Analyse comparative. Les agents de police jouent un rôle essentiel dans notre société partout autour du

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1 NOM DE L ÉLÈVE 1 NOM DE L ÉLÈVE Mme Michelle Foreman Français 12, per décembre 2016 Analyse comparative Les agents de police jouent un rôle essentiel dans notre société partout autour du monde. On en retrouve dans tous les pays de notre planète et ils ont toujours fasciné les auteurs de fiction, tant à Paris qu en Islande. Pour mon analyse comparative, j ai lu «Pars vite et reviens tard», un roman français et «Snjór», un roman islandais. «Snjór» signifie neige en islandais. Ces livres sont tous les deux des romans policiers. Les éléments que j ai choisi d analyser sont: le niveau de langue, les indices de temps et le type de narrateur. Le livre «Pars vite et reviens tard» a été écrit par l auteure française Fred Vargas. Ce récit paru en 2001 raconte l histoire du commissaire Adamsberg qui enquête sur une série de meurtres mystérieux. Joss LeGuern qui a décidé de devenir «crieur public des années 2000» reçoit des messages qui sont des extraits de textes parlant de la peste. Decambrais, le voisin de Joss, décide d en aviser Adamsberg. En même temps, des gens avertissent le poste de police que des dessins étranges apparaissent sur des portes d appartement. Pour commencer, Adamsberg ne trouve pas cette situation importante, mais par la suite, des gens commencent à mourir dans des circonstances douteuses. Adamsberg et son adjoint Danglard tentent d élucider ce mystère alors que les meurtres se multiplient à Paris et dans toute la France et que la population croit à un retour de la peste. «Snjór» écrit par Ragnar Jónasson a été publié pour la première fois en 2010 en islandais. Ce livre est à propos d Ari Thór Arason un jeune homme qui n a pas encore

2 NOM DE L ÉLÈVE 2 terminé sa formation à l école de police. Il quitte Reykjavík, la capitale islandaise, pour occuper son premier vrai emploi à Siglufjördur, un minuscule village dans le nord du pays. On lui assure qu il que le village est calme et que rien d excitant ne va s y passer. Ceci s avère faux. Pendant la nuit de Noël, Ari Thór reçoit un appel téléphonique anonyme au poste de police. Il ne s en inquiète pas. Plus tard, pendant le mois de janvier, à cinq jours d intervalle, un écrivain célèbre et une infirmière sont retrouvés morts. Ari Thór pourra t-il résoudre ces deux mystères et prouver aux habitants du village ses qualités de policier? Pour débuter, je vais comparer l utilisation de différents niveaux de langue dans le texte car elle est très différente dans les deux livres. Elle est aussi d une grande importance dans «Pars vite et reviens tard». Voici un exemple d utilisation de la langue familière dans «Pars vite et reviens tard»: «...Dites, commissaire, à présente qu on se connait un peu, vous pouvez peut être me dire s ils ont claqués les trois derniers salopards?... -À la bonne heure, dit Clémentine en souriant largement. Il y a justice. Faut pas qu on soye pressé, c est tout» (Vargas, 340) Le personnage utilise la langue familière car il vient d un milieu pauvre et n a probablement pas reçu une très bonne éducation. Cette façon de s exprimer ajoute du réalisme à l histoire et nous aide à comprendre d où vient ce personnage. Par contre, les autres personnages s expriment différemment. Quand Adamsberg parle aux policiers de sa brigade, il utilise des figures de styles pour paraitre plus intelligent et plus important. «Le fruit est tombé. Le corps est rue Jean-Jacques Rousseau» (Vargas, 125). Pendant cet extrait, il veut avoir l air imposant devant les agents de police de la nouvelle brigade qu il dirige. Dans «Snjór», il y a très peu de variations dans les registres de langue. Par exemple, à ce moment, Ari Thór parle avec une vieille femme qui a probablement peu d éducation et

3 NOM DE L ÉLÈVE 3 qui a vécu dans un petit village toute sa vie, «-Dans ce cas lisez le. Vous ne le regretterez pas. Bref... Mais vous n êtes pas d ici. Pourquoi avoir choisi de vous installer parmi nous? Il n y a plus de harengs vous savez? On m a proposé un travail à Siglufjördur.» (Ragnar, 209) Les deux personnages parlent la langue neutre et s expriment très bien. Je ne pense pas qu une personne qui a travaillé dans une usine de transformation de poissons toutes sa vie parlerait ainsi en réalité. En plus, elle s exprime exactement de la même manière qu Ari Thór qui vient d une plus grande ville. Bref, il y a une grande différence dans l importance des niveaux de langue dans ces deux livres. Dans «Pars vite et reviens tard», la variation dans les registres de langue rend les dialogues très intéressants et ajoute du réalisme au récit. Au contraire, dans «Snjór», le niveau de langue est le même peu importe quel personnage parle. Ceci rend les conversations moins intéressantes, de plus, ce niveau de langue est utilisé dans la narration et le texte est parfois un peu ennuyant. Je crois que ce serait plus réaliste que les habitants du village parlent en langue familière ou populaire. Peut être que c est le cas dans la version originale et que la traduction a modifié le niveau de langue, mais je ne peux pas le vérifier car je ne parle pas encore islandais. Ensuite, je vais analyser la façon dont les indices de temps sont donnés dans ces deux histoires. J ai choisi d analyser cet aspect car les indices de temps se ressemblent un peu mais ne sont pas identiques dans les deux livres et ils sont très importants à ces romans. L extrait suivant vient de «Pars vite et reviens tard», il a lieu quand Joss décrit au commissaire les annonces mystérieuses, «-Deux jours après, le 19, répondit Joss, et puis le 22. Ensuite les annonces se sont resserrées. Presque tous les jours à partir du 24» (Vargas, 100). De plus, quand il annonce la météo du jour, Joss dit qu on prévoit du temps maussade

4 NOM DE L ÉLÈVE 4 de septembre. On peut voir que dans ce livre il est facile de se situer dans le temps, on dit dans quel mois l action se déroule. Le fait que Joss énumère les dates des annonces bizarres sert à montrer que connaitre précisément ces dates sera important à l enquête et à l histoire. Du moins, à cet instant, les personnages croient que c est important à l enquête. Par contre, les indices de temps sont présentés différemment dans «Snjór». Certains chapitres très courts sont écrits en italiques et ne contiennent aucun indice de temps. Ces passages racontent une histoire différente du reste du livre, ils n ont pas d indices de temps pour que le lecteur se pose des questions et reste accroché à l histoire. D autres chapitres débutent comme celui-ci, «19 Siglufjördur, dimanche 11 janvier 2009, à l aube» (Ragnar, 121) Presque tous les chapitres commencent avec un indice de temps très précis, car l exactitude du temps de narration est importante à l histoire. Il faut connaitre les dates pour bien comprendre les nombreuses enquêtes criminelles qui se déroulent en même temps et ne pas devenir confus en lisant. Alors, «Pars vite et reviens tard» et «Snjór» ont tous les deux des indicateurs de temps très précis pour la même raison. Il faut que le lecteur puisse suivre les enquêtes policières sans être confus. Toutefois, dans «Snjór» l auteur va même jusqu à préciser l année des évènements. Il a choisi de faire ceci car les personnages font souvent référence aux difficultés économiques de 2008 qui ont grandement affecté l Islande. Tandis que dans «Pars vite et reviens tard», l action pourrait avoir lieu n importe quand entre 1995 et Finalement, je vais comparer le type de narrateur utilisé dans chacun des romans. J ai décidé de comparer les narrateurs parce que cet aspect est très semblable dans les deux livres.

5 NOM DE L ÉLÈVE 5 Dans «Pars vite et reviens tard, le narrateur est un narrateur externe aligné sur plusieurs personnages. Même si Adamsberg est le personnage principal, il y a souvent des passages où on apprend l'opinion des autres protagonistes, comme ceux-ci: «Danglard estimait qu Adamsberg était loin d être aussi prévenant et attentif avec Camille qu il aurait dû l être.» (Vargas, 56) et «Joss descendit en hâte la rue de la Gaité, trois nœuds et demi.» (Vargas, 60)Ce type de narration nous permet de connaitre des informations que le personnage principal ne connait pas, sans qu on résolve le mystère avant lui. De plus, le vocabulaire change quand le point de vue change, par exemple, il y a des termes de marin dans le texte quand le passage parle de Joss. En faisant ceci, l auteure garde les lecteurs intéressés. On retrouve le même type de narrateur dans «Snjór». Les changements de point de vue permettent de raconter l histoire écrite en italique qui est séparée de l intrique principale. Ils servent aussi à révéler des informations sur les personnages secondaires ce qui aide les lecteurs à se sentir comme s ils vivaient dans le petit village où tous les habitants se connaissent. Cet extrait est un bon exemple de description de la vie passée d un personnage secondaire, «La vie n avait pas été tendre avec Nína Arnadóttir. Pour des raisons qu elle n avait jamais vraiment comprises, elle ne réussissait pas à suivre le rythme de ces contemporains.» (Ragnar, 220) L auteur passe ensuite trois pages à décrire l histoire de Nína. On ne comprend pas tout de suite pourquoi l auteur raconte la vie de plusieurs personnages, mais, plus tard dans le livre, il est important de connaitre ces histoires quand les policiers commencent è résoudre l enquête. Je conclus de ces informations que ces romans ont le même type de narrateur pour des raisons similaires. Dans les deux cas, on apprend les pensées et les histoires de

6 NOM DE L ÉLÈVE 6 personnages secondaires pour qu on en sache plus que les policiers qui sont les personnages principaux. Ceci permet aux lecteurs de faire leurs propres déductions et rend le récit captivant et plein de suspense. Avec «Snjór», cette technique ajoute du réalisme car on connait la vie de tous les habitants du village comme c est le cas dans les vrais villages. Ce type de narration laisse supposer que d autres personnages seront importants plus tard si ces livres ont une suite. Le roman que j ai préféré est «Pars vite et reviens tard», mais j ai bien aimé ces deux livres. «Pars vite et reviens tard» contenait des personnages inhabituels et une intrigue très originale. J ai adoré les liens entre l enquête policière et les faits historiques sur la peste à Paris. Ce livre était aussi plus humoristique que «Snjór». «Snjór» était différents des livres que j ai l habitude de lire, car l action se passait dans un village minuscule et le style d écriture donnait l impression qu on y était vraiment. Pour ces raisons, j ai aussi apprécié ce roman. En conclusion, «Pars vite et reviens tard» et «Snjór» sont deux ouvrages très différents du point de vue des registres de langue utilisés, mais semblables si on compare les indicateurs de temps et le style de narration. Je recommanderais ces deux livres à quiconque veut lire des romans policiers hors du commun. «Pars vite et reviens tard» convient aux gens qui aiment les personnages bizarres et attachants. «Snjór», quant à lui est parfait pour ceux qui veulent se sentir dépaysés en lisant.

7 NOM DE L ÉLÈVE 7 Bibliographie Jónasson, R. (2016) Snjór. France Éditions: Pao éditions du seuil Vargas, F. (2007) Pars vite et reviens tard. France (Paris): Éditions J ai lu