LA TENUE à L Hôpital. La tenue de bloc opératoire. La tenue vestimentaire. Les tenues vestimentaires :
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- Adam Audet
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1 LA TENUE à L Hôpital Les tenues vestimentaires : - introduction - législation - généralités La tenue de bloc opératoire Pour lutter contre le fléau qu est l infection hospitalière, il s agit de renforcer : l information du personnel et d expliquer les sources; les modes de transmissions et les moyens de prévention. La tenue vestimentaire Législation : Le code du travail : art R «fournir des vêtements de protection ou toutes autres vêtements appropriés». L élaboration et la mise en œuvre de bonnes pratiques d hygiène (décret du 6/12/1999) relatif à l organisation de la lutte contre les infections nosocomiales Circulaire N 17 du 15 avril 1995 relative à la lutte contre les infections nosocomiales dans les établissements de santé, précise que l établissement doit pourvoir aux mesures d hygiène personnelles et collectives. Circulaire N du 9 avril 1998 (amendée par la circulaire N du 8/12/1999) préconise le port d objet de protection. Les 100 recommandations pour la surveillance et la prévention des infections nosocomiales qui reprennent les «Précautions Standards; Diverses sociétés savantes :CDC, AORN, C.CLIN,SFHH,SFAR 1
2 GENERALITES : La tenue vestimentaire La contamination par le contact des vêtements est à prévenir.la tenue de l hôpital peut être à la fois: Outil de prévention :elle protège le personnel face aux contamination provenant des malades. Dans certains cas, cette prévention peut être renforcée, en particuliers pour tout acte ou tout geste en relation avec les matières organiques d origine humaine, ou lors d isolement de contact. GENERALITES :La tenue vestimentaire Outil de contamination : il faut rappeler que l homme émet des particules ou squames (Diamètre : 13µm voir 10µm et sédimentent à une moyenne de 0,3M/minute.) contaminantes dont le nombre en fonction de son sexe, son hygiène, de sa tenue vestimentaire et de son activité. En effet, l homme est la + importante source vivante d émission de particules dont en particuliers les petits fragments de peau desquamée et les dropets nuclei (éternuement= droplets provenant du nez et de la bouche. Il est démontré qu au cours du drapage et de la préparation, le nombre de bactéries dans l air était 4,4 x plus important qu au cours de l intervention proprement dite. La desquamation Un homme desquame en moyenne particules/mn pour un sujet au repos et peut dépasser 5 millions/mn pour un sujet en activité. Les particules émises via la desquamation du chirurgien peut pénétrer sa tenue. Habiller les extrémités inférieures est aussi important d autant plus que la majorité des bactéries excrétées dans l air provient de cette partie du corps. La prise d une douche peut aussi augmenter la production de bioaèrosol, jusqu à 1 heure après. 2
3 La tenue classique Outre la régulation de la gestuelle et des déplacements, pour pallier ces diverses émissions, 2 actions sont entreprises : - Les tissus choisis sont au maximum non producteurs de particules, de préférence en non-tissé, sinon, composé au maximum de 50% de polyester.(polyester-coton :65%35% : permet un entretien facile et lavage à haute température - Le port d un pantalon et d une tunique; la tenue classique doit être fonctionnelle, propre, lavable, décontaminable, désinfectable, non allergisante, aérée. Des études ont montré que les «niches» préférentielles sont au niveau des poches et des manches et que l activité chirurgicale est plus contaminante que l activité médicale. Rappel de l hygiène de base La propreté corporelle avec une douche quotidienne; un maquillage discret. Des cheveux propres, noués (ils ne doivent en aucun cas, touchés la tenue) Des ongles courts et dépourvus de vernis Pas de bijoux aux mains (alliance), avants-bras (bracelet) pas de boucles d oreilles, pas de collier ou tour de cou, pas de montre. Des chaussettes propres changées tous les jours. Des chaussures spécifiquement réservés au travail (elles doivent être nettoyables, confortables et silencieuses). Pas de vêtement civil sous la tenue, ni de gilet par- dessus. A L arrivée au bloc lavage simple des mains avant de prendre un tenue de couleur spécifique au bloc et après avoir retiré sa tenue blanche Des chaussures spécifiquement réservés au bloc, fermées sur le dessus et décontaminables par immersion (confortables et silencieuses). Pas de vêtement civil sous la tenue, ni de gilet par- dessus.(si froid, prévoir une sur blouse) Lavage simple des mains avant de pénétrer dans l enceinte du bloc opératoire. 3
4 Conception de vestiaire de bloc opératoire Comportement au bloc opératoire En salle d opération : AVOIR UN MASQUE et UNE CAGOULE CORRECTEMENT POSITIONNE, maintenir les portes fermées, limiter le nombre de personnes en salle (nombre de PNC est fonction du nombre de personne) ainsi que les conversations (les Droplets Nuclei)qui augmentent le nombre de particules bactérienne dans l air. Limiter les déplacements (prévoir tout le matériel), l amplitude des mouvements Pas de revues en salle ni de document de quelque nature que se soit ne prendre en salle que les documents du patient nécessaire à l intervention; utiliser le mobilier adéquat pour s asseoir. Respecter les systèmes d aération (bouche d extraction) de ventilation (flux laminaire.) La tenue de bloc opératoire La tunique sans poche, doit comporter des manches courtes, être peu décolletée et être insérée dans le pantalon pour éviter la dissémination de la partie haute du corps.les cordons du pantalon doivent être rentrés dans le pantalon. Dans le même but, il faut resserrer les manches et faire un revers au bas du pantalon. 4
5 LA COIFFE Le port de la cagoule, positionné selon les règles de bonnes pratiques, réduit la contamination d environ 60 fois. (en-dehors de sa présence) Une cagoule en non-tissé, enveloppante doit couvrir l ensemble des cheveux. Pas de frange en dehors de la cagoule. L usage d une cagoule, positionnée correctement, diminuant la surface de peau découverte est fortement recommandée car il faut savoir que la zone près des oreilles est très dense en micro-organismes ainsi que la barbe naissante. Le port de bonnet, écharpe en jersey sont proscrits puisqu il produit un nombre considérables de particules. LE MASQUE Objectif : Piéger les gouttelettes émises lors de l expiration par le patient ou le soignant. Protéger les soignants des liquides biologiques pouvant être projetés au cours des actes de soins MASQUE ABAISSE = MASQUE JETE MASQUE MAL POSITIONNE = INEFFICACITE DUREE du masque = 3 h Un masque par patient LE MASQUE Il doit être impérativement porté dans tout le secteur opératoire, y compris lors du lavage des mains. Il doit être placé sur la bouche et le nez, attaché en haut et en bas avec les attaches et ajusté avec la barrette nasale.(éviter l effet cheminée) Il ne doit jamais être réutilisé après avoir été placé autour du cou «ou dans la poche».(risque de contamination de la tenue) A chaque fois que le masque a été enlevé, il doit être jeté. En aucun cas, il ne doit être touché après avoir été positionné sur le visage. Penser à se laver les mains ou SHA. Il doit être changé à chaque intervention. Il doit être en non-tissé obligatoirement avec un filtre. Si intervention à risque infectieux, prévoir des masques à visière. 5
6 En finalité Le passage au bloc opératoire en tant que tel fait courir un risque infectieux au patient. La responsabilité de ce risque est individuelle et collective. Cette prise de responsabilité s appuie sur la notion de bonnes pratiques, de procédures établies et validées pour la réalisation des gestes thérapeutiques. conclusion La principale source d émission de particules à l hôpital est l homme via la desquamation et les gouttelettes rhino-pharyngés La limitation de l émission des particules doit tenir compte des soins. En chirurgie, elle est fondée sur le respect des règles simples associées à la ventilation adaptée. BIBLIOGRAPHIE Site Internet : CCLIN SUD-OUEST : Tirésias 1998; le comportement au bloc opératoire Revue : Hygiène en Milieu Hospitalier, P: 15 à19 Les protocoles de l EOH du CHU Montpellier Cours École IBODE (1995) de Montpellier Le magazine maîtrise de la contamination : qualité de l air en bloc opératoire N 61: mai
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