Arsenal. Stereoptik. Compagnie Stereoptik CONCERT DESSINÉ. Séances scolaires Jeudi 29/01/15-14h Vendredi 30/01/15-10h

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1 Arsenal CONCERT DESSINÉ Stereoptik Compagnie Stereoptik Séances scolaires Jeudi 29/01/15-14h Vendredi 30/01/15-10h À partir de 7 ans Salle de l Esplanade Durée : 1h Claire Curt

2 CONTE DESSINÉ Stereoptik Compagnie Stereoptik Représentation tout public Vendredi 30/01/15 19h DR Dessin/théâtre d objet/musique live Un spectacle de et par Jean-Baptiste Maillet Romain Bermond «Le blanc sonne comme un silence» Vassili Kandinsky Programme de salle réalisé à partir des documents de la Compagnie Stereoptik. 2

3 Le spectacle DR Tour à tour dessinateurs, bruiteurs, hommes-orchestres projectionnistes, conteurs, accessoiristes, Jean-Baptiste Maillet et Romain Bermond posent leurs valises et créent la compagnie Stereoptik, à l univers insolite, intime et drôle, où dessin et musique jouent une partition à quatre mains. Dans leur première création, Stereoptik, construite comme un film muet, ludique, tantôt imaginaire, tantôt narratif où son et image se croisent, s entremêlent et se répondent, des images s enchaînent au rythme de la musique. Deux histoires s y croisent : celle de deux silhouettes qui partent découvrir le monde, et celle d une chanteuse de jazz enlevée par des extra-terrestres. Mais c est avant tout la création d une œuvre que l on suit tout au long du spectacle. Chaque séquence du film se fabrique sous nos yeux, avec d un côté un plasticien qui élabore des dessins projetés sur écran géant, et de l autre un homme-orchestre qui joue en direct la création musicale à partir d une basse, d une guitare, d un harmonica ou encore de claviers ou d une batterie. Vous assisterez aux transformations inattendues de la table du plasticien, devenant successivement planche à dessin sonore, kaléidoscope géant ou encore rétroprojecteur pour peinture au sable. Le trait, le rythme, le son tout est là pour captiver l auditeur et ne plus le lâcher. 3

4 Les artistes La compagnie Stereoptik En 2008, à l issue d une collaboration musicale de plus de cinq ans au sein d un brass band, l un à la caisse claire, l autre à la grosse caisse, Jean-Baptiste Maillet et Romain Bermond décident de monter un spectacle réunissant leurs diverses influences artistiques : Stereoptik, une création explorant les relations du son et de l image, décloisonnant les frontières entre dessin, musique, vidéo et manipulation d objets, qui donnera son nom à la compagnie. Cette pièce a déjà fait l objet de plus de 250 représentations en France et à l étranger. En 2010, sur une initiative d Excentrique et avec la collaboration de Centre Images et de l Echalier de Saint Agil, la compagnie crée une deuxième pièce intitulée Congés payés, approfondissant les recherches entamées lors de leur première création et intégrant des images d archives d amateurs tournées en Super 8. En 2011, Jean-Baptiste Maillet et Romain Bermond entament la création des Costumes trop grands, spectacle qui a vu le jour au début de l année 2013 et qui poursuit sa tournée. De leur rencontre avec Pef qui leur écrit une courte histoire en leur laissant toute liberté d interprétation, naît le projet d une création à venir à l automne 2015 : Dark Circus, un cirque sombre, en noir et blanc qui pourrait donner lieu à un projet d édition. Le travail de la compagnie s articule autour d un langage visuel, musical et non textuel. Le spectateur assiste, en direct sur le plateau, à la fabrication d un film muet mêlant low tech et high tech. Aucun procédé technologique n est employé sur scène. Seules les caméras filment l élaboration d univers réalisés à partir de papier, fusain, peinture, sac plastique le tout accompagné de musiques pré-enregistrées ou jouées en live par un homme-orchestre. Le fil du récit s élabore en laissant à l histoire de départ une grande souplesse afin de saisir les opportunités narratives qu offrent certains procédés. À la manière de vases communicants, un sujet appelle à une technique, et parfois, c est le procédé qui développe sa propre histoire. 4

5 Jean-Baptiste Maillet Romain Bermond DR DR C est à l âge de sept ans qu il découvre la batterie, le rythme et les mélodies qui en découlent après avoir écouté un album de Max Roach. Il se consacre très tôt à l apprentissage de plusieurs instruments comme le piano, la basse, la guitare ou encore l écriture classique et l arrangement jazz. Batteur, compositeur, il s investit dans divers projets, chanson française, fanfare, funk, électro, cirque ou encore courtsmétrages. Nous le retrouvons sur scène aux cotés de Clyde Wright (chanteur lead du Golden Gate Quartet), David Walters, Christophe Mae, le Cheptel Aleïkoum, les Yeux Noirs, Jur (Cridacompany), Florent Vintrigner, la Rue Ketanou... C est après un cours de perspective à l école primaire qu il se consacre aux arts plastiques. Il exposera dans diverses galeries parisiennes ainsi que dans plusieurs manifestations artistiques en France comme à l étranger. Egalement musicien et percussionniste, il joue dans plusieurs formations, fanfares, orchestres de musique cubaine et travaille avec différentes compagnies de théâtre où il sera tour à tour musicien, décorateur ou scénographe. Nous le retrouvons lors de manifestations culturelles comme la SLICK, les Nuits Blanches ou lors d expositions personnelles dans les galeries parisiennes Guigon et Danielle Laroche. 5

6 L univers artistique Quelques techniques utilisées durant le spectacle LE DESSIN TRANSPARENT Sur une feuille de papier, des points, des traits et des courbes apparaissent comme par magie. La main qui les dessine est invisible, on ne sait jamais par où elle va reprendre le fil de son histoire. Une histoire qui évolue au fur et à mesure des bruitages qui la dirigent. LE DÉCOR DÉROULANT Tout le décor de cette séquence est dessiné sur une toile de trentecinq centimètres de large par trente-cinq mètres de long. Un système de rouleau permet de faire défiler le dessin à la manière d un plan panoramique. Tout en le déroulant, les deux artistes font intervenir au premier plan des marionnettes : un super-héro vole, des voitures se poursuivent... Une musique pré-enregistrée révèle la dimension cinématographique de cette séquence. LES PAPIERS DÉCOUPÉS Les univers et les personnages de cette séquence sont réalisés en papier. Les artistes construisent et animent chaque scène en superposant les papiers découpés sur la table à dessin. La musique et les bruitages, à la manière des comics des années cinquante sont pré-enregistrés, et renforcent l aspect comique de cette séquence. Lien entre la musique et les arts plastiques «Les parfums, les couleurs et les sons se répondent» Charles Baudelaire, Correspondances Dans les deux domaines artistiques, on retrouve des termes similaires : rythme, phrasé, gamme, ton (alité), mouvement, vibration, densité, couleur ; ou encore des métaphores : voix claire, couleurs criardes, timbre mat Si ces expressions sont indifféremment utilisées pour qualifier des éléments plastiques 6

7 ou sonores, on peut supposer qu il existe des caractéristiques communes à chacune des deux formes d expression, tant sur les moyens que sur les techniques d expression. Quelles sont les interactions réelles et possibles entre ces différentes formes de l art? Comment peuvent-elles être mises en résonance? Chaque art correspond traditionnellement à un de nos sens (la musique à l ouïe, la peinture à la vue ) Mais les sens peuvent entrer en résonance, écouter de la musique peut évoquer des couleurs, ou inversement : c est la synesthésie 1. On peut examiner les correspondances possibles entre nos sens, et donc entre les arts. Le compositeur Scriabine aurait eu la faculté unique d'avoir "l'oreille en couleurs", ceci étant compris comme une vision des couleurs produite par des accords ou des tonalités. Cette analogie a fasciné de nombreux artistes : les Romantiques du XIX e siècle ont tenté d abolir les frontières entre les arts ; Wagner rêvait d un art total ; Rimbaud attribua des couleurs aux voyelles ; Baudelaire, dans ses correspondances, et, au-delà de celles évoquées dans le poème éponyme, témoigne d une véritable philosophie artistique : «les accords admirables de sa couleur font rêver d'harmonies et de mélodies et l'impression qu'on emporte de ses tableaux est quasi musicale» disait-il à propos de l œuvre de Delacroix 2. Nombreux sont les compositeurs qui, à travers les époques, se sont inspirés du travail des peintres, et les peintres qui ont été influencés par la musique : Moussorsky avec Hartmann ; Schoenberg qui a toujours été en étroite collaboration avec Kandinsky ; Pierre Boulez qui a trouvé des similitudes conceptuelles entre sa pièce Premier cahier de structure et la peinture de Paul Klee ; Stravinsky et Picasso avec Pulcinella, Klimt qui a réalisé la fresque de l Ode à la joie de Beethoven Mais plus que d entretenir des relations, certains artistes ont orienté tout ou partie de leur œuvre vers les équivalences entre la musique et la peinture, concevant la notion de synthèse des arts comme problématique centrale et aboutissement de leur pratique artistique. La collaboration ou synthèse entre les arts s est exprimée dès l Antiquité par l union de la poésie et de la musique avec le mythe d Orphée. Au XVIII e siècle, le père Castel, jésuite et mathématicien, a voulu permettre aux aveugles d'entendre et aux sourds de voir la musique. Il construisit un «orgue à couleurs» : les touches actionnaient les languettes pour faire vibrer les cordes, mais 1 On appelle "synesthésie", les liaisons inter-sensorielles en psychiatrie, mais aussi, les résultats de leurs manifestations dans les domaines concrets de l'art. 2 Charles Baudelaire au Salon Qu est-ce que le Romantisme de

8 faisaient également apparaître des bandes colorées transparentes. Paul Klee, dans son œuvre, s est souvent référé à la musique et a transposé picturalement des notions techniques propres à l art des sons. PAUL KLEE Arbres en octobre Dans cette huile les arbres sont posés comme des notes de musique sur une portée. PAUL KLEE Fuge in Rot Peinture inspirée par une Fugue de Bach (8 ème Contrepoint de l Art de la Fugue) Le plasticien Vasarely a tenté d exprimer, dans ses œuvres, la correspondance entre la couleur (sa tonalité, sa luminosité) et le son (sa hauteur, son intensité et sa durée), s inspirant de la synesthésie. Le Bauhaus 3 n a eu de cesse de développer une pédagogie de DR DR 3 Bauhaus : Le Bauhaus ( ) est une école d'architecture et d art novateur qui a pour objectif de fusionner les arts plastiques et les arts appliqués. Par extension, Bauhaus désigne un courant artistique concernant, notamment, l architecture et le design, la modernité mais également la photographie, le costume et la danse. Ce mouvement posera les bases de la réflexion sur l architecture moderne. 8

9 la musique, en s intéressant aux rapports fondamentaux du son, de la couleur et du mouvement. Cette «théorie de l harmonisation» influença Kandinsky, dont le travail aura été marqué par la recherche effrénée de correspondances entre musique et arts plastiques, par sa volonté de mettre la couleur en mouvement comme en musique. WASSILY KANDINSKY Accords réciproques DR LES FONDAMENTAUX DE LA MUSIQUE EN ARTS PLASTIQUES Tandis qu une réalisation plastique est une organisation spatiale de constituants plastiques, la musique est une organisation temporelle de sons. Or, d après les théories de Klee et de Kandinsky, certaines caractéristiques du son peuvent être traduites graphiquement (ou inversement). Il est donc possible d établir des équivalences plastiques de chaque caractéristique de la musique. Concernant la matière sonore : l intensité serait suggérée par l épaisseur de la trace ; la durée par la longueur de celle-ci ; la hauteur par la verticalité ; le timbre par le médium et les outils utilisés ; Concernant l organisation des sons : la simultanéité se traduirait par l accumulation de traces ; le tempo de la musique, c est-à-dire son rapport au temps, serait suggéré plastiquement par l horizontalité et la fréquence des objets dans un espace donné. Le déroulement temporel serait représenté de façon «traditionnelle», de la gauche vers la droite. 9

10 En ce qui concerne l émotion : selon l approche symbolique des couleurs, on admet aujourd hui communément qu il existe des couleurs chaudes (le rouge, le jaune, l orange) et des couleurs froides (le bleu, le violet). C est par la couleur que pourrait se traduire l aspect émotionnel de la musique. Faire correspondre, à chaque couleur, la sensation, l état qu elle suggère, permet d aborder son aspect subjectif. 10 LE GESTE Le mouvement et le geste ont, chez l enfant, une grande importance dans l appropriation de la musique (J.L. Harter, Le Geste Musical). Ce geste aide l enfant à intérioriser, ressentir, comprendre la musique, l analyser, pressentir son organisation, son mouvement. Or, ce qui est constant dans la musique mais aussi dans les arts plastiques, c est le mouvement : mouvement des sons, de la mélodie, mouvement des lignes dans les compositions, mouvement de la main, du corps. Le mouvement n est autre que le résultat d un geste : geste du peintre ou du dessinateur, geste du musicien, de l interprète, du danseur. On peut distinguer le geste traducteur, qui transforme ou donne à voir, traduit corporellement le mouvement d un son ou d une trace plastique ; et le geste créateur, qui produit, qui va aboutir à une création sonore ou plastique. Dans une activité d écoute, le geste traducteur prend la forme du son, donne à voir le son. Il est une traduction corporelle de la musique. Lorsqu un outil scripteur prolonge le geste du bras, de la main, on arrive au geste graphique. Alors le son écouté et la trace produite possèdent la même dynamique, et le geste devient créateur. La trace écrite est le point de départ d un travail plastique vers la composition plastique. Inversement, si le point de départ est une trace plastique, le geste prend la forme de la trace, qui est retranscrite par une gestuelle dans un espace scénique. De là naîtra tout un travail de recherche et de création sur la transposition sonore de ce mouvement, le geste musical qui produit un son, vers une création musicale. On peut imaginer un cycle de création perpétuelle qui alternerait les phases d écoute, de production sonore et de création plastique, le point de départ pouvant être indifféremment une création plastique ou une création sonore. C est ainsi que le geste constitue le pivot, la passerelle entre la création musicale et la création plastique : ce qu on nommera la zone de passage. A l image, en quelque sorte, du geste du chef d orchestre, qui est l intermédiaire entre la partition et le son produit par le musicien, c est-à-dire entre le visuel et l auditif.

11 Le cahier du spectateur 11 11

12 Le cahier du spectateur JEU 1 : TROUVER L INTRUS! Parmi les instruments du spectacle en photo ci-dessous, un instrument fait figure d imposteur. Lequel? Pourquoi? Inscris le nom de chaque instrument, à quelles familles d instruments appartiennent-ils? Inscris le nom de chaque famille sous le nom de l instrument. Entoure l intrus et explique pourquoi selon toi il s agit de l imposteur

13 JEU 2 : DEVINETTES QUESTION 1 : Citer trois termes qui peuvent être utilisés aussi bien en musique qu en peinture. QUESTION 2 : Quel peintre a réalisé Fuge in rot et en quelle année? À quelle œuvre de quel compositeur cette peinture fait elle écho? QUESTION 3 : Citer un peintre qui a essayé par sa peinture de trouver des correspondances entre les arts plastiques et la musique. JEU 3 : PRENDS LES CRAYONS! Dessine un personnage au premier plan et un paysage (urbain, rural) au second plan pour finir par un arrière-plan. Pour t aider : Si on imagine qu'une image se compose de couches, ces couches sont les plans. Ce qui est tout devant nos yeux constitue le premier plan. Le rang juste derrière est le second plan. On peut avoir un 3 e plan, un 4 e plan... Les éléments vont apparaître différemment selon le plan où ils se trouveront. Le personnage au premier plan sera grand et très détaillé. Pour le second plan il faut réussir à imaginer une ambiance. Par exemple, comment figurer une ville? Avec des blocs d immeubles. Une forêt? Avec des sapins ou une rivière. Comme ces éléments sont dans le lointain, ils n'ont pas besoin d'être détaillés. Plus un objet ou personnage est situé loin, et plus il est petit. Plus un objet ou personnage est situé loin, et moins on voit ses détails. 13

14 JEU 4 : L HISTOIRE DE LA CHANTEUSE DE JAZZ Dans le spectacle tu as découvert l histoire d une chanteuse de jazz enlevée par des extra-terrestres. À toi d inventer la suite de cette histoire! 14

15 .. RÉPONSES.. JEU 1 : TROUVER L INTRUS! Guitare Harmonica Batterie Clavier La batterie est l instrument qui fait figure d imposteur car il s agit du seul instrument parmi la liste qui n est pas un instrument mélodique. La batterie est un instrument qui a pour fonction de marquer le rythme. 15 JEU 2 : DEVINETTES QUESTION 1 : «Rythme», «ton», «mouvement» sont trois termes qui peuvent être utilisés aussi bien dans la musique que dans la peinture. QUESTION 2 : La Fuge in rot a été réalisé par Paul Klee en Pour cette peinture Paul Klee s est inspiré d une Fugue de Johann Sebastian Bach intitulée L Art de la Fugue. QUESTION 3 : On peut citer Wassily Kandinsky pour qui il existe un lien important entre peinture et musique. On remarque entre autre de nombreuses notes de musique sur plusieurs de ses tableaux. C est probablement lié à sa synesthésie, qui lui permettait littéralement d entendre les couleurs qu il voyait comme des sons musicaux.

16 Bientôt à la BAM.. PROCHAINES SÉANCES SCOLAIRES.. Jesse Lucas CONCERT / ROAD-MOVIE AUDIOVISUEL Rick le cube et les mystères du temps Sati Mardi 03/02/15. 14h Mercredi 04/02/15. 10h Toute la saison sur ARSENAL Metz en Scènes Direction Générale : Jean-François Ramon Déléguée Artistique : Michèle Paradon 3 avenue Ney, F Metz T. bill. : +33 (0) T. adm. : +33 (0)