un groupe français de CERTIFIÉS ISO , c est aussi l année de notre engagement dans une démarche environnementale, les six sites du groupe Chauvin Arnoux sont été certifiés ISO par l organisme international Moody ce qui signifie optimisation et recyclage des matériaux, prise en compte de l environnement au niveau de la conception même des produits. Cette démarche volontaire du groupe a mobilisé, outre les investissements, les équipes internes et qualité de l entreprise. dimension internationale, réalisant 55 % de son chiffre d affaires à l exportation. Chauvin-Arnoux est présent à travers 10 filiales en Europe, Amérique du Nord, Moyen-Orient et Asie. Quelle est la particularité de Chauvin Arnoux dans le monde de la mesure? Vincent Pelletier - Une des particularités de Chauvin Arnoux réside dans l étendue de sa gamme de produits avec une palette de plus de références destinée autant aux artisans, à l industrie, aux administrations, ou encore à l enseignement. Grâce à cette largeur de gamme, Chauvin Arnoux se positionne comme un expert dans les domaines de l isolement, de la terre, de la qualité des réseaux. Nous répondons ainsi aux attentes les plus diverses de l artisan électricien avec un produit comme le simple testeur de tension jusqu aux laboratoires ou bureaux d études, avec des oscilloscopes de table ou portables de marque Metrix, en passant par la gamme des analyseurs de réseau et d énergie triphasé Qualistar. Des appareils de mesure de l environnement (température, lumière, son), ou encore les contrôleurs d installation, notamment le tout nouveau CA 6116, complètent ce champ de compétences. Quels sont les plans d actions définis par le groupe? Vincent Pelletier - Nous avons défini trois axes majeurs pour l activité Test et Mesure : le développement de nouveaux produits innovants, le renforcement de notre présence commerciale avec nos distributeurs et enfin le support au client final. Photo :Chauvin-Arnoux Quelle est la stratégie de Chauvin Arnoux en matière de développement de nouveaux produits? Vincent Pelletier - Notre politique consiste à proposer chaque année des nouveautés, que ce soit par des produits entièrement nouveaux, ou bien en revisitant et en améliorant des appareils existants plébiscités par les utilisateurs. Le meilleur exemple est le successeur du contrôleur d installation C.A6115, le nouveau C.A 6116 qui propose de nombreuses innovations qui prennent en compte les besoins exprimés par nos clients, l évolution des normes, les besoins en termes de maîtrise de l efficacité énergétique, et les opportunités technologiques. Ce nouvel appareil propose une aide contextuelle en ligne, disponible à chaque étape de sa prise en main. C est un outil indispensable aux experts comme aux utilisateurs moins avertis n 34 - Mars 2010

17 INTERVIEW ingénieur technico-commercial chargé de la prescription, un technico commercial terrain chargé de l animation du réseau distribution, et d un commercial sédentaire en charge de l information produits et du suivi des commandes. Chaque membre du trinôme intervient sur l ensemble de la gamme Chauvin Arnoux et Metrix. Photo :Chauvin-Arnoux Le nouveau C.A 6116 contrôleur d installation. Son ergonomie, grand écran, boîtier robuste, sangles 4 points pour mains libre, a été étudiée pour offrir un confort d utilisation. Sa fonction «mémorisation» permet de créer des campagnes de mesure avec un système hiérarchisé, d importer des données vers le logiciel DataView pour la réalisation de rapports selon les normes en vigueur. Il offre en plus une potentialité de pré-diagnostic sur des problèmes de puissance et d harmoniques. Ce contrôleur, annoncé en automne dernier, est commercialisé depuis janvier par les distributeurs en matériel électrique. Combien de nouveautés sont lancées par an? Vincent Pelletier - En 2009, sans doute une trentaine a été lancée, en moyenne, il y a de 20 à 30 nouveautés par an. Mais ce qui est important c est de lancer des produits en adéquation avec l attente du marché. C est le cas, par exemple, avec la famille des enregistreurs Simple loggers II, capables de recueillir des informations de température, tension et courant. Ces enregistreurs sont utilisés dans le cadre d audit efficacité énergétique, l un des grands enjeux actuels des électriciens. Comment avez-vous vécu 2009? Vincent Pelletier - Le début 2009 a été difficile, mais a été suivi d une légère reprise de l activité depuis septembre. Nous avons produit plus d efforts d animation sur les points de ventes, et tout le monde s est mobilisé pour capter et dynamiser les demandes clients. De nombreux petits-déjeuners démo ont été organisés, des outils d aide à la vente ont été diffusés, de nouvelles vitrines ont été conçues. Nous avons augmenté le nombre des produits proposés sous blister, ceci à la demande de certains distributeurs afin de favoriser les achats d impulsion. En partenariat avec un de nos partenaires distributeurs, nous avons mis en place, fin 2009, un tirage au sort visant à faire gagner aux clients un voyage sous les tropiques et nous permettant d accroître notre notoriété sur ce réseau. Autant d actions que nous réitérons en Votre troisième axe de développement est le support client. Quels sont les actions et outils dont vous disposez? Vincent Pelletier - Nos actions et notre service ne s arrêtent pas une fois le produit vendu. Nous proposons des sessions de formation, dont une autour de la norme NF C , ainsi cinq modules de 20 personnes ont été organisés en Avec les distributeurs, nous avons organisé des réunions d information, des séminaires techniques sur la sécurité électrique, mettant l accent sur l intérêt de la mesure et sur l exploitation des mesures, et les réponses apportées par Chauvin Arnoux. Des réunions thématiques se sont également tenues avec les organisations d installateurs. Par ailleurs, nous avons renforcé les liens avec notre enseigne Manumesure dont la vocation est d assurer la réparation, la vérification et l étalonnage des appareils et qui assure le service après-vente des produits du groupe et d autres fabricants. Ainsi à Lille, nous avons regroupé sur un même site le centre technique Manumesure, l agence commerciale locale Test et Mesure et Enerdis. Quels ont été les autres produits de 2009? Vincent Pelletier - Le Scopix de Métrix, pour l industrie, est le seul oscilloscope portable disposant de 4 voies isolées avec une bande passante de 200 MHz. Pour l enseignement, nous avons commercialisé les MTX 162 qui reprennent le cœur des oscilloscopes associé à une interface pour PC pouvant communiquer en réseau via USB, Ethernet et WiFi. Il faut citer aussi, le contrôleur d installation Metrix MX435D (4 e génération) permettant de vérifier la conformité d une installation électrique à la norme NF C Ce produit a évolué pour offrir la mesure de boucle de terre en plus. Un appareil pratique pour l installateur qui, en habitat collectif, peut faire une mesure sans piquet. Comment s exerce la présence de Chauvin Arnoux auprès des distributeurs? Vincent Pelletier - Notre volonté affirmée est de travailler avec la distribution. Nous avons renforcé notre structure commerciale et nos équipes sur le terrain. Nous disposons, depuis 2009, de six agences réparties sur le territoire, chacune organisée en trinôme avec un Autres nouveautés, Chauvin Arnoux lance des guides techniques. Vincent Pelletier - Nous avons publié un guide technique à vocation didactique «Guide de la mesure d isolement», qui sera suivi en mars par le «Guide de la mesure de terre». Ces ouvrages se composent des fondements des mesures considérées, des méthodes de mesure et l exploitation des résultats. Ces guides sont disponibles en version imprimable et téléchargeable sur notre site web Propos recueillis par Roland Kuschner - n 34 - Mars

18 PROFESSION FABRICANT Photo : CAE Olivier Frias, pdg de CAE Groupe. ID Câbles, «juste prix et volume, pour les câbles courant faible» «ID Câbles est une nouvelle structure créée par CAE Groupe, filiale du groupe TKH, pour fournir à ses partenaires grossistes des câbles à volume et au juste prix», explique Olivier Frias, pdg de CAE Groupe. Electromagazine - Comment était organisée la vente de câbles et accessoires avant qu ID Câble ne soit créée au 1 er février dernier? Olivier Frias - CAE Groupe, concepteur, producteur et distributeur de câbles et systèmes courant faible, avait décidé, en 2005, de structurer son activité en créant CAE Distribution dédiée à la distribution en matériel électrique, tandis que CAE Groupe intervenait auprès des installateurs. Des conflits d intérêts ont vite surgi, rendant les arbitrages complexes. La séparation n était pas assez franche. Le rachat par TKH, la concurrence et la crise ont-ils influé sur la création d ID Câbles? Olivier Frias - Depuis le rachat par TKH qui propose toute une série de marques et systèmes, nous n étions plus perçus comme un câblier, alors que cette activité représente près de 80 % du chiffre d affaires global du groupe (140 M en 2008). D autre part, la concurrence s est exacerbée avec l arrivée, sur le marché, de petites et légères structures importatrices de câbles à bas prix. La crise économique a également hâté notre réorganisation. Quels sont les produits vendus par ID Câbles? Olivier Frias - Cette structure commercialise des produits standard, et non assujettis à une valeur ajoutée. Son offre répond aux besoins du marché courant faible, à travers des produits à volume et des prix adaptés aux grossistes. Elle repose également sur une logistique adéquate pour gérer ces types d approvisionnements ; les câbles MARQUES ET SYSTÈMES distribués par CAE Groupe, canal Distribution Multimedia Connect : câblage structuré S2CEB : audio/vidéo Genesia : appareillage électrique Axceb : Public Address CAE Sécurité : vidéosurveillance Axitronic : télédistribution Axcity : réseaux résidentiels CAE industrie : câbles pour l industrie BB Light : système d éclairage pour parking Solinq : solutions solaires sont sans marque (HO7 VK et RNF, câbles coaxiaux, câbles de contrôles, et plus tard UL 1000 RO2V, etc.), toujours fabriqués par CAE Groupe, les usines TKH, et d autres partenaires. Ce sera également le cas pour les accessoires qui seront ultérieurement proposés. Comment ID Câbles est organisée par rapport à l ensemble du groupe? Olivier Frias - ID Câbles est une structure indépendante, dédiée à 100 % à la distribution, avec un chiffre d exploitation propre. Créée le 1 er février, elle est dirigée par Stéphane Leroux, et une directrice adjointe, et comprend trois magasiniers, trois commerciaux itinérants et quatre sédentaires. Cette structure, très légère, avec des charges réduites, est basée à Longjumeau, et s installera, en septembre, dans une partie du nouveau stock central de CAE Groupe, à Villabé (91). ID Câbles bénéficie également du soutien des trois plateformes logistique de Lyon, Nantes et Toulouse, du service transport, ainsi que du marketing et des achats de CAE Groupe. À terme, les achats seront traités directement par ID Câbles. Quelles sont les premières actions d ID Câbles? Olivier Frias - Nous avons informé nos clients de cette réorganisation qui nous font part de leur satisfaction à voir cette nouvelle structure se mettre en place. Ils ont intégré, dans leurs bases, le nouveau fournisseur ID Câbles, et la nouvelle base articles qui a été créée, complètement différente de l ancienne. Quelle est la structure de CAE Groupe? Olivier Frias - CAE Groupe est dorénavant constitué de quatre canaux de vente : le canal Distribution dirigé par Thierry Gachon, le canal Installateurs Nationaux, dirigé par Eric Maurer, le canal On line (en construction) et le canal Export. Le canal distribution (la part grossistes en matériel électrique est de 35 %) est destiné à la vente, auprès des grossistes, des marques et systèmes de CAE - offre de câbles et systèmes intégrés - et les livraisons de câbles en petites quantités (100 à 200 m), mais pas aux prix d ID Câbles. Ces solutions à valeur ajoutée réclament un accompagnement technique et commercial dont est chargée l équipe de 48 commerciaux plus les sédentaires répartis dans les quatre plates formes et les bureaux commerciaux (Rouen, Bordeaux, Marseille et Lille), intervenant auprès des points de vente grossistes. Avec cette organisation, CAE s oriente également vers une stratégie internationale, dont nous reparlerons. Propos recueillis par Roland Kuschner n 34 - Mars 2010

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20 PROFESSION NÉGOCIANT Photo : R.K. Frédéric Boone, gérant de Fedo Fedo, grossiste indépendant de l ouest parisien Depuis son origine, en 1972, le grossiste en matériel électrique Fedo a préservé son indépendance, et intervient sur l ouest parisien. «La proximité est notre point fort, aussi à notre agence de Viroflay, vient de s ajouter une nouvelle agence, à Montesson, afin de satisfaire notre clientèle d électriciens et de services généraux», explique Frédéric Boone, gérant de Fedo et homme de challenge. Electromagazine - Le grossiste en matériel électrique Fedo (Fournitures électriques de l Ouest) a été créé en Comment avez-vous été conduit à en prendre la direction? Frédéric Boone - En 1984, je suis entré comme vendeur comptoir puis VRP chez le grossiste en matériel électrique Armor Electrique qui devait être repris ainsi que Fedo par le Groupe parisien AFE, en Personnellement, après 10 ans chez Armor, j ai intégré Fedo en 1994 en tant que chef d agence. AFE était rachetée en 2000 par le Groupe Rexel sans Fedo, qui restait donc indépendant, dirigée, alors, par Charles Fleury, qui ma proposé de reprendre la société en Qu est-ce qui vous a incité à reprendre Fedo, et comment se sont passées les premières années? Frédéric Boone - Fort d une solide expérience professionnelle, j ai ressenti le besoin de prendre mon avenir en main. Fedo est un pur indépendant, sans aucun lien financier, longtemps sans appartenance à un groupement. La première année a été difficile, le budget était, disons, houleux, puis la progression a été constante, les chiffres ont rapidement été multipliés par deux. J ai bénéficié de la confiance des fournisseurs et des clients Fedo que je connaissais de longue date. Quelle influence a, sur votre activité, le fait d être installé à l ouest de Paris? Frédéric Boone - Nous couvrons un secteur où il est possible de proposer des solutions haut de gamme en chauffage (Acova, Campa) et domotique. Nous sommes ainsi Pilote Hager, depuis 2006, et avec une belle évolution en 2009 qui laisse à penser que nous avons atteint notre rythme de croisière. Sur les six installateurs experts Tebis Hager d Île-de-France, trois se fournissent chez nous. Nous proposons aussi les gammes de matériel Eaton (ex-moeller) qui ont un très bon niveau technique. En éclairage, nous disposons des cartes Osram et SLI. Nous avons aussi les marques Deléage-Danfoss, Unelvent, les gaines Janoplast, etc. Notre secteur a aussi pour particularité de posséder de nombreux sites protégés, ce qui freine la pose d antennes, de PAC ou de panneaux photovoltaïques. offre est orientée vers les artisans, les PME et les services techniques, sur les marchés de la rénovation et de l habitat à 90 % : tableau, armoire, remise aux normes, le chauffage et la ventilation. Nous apportons un service de proximité à nos clients. Nous assurons nousmêmes les livraisons, ce qui permet d être très réactifs, et ils sont certains d être servis rapidement au comptoir. Nous vendons du dépannage, mais pas seulement, nous apportons aussi des réponses techniques, que ce soit en établissant leurs devis pour aller plus vite, ou en les aidant à chiffrer la part «matériel» de leurs chantiers. «Chaque mois, est organisée, dans nos locaux, une demi-journée de formation» Fedo a ouvert une nouvelle agence à Montesson... Frédéric Boone - Besoin sans doute d un nouveau challenge, il y a 22 mois, une nouvelle agence Fedo s est installée à Montesson, près de Saint-Germain-en-Laye, dans une des boucles de la Seine, un secteur non couvert jusqu alors par la distribution. Avec cette nouvelle agence, nos clients n ont plus à traverser la Seine pour se fournir en matériel, d où un gain de temps. Cette agence qui comprend un show-room de 90 m 2 et 450 m 2 de stock, a déjà ses clients fidèles, Comment est positionné Fedo sur le marché? Frédéric Boone - Fedo, c est d abord son agence historique de Viroflay avec son espace de vente et références produits. Notre Photo : R.K n 34 - Mars 2010