Équations de Navier-Stokes dans des domaines quelconques

Documents pareils
Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues

Introduction à l optimisation de forme et application à la mécanique des fluides

Introduction à l analyse numérique : exemple du cloud computing

La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1

CONTRÔLE ET ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES. par. Jean-Pierre Puel

Calcul différentiel. Chapitre Différentiabilité

UNIVERSITE DES ANTILLES et DE LA GUYANE Campus de Fouillole BP Pointe-à-Pitre Cedex CONTRAT LE MASTER NOM DU DOMAINE STS

CHAPITRE V SYSTEMES DIFFERENTIELS LINEAIRES A COEFFICIENTS CONSTANTS DU PREMIER ORDRE. EQUATIONS DIFFERENTIELLES.

Analyse fonctionnelle Théorie des représentations du groupe quantique compact libre O(n) Teodor Banica Résumé - On trouve, pour chaque n 2, la classe

Introduction à la méthode des éléments finis

Notes de cours M2 Équations aux dérivées partielles elliptiques. Hervé Le Dret

3. Conditionnement P (B)

ENSAE - DAKAR BROCHURE D'INFORMATION SUR LE CONCOURS DE RECRUTEMENT D ÉLÈVES INGÉNIEURS STATISTICIENS ÉCONOMISTES (I S E) Option Mathématiques CAPESA

Examen optimisation Centrale Marseille (2008) et SupGalilee (2008)

UNIVERSITÉ DE PICARDIE JULES VERNE THÈSE D HABILITATION À DIRIGER DES RECHERCHES

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés

Sur certaines séries entières particulières

ANALYSE NUMERIQUE ET OPTIMISATION. Une introduction à la modélisation mathématique et à la simulation numérique

3 Approximation de solutions d équations

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale

Modèles bi-dimensionnels de coques linéairement élastiques: Estimations de l écart entre leurs solutions.

I. Polynômes de Tchebychev

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions

Master de Recherche première année. Programme de cours

Fonctions de deux variables. Mai 2011

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples

Continuité d une fonction de plusieurs variables

Rupture et plasticité

Introduction à la. Points Critiques. Otared Kavian. et Applications aux Problèmes Elliptiques. Springer-Verlag

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

Mesures gaussiennes et espaces de Fock

Filtrage stochastique non linéaire par la théorie de représentation des martingales

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables

Intégrales doubles et triples - M

Correction de l examen de la première session

Initiation à la Mécanique des Fluides. Mr. Zoubir HAMIDI

Fonctions de plusieurs variables

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

DYNAMIQUE DE FORMATION DES ÉTOILES

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://

Condition inf-sup pour l Elément Fini de Taylor-Hood È ¾ -iso-è ½

Commun à tous les candidats

Première partie. Introduction à la méthodes des différences finies

Cours de Mécanique du point matériel

Curriculum Vitae Ismaël Bailleul

Les travaux de Iooss et Plotnikov sur les vagues tri-dimensionnelles

Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

Simulation de variables aléatoires

Chapitre 7. Statistique des échantillons gaussiens. 7.1 Projection de vecteurs gaussiens

CONCOURS D ENTREE A L ECOLE DE 2007 CONCOURS EXTERNE. Cinquième épreuve d admissibilité STATISTIQUE. (durée : cinq heures)

Calcul différentiel sur R n Première partie

INTRODUCTION AUX ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES Cours de maîtrise, L. Boutet de Monvel

Equations aux Dérivées Partielles

Limites finies en un point

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles

Formation à la C F D Computational Fluid Dynamics. Formation à la CFD, Ph Parnaudeau

La fonction exponentielle

Baccalauréat ES Pondichéry 7 avril 2014 Corrigé

Théorèmes du Point Fixe et Applications aux Equations Diérentielles

Chp. 4. Minimisation d une fonction d une variable

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

6 Equations du première ordre

3ème séance de Mécanique des fluides. Rappels sur les premières séances Aujourd hui : le modèle du fluide parfait. 2 Écoulements potentiels

VARIÉTÉS CR POLARISÉES ET G-POLARISÉES, PARTIE I LAURENT MEERSSEMAN. À la mémoire de Marco Brunella

Méthode des éléments-finis par l exemple

NOTICE DOUBLE DIPLÔME

Méthodes de quadrature. Polytech Paris-UPMC. - p. 1/48

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Physique quantique et physique statistique

Problème 1 : applications du plan affine

Programme de la classe de première année MPSI

Licence MASS (Re-)Mise à niveau en Probabilités. Feuilles de 1 à 7

Fonctions linéaires et affines. 1 Fonctions linéaires. 1.1 Vocabulaire. 1.2 Représentation graphique. 3eme

MATHÉMATIQUES EN PREMIER CYCLE PRÉSENTATION DU PROGRAMME

LA THÉORIE DES POINTS FIXES ET SES APPLICATIONS EN ANALYSE

Tests non-paramétriques de non-effet et d adéquation pour des covariables fonctionnelles

Continuité et dérivabilité d une fonction

Un K-espace vectoriel est un ensemble non vide E muni : d une loi de composition interne, c est-à-dire d une application de E E dans E : E E E

Yamina Yagoub-Zidi. Inconditionnalité et propriétés du point fixe dans les espaces de fonctions lisses

a et b étant deux nombres relatifs donnés, une fonction affine est une fonction qui a un nombre x associe le nombre ax + b

Partie 1 - Séquence 3 Original d une fonction

Mathématique et Automatique : de la boucle ouverte à la boucle fermée. Maïtine bergounioux Laboratoire MAPMO - UMR 6628 Université d'orléans

Maîtrise universitaire ès sciences en mathématiques

Cours d électricité. Circuits électriques en courant constant. Mathieu Bardoux. 1 re année

Bien lire l énoncé 2 fois avant de continuer - Méthodes et/ou Explications Réponses. Antécédents d un nombre par une fonction

Master of Science en mathématiques

ANNALES SCIENTIFIQUES DE L É.N.S.

Cours Fonctions de deux variables

MESURE ET INTÉGRATION EN UNE DIMENSION. Notes de cours

Chapitre 2. Matrices

cel , version 1-28 Oct 2010

Transcription:

Équations de Navier-Stokes dans des domaines quelconques Sylvie Monniaux Univ. Paul Cézanne Aix-Marseille 3, France Séminaire EDP, Rennes 2008 Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 1 / 16

Plan de l exposé 1 Position du problème Les équations L opérateur de Stokes 2 Existence locale de solutions régulières Cas des domaines quelconques Cas des domaines lipschitziens Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 2 / 16

Plan 1 Position du problème Les équations L opérateur de Stokes 2 Existence locale de solutions régulières Cas des domaines quelconques Cas des domaines lipschitziens Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 3 / 16

Les données, les inconnues T > 0 ; Ω R 3 est un domaine quelconque, borné ou non, régulier ou non ; ν(x) est la normale extérieure en un point x du bord Ω lorsque ce point a une régularité suffisante. Les inconnues Les données du problème u : [0, T ] Ω R 3 (vitesse du fluide) π : [0, T ] Ω R (pression). Donnée initiale u 0 : Ω R 3 (vitesse initiale) avec divu 0 = 0 dans Ω. Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 4 / 16

Les données, les inconnues T > 0 ; Ω R 3 est un domaine quelconque, borné ou non, régulier ou non ; ν(x) est la normale extérieure en un point x du bord Ω lorsque ce point a une régularité suffisante. Les inconnues Les données du problème u : [0, T ] Ω R 3 (vitesse du fluide) π : [0, T ] Ω R (pression). Donnée initiale u 0 : Ω R 3 (vitesse initiale) avec divu 0 = 0 dans Ω. Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 4 / 16

Les équations de Navier-Stokes (incompressibles) Conditions au bord de Dirichlet (DNS) u t u + π + (u )u = 0 dans ]0, T ] Ω div u = 0 dans ]0, T ] Ω u = 0 sur ]0, T ] Ω u(0, x) = u 0 (x), x Ω. Problème On s intéresse à l existence (et l unicité) de solutions assez régulières du système (DNS) pour une classe assez grande de données initiales u 0. Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 5 / 16

Les équations de Navier-Stokes (incompressibles) Conditions au bord de Dirichlet (DNS) u t u + π + (u )u = 0 dans ]0, T ] Ω div u = 0 dans ]0, T ] Ω u = 0 sur ]0, T ] Ω u(0, x) = u 0 (x), x Ω. Problème On s intéresse à l existence (et l unicité) de solutions assez régulières du système (DNS) pour une classe assez grande de données initiales u 0. Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 5 / 16

Plan 1 Position du problème Les équations L opérateur de Stokes 2 Existence locale de solutions régulières Cas des domaines quelconques Cas des domaines lipschitziens Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 6 / 16

Cadre fonctionnel On définit G = { p; p L 2 loc (Ω; C) avec p L2 (Ω; C 3 )}, H = G orthogonal dans L 2 (Ω; C 3 ), P : L 2 (Ω; C 3 ) H projection orthogonale (de Leray), J : H L 2 (Ω; C 3 ) injection canonique : J = P, V = H 1 0 (Ω; C3 ) H, J 0 = J V, P 1 = J 0 : H 1 (Ω; C 3 ) V a(u, v) = 3 i=1 Ω i J 0 u i J 0 v dx, u, v V. Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 7 / 16

Cadre fonctionnel On définit G = { p; p L 2 loc (Ω; C) avec p L2 (Ω; C 3 )}, H = G orthogonal dans L 2 (Ω; C 3 ), P : L 2 (Ω; C 3 ) H projection orthogonale (de Leray), J : H L 2 (Ω; C 3 ) injection canonique : J = P, V = H 1 0 (Ω; C3 ) H, J 0 = J V, P 1 = J 0 : H 1 (Ω; C 3 ) V a(u, v) = 3 i=1 Ω i J 0 u i J 0 v dx, u, v V. Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 7 / 16

Cadre fonctionnel On définit G = { p; p L 2 loc (Ω; C) avec p L2 (Ω; C 3 )}, H = G orthogonal dans L 2 (Ω; C 3 ), P : L 2 (Ω; C 3 ) H projection orthogonale (de Leray), J : H L 2 (Ω; C 3 ) injection canonique : J = P, V = H 1 0 (Ω; C3 ) H, J 0 = J V, P 1 = J 0 : H 1 (Ω; C 3 ) V a(u, v) = 3 i=1 Ω i J 0 u i J 0 v dx, u, v V. Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 7 / 16

Cadre fonctionnel On définit G = { p; p L 2 loc (Ω; C) avec p L2 (Ω; C 3 )}, H = G orthogonal dans L 2 (Ω; C 3 ), P : L 2 (Ω; C 3 ) H projection orthogonale (de Leray), J : H L 2 (Ω; C 3 ) injection canonique : J = P, V = H 1 0 (Ω; C3 ) H, J 0 = J V, P 1 = J 0 : H 1 (Ω; C 3 ) V a(u, v) = 3 i=1 Ω i J 0 u i J 0 v dx, u, v V. Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 7 / 16

Définition de l opérateur de Stokes Opérateur associé à la forme a D(A) = { } u V ; P 1 J 0 u H Au = P 1 ( Ω D )J 0u où Ω D est le Laplacien-Dirichlet sur Ω. Propriétés A est auto-adjoint, inversible si Ω est borné, A engendre un semi-groupe holomorphe sur H, D(A 1 2 ) = V. Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 8 / 16

Définition de l opérateur de Stokes Opérateur associé à la forme a D(A) = { } u V ; P 1 J 0 u H Au = P 1 ( Ω D )J 0u où Ω D est le Laplacien-Dirichlet sur Ω. Propriétés A est auto-adjoint, inversible si Ω est borné, A engendre un semi-groupe holomorphe sur H, D(A 1 2 ) = V. Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 8 / 16

Définition classique Théorème [de Rham] Soit ϕ H 1 (Ω; C 3 ). Alors P 1 ϕ = 0 si et seulement s il existe π L 2 loc (Ω; C) tel que ϕ = π. Définition équivalente D(A) = {u V; π L 2 loc (Ω; C), u + π H } Au = Ω D u + π Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 9 / 16

Définition classique Théorème [de Rham] Soit ϕ H 1 (Ω; C 3 ). Alors P 1 ϕ = 0 si et seulement s il existe π L 2 loc (Ω; C) tel que ϕ = π. Définition équivalente D(A) = {u V; π L 2 loc (Ω; C), u + π H } Au = Ω D u + π Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 9 / 16

Cas des domaines réguliers Théorème [Y. Giga,1981] Dans le cas où Ω est borné régulier (de bord C 2 ), le semi-groupe engendré par A s étend en un semi-groupe analytique sur { } H p = u L p (Ω; C 3 ); div u = 0 dans Ω et ν u = 0 sur Ω pour tout p ]1, [. De plus, le domaine de A sur H p est exactement H p W 1,p 0 (Ω; C 3 ) W 2,p (Ω; C 3 ). Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 10 / 16

Cas des domaines réguliers Théorème [Y. Giga,1981] Dans le cas où Ω est borné régulier (de bord C 2 ), le semi-groupe engendré par A s étend en un semi-groupe analytique sur { } H p = u L p (Ω; C 3 ); div u = 0 dans Ω et ν u = 0 sur Ω pour tout p ]1, [. De plus, le domaine de A sur H p est exactement H p W 1,p 0 (Ω; C 3 ) W 2,p (Ω; C 3 ). Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 10 / 16

Plan 1 Position du problème Les équations L opérateur de Stokes 2 Existence locale de solutions régulières Cas des domaines quelconques Cas des domaines lipschitziens Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 11 / 16

Solution intégrale Soit A un opérateur sur un espace de Banach X tel que A engendre un semi-groupe (T (t)) t 0. Définition On appelle solution intégrale du problème de Cauchy u (t) + Au(t) = f (t), t ]0, T ], u(0) = u 0 la fonction u : [0, T ] X définie par t u(t) = T (t)u 0 + T (t s)f (s) ds. 0 Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 12 / 16

Solution de (DNS), cas hilbertien Théorème [Mathematical Research Letters, 2006] Pour tout u 0 D(A 1 4 ), il existe T > 0 tel que (DNS) admette une solution intégrale u sur [0, T ] vérifiant u C ([0, T ]; D(A 1 4 )) C 1 (]0, T ]; D(A 1 4 )). Si A 1 4 u 0 2 est assez petit, alors on peut prendre T = +. Remarques L espace D(A 1 4 ) est critique (parties linéaire et non linéaire d égale importance ) pour l équation (DNS). Les cas Ω = R 3 et Ω borné régulier ont été prouvés par H. Fujita et T. Kato en 1964. Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 13 / 16

Solution de (DNS), cas hilbertien Théorème [Mathematical Research Letters, 2006] Pour tout u 0 D(A 1 4 ), il existe T > 0 tel que (DNS) admette une solution intégrale u sur [0, T ] vérifiant u C ([0, T ]; D(A 1 4 )) C 1 (]0, T ]; D(A 1 4 )). Si A 1 4 u 0 2 est assez petit, alors on peut prendre T = +. Remarques L espace D(A 1 4 ) est critique (parties linéaire et non linéaire d égale importance ) pour l équation (DNS). Les cas Ω = R 3 et Ω borné régulier ont été prouvés par H. Fujita et T. Kato en 1964. Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 13 / 16

Solution de (DNS), cas hilbertien Théorème [Mathematical Research Letters, 2006] Pour tout u 0 D(A 1 4 ), il existe T > 0 tel que (DNS) admette une solution intégrale u sur [0, T ] vérifiant u C ([0, T ]; D(A 1 4 )) C 1 (]0, T ]; D(A 1 4 )). Si A 1 4 u 0 2 est assez petit, alors on peut prendre T = +. Remarques L espace D(A 1 4 ) est critique (parties linéaire et non linéaire d égale importance ) pour l équation (DNS). Les cas Ω = R 3 et Ω borné régulier ont été prouvés par H. Fujita et T. Kato en 1964. Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 13 / 16

Éléments de la preuve On cherche une solution au problème de point fixe u = α + Φ(u, u) dans un espace de Banach E T où Φ : E T E T E T est bilinéaire continue et α dépend de la condition initiale (α(0) = u 0 ). Problème : trouver l espace E T contenant C ([0, T ]; D(A 1 4 )) tel que α E T et pour lequel Φ(u, v) a un sens. Cette procédure est la même pour toutes les preuves d existence de solutions intégrales pour (DNS). Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 14 / 16

Plan 1 Position du problème Les équations L opérateur de Stokes 2 Existence locale de solutions régulières Cas des domaines quelconques Cas des domaines lipschitziens Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 15 / 16

Ω à bord lipschitzien Si Ω est borné à bord lipschitzien, on peut caractériser les domaines des puissances de l opérateur A. En particulier, D(A 3 4 ) W 1,3 (Ω). Théorème [avec M. Mitrea, 2006] Pour u 0 D(A 1 4 ) la solution intégrale de (DNS) est dans C 1 (]0, T ]; D(A 3 4 )). L équation (DNS) est de plus vérifiée partout en t ]0, T ] et presque partout en x Ω. Remarque P. Deuring et W. von Wahl ont montré en 1995 un résultat similaire pour u 0 D(A 1 4 +ε ) (ε > 0). Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 16 / 16

Ω à bord lipschitzien Si Ω est borné à bord lipschitzien, on peut caractériser les domaines des puissances de l opérateur A. En particulier, D(A 3 4 ) W 1,3 (Ω). Théorème [avec M. Mitrea, 2006] Pour u 0 D(A 1 4 ) la solution intégrale de (DNS) est dans C 1 (]0, T ]; D(A 3 4 )). L équation (DNS) est de plus vérifiée partout en t ]0, T ] et presque partout en x Ω. Remarque P. Deuring et W. von Wahl ont montré en 1995 un résultat similaire pour u 0 D(A 1 4 +ε ) (ε > 0). Sylvie Monniaux (Univ. P. Cézanne) NS dans Ω qcq Rennes, mars 2008 16 / 16