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Liliane David
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Accueil Grand angle Prévention Air pollué : les bons réflexes

1 LES NOUVELLES DE L IRCANTEC LE MAGAZINE WEB POUR BIEN VIVRE VOTRE RETRAITE VOTRE CAISSE TENDANCES GRAND ANGLE REPORTAGE BIEN VIEILLIR Accueil Grand angle Prévention Air pollué : les bons réflexes ENVIRONNEMENT Air pollué : les bons réflexes Le 01 août Par Christophe Polaszek

2 En ville ou à la campagne, nous sommes tous exposés quotidiennement à des concentrations de polluants. Quels sont leurs effets sur la santé? Le risque est-il accru avec l âge? Comment agir afin de réduire leur impact? Entre idées reçues et réalité, le point pour garder un corps sain. «Pendant l hiver 2016, je ne parvenais pas à me débarrasser d un rhume, se souvient Christian, 68 ans. J ai consulté mon médecin traitant à deux reprises, et aucun traitement n en venait à bout. J étais très fatigué à cause de cette toux incessante, surtout la nuit. Mon médecin a conclu à une allergie et m a prescrit un antihistaminique, qui m a guéri. Depuis, je fais la chasse à tous les allergènes chez moi. Je veille à ne pas surchauffer et surtout j aère régulièrement...». Aujourd hui, les données scientifiques s accumulent pour reconnaître un lien entre la pollution de l air et le développement de certaines allergies. Parmi les premiers symptômes des allergies liées à la pollution, on retrouve des irritations de la peau, des yeux, du nez et des voies respiratoires, des maux de tête, ou une fatigue chronique. Ces pathologies se multiplient lors des pics de pollution. Cet hiver a par exemple été marqué par deux épisodes importants de pollution aux particules fines. D où viennent ces particules? Elles sont présentes naturellement dans l'environnement du fait de l'érosion provoquée par le vent, de tempêtes ou d'éruptions volcaniques. Mais les activités humaines industries, chauffage de l habitat, agriculture (avec l utilisation d engrais), transports ont considérablement augmenté leur concentration atmosphérique. La situation climatique est également très importante. En cas de grand froid, d'absence de vent ou d'anticyclone, l'air ne se renouvelle pas, augmentant les taux de particules en suspension. «Les particules fines sont dangereuses de par leur petite taille, car elles pénètrent plus facilement et plus en profondeur dans les voies respiratoires et entraînent des maladies pulmonaires, explique le Dr Alain Collomb. Elles passent ensuite dans le sang et provoquent aussi des problèmes cardiovasculaires en bouchant les petits vaisseaux». La liste des maux est longue : bronchite chronique, asthme, cancer du poumon, accident vasculaire cérébral ou encore infarctus du myocarde. Les personnes ayant déjà des problèmes respiratoires ou cardiaques sont les plus fragiles. Mais également les personnes âgées dont les défenses immunitaires sont diminuées. Polluant d été En été, c est l ozone qui provoque régulièrement des pics de pollution. Cet ozone de surface est totalement différent de celui de la stratosphère, qui lui, filtre les rayons ultraviolets. Il se forme sous l'action d'un fort ensoleillement et de températures élevées par la combinaison de deux

3 polluants : les composés organiques volatils (COV) émis par des sources naturelles, mais également par l'industrie, et les oxydes d'azote (principalement émis par le trafic routier). Contrairement à certains polluants comme le benzène, l'ozone peut naviguer et n'est pas forcément originaire de la région où il est mesuré. Sa durée de vie est de 10 à 15 jours. L'ozone peut provoquer des irritations des yeux, du nez et de la gorge, mais aussi des maux de tête. Et quand il s'attaque aux bronches et aux poumons, il peut entraîner de graves difficultés respiratoires : toux, essoufflement et douleurs respiratoires, ou encore accentuation des crises d'asthme. «C est au moment de la journée où l ensoleillement est maximum, c est-à-dire l après-midi, que les niveaux d ozone sont les plus importants», avertissent les spécialistes. L'exercice physique, qui fait inhaler plus d'air à cause de l'effort, accroît les effets de ce gaz sur l'organisme en augmentant les quantités de polluant respirées. Il ne semble pas possible de déterminer un seuil en dessous duquel ce polluant serait totalement inoffensif. De plus, les effets d'une exposition chronique sur le long terme restent encore mal connus. Malgré une tendance à l amélioration de la qualité de l air au cours des vingt dernières années, les valeurs limites ne sont pas toujours respectées dans plusieurs zones. Pour rester informé, le site Prev'Air propose une carte des mesures du jour et des prévisions pour les deux jours à venir. Pour plusieurs grandes villes, il est également possible de consulter la qualité de l'air sous forme d'indice. Plus il est élevé, plus l'air est mauvais. En cas de pic de pollution Avant tout, il est recommandé de suivre scrupuleusement son traitement médical à visée respiratoire ou cardiaque. Ne pas hésiter à demander conseil à son médecin. Il est aussi conseillé de reporter ses activités demandant un effort physique important et d éviter de s'exposer inutilement à d'autres facteurs irritants comme la fumée de tabac, les solvants dégagés par les produits de bricolage ou d'entretien, les voies de circulation à fort trafic. Contrairement aux idées reçues, un automobiliste n est pas à l abri dans sa voiture : il est même plus exposé qu un piéton ou un cycliste. A savoir : seuls les masques à filtre charbon sont efficaces contre les particules fines. Air intérieur Faut-il alors se réfugier chez soi pour échapper à l air pollué? Les études ont montré que l air que l on respire à la maison peut être plus pollué que celui de l extérieur. En cause? Les matériaux qui nous entourent et forment une source de molécules indésirables. Les revêtements de sols et de murs, ainsi que les colles qui les maintiennent, les peintures, le mobilier en panneaux de particules, les retardateurs de flammes contenus dans les mousses à l intérieur des canapés, libèrent des mois durant des COV. Cette famille regroupe plus de 900 substances

4 qui ont en commun de s évaporer à température ambiante et d être présentes à l état gazeux dans l air. La solution : continuer d aérer son habitat, même en cas d épisode de pollution. En ville, tôt le matin ou en soirée, quand le tra?c est le plus faible. Et si vous habitez la campagne, mieux vaut éviter les périodes d épandage de produits de traitement. Lorsqu un symptôme persiste et qu il altère le sommeil, et, de manière générale, la qualité de vie, il ne faut pas hésiter à consulter son médecin traitant. Vous pouvez également tenter de réduire les sources de pollution de l air de votre maison en misant sur le naturel. Ainsi, privilégiez les meubles en bois massif et brut ou traités avec des produits sans COV. Pour le ménage vous pouvez vous tourner vers les produits ménagers écologiques, dont l offre dans le commerce s est considérablement élargie ces dernières années, ou bien les fabriquer vous même. Nettoyant multi-surface, liquide vaisselle, et même lessive, ils sont très faciles à réaliser et permettent d entretenir son logement en respectant l environnement et en faisant des économies. Il vaut mieux également éviter tous les produits désodorisants chimiques (bougies parfumées, sprays anti-odeurs) ainsi de l encens : rien ne remplace l aération pour se débarrasser des mauvaises odeur! Enfin, il existe un certain nombre de plantes auxquelles on prête des vertus dépolluantes. Si elles n ont pas la capacité à elles seules de combattre la pollution de votre logement, elles contribuent au moins à y créer une atmosphère apaisante. «Un lien indéniable avec certaines maladies» Dr Alain Collomb, président de l antenne Provence de l Association Santé Environnement France (ASEF) et coauteur du livre Perturbateurs neuro-endocriniens et maladies émergentes, éd. Dangles, Le lien entre maladies dégénératives et perturbateurs endocriniens est de mieux en mieux établi. Même si on en supprime quelques-uns comme le parabène ou le bisphénol des produits d entretien ou de bricolage, il en reste suffisamment dans notre quotidien pour venir affecter les cellules du cerveau et conduire à des maladies dites de civilisation (diabète, Alzheimer, Parkinson ). Parmi les recommandations : aérer régulièrement la maison chaque jour, dix minutes au moins, et éloigner les éléments susceptibles d accumuler la poussière (moquettes, tapis muraux). Fabriquer sa propre lessive au savon de Marseille Elle préserve à la fois la santé de nos familles et de nos porte-monnaie, la lessive maison fait de

5 plus en plus d adepte. Pour le fabriquer soit même, c est très simple. Il faut : 100 g de savon de Marseille sans glycérine 100 g de bicarbonate de soude 1 litre d eau De l huile essentielle de lavande (facultatif) Faire fondre le savon de Marseille en copeau dans le litre d eau chaude, ajouter le bicarbonte de soude et verser la lessive dans un bidon avec un entonnoir. Une fois le liquide refroidi, vous pouvez ajouter quelques gouttes d huile essentielle, aux propriétés antiseptiques et antifongiques, pour parfumer votre linge.

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