Notes utilisées pour une présentation lors d un dînerconférence du Club des actuaires de Québec vendredi, le 28 octobre 2011
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- Henri Sylvain
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1 Notes utilisées pour une présentation lors d un dînerconférence du Club des actuaires de Québec vendredi, le 28 octobre 2011 Jean-Pierre Aubry, économiste et fellow associé au CIRANO
2 1. Principes macroéconomiques 2. Comment en est-on arrivé où nous sommes? 3. Va-t-on s en sortir? 4. Dernières remarques
3 non due à des chocs extérieurs non due au suivi de mauvais principes macroéconomiques due au non-suivi des principes macroéconomiques de base
4 1. de la réglementation et de la surveillance de leur secteur financier et 2. du contrôle de l endettement public Ils ont manqué de prudence dans leur gestion
5 Un secteur très important Effets de levier énormes Virtualité des activités La solidité du secteur financier est aussi importante que d'avoir des fondations de qualité pour une maison
6 Comment se fait-il qu on a pensé que le prix des maisons ne pouvait pas chuter aux ÉU? Comment se fait-il qu on n a pas vu la bulle financière? (Paul Krugman) Défaillance des analyses tant au niveau microéconomique qu au niveau macroéconomique
7 La taille du PIB est fonction de 1. la productivité et la compétitivité 2. disponibilité de travailleurs et leur compétence 3. la capacité d exporter 4. la capacité de financer la dette sur le marché domestique 5. la capacité de tirer une rente de ses richesses naturelles
8 1. la possibilité de recevoir des transferts d un gouvernement central 2. la capacité d avoir des surplus budgétaires 3. la capacité de faire des ajustements aux prix et salaires 4. la capacité d utiliser le taux de change comme mécanisme d ajustement
9 Les pays membres de la Zone euro ne peuvent utiliser individuellement ce mécanisme pour faciliter la reprise économique et leur retour à l équilibre budgétaire
10 1. sur la production 2. sur la demande de services publics 3. sur l épargne Le vieillissement de la population, surtout lorsque les régime publics de pension sont en mode «pay as you go», limite l endettement public
11 Fin du «club privé» des pays développés Besoin d être plus prudents pour éviter des pertes de parts de marché
12 Effets multiplicatifs des facteurs négatifs Surendettement Vieillissement de la population Plus grande concurrence Pas de rente sur les ressources naturelles Financement à l étranger de la dette Fragilité du secteur financier Manque de flexibilité d ajustement des prix et salaires Pas d ajustement via le taux de change
13 La Grèce est un bon exemple d une gestion qui a ignoré ces facteurs
14 Exemples de déconnexion La bulle immobilière au Japon La bulle du secteur résidentiel aux ÉU La bulle boursière des «techno».
15 La dette des pays de l OCDE a presque doublé de 2007 à 2011 Du printemps 2007 au printemps 2011, les prévisions à moyen terme du PIB de l Ontario, faites par le gouvernement de l Ontario, ont été réduites d environ 7,5%
16 PIB REEL DE l'ontario (BAISSE DE 7.5% DUE A LA CRISE + RECESSION) Budget 2011 Budget 2007
17 Pas de problème si l augmentation de la dette est temporaire et si on retourne sur la courbe de la production potentielle Par contre, on a un sérieux problème si l augmentation de la dette perdure et qu en plus il y a un déplacement vers le bas de la courbe de production potentielle Le problème est encore plus sérieux si cela se produit dans un contexte marqué par le vieillissement de la population
18 Une hausse de l inflation Une décote de la dette Une baisse des servies gouvernementaux Ou un mélange de ces trois types d ajustement
19 Déficits actuariels dans les régimes de pension et autres plans de pension et d épargne (incluant ceux du secteur de l assurance)
20
21 Malheureusement, les dirigeants de la Zone euro ont axé leur stratégie sur l expansion de la zone plutôt que sur sa solidité.
22 Problèmes avant la crise financière 1. Déficits structurels des gouvernements 2. Déficits actuariels des régimes publics de pension (dans certains pays on avait commencé à relever l âge de la retraite) 3. Problèmes de compétitivité cachés par une hausse artificielle de la demande intérieure (notamment dans le secteur de la construction domiciliaire) On vivait déjà au dessus de ses moyens
23 La reprise sera lente 1. parce qu il faut faire des ajustements structurels, 2. parce qu il faut reconstituer les réserves d épargne (effet de richesse), et 3. parce qu elle sera accompagnée par un resserrement des politiques budgétaire et monétaire (ce qui très différent de ce qu on a observé après les récessions de 1981 et 1991).
24 Le retour à l équilibre budgétaire et au plein emploi sera long. Il y a de nombreux ajustements structurels qui doivent être faits. La remontée de la richesse des ménages sera longue (effet de richesse; voir le dernier Rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada (p6) Le secteur de l habitation continuera d être un boulet Le resserrement de la politique budgétaire (au fédéral et dans les États) ralentira fortement la reprise
25 Ajustements structurels à faire (suite) La FED devra réduire son bilan (le purger des ajustements quantitatifs) et resserrer sa politique monétaire après 2013 Il faudra améliorer la réglementation et la surveillance du secteur financier Le dollar américain qui est une monnaie refuge ne pourra chuter et faciliter la reprise Besoin d assainir le système politique
26 Au mieux (sans la faillite d un pays souverain), la reprise sera lente. Plusieurs pays ont des déficits structurels importants et devront apprendre à vivre selon leurs moyens et travailler fort pour retrouver le chemin de l équilibre budgétaire et de la compétitivité. La reprise se fera également dans un contexte de pertes financières importantes, d un secteur financier fragile et d un vieillissement marqué de la population.
27 Il faudra solidifier le secteur financier (réglementation et surveillance) La Zone euro devra imposer des règles strictes sur le contrôle des déficits budgétaires et de la dette gouvernementale. Il faudra qu elle définisse des mécanismes à la fois pour rejeter les membres délinquants et pour aider les membres qui sont temporairement en difficulté
28 Récession moins forte et reprise un peu plus rapide (mais à un rythme modéré) : système financier plus solide, endettement du gouvernement fédéral relativement faible et bonne demande pour ses richesses naturelles due à la force des pays émergents. Le Québec a relativement bien fait, notamment en raison des investissements massifs dans ses infrastructures collectives et devrait retourner relativement rapidement à l équilibre budgétaire et au plein emploi. Cependant, il demeure vulnérable à cause de son haut niveau d endettement et des effets négatifs qu aura le vieillissement de sa population.
29 L Ontario a un important déficit structurel et aura des difficultés à retrouver l équilibre budgétaire et le plein emploi; plusieurs secteurs de son économie devront subir d importantes transformations (C est déjà commencé dans le secteur de l automobile) Avec un niveau élevé du prix de ses richesses naturelles et la hausse du dollars canadien qui en découle, le centre du pays, notamment l Ontario et le Québec (dans une moindre mesure) auront une croissance plus faible que l Ouest canadien). Ceci soulèvera des problèmes au niveau de la redistribution de la richesse au Canada (Mal hollandais, péréquation )
30 Les marchés doivent avoir des attentes plus raisonnables sur la vitesse de la reprise et comprendre que cela prend du temps de faire des ajustements structurels. Le principal problème des ÉU et de l Europe est beaucoup plus qu un problème financier et/ou qu un problème de confiance
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