NOTIONS D HISTOIRE CONTEMPORAINE

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1 NOTIONS D HISTOIRE CONTEMPORAINE 6 èmes générales LA GEOPOLITIQUE EN EUROPE ET DANS LE MONDE DE 1945 A AUJOURD HUI. Jean-Marie Frissen, Athénée royal «Air Pur», Seraing, année scolaire

2 LA SECONDE MOITIE DU 20 ème SIECLE I. LE MONDE AU LENDEMAIN DE LA GUERRE 1. INTRODUCTION Alors que la machine de guerre nazie est à bout de souffle, les futurs grands vainqueurs du conflit (États-Unis, Union soviétique et Grande-Bretagne) se réunissent en Crimée, en février 1945, afin de régler le sort futur de l'allemagne et préparer la paix prochaine. C'est la célèbre Conférence de Yalta qui devait réunir le Président des États-Unis Franklin D. Roosevelt, le Premier ministre conservateur britannique Winston Churchill, et, pour l'urss, Joseph Staline. Ils y énoncèrent quelques principes dont le plus important fut la décision de mettre sur pied ce qu'on nommera le Procès de Nuremberg ( ), où passèrent en jugement les hauts responsables et criminels nazis et, par ailleurs, la division de la future Allemagne vaincue en 4 zones d'occupation (1 États-Unis ; 1 Grande-Bretagne ; 1 France ; 1 URSS). Tenue du 4 au 11 février 1945, la conférence de Yalta en Crimée (URSS), réunit les chefs de gouvernement du Royaume-Uni (Winston Churchill), des États-Unis (Franklin D. Roosevelt) et de l'union soviétique (Joseph Staline) dans le but d adopter une stratégie commune afin de hâter la fin de la guerre, de régler le sort de l Europe après la défaite du IIIème Reich et de garantir la stabilité du monde au-delà de la victoire. Les accords que les trois «grands» signèrent le 11 février 1945 allaient se révéler essentiels pour l aprèsguerre, bien qu à Yalta le monde ne fût pas partagé en zones d influence, comme le prétendra le Général de Gaulle. (cf. J. B. Duroselle, Dictionnaire d histoire de la Seconde Guerre mondiale, Larousse, 1980) Six mois plus tard, la Conférence de Potsdam (aux portes de Berlin), précisera les idées de Yalta. Attlee qui a succédé à Churchill, battu aux élections législatives ; Truman, devenu président après la mort de Roosevelt en avril et 2

3 Staline confirment et complètent Yalta : l'allemagne est divisée en zones d'occupation que contrôlent les vainqueurs et où les objectifs immédiats seront la dénazification, le désarmement, la démilitarisation et le procès contre les criminels de guerre. Il est également prévu pour les nations libérées du nazisme de se doter d'institutions démocratiques librement choisies par leurs populations. Néanmoins, on se rendra compte, très vite, que l'union soviétique n' a pas du tout l'intention de respecter cette clause. 2. LE PROCES DE NUREMBERG Premier rang, de gauche à droite : Hermann Göring, Rudolf Hess, Joachim von Ribbentrop, Wilhelm Keitel, Ernst Kaltenbrunner, Alfred Rosenberg, Hans Frank, Wilhelm Frick, Julius Streicher, Walther Funk, Hjalmar Schacht. Deuxième rang, de gauche à droite : Karl Dönitz, Erich Raeder, Baldur von Schirach, Fritz Sauckel, Alfred Jodl, Franz von Papen, Arthur Seyss-Inquart, Albert Speer, Konstantin van Neurath, Hans Fritzsche. Pour la liste des condamnations, vous pouvez en savoir plus en vous rendant sur Dès novembre 1945, le premier tribunal international militaire entre en fonction à Nuremberg, en Allemagne, pour juger les chefs politiques et militaires nazis. Ceux-ci, responsables du génocide juif («la solution finale»), sont accusés d une nouvelle notion juridique : le crime de lèse humanité (ou crime contre l humanité). Il s agit de mettre en évidence une extermination dont l origine est la nature de l homme lui-même. Le peuple juif devait, aux yeux des responsables nazis, être exterminé non pas pour ce qu il avait fait mais pour ce qu il était 3

4 Ce procès devait mettre à nu toute l'horreur des buts et des méthodes du totalitarisme du IIIème Reich 1 3. LES MESURES TERRITORIALES A l'exception de l'occupation de l'allemagne par les Alliés du conflit et de la partition de Berlin dont nous reparlerons, les mesures territoriales à l'encontre des vaincus profitent essentiellement aux pays les plus durement touchés par la guerre : La Pologne doit céder une partie orientale de son territoire à l'urss. mais reçoit l'administration du territoire allemand situé à l'est du fleuve Oder et de la rivière Neisse (ligne Oder-Neisse qui constitue encore aujourd'hui la frontière germano-polonaise), ainsi que la ville de Dantzig, qui devient Gdansk. Enfin, elle se partage la Prusse orientale avec l'urss (sud à la Pologne ; le nord avec Königsberg-Kaliningrad à l'urss). L'Italie perd évidemment les territoires annexés par Mussolini, dont l'éthiopie et l'albanie. Le Japon, par un traité signé en 1951, abandonnera tous ses gains territoriaux depuis la fin du 19 ème siècle (Corée, une partie de la Chine nommée Mandchourie et les îles Sakhaline). 1 Le procès s'ouvre contre vingt-quatre grands criminels de guerre et six organisations criminelles : le NSDAP (parti nazi), les SS, SD, la Gestapo, les SA et le haut commandement de l'armée. Les réquisitions portent sur : 1. complot ou plan concerté en vue de commettre l'un des trois autres crimes 2. crimes contre la paix («direction, préparation, déclenchement ou poursuite d'une guerre d'agression ou d'une guerre de violation des traités, assurances ou accords internationaux») 3. crimes de guerre («assassinat, mauvais traitements ou déportation pour des travaux forcés, ou pour tout autre but, des populations civiles dans les territoires occupés, assassinat ou mauvais traitements des prisonniers de guerre ou des personnes en mer, exécution des otages, pillages de biens publics ou privés, destruction sans motif des villes et des villages, ou dévastation que ne justifient pas les exigences militaires») 4. crimes contre l'humanité («assassinat, extermination, réduction en esclavage, déportation et tout autre acte inhumain commis contre toutes populations civiles, avant ou pendant la guerre, persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux») 4

5 4. L' ORGANISATION DES NATIONS UNIES (ONU) La seconde guerre mondiale, par sa durée et son horreur, a provoqué chez tous les peuples l'aspiration à une paix solide et durable. En 1945, tous ceux qui avaient participé à la lutte contre l'allemagne, l'italie et le Japon, créèrent une nouvelle "Société des Nations" 2 nommée "Organisation des Nations Unies" ou ONU, dont les principes fondamentaux peuvent être résumés en quelques points : "Nous, peuples des Nations Unies, résolus... à proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égalité des droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites, à créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et au respect des obligations nées des traités... à favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande ( ) Article I. Les buts des Nations Unies sont les suivants : 1 ) Maintenir la paix et la sécurité internationales 2 ) Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l égalité du droit des peuples et de leur droit à disposer d eux-mêmes 3 ) Réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux d ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire, en développant et en encourageant le respect des droits de l homme et des libertés fondamentales pour tous sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion. Article 18. Chaque membre de l Assemblée Générale dispose d une voix. Les décisions de l Assemblée générale sur les questions importantes sont prises à la majorité des deux tiers des membres présents Article 23. Le Conseil de Sécurité se compose de quinze membres de l Organisation. La République de Chine, la France, L Union des Républiques Socialistes Soviétiques, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d Irlande du Nord et les États-Unis d Amérique sont membres permanents du Conseil de Sécurité. Dix autres membres de l Organisation sont élus, à titre de membres non permanents du Conseil de Sécurité, par l Assemblée Générale pour une période de deux ans Article 42. le Conseil de Sécurité peut entreprendre, au moyen de forces aériennes, navales ou terrestres, toute action qu il juge nécessaire au maintien ou au rétablissement de la paix Article 43. Tous les membres des Nations Unies s engagent à mettre à la disposition du Conseil de Sécurité les forces armées, l assistance et les facilités, y compris le droit de passage, nécessaires au maintien de la paix et de la sécurité internationales». Charte des Nations Unies, extraits. 2 Elle avait été créée en 1920 à l initiative du président américain Wilson mais les États-Unis eux-mêmes ne font pas partie de l organisation, ni l Allemagne vaincue. De plus, il n y a aucune force d intervention en cas de non-respect des accords de paix. L échec était quasi inévitable. 5

6 En bref, il s agit de : maintenir la paix et sécurité internationales. A cette fin, on décide de prendre des mesures, acceptées par la majorité des membres, pour réprimer les actes d'agression ; développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l'égalité du droit des peuples, et de leur droit à disposer d'eux-mêmes (ce qui impliquait une politique de décolonisation de la part des puissances coloniales, essentiellement européennes) ; favoriser la coopération internationale et le progrès social ; encourager le respect des Droits de l'homme, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion (la Déclaration universelle des Droits de l'homme sera signée en 1948). Il faut néanmoins nuancer fortement cette note optimiste dans une période de tension : le fonctionnement même de l'onu, basé sur l'existence d'un droit de veto (ou de blocage) des grandes puissances du Conseil de sécurité (E-U, G- B, France, URSS et Chine) ne pouvait empêcher de multiples conflits d'éclater, puisqu'une unanimité des décisions était impossible avec le déclenchement de la guerre froide entre le bloc communiste et le bloc capitaliste. Il fallut attendre le début de l'effondrement du communisme et la décision d'intervenir militairement contre l'irak dans la première guerre du Golfe ( ) pour qu'un "front commun" soit enfin possible. Soit 45 ans après la création de l'onu! Seules quelques interventions de protection ou de maintien de la paix ont été menées par les "Casques Bleus" (soldats mis à la disposition de l'onu par ses États membres) suite à l'accord général des grandes puissances. Pour le reste, cette assemblée qui compte aujourd'hui près de 200 nations représentées a pu apporter l essentiel de sa contribution dans le domaine humanitaire. En effet, l'onu compte un certain nombre d'institutions spécialisées dont l'unesco (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation, siège à Paris), programme de collaboration intellectuelle et scientifique ; l'unicef (Fonds des Nations Unies pour l'enfance) qui intervient dans tous les pays en voie de développement, en faveur des enfants jusqu'à 15 ans (aides financières et sanitaires, formation d'éducateurs) ; ou encore l'oms (Organisation Mondiale de la Santé, siège à Genève) qui organise la lutte contre les maladies, l'éducation en matière d'hygiène et la formation d'infirmières et d'agents sanitaires pour mener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible. L OMC (Organisation mondiale du commerce), pour sa part, tente de réguler le commerce international tout en favorisant la libre circulation des marchandises à travers le monde en diminuant voire en supprimant les barrières douanières qui entraînent un surcoût pour le consommateur). Les différentes composantes de l'onu siègent à New York (Assemblée générale, Conseil de sécurité, Conseil économique et social). La Cour internationale de Justice, chargée de juger des individus pour "crimes contre l'humanité" siège pour sa part à La Haye. 6

7 Un secrétaire général est élu pour 5 ans sur recommandation du Conseil de sécurité. Son rôle est essentiellement celui d'un médiateur entre les différentes parties impliquées dans un conflit diplomatique ou militaire. Aujourd hui, il s agit de.. 3 ONU, organigramme 3 Le Conseil de sécurité est composé de 15 membres :5 membres permanents (Russie, États-Unis, France, Royaume-Uni, Chine) disposant d'un droit de veto et de 10 membres non permanents, élus par l'assemblée générale pour 2 ans par continent, élus au rythme de 5 tous les ans, Les 10 membres non permanents sont élus à la majorité des deux tiers par l'assemblée générale, pour une période de deux ans, non renouvelable. La répartition des dix sièges doit être équitable géographiquement. Chacun des 15 membres dispose d'une voix. Pour qu'une résolution soit votée, il faut qu'elle obtienne un minimum de 9 voix et aucun vote contre des membres permanents. Si un membre permanent vote contre, on dit qu'il dépose son veto et la résolution est rejetée. En 1945, les États membres du Conseil de sécurité représentaient les trois quarts de la population mondiale. Aujourd'hui l'europe est sur représentée avec trois sièges sur cinq pour 1/5 de la population alors que l'asie est sous représentée. De façon générale, la composition actuelle ne reflète plus le système international actuel, ni en terme démographique, ni en terme de puissance. La légitimité du Conseil en est considérablement amoindrie. Des pays comme l'afrique du Sud, l'allemagne, le Brésil, l'égypte, l'inde, l'indonésie, le Japon, le Nigeria ou l'italie souhaitent ainsi devenir membres permanents. 7

8 II. L' AFFRONTEMENT EST/OUEST : LA "GUERRE FROIDE" 1. INTRODUCTION Le 16 juillet 1945, dans le désert du Nouveau-Mexique aux États-Unis, «plus claire que mille soleils» explose la première bombe atomique expérimentale, arme nouvelle et terrifiante qui sera utilisée quelques jours plus tard afin de faire plier définitivement le Japon ( 6 et 9 août 1945, Hiroshima puis Nagasaki ). L'humanité possède désormais le moyen de se détruire, de rendre la terre inhabitable. C'est une réalité bouleversante qui explique les relations entre les grandes puissances, ainsi que leur conduite pendant les 50 dernières années. " On nous apprend, au milieu d'une foule de commentaires enthousiastes, que n'importe quelle ville d'importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d'un ballon de football... Nous résumerons en une phrase : la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l'utilisation intelligente des conquêtes scientifiques... Que dans un monde livré à tous les déchirements de la violence, incapable d'aucun contrôle, indifférent à la justice et au simple bonheur des hommes, la science se consacre au meurtre organisé, personne sans doute ne songera à s'en étonner... Déjà, on ne respirait pas facilement dans un monde torturé. Voici qu'une angoisse nouvelle nous est proposée, qui a toutes les chances d'être définitive ". A. CAMUS, article dans Combat, le 8 août 1945 Hiroshima et le bombardier B29 baptisé "Enola Gay" du nom de la mère du pilote Paul Tibbets, qui largua la bombe nommée "little boy" le 6 août 1945 sur la ville industrielle. L'explosion rasa instantanément Hiroshima ; personnes furent tuées sur le coup dont un tiers de militaires, la ville étant entre autres le siège de la 2 e Armée, chargée de la défense de l'ouest du Japon, et de nombreux arsenaux et bases aériennes. Dans les semaines qui suivent, plus de personnes supplémentaires meurent. Le nombre total de morts reste imprécis ; il serait de l'ordre de Deux jours après, «Bock's Car», un autre B-29, largua une bombe nucléaire surnommée Fat Man sur Nagasaki. Little Boy et Fat Man sont à ce jour les seules armes nucléaires à avoir été utilisées en temps de guerre sur des populations civiles. 8

9 2. LA NAISSANCE DE 2 BLOCS RIVAUX Il était aisé d'être alliés face à l'ennemi commun qu'était le nazisme hitlérien. Ce dernier éliminé (Berlin tombe en avril 1945 ; Hitler se suicide dans son bunker), les vieilles oppositions idéologiques refirent rapidement surface et détériorèrent les bons rapports qui existaient jusqu'alors entre occidentaux et soviétiques : " L'ennemi venait de capituler sans condition. Le monde se trouvait plongé dans la confusion. Le danger commun qui avait constitué le principal lien entre les trois grands alliés, s'était évanoui du jour au lendemain. La menace soviétique avait déjà, à mes yeux, remplacé l'ennemi nazi. Mais en face d'elle il n'existait plus de camaraderie". Lettre de Churchill (11 mai 1945). Après la guerre, l'europe épuisée ne peut ni assurer sa propre défense, ni reconstruire son économie sans appuis extérieurs ; cette Europe, encore toutepuissante au 19 ème siècle et au début du 20 ème siècle, doit abandonner aux États- Unis et à l'union soviétique. les responsabilités mondiales. Toutefois, ces deux Grands, alliés d'hier contre l'allemagne, offrent deux systèmes de pensée, deux modes d'organisation politique et sociale inconciliables : d'un côté, un capitalisme libéral basé sur la croyance en l'enrichissement généralisé, et en la démocratie, caractérisée par la liberté individuelle et le pluripartisme ; de l'autre, une économie planifiée par un gouvernement communiste, croyant en l'égalité de tous derrière un parti unique censé représenter les intérêts collectifs. En réalité, l'appartenance à l'un où l'autre camp est le simple résultat de la situation géographique de chaque nation : les États situés à l'ouest du continent européen et libérés du nazisme par les armées anglo-américaines adopteront (ou conserveront) le modèle capitaliste libéral américain. Ils constitueront la zone d'influence des États-Unis et le "bloc" de l'ouest ; les États libérés par les Soviétiques, situés en Europe de l'est devront adopter le modèle soviétique pour constituer la zone d'influence de l'urss et le "bloc" de l'est. L' Armée rouge occupa la Pologne, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et la partie orientale de l'allemagne. Elle poussa des pointes jusqu'à Prague, en Tchécoslovaquie, à Belgrade, en Yougoslavie et Vienne, en Autriche. Deux pays, l'allemagne et l'autriche, furent divisés en zones d'occupation et Berlin, point de jonction des armées alliées, située en plein cœur de l'allemagne orientale sous 9

10 contrôle soviétique, est elle-même coupée en deux et occupée dans sa moitié ouest par les occidentaux. Ainsi se crée, en plein monde communiste, une enclave capitaliste qui deviendra le symbole de la lutte pour la liberté. Il ne faut pas perdre de vue que cette réalité n'est pas la conséquence d'un choix national : les communistes, premiers résistants au nazisme, étaient relativement nombreux en Europe occidentale (surtout en Italie et en France) ; les Polonais, pour leur part très catholiques et traditionalistes, ayant toujours eu le communisme en horreur, devaient le subir! 10

11 Dès 1946, Winston Churchill dénonce le «péril rouge» dans un discours resté célèbre : «J ai beaucoup d admiration et d amitié pour le vaillant peuple russe et mon camarade de combat, le maréchal Staline. Il existe en Grande- Bretagne et je n en doute pas, ici également beaucoup de sympathie et de bonne volonté à l égard des peuples de toutes les Russies, et une détermination à persévérer à établir, malgré différences et querelles, une amitié durable. ( ) Il est cependant de mon devoir de vous exposer certains faits concernant la situation présente en Europe. De Stettin, dans la Baltique, à Trieste, dans l Adriatique, un rideau de fer est descendu à travers le continent. Derrière cette ligne se trouvent les capitales de tous les pays d Europe orientale : Varsovie, Berlin, Prague, Vienne, Budapest, Belgrade, Bucarest et Sofia. Toutes ces villes ( ) se trouvent dans la sphère soviétique, et toutes sont soumises, sous une forme ou sous une autre, non seulement à l influence soviétique, mais encore au contrôle très étendu et constamment croissant de Moscou. ( ) Les communistes, qui étaient plus faibles dans tous ces pays de l Est européen, ont été investis de pouvoirs qui ne correspondent nullement à leur importance numérique, et cherchent partout à s emparer d un contrôle totalitaire. Sauf en Tchécoslovaquie (note : jusqu au Coup de Prague en 1948), il n existe pas, dans cette partie de l Europe, de vraie démocratie. Discours de Churchill à Fulton (Missouri, États-Unis), 5 mars Malgré les déclarations de bonnes intentions de Yalta et Potsdam et la création des Nations Unies qui devait bâtir un monde nouveau reposant sur la solidarité des nations, il ne fallut pas deux ans pour que la rupture se précise. A la mainmise stalinienne sur l Europe centrale, s ajoutent des pressions sur la Turquie et l Iran ainsi que le soutien soviétique à la guérilla communiste en Grèce. De multiples querelles éclatent à l'onu et, dès 1947, le Président américain Harry Truman (vice-président de Roosevelt mort en 1945) raidit son attitude ; il annonce l'intention des États-Unis de se substituer à la Grande- Bretagne défaillante, pour enrayer la poussée communiste en Grèce et en Turquie. En jeu, le contrôle de la Méditerranée et du Moyen-Orient. C est la " doctrine Truman ". Le Président demande au Congrès de voter des crédits pour aider la Grèce et la Turquie à lutter contre le communisme. Dans le même temps, il définit la nouvelle politique extérieure américaine 4 : 4 Notion clé. On parlera de Containment, mot anglais signifiant «endiguement». Base de la doctrine Truman, le Containment vise à empêcher toute nouvelle extension de la zone d influence soviétique au-delà des limites atteintes en L aide financière et militaire des États-Unis aux «peuples libres» est destinée à entourer le bloc soviétique d un «cordon sanitaire». 11

12 " (...) Je recommandais une action immédiate de la part du Congrès, mais je désirais aussi annoncer à la face du monde la position que les États-Unis entendaient prendre vis-à-vis du défi lancé par le nouveau totalitarisme. Cette déclaration ne tarda pas à être connue sous le nom de " doctrine Truman ". Ce fut, je le crois sincèrement, le tournant décisif de la politique étrangère américaine et l'affirmation que désormais partout où une agression directe ou indirecte menaçait la paix, la sécurité des E-U se trouvait mise en jeu. Je crois, dis-je au Congrès et à la nation tout entière qui m'écoutait à la radio, que les E-U doivent soutenir les peuples libres qui résistent à des tentatives d'asservissement par des minorités armées, ou des pressions venues de l'extérieur. Je crois que nous devons aider les peuples libres à forger leur destin de leurs propres mains. Je crois que notre aide doit consister essentiellement en un soutien économique et financier qui est indispensable à la stabilité économique et à une vie politique cohérente (...). Chaque nation se trouvait désormais en face d'un choix à faire entre deux modes de vie opposés. (...) L'un d'eux, avais-je dit, repose sur la volonté de la majorité et il est caractérisé par des institutions libres, un gouvernement représentatif, des élections libres, des garanties assurant la liberté individuelle, la liberté de parole et de religion, et l'absence de toute oppression politique. Quant à l'autre, il repose sur la volonté d'une minorité imposée par la force à la majorité. Il s'appuie sur la terreur et l'oppression, une presse et une radio contrôlées, des élections truquées et la suppression des libertés personnelles ". Harry S. TRUMAN, Mémoires, Plon, t.2, p LE " PLAN MARSHALL " Les États-Unis s'assurent une influence considérable sur la politique de l'europe occidentale par l'aide économique qu'ils accordent à tous les pays qui veulent l'accepter. Le " plan Marshall " (juin 1947), du nom du secrétaire d'état américain, offre l'assistance des E-U pour la reconstruction matérielle et le redressement financier de tous les pays européens qui le désirent, y compris l'urss. L'objectif de ce programme est d'accélérer, grâce à l'octroi d'importants crédits, le relèvement des pays dévastés par la guerre : en mettant fin à la misère et au chômage, les États-Unis souhaitent empêcher les États européens de basculer dans le camp communiste ou espèrent les en sortir s'ils y sont déjà 5 5 Le Président Harry Truman signe le plan Marshall le 3 avril

13 " Il est logique que les E-U fassent tout ce qui sera en leur pouvoir pour contribuer au retour des conditions économiques normalement saines dans le monde, sans lesquelles il ne peut y avoir de stabilité politique ni de paix assurée. Notre politique n'est dirigée ni contre un pays ni contre une doctrine, mais contre la faim, la pauvreté, le désespoir et le chaos. Son objectif devrait être de remettre l'économie mondiale en état de fonctionner, et d ainsi permettre l'émergence de conditions politiques et sociales dans lesquelles des institutions libres puissent exister (...) " Extrait cité par P. Mélandri, L'Alliance atlantique, 1979, p.26. Les partis communistes d Europe occidentale sous le contrôle de Moscou, voient dans ce projet, une tentative d hégémonie du $ et par là, un asservissement des peuples européens à la toute-puissance de l Oncle Sam. En réaction à la «doctrine Truman et au Plan Marshall, la «doctrine Jdanov» mobilise les forces communistes contre les États-Unis et leurs alliés. Entre 1948 et 1951, les États-Unis consacrent plus de treize milliards de dollars de l'époque (dont onze milliards en dons) au rétablissement de 17 pays européens en réponse à l'organisation européenne de coopération économique (OECE, aujourd'hui l'ocde). Le montant total de l'aide correspond à 100 milliards de dollars actuels, soit environ 4% du PNB pendant cinq ans. Les États-Unis demandaient aux États acceptant l'aide plusieurs contreparties : d'abord que les pays européens coordonnent les dépenses de reconstruction au sein de l'oece. Les Américains ont ainsi contribué à la coopération européenne, prélude à la construction européenne (voir cours sur la construction européenne). Ensuite, les États-Unis exigèrent que l'argent serve à acheter des produits de l'industrie américaine. La reconstruction européenne, relativement rapide, fut largement stimulée par l'aide américaine. Le plan Marshall a été rejeté par l'union soviétique et les pays de l'est. En effet, Staline craignait que le plan Marshall ne serve à conquérir le glacis de sécurité de l'urss. L'insistance des États-Unis concernant la libéralisation économique des pays bénéficiant du plan a certainement joué un rôle aussi : comme le précise la doctrine Jdanov, chaque État était amené à choisir son camp. L'année 1947 est par cet aspect considérée comme le début de la guerre froide. 13

14 «Plus nous nous éloignons de la fin de la guerre et plus nettement apparaissent les deux principales directions de la politique internationale de l'après- guerre, correspondant à la disposition en deux camps principaux des forces politiques qui opèrent sur l'arène mondiale ; le camp impérialiste et antidémocratique, le camp anti- impérialiste et démocratique. Les États- Unis sont la principale force dirigeante du camp impérialiste. L'Angleterre et la France sont unies aux États- Unis (et) marchent comme des satellites en ce qui concerne les questions principales, dans l'ornière de la politique impérialiste des États- Unis. Le camp impérialiste est soutenu aussi par des États possesseurs de colonies, tels que la Belgique et la Hollande, et par des pays au régime réactionnaire antidémocratique, tels que la Turquie et la Grèce, ainsi que par des pays dépendant politiquement et économiquement des États-Unis, tels que le Proche- Orient, l'amérique du Sud, la Chine. Les forces anti- impérialistes et antifascistes forment l'autre camp. L'U.R.S.S. et les pays de la démocratie nouvelle en sont le fondement. Les pays qui ont rompu avec l'impérialisme et qui se sont engagés résolument dans la voie du progrès démocratique, tels que la Roumanie, la Hongrie, la Finlande, en font partie. Au camp anti- impérialiste adhèrent l Indonésie, le Vietnam, l'inde. L'Égypte et la Syrie y apportent leurs sympathies. Le camp anti- impérialiste s'appuie dans tous les pays sur le mouvement ouvrier et démocratique, les partis communistes frères, sur les combattants des mouvements de libération nationale dans les pays coloniaux et dépendants, sur toutes les forces progressistes et démocratiques qui existent dans chaque pays... Une tâche particulière incombe aux partis communistes frères de France, d'italie, d'angleterre et des autres pays. Ils doivent prendre en main le drapeau de la défense nationale et de la souveraineté de leur propre pays. Le but que se donnent les États-Unis est l'établissement de la domination mondiale de l'impérialisme américain. C'est aux partis communistes qu'incombe le rôle historique de se mettre à la tête de la résistance au plan américain d'asservissement de l'europe» Rapport à la conférence des partis communistes tenue en Pologne le 22 septembre Ce seront surtout les problèmes européens qui susciteront la méfiance américaine envers Staline : en Hongrie, en Bulgarie, en Roumanie et en Pologne, les promesses faites à Yalta relatives à des élections démocratiques ne sont pas tenues ; une satellisation politique, doublée d'une subordination économique seront imposées par Moscou 7. Même minoritaires, les communistes s emparent du pouvoir avec l aide soviétique en Tchécoslovaquie. C est le «Coup de Prague, 1948» 8. Cet événement renforce la peur à l Ouest et accélère la coupure de l Europe en deux 6 En bon idéologue, Jdanov propose une analyse manichéenne qui allait devenir caractéristique de la problématique de la Guerre froide qui s'annonce alors. Contre la guerre et l'impérialisme américain, il fallait, selon lui mobiliser, toutes les forces. Il n'était plus question de collaborer avec les bourgeois et les sociauxdémocrates (c est-à-dire les socialistes en Europe occidentale), considérés dorénavant comme les alliés "objectifs" de l'impérialisme. A cette occasion, les partis communistes occidentaux furent vivement critiqués pour leur participation gouvernementale et se virent contraints de durcir leur ligne politique 7 Dès 1949 est mis sur pied le COMECON ou CAEM (Le Conseil d'assistance économique mutuelle), organisation économique liant d abord les pays de l'europe de l'est puis d autres. C était une organisation d'entraide économique entre différents pays du bloc communiste. Crée par Staline en 1949, il s'est dissout avec la chute de l'empire soviétique en 1991, à la fin de la guerre froide. 8 Le 25 février 1948, le président de la République tchécoslovaque, Edvard Beneš, doit céder tout le pouvoir aux communistes et à leur chef, Klement Gottwald, après deux semaines de pressions intenses des Soviétiques. 14

15 blocs antagonistes. Parallèlement, un programme de recherche nucléaire est lancé en URSS afin de contrer la supériorité militaire américaine. En 1949, Moscou a la bombe A et les deux «Grands» ont désormais les moyens de se détruire réciproquement. Bien sûr, dans ce contexte, chaque camp diabolise l'autre et présente le monde en face comme le Mal absolu. Voici notamment un extrait d'un Précis d'histoire du parti communiste d'urss daté de 1970 : "(...) Le camp impérialiste était dirigé par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Mais les deux derniers États étaient sortis affaiblis de la guerre; tandis que les États-Unis s'étaient au contraire renforcés. La guerre avait apporté aux monopoles américains des milliards de bénéfices. Disposant d'une énorme puissance économique et militaire, les milieux dirigeants américains croyaient pouvoir établir leur domination dans le monde. Déjà, à la fin de 1945, le président des États-Unis (note : il s'agit de Truman) déclara qu'étant donné l'issue de la guerre, les États- Unis se trouvaient obligés de se charger de la "direction du monde". Sous l'enseigne de l «aide économique», les États-Unis dominaient de plus en plus les autres pays capitalistes. Même la Grande-Bretagne et la France tombèrent dans leur dépendance. Les monopoles U.S. (...) étaient devenus le plus gros exploiteur mondial. L'impérialisme américain avait rallié toutes les forces réactionnaires du monde capitaliste et était devenu le rempart de la réaction, un gendarme international. Dans les pays d'europe occidentale, il s'appuyait sur la bourgeoisie monopoliste, la clique militariste et les chefs fascistes, dans les pays d'amérique latine, d'asie et d'afrique, sur les dictatures et les sommités monarchiques et féodales. Avec le concours des impérialistes américains, ces forces réactionnaires étouffaient le mouvement ouvrier de libération nationale". Quelques mois plus tôt, Staline a mis son veto à l'octroi d'une aide américaine à la Tchécoslovaquie dans le cadre du plan Marshall au départ acceptée par le Président Benès et son ministre des Affaires Étrangères, Jan Masaryk, fils de l'ancien président. Ce dernier fut retrouvé mort peu de temps après, théoriquement suicidé. De tous les pays d'europe centrale qui ont été libérés des nazis et occupés par les Soviétiques, la Tchécoslovaquie est le seul qui avait une tradition démocratique et un parti communiste puissant. Celui-ci avait obtenu 38% des suffrages aux élections de 1946 et tenait une place importante au gouvernement, notamment le ministère de l'intérieur et celui de la Défense dont le titulaire, le général Svoboda, était membre clandestin du PC. La crise éclata quand le ministre de l'intérieur promut 8 nouveaux commissaires de police à Prague, tous communistes, ce qui provoqua la protestation, suivie de la démission des ministres libéraux. Ceux-ci pensaient bénéficier du soutien du Président Benès qui les avait encouragés au début. Les démissionnaires pensaient provoquer une crise politique suivie d'élections générales qui auraient conduit le PC à la défaite à cause de son refus du Plan Marshall. Gottwald réagit rapidement et suborna complètement Edvard Benès, affaibli par une attaque cérébrale. Les démissionnaires furent remplacés par des personnalités favorables au PC, qui mobilisa ses "milices ouvrières" : des centaines d'opposants au sein de la classe politique ou d'officiers jugés suspects dans l'armée furent immédiatement arrêtés. Après épuration, le parlement approuva le nouveau gouvernement, issu du coup d État, à l'unanimité et le président Benès refusa son aval, avant de démissionner lui-même, le 7 juin Il mourut au mois de septembre suivant. Les élections de juin 1948 eurent lieu sous le régime de listes uniques sans opposition légale, et donnèrent officiellement 90% des voix au Gouvernement. 15

16 Député socialiste belge, Paul-Henri Spaak dénonce l «impérialisme soviétique» en 1948 : "Savez-vous pourquoi nous avons peur? Nous avons peur parce que vous parlez souvent d'impérialisme. Quelle est la définition de l'impérialisme? Quelle est la notion courante de l'impérialisme? C'est celle d'un pays, généralement d'un grand pays, qui fait des conquêtes et qui augmente à travers le monde son influence. Quelle est la réalité historique de ces dernières années? Il n'y a qu'un seul grand pays qui soit sorti de la guerre ayant conquis d'autres territoires et ce grand pays c'est l'urss C'est pendant la guerre et à cause de la guerre que vous avez annexé les pays baltes. C'est pendant et à cause de la guerre que vous avez pris un morceau de la Pologne. C'est grâce à votre politique audacieuse et souple que vous êtes devenus tout-puissants à Varsovie, à Prague, à Belgrade, à Bucarest et à Sofia. C'est grâce à votre politique que vous occupez Vienne et que vous occupez Berlin et que vous ne semblez pas disposés à les quitter. C'est grâce à votre politique que vous réclamez maintenant vos droits dans le contrôle de la Rühr. Votre empire s'étend de la mer Noire à la Baltique et à la Méditerranée. Vous voulez être aux bords du Rhin et vous nous demandez pourquoi nous sommes inquiets? La vérité c'est que votre politique étrangère est aujourd'hui plus audacieuse et plus ambitieuse que celle des Tsars eux-mêmes (...)." 216. P.-H. SPAAK, Combats inachevés, 1969, Fayard, t.1, p. 4. LE " RIDEAU DE FER " Staline, nous l'avons vu, profita du prestige de l'armée Rouge pour renforcer l'union soviétique territorialement (outre les territoires reçus, les États baltes, c'est-à-dire la Lituanie, la Lettonie et l'estonie furent annexés) et idéologiquement (installation de "démocraties populaires" dans l'est de l'allemagne, Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie, Albanie, Bulgarie, Hongrie). Craignant toutefois la contamination de leurs populations par les idées occidentales, les Soviétiques verrouillent les frontières de ce monde communiste en dressant une barrière, étroitement surveillée par d'incessantes patrouilles : c'est le " rideau de fer ", selon l'expression de Winston Churchill, qui désigne la coupure absolue entre leur zone d'influence en Europe orientale et les pays d'europe occidentale. Dans ce contexte de tension, les débats idéologiques se multiplient en Europe occidentale et divisent adversaires et partisans du communisme. Pour les uns, délire idéologique athée, niant la liberté individuelle et les potentialités de chacun, dans une économie de misère ; pour les autres, avenir de l humanité, fraternité et égalité des hommes dans un paradis collectif où les intérêts individuels s effacent au profit du bien-être commun. 16

17 Affiche du PCF contre le Plan Marshall Anonyme 5. L'URSS CONST R UIT LE CAMP SOCIALISTE Mais le Kremlin veille aux portes de l'europe orientale. La doctrine Truman et surtout le Plan Marshall sont ressentis par Staline comme une menace d'hégémonie du dollar. Alors qu'il dénonce les partis socialistes et sociaux-démocrates d'europe occidentale comme des marionnettes américaines, il incite les pays d'europe de l'est à faire front contre " l'impérialisme américain " et à défendre l'indépendance nationale. Une réplique communiste à ce programme d'assistance américain ne tardera pas à voir le jour : c'est le COMECON ( ). Mais dans un premier temps, il faut purger les pays satellites des dernières résistances anti-soviétiques en condamnant les " voies nationales ". Ainsi, fière de son originalité, la Yougoslavie ne s'incline pas. Dirigé par Tito, le parti communiste yougoslave ne doit pas son pouvoir à l'armée Rouge, - comme c'est le cas ailleurs - mais à son rôle dirigeant dans la Résistance pendant la guerre. Bref, la République populaire de Yougoslavie entend établir avec l'urss des rapports égalitaires d'état à État. Autant dire que les relations soviético-yougoslaves vont se tendre à l'extrême. Le «titisme» devient une déviation aussi grave que le «trotskisme», Tito est qualifié de «traître», d'«agent de l'impérialisme» et bientôt de «fasciste». Une vague de procès et de purges s'abat sur les démocraties populaires pendant plusieurs années. La chasse aux «titistes» est 17

18 enclenchée. Des pressions morales et des tortures amènent des aveux de «trahison» et des exécutions à mort. La répression frappe également les Églises, notamment polonaise et hongroise. Elle s'accompagne d'une intense «russification» : les «sociétés d'amitiés» avec l'urss se multiplient, le russe, «langue du socialisme», devient la première langue étrangère enseignée et le «camarade Staline» est «le guide génial» des démocraties populaires. 6. LA CRISE DU BLOCUS DE BERLIN L'Allemagne est le premier lieu d'affrontement des vainqueurs désormais désunis. Depuis 1945, Occidentaux et Soviétiques mènent dans leurs zones respectives des politiques divergentes. A l'est, l'urss démonte et transfère l'essentiel du potentiel industriel allemand. Elle favorise l'établissement d'un régime de parti unique et d'une économie collectiviste avec une production planifiée 9. A l'ouest, par contre, les Américains préconisent l'installation d'un régime parlementaire et d'un système de libre entreprise. En refusant d'écraser l'allemagne et en aidant son relèvement économique, les Américains espèrent la préserver du communisme. Désormais, l'unité de l'allemagne ne pourrait profiter qu'à l'un des deux camps. Aussi, malgré des tentatives de règlement du problème, les 4 puissances occupantes ne purent se mettre d'accord. En , les E-U, la G-B et la France décidèrent, malgré les protestations de Moscou, de modifier seuls le statut des territoires allemands sous leur contrôle. Une réforme monétaire unilatérale (création d'une monnaie commune aux secteurs occidentaux : le Deutsche Mark) provoqua la riposte soviétique. Staline estime que le moment est venu d'isoler de l'occident la zone orientale. Ne pouvant s accommoder de la présence des Occidentaux à Berlin, en plein cœur de la zone d'occupation soviétique, il met en place fin juin 1948, le Blocus de Berlin, isolant totalement, croit-il, Berlin-Ouest. Mais cette manœuvre échoue grâce à l'établissement par les Américains d'un extraordinaire "pont aérien" qui assurera pendant plusieurs mois le ravitaillement de la ville. 9 Les plans quinquennaux sont des plans de production industrielle et agricole prévus pour 5 ans. Ce système économique de planification avait pour objectif de prévoir, pour la période donnée, les besoins (agriculture, acier ) des démocraties populaires. Il est toujours d application aujourd hui dans les campagnes chinoises. 18

19 Le pont aérien américain lors du blocus de Berlin (juin 1948-mai 1949). En 318 jours, le pont aérien a permis d'acheminer 1,5 tonnes de marchandises. Il a nécessité vols, soit, aux moments les plus intenses, un atterrissage à Berlin-Ouest chaque minute. Devant la détermination occidentale, l'urss en échec lève le Blocus en mai Les Occidentaux décident alors de montrer qu ils n abandonneront jamais la population de Berlin-Ouest en posant un autre geste fort. Des élections libres sont organisées dans la partie occidentale de l'allemagne et à Berlin-Ouest et aboutissent à la création de la République fédérale d'allemagne (RFA ou BRD en allemand) et à l'élection de Konrad ADENAUER au poste de premier chancelier de l Allemagne d après-guerre. En riposte la République démocratique allemande (RDA ou DDR) est proclamée cette même année La " Guerre froide " a coupé l'allemagne en deux. Cette rupture se reproduit à Berlin : dorénavant, Berlin-Ouest jouera le rôle de bastion avancé mais aussi de vitrine de l'occident en plein cœur du monde communiste. L'appui décisif des Américains lors du blocus a montré aux Allemands de l Ouest qu'ils pouvaient considérer davantage les États-Unis comme des alliés que comme des occupants. Ce n'est que plus tard, en 1961, et pour mettre fin à la fuite vers l'ouest de nombreux Allemands de l'est, que le gouvernement communiste décida la création d'un mur séparant les deux parties de Berlin. Contrairement à ce qu affirmera la propagande est-allemande, le Mur n'était pas une " protection antifasciste ", destinée à éviter une agression venue de l'ouest. Entièrement orienté vers l'intérieur, il ne vise pas à empêcher les entrées mais à interdire les sorties. 19

20 Ce «Mur de la honte» comme il a été baptisé par les occidentaux est le symbole matériel le plus tangible de l opposition idéologique entre les blocs En prévision de l'opération, 40 kilomètres de barbelés et des milliers de poteaux avaient été stockés dans des casernes. La police et les milices ouvrières furent mobilisées. Le ministère de l Intérieur annonça que les citoyens de RDA avaient désormais besoin d une " autorisation spéciale " pour se rendre à Berlin-Ouest. Les services de sécurité furent placés en état d alerte ; les unités de l armée (NVA) quadrillèrent Berlin-Est ; miliciens armés et la police populaire (Vopos) équipée de kalachnikovs se postèrent tous les deux mètres le long de la ligne de démarcation. Le 13 août 1961, un dimanche de vacances, à 1 h 11 du matin, l agence de presse officielle de RDA annonce que les pays du pacte de Varsovie ont demandé au gouvernement estallemand d assurer un " contrôle efficace " autour et à l intérieur de Berlin. En une heure, 67 des 81 points de passage sont bouclés ; sept autres le sont peu après. La circulation entre la RDA et Berlin-Ouest est interrompue. Le métro et le train reliant les deux parties de la ville cessent de fonctionner. Sous la surveillance de la police et de l armée, des barbelés et des chevaux sont posés en travers des accès à Berlin-Ouest. Les chaussées sont dépavées et des barricades élevées. En quelques heures, toute la frontière autour de Berlin-Ouest est sous contrôle. L accès à Berlin-Ouest est désormais interdit aux habitants de Berlin-Est et de RDA ; le 23 août, c est au tour des Berlinois de l Ouest de ne plus pouvoir se rendre à l Est, sans autorisation de séjour. 20

21 L attachement des Occidentaux (et plus particulièrement des Américains) à l ancrage des Allemands de l Ouest au camp du «monde libre» restera une réalité pendant les décennies qui suivront. Le président John Kennedy fera, en 1963, le voyage de Berlin pour mettre en avant l importance de la résistance de la ville et sa symbolique très forte pour les peuples épris de liberté : "(...) Il y a beaucoup de gens dans le monde qui ne comprennent pas ou qui prétendent ne pas comprendre, quelle est la grande différence entre le monde libre et le monde communiste. Qu'ils viennent à Berlin! Il y en a qui disent que le communisme est la voie de l'avenir. Qu'ils viennent à Berlin! (...) Il y en a même quelques-uns qui reconnaissent que le communisme est mauvais, mais qu'il permet de réaliser des progrès économiques. Qu'ils viennent à Berlin! Lass sie nach Berlin kommen! Qu'ils viennent à Berlin! Tous les hommes libres, où qu'ils vivent, sont citoyens de Berlin. C'est pourquoi, en tant qu'homme libre, je suis fier de dire : ich bin ein Berliner! p Cité par A. Schlesinger, Les 1000 jours de Kennedy, 1966, 21

22 III. «L EQUILIBRE DE LA TERREUR» OBLIGE A LA «COEXISTENCE PACIFIQUE» 1. APRES L ARGENT LES ARMES : LES ORGANISATIONS MILITAIRES En Europe, nous l'avons vu, les États-Unis se posent en défenseurs du "Monde libre". Les dollars du plan Marshall permettent le relèvement des économies occidentales, mais l'argent seul peut-il protéger l'europe de l Ouest du communisme, et particulièrement d'une invasion des troupes soviétiques stationnées à l'est de l'elbe? Les Européens (de l'ouest) demandent donc rapidement l'appui américain. Le problème de la participation des États-Unis à la défense de l'europe est posé. Les staliniens d Europe occidentale et certains intellectuels du même bord (dont Sartre) voient dans le plan Marshall une tentative de mainmise des États-Unis sur l économie européenne. Bientôt, le problème de la présence militaire US dans nos pays va se poser. En effet, le blocus de Berlin va provoquer une évolution de l'attitude américaine, traditionnellement isolationniste : désormais, la défense des États- Unis passe par la défense de l'europe occidentale. Un basculement de cette partie du monde dans le camp communiste isolerait dramatiquement les Américains sur le plan international. Ainsi, dès 1949, quelques semaines avant la création de la RFA, est signé le Traité de l'atlantique Nord qui permettra la mise en place de l'organisation du Traité de l'atlantique Nord (OTAN), alliance militaire dont les membres conviennent que toute attaque contre l'un d'entre eux, sera considérée comme une attaque contre la totalité des signataires 11. Dans les pays européens où les partis communistes sont particulièrement puissants, la propagande devra se multiplier pour inciter une majorité de la population à prendre conscience des nécessités de «l atlantisme». Ce qui n est évidemment pas du goût de tous. Cette même année 1949, grâce, probablement, à l'espionnage des Rosenberg, l'urss, un peu plus tôt que prévu, enlève aux Américains le monopole de l'arme atomique. Les États-Unis mettent au point la bombe à 11 Pour faire simple, les membres sont États-Unis, Canada, Bénéux, France, Royaume-Uni, les pays scandinaves, l Italie et le Portugal. L Allemagne de l Ouest rejoindra l alliance plus tard. 22

23 hydrogène (Bombe H.), plus puissante encore, alors que débute la guerre de Corée en Les Russes l'auront trois ans plus tard. Cette escalade militaire rend l'affrontement direct de plus en plus menaçant et ses conséquences de plus en plus imprévisibles. Mais cet "Équilibre de la terreur", à mettre en parallèle avec l adage latin «si vis pacem, para bellum», contraint les deux Grands à se supporter. C'est la "Coexistence pacifique", dont les premiers signes se manifestent après la mort de Staline (1953) et malgré la réponse soviétique à la création de l'otan, le Pacte de Varsovie 12, traité d'assistance militaire mutuelle des pays de l'est de l'europe, exceptée la Yougoslavie de Tito. (1955). Un exemple concret de réchauffement de l atmosphère : le premier accord européen signé entre les deux blocs depuis la fin de la guerre et qui décide de l'évacuation par les quatre puissances occupantes (E-U, G-B, F, URSS.) d'une Autriche qui recouvre enfin sa souveraineté (1955). Le dialogue, interrompu depuis plusieurs années, est renoué. La carte de l Europe, elle, présente clairement la cassure géopolitique de l époque. 12 Le pacte de Varsovie a été dissous en 1991 après la chute du communisme en Europe. La plupart des pays d Europe centrale qui en faisaient partie ont été intégrés à l OTAN dans les années suivantes. 23

24 2. LA COEXISTENCE PACIFIQUE En 1956, Nikita Khrouchtchev, successeur de Staline à la tête du Parti communiste soviétique qui organise son XXème Congrès, dénonce les "erreurs" liées au "culte de la personnalité" et aux "crimes" de Staline : "(...) Il est intolérable et étranger à l'esprit du marxisme-léninisme d'exalter une personne et d'en faire un surhomme doté de qualités surnaturelles, à l'égal d'un dieu. Ce sentiment à l'égard de Staline a été entretenu chez nous pendant de nombreuses années. Après la guerre, la situation ne fit que se compliquer. Staline devint encore plus capricieux, irritable et brutal ; en particulier ses soupçons s'accrurent. A ses yeux, de nombreux militants devinrent ses ennemis. Il décidait tout, tout seul, sans considération pour quiconque ou pour quoi que ce fût". Extrait du rapport de Khrouchtchev au XXème Congrès du P.C. d'urss (1956). La disparition de Staline ne suffit pas à expliquer l'évolution de l'urss vers une plus grande modération diplomatique. Le pays a acquis un potentiel militaire qui lui permet de croire à l'équilibre des forces entre les deux grandes puissances. Aussi, lors du 20ème Congrès, en dehors du problème de la "déstalinisation" 13, Nikita Khrouchtchev propose de mener une politique nommée " coexistence pacifique" : elle repose sur le postulat que la guerre avec les puissances impérialistes n'est plus inévitable. Le camp socialiste est assez fort pour dissuader ses adversaires de tenter sa destruction. La compétition idéologique et économique doit suffire à démontrer la supériorité du système socialiste et doit assurer pacifiquement son succès mondial. 3. LES REALITES DE LA COEXISTENCE : DETENTES ET CRISES. a) La révolte hongroise (1956) Mais la dénonciation du stalinisme fait croire aux citoyens des démocraties populaires que l'heure est venue de se libérer de la tutelle soviétique. Très vite, des voix s'élèvent, même en URSS, pour plus de liberté, la révision des procès, la libération des innocents, un socialisme plus démocratique Notion Clé. La Déstalinisation est la remise en cause des méthodes et de la personne de Staline par les communistes eux-mêmes. Elle commence avec Khrouchtchev en 1956 mais reste superficielle. Elle est même condamnée par certains pays comme la Chine et l Albanie, puis est interrompue par Brejnev dès La véritable déstalinisation est lancée par Gorbatchev en 1985 et sera fatale au régime soviétique. Toutefois, dans le contexte de l époque, le geste de Khrouchtchev est une véritable bombe pour le monde communiste. 24

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