Memoria delle Alpi/Mémoire des Alpes

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1 Memoria delle Alpi/Mémoire des Alpes ITINERAIRES DE LA MEMOIRE DANS LA PROVINCE D IMPERIA Projet Interreg "La Mémoire des Alpes" Le projet «La Mémoire des Alpes» entend proposer les zones transfrontalières des régions alpines en tant que laboratoire d un autre rapport avec l histoire du XX ème siècle, pour répondre au processus nécessaire de l intégration européenne. En partant d une conception muséale différente, où le territoire est au centre de l attention, ce projet s est donné pour objectif de créer un vaste réseau «d écomusées diffus ou virtuels» Cette initiative est née d un accord entre les institutions de trois pays, la France, l Italie et la Suisse. Elles considèrent les Alpes, de la Mer de Ligurie au Tessin, comme un seul et vaste «Musée diffus du territoire» au cœur de l Europe, riche en signes d une histoire millénaire : croisement de départs et de retours d émigrants, réfugiés politiques et juifs, lieu d accueil et de refuge, de guerres. Notamment, l histoire de la période de 1938 (publication des lois raciales en Italie) à 1945 (fin de la deuxième Guerre mondiale), en rapport avec un contexte plus vaste, souligne le rôle fondamental de la géographie et de la culture des régions alpines dans les persécutions politiques et raciales, les événements de la guerre, les mouvements de résistance. Sur le territoire de la province d Imperia, les touristes et amateurs d histoire peuvent découvrir une série de parcours ou de lieux de visite signalés et représentatifs des thèmes ci-dessus. Les étapes principales (de Grimaldi au Col de Nava) sont situées dans des petits villages de l intérieur des terres, possédant déjà d autres attractions, liées à des sentiers, des routes et des fortifications militaires, ou bien sur des plages du littoral. En choisissant de les parcourir, le visiteur pourra établir un rapport entre le présent et les événements du passé ; par exemple, il marchera sur les sentiers pris par les juifs au cours de leur exode vers la France, des sentiers qui avaient déjà été parcourus dans les années précédentes par les opposants politiques au fascisme et, après 1943 par les juifs fuyant la Côte d Azur occupée par les Allemands. Certains des itinéraires naturels les plus évocateurs de l arc des Alpes ligure sont en même temps riches en souvenirs de batailles encore plus anciennes, comme en témoigne l impressionnant système de fortifications militaires qui constellent la crête (avec diverses stratifications historiques) et qui ont été recensées globalement dans le cadre du projet. Les quatre points d information placés en position stratégique le long des principales voies d accès au territoire fournissent aux visiteurs les cartes et le matériel didactique et multimédia qui sont à leur disposition, et qu ils peuvent également consulter sur l Internet.

2 DEFENSES MILITAIRES ET EPISODES DE GUERRE ( ) DANS LA PROVINCE D IMPERIA Davide Bagnaschino En 1861, avec l unification de l Italie, l un des problèmes que le nouveau Royaume d Italie dut affronter, fut la défense de ses frontières ; en effet, les nouvelles frontières étaient totalement dépourvues de système défensif, alors que pour les anciennes démarcations demeurées sans modification, les fortifications ne correspondaient plus aux nouvelles exigences du territoire. Après l ébauche de divers projets par les commissions qui se succédèrent, un Plan Réduit fut approuvé. Celui-ci prévoyait la réalisation d un nombre de places fortes inférieur par rapport aux première hypothèses. En effet, les finances de l état ne pouvaient soutenir l énorme dépense du Plan de Défense, élaboré sous une forme complète. Le Plan Réduit comprenait néanmoins une série de places fortifiées pour défendre certaines villes (Rome, Florence, etc.), des batteries côtières sur des zones portuaires et des localités importantes (Venise, Gènes, Savone, etc.), des camps retranchés sur certains cols de l Apennin Ligure (Nava, Zuccarello, Melogno, etc.) 1 et enfin la «fermeture» des Alpes avec la réalisation de camps retranchés et de barrages sur les cols et dans les vallées (Col de Tende, Vallée Stura, Montcenis, etc.). Les premières interventions eurent pour objet la réalisation de routes militaires pour arriver en altitude et transporter aux endroits choisis le matériel de construction, les soldats, les ouvriers et les artilleries qui devaient armer fortifications et batteries. En un deuxième temps, les casernes, les batteries et les forts furent construits. Dans la zone des Alpes Maritimes et Ligures, les défenses allaient du Camp retranché du Col de Tende (6 forts, plusieurs batteries, de nombreux abris et baraquements), au Saccarello (une batterie et plusieurs casernes), aux positions de Marta (5 batteries et plusieurs casernes) et au barrage du Col de Nava. Bien que ces dispositifs fussent indépendants les uns des autres, les différentes positions permettaient de contrôler toute la zone et empêchaient le passage sur toutes les routes et cols d une certaine importance. Le barrage du Col de Nava Pour contrôler l important Col de Nava, un camp retranché fut réalisé de 1880 à 1888, afin d empêcher que les troupes françaises puissent débarquer sur la côte aux environs d Imperia et se diriger vers le Piémont et la Plaine Padane à travers la route qui mène d Oneglia à Ormea. Les éléments de pivot de ce dispositif étaient le Fort Central et le Fort Bellarasco, situés sur le Col, appuyés sur le flanc droit par les ouvrages Pozzanghi et Montescio et sur le flanc gauche par l ouvrage Richelmo. Les batteries semi-permanentes du Mont Ariolo, de San Lorenzo et de Poggio Forche complétaient le dispositif. Le secteur d action des batteries couvrait non seulement la zone du col proprement dite, mais aussi les vallées et sentiers latéraux, et rejoignait l action exercée par les ouvrages du Saccarello et de Zuccarello, afin de créer une ligne pratiquement continue le long des Alpes Ligures. Alors que le Fort Central et Bellarasco balayaient le col et ses accès avec leurs mitrailleuses et des petits calibres, les autres ouvrages étaient préposés au contrôle des ailes et à l action à longue portée avec leurs pièces d un calibre supérieur Le Fort Central exerçait un contrôle direct sur le plateau ; il était armé de canons de 9 BR/Ret. (87 mm avec bouche en bronze, rayée à chargement par la culasse) sur affût de siège (c est-à-dire à roues, facilement positionnable dans les différentes casemates en fonction des exigences) et de mitrailleuses Gardner de 8 mm qui balayaient toute la zone du passage et la route nationale 1 Le barrage des cols de l Apennin était devenu nécessaire car la Marine Royale, formée de l ensemble des marines précédant l unité n était pas en mesure d affronter la force navale française pour ne pas parler de la force anglaise ; elle n aurait donc pas pu s opposer à un débarquement éventuel sur les côtes, qui auraient contourné les fortification de l arc des Alpes.

3 Oneglia - Ormea. Celle-ci passait à l intérieur même du Fort Central à travers une tranchée : grâce à deux ponts-levis, la route nationale pouvait ainsi être coupée et le passage empêché 2. L'ouvrage était un fort de barrage souterrain, avec un plan polygonal, à deux étages casematés. Le niveau inférieur était sous le fossé, qui s ouvrait au niveau de l entrée de la route dans le fort. En plus de la tranchée il comprenait : les chambrées, les postes de commandement, les latrines, les dépôts et les quatre puissantes caponnières qui contrôlaient tout le périmètre du fossé. Les caponnières possédaient une structure trapézoïdale avec des angles arrondis en forme d orillon, afin de permettre, avec les nombreuses meurtrières, non seulement le tir d enfilade, mais aussi le contrôle de la partie de fossé autour de la caponnière. La couverture était en voûte, avec une couche épaisse de terre enherbée. L étage supérieur, au niveau du plan de campagne, avait des meurtrières, des mitrailleuses et des canons qui s ouvraient au niveau du terrain. Les casemates d artillerie (ainsi que d autres locaux) s ouvraient sur trois cours intérieures avec d amples ouvertures pour permettre aux gaz de tir de s évacuer rapidement. Les maçonneries de pierre avaient une épaisseur moyenne d un mètre et demi, qui montait à quelque trois mètres pour les casemates des canons et des mitrailleuses, les couvertures étaient en voûte avec un revêtement de terre pour protéger les locaux contre les tirs courbes. Les meurtrières sont en voussoirs de pierre ou bien encadrées de briques rouges. Dans sa partie orientale, le fossé continue sur un long tronçon vers la Tour Richelmo, en remontant la pente douce, contrôlé par une caponnière et par deux casemates pour mitrailleuses Gardner, pour empêcher le passage éventuel de l infanterie ennemie sur le flanc gauche du dispositif. Le fort est actuellement en de bonnes conditions. Le Fort Bellarasco, situé au Sud et plus bas que le précédent, contrôle la route carrossable et les versants occidentaux et méridionaux du col, et constitue une sorte de pointe avancée du dispositif. C est également un fort de barrage souterrain, en forme de losange très écrasé, à deux étages casematés. Le niveau inférieur se trouve sous le fossé et comporte : les chambrées, les postes de commandement, les latrines, les dépôts (tous sur le front de gorge) et les deux coffres de contrescarpe 3 qui commandent les cinq côtés du fossé. Le niveau supérieur est conçu différemment ; le front principal possède un tracé polygonal, en recul sur deux points par rapport aux murs situés en dessous. C est là que sont les embrasures des six canons de 15 GRC/Ret sur affût de siège des deux mitrailleuses Gardner orientées vers l ouest et des armes légères. Quatre pièces sont orientées sur le versant Sud du col, avec une action frontale, deux vers le col et le Fort Central en flanquement. Le front de gorge reproduit celui du dessous ; près de l entrée, munie d un pont-levis, il y a d autres locaux possédant des meurtrières en façade. Les Forts Pozzanghi et Richelmo sont deux ouvrages pratiquement identiques qui se dressent sur les sommets du même nom et dominent le Col de Nava respectivement à l Ouest et à l Est. Ce sont deux petits ouvrages à tour souterraine, avec un seul étage hors du sol, une citerne souterraine et une terrasse au-dessus employée pour les armements. Les deux canons de 9 BR/Ret., sur affût de siège, pouvaient être placés dans six casemates suivant les exigences, ainsi que les deux mitrailleuses Gardner, qui protégeaient le camp retranché contre les encerclements par les ailes. L'entrée est aménagée sur l arrière, protégée contre le tir ennemi par un grand vestibule en voûte, contrôlé par des meurtrières et muni d un pont-levis et d un ouvrage d appui en pierre. Au centre de la structure, un puits vertical sert de conduit de ventilation pour les casemates et de puits pour convoyer l eau de pluie dans la citerne. 2 La route passe actuellement à l extérieur du fort. Elle a été modifiée après la guerre pour faciliter le passage des véhicules motorisés. 3 Ce sont des caponnières mais qui se trouvent à l extérieur du fossé et qui sont adossées au mur de soutènement, davantage protégées contre le tir adverse et en mesure de couvrir tout le fossé puisqu elles sont situées à ses coins. Les deux structures sont accessibles par deux escaliers qui passent sous le fossé et remontent à l intérieur des locaux par des rampes.

4 Le Fort Montescio se distingue des autres ouvrages. En effet c est un ouvrage où l artillerie est positionnée en barbette, c est à dire à l extérieur et non pas en casemate. Le nom approprié pour ce type de fortification est batterie de protection. Là aussi, il y a un fossé, mais sur trois côtés seulement, totalement contrôlé par les deux belles caponnières qui ont à leur tour une protection appelée fossé diamant. Tous les locaux de l ouvrage s ouvrent sur le front de gorge. Leur façade est rythmée par les meurtrières encadrées de briques rouges et l entrée avec pont-levis. Sur la couverture enterre, il y a les plateformes pour les deux mortiers de 15 AR/Ret. (de 149 mm en acier, rayé, à chargement par la culasse) et les quatre canons de 15 GRC/Ret. Ces derniers étaient installés sur affût de position, sur des plateformes (de deux pièces chacune), séparés entre eux par une grosse traverse de terre sous laquelle se trouvait la casemate pour les munitions (on y voit encore les dispositifs de soutien des étagères où étaient entreposés les munitions à portée de main). Les locaux sont distribués sur deux niveaux : à l étage inférieur, sous le fossé il y a les casernes, les dépôts, les citernes etc. À l étage supérieur, les logements des officiers, la poudrière, les casemates. Depuis l entrée, en suivant la large galerie qui traverse le parados parallèle au front de gorge, on arrive aux postes des canons ; sur le front, un petit glacis aurait dû protéger hommes et pièces d artillerie contre les coups directs alors que les traverses en terre sur les côtés des plateformes auraient dû réduire les effets des tirs sur le flanc ou arrivés, en limitant la projection d éclats. La position de Marta A partir de 1891, on réalise dans la zone de Marta un camp retranché constitué de cinq batteries de protection, toutes armées de canons de 15 G.R.C./ Ret. Deux d entre elles sont situées sur le sommet et les flancs nord du Balcon de Marta, les autres sur la Cime de Marta sur la Testa della Nava et sur le Mont Ceriana. La zone de Marta s étend vers l Ouest, surtout avec le relief du Balcon, et forme une pointe avancée vers les positions françaises ; c est pourquoi ces batteries avaient partiellement pris le rôle d ouvrage à action lointaine, puisqu elles pouvaient frapper directement des objectifs situés sur le territoire ennemi contigu. La portée de la batterie du Balcon de Marta notamment, pouvait arriver jusqu au massif de l Authion, où se trouvaient les batteries et fortifications françaises. Les grandes casernes de Marta pouvaient loger 515 hommes, 30 quadrupèdes et 16 pièces d artillerie et comportaient plusieurs édifices dont un à deux étages ; deux autres édifices s érigeaient à proximité de Testa della Nava et Bassa di Sanson, comprenant eux aussi une partie destinée aux troupes et l autre au magasin d artillerie pour 4 pièces. La batterie du Mont Saccarello Autour de 1900, une batterie de protection fut réalisée au sommet du Mont Saccarello. Elle était armée de quatre canons de 15 G.R.C. / Ret. (de 149 mm en fonte, rayé, fretté, à chargement par la culasse), destinée à contrôler les vallons qui remontaient de Briga ainsi que les différents cols entre le Mont Bertrand et Collardente. Les quatre pièces étaient placées derrière un parapet, sur affût à châssis de positionnement (avec un champ de tir de 150 environ) et étaient réparties en deux sections. En léger retrait par rapport aux barbettes il y avait la casemate souterraine et le logement pour les hommes, lui aussi creusé dans le rocher, afin de les mettre à l abri des tirs ennemis éventuels. A l intérieur de la poudrière, une petite maison de bois protégeait les poudres contre l humidité. De nombreuses casernes adossées à la crête entre le Pas du Tanarello et le Pas de Garlenda accueillaient les troupes et le matériel employé pour la défense.

5 Le Vallo Alpino Le Vallo Alpino est l ensemble des travaux défensifs réalisés entre les deux guerres mondiales, de 1931 à 1940, pour protéger toute la frontière terrestre italienne, de Vintimille à Fiume, le long de l arc des Alpes. C est une ligne défensive de montagne, qui exploite pleinement le manque de routes carrossables, sentiers et cols ainsi que les difficultés créées par le milieu montagnard. Vers on réalisa le réseau routier (certaines routes remontent cependant à la fin du XIX ème siècle), les nouvelles batteries de campagne avec leurs tracés d accès, les casernes, les dépôts et quelques petits postes souterrains pour mitrailleuses et canons dans différentes zones de l arc des Alpes. En 1931 l Etat-major de l Armée Royale publia les premières dispositions organiques pour la création du nouveau système de défense, qui fut défini dans la langue commune le Vallo Alpino Littorio et qui, une fois terminé, devait rendre la frontière alpine hermétique. Une série de circulaires (200, 800, 7000, 15000), avec leurs modifications et ajouts, définirent au cours des années les caractéristiques du système et des ouvrages, les armes, le type d artillerie, les casernes etc. Au départ, le projet prévoyait une seule ligne fortifiée, réalisée autant que possible près de la frontière, avec quelques batteries d artillerie sur des positions reculées ; par la suite, le système défensif fut étendu et organisé sur plusieurs lignes successives pour avoir de plus grandes probabilités d arrêter l avancée de l adversaire. C est ainsi que dans la haute vallée de la Roya, au niveau du Col de Tende, il y a cinq positions successives (dont une qui n a jamais été terminée), sur une profondeur de trente kilomètres environ ; dans la basse vallée de la Roya en revanche, sur l axe de la corniche, il n y a que deux lignes (avec quelques barrages en arrière sur le tracé de la via Aurelia), sur une profondeur de deux kilomètres, pour contrôler la route nationale 20 et la route nationale 1 qui convergent vers Vintimille. Le système défensif du Vallo Alpino se compose de différents éléments : routes, casernes, dépôts, fortifications. Les premières servent bien entendu à accéder aux crêtes et aux positions des lignes de défense, des artilleries, des casernes, des ouvrages eux-mêmes ; les deuxièmes sont situées aussi bien en altitude que dans les vallées, en fonction du type de structure ; les dépôts étaient des édifices permettant de mettre à l abri des intempéries les pièces d artillerie, véhicules etc. ; les fortifications enfin, étaient réalisées aussi bien adossées aux crêtes des reliefs, pour en exploiter les difficultés d accès, qu en fond de vallée pour faire barrage. La position défensive (fortification) est donc formée de plusieurs éléments : Les ouvrages (en fonction des circulaires de l Etat-major, de l époque de leur construction et de leurs caractéristiques d importance et de résistance, on pouvait les appeler des ouvrages justement, ou bien des centres de feu ou des centres de résistance), C était l ossature et la partie principale du système ; ils pouvaient être souterrains (entièrement bâtis en creusant le rocher) ou, plus rarement, en béton (en cas d absence de bancs rocheux, l ouvrage était fait en un bloc de ciment). Ils étaient constitués par une ou deux entrées, une série de locaux logistiques (chambrée, dépôts, locaux pour groupes électrogènes, ventilation etc.) reliés par des galeries et de plusieurs postes situés en surface. Pour l essentiel, ils étaient armés de deux, trois ou quatre mitrailleuses (FIAT 14/35), avec une garnison de quinze à vingt hommes ; avec le feu des mitrailleuses qui avait surtout un rôle de flanquement, les ouvrages couvraient tout le réseau de barbelé réalisé sur la marge avant de la Position de Résistance (P.R.) et protégeaient les ouvrages proches, pour empêcher les ennemis éventuels de les assaillir. Ils étaient généralement protégés contre les gros calibres, c est à dire qu ils pouvaient résister aux coups les plus puissants des artilleries et bombes aériennes (comme du reste les batteries souterraines et les observatoires). Les batteries souterraines qui, de même que les ouvrages, étaient entièrement aménagées sous terre pour les soustraire au feu d artillerie ennemi, possédaient une ou deux entrées et généralement quatre casemates souterraines pour autant de

6 canons de 75 mm (canons de 75/27 mod. 906), des locaux logistiques dans les galeries (chambrées, dépôts de munitions, postes de commandement, ventilation, groupes électrogènes, réserves d eau, infirmerie etc.) en fonction de la taille de l ouvrage et, parfois, des observatoires et des casemates pour mitrailleuses. Les batteries étaient appelées «Sempre Pronte» («Toujours prêtes») (Le sigle employé était Btr S.P.), car elles devaient toujours être en mesure, en un délai minimum, d ouvrir le feu sur leurs objectifs. Normalement, les batteries souterraines couvraient les ouvrages de la P.R., les routes carrossables et les cols importants avec un feu en flanquement, à savoir presque toujours orienté de manière normale vers la frontière et les adversaires. Les abris souterrains, qui pouvaient servir à des troupes de contre-attaque (détachements arrivés uniquement après une mobilisation éventuelle en renfort sur le dispositif) ou pour des embuscades à découvert (détachements avec deux ou trois armes à positionner auprès des deux entrées pour le contrôle de secteurs secondaires ou particulièrement ardus de la Position de Résistance) ; ils étaient aménagés en souterrain et formés de deux entrées, une grande chambre et quelques locaux secondaires. Ils étaient en général situés derrière les positions, à l abri des crêtes, de manière à être protégés contre les tirs adversaires. Les observatoires, étaient situés sur des sommets avec un ample champ de visibilité et permettaient de fournir des informations aux différentes batteries d artillerie pour corriger les tirs et leur signaler rapidement les mouvements de l ennemi ; ils étaient réalisés en souterrain ou en béton, avec une entrée et des locaux souterrains. Les casernes étaient autant que possible à proximité des ouvrages, mais en retrait par rapport aux tirs ennemis et placées derrière les reliefs. Les soldats de la G.a.F. s alternaient à la garde des ouvrages et passaient deux ou trois jours par semaine dans les petites casernes de défense, tout en assurant des services de surveillance et de légers travaux. Les batteries à découvert étaient nombreuses, même si les plus importantes étaient toutes situées en souterrain ; elles se répartissaient en Toujours Prêtes (Btr S.P.), à Préparation Accélérée (Btr A.A.) et à Préparation Normale (Btr A.N.), en fonction de leur rapidité d entrée en action. Les batteries Toujours Prêtes notamment, disposaient de petites casernes et de dépôts à proximité des plateformes et étaient préposées à battre d importants secteurs comme les routes et des parties de la Position de Résistance (P.R.). Les ouvrages étaient disposés en fonction de l orographie du terrain (pour en exploiter avantageusement les aspérités et assurer les champs de tir des armes) et distribués de manière particulièrement capillaire (pour contrôler tous les sentiers, cols, routes d où l ennemi pouvait survenir). Les entrées étaient généralement aménagées sur l arrière, afin d être à l abri des coups directs, et possédaient des portes blindées de différents modèles en fonction de leur emplacement et des objectifs visibles éventuels. Les postes étaient noyés dans le terrain autant que faire se pouvait, seules les meurtrières en émergeaient ainsi qu une partie de la couverture. L épaisseur du ciment était de trois mètres environ et la protection était également assurée par une plaque de blindage, qui laissait juste l espace nécessaire pour le maniement de l arme et qui revêtait entièrement la partie avant de la casemate, laquelle comportait dans sa partie supérieure une double couche de poutrelles. Toutes les structures en surface (entrées et blocs) étaient autant que possible masquées par des mottes d herbe, des pierres, ou bien des structures qui reproduisaient le rocher et parfois des édifices ruraux, afin de les cacher à l observation des Français. Pendant les travaux de construction, des mesures étaient prises pour empêcher les éventuels espions français d en suivre l avancement (palissades, murs, paravents, etc.). Le système défensif de l arc alpin était subdivisé en secteurs. Chacun d entre eux avait pour tâche le contrôle d une section du front, avec une étendue pouvant être assurée par une seule division. En cas de mobilisation, celle-ci venait renforcer les troupes de garnison normales des ouvrages (la G.a.F.). Les secteurs étaient ensuite subdivisés en sous-secteurs (pour déterminer des zones possédant des caractéristiques distinctes) et enfin en fortifications ; chacune de celles-ci avait une mission précise, comme par exemple de barrer l Aurelia et le littoral à Ville (1 fortification Castel

7 d Appio), ou bien contrôler le sentier provenant de Saorge (6 Fortification Muratone) et se composait d un nombre variable d ouvrages, d abris et de casernes. La Province d Imperia comptait deux Secteurs de Couverture : le I Secteur (Basse Roya), qui se déroulait le long de la ligne de partage des eaux entre le Torrent Nervia et le fleuve Roya et sur les reliefs entre ce dernier et le Torrent Bevera et autour du Mont Magliocca jusqu à la Mer et le V Secteur (Moyenne Roya), qui s étendait sur la crête entre Testa d Alpe et Cima di Marta. Le II Secteur barrait en revanche la Haute Vallée de la Roya et appartenait à la province de Cuneo (Coni). Le I Secteur devait barrer l Aurelia, sur le littoral vers Vintimille et Sanremo, et la Route Nationale 20 de Tende provenant de Breil vers Vintimille, le V Secteur quant à lui, devait assurer la possession des crêtes entre Marta et Testa d Alpe, et empêcher le passage de l ennemi vers les vallées Nervia, Argentina, Impero et Tanaro. Les troupes destinées à la garnison des ouvrages appartenaient à la G.a.F., la Garde de la Frontière, créée en Comme d autres forces militaires, la G.a.F. n échappait pas à la rhétorique de l époque et avait ses devises : «DEI SACRI CONFINI GUARDIA SICURA» (Garde sûre des frontières sacrées) et «RESISTERE AD OGNI COSTO» (Résister à tout prix), résumaient les missions de ce corps défini comme statique du fait qu il restait toujours en altitude, y compris l hiver. La G.a.F. était subdivisée en trois spécialisations : artillerie, infanterie et génie, afin de satisfaire aussi bien les exigences de combat que celles des travaux liés aux ouvrages et aux équipements techniques. Les soldats devaient toujours être vigilants et prêts à affronter toute attaque surprise, menée sans déclaration de guerre ; avec la Garde de Finance, les Carabiniers Royaux et la Milice de Frontière, ils devaient exercer une surveillance continuelle sur la frontière et juguler sur la P.R. toute agression ennemie. En effet, chaque fortification disposait du nombre d hommes nécessaire pour les ouvrages, les batteries souterraines, toujours prêts au contrôle des intervalles. Par la suite, ou au moment de la mobilisation, les troupes sur le terrain recevaient des renforts progressifs : bataillons de Chemises Noires, compagnies de mitrailleurs et enfin les troupes des divisions d infanterie affluaient dans leurs zones respectives pour compléter le système défensif. C est ce qui se produisit en juin 1940 (après de précédentes activations du dispositif en 1939), lors de l entrée en guerre de l Italie aux côtés de l Allemagne, pour donner ce coup de poignard dans le dos à la France, pour obtenir les quelques milliers de morts nécessaires, d après Mussolini, pour prendre partie au banquet des vainqueurs. Au cours de la bataille des Alpes, qui ne dura que quinze jours, les fortifications ne subirent pas la preuve du feu, car les heurts se déroulèrent entièrement en territoire français et ne concernèrent pas directement les ouvrages. Après quelques jours d attente au cours desquels les deux formations restèrent sur la défensive, le chef du Gouvernement décida qu il était temps de passer à l attaque et demanda au chef d Etat-major, le Maréchal d Italie Pietro Badoglio, de mettre en acte l offensive sur toutes les Alpes Occidentales. Après avoir en vain essayé de gagner quelques jours, pour la préparation des opérations et le déplacement de nombreux détachements et batteries, en position défensive jusqu alors, Badoglio ordonna aux troupes de se diriger vers la frontière et de passer à l attaque sur tout le front, notamment sur trois lignes directrices (R= riviera, M= Maddalena et B= Piccolo San Bernardo), où la percée aurait eu les plus grandes chances de succès. Certains détachements de la G.a.F. sont employés comme fer de lance dans des opérations d avant-garde, car désormais experts du territoire ; dans la moyenne vallée de la Roya, au Balcon de Marta, cinquante de ces «hardis», choisis parmi la troupe de garnison à Marta, menèrent l attaque de plusieurs détachement de la Division Modena à travers la Bassa di Giasque, vers la Cime d Anan ; ils furent arrêtés par la réaction énergique de l artillerie française, en particulier de l ouvrage Maginot de Mont Grosso qui tira quelque coups de 75 mm sur les Bergeries d Anan, et empêcha toute progression vers Fontan et Breil. 4 Cependant, le Décret Royal qui décrétait sa création ne fut publié qu en 1937, avec un effet rétroactif.

8 Après la Bataille des Alpes, la vie de garnison reprit dans les ouvrages et aux alentours. Les soldats de la G.a.F. et les autres étaient fort satisfaits de ne pas être expédiés dans d autres zones d opération torrides ou, en 1941, glaciales. Enfin, avec le huit septembre 1943, tous les ouvrages et casernes furent abandonnés puis assaillis par les civils qui se fournissaient en nourriture, habillement, casseroles, et tout ce qui pouvait être utile pour la vie quotidienne et faisait défaut ; puis par les partisans qui prirent les armes restantes, les munitions et les rares couvertures, téléphones etc. encore présents. A la fin de la guerre, le traité de paix de Paris en 1947 décrèta le déplacement de la frontière sur la ligne de crête en général, et laissa toute la Haute vallée de la Roya, la Vallée Stretta, le Montcenis, le Chaberton et d autres petites régions alpines à la France. En outre, toutes les fortifications qui restaient en Italie, malgré le déplacement de la frontière, devaient être détruites, afin de ne pas faire obstacle à des représailles françaises éventuelles face à des revendications de l état italien. Le I secteur de couverture G.a.F. (Vallo Alpino) Le I Secteur de Couverture de la G.a.F. Basse Roya, était l organisme préposé à la défense de la frontière terrestre avec la France entre Testa d'alpe et la mer. Le secteur comportait un territoire très varié : des falaises à pic sur la mer aux bois de la zone de Abegliotto, en passant par les paysages désolés et rocheux du Magliocca et du Colombin. Le secteur avait essentiellement trois objectifs : a) au Sud, empêcher l accès le long de la Route Nationale N.1 Aurelia ; b) au Nord, empêcher l accès le long de la Route Nationale N. 20 du Col de Tende et de la Vallée de la Roya ; c) enfin, contrôler les différents sentiers qui, en partant des deux parcours principaux, remontaient les pentes vers la Vallée de la Roya entre le Mont Maltempo et la Mer et vers la Vallée Nervia entre le Mont Forquin et l embouchure du Fleuve Roya. Le secteur comprenait deux sous-secteurs : le I/A Destra Roya (Droite) et le I/B Sinistra Roya (gauche) ; treize fortifications et un total de 200 ouvrages : 114 centres de résistance, centres de feu et ouvrages, 2 batteries souterraines, 4 abris pour embuscades à découvert, 28 abris pour troupes de contre-attaque, 7 barrages passifs, 15 casernes et abris d artillerie. Le système défensif comportait deux lignes principales: une première ligne avancée qui montait de la mer au sud de Ville jusqu à Magliocca puis descendait pour barrer le Torrent Bévéra dans la gorge du même nom et remontait sur le Mont Pozzo Mont Maltempo avant de redescendre dans le Roya au Sud d Airole et rejoindre, sous l Abegliotto la première ligne à l arrière. Depuis Vintimille, cette dernière suivait la rive gauche du Roya, montait au Mont des Fontane et courrait le long de la crête en passant par le Sommet Tramontina, le Mont Erisetta, le Mont Abegliotto, le Mont Colombin, le Mont Forquin, le sommet de Cremo jusqu à Testa d Alpe. Enfin une ramification barrait le Roya des Franchi (sous le Magliocca) au Mont des Fontane. Les ouvrages étaient situés à la mi-côte, légèrement plus bas que la crête (orientés vers la France) pour mieux se dérober au tir et contrôler les sentiers et les ouvrages voisins. Entre les principaux ouvrages (souterrains pour l essentiel), il y avait de petits postes et des blocs, réalisés par les soldats eux-mêmes pendant les périodes de tension et de mobilisation, pour battre les vallons et sentiers non contrôlés au départ. Les abris réalisés derrière les lignes ( , mètres vers l Est) servaient à mettre les troupes mobiles à l abri de bombardements éventuels. Ce secteur rejoignait le V Secteur de Couverture G.a.F. au niveau de Testa d'alpe. Dans ce secteur, les ouvrages du Mont Forquin sont les mieux conservés. Sur le flanc sud du relief, dans la paroi rocheuse se trouve l ouvrage 3 ; il s agit d un petit centre de résistance réalisé en 1935 et comprenant l entrée, la galerie avec la chambrée et quelques locaux plus le poste pour la mitrailleuse ; cette dernière contrôle le sentier qui arrive de Libri et passe sous la cime du Forquin en allant vers l Est. La mitrailleuse FIAT 14/35 dont l ouvrage était équipé, était fixée sur un affût et protégée, non seulement par deux mètres de béton et par l épaisseur du rocher audessus d elle, mais aussi par une plaque cuirassée plate d un poids de 800 Kg. L entrée s ouvre vers l Est, à l abri des tirs ennemis ; à côté de la porte blindée (qui n est plus là aujourd hui) il y a la

9 prise d air blindée (pour le dispositif de ventilation) et le local pour le groupe électrogène, construit en un deuxième temps. A l intérieur on peut encore voir une porte étanche, alors que le reste des équipements a été enlevé en L observatoire, construit lui aussi en 1935, se trouve sur le sommet du Forquin. Il devait communiquer des données de tir et des corrections à l artillerie. D ici en effet, on jouit d un excellent panorama sur la Basse vallée de la Roya, sur Olivetta et la route carrossable vers Sospel et sur plusieurs objectifs importants en cas de conflit. Par téléphone, l observatoire pouvait communiquer aux batteries les résultats des tirs, des corrections de portée ou de direction, si les objectifs avaient été neutralisés ou pas et si le type de tir devait être réitéré. Parmi les ouvrages du secteur, il faut également signaler les batteries du Mont Abegliotto et du Mont des Fontane, partiellement détruites et donc inaccessibles (bien que les galeries souterraines et certaines parties des casemates soient encore en bon état) qui contrôlaient (avec leurs quatre canons) la Position de Résistance et la Route Nationale N 20. L étendue de leurs galeries et de leurs locaux souterrains en faisaient le plus grand complexe du secteur. Sans négliger les ouvrages «type » Dioscuri et Dandolo, situés sous le Bévéra, très étendus également, (de la dernière génération, ils datent de 1939), demeurés intacts, mais dont les entrées et les postes sont fermés par d épais murs en ciment. Leur armement comprenait des mitrailleuses et des pièces antichars. Le V secteur de couverture G.A.F. (Vallo Alpino) Le V Secteur Moyenne Roya couvrait le front de Testa d Alpe au Mont Toraggio et se déroulait sur un paysage essentiellement boisé avec des pentes douces. A ses deux extrémités cependant, au sud de l Arpetta et sur les monts Bauso et Toraggio au Nord, la morphologie était surtout rocheuse. L objectif de ce secteur était d empêcher toute infiltration provenant des différents sentiers qui montaient jusqu aux cols situés sur la crête depuis Breil, Saorge et Fontan. Le secteur était subdivisé en deux sous-secteurs, V/A Muratone et V/B Marta et comprenait treize fortifications pour un total de 53 ouvrages, 2 batteries souterraines, 5 abris pour embuscades à découvert, 15 abris pour troupes de contre-attaque et 8 casernes et abris d artillerie. Le système comportait deux lignes parallèles : la première ligne passait sur la crête de Testa d Alpe à l Arpetta, le Mont Cimonasso, le Mont Lega, Toraggio jusqu au Balcon de Marta (où le secteur rejoignait le II Secteur Haute Roya) ; la deuxième ligne, en arrière, devait arrêter les percées éventuelles et courrait dans les bois entre Testa d Alpe et le Mont Lega, en barrant les vallons des Grugni et de Genseo et la crête entre le Mont Giardino et Scarassan. Cette ligne possédait une particularité : le barrage antichars de Scarassan, composé de deux murs de ciment et d une série de silos dans lesquels l on pouvait si nécessaire placer une triple série de poutrelles qui devaient stopper l avancée de véhicules blindés ennemis. Dans ce secteur, les ouvrages sont presque tous en parfait état de conservation (bien que privés bien entendu d équipements et de portes), les poutrelles et blindages n ont été récupérés après la guerre que dans certains d entre eux. Le point névralgique de toute la région était le Balcon de Marta 5 (prolongement Ouest de la Cime de Marta), un véritable balcon au-dessus de la Vallée de la Roya, où fut bâti le plus grand ouvrage du Vallo Alpino dans les Alpes Occidentales, et l une des plus grandes fortifications. Ce complexe se superposa aux fortifications préexistantes, en confirmation de la validité des choix faits en 1880 et de la théorie suivant laquelle une position de montagne conserve toute son importance stratégique et militaire au cours des siècles. Ainsi que nous l avons vu plus haut, l on contrôlait d ici la Route Nationale 20 du Col de Tende et de la Vallée de la Roya et différents autres accès depuis la France. En outre, étant donné l altitude et la proximité de la frontière, on pouvait battre les 5 Le lecteur trouvera des informations détaillées à ce sujet dans l ouvrage IL VALLO ALPINO A CIMA MARTA. Storia, fortificazioni e sentieri a ridosso della frontiera tra Collardente, Cima di Marta e Monte Toraggio de Davide Bagnaschino, publié par Atene Edizioni - Arma di Taggia (IM).

10 positions françaises de l Authion où en 1940 sur un versant du massif (au Plan Caval) un ouvrage de la Ligne Maginot Alpine était en construction. L ouvrage est aménagé à l intérieur du relief ; du sommet du Balcon, la galerie principale suit l étroite crête rocheuse, passe sous le petit col à 1998 m d altitude et après le château (prolongement rocheux du Balcon), débouche de l autre côté de l arête pour contrôler la Bassa di Giacque, le sentier provenant de la France et la frontière située à quelques dizaines de mètres. Le complexe se compose de trois parties : La batterie souterraine : elle occupe la partie la plus élevée de l ouvrage, sous la cime du Balcon, et elle comporte deux entrées (l une réservée à la batterie, l autre pour les centres de résistances sous-jacents), des locaux logistiques (groupes électrogènes, ventilation, dépôts, latrines etc.), des galeries de liaison, l abri pour la troupe, des dépôts de munitions, l observatoire et quatre casemates d artillerie. Les quatre canons de 75/27 mod. 906 (installés en souterrain), avaient pour axe de tir la Cime de Durasca et contrôlaient la Position de Résistance jusqu à San Dalmazzo di Tenda et la Route Nationale 20, cette dernière étant praticable y compris l hiver ; la batterie était du type toujours prête, c est-à-dire toujours en mesure d effectuer le tir demandé, quelques minutes après la réception des ordres. Centre de Résistance 35 bis : il est situé à mi-pente, sur le versant Nord-Ouest du Balcon ; il était armé de deux mitrailleuses FIAT 14/35 qui contrôlaient le sentier de la Bassa di Giacque, le col et les flancs raides du promontoire, placées dans autant de casemates à action frontale renforcées par des plaques lourdes ; les deux meurtrières s ouvrent sur les parois rocheuses qui surplombent le Vallon de Marta et le Bendola ; à l intérieur, des boyaux partent de la galerie principale, à mi-chemin du long escalier de liaison entre la batterie et le centre 35 au-dessous, avant d atteindre les postes ; ces galeries secondaires donnent accès à l abri et aux locaux de ventilation, dépôt, etc. Centre de Résistance 35 : c est la partie la plus basse du complexe, qui occupe le château. Elle était armée de trois mitrailleuses FIAT 14/35, dont l une placée en contrôle direct de la Bassa di Giasque et du sentier qui franchissait la frontière au niveau du col ; les locaux sont les dépôts de munitions, d eau, de nourriture et la chambrée. Les différentes parties sont reliées par un long boyau qui de l entrée de gauche, s étend sur 600 mètres de long pour atteindre la dernière meurtrière du Centre 35. Le grand escalier présente un dénivelé de 100 mètres. Presque tous les autres ouvrages de la région sont intéressants et facilement accessibles, notamment la Batterie souterraine du Mont Lega qui contrôlait la partie Sud du Secteur (Soussecteur V/A Muratone) et qui était le complexe le plus étendu. La Batterie du Mont Lega (également connue sous le nom de 604 ème Batterie Toujours Prête), construite de 1932 à 1935, est située au sommet de la montagne du même nom, à l extrémité Nord du sous-secteur V/A Muratone et appartient au type défini par la circulaire 200 de l Etatmajor. L ouvrage est armé de quatre canons de 75/27 mod. 906, deux mitrailleuses FIAT 14/35 et deux fusils mitrailleurs. Les quatre canons de la batterie devaient contrôler toute la dorsale du Pas Muratone à l Arpetta, en protection des ouvrages d infanterie (centres de résistance) et en barrage des différents cols, alors que les deux mitrailleuses croisaient le feu avec le Centre de Résistance 4 de Sanderan sur les pentes Nord et Nord-Ouest du relief, pour protéger les casemates. La batterie est formée de deux entrées (armées de fusil mitrailleur), d une série de boyaux (le long desquels s ouvrent plusieurs locaux, latrines, dépôts de munitions, vivres et eau etc.) qui relient ensuite les chambrées, les dépôts de munitions, les quatre postes pour les canons et les deux des mitrailleuses. Les quatre casemates pour artillerie possédaient un canon de 75/27 mod. 906 sur installation souterraine (ainsi que la batterie du Balcon de Marta). Les postes, de deux mètres sur quatre,

11 étaient fermés à l avant par une grosse plaque blindée de 10 cm d épaisseur, à laquelle le chariot du canon était directement fixé ; puisque le banc rocheux n émergeait pas suffisamment du sol (à la différence de Marta), les blocs de ciment de protection des postes sortent presque entièrement du terrain, avec des formes rondes caractéristiques. Sur la couverture, on remarque encore les chemins d évacuation des fumées et de l air vicié. Tout comme les autres ouvrages du Vallo Alpino, celui du Mont Lega n a pas participé activement à la Bataille des Alpes de juin En effet, le champ de tir des armes était totalement en territoire italien et avait un caractère résolument défensif. L observatoire construit en 1935 se trouve sur la cime du Mont Lega. Il n était pas relié directement à la batterie et avait pour mission de diriger le tir de l ouvrage ainsi que celui d autres batteries situées à découvert. Depuis l observatoire, on embrasse en un coup d oeil toute la situation du front, du Toraggio, à l Arpetta et l on observe toute la moyenne Vallée de la Roya, ainsi que des montagnes très distantes comme Rocca dell Abisso, le Massif de l Authion, la Cime du Diable, le Mont Bego, etc. Vers la France, sur les contreforts Nord-Ouest du Lega, on aperçoit plusieurs abris et ouvrages de la première ligne, situés sous la batterie. Il faut également rappeler le Mont Cimonasso, où se trouve une Position de Résistance avec les ouvrages d infanterie. Le plus important notamment est formé par l union des Centres de Résistance 11 et 12, un complexe de quelque quatre cent mètres de galeries avec neufs blocs (un observatoire à tourelle métallique, six postes pour mitrailleuses dont trois en casemate métallique et trois en casemate en béton et trois entrées), deux chambrées et de nombreux locaux logistiques. Cet ouvrage contrôle la zone de «Fascia Sagrà» (aujourd hui en territoire français), et croise le feu des mitrailleuses avec les centres de résistance voisins, en créant un barrage qui se voulait infranchissable, le long des pentes orientées à l Ouest et au Nord, où un réseau de barbelé était disposé le long de la marge avant de la Position de Résistance. Bibliographie Azeau H., La guerra dimenticata, Milano, Bandini F., Tecnica della sconfitta, Milano, Bagnaschino D., Gli armamenti utilizzati nelle opere del Vallo Alpino e relative corazzature, Bagnaschino D. Corino P., Alta Roja fortificata, Borgone di Susa Bagnaschino D., Il Vallo Alpino a Cima Marta, Arma di Taggia Corino P.G. Gastaldo P., La montagna fortificata, Borgone di Susa Corino P.G., Forte Bramafam, Borgone di Susa, Corino P.G., L opera in caverna del Vallo Alpino, Borgone di Susa, 1995 Corino P.G. Valle Stura fortificata, Borgone di Susa, Figara A., Guardia alla frontiera, Livorno, Gariglio D. Minola M., Le fortezze delle Alpi Occidentali. Dal Monginevro al mare, Borgo San Dalmazzo, Guidetti A., Fortificazione permanente, Torino, Montanari M., La battaglia delle Alpi Occidentali. Giugno 1940, Roma Ugo G., Il confine italo francese, Genova Zabert S., Fortificazione permanente moderna, Torino, 1939.

12 LA PERSECUTION DES JUIFS DANS LA PROVINCE D IMPERIA ( ) Paolo Veziano Les traces les plus significatives de la présence juive dans la Province remontent au début du XX ème siècle et se trouvent dans le cimetière monumental de la «Foce» à San Remo. Dans les années 1920 une première vague d immigration eut lieu provenant du Nord de l Italie. Il s agissait pour l essentiel de personnes âgées qui venaient à la recherche d un climat favorable ; dans d autres cas, c était les bonne perspectives d emploi qui attiraient les immigrants. A partir des années 1930, des Juifs provenant de pays de l Europe Centrale, notamment l Allemagne du fait de l ascension politique de Hitler - vinrent rejoindre ces premiers groupes. Jusqu en 1935 les perspectives d une intégration des Juifs étrangers par le travail étaient suffisamment favorables. Au cours des premiers mois de 1937, une partie des quelque 200 Juifs résidants s était adressée à la Communauté Israélite de Gènes pour demander la création d une base de vie juive à San Remo. Le 23 avril 1937, la Communauté de Gènes approuvait la constitution d une Section à San Remo. A l époque il existait en ville trois petits oratoires privés et une pension qui fournissait de la nourriture kasher. La vie religieuse se déroulait régulièrement, accompagnée de contrastes internes significatifs accentués par le manque d un rabbin stable. Au cours des premiers mois de l année 1938, la Section comptait 110 inscrits et se composait en majorité d étrangers (70%). L analyse des professions exercées par les participants permet de les placer dans la moyenne bourgeoisie. Un recensement minutieux des Juifs fut décrété pour le 22 août Il révéla que 260 Juifs vivaient dans la Province, dont 160 de nationalité étrangère. Les Juifs dépassaient le ratio de deux pour mille, mais la situation raciale était néanmoins considérée comme peu inquiétante. L application des lois raciales anti-juives et ses conséquences Le 5 septembre 1938, il fut interdit aux Juifs d enseigner et d inscrire leurs enfants aux écoles publiques de tout niveau, ainsi que de se livrer à l enseignement privé. Le 7 septembre il fut établi que les Juifs étrangers résidant en Italie après le 1 er janvier 1939 auraient dû quitter le pays dans les six mois suivants la publication du décret. Les décrets suivants interdisaient aux Juifs, entre autres, de faire leur service militaire, d épouser des citoyens italiens de «race aryenne» et de travailler pour l état, les provinces, les communes, les entreprises ou institutions de droit public. Selon le Décret-loi du 7 septembre, environ Juifs étrangers auraient dû quitter le pays avant le 12 mars Les grandes difficultés liées à leur éloignement incitèrent le Ministère de l Intérieur, en janvier et en avril 1939, à donner des instructions aux préfets afin que «l exode des Juifs fût facilité par tous les moyens possibles». A partir de ce moment-là, les préfectures de police de l Italie du Nord et les organisations de secours Juives italiennes auraient dû diriger les Juifs vers les commissariats des villes frontalières. L expulsion vers la France était la solution la plus pratique car la frontière était peu surveillée et les possibilités de la passer illégalement étaient bonnes. A partir du printemps 1939, des centaines de Juifs rejoignirent la Province ; le Préfet devait gérer les éloignements, en essayant d éviter les problèmes d ordre public. L objectif à atteindre justifiait les méthodes qui auraient été employées. L on procéda à la légalisation immédiate d activités illégales ; la milice de frontière releva les contrebandiers et prit le rôle de «passeur d état» ; les bateliers devinrent un instrument indispensable. Les pêcheurs furent encouragés et une ample liberté d action leur fut assurée. Les autorités locales avaient exigé des organisations juives une implication majeure, y compris financière, dans l exode, et souhaité également une organisation plus efficace des transports clandestins. En juillet 1939, l arrivée en masse des Juifs suscita la naissance de nombreuses «agences de navigation clandestine» qui réussirent à transporter au-delà de la frontière plus de 400 personnes au cours du mois d août. Les agences s étaient organisées rapidement, après avoir perdu une partie de la flotte et de nombreux bateliers, en recrutant d autres pêcheurs et en achetant des embarcations à moteur. Au cours de cet été-là, la plupart des départs se faisaient depuis la plage de «Bagnabraghe». C est une petite crique située à l est de la ville de Bordighera et dominée par un édifice en ruine, autrefois l abattoir, où les Juifs subissaient le contrôle de leurs papiers et les

13 perquisitions des personnes. Dans les premiers mois de l année suivante, la surveillance maritime française s était relâchée ce qui avait encouragé les tentatives d organiser de nouveaux transports, qui se succédèrent tous les mois jusqu en mai Les autorités locales prirent presque totalement la gestion des éloignements à travers les sentiers de montagne et réussirent à empêcher les guides locaux d interférer dans l exode. A Vintimille, les fonctionnaires de P.S. convoquaient les chefs d équipe de la milice des frontières, pour s accorder sur les lieux et les temps de l expulsion des Juifs qui séjournaient en ville depuis trop longtemps à travers les montagnes. Les Juifs étaient menés sous escorte aux casernes de la milice ou de la Garde de finance de Ciotti et Olivetta. En effet, ces villages possédaient des caractéristiques idéales : proches de la frontière, ils disposaient d un réseau de sentiers, notamment des petits, peu surveillés. Les plus employés furent le sentier porte à Menton depuis Ciotti et Villatella, à travers le Pas du Cornà, et celui qui conduit à Sospel depuis Olivetta S.Michele, après avoir passé le Pas du Treittore. Les casernes et leurs abris le long de ces parcours servaient de centre de rassemblement et de tri des Juifs sur le point d être expulsés. Le sentier Pas du Muratone-Saorge quant à lui, fut employé de manière occasionnelle par les contrebandiers qui échappaient aux contrôles sévères des gardes de frontière et parvenaient à mener les clandestins à destination. A partir de juillet 1939, les voies terrestres perdirent le rôle fondamental qu elles avaient joué jusqu alors, du fait du développement des «agences maritimes», capables de transporter rapidement des familles entières à des prix intéressants. On calcule que Juifs étrangers au moins ont atteint clandestinement la France en en empruntant les voies terrestres et maritimes. Plus de cent Juifs étrangers résidents de la Province décidèrent de partir immédiatement et s ajoutèrent aux centaines de réfugiés fuyant vers la France. Dans certains cas, les Juifs furent déchargés de leur mission publique, en temps utile et sans clameur. En août 1940, dix médecins chirurgiens et deux pharmaciens furent radiés de l ordre professionnel ; ce furent les catégories qui payèrent le prix le plus élevé. Les limitations économiques sévères imposés aux Juifs par les mesures de novembre 1938, même si elles avaient été atténuées par leur propre aisance financière, avaient mis dans de grandes difficultés la Section qui devait assister plusieurs familles à la situation très grave. Au mois de décembre suivant, la Communauté Israélite de Gènes, étant donnée la situation financière désastreuse de la Section de San Remo après le départ de la plupart de ses adhérents, en décidait la fermeture. Les arrestations et les déportations ( ) Au printemps 1943 la présence juive s accroît avec l arrivée de Juifs italiens revenus de France. Après avoir rapidement mené à terme l occupation militaire de la Province, les unités allemandes de la Gestapo et des SS avaient visionné les listes des Juifs résidents. Ayant obtenu l indispensable collaboration de la police italienne, ils furent à même de se lancer dans une chasse au Juif longue et impitoyable, déjà expérimentée ailleurs. La saison de la terreur commença le 18 novembre 1943 à Bordighera avec l arrestation des trois membres de la famille Hassan. Dans la nuit tragique du 25 au 26 novembre, des hommes des SS et des agents de la police italienne opérèrent une vaste rafle. Ils arrêtèrent trente-cinq Juifs à Vintimille, Bordighera et San Remo. Ceux-ci furent enfermés dans les prisons de San Remo et d Imperia puis transférés à Gènes. Le 5 décembre 1943, le Ministère de l intérieur de la République Sociale Italienne ordonnait que «tous les Juifs, même s ils sont discriminés, doivent être arrêtés et enfermés dans des camps provinciaux appropriés et leurs bien meubles et immeubles doivent être mis immédiatement sous séquestre». Dans la Province, ce camp fut installé à Vallecrosia, dans une zone déjà occupée par des édifices militaires. Il commença de fonctionner en février 1944 et fut fermé au mois d août de la même année. Ce sont surtout des prisonniers politiques, les parents des insoumis du service militaire qui y furent internés, et seulement cinq femmes juives arrêtées à Bordighera et à San Remo. Au cours des mois suivants, les rares arrestations effectuées sont imputables au phénomène minable de la délation. Certaines familles qui, en revanche avaient réussi par chance à se soustraire à la capture, partirent immédiatement et parvinrent à se rendre en Suisse. D autres familles ou individus furent cachés et protégés par des amis et connaissances ; certains purent se réfugier auprès des institutions religieuses. Il y eu une nouvelle vague de chasse au Juif en avril 1944,

14 avec l arrestation de cinq Juifs âgés à San Remo. Parmi eux se trouvait Elena Abraham qui devait mourir en prison à Imperia. La saison de la terreur prit fin le mois suivant. Le bilan des arrestations et déportations dans la Province d Imperia, où la présence juive n a jamais été considérable, est cependant impressionnant, avec au moins 54 déportés. 5 d entre eux seulement survivront à l enfer des camps de concentration nazis et reviendront. Bibliographie Fucile Rosario-Millu Liana, Dalla Liguria ai campi di sterminio, Genova, Aned, Ottolenghi Gustavo, Il campo di Vallecrosia, in Provincia di Imperia, anno XIX, n.93. Picciotto Liliana, Il libro della Memoria, Milano, Mursia Tarcali Olga, Ritorno a Erfurt. Racconto di una giovinezza interrotta, Torino, l Harmattan Italia, Veziano Paolo, Ombre di confine. L emigrazione clandestina degli ebrei stranieri dalla Riviera dei Fiori verso la Costa Azzurra ( ), Pinerolo, Alzani, Veziano Paolo, San Remo. Una piccola comunità ebraica nella Riviera dei Fiori degli anni Trenta, in La Rassegna mensile di Israel, volume LXIX n.1, gennaio-aprile 2003, Saggi sull ebraismo italiano del Novecento in onore di Luisella Mortara Ottolenghi. Voigt Klaus, Il rifugio precario. Gli esuli in Italia dal 1933 al 1945, vol. 1, Firenze, La Nuova Italia, 1993.

15 LA RESISTANCE DANS LA PROVINCE D IMPERIA ( ) Francesco Moriani La signature de l Armistice du 8 septembre 1943, la constitution de la République Fasciste (RSI) au Nord de l Italie et l occupation allemande subséquente marquèrent pour notre territoire le début de la Résistance et de la lutte de libération. Avec la constitution du Comité de Libération Nationale de la province d Imperia, les premières formations partisanes naquirent spontanément. Elles étaient composées pour l essentiel des jeunes qui, en âge de servir, refusèrent de faire leur service militaire dans la République de Salò au service de l Allemagne nazie. Les hommes qui les menèrent furent des personnages de grande vertu morale, comme le docteur Felice Cascione, pseudonyme «u Megu», médaille d or de la Valeur militaire (avant de rencontrer une mort tragique à Alto en janvier 1944, il écrivit notamment «Fischia il vento» (le vent siffle), la chanson qui allait devenir l hymne de toute la Résistance italienne), ou comme Nino Siccardi, nom de code «u Curtu» (à partir de début 1944 il fut le Commandant de la «Première Zone Opérationnelle Ligurie» comprise entre Vintimille et la région d Albenga) et comme, dans la Vallée Argentina, le Commandant Guglielmo Giuseppe, dit «Vitò» (volontaire des Brigades Internationales en 1936 pour défendre la République Démocratique Espagnole). Les montagnes qui caractérisent notre terre avec les contreforts des Alpes de Ligurie furent le théâtre naturel de la Résistance armée. Le soutien des populations rurales la rendit possible pendant vingt longs mois. Ces populations payèrent, aux côtés des résistants, un prix élevé en termes de privations et de représailles nazi-fascistes ; de nombreuses vies humaines furent sacrifiées, environ 650, uniquement parmi les civils, sans parler des déportations et des destructions de villages entiers. C est en décembre 1943 qu eut lieu le premier véritable affrontement entre le groupe de Felice Cascione et les nazi-fascistes, à Colla Bassa, entre Montegrazie et S. Agata di Imperia. A Imperia au début de ce même mois, les premières déportations politiques eurent lieu avec l arrestation, suite à une délation, d un groupe d anti-fascistes qui organisaient la Résistance : parmi eux, les frères Enrico et Nicola Serra, Bruno Gazzano, Raimondo Ricci et les frères Alberto et Carlo Todros. Tous furent déportés à Mauthausen et les trois premiers n en revinrent pas. Grâce à l afflux constant de nouvelles forces, la IX Brigade d assaut Garibaldi fut constituée en juin Elle comprenait 21 détachements. Peu après elle deviendra la II Division d Assaut Garibaldi «Felice Cascione» répartie en trois Brigades. Début juillet 1944, la première grande opération nazi-fasciste visant à briser la Résistance se déroula dans toute la province : représailles, dévastations, incendies, massacres de civils à Triora et Molini di Triora. Malgré cela, la Résistance crût tout l été et intensifia ses actions militaires, tout en consolidant son organisation, en mettant en place des services d information et de liaison efficaces, en instaurant des rapports avec les organisations urbaines de la côte et en créant des infrastructures sanitaires comme le petit hôpital de Valcona dans le territoire alpestre de Mendatica. Parmi les actions les plus téméraires de cette période, l assaut de la caserne «Comandone» de Diano Castello avec un beau butin en armes, si nécessaires à la Résistance qui en manquait, et la libération de 80 prisonniers politiques de la prison de Oneglia, fait d arme signalé par «Radio Londres». Le mois d août fut également dense en événements, aussi bien d importantes actions de la Résistance que de fortes réactions nazi-fascistes. En début de mois, une rafle eut lieu contre la I ère Brigade de la Haute Vallée du Tanaro à la Vallée Arroscia. Les formations partisanes menées par le Commandant Silvio Bonfante «Cion» médaille d or de la valeur militaire s en sortirent saines et sauves en prenant position dans les zones de Piaggia, Mendatica et dans le Bois de Rezzo. Au même moment, un sort tragique attendait un détachement de la V Brigade sur le Grammondo, derrière Vintimille, où 12 garibaldiens tombèrent au combat et 15 autres, faits prisonniers, furent fusillés à Sospel le 12 août. Le 17, les fascistes perpétrèrent le massacre du Mont Faudo. N étant pas parvenus à mener à bien une opération contre la Résistance à Badalucco et à Montalto, ils se défoulèrent en trucidant froidement de nombreux civils : 11 à Badalucco et Montalto dont deux prêtres au Sanctuaire de l Acqua Santa, 13 autres innocents qui faisaient les foins sur le Faudo dans la localité de Bramosa. Le 24 de ce même mois, un groupe de garibaldiens élimina un poste important de la division «S. Marco» dans la région de Diano ; avec d autres des zones avoisinantes, quelque 120 membres de la division furent capturés ; une bonne

16 partie d entre eux restera avec la résistance, ainsi qu un butin de plusieurs mortiers qui contribuèrent par la suite à la grande victoire partisane de la bataille du Mont Grande les 4 et 5 septembre Ce même jour, dans le Val Nervia, la République libre de Pigna fut proclamée, avec ses propres statuts démocratiques et la participation de toute la population. Elle durera du 29 août au 8 octobre quand, défendue par les formations du Commandant «Vitò», elle fut battue après d âpres combats qui se conclurent tragiquement à Upega le 17. La bataille du Mont Grande Au mois de juillet, après l échec de l opération dans la Vallée Arroscia, Allemands et fascistes mirent en acte une nouvelle action visant à encercler le gros des formations situées dans la zone du Bois de Rezzo. Cette opération comptait énormément sur les postes situés au sommet du Mont Grande, capables de battre un vaste rayon puisqu ils couvraient la Vallée du Maro, la Vallée Carpasina et la Vallée de Rezzo. Eliminer ce dispositif était donc la clé pour sortir de l encerclement, que les Allemands avaient désormais réalisé après avoir occupé le Pas de la Mezzaluna et toutes les crêtes qui couronnent la haute vallée. Les résistants partirent de S. Bernardo di Conio et du Mont Aurigo qui la domine. De là ils dirigèrent les tirs de deux précieux mortiers de 81 mm pris à l ennemi, avec lesquels ils commencèrent de pilonner les positions allemandes ; au même moment, le détachement d assaut «Garbagnati» composé de 17 hommes se rendait sous les pentes du Mont Grande à l abri de la végétation et attendait le moment de l assaut au sommet qui devait avoir lieu dès que le tir des mortiers aurait été réglé. Ce détachement, mené par Gismondi «Mancen» et par Franco Bianchi «Stalin», défia le feu intense d un ennemi 30 fois plus nombreux, arriva sous les postes allemands qui résistèrent avec acharnement, ébranlés par les tirs de mortiers mais forts de leur nombre et de leur position dominante. L assaut décisif porté par la poignée de partisans eut lieu par surprise, à bout portant, avec de nombreuses grenades à main et des rafales d armes automatiques légères dont ils étaient équipés. La forte motivation des partisans finit par triompher de la puissance militaire allemande, dont les hommes se livrèrent à une débandade désordonnée le long des pentes de la montagne en abandonnant sur le terrain une énorme quantité d armes et de matériel, sans compter un grand nombre de pertes humaines. L encerclement était rompu et une voie d issue s ouvrit pour plusieurs centaines de résistants dont le destin semblait déjà tracé. C est l une des batailles les plus importantes de la Résistance de la région, et pas uniquement du point de vue militaire. Depuis lors, chaque année, le dimanche le plus proche du 5 septembre, on célèbre le souvenir de cette journée symbole à S. Bernardo di Conio, à l emplacement du mémorial des Médailles d or de la valeur militaire de la Résistance de la province d Imperia. La retraite au Piémont Après la bataille du Mont Grande, les activités des partisans dans tous les secteurs de la I Zone Ligurie s intensifièrent. Il n est que de penser par exemple à la bataille de Badalucco du 25 septembre, quand une tentative de représailles de la part des Allemands et des fascistes fut repoussée énergiquement (l ennemi laissa sur le terrain quelque quatre-vingt morts, blessés et prisonniers) ou à l action d anéantissement de la garnison fasciste des bersaglieri de Ceriana, menée le 30 septembre. Mais la réaction ennemie ne se fera pas attendre : le mois suivant sera le plus dur et le plus tragique pour la Résistance de la région. Le 4 Octobre, des forces allemandes considérables attaquèrent la République de Pigna, exemple dangereux qui ne pouvait être toléré. Les partisans de la V Brigade de Vitò repoussèrent l assaut au bout de plusieurs heures d une lutte acharnée. Le jour suivant, Pigna subit un bombardement furieux qui dura jusqu à la fin de l après-midi, par des batteries positionnées à Isolabona. Une grande bataille s ensuivit jusqu au 8 octobre quand les partisans, après avoir opposé une vaillante résistance et infligé de graves pertes à l ennemi, furent contraints de battre en retraite sur la ligne Carmo Langan Cime Marta. Ce fut le début de la retraite stratégique vers le Piémont. Le même jour, les garibaldiens de la I Brigade de Silvio Bonfante «Cion» livrèrent la «bataille des ponts» dans la Vallée Arroscia pour couper les voies de communication aux dangereux véhicules allemands : le pont de Ranzo fut détruit et un engagement furieux eut lieu auprès de celui de Vessalico, que les Allemands essayèrent de remettre en fonction. L action fut couronnée de succès mais le Commandant «Cion», gravement blessé aux jambes, fut sauvé par ses compagnons qui se retirèrent vers Piaggia.

17 Une grande manœuvre visant à éliminer la Division «Cascione» se déroulait entre-temps : hommes environ furent employés au total dans les opérations. Après Pigna, Ormea, Pieve di Teco, Badalucco, Triora furent occupés avec de grandes effusions de sang. Le gros des Brigades I et V se concentra dans la zone de Piaggia Upega Carnino pour se préparer à passer le Mongioje vers Fontane dans la Haute vallée Corsaglia. Le Commandement de la «Cascione» fut installé à Piaggia d où il dirigea les opérations de repli ; vers le 15 octobre, la situation semblait désespérée. L ennemi attaqua S. Bernardo di Mendatica qui fut évacuée. Les détachements de la I et de la V brigade décrochèrent en direction de Carnino alors que le Commandement de Division avec sa brigade passait de Piaggia à Upega, estimée plus sûre, à travers Valcona, Margheria di Binda et La Colletta. L hôpital de Valcona avec tous ses blessés fut également évacué, vers le même endroit, en passant par Le Salse et la Colletta. Le 17, l ennemi provenant en force de la Haute vallée de la Roya, à travers le Navette tomba sur Upega par surprise. Le Commandant Nino Siccardi «u Curtu» et le Commissaire Libero Briganti «Giulio» tentèrent inutilement une résistance désespérée pour permettre aux autres de sauver les blessés, parmi lesquels se trouvait le Commandant «Cion» qui, voyant que l espoir était perdu, se suicida pour ne pas tomber vivant aux mains de l ennemi. Il y eut plus de 20 morts à Upega dont le Commissaire de division «Giulio» et le docteur De Marchi, chef du Service Sanitaire. Entre la nuit suivante et le matin du 18, le gros des forces traversa le Bocchin d Aseo dans la neige jusqu à Fontane. 6 autres résistants dispersés furent capturés et menés à Saorge dans la Vallée de la Roya, où ils furent assassinés quelques jours plus tard. Les forces restantes de la Résistance se rassemblèrent à Fontane et réorganisèrent les formations durement mises à l épreuve, démunies de vêtements, de vivres, et avec très peu de munitions. Cette réorganisation dura une vingtaine de jours ; le 10 novembre, toutes les formations étaient revenues à leurs positions de départ. Après l opération de Upega, la propagande fasciste clamait que la Résistance était vaincue, ce qui s avéra être une grave erreur. En novembre et décembre, une nouvelle phase commençait, qui allait voir une intensification des actions sur tout le territoire jusqu à arriver à la Libération du 25 avril Bibliographie STRATO G., Storia Della Resistenza Imperiese (I Zona Liguria) Vol. I. Dalle origini a metà giugno 1944, ed. Istituto Storico della Resistenza di Imperia. 1976, pp.356. RUBAUDO C., Storia Della Resistenza Imperiese (I Zona Liguria) Vol. II. Da giugno ad agosto 1944, ed. Istituto Storico della Resistenza di Imperia, 1992, pp.368. BIGA F., Storia Della Resistenza Imperiese (I Zona Liguria) Vol. III. Da agosto a dicembre 1944, ed. Istituto Storico della Resistenza di Imperia 1994, pp BIGA F. (con il contributo di Osvaldo Contestabile), Storia Della Resistenza Imperiese (I Zona Liguria) Vol. IV. Da Gennaio 1945 alla Liberazione, ed. Istituto Storico della Resistenza di Imperia (in corso di pubblicazione). CONTESTABILE O., La Libera Repubblica di Pigna, ed. Istituto Storico della Resistenza di Imperia, pp.107. MASCIA M., L epopea dell esercito Scalzo, Ristampa 2004 ed. Istituto Storico della Resistenza di Imperia. pp.344. BIGA F., Felice Cascione, ed. Dominici Imperia 1996 pp BIGA F., U CÜRTU. Vita e battaglie del partigiano Mario Baldo Nino Siccardi, comandante della I Zona Operativa Liguria, ed. Dominaci, Imperia 2001 pp LAVAGNA G. (Tigre), Fazzoletti garibaldini. Dall Arroscia alla Provenza nella Resistenza, I.S.R. ed. Cav. A. Dominici Imperia, 1982, pp.155. FAGGIAN R.(Gaston), I Giorni della Primavera. Dai campi di addestramento in Germania alle formazioni della Resistenza imperiese. Diario partigiano , I.S.R. ed. Cav. A. Dominici Imperia, 1984, pp.158. CONTESTABILE O., Scarpe rotte liberta Storia partigiana, Capelli Editore pp MELA A., Qualcosa della Resistenza, ed. Istituto Storico della Resistenza di Imperia, pp.189. MELA A., Aspettando aprile, ed. Istituto Storico della Resistenza di Imperia, pp.251. GLORIO G. (Magnesia), Alpi Marittime Diario di un partigiano, ed. Nuova Editrice Genovese. I Vol. 1979, pp II Vol. 1980, pp. 267.

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