LUMIERE ARTIFICIELLE "LE FLASH"

Transcription

1 1 LUMIERE ARTIFICIELLE "LE FLASH" Dans la nature, nous sommes confrontés à deux types d'éclairage : Les sources naturelles comme le soleil ou même la lune, et les sources artificielles comme une ampoule, un néon, lampe de poche et le flash. Les lumières émises par ces différents éclairages ne sont pas pourtant les mêmes sur de nombreux aspects : Chaleur, dureté, intensité, douceur, etc... Pour bien comprendre, il est important de revenir sur quelques bases qui caractérisent la lumière : - La lumière se déplace en ligne droite. - La lumière peut de réfléchir. - La lumière est de l'énergie. - La lumière se déplace rapidement. La lumière peut se diffracter (dévier, disperser, capter, canaliser, accumuler). En physique effectuer la diffraction, déviation de la propagation des ondes, lorsque celle-ci rencontre un obstacle, un corps liquide ou solide. -o-o-o- Aujourd'hui je vais vous parler ce cet ami qui ne vous veut pas toujours que du bien. Le Flash est un accessoire qui permet lors de la prise de vue d'ajouter une source de lumière artificielle. Cette lumière est d'une température 5500 K, la lumière du soleil étant de 5400K.

2 2 Les différents types de flash - Flash annulaire pour la macro : NG de 5 à Flash intégré au boîtier : NG de 10 à 20Tapez une équation ici. - Flash de type cobra : NG de 27 à 60 - Flash de type torche : NG de 30 à 70 (lampes à LED) - Flash studio : NG de 40 à 80 NG= 5 à 15 NG= 10à20 NG=27 NG=32 NG=43 NG=58 NG=60

3 3 Flash TTL - E-TTL - E-TTL2 TTL :( trough the lens) à travers l'objectif. C'était surtout en argentique. Au moment du déclenchement, le flash envoyait l'éclair, la mesure de la lumière se faisait directement sur le film à travers l'objectif. E-TTL : C'est évaluative TTL, c'est à dire la mesure évaluative au travers de l'objectif. La mesure est couplée aux collimateurs, le flash envoi un pré éclair, la cellule analyse la lumière et dose la puissance du flash au moment du déclenchement. E-TTL II : C'est la même chose que E-TTL avec en plus la transmission de la distance de PDV (avec les optiques récentes) de l'objectif au flash pour affiner encore plus la mesure et le dosage de lumière. -o-o-o- Selon le type d'éclairage, la puissance peut être exprimée de différentes façons. Sur une ampoule domestique par exemple, elle sera exprimée en Watts. Dans certains cas, vous pouvez retrouver des joules ou bien en Kelvin (lumière du jour). La puissance d'un flash est indiqué en NG = Nombre de Guide Pour ce qui est du flash électronique cobra ou intégré, on parlera aussi de GUIDE. Le nombre-guide (NG) caractérise la puissance du flash. Il dépend de l'ouverture et de la distance Flash/sujet, exprimée en mètres. Il est donné à pleine puissance pour une sensibilité de 100 ISO et une focale normale de 50 mm. f/ = NG / Distance (m) ex: 32 (NG)/4mètres = f/8 Avec un déflecteur, diffuseur, ou dôme : f/= NG / distance x2 (m) ex: 32 (NG)/8 = f/4 Pour mieux se rendre compte de l'impact du nombre-guide dans une utilisation réelle, le tableau ci-dessous fournit les distances flash-sujet obtenues en fonction de plusieurs valeurs d'ouverture et de Nombresguides(NG) différents, pour une focale de 50mm et une sensibilité de 100 ISO.

4 4 NG 13 NG 27 NG 32 NG 43 NG 58 f/ m 9.60m 11.40m 15.30m 20.70m f/ m 7.70m 9.10m 12.30m 16.60m f/ m 4.80m 5.70m 7.70m 10.40m f/8 1.60m 3.40m 4.00m 5.40m 7.30m f/ m 2.50m 2.90m 3.90m 5.30m Distances Flash-Sujet en fonction du nombre guide et de l'ouverture (ISO référence 100) Distances flash-sujet en fonction de la sensibilité ISO et de l'ouverture (NG référence 13) 100 ISO 400 ISO 1600 ISO 6400 ISO f/ m 9.30m 18.60m 37.10m f/ m 7.40m 14.80m 29.70m f/ m 4.60m 9.30m 18.60m f/8 1.60m 3.30m 6.50m 13.00m f/ m 2.40m 4.70m 9.50m FLASH ET OBTURATION : LA SYNCHRONISATION Un coup de flash est un éclair lumineux plus ou moins puissant et bref. La durée d'un éclair d'un flash électronique est de l'ordre de 1/1000 de seconde (s) à pleine puissance. Cette durée n'est pas constante, elle varie proportionnellement en fonction de la puissance du flash. Par exemple, si un flash électronique dispose d'une durée de 1/500s à pleine puissance (1/1), il sera de 1/1000s à demi puissance (1/2), il sera de 1/2000 s au quart de sa puissance (1/4), etc... La durée d'un éclair est donc extrêmement courte et l'enjeu consiste à le synchroniser avec le moment où le photographe appuie sur le déclencheur de son appareil. Autrement dit, le flash doit être synchroniser avec le temps de pose qui est contrôlé par l'obturateur. Au moment du déclenchement l'obturateur s'ouvre; c'est l'ouverture du premier rideau. Il reste ouvert pendant une certaine durée et se referme : c'est la fermeture sur le second rideau. Le temps de pose est compris entre le moment où le premier rideau s'ouvre et où le second rideau se ferme. Rideaux fermés. Le photographe déclenche. Le miroir s'éclipse. Le diaphragme se ferme à Le premier rideau descend et commence à découvrir le Le premier rideau est descendu. Le capteur est complètement découvert. Le flash éclaire le sujet. Le film Le deuxième rideau descend peu avant la Le deuxième rideau est en bas. L'exposition est terminée Les deux rideaux remontent ensemble pour la photo suivant

5 5 la valeur choisie. capteur en haut est impressionné fin de l'éclair Plus le temps de pose est court, plus le temps pendant lequel l'intégralité du capteur est découvert est court. A partir d'un certain temps de pose, le capteur n'est même plus découvert entièrement : c'est la vitesse de synchronisation X. Comme la durée de l'éclair est généralement beaucoup plus courte que le temps de pose utilisé par l'appareil, il devient alors impossible d'illuminer entièrement le capteur. La vitesse de synchronisation X correspond au temps de pose maximal qu'il est possible d'utiliser avec un réflex en étant certain que le capteur sera découvert entièrement. Synchronisation haute vitesse Il est donc difficilement envisageable d'utiliser un flash avec un temps de pose plus court que 1/200-1/250 s une série de nouveaux problèmes apparait alors : je veux photographier un sujet en mouvement et un temps de pose de 1/200s est trop long pour figer l'action : j'obtiens un flou de bougé sur mes images. Je veux faire une photo avec une faible profondeur de champ et avec un temps de pose de 1/200s : mon image est surexposée. Pour palier ces deux inconvénients, certains flashes disposent d'une fonction synchronisation haute vitesse qui permet de les utiliser à des temps de pose plus courts que la synchronisation X.

6 6 Synchronisation Lente A l'inverse, l'utilisation du flash à des temps de pose plus longs que la vitesse de synchronisation X est très courante. Avec de longs temps de pose, il est possible de mélanger la lumière du flash avec la lumière ambiante que l'on souhaite photographier. On parle de synchronisation lente. - Synchro lente Le flash est contrôlé à une vitesse d obturation lente, cela permet d exposer aussi bien le sujet que l arrière plan, en faible lumière ou de nuit. Il est préférable d utiliser un pied pour éviter le flou dû au bougé. La synchronisation au 1er Rideau - 2ème Rideau Synchro 1er rideau : vitesse lente 1/15s. Départ du flash dès l'ouverture totale de la fenêtre. Le sujet est exposé après l'éclair. Synchro 2ème rideau : vitesse lente de 1/15 s. Départ du flash juste avant la fermeture de la fenêtre par le deuxième rideau. - Synchronisation premier rideau Le flash se déclenche immédiatement après l ouverture complète de celui-ci. C est l option standard de tous les boîtiers reflex. - Synchronisation deuxième rideau Le flash se déclenche juste avant la fermeture de celui-ci. Cette technique est utilisée pour éviter de figer le sujet. Utilisé pour des temps d exposition plus longs. - L effet fromage blanc Les pièges du flash

7 Expression courante pour expliquer l effet d un coup de flash de face qui donne un rendu tout blanc. Pour y remédier (suivant la configuration): réduisez la puissance du flash éloignez le flash du sujet placez un diffuseur sur le flash utilisez un réflecteur combinez plusieurs de ces options 7 - L aquarium, une vitrine, un miroir Sur une surface réfléchissante et translucide, avec le flash monté sur le boîtier, la résultante est une photo de l éclair. Afin d éviter ce désagrément placez le flash à 45 par rapport à la surface, ou collez l objectif sur la vitre.

8 8 Les panneaux de signalisation, et les bandes réfléchissantes, sont des pièges en photo au flash. Les yeux rouges Lorsque la pupille est dilatée pour compenser le manque de lumière ambiante, elle laisse pénétrer et refléter l éclair du flash au fond de l œil, créant les yeux rouges quand le flash est dans l axe optique. Pour éviter ce phénomène, plusieurs méthodes existent : dévier l axe optique pré-éclairs du flash pour fermer la pupille (programme prédéfini sur certains boîtiers) diffusion de l éclair du flash, plafond utilisation du dôme correction par un logiciel de traitement d image Mémorisation du flash En utilisant cette option il est possible de mémoriser la puissance de l éclair sur le sujet choisi et ensuite de modifier l ouverture, la focale ou le cadrage, afin de reprendre une prise de vue avec cette mémorisation.

9 9 LE FILL-IN Le recours au fill-in est recommandé à chaque fois que, travaillant sous un éclairage naturel on constate que le sujet principal situé au premier plan est moins éclairé que le fond ou comporte des ombres très marquées. C'est le cas de : - personnage en contre-jour - de personne portant un chapeau en plein soleil - de personne en sous-bois (taches de lumière).. Cette technique consiste à envoyer un éclair de flash juste suffisant pour déboucher les ombres. Elle n'est efficace que pour un sujet très proche (puissance limitée du flash). Sans flash fill-in en direct fill-in en indirect

10 10 Une image trop contrastée en lumière naturelle rééquilibrée par le fill-in LE FLASH D'APPOINT EN PLEIN JOUR On limite trop souvent l utilisation du flash aux faibles conditions lumineuses. Pourtant, même en plein jour, il peut être utile d utiliser le flash intégré de votre appareil. Avec le flash intégré il est très facile de l appliquer même si son champ d action est assez restreint. Compte tenu de la faible puissance et de la portée réduite, vous ne pouvez l envisager que si votre sujet principal est proche. À gauche on ne voit aucun détail sur le personnage et le premier plan. A droite, l image exposée avec le flash d appoint, on retrouve les détails de l arrière plan et du premier plan. Cas d un contre-jour : la situation extrême. A gauche, l image est exposée pour les lumières, on retrouve un maximum de détails dans le ciel mais le personnage est dans le noir. A droite, avec le flash d appoint, on réduit le contraste du sujet pour disposer d un maximum de détails sur le sujet principal sans trop perdre de nuances présentes dans le ciel. C est souvent une question de compromis.

11 11 Cas d une nature morte : l utilisation du flash augmente la luminosité des herbes au premier plan et leur donne un côté presque brillant. A gauche, sans le flash d appoint ; à droite avec le flash d appoint. Multi flashs L association d au moins deux flashs permet un éclairage plus harmonieux, avec moins d ombres portées. Cela permet également d augmenter le NG, pour des sujets éloignés ou lors d une recherche de PDC plus grande. Les boîtiers dotés d un flash intégré et programmés en flash extérieur, nous permettent d éliminer les câbles de liaison. Pour les autres boîtiers il faut un accessoire supplémentaire, le transmetteur, qui transmet l information par liaison infrarouge (IR). Pour éviter l éclair du flash intégré sur le sujet, il y est préférable de masquer celui-ci. Technique utilisée en macro photographie. Pour les portraits également, cette méthode associée à des réflecteurs et diffuseurs permet d éviter un grand nombre de pièges.

12 12 OPEN FLASH Pour éclairer au flash l'intérieur d'une église par exemple, votre flash cobra sera impuissant à le faire en un seul éclair. Il faudra vous mettre en pose B, l'appareil sur pied, et faire le tour de l'église, flash à la main, en envoyant des éclairs successivement sur les murs, colonnes et voûte, de manière la plus homogène possible. Le flash à computer trouve ici une place privilégiée. Il faut opérer de nuit, car la durée de la pose B va être très longue, (plusieurs minutes) et toute lumière permanente sera largement surexposée. (1)(2)(3)(4) représentent les coups de flash éclairant les murs. (A), (B), (C), (D) donnent les positions d'éclairage de la voûte. Il faudra certainement au moins 2 éclairs de flash pour chacune de ces positions. Il faudrait donc 12 éclairs pour photographier l'intérieur de cette église. On peut avoir des ambitions plus modestes et simplement photographier une pièce d'appartement avec deux

13 13 ou trois éclairs. Le photographe doit éviter de se placer entre l'objectif et la surface qu'il va éclairer. LES DIFFUSEURS

14 14 Adoucissez la lumière de vôtre flash d appoint avec un petit diffuseur. A gauche un portrait réalisé avec un flash d appoint nu : la lumière est frontale, dure et direct. A droite, grâce au diffuseur, la lumière est plus douce et enveloppante. La balance des Blancs Personnalisée