University of Groningen. La Traduction en situation de diglossie Sanon-Ouattara, F.E.G.

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1 University of Groningen La Traduction en situation de diglossie Sanon-Ouattara, F.E.G. IMPORTANT NOTE: You are advised to consult the publisher's version (publisher's PDF) if you wish to cite from it. Please check the document version below. Document Version Publisher's PDF, also known as Version of record Publication date: 2005 Link to publication in University of Groningen/UMCG research database Citation for published version (APA): Sanon-Ouattara, F. E. G. (2005). La Traduction en situation de diglossie: Le cas du discours religieux chrétien au Burkina Faso [S.l.]: s.n. Copyright Other than for strictly personal use, it is not permitted to download or to forward/distribute the text or part of it without the consent of the author(s) and/or copyright holder(s), unless the work is under an open content license (like Creative Commons). Take-down policy If you believe that this document breaches copyright please contact us providing details, and we will remove access to the work immediately and investigate your claim. Downloaded from the University of Groningen/UMCG research database (Pure): For technical reasons the number of authors shown on this cover page is limited to 10 maximum. Download date:

2 QUATRIEME PARTIE SYNTHESE ET CONCLUSIONS

3 CHAPITRE VII RÉSULTATS ET COMMENTAIRES 0 INTRODUCTION Le présent chapitre a pour objectif de synthétiser l ensemble des résultats des différentes analyses. Il fait non seulement le bilan de ces résultats sur le plan traductologique et linguistique, que nous avons appelé microniveau, mais il évalue également les hypothèses émises au départ dans un sens culturel et social plus large, que nous avons appelé macroniveau. Le microniveau correspond aux stratégies concrètes utilisées pour réaliser le macroniveau. L analyse des deux niveaux nous permettra aussi de fournir des indications relatives au skopos de la traduction. L analyse a porté sur deux types de corpus, l un écrit, l autre oral. Ce double choix se justifie par le fait que l écrit est un phénomène relativement nouveau dans la traduction des langues nationales. L oral, toujours contextuel, permet d analyser une pratique sociale précise dans laquelle les langues se côtoient. Il donne de plus l occasion d analyser les situations réelles dans lesquelles les langues fonctionnent. L analyse des données écrites porte sur la traduction du Nouveau Testament qui présageait un phénomène intéressant de traduction interculturelle et de rapport entre les langues. En effet, les églises d Afrique ont réclamé au Concile Vatican II un christianisme africain qui passerait aussi par la langue. Si cette revendication des églises d Afrique était tout d abord liée à la culture, elle permet aussi d analyser le rapport entre les langues nationales et le français qui a servi de support pour la plupart des textes bibliques au Burkina. Avant de poursuivre la présentation de cette synthèse, un bref rappel du contexte de l étude, des objectifs et des hypothèses formulées au départ, s impose. La configuration sociolinguistique du Burkina, comme nous l avons vu au chapitre IV, est celle d une société diglossique où les langues sont utilisées dans des domaines complémentaires, comme dans la plupart des anciennes colonies d Afrique. Dans ce contexte, la traduction paraît une activité paradoxale, car les fonctions sociolinguistiques complémentaires des diverses langues semblent la rendre superflue. Pourtant, elle est de plus en plus pratiquée de nos jours au Burkina dans tous les domaines (sanitaire, religieux, politique, etc.). Notre objectif était d analyser la place et le rôle de cette pratique de traduction dans les sociétés diglossiques, surtout pour les langues minoritaires, entendues dans le sens de langues politiquement faibles et dominées ; toutes les langues dites nationales au Burkina pourraient être considérées comme telles par rapport au français. Nous avons choisi de travailler spécifiquement sur le dioula, mais les résultats devraient être applicables aux autres langues nationales.

4 254 Pour mener à bien cet objectif, il fallait voir tout d abord comment se fait la traduction au sein des langues de fonctions différentes dans les sociétés diglossiques et ensuite analyser de manière générale les choix linguistiques opérés lors des interactions bilingues ou multilingues qui ont lieu surtout à l oral. Le cadre spécifique de cette analyse, était le discours religieux chrétien et plus précisément le Layidukura, qui est la version du Nouveau Testament en dioula, ainsi que les prêches bilingues (français dioula) oraux enregistrés à l église catholique et à l église de l Alliance Chrétienne de Bobo. Les hypothèses de départ avancées pour l analyse au niveau global étaient les suivantes : 1. La traduction contribue au développement du lexique et d une culture de l écrit dans les langues nationales dans les anciennes colonies africaines et plus précisément au Burkina Faso. 2. La pratique de la traduction du français vers les langues nationales dans les anciennes colonies francophones et notamment au Burkina Faso, comme toute pratique sociale, a une portée idéologique. La traduction peut être le lieu où apparaît l enjeu idéologique de l emploi des différentes langues : elle peut confirmer le prestige du français, mais aussi servir à émanciper les langues vernaculaires (le dioula dans ce cas), si on se réfère par exemple à l essor qu ont connu les langues vernaculaires par rapport au latin en Europe. Pour vérifier ces hypothèses sur le plan pratique, nous avons analysé les stratégies de traduction à travers une analyse traductologique détaillée, complétée par une discussion sur l emploi de différentes langues en général, nourrie par certaines approches de l alternance codique. Le présent chapitre comportera deux parties : une première partie présentera le bilan de la procédure d ensemble suivie pour faire l analyse, de même que l analyse ellemême, et l autre fournira des éléments d interprétation dans un cadre plus large. Il s agira de voir à la lumière des résultats obtenus, si les hypothèses de départ se confirment ou pas, et de répondre aux questions de départ. 1 RAPPELS SUR LA METHODOLOGIE Notre choix de la version des textes bibliques a porté sur le Nouveau Testament dioula dénommé Layidukura publié en 1996 et re-édité en Nous avons tenté d identifier les versions source ayant été utilisées pour produire ladite version. Nous disons bien «tenté», parce que l exégète Elie Sanon, l un des responsables de la traduction de cette version, nous a indiqué comme versions source des traducteurs, des textes français et anglais, mais aussi la Bible en grec (entretien du 12 juillet 2001). Il a en outre reconnu que la plupart des traducteurs locaux n ont accès qu au français. Les autres versions mentionnées auraient pourtant été prises en compte à différents

5 255 stades de la traduction, mais nous n avons pas été en mesure de savoir avec précision, ni quelles versions ont été employées, ni à quel endroit elles l ont été. Ce sont donc essentiellement les versions françaises qui ont été introduites dans le corpus, puisqu il est certain que celles-ci au moins ont servi de base à la traduction. L analyse des facteurs culturels caractéristiques de l ouest du Burkina a permis de dégager des points susceptibles de poser des problèmes de traduction. En d autres termes, vu la culture des peuples de l ouest du Burkina et les «saintes écritures» présentées en français, vu les différences culturelles, certains passages s annonçaient difficiles à traduire et d autres incompatibles avec les cultures africaines. Quelquesuns de ces passages ont été sélectionnés comme corpus à analyser. Ce corpus écrit a été complété par un corpus oral qui devait permettre d analyser de façon plus concrète les traductions entre le français et les langues nationales, étant donné que plus de 80% de la population est analphabète (INSD, 2000a) et n a accès qu au discours oral. Ce corpus oral est composé d offices religieux enregistrés à l église catholique (les 18 et 19 avril 2003, respectivement à la cathédrale Notre Dame de Lourdes et à l église Notre Dame de la Salette au secteur 22) et à l église de l Alliance Chrétienne de Bobo le 23 mars et le 19 avril 2003, plus précisément à l église de l Alliance Chrétienne sise à Ouézzinville. La date de production du troisième texte de ce corpus est restée inconnue parce que la prédication a été enregistrée au studio de la radio. Pour les données écrites, la version du Layidukura que nous analysons est une version œcuménique produite et acceptée par les catholiques et les protestants, ce qui nous a dispensé de faire une analyse séparée. Pour les données orales, étant donné que chaque confession pratique la traduction au cours de ses célébrations conformément à ses propres traditions, nous avons jugé nécessaire d analyser la traduction dans au moins deux confessions, afin d en déterminer les caractéristiques et les différences. Le choix de la localité de Bobo se justifie par notre langue d étude qui est le dioula, surtout parlé dans cette localité. Ces données ont été analysées selon la méthode d analyse proposée au chapitre II. Pour la présentation des résultats de l analyse, nous nous focaliserons sur les stratégies de traduction des deux corpus, présentées séparément pour une raison de clarté. Cette partie qui se veut une synthèse sera assez brève pour réduire les répétitions, étant donné que des chapitres entiers y sont consacrés plus haut. 1.1 Stratégies de traduction et commentaires Nous mettons l accent dans cette partie sur les stratégies de traduction, parce qu elles constituent un facteur privilégié dans la détermination des priorités du traducteur, devant à leur tour permettre la détermination des fonctions ou du skopos de la traduction. Les notions de stratégies de traduction et de skopos sont liées, dans la mesure où ce sont les stratégies de traduction qui permettent d arriver à un but (skopos) et différentes stratégies peuvent être des indices de différentes fonctions ou différents skopos.

6 256 Nous avons déjà expliqué dans notre méthode d analyse au chapitre II, la confusion qui régnait sur l utilisation du terme «stratégie de traduction» dans les écrits en traductologie, en nous basant sur Martin (2000). Ce dernier distingue en effet trois tendances : la première considère la stratégie de traduction comme les techniques de traduction proprement dites, portant sur les segments de texte à traduire, la deuxième la considère comme des procédures de traduction affectant le texte en entier, et la troisième combine les deux précédentes (Martin, 2000 : 129). Quant à Venuti (1995 et 1998b), il considère la stratégie de traduction comme une procédure qui affecte le traitement du texte en entier. Delisle et al. (1999) rejoignent Venuti dans la définition de la notion de «stratégie» de traduction, en affirmant donc qu elle porte sur le traitement global du texte et qu il faut la différencier des procédés de traduction qui reflètent des décisions ponctuelles des traducteurs. En d autres termes, ils désignent la première tendance distinguée par Martin (2000), à savoir les techniques de traduction proprement dites, comme des procédés de traduction. Pour la présente thèse, nous l avons déjà dit dans la méthode au chapitre II, par «stratégie de traduction», nous désignons la stratégie globale de traduction, comme proposé par Venuti et Delisle et al. et par «procédé de traduction», la technique concrète de traduction, appliquée aux segments de texte à traduire. Le lien logique entre les procédés et la stratégie est que ce sont les procédés qui permettent de déterminer la stratégie globale. Ici, les stratégies notées sont assez divergentes pour les corpus écrit et oral. Nous les présentons donc séparément, mais elles seront ensuite placées ensemble dans un cadre plus général d analyse Corpus écrit L analyse de cette partie a porté sur trois aspects : le paratexte, les versets choisis selon des difficultés présumées et l analyse thématique tenant compte des différences culturelles présumées selon les indications des traducteurs impliquées dans la production du Layidukura et notre propre expérience de francophone-dioulaphone vivant dans la communauté. Nous avons vu que le même texte peut présenter plusieurs stratégies de traduction quelquefois contradictoires, comme c est le cas justement pour notre corpus écrit. La stratégie globale de traduction n est pas uniforme. Les deux principales stratégies distinguées par Venuti (1998b), à savoir le domesticating et le foreignizing se retrouvent ici La stratégie d adaptation ou domesticating Le terme adaptation, une fois de plus, nécessite des précisions, car il peut aussi prêter à confusion. En effet, si on se place dans la logique des théories fonctionnelles, on peut dire qu on adapte la traduction aux fonctions qu on lui assigne, et dès lors, le

7 257 terme adaptation peut être utilisé pour désigner toutes les stratégies de traduction, dans la mesure où elles se justifient dans le contexte et par le skopos des traductions. En traductologie, l adaptation est définie par Delisle et al. (1999 : 8) comme «une stratégie qui donne préséance aux thèmes traités dans le texte de départ, indépendamment de sa forme». Ici, dans les données écrites, par adaptation, nous avons désigné la stratégie qui a tenu compte au maximum de la culture cible par références à certaines pratiques culturelles discutées pour la plupart au chapitre III. Le premier indice permettant de parler d adaptation du Layidukura à l audience cible s est dégagé de l analyse du paratexte dans la première partie du chapitre V, qui, dans ce cas précis, est apparu comme une réécriture de cette partie par rapport aux versions qui ont servi de base à la traduction. De Vries (2003) explique combien le paratexte est essentiel dans la détermination de la stratégie d ensemble d une traduction biblique. Le Layidukura a en effet fait preuve d une grande autonomie par rapport aux versions françaises. Les notes introductives, les notes de bas de page, le découpage en péricopes, et les illustrations qui figurent dans cette version lui sont propres. Ce paratexte a été créé pour les besoins de l audience cible, si on s en tient par exemple à la proposition des équivalences de noms de personnages bibliques, basée sur des noms plus familiers reconnus comme musulmans dans le milieu dioulaphone, parce que souvent utilisés par les adeptes de cette religion. Les réalités locales ont été exploitées pour rendre ces noms plus familiers. Le contexte dans lequel vit l audience a donc été pris en compte. Ensuite, pour le texte proprement dit, la traduction libre et l explicitation sont les principaux procédés de traduction observés avec une certaine fréquence qui permettent de conclure à cette stratégie d adaptation. a) La traduction libre En rappel, Delisle (1999 : 9) définit la traduction libre comme «un procédé de traduction qui consiste à remplacer une réalité socioculturelle de la langue de départ par une réalité propre à la socioculture de la langue d arrivée, convenant au public cible de la langue d arrivée». Cette définition de traduction libre est très proche de l équivalence dynamique de Nida and Taber (1974) mentionnée au chapitre I. Elle s inscrit dans le cadre des théories fonctionnelles qui mettent l audience cible au cœur de leurs préoccupations. Plusieurs éléments intratextuels illustrent ce procédé. Au chapitre V, la description du lexique (paragraphe ) et l analyse pragmatique (paragraphe 2.3) ont permis de discuter le phénomène de substitution de réalités socioculturelles, et de présenter les exemples concrets. Ces substitutions ont eu lieu entre éléments culturels de la culture source et de la culture cible, mais il faut noter que cette stratégie n était pas systématique. Toujours dans cette stratégie d adaptation, on constate un euphémisme dans la traduction des mots liés à la sexualité, reconnue comme un sujet tabou dans la plupart

8 258 des sociétés africaines, et notamment au Burkina Faso. Un amalgame est fait entre les termes liés à la sexualité, qui se sont retrouvés utilisés comme synonymes, amalgame qui se retrouve dans les originaux eux-mêmes. La particularité ici est que les traducteurs ont recours à des hypéronymes de mal en dioula pour traduire ces termes. Il n est pas en effet facile de les prononcer à l oral dans un milieu religieux sans choquer l auditoire. Cet euphémisme dans la traduction de ces concepts est une preuve de leur caractère tabou et par conséquent de leur nature sensible dans la société. L autre procédé intéressant noté dans le cadre de la théorie du skopos, et pouvant être classé sous cette rubrique de l adaptation est l explicitation : b) L explicitation Nous avons déjà donné une définition de l explicitation au chapitre VI qui était de Delisle et al (1999). Klaudy (2003 : 171) la définit comme «a technique whereby information that is implicit in the source text is made explicit in the target text». Cette définition se base sur celle de Vinay et Darbelnet (1995 : 352), pour qui «explicitation is a process which consists of introducing information into the target language which is present implicitly in the source language, but it can be derived from the context or the situation». Nida and Taber (1974) à leur tour ont fait appel à cette technique pour expliquer les stratégies d ajustement linguistique dans la perspective de la traduction biblique. Il s agit essentiellement d additions et d altérations (Klaudy, 2003 : 172). L explicitation peut servir une stratégie d adaptation. À travers ce procédé, des facettes de la culture cible sont révélées, puisqu il se base sur le contexte. Les exemples caractéristiques de ce procédé ont été notés aussi bien dans l analyse textuelle (paragraphe 2 du chapitre V) que dans l analyse thématique (paragraphe 3). Des facettes de la culture africaine décrites au chapitre III pour la plupart, se sont retrouvées dans les options des traducteurs, notamment pour les questions liées aux croyances, au rapport entre l homme et la femme et au système matrimonial. La connaissance du contexte a guidé les choix des traducteurs qui ont eu recours au procédé de l explicitation pour orienter le sens de leurs traductions. Il n en a pas toujours été ainsi, le contexte culturel n a pas toujours été pris en compte, comme nous le verrons à la section suivante consacrée au foreignizing Stratégies de foreignizing La stratégie de foreignizing est comparable à la stratégie exotisante ou sourcière définie par Delisle et al. (1999 : 76) comme «une manière de rendre le texte de départ dans une forme qui en reproduit le plus possible la lettre et qui importe dans le texte traduit un nombre variable d éléments linguistiques, culturels et civilisationnels propres au texte de départ». Cette stratégie est comme l opposé de la précédente. Autant le contexte semble avoir été pris en compte dans la précédente partie, autant on note des passages nouveaux dans la présente. Dans cette stratégie de

9 259 foreignizing, nous notons, d une part des passages incongrus dans la culture et d autre part, l introduction de nouveaux concepts. Il faut préciser que ces passages dits incongrus sont présentés sous cette rubrique pour leur étrangeté dans la culture, mais ne sont pas en tant que tels une stratégie, parce que le concept de stratégie suggère une série de choix délibérément axés sur la culture source alors qu ici, ces passages incongrus ne semblent pas être un effet voulu, si on considère le choc ou l incompréhension qu ils peuvent créer. a) Passages incongrus dans la culture Ces passages dits incongrus sont ceux qui ne tiennent pas compte des réalités culturelles. Il s agit d unités de sens qui n ont pas de signification précise dans la culture cible, et pour lesquels aucune note de bas de page n a été adjointe pour les expliciter. Les notes explicatives (notes de bas de page, illustrations, notes introductives) permettent au traducteur de justifier ses choix et d orienter les lecteurs sur les objectifs de la traduction. Encore faut-il que les traducteurs soient conscients de leurs choix et des objectifs visés par la traduction, ou encore qu ils en aient les moyens! Ces passages dits incongrus (développés au sous-paragraphe du chapitre V) ne sont peut-être pas des fautes de traduction, mais nous disons que leur sens n est pas évident a priori. On ne saurait non plus dire si l effet qu ils provoquent a été voulu comme tel par les initiateurs de cette version. Par contre, pour le sousparagraphe suivant, les nouveaux concepts introduits l ont été vraisemblablement pour des fonctions précises. b) L introduction de nouveaux concepts Comme on pouvait s y attendre, de nouveaux concepts ont été introduits dans la langue cible par la traduction, vu la nature du livre à traduire. La Bible, puisque c est d elle qu il s agit, est la base des valeurs du christianisme. Sa traduction peut viser plusieurs objectifs, mais inclut dans la plupart des cas celui d évangélisation. Ainsi, dans ce cadre, on peut s attendre à ce que des concepts essentiels véhiculant les doctrines de cette religion soient introduits dans la langue et c est bien ce qu a révélé notre analyse. On peut noter sous cette catégorie d introduction de nouveaux concepts, un nombre élevé d emprunts au français, portant essentiellement sur les noms propres de pays, de monts, de rivières, d arbres et de quelques noms propres de personnes, tous adaptés à la consonance dioula. Il en a été ainsi pour le nom Jésus Christ. Ces emprunts indiquent l influence du français sur la version dioula, même si référence a été faite au grec dans des notes de bas de page, visant sans doute à donner plus d autorité au Layidukura. La remarque générale qui découle de cette analyse est que les nouveaux concepts ou les nouvelles utilisations de concepts déjà existants occupent tous des positions clé dans la doctrine chrétienne.

10 260 Un échantillon formé au hasard, composé de quatre chapitres de chacun des évangiles, et visant à vérifier la représentativité des stratégies observées, a permis de confirmer la forte influence du français. Sur presque toutes les pages vérifiés figurent au moins une dizaine de cas d emprunts ou d adaptations du français. Ces emprunts au français, adaptés à la consonance dioula, renforcent la stratégie exotisante et témoignent de l influence du français sur le dioula. Les emprunts à l arabe sont aussi nombreux, mais ils ne semblent pas être nés de cette traduction, ce qui les rend moins pertinents pour nous. L autre procédé largement observé est le calque. La stratégie de traduction libre ou de substitution de réalités socioculturelles est plutôt rare. Dans l ensemble, le texte est compréhensible aux chrétiens dioulaphones, malgré cette stratégie exotisante. La terminologie purement religieuse n est pas accessible aux non-chrétiens. Pour conclure la présentation des résultats de l analyse des données écrites, nous disons que les stratégies de traduction sont multiformes et répondent sans doute à des fonctions complexes visées consciemment ou inconsciemment par les auteurs (ou bailleurs de fond) de la traduction, conformément à la théorie du skopos. La principale fonction déductible de l analyse est la recherche de l efficacité de la communication dans un skopos d évangélisation. Le contexte a joué un rôle essentiel dans les options des traducteurs, malgré les inconsistances remarquées de part et d autre. La stratégie de traduction des images et concepts directement liés à la doctrine chrétienne, à savoir, la création de néologismes et l introduction des expressions incongrues dans la culture cible traduit une volonté d évangélisation. L islam, qui a été une religion rivale à la période missionnaire (Sandwidé, 1999), n a pas manqué d être sollicité dans la production de cette version pour rendre familiers des concepts et des noms. Autant on note la stratégie sourcière par l introduction de néologismes dans la langue cible, autant on note la stratégie cibliste dans l adaptation des noms propres. Quelles peuvent être les fonctions sociales de la version écrite ainsi produite sur le plan global? Avec le faible taux d alphabétisation et la tradition orale qui prévaut dans la plupart des sociétés africaines, vraisemblablement, cette version, même écrite fonctionnera davantage à l oral. C est pourquoi nous avons jugé bon d inclure en complément au corpus écrit, un corpus oral dont l analyse permettrait de déterminer l utilisation réelle de ces traductions, et du même coup, de discuter les fonctions sociales du code switching dans la société, en rapport avec les observations des linguistes sur l usage oral des langues dans les anciennes colonies d Afrique. L analyse des données orales permet non seulement de réduire le nombre de suppositions (comme par exemple le temps et le lieu de la production et de la réception du message, l auteur et l audience) par rapport à la théorie du skopos, mais constitue de plus une occasion privilégiée d analyser le comportement des langues les unes par rapport aux autres, dans un contexte réel de communication. L hypothèse de départ au microniveau dans cette partie était que chaque confession religieuse adapte la traduction et de manière générale, l usage des langues, à ses traditions et que les orateurs seront plus libres de s exprimer qu à l écrit où ils sont

11 261 soumis aux critiques et révisions des bailleurs de fond. Ici encore, aucune stratégie de traduction ne sera d emblée privilégiée Corpus oral Ce corpus qui visait initialement à vérifier le fonctionnement effectif de la version écrite du Layidukura a révélé un autre procédé de traduction à l oral. Vraisemblablement, le premier cadre où pouvait fonctionner cette version du Layidukura était les églises, lors des offices religieux. C est ce qui justifie le choix de ce cadre pour la collecte des données orales. Nous avons donc enregistré, transcrit et analysé des offices religieux de deux confessions religieuses de Bobo, à savoir l église catholique et l église de l Alliance Chrétienne. L analyse exécutée à l aide de la méthode de Nord (1991) a révélé qu il arrive que les textes dioula écrits soient lus, mais il s en suit un phénomène beaucoup plus complexe, d une part traductologique, d autre part linguistique, qui illustre le fonctionnement même des langues dans ces institutions. L analyse des données orales a été placée dans ce cadre général du fonctionnement même des langues dans ces institutions. Cela a aussi permis de discuter les choix linguistiques et leur portée. On peut déjà affirmer que si les stratégies globales de traduction des deux institutions sont assez différentes, elles partagent néanmoins un point commun qui est la reproduction des fonctions sociolinguistiques des langues dans les sociétés diglossiques, telles que décrites au chapitre IV. Cependant, les résultats du corpus catholique et protestant restent divergents en bien des points Corpus de l église catholique La principale stratégie qui ressort de la traduction de ces données est l adaptation, rappelons-le, définie par Delisle et al. (1999 : 8) au sous-paragraphe comme «une stratégie qui donne préséance aux thèmes traités dans le texte de départ, indépendamment de sa forme». Cette stratégie observée à l église catholique est sans doute due à la nature de la communication dans cet archidiocèse, où le prêtre présente deux textes séparés, en français et en dioula. Telle que pratiquée ici, cette stratégie ne permet pas de présenter les procédés en détail comme nous l avons fait pour le corpus écrit. Les textes dioula et français sont élaborés sur les mêmes thèmes et bâtis sur des réalités et cadres de référence légèrement différents. Les éléments présents dans le texte français et omis du dioula sont en général liés aux culture ou politique occidentales, et nécessitent une plus grande culture générale que les références données dans le texte dioula, qui sont plus locales. En outre, le texte dioula est plus explicite (contrairement à la description des caractéristiques de cette langue au chapitre IV) que le français qui contient beaucoup plus de sous-entendus. On peut parler de respect des fonctions sociolinguistiques du français et des langues locales, si on analyse l utilisation du français, langue de prestige et langue

12 262 internationale, qui s adresse à un public plus informé de l actualité internationale, ce qui peut lui conférer un certain prestige. Le texte dioula, langue vernaculaire, est construit sur des réalités locales et fait plus appel au sens de l humain, de la morale et de la solidarité, qui sont des valeurs associées aux langues et cultures africaines. Cependant, l usage même du dioula à l église constitue une amorce de changement de fonctions de cette langue jadis utilisée seulement dans les contextes informels. En outre, la version dioula, même si elle est bâtie sur des réalités locales, aborde une réalité politique comme la Journée Nationale du Pardon par exemple. Ainsi, on peut aussi parler de compensation, parce que les différents cadres de référence évoqués plus haut pour l une ou l autre langue peuvent bien avoir visé les mêmes effets auprès des audiences francophones et dioulaphones de l assemblée. Les deux langues, le français et le dioula, n ayant pas les mêmes fonctions, l auteur traducteur a bien pu viser le même skopos auprès des deux audiences en choisissant comme moyen d y parvenir, l ajustement de chaque message à la langue qui le véhicule. Cette hypothèse de recherche des mêmes effets de la part de l orateur a même été confirmée par l auteur-traducteur lui-même, rencontré dans le cadre de cette thèse (même interview du 06 décembre 2003). Ce procédé de traduction peut cependant renforcer l inégalité entre les locuteurs des langues locales et ceux de la langue coloniale, en situation de diglossie, en même temps qu elle valorise la culture africaine, en se passant des concepts occidentaux. La non fonctionnalité de certaines notions en dioula rend impossible la reproduction d équivalents linguistiques entre les deux langues, ce qui donne un produit qui n est pas toujours perçu comme une traduction. Selon les théories traditionnelles strictement linguistiques, orientées vers l équivalence, on pourrait qualifier ces déplacements sémantiques de fautes de traduction. Dans le cadre de la théorie du skopos, il peut bien s agir de traduction, à condition que les fonctions du texte cible aient été accomplies. Cette stratégie de construction de différents textes dans différentes langues selon leur fonctionnalité jette un flou entre l alternance codique et la traduction telle que pratiquée dans notre étude de cas. Cette pratique d adaptation de différents textes liés à leur contenu, que ce soit de la traduction ou un usage alterné des langues, peut avoir différents skopos : on peut tout d abord citer celui de la réalisation d une communication efficace, pour laquelle le contexte socioculturel et le fonctionnement des langues dans la société ont été pris en compte. Le but visé par cette stratégie peut être de produire à peu près le même effet sur des audiences qui n ont pas les mêmes sensibilités. L adaptation notée ici peut aussi viser tout simplement à perpétuer une tradition, celle de l utilisation de plusieurs langues dans les célébrations de l église catholique, qui en soi, peut avoir une fonction culturelle et idéologique, si on considère le combat de cette église pour l inculturation. Ce deuxième skopos nous amène à considérer le rapport qui prévaut entre le français et le dioula dans cette institution. Les motivations des choix linguistiques ne sont pas très claires. Tantôt le français s utilise comme langue de statut supérieur, parce que considéré comme la référence

13 263 dans bien des cas dans cette église, tantôt, il est utilisé comme langue neutre utilisée pour la pastorale en même temps que le dioula. Quant à ce dernier, tantôt, il est aussi utilisé comme langue neutre, tantôt, il désigne la langue de famille. Si nous jugeons ces choix linguistiques par rapport à la situation d ensemble même du pays, on peut dire que l utilisation du français à l église catholique ne revêt pas de prestige particulier, parce que cette langue a toujours été d usage dans cette église. Nous avions vu dans l analyse traductologique que le fait de construire le texte français sur des réalités internationales pouvait être la preuve du prestige de cette langue et de ses locuteurs dans la société en général, mais ce prestige n est pas lié à l utilisation spécifique de cette langue dans cette église. Nous sommes tenté de dire que le rapport entre le français et le dioula, tels qu utilisés à l église catholique, malgré la répartition inégalitaire, est de plus en plus neutre, et l est peut-etre davantage qu en dehors de cette institution. Le dioula, dont l usage était très symbolique au départ dans cette église pour des raisons historiques, devient de plus en plus neutre, du fait que ces deux langues (français et dioula) se soient constituées comme langues pastorales du diocèse et sont par conséquent presque toujours présentes. Il n en a pas toujours été ainsi pour les églises protestantes dont nous présentons l analyse au paragraphe suivant, à travers le cas précis de l église de l Alliance Chrétienne de Bobo Le corpus de l église protestante La stratégie globale de traduction orale dans l église de l Alliance Chrétienne se résume à la reproduction de l image du griot, véhiculée par le pasteur et son interprète qui prennent alternativement la parole, le premier s exprimant en français et le second reprenant le message en dioula. Cette stratégie n est pas une adaptation au sens strict telle que définie plus haut, mais elle se justifie dans le contexte socioculturel et révèle une facette de la situation de diglossie qui prévaut au Burkina en ce sens que le dioula considéré comme une langue seconde, hiérarchiquement inférieure, est utilisée par l interprète, hiérarchiquement inférieur au pasteur dans la hiérarchie de l église. C est la hiérarchie des langues dans la société qui ressort de l analyse des traductions de cette église. La traduction telle que pratiquée, peut également renforcer l inégalité créée par la situation de diglossie, comme il en avait été le cas pour l église catholique. Ceux qui n ont accès qu au dioula sont obligés de s en tenir aux seuls propos de l interprète, qui n ont sans doute pas la même autorité que ceux du pasteur. L analyse a révélé que cette pratique de prêche peut avoir été héritée de la tradition musulmane aussi, car identique à celle qui a cours dans cette religion, à la différence que l imam parle aussi bas que les chefs traditionnels (comme nous l avions vu au chapitre I), tandis que le pasteur parle aussi fort, sinon plus fort que son interprète. Cette stratégie globale peut répondre à un certain skopos, qui peut être le prosélytisme, inspiré des genres de prêche existant dans la société.

14 264 Il s agit aussi d une stratégie mixte de communication si on considère d une part la prise en compte du contexte socioculturel dans la reproduction de l image du griot et des prêches musulmans et de l autre la particularité de ces prêches protestants dans lesquels le pasteur parle aussi fort que son interprète, tradition sans doute héritée des prêches protestants en général. Les procédés microlinguistiques ayant conduit à la comparaison d avec le griot sont le développement et l anticipation des idées du pasteur par son interprète, même si ces procédés ont été présentés comme caractéristiques de l interprétation (traduction orale) en général. En outre, on note des procédés comme le calque pouvant se justifier par la nature des prêches faits de petites séquences, de même que la concrétisation et l explicitation contribuant à la clarification du sens du message. Un nombre élevé de mots français figurent dans les textes dioula de ce corpus et nous avons vu comment ce phénomène peut s apparenter à l emprunt ou à l alternance codique, selon les différentes définitions de ces phénomènes. La stratégie générale de traduction de ces données de l église protestante ne se confond pas avec l alternance codique comme nous l avons vu pour les données catholiques, mais cela ne nous empêche pas d analyser aussi les fonctions de l utilisation de plusieurs langues au cours de la même célébration et du même coup, le rapport entre les langues. Cette église a eu recours à trois langues au total, à savoir le français, le dioula et le bobo. Les langues nationales ont toujours eu droit de cité dans les églises protestantes. L usage du dioula dans la ville de Bobo a un caractère neutre, en ce sens qu il est parlé par presque toute la population de cette ville. Nous avons vu au chapitre IV que cette église est reconnue comme l église des Bobo, parce que prioritairement basée à Bobo-Dioulasso (ville à majorité dioulaphone) et regroupant les fidèles de cette localité. Ainsi, pour les fidèles bobo, la langue bobo peut revêtir un caractère neutre s ils se considèrent entre eux, mais elle peut marquer une appartenance ethnique par rapport aux autres fidèles non Bobo. Pour le premier cas, la fonction de l utilisation du bobo peut être la communication tout simplement. Pour le deuxième cas, l usage du bobo peut soit constituer un prosélytisme envers les autres Bobo, en les encourageant à joindre le groupe, mais, à l opposé, il peut aussi exclure d autres fidèles non bobo qui ne se sentiraient pas à l aise dans cette communauté. C est le choix du français qui est difficilement justifiable, parce que les missionnaires anglophones qui sont à la base des églises protestantes ont toujours privilégié les langues nationales pour l évangélisation ( Delisle and Woodsworth 1995 et Sawadogo 1997). Le fait que les pasteurs de notre corpus s en soient tenus seulement à cette langue, lui confère une suprématie par rapport aux langues nationales. Son usage fut instauré par la force des choses et reflète quelque peu les fonctions sociolinguistiques des langues où le français a une fonction didactique ; le pasteur Théophile Sanon (entretien du 23 mars) a en effet justifié son choix de cette langue

15 265 par le fait qu il y a fait ses études pastorales. Il est vrai que cette église est l œuvre d une mission américaine, mais sa présence dans un environnement social et culturel explique ses nouveaux choix. Le français tel qu utilisé dans cette église creuse donc le fossé entre cette langue et les langues nationales Synthèse des résultats des analyses des deux institutions Pour résumer les résultats qui se dégagent des corpus catholique et protestant, on note autant de points communs que de divergences. Au compte des similitudes, on peut citer la prise en compte du contexte socioculturel dans les stratégies de traduction, contexte qui englobe les fonctions sociolinguistiques des langues, de même que tout autre élément culturel. Pour ce qui est des différences, il y a tout d abord la stratégie globale de traduction ainsi que le fonctionnement même des langues dans les deux institutions. La stratégie globale de traduction à l église catholique se confond avec certaines approches de l alternance codique, contrairement à celle de l Alliance Chrétienne. Quant au fonctionnement des langues, l usage du français produit davantage un effet de prestige à l église de l Alliance Chrétienne, contrairement à l église catholique où cette langue a toujours été d usage. Malgré la prédominance du français dans les deux institutions, son statut par rapport aux langues nationales est plus neutre à l église catholique, comparativement à l église de l Alliance chrétienne. Quelle comparaison et quelles conclusions peut-on tirer de l analyse des résultats du corpus écrit et oral? Conclusion partielle de l analyse des données : comparaison entre données écrites et orales Si on considère les stratégies générales de traduction des corpus écrit et oral, on peut dire qu il y a eu des adaptations de part et d autre. Les versions produites (écrite et orale) sont des versions hybrides présentant des caractéristiques de la culture locale et celles de cultures étrangères. Cette hypothèse (celle de la présence d une stratégie hybride) que nous avons posée au départ pour toute l analyse est confirmée pour les deux corpus. Il y a eu des adaptations, de nouveaux concepts introduits et des emprunts de part et d autre. Les différences notées entre les corpus écrit et oral peuvent se résumer, comme nous l avons dit à l analyse même, au fait que l écrit a été plus formel que l oral. Dans le corpus écrit, la version dioula concurrence la française en termes de formalité (caractère formel). L utilisation orale du dioula tend à démontrer son statut inférieur à celui du français, même si cette pratique semble plus fonctionnelle que l écrit. Il est vrai qu il est plus difficile d évaluer la fonctionnalité des données orales comme nous l avons fait pour l écrit en nous référant à l instance chargée de commercialiser les Bibles. Là encore, l achat ne garantit pas l utilisation. À l oral, la même opération consisterait à nous entretenir avec les fidèles individuellement pour avoir leurs opinions, ce qui est difficilement faisable dans le cadre de la présente thèse. Nous soutenons pourtant que les traductions sont effectivement plus fonctionnelles à l oral

16 266 qu à l écrit pour plusieurs raisons dont les stratégies de traduction que nous évoquerons en premier lieu ici. À l oral par exemple, l interaction entre l orateur et son public permet au premier de vérifier si son audience le suit ou pas, et d ajuster le message en conséquence. Le discours est plus personnalisé et il y a des commentaires après les célébrations qui permettent aux célébrants d adapter leurs messages lors des prochaines célébrations. L interview du 06 décembre 2003 avec Sanon a révélé que c est après plusieurs tentatives de traduction, que cette méthode d adaptation de chaque texte à son audience a été retenue pour l église catholique. Cela suppose que sa fonctionnalité a été testée. Ce sont ces données orales qui présenteraient pourtant plus de fautes de traduction et d écarts sémantiques, si on se place dans le cadre des théories classiques d équivalence. Le fonctionnement général des langues à l oral a en outre l avantage de reproduire les genres et contextes de communication auxquels sont familières les sociétés africaines de manière générale, dites de tradition orale et attachant du prix à la vie communautaire (Pottier 1970). Qu il s agisse de traduction ou d alternance codique, cet usage des langues à l oral vise vraisemblablement des fonctions sociales, parmi lesquelles, celle de la communication qui est une fonction inhérente au langage même. Pour ce qui est de l écrit, en plus de la stratégie de traduction qui peut être remise en cause, on peut citer la difficulté de lecture de l alphabet phonétique des langues nationales par ceux qui ont reçu un enseignement en français à l école moderne, ce qui limite sérieusement les chances de fonctionnement de cette version écrite du Layidukura. Il est évident que le faible taux d alphabétisation constitue aussi une entrave au fonctionnement de la version écrite, mais nous n allons pas nous y attarder puisque l intérêt premier de cette thèse est d abord traductologique. Ce sont donc les difficultés liées aux stratégies de traduction et à la fonctionnalité des versions produites qui nous intéressent ici plus particulièrement. La solution aux problèmes de fonctionnement de la version écrite doit probablement être rechercheée à une échelle plus large. Nous y reviendrons à l évaluation des hypothèses. Les résultats ci-dessus présentés ont pu être obtenus grâce à une méthode d analyse qu il convient aussi d évaluer. Ainsi, le paragraphe suivant se penchera sur cette évaluation, avant de tester les hypothèses d ordre général émises dans l introduction. 1.2 Evaluation de la méthode d analyse Ni l analyse, ni les résultats ne sont valables uniquement que dans le cadre où on les place. Ainsi, nous allons évaluer notre modèle d analyse pour en dégager les mérites et les limites. Mais auparavant, voici un rappel de la méthode d analyse. Le cadre théorique de la présente étude fut la théorie du skopos, théorie en traductologie qui met l audience cible, de même que les fonctions de la traduction, au centre de ses préoccupations. Nous avons pris comme point de départ le modèle de

17 267 Nord (1991) que nous avons adapté aux objectifs de l'analyse. Autant la méthode de Nord (1991) visait à aider les élèves traducteurs dans leurs tâches, autant elle pouvait être appliquée pour critiquer des traductions déjà effectuées, afin d en dégager le skopos ou encore ses fonctions sociales et c est cette dernière option qui a été privilégiée dans notre étude. La première approche de la méthode de Nord (1991) peut être taxée de normative, parce qu elle prescrit en quelque sorte pour les étudiants, la voie à suivre pour arriver à une traduction fonctionnelle. L analyse dans ce cas est donc orientée vers le texte source principalement, puisque le texte cible n existe pas encore. La deuxième approche de Nord (1991), celle que nous avons adoptée dans la perspective de la recherche est plutôt descriptive. Elle analyse des traductions déjà existantes pour tenter de reconstruire leur skopos, c'est-à-dire leurs objectifs et leurs fonctions sociales. La méthode de Nord (1991) a été complétée par des propositions des spécialistes de traduction biblique - Nida and Taber (1974) et, plus récemment, De Vries (2001 et 2003) - puisque notre corpus porte sur des textes religieux, ainsi que par des approches de la tradition africaine de la traduction. L analyse a porté sur les facteurs extratextuels et intratextuels. Les facteurs extratextuels globaux, se résumant aux contextes culturels, linguistiques et institutionnels analysés pour les données écrites et orales sont respectivement présentés au chapitre III et IV. L analyse plus détaillée des facteurs extratextuels et intratextuels est présentée aux chapitres V et VI. Les facteurs extratextuels portaient sur les auteurs, leurs intentions, le lieu d émission du message, le médium de sa transmission, le temps de la communication, les audiences, les traducteurs, les fonctions de la communication. L analyse des facteurs intratextuels a porté sur l analyse du lexique, de la grammaire et de la syntaxe, des figures de style et de l analyse pragmatique et sémantique. Ces deux analyses au microniveau ont porté sur les textes cible et source individuellement, avant la comparaison. Les deux types de corpus (écrit et oral), ont été analysés selon la même méthode. La présente évaluation concerne donc les deux corpus. Quels ont été les mérites et les insuffisances de cette approche? Mérites Le principal avantage de cette théorie dans notre étude est la place primordiale qu elle accorde aux facteurs extratextuels (contexte, audience, lieu et temps d émission). L analyse des traductions en situation de diglossie est d abord pragmatique et la théorie du skopos ayant inspiré la méthode de Nord (1991) fournit des bases pour cette analyse. Le fait de considérer tour à tour ces facteurs qui entrent en ligne de compte dans l interprétation d un message est un avantage qui permet de mieux comprendre le produit de la traduction. L analyse extratextuelle est particulièrement pertinente dans la description de la traduction dans les situations de diglossie, comme celle du Burkina où les langues qui se côtoient sont culturellement distantes. Contrairement aux théories classiques basées sur l équivalence linguistique,

18 268 la théorie du skopos élargit son champ d étude et nous permet de juger tous les autres paramètres qui interviennent dans la traduction en situation de diglossie. La pertinence de l analyse des données extratextuelles s est surtout révélée avec l analyse des données orales, où les acteurs de la communication, à savoir les auteurs, les traducteurs et les audiences, sont identifiés. Dans ces cas de communication orale de face à face, autant le message que son auteur sont importants ; la personnalité de l auteur, son attitude et ses silences peuvent revêtir un sens particulier, important dans la compréhension des stratégies de traduction. Il s agit là du facteur pragmatique, dont le modèle de Nord (1991) permet de rendre compte. Ce modèle, a en outre l avantage de proposer des questions très précises sur les différentes rubriques à explorer, ce qui facilite relativement la tâche du chercheur qui dispose d une liste assez détaillée de questions à explorer sur les textes cible et source pour la comparaison. La pertinence de la théorie du skopos réside aussi dans le fait qu elle accorde une grande importance aux fonctions sociales de la traduction, toute chose importante dans l analyse des fonctions de la traduction dans un contexte de diglossie. Elle place la traduction dans un sens large de communication, contrairement aux théories classiques de traduction qui se limitent uniquement aux facteurs linguistiques. Nous avons souligné l importance et la pertinence des facteurs extratextuels, mais c est leur relation avec les données textuelles qui est plus importante ici. La méthode de Nord (1991) permet de faire une analyse à double sens, des facteurs extratextuels vers les facteurs textuels et vice versa. On peut présumer, sur la base des facteurs extratextuels, les stratégies de traduction qui seront appliquées et vérifier effectivement ces stratégies sur les données textuelles, pour voir si elles reflètent ce que les facteurs extratextuels laissaient espérer. Si on considère toutes les autres approches présentées au chapitre I, à savoir les théories linguistiques, les théories systémiques et les autres théories fonctionnelles, le modèle de Nord, basée sur la théorie du skopos est à notre avis la seule qui propose une analyse détaillée de facteurs extratextuels et intratextuels, les uns en rapport avec les autres, pour ainsi dire, la méthode qui répondait le mieux au type d étude que nous voulions mener. Cette approche cependant, comme toutes les autres, a des limites Limites L approche de Nord (1991) basée sur la théorie du skopos présente beaucoup d avantages pour la traduction en situation de diglossie, mais suscite aussi des questions. Tout d abord, on pourrait lui reprocher d entériner toutes les traductions produites, dans la mesure où elles se justifient par les fonctions du texte cible et cela complique l évaluation de la traduction. Elle ne donne pas d indice sur l évaluation des fonctions visées par la traduction, qui justifient pourtant les stratégies de traduction. En outre, les théories fonctionnelles, et plus précisément la théorie du skopos, ne fixent pas clairement la limite de la traduction. L analyse (surtout des données orales

19 catholiques) a révélé qu il peut y avoir une confusion entre la traduction conçue selon la théorie du skopos, et l alternance codique, si on s en tient aux différences sémantiques entre les textes source et cible. Si la fonction effective de la traduction telle que prévue par son initiateur a été atteinte, on peut affirmer qu il s agit bien d une traduction selon la théorie du skopos. Pourtant, selon les théories traditionnelles strictement linguistiques, orientées vers l équivalence, on pourrait qualifier ces déplacements sémantiques de fautes de traduction. L insuffisance de la théorie du skopos dans ce cas est qu elle ne fixe pas la limite des écarts sémantiques dans le produit de la traduction. Vermeer (in Venuti 1995 : ), précise dans sa présentation de la théorie du skopos qu il ne s agit pas d une théorie prônant une traduction totalement libre. Il a ainsi fait cas de la notion de fidélité. Seulement à ce moment, on ne sait pas quelle serait alors la différence entre ce critère et celui des théories classiques basées sur l équivalence. Quant à Nord (1991 et 2001), elle affirme que c est la loyauté par rapport aux textes source et cible qui doit guider les traducteurs. Là encore, la limite n est pas bien établie, parce que Nord (1991) ne donne pas les moyens d évaluer la loyauté d une traduction. Cette théorie court alors le risque de devenir une théorie fourre-tout. Il suffit que les acteurs de la communication prétendent pouvoir justifier leurs stratégies de traduction par les fonctions assignées au texte cible, pour que toute production de textes bilingues soit acceptée comme une traduction. Dans les sociétés diglossiques, si l approche du skopos permet d analyser les traductions à une échelle plus large, en étant si libérale, elle court le risque d entériner des pratiques de traduction qui renforcent l inégalité entre les locuteurs de la langue de prestige et ceux des langues locales. Elle constitue un frein à l enrichissement du lexique de ces langues, si on se réfère à ce que les traducteurs ont apporté au développement des langues dans l histoire (Delisle and Woodsworth, 1995), vu que les concepts exprimés en français et supprimés en dioula (dans le corpus catholique) pourraient aussi être traduits en dioula par des néologismes. L approche de Nord (1991), telle qu appliquée dans notre étude de cas, nous amène à une certaine conclusion provisoire qui mériterait d être complétée par une étude empirique pour avoir plus de certitude. Ces faiblesses pouvant résulter de cette méthode d analyse commandent sans doute que les résultats obtenus soient relativisés, mais cela ne nous empêche pas de les utiliser pour tester nos hypothèses. Avant de présenter l évaluation de nos hypothèses et de conclure ce travail, nous tenons à préciser qu il est difficile de faire de la recherche dans un environnement dans lequel le chercheur est lui-même partie prenante de la situation qu il tente d analyser. D un autre côté, il est aussi difficile de juger de l extérieur ce qui se passe dans une communauté ayant ses lois et ses règles propres, qui ne sont pas forcément celles qu elle présente aux étrangers. Dans notre perspective de chercheur, et en tant que membre de la communauté dont il est question ici, nous avons tenté au maximum de nous détacher de ce milieu pour porter un jugement objectif à nos données. Cette 269

20 270 tâche s annonçait presque impossible, mais nous étions consciente des risques d interprétation biaisée reflétant notre seule vision de la situation et par conséquent, nous avons tenté de les réduire au maximum. 2 EVALUATION DES HYPOTHÈSES L analyse microlinguistique détaillée que nous avons présentée plus haut a certes permis de tester certaines théories traductologiques sur notre corpus, mais l objectif global auquel elle aspirait était la réflexion sur le fonctionnement des langues dans le contexte de diglossie que vit le Burkina. Nous allons pour ce faire, évaluer nos hypothèses émises dans ce sens au début de cette thèse. En rappel, elles étaient les suivantes : 1. La traduction contribue au développement du lexique et d une culture de l écrit des langues nationales (le dioula dans ce cas) dans les anciennes colonies africaines et plus précisément au Burkina Faso ou au moins au développement d une culture de l écrit dans ces sociétés 2. La pratique de la traduction du français vers les langues nationales dans les anciennes colonies francophones et notamment au Burkina Faso, comme toute pratique sociale, a une portée idéologique. La traduction peut être le lieu où apparaît l enjeu idéologique de l emploi des différentes langues : elle peut confirmer le prestige du français, mais aussi servir à émanciper les langues vernaculaires, si on se réfère par exemple à l essor qu ont connu les langues vernaculaires par rapport au latin en Europe.. L analyse des données orales nous autorise à élargir cette deuxième hypothèse à l usage simultané des langues locales (dites nationales) et du français dans le même contexte. À ce stade, nous disons que ce n est pas seulement la pratique de la traduction du français vers les langues nationales qui peut avoir une portée idéologique, mais tout usage alterné du français et des langues locales qui permet d analyser le comportement des langues les unes par rapport aux autres. Pour le corpus écrit, les deux hypothèses telles que présentées seront testées, tandis que le corpus oral élargit la deuxième hypothèse, comme nous venons de l expliquer. 2.1 Corpus écrit La première hypothèse, celle du développement du lexique des langues nationales et d une culture de l écrit, se justifie par le fait que les traductions dans l histoire ont considérablement contribué au développement des lexiques et littératures nationaux (Delisle and Woodsworth, 1995). Pour ce qui est de la première partie de cette hypothèse, à savoir le développement du lexique, nous le disions plus haut, le Layidukura compte un nombre élevé d emprunts et/ou de néologismes d origine française. Ces nouveaux concepts, pour la plupart, liés

21 au fondement même du christianisme influencent certes le lexique dioula, mais ces notions restent fortement employées dans le registre religieux et non dans le langage courant. On peut en outre affirmer que ces emprunts ne sont pas nés de ce discours seul. Cette hypothèse de développement du lexique n est que partiellement confirmée. Quant au développement de la culture de l écrit ou même de la littérature (entndue dans le sens de l écrit), on pouvait présumer que les traductions écrites vers ces langues introduiraient un nouveau médium de communication, un nouveau genre littéraire à l écrit. Cette version traduite du Layidukura est certes écrite, mais il ne s agit pas d une œuvre littéraire en tant que telle. Elle aura quand même eu le mérite de mettre par écrit des textes dans une langue qui jadis n était qu orale. Le mérite des traductions bibliques en général peut être d avoir été la base de l écriture de la langue dioula et de bien d autres langues nationales, ce qui a servi en d autres domaines plus tard, tels que la santé, la politique, etc. qui, même s ils n ont pas été analysés en détails ici peuvent nourrir la discussion sur l hypothèse du développement du lexique des langues nationales et d une culture de l écrit. Au Burkina, quelques documents stratégiques de campagnes de masse initiées par les ministères de la santé, de la justice, de l action sociale, de l enseignement de base, etc. sont traduits dans les langues nationales les plus parlées telles que le dioula, mais il est difficile d évaluer leur utilisation effective par les populations qu ils visaient. Il s agit là de documents écrits en langues nationales, ce qui en soi est un indice de l amorce d une culture de l écrit dans la société, même s il est difficile d apprécier leur fonctionnalité sur le terrain. Au-delà du fort taux d analphabétisme qui évidemment constitue une entrave sérieuse à cette fonctionnalité, il y a lieu d examiner plus en profondeur les approches de traduction qui peuvent elles aussi constituer un obstacle si elles ne correspondent pas aux attentes du public cible. Parlant de la culture de l écrit, la traduction écrite n a pas véritablement contribué à la développer. Si nous partons du cas précis de la version du Layidukura que nous avons analysé, les problèmes de fonctionnalité pouvant découler des stratégies de traduction que nous avons évoqués plus haut, constituent un obstacle à l utilisation de cette version. Cette version précise a donc faiblement contribué à l introduction d une culture de lecture, qui aurait pu à son tour participer au développement de cette culture à une échelle plus large. Dans la théorie du polysystème, Even Zohar (1979) a expliqué les contextes dans lesquels la traduction peut occuper une position primaire dans le polysystème. Il s agit entre autres du cas où une littérature jeune veut se former et qu elle emprunte les modèles d autres littératures à travers la traduction. Dans ce sens, la traduction du français vers les langues nationales pouvait aider les langues nationales à se développer. Il n en a pas été ainsi au Burkina, parce que non seulement, il n y a pas beaucoup d œuvres traduites du français vers les langues nationales, et de plus, ces versions traduites ou écrites en langues nationales présentent de sérieux problèmes de 271

22 272 fonctionnement dus aux approches de traduction, au système orthographique des langues nationales qui ne permet pas aux lettrés de l école moderne d y avoir facilement accès et évidemment au fort taux d analphabétisme. La présence même des traductions écrites vers les langues nationales constitue une amorce de l introduction d une culture de l écrit dans les langues locales, mais le français demeure donc toujours de loin la langue écrite, comparativement aux langues nationales. Cela nous amène à la deuxième hypothèse qui analyse le rapport entre le français et les langues nationales dans la situation de diglossie que vit le Burkina. Quand on parle de diglossie, il est aussi question de conflit linguistique, parce que les langues en présence dans les sociétés diglossiques ne peuvent pas avoir de rapports neutres ; il existe une langue dominante et une (ou des) langue(s) dominée(s). Pour emprunter les propos de Boyer (1997 : 9), «la coexistence de deux ou plusieurs langues en un même lieu n est jamais vraiment égalitaire, et il y a toujours une compétition entre ces langues, compétition dont les modalités peuvent être plus ou moins violentes, ce qui revient à dire que la diglossie n est jamais neutre». Il existe un rapport de force entre les variétés inférieures et la variété supérieure, et comme le dit encore Boyer (idem), «le conflit linguistique est porté par un autre conflit/d autres conflits, qui est/sont en définitive un/des conflits de pouvoir». Ce conflit permanent entre les langues est forcément idéologiquement motivé. Le conflit linguistique n est donc qu une extériorisation d autres formes de conflit(s) dans la société. Nous avons vu au chapitre I que toute traduction était guidée par une certaine idéologie, celle entendue comme l ensemble des idéaux partagés par un groupe et qui dirigent ses actions. Cette affirmation trouve toute sa pertinence dans les sociétés diglossiques où les langues sont en tension permanente. C est pourquoi notre hypothèse avance que la traduction peut être le lieu où apparaît l enjeu idéologique et qu elle servira soit à confirmer le prestige du français, soit à émanciper les langues nationales, mais il faut dire que ces deux tendances ne s excluent pas mutuellement. Quel rôle peut donc jouer la production de cette version du Layidukura sur le plan social et surtout dans le contexte de diglossie où les langues locales sont des langues minoritaires, c est-à-dire culturellement et politiquement dominées? On peut parler d émancipation du dioula si on s en tient au caractère écrit même du Layidukura qui marque un changement avec les variétés inférieures de la diglossie. Cela peut constituer un rehaussement du statut de cette langue, par rapport à la langue dominante et marquer la reconnaissance du dioula comme langue canonique, ayant les mêmes valeurs que la langue dominante. De même, les locuteurs du dioula qui auront la chance de se faire lire ces messages (pour ceux qui ne sauraient pas le faire eux-mêmes), devraient pouvoir les comprendre globalement. Dans ce sens, on peut dire que la production de cette version écrite valorise non seulement la langue dioula, mais aussi le locuteur. Cette hypothèse est donc dans un certain sens confirmée. Cependant, si nous raisonnons par rapport au français, en comparant cette version du Layidukura aux

23 273 versions françaises qui ont servi de base à sa traduction, que d aucuns considèrent jusqu'à présent d ailleurs au Burkina comme étant les versions originales de la Bible, on se rend compte que la suprématie et le prestige du français demeurent. Le français dans sa position d original ne peut qu avoir le statut supérieur dont il jouit en ce moment. En outre, les traductions faites sur place en langues nationales ont un problème de fonctionnement et de fonctionnalité qui contribue à rendre le français presque incontournable et à renforcer son prestige. En effet, Monseigneur Anselme Sanon, archevêque de Bobo (interview du 06 décembre 2003), parlant de l utilisation du dioula lors des offices religieux à l église catholique de Bobo dit : «Si vous voulez, c est notre langue de base (le dioula). Mais le fait est que beaucoup de textes ne sont même pas traduits, valablement traduits en dioula, si bien qu on a dit ceci : l une des lectures peut être en dioula et l autre en français, et parfois on double l évangile en dioula et en français». On peut comprendre cette affirmation dans le sens qu il manque des textes traduits en dioula, ou que l archevêque met en cause la qualité de ceux qui existent. La première interprétation que nous proposons se justifie par le fait que le Layidukura ne porte que sur le Nouveau Testament. Le manque de textes traduits pourrait donc concerner l Ancien Testament. L église catholique utilise pourtant souvent des versions bambara de toute la Bible, comme cela a été le cas pour le texte II du corpus catholique, où des lectures de l Ancien Testament ont été faites en bambara. C est dire que le problème de manque de textes traduits ne se pose donc pas en tant que tel. La deuxième interprétation pouvant être tirée de cette déclaration de Sanon est relative à la qualité des traductions qui existent en dioula. L imprimatur du Layidukura (1996) est pourtant de lui-même, ce qui veut dire que cette version a été quelque part reconnue et acceptée par l église catholique. On se demande alors pourquoi elle n est pas utilisée dans cette église. Monseigneur Lucas Kalfa Sanon, l évêque du Diocèse de Banfora (autre diocèse de l ouest du Burkina) (interview du 12 juin 2004) justifie ce problème de fonctionnement du Layidukura à l église catholique par le fait que cette version est fortement influencée par les églises protestantes. Mais, comme alternative, il évoque plutôt la «Bible du Dimanche» 53 et non les versions françaises. Pour ce qui est des églises protestantes, nous avons pu constater aussi que les fidèles de l église de l Alliance Chrétienne utilisaient au cours de leurs célébrations d autres versions que le Layidukura. Le pasteur Prosper Sanon de l Alliance Chrétienne (interview du 10 janvier 2003) qui a lui aussi exprimé des doutes quant à la qualité de la version du Layidukura traduite à Bobo a justifié par ailleurs la non-utilisation de cette version par le fait qu elle ne porte que sur le Nouveau Testament, alors que les prêches renvoient aussi souvent aux textes de l Ancien Testament. C est pourquoi, dit-il, les fidèles préfèrent utiliser des versions bambara de toute la Bible. Les pasteurs, quant à eux, utilisent les versions françaises. 53 Nous avons déjà expliqué ce qu était la Bible des dimanches plus haut dans une note de bas de page au point En rappel, c est une sélection de textes liturgiques des dimanches, basés sur des traductions de missionnaires catholiques, mais repris ensuite par des prêtres locaux.

24 274 Une enquête en août 2001 auprès des responsables de l'alliance Biblique du Burkina, l'instance chargée de la traduction et de la commercialisation des Bibles en langues nationales majoritaires (en termes du nombre de locuteurs) dont fait partie le dioula a révélé que les Bibles en langues nationales ne s'achetaient pas bien, malgré la subvention qui permet de les vendre à un prix relativement bas. Les responsables de l Alliance Chrétienne imputent ce fait à la nature écrite de ces Bibles qui, selon eux, ne répond pas aux préoccupations de la population en majorité analphabète. En effet, le fait que la traduction écrite n ait pas été accompagnée d une large campagne d alphabétisation maintient le statu quo dans les fonctions effectives des langues au Burkina. Pour pallier cette difficulté, une nouvelle version audio est en train d'être testée avec la Bible en mooré et elle pourrait s étendre aux autres langues nationales du Burkina, si son efficacité est prouvée. Ce sont là autant de facteurs qui nous permettent d affirmer que la version écrite que nous analysons a un problème de fonctionnement. Si l on admet avec De Vries 54, que la qualité d une traduction se juge à sa réception par son public cible, on peut douter ici du succès du Layidukura. Il est vrai que ce problème de fonctionnement des versions locales renforce le prestige du français, mais pouvait-il en être autrement si l on considère l enjeu idéologique des premières traductions bibliques en langues nationales africaines en général? Depuis la période missionnaire, la traduction de la Bible en langues vernaculaires avait été entreprise pour un skopos d évangélisation (Bandia 1998). L idéologie qui sous-tendait ces traductions était celle de la civilisation. Comme le montre bien Bediako (1995), l évangile devait civiliser ces peuples barbares et superstitieux d Afrique et cela s est bien illustré par la fusion des pouvoirs missionnaires catholiques et coloniaux qui ont jeté les bases de la traduction de la Bible en langues locales. En outre, ces colons missionnaires ne cachaient pas leur conception des Africains (hommes barbares) d où la nécessité de les civiliser à travers l alphabétisation et la traduction de l évangile (Prost 1939 et Pâques 1954). Le skopos qui sous-tendait ces traductions peut donc se résumer à un besoin de civilisation. La traduction est un véhicule privilégié de l idéologie et le support concret de cette dernière n est rien d autre que les langues. Aussi longtemps que ces traductions resteraient l œuvre des ex-colons/missionnaires et faites à partir des langues occidentales, il y a de sérieuses chances qu elles restent fortement influencées par cette idéologie de civilisation, où les langues et cultures africaines seront subordonnées à celles européennes, dans la logique de la politique linguistique coloniale et actuelle du Burkina. 54 Lors de sa communication en tant que keynote speaker au colloque «Translation and Interculturality : Africa and the west», les 02 et 03 avril 2004 à Groningue aux Pays-Bas.

25 Yorke (2000) justement soulève la touche idéologique que comportent les traductions bibliques actuelles en langues africaines et propose que les Africains soient plus actifs dans la traduction de leurs propres Bibles. Il affirme en effet : «As a translation strategy, it is predicated upon the conviction that all bible translation, however scientific or objective it purports to be, is perspectival in nature, and even ideological in thrust» (Yorke, 2000 : 51). Dans ce sens, il propose que les Africains se démarquent des anciennes méthodes théologiques et des interprétations proposées par l occident, en rétablissant l Afrique dans la Bible. La nouvelle approche afrocentrique qu il propose vise donc à mettre l Afrique au centre des stratégies de traduction, en la restituant dans son cadre, sa culture et son identité. Encore faut-il que les Africains eux-mêmes aient les moyens de cette politique. Ce sentiment de révolte qui peut davantage se lire entre les lignes de la proposition de Yorke (2000), de même que sa proposition d africanisation du message biblique ne sont en fait pas récents. Ils sont apparus à la période des indépendances, dans les années 50 à 60 dans la logique des mouvements de décolonisation, dont la négritude et le mouvement des églises du Sud, qui ont conduit à la création du concept de l inculturation au Concile Vatican II. Les églises du Sud ont obtenu gain de cause pour certaines de leurs revendications dont la permission d utiliser les langues vernaculaires à l église. La traduction écrite de textes bibliques peut donc apparaître comme la concrétisation de cette permission officielle, même s il est vrai que bien avant ce concile, les missionnaires avaient déjà entrepris la traduction de certains passages en langues nationales. Dans le cadre de l inculturation, la langue dioula a été désignée comme langue pastorale du diocèse de Bobo et il fallait donc que des textes bibliques soient disponibles dans cette langue, pour être utilisés pendant les célébrations. Le problème majeur qui s est posé a vraisemblablement été celui du financement. Il ne suffit pas de vouloir inculturer, mais il faut en avoir les moyens. Les églises protestantes ont toujours fait leurs traductions propres, tout comme l ont fait les missionnaires catholiques d ailleurs, mais la version du Layidukura que nous analysons est une version dite œcuménique, c'est-à-dire qu elle n est pas propre à une confession donnée. La production de cette version a connu la participation des membres de différentes églises protestantes et catholique et devait servir de symbole d unification des chrétiens dioulaphones selon Monseigneur Anselme Sanon lors de la même interview du 06 décembre 2003, mais apparemment cet objectif n a pas été atteint. Les catholiques ne l utilisent pas et Monseigneur Anselme Sanon parle luimême de «traductions non valables». Quels auraient été les critères d une telle traduction, dans la mesure où l église catholique avait aussi envoyé des membres qui ont effectivement participé aux traductions? Quels sont les autres facteurs qui déterminent les stratégies de traduction? La réponse à cette question peut se trouver du côté du bailleur de fonds qui est l Alliance Biblique. Monseigneur Lucas Kalfa Sanon, comme nous le disions plus haut, affirme que les traductions actuelles de l Alliance Biblique sont fortement dominées par les églises 275

26 276 protestantes, parce que financées essentiellement par ces églises, ce qui justifierait sa non utilisation à l église catholique. Il explique qu il existe beaucoup de concepts dont la traduction ne correspond pas à la terminologie de l église catholique, comme la traduction de esprit saint traduit par hakili senu par les catholiques et nin senuman par les protestants, et c est bien «nin senuman» qui se trouve dans cette version. En outre pour la traduction du mot prêtre, les catholiques emploient sonnilasebaga lors de leurs offices et les protestants sarakalasebaga. Là encore, c est cette deuxième proposition, celle des protestants qui est ressortie du Layidukura. Bien que le mooré ne soit pas notre langue de travail, nous avons voulu en savoir plus sur la procédure de traduction et de publication de la Bible dans cette langue. C est ainsi que nous avons rencontré le père Emmanuel Douamba (entretien du 10 janvier 2001), initiateur des traductions bibliques en mooré pour l église catholique, qui a exprimé sa frustration quant aux méthodes de publication de l Alliance Biblique. Il affirmait en effet que les versions publiées n étaient pas toujours en conformité avec ses propositions que les bailleurs de fond se réservaient le droit de modifier. Il est donc évident que les finances pèsent dans la balance des stratégies de traduction. Ces bailleurs de fonds peuvent être comparés aux translator commissioner de Vermeer (2000) et au translation initiator de Nord (1991). Tout part en effet du commissioner qui oriente les traductions dans le sens souhaité. C est lui en fait qui fixe le skopos de la traduction, visible à travers les stratégies de traduction. Il y a lieu de distinguer ici entre le intended skopos qui est le but fixé à la traduction par le commisioner ou le initiator et le expected skopos qui est ce que les utilisateurs potentiels attendent de la traduction et ces deux skopos peuvent être différents (De Vries, à paraître a: 2). L Alliance Biblique peut être comparée au commissioner dans la mesure où c est elle qui finance les traductions comme l affirme le directeur de l Alliance Biblique du Burkina dans son message 55 délivré lors de la journée de la Bible le 30 avril Cette institution est à son tour largement financée par les fidèles protestants, ce qui peut expliquer la forte influence de ces derniers sur les traductions. Le rôle prédominant de l Alliance Biblique sur les versions de traduction biblique en langues nationales peut répondre à un skopos d évangélisation et de civilisation. Le manque de succès pourtant de ces versions de langues nationales est un indice que les intended et expected skopos ne correspondent pas tout à fait ici. La traduction de textes bibliques en dioula aurait pu servir à l émancipation des populations locutrices, si les personnes compétentes au sein de toutes les confessions avaient été associées. Monseigneur Lucas Sanon a expliqué en effet, lors de la même interview, que l Alliance Biblique demandait à l église catholique des catéchistes pour la traduction, alors que «ce travail est à un niveau de technicité qui les dépasse». À la fin, ajoute-t-il, ce sont les experts, pour la plupart de l église protestante, qui 55 Message publié sur un prospectus mis à la disposition des participants à la journée et disponible aussi à l Alliance biblique.

27 corrigent les versions finales, ce qui fait qu il n y a vraiment pas de discussion équitable entre les différentes confessions. Pourtant, tant que ces versions locales ne seront pas acceptées, le français continuera d être la version de référence et dominera les langues nationales. En l état, la production de cette version ne change pas grandchose à la situation de diglossie qui prévaut au Burkina. Un autre paramètre de taille qui peut expliquer le non fonctionnement de cette version du Layidukura et des versions bibliques en général est la tension qui existe entre les initiateurs des traductions en langues locales dans les pays en développement. La traduction de la Bible en langues nationales au Burkina est souvent entreprise par des organisations non gouvernementales qui l initient avec des motivations pas toujours bien explicitées. Les catholiques et les protestants par exemple, les deux principaux rivaux de cette religion, sont tous animés d un désir de véhiculer leur idéologie doctrinale à travers la traduction de passages bibliques ou de la Bible en entier dans les langues locales, surtout dans ces pays pauvres, où les fidèles ne peuvent pas financer eux-mêmes ces traductions. Il y a là donc un prosélytisme qui se cache derrière la volonté de mettre à la disposition des Africains des versions bibliques en langues vernaculaires. L Alliance Biblique, par exemple, ne correspond pas à une confession unique. Elle travaille avec plusieurs églises protestantes en plus de l église catholique. Nous avons vu comment le Layidukura, la version œcuménique du Nouveau Testament dioula qu elle a tenté de produire, se heurte à un problème de réception. Son intention clairement exprimée dans la préface du Layidukura, «mettre la parole de Dieu à la disposition des chrétiens, pour qu ils puissent l utiliser lors des prières», est une fonction sociale et évangélisatrice. Au nom de l unité des chrétiens, des concessions ont été faites de part et d autres, mais cette version a une forte empreinte protestante si on se réfère aux résultats de l analyse des données écrites présentées au chapitre V. Quant aux autres organisations qui traduisent la Bible dans les langues minoritaires (en termes du nombre de locuteurs) au Burkina, à savoir l ANTBA (Association Nationale pour la Traduction de la Bible et de l Alphabétisation) et la SIL (Summer Institute of Linguistics connu en français comme la Société Internationale de Linguistique), toutes des organisations protestantes, leur objectif avoué, du moins celui de la SIL, est de traduire la Bible dans ces langues locales, tout en menant des recherches scientifiques sur leurs structures, ce qui à son tour pourrait permettre de les promouvoir. Ce qui se passe concrètement dans la réalité est que les linguistes de la SIL, presque toujours des occidentaux, dirigent les travaux de traduction dans ces langues qu ils comprennent au début à peine. La population peut être sollicitée pour éclairer certains points précis, mais la décision finale revient bien sûr aux initiateurs. Une implication plus active des populations locutrices de ces langues à promouvoir serait à encourager vivement à des stades plus élevés de responsabilité. Cela exigerait des conditions de travail et une rémunération équitable entre ces populations locutrices natives et les organisations qui initient ces projets. Ce point relatif au 277

28 278 financement est en fait le nerf des conflits linguistiques et idéologiques que connaissent les sociétés diglossiques en Afrique de manière générale. Les versions écrites de textes bibliques en langues nationales, malgré leur défaut de fonctionnement, peuvent avoir néanmoins servi une idéologie de reconnaissance identitaire, si on se place dans la logique de Hagège (2000 : 12) pour qui «défendre nos langues, et leur diversité, notamment contre la domination d une seule, c est plus que défendre nos cultures. C est défendre notre vie». Pour conclure cette partie relative aux données écrites, nous dirons tout d abord que toutes nos hypothèses ont été partiellement confirmées. Les traductions bibliques sont à la base des systèmes d écriture de bon nombre de langues africaines (Bandia 1998), comme elles ont d ailleurs contribué au développement des langues européennes aussi (Delisle and Woodsworth 1995). Ces systèmes d écriture élaborés ont ensuite servi au développement de la littérature dans ces langues européennes. Au Burkina, on n en est pas là encore, mais ces traductions écrites de la Bible en langues nationales en général et le Layidukura en particulier constituent un début et il n est pas exclu que ces langues connaissent dans l avenir le même essor que les langues européennes. La production de cette version écrite du Layidukura a donc contribué dans ce sens à émanciper la langue dioula, mais le fossé avec le français en terme de prestige et de fonctions dans la société demeure grand. Le français garde sa suprématie. Les traductions ont lieu dans un environnement général qui les a forcément influencés. Le statut des langues est en étroite relation avec la répartition du pouvoir politique à son tour guidé par des intérêts d ordre général. Si on se limite à cette version précise du Layidukura, on se rend compte que les finances jouent un rôle capital dans les options de traduction. Tant que les locuteurs des langues concernées n auront pas pris une part active, à tous les niveaux de responsabilité, dans la traduction et la publication définitive des textes bibliques en langues nationales, il y a de fortes chances que le même sort soit réservé aux traductions futures. De même, tant que les langues européennes serviront de base à la production des versions de langues nationales, le statut des versions de langues africaines sera toujours inférieur à celui des langues européennes. Si on en revient à notre question centrale de recherche, qui était la place et le rôle de la traduction dans une situation de diglossie, on est tenté de répondre pour le cas présent que ces traductions maintiennent cette situation de diglossie, malgré l amorce de l émancipation du dioula qu elles occasionnent. Le fait même que les traductions bibliques aient été apportées au Burkina par le Nouveau Testament et non l ancien influence l image du chritianisme introduit dans ce pays. C est la figure de Jesus Christ, symbole de réconciliation, qui apparaît. Cela nous renvoie au concept de normes développées par Toury (1995), dont nous avons fait cas au chapitre I. Toury (1995 : 58) affirme en effet : «Preliminary norms have to do with two main sets of considerations which are often interconnected : those

29 279 regarding the existence and actual nature of a definite translation policy, and those related to the directness of the translation». Selon ce concept, toute traduction dans une société donnée est guidée par ces normes sociales, que ce soit de manière délibérée ou non. Ainsi, le choix même des passages à traduire (le Nouveau Testament dans ce cas-ci), de même que la procédure de traduction (la forte influence du français dans ce cas) répondent à ces normes. Nous avons travaillé avec deux types de corpus présentant des caractéristiques différentes. Les hypothèses qui se sont confirmées pour ce premier corpus ne le sont pas forcément pour le corpus oral. Voyons ce qu il en est pour ce dernier. 2.2 Corpus oral Comme annoncé précédemment, les hypothèses formulées pour le corpus écrit sont valables ici aussi. Seulement, la deuxième élargit le champ de l étude en ne se limitant plus à la pratique de la traduction au sens strict, mais en considérant toutes les situations où plusieurs langues se côtoient. Il peut donc s agir de traduction, mais aussi de changement de langue tout simplement. Parlant de l hypothèse du développement du lexique, on peut dire que les deux institutions ont fait cette expérience différemment, chacune utilisant les termes et expressions jugés plus proches de sa doctrine. Les nombreux emprunts et adaptations relevés sont pour la plupart liés à la doctrine chrétienne pour ce qui concerne le corpus de l église catholique. Pour le reste, nous avons vu au chapitre VI que les stratégies de traduction de cette institution ne favorisaient pas le développement du lexique des langues nationales, parce que les textes sont bâtis sur des réalités différentes. L église de l Alliance Chrétienne a bien sûr aussi fait des emprunts de termes liés au christianisme même, mais elle a emprunté plus de termes neutres français que l église catholique. Pour ce qui est de la deuxième partie de notre hypothèse, il est évident qu on ne peut pas parler de développement d une culture de l écrit ici parce qu il s agit de données orales. Cependant, on parle de plus en plus de littérature orale (Calame-Griaule, 1970), ce qui nous autorise à utiliser cette expression ici aussi. On ne peut pas parler dans le cadre de cette traduction de développement de la littérature, parce que la littérature orale a toujours existé dans les sociétés africaines. Seulement, c est un autre genre qui est introduit avec les homélies dans l église catholique et les prédications dans les églises protestantes, même si le genre des prédications n est pas tout à fait nouveau, comme nous l avons vu au chapitre VI. Il ressemble au travail des griots dans les cours des rois, mais aussi à la tradition de prêche chez les musulmans. La nouveauté dans ce cas est que le pasteur parle tout aussi fort que son interprète, et constitue même celui qui donne le ton de la communication, contrairement aux chefs traditionnels et musulmans. Cette nouveauté est sans doute inspirée de la tradition protestante de prêche. Dans les sociétés diglossiques, quand la variété supérieure et les variétés inférieures s affrontent, que ce soit pour la traduction ou tout autre usage de ces variétés

30 280 ensemble, il y a de fortes chances que les choix linguistiques ne soient pas anodins, mais qu ils visent une action. L hypothèse portant sur l émancipation des langues est formulée dans ce sens ; elle est plus vraisemblable pour l église catholique que pour la protestante pour les raisons évoquées plus haut sur lesquelles nous ne reviendrons pas. Le fait de pouvoir parler désormais sa langue à l église est valorisant et pour la langue, et pour ses locuteurs. C est comme un rehaussement du statut de cette langue à celui de langue canonique. Les églises du Sud qui ont revendiqué cette permission officielle de reconnaissance de leurs langues au cours des célébrations religieuses ont tout d abord justifié cette requête par des besoins théologiques. Cependant, si on tient compte de la période à laquelle cette requête est intervenue, à savoir une période de révolte générale exprimée par les Africains vis-à-vis des politiques coloniales, on peut douter que cette idéologie postcoloniale ne l ait pas motivée. L utilisation des langues locales à l église répond à cet idéal pour les catholiques. Dans ce cas, peu importe la version écrite effectivement lue pour les célébrations religieuses, l essentiel se trouvant dans la langue utilisée. L utilisation des langues nationales à l église devait être à cette période riche en symbolisme, mais il faut dire que de nos jours, cela satisfait beaucoup plus d autres fonctions de communication. À la période coloniale et celle juste après les indépendances, les populations, notamment les chrétiens étaient vraisemblablement plus hostiles à la langue française que de nos jours. Boyer (1997), que nous avons cité plus haut, avance que toute situation diglossique est une situation conflictuelle, que la coexistence de deux ou plusieurs langues en un même lieu n est jamais vraiment égalitaire et qu il y a toujours une compétition entre ces langues, compétition dont les modalités peuvent être plus ou moins violentes. Nous disons que le conflit est toujours présent, mais il est beaucoup moins violent et assez discret. De nos jours, on note de plus en plus de cas, que ce soit à l église, à l administration, en famille, entre amis ou dans la rue, où le français est employé non plus comme une langue rappelant un passé colonial, mais juste comme une langue neutre de communication et même comme une langue valorisante. À l église catholique de Bobo dont nous analysons les données, les langues (français et dioula) reflètent leurs fonctions dans la société. C est la preuve qu elles se complètent dans cette église et qu elles y ont toutes leur place. L emploi des langues selon le respect de leurs fonctions sociolinguistiques dans ce cas pourrait renforcer le prestige du français par rapport au dioula, mais aussi, pourquoi pas, valoriser les langues nationales dans le cadre de cette église. Ainsi, bien que la distribution linguistique soit inégalitaire, nous disons que le conflit semble plus discret ici. Ces résultats de l église catholique méritent d être relativisés, vu qu il s agit de données collectées dans un seul diocèse, à portée limitée donc. Sur les trois célébrations bilingues enregistrées et transcrites, les deux qui ont été présentées ici en détail avaient des caractéristiques identiques à celles que nous venons de décrire. Le troisième (le texte de l ordination presbytérale du 08 septembre 2002 à la cathédrale) dont les résultats ne sont d ailleurs pas présentés ici n offre pas beaucoup de cas de traduction. On y note surtout des cas d alternance codique.

31 Pour ce qui est de l église protestante, comme nous le disions plus haut, les différentes confessions protestantes se reconnaissent au Burkina aussi par les langues utilisées lors des offices religieux, comme nous l avons expliqué au chapitre IV. Cette église a fait usage du bobo, du dioula et du français. Comme pour le corpus catholique, les motivations de ces choix linguistiques ne sont pas tout à fait claires. On ne peut qu émettre des hypothèses. C est l usage du dioula qui semble plus neutre dans ce contexte. Le bobo peut soit servir à marquer l esprit de famille, soit à respecter une tradition. Le français peut avoir été utilisé du fait de sa relative facilité pour le pasteur. Son usage traduit donc un effort de personnalisation du message. Mais le fait que plus de la moitié de l assemblée ne possède pas cette langue crée un effet de prestige autour de son utilisation. Les résultats des deux confessions peuvent se résumer comme suit : les catholiques se servaient du français lors de leurs offices religieux et ont réclamé qu on y adjoigne les langues nationales, tout d abord, dans un skopos de reconnaissance officielle et de communication, mais de plus en plus pour le besoin de la communication surtout. Dans ce cas, le français reste prédominant, mais il y a eu un effort dans le sens de la réduction du fossé qui le sépare des langues nationales, en termes de prestige, ce qui pouvait avoir pour but aussi de donner une note plus affective au message contribuant ainsi à un skopos de reconciliation ou du moins de rapprochement social. Dans l église de l Alliance Chrétienne par contre, ce sont les langues nationales qui étaient d usage, et le français s est retrouvé adjoint, sans fonction communicationnelle apparente. Cela creuse davantage le fossé entre ces différentes langues en termes de prestige surtout dans cette église où plus de la moitié des fidèles n a pas accès au français. Les résultats de l analyse du corpus orale révèlent donc davantage pour les catholiques une émancipation des langues nationales, même si le prestige du français se trouve aussi renforcé. Pour conclure cette partie des commentaires relatifs aux données orales, on peut tout d abord affirmer que les résultats sont différents de ceux obtenus pour les données écrites. Plusieurs paramètres entrent en ligne de compte dans l élaboration des versions écrites, ce qui rend difficile l évaluation des hypothèses de départ. L analyse des données orales a révélé plus de liberté de la part des orateurs, surtout à l église catholique. Les institutions ont librement mis en pratique leurs traditions de la traduction. Deux nouveaux genres littéraires oraux ont enrichi la littérature orale à travers les traditions de prêche dans les églises catholiques et protestantes. Les hypothèses sur les statuts des langues se sont confirmées différemment pour les deux institutions pour qui l utilisation des langues nationales ne revêtait pas la même importance. L idéologie postcoloniale qui pouvait sous-tendre ces traductions orales s est davantage vérifiée pour le corpus de l église catholique que pour celui de l église protestante. Ainsi on peut affirmer que l utilisation des langues dans les offices religieux à Bobo, que ce soit à l église catholique ou à l église de l Alliance Chrétienne, favorise la suprématie du français sur les langues nationales, mais en même temps contrebalance 281

32 282 quelque peu le poids du français au moins à l église catholique. Le dioula accomplit d autres fonctions sociales que celles prioritairement accordées aux langues locales, à savoir la fonction religieuse et la reconnaissance de ces langues comme langues canoniques. Même si le discours oral n est pas un fait nouveau en soi dans ces sociétés, le cadre institutionnel donne aux homélies le caractère d un genre nouveau qui poursuit des objectifs nouveaux dans un contexte précis. Les traductions dans les offices protestants ont vraisemblablement une fonction sociale d évangélisation principalement, même si leur stratégie de communication (usage du français en premier et reprise en dioula) n est pas toujours justifiée. Le choix des langues devant être utilisées aux offices religieux, comme toute action collective, est dirigé par une idéologie. Nul besoin de revenir sur les actions des clercs catholiques d Afrique déjà évoquées plus haut. Pour le cas des données protestantes, les fidèles protestants avaient certes des idéaux partagés, mais cette situation de l utilisation des langues nationales a été voulue comme telle depuis le début par les missionnaires protestants eux-mêmes (Delisle and Woodsworth, 1995). Il est vrai que les fonctions sociolinguistiques des langues confèrent aux langues nationales des domaines d utilisation informels, mais cela n a jamais été vrai pour l église protestante. Cette priorité donnée aux langues nationales dans ces églises protestantes aurait-elle contribué à entacher la crédibilité de ces églises par rapport à l église catholique au Burkina? Tout comme la maîtrise du français suscite le respect et quelquefois la confiance, l église catholique, dont les dirigeants sont dits plus instruits que ceux de l église protestante, jouit d un plus grand prestige par rapport à ces dernières au Burkina. L action des missionnaires catholiques était fortement liée à celle du gouvernement français à l époque coloniale et le même amalgame s est reproduit entre les politiques coloniales linguistiques et celles des missionnaires. Les traductions orales sont l œuvre des célébrants locaux eux-mêmes. Le fonctionnement oral des textes est aussi une occasion aux célébrants de fixer le nouveau ton de la communication. Ils ne sont pas particulièrement liés aux bailleurs de fond et peuvent donner libre cours à leurs initiatives personnelles. Comme le dit Dérive (1987 la parole (entendue dans le sens de l oral, puisque c est des sociétés de tradition orale qu il s agit) est vecteur d idéologie. Elle donne à ceux qui ont le privilège de parler en public d énormes privilèges au plan idéologique. «Ils peuvent développer leur point de vue sans risque de contestation excessive, et ainsi imposer tout un système de valeurs» (Derive, 1987 : 28). L analyse des données de l église catholique révèle plus ce fait, en ce sens que les célébrants de cette église ont davantage développé leurs propres idées, fussent-elles en relation avec des textes bibliques. La construction des textes pour les différentes audiences francophones et dioulaphones révèle cette relative liberté des célébrants de l église catholique, qui est sans doute aussi due au degré d instruction supérieur des célébrants de cette église.

33 Conclusions La traduction et par extension les choix linguistiques dans les sociétés multilingues sont par excellence des pratiques sociales difficilement détachables du contexte social dans lequel ils ont lieu. Ces pratiques sont guidées par des skopos qui justifient les stratégies déployées pour leur réalisation et répondent à des normes sociales que ce soit de manière consciente ou non. L analyse des deux corpus a révélé que la traduction du français vers les langues nationales et dans ce cas précis le dioula ne pèse pas lourd dans la balance de la situation de diglossie que connaît le Burkina Faso. Le statut des langues dans la société s est reflété sur les stratégies de traduction. Le français garde sa suprématie sur le dioula, malgré l amorce de l émancipation de ce dernier. Les deux corpus ont révélé une stratégie hybride de traduction. Autant les stratégies de traduction que les choix linguistiques ont d une part, confirmé le statut supérieur du français, et de l autre, demontré une amorce d émancipation du dioula. Ces stratégies hybrides de traduction et de choix linguistiques traduisent parfaitement les réactions mitigées de la population burkinabèe vis-à-vis du français. Cette langue est en effet utilisée tantôt comme une langue coloniale contre laquelle il faut se braquer et s émanciper, tantôt comme la référence à laquelle il faut aspirer. Les réactions de la population locale vis-à-vis du français ont en effet évolué avec le temps et tout dépend de celui qui juge. Nous avons largement évoqué la politique linguistique coloniale pour justifier le sort qui est réservé aux langues nationales de nos jours, mais les nationaux (pas seulement les gouvernants) ne sont-ils pas à blâmer eux aussi? Ne participent-ils pas eux aussi à la définition des statuts des langues dans la société consciemment ou non? Le problème du statut inférieur des langues locales au Burkina est vraiment complexe. Pour le cas précis du corpus écrit, l analyse a révélé que cette version présentait une stratégie mixte de traduction qui est un indice du skopos mixte visé par ses initiateurs. On a en outre noté que les intended et expected skopos ne correspondent pas tout à fait, étant donné que cette version précise du Layidukura ne fonctionne pas bien. C est donc dire que les normes sociales à elles seules ne suffisent pas à justifier toutes les stratégies de traductions qui peuvent à leur tour établir de nouvelles normes sociales, comme en un phénomène cyclique. Pour ce qui est du corpus oral de l église catholique, la fonctionnalité de la stratégie de traduction a été testée et les attentes de la population cible ont été prises en compte. Quant au corpus oral de l église protestante, la traduction répond à des normes établies par cette église. Le non-fonctionnement des versions écrites en langues nationales, de même que le prestige pouvant découler du choix du français à l oral sont le fait d une somme de paramètres à rechercher et à prendre en compte dans la recherche de solution pour le rehaussement du statut des langues nationales. Beaucoup reste donc à faire pour la valorisation effective de ces langues dans les sociétés diglossiques, à tous les niveaux. L influence des cultures occidentales sur les traditions africaines qui est ressortie de l analyse des stratégies de traduction et de communication en général peut être taxée

34 284 d impérialiste, mais comme dans toute communion, ces différentes cultures peuvent bien s enrichir mutuellement. Chacune a sans doute quelque chose à donner à l autre. Sans que cela ne soit une revendication, ni une lutte quelconque, les cultures et langues africaines doivent trouver leur place dans le paysage culturel global. Les cultures européennes ont déjà probablement donné ce qu elles avaient à donner par l avènement de la colonisation. Si l Afrique à son tour ne propose pas d autres éléments aux occidentaux, elle doit néanmoins veiller à se préserver et à se valoriser, ne serait-ce que pour sa propre survie. Cela suppose tout d abord une volonté réelle des acteurs politiques ainsi qu une indépendance à tous les niveaux.

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48 298 Corpus écrit Présentation Layidukura 1996 et re-imprimé en 1999

49 La Bible en français Courant

50 300 La Louis Segond Révisée 1997

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