Cambridge (Ontario) Le 2 mai 2013. Pour obtenir de plus amples renseignements :



Documents pareils
Coup d œil sur l assurance prêt hypothécaire de la SCHL

NOTE D INFORMATION. Conseils sur l autoévaluation en matière de cybersécurité

Le présent chapitre porte sur l endettement des

Toronto (Ontario) Le vendredi 26 octobre 2007 L ÉNONCÉ FAIT FOI. Pour de plus amples renseignements, s adresser à :

N o : D-1A Version initiale : décembre 1997 Révision : juillet 2010

COMMENTAIRE. Services économiques TD

PROJET LIGNE DIRECTRICE SUR L OCTROI DE PRÊTS HYPOTHÉCAIRES RÉSIDENTIELS

LIGNE DIRECTRICE SUR LA GESTION DU RISQUE DE TAUX D INTÉRÊT

COMMENTAIRE LES CANADIENS SONT-ILS PRÉPARÉS À UNE HAUSSE DES TAUX D INTÉRÊT? Services économiques TD

Personne-ressource : Geoff Smith Directeur des Relations gouvernementales Tél. : Téléc. : smith@electricity.

Ligne directrice sur les simulations de crise à l intention des régimes de retraite assortis de dispositions à prestations déterminées

Mark E. White, surintendant auxiliaire, Secteur de la réglementation Bureau du surintendant des institutions financières Canada

Solutions d assurance-vie pour les. propriétaires d entreprise

Note d orientation : La simulation de crise Établissements de catégorie 2. Novembre This document is also available in English.

Situation financière des ménages au Québec et en Ontario

Banque Zag. Troisième pilier de Bâle II et III Exigences de divulgation. 31 décembre 2013

GENWORTH FINANCIAL CANADA PROPOSITION PRÉBUDGETAIRE OCTOBRE 2006

Taux fixe, taux variable ou les deux : Comment choisir le type de taux hypothécaire qui vous convient?

PROJET PROJET LIGNE DIRECTRICE SUR L OCTROI DE PRÊTS HYPOTHÉCAIRES RÉSIDENTIELS

l observateur du logement au canada

La Banque Nationale divulgue des résultats record au premier trimestre de 2014

La stratégie de l entreprise vue par une financière

Stratégies relatives au compte d épargne libre d impôt

GENWORTH MI CANADA INC.

RAPPORT ANNUEL Une protection sur laquelle les Canadiens peuvent compter

REFORME DU CREDIT A LA CONSOMMATION DECRET SUR LE REMBOURSEMENT MINIMAL DU CAPITAL POUR LES CREDITS RENOUVELABLES

Rapport financier du premier trimestre de

des risques inhérentes Page Utilisation de ce document Champ d application de ce document Gestion du capital Gestion des risques risques

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES :

Bureau du surintendant des institutions financières. Audit interne des Services intégrés : Services de la sécurité et de l administration

Devenir un employeur de choix. Utilisation du régime de pension agréé collectif pour attirer et fidéliser les meilleurs éléments

Information et sensibilisation des consommateurs à l égard des risques importants liés aux produits hypothécaires

Stratégie de gestion de la dette

Codes des banques 9 septembre 2009

Cadre de gestion du risque de fraude Rapport d audit Rapport n o 5/14 2 septembre 2014

L ASSURANCE PRÊT HYPOTHÉCAIRE POUR FACILITER LA PRODUCTION D ENSEMBLES DE LOGEMENTS LOCATIFS À COÛT ABORDABLE

Bureau du commissaire du Centre de la sécurité des télécommunications

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013

Rapport du vérificateur général du Canada à la Chambre des communes

devant le Conseil de surveillance de la normalisation comptable

ouvrir De ...grâce à l assurance prêt hypothécaire de la SCHL

Allocution de la surintendante Julie Dickson Bureau du surintendant des institutions financières Canada (BSIF) devant le Financial Services Institute

Annexe A.4 Sociétés de secours mutuel Entités admissibles

Guide d évaluation des stratégies d agrégation des données sur les risques

Note de mise en œuvre

Avertissement sur les risques liés aux instruments financiers Clients professionnels

Journées de la Consultation sur la Copropriété Comité consultatif sur la Copropriété. Montréal, le 3 avril Madame, Monsieur,

LES NORMES de fonds propres sont les règles qui aident

Août Bonjour. Bienvenue à l'édition du mois d'août de mon bulletin mensuel!

La Banque Nationale divulgue des résultats record au troisième trimestre de 2013

Obligations des courtiers membres qui vendent des fonds négociés en bourse à effet de levier et à rendement inverse

ENJEUX, PRATIQUES ET RÉGLEMENTATION EN ASSURANCE AUTOMOBILE : UNE COLLABORATION RÉUSSIE ENTRE L AUTORITÉ ET LE GAA

Réception de Montréal Secteur des valeurs mobilières. Discours d ouverture

Les dépenses et la dette des ménages

Renseignements sur les différents types d hypothèque pour l achat d une propriété résidentielle

Le Comité de Bâle vous souhaite une belle et heureuse année 2013 Adoption du ratio de liquidité LCR

Écoutez ce qui se dit sur l épargne-retraite au Canada

Obtenir le titre de prêteur. agréé. La clé qui ouvre de nouvelles portes AU CŒUR DE L HABITATION

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 2 ème Trimestre 2014

GLOSSAIRE. ASSURÉ Personne dont la vie ou la santé est assurée en vertu d une police d assurance.

Consultations prébudgétaires

De nouveaux régimes et de nouvelles prestations que vous aimerez.

Notes d allocution de la présidente et première dirigeante de la SADC, Michèle Bourque

Limites régissant les engagements importants

Le Centre canadien de réponse aux incidents cybernétiques (CCRIC)

Gestion du capital Rapport de vérification final Rapport n o 13/13 17 février 2014

Projet de lancement d un programme de mise en pension de titres du gouvernement canadien détenus par la Banque du Canada. Document de travail

2. Les conseils sur la convenance ne suffisent pas

audit et certification BULLETIN

Viridian LA SOUPLESSE À VOTRE FAÇON

LE SURPLUS DE LA SOCIÉTÉ CANADIENNE D HYPOTHÈQUES ET DE LOGEMENT

LE REFINANCEMENT PAR LE MARCHE HYPOTHECAIRE

LA LETTRE DE L EPARGNE ET DE LA RETRAITE DU CERCLE DE L EPARGNE. N 3 juillet 2014

Compte rendu de l examen par le BSIF des coefficients du risque d assurance

Passer à un modèle services de conseils tarifés. Parlons vrai avec les clients : les frais

Sécurité. Tendance technologique

Les ménages et le crédit

LIGNE DIRECTRICE SUR LA GESTION DE LA CONTINUITÉ DES ACTIVITÉS

PROSPECTUS SIMPLIFIÉ LE 7 MAI 2014

La gestion du risque chez AXA

EPARGNE, INVESTISSEMENT, SYSTEME FINANCIER

Crises financières et de la dette

Endettement, insolvabilité et prêts hypothécaires en souffrance : la situation québécoise

Canadian Institute of Actuaries Institut Canadien des Actuaires

Cartes de crédit à vous de choisir. Choisir la carte de crédit qui vous convient

Objet : Nouvel exposé-sondage ES/2011/6, Produits des activités ordinaires tirés de contrats avec des clients

Enquête sur les perspectives des entreprises

Guides de Tangerine sur les finances personnelles. Prise de possession. Points à considérer lors de l achat d une première propriété

Cadre de surveillance

Établissement des taux d actualisation fondés sur la meilleure estimation aux fins des évaluations de provisionnement sur base de continuité

COMMENTAIRE. Services économiques TD LES VENTES DE VÉHICULES AU CANADA DEVRAIENT DEMEURER ROBUSTES, MAIS LEUR CROISSANCE SERA LIMITÉE

SOMMAIRE. AVRIL 2013 TECHNOLOGIE ÉTUDE POINTS DE VUE BDC Recherche et intelligence de marché de BDC TABLE DES MATIÈRES

Assurances Auto AXA Canada (AAAC 1 ) 2 Partie A 3

Le ministre Oliver dépose un budget équilibré et un plan axé sur des impôts bas pour favoriser l emploi, la croissance et la sécurité

ANIL HABITAT ACTUALITE

MODERNISATION DE LA LOI

L essentiel sur. Le crédit immobilier

STRATÉGIE DE RETRAITE POUR ENTREPRISES GUIDE DU CONSEILLER

Efficience de l actif de l entreprise

Transcription:

Allocution de Julie Dickson, surintendante des institutions financières Bureau du surintendant des institutions financières Canada (BSIF) à l occasion du Forum sur invitation concernant les services financiers 2013 Cambridge (Ontario) Le 2 mai 2013 Pour obtenir de plus amples renseignements : Brock Kruger Communications et consultations brock.kruger@osfi-bsif.gc.ca www.osfi-bsif.gc.ca 1

Allocution de Julie Dickson, surintendante des institutions financières Bureau du surintendant des institutions financières Canada (BSIF) à l occasion du Forum sur invitation concernant les services financiers 2013 Cambridge (Ontario) Le 2 mai 2013 Introduction Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a récemment publié le document Plan et priorités 2013-2016; ce soir, j aborderai certaines de nos grandes priorités et les raisons pour lesquelles nous les avons choisies. Il s agit plus précisément de notre insistance sur la menace accrue de cyberattaques; des faibles taux d intérêt (y compris le crédit immobilier); ainsi que de la gouvernance et de la propension à prendre des risques. 1 Cybersécurité Au BSIF, le cyber-risque compte maintenant parmi nos préoccupations les plus importantes. Un nombre croissant de banques nord-américaines ont été la cible d attaques de déni de service qui ont parfois entraîné la panne de leur site Web, empêchant ainsi les clients d effectuer leurs opérations bancaires courantes. Les attaques de déni de service sont coûteuses à parer, constituent une forme de harcèlement et sont une source d inconvénients, mais par-dessus tout, elles peuvent laisser présager des formes de cyberattaques encore plus graves. L évolution rapide de ces attaques pour ce qui est de leur fréquence, de leur puissance et des entités qu elles ciblent nous préoccupe de plus en plus. Toutes les institutions doivent donc accorder la plus grande importance à cette menace. Au BSIF, nous avons grandement augmenté les ressources que nous consacrons à la surveillance du risque opérationnel et mis en œuvre plusieurs initiatives, telles que l examen approfondi des pratiques de cybersécurité des institutions. Bon nombre d intervenants participent à ces mesures, et nous avons tous intérêt à accorder la priorité à cette question. Taux d intérêt bas Lorsque les taux d intérêt bas ont fait leur apparition, les régimes de retraite et les sociétés d assurances ont été les plus touchés. En revanche, des taux d intérêt bas et persistants (surtout s ils sont jumelés à une courbe de rendement nul) touchent aussi le secteur bancaire. Les banques sont alors moins en mesure d abaisser les taux d intérêt sur les dépôts des clients, créant ainsi un taux plancher sur les dépôts. Les marges d intérêt nettes sont comprimées, ce qui pèse sur les revenus. Jumelée à une croissance économique hésitante, la demande réduite de prêts a aussi une incidence sur les banques. Cette situation peut inciter les banques à bonifier leurs actifs productifs de bénéfices en cherchant à accroître leur part de marché (un exercice à somme nulle), à accroître leurs activités génératrices de commissions, à réduire leurs dépenses, à pénétrer de nouveaux marchés, et à augmenter la proportion d actifs à rendement plus élevé dans le portefeuille de prêts et dans celui des placements. Les produits et les activités qui misent trop sur de faibles coûts de financement ont tendance à prendre de l ampleur. Et les emprunteurs sont fortement tentés d augmenter l effet de levier. 1 Plan et priorités pour 2013-2016 du BSIF, le 2 avril 2013. Lien : http://www.osfibsif.gc.ca/app/docrepository/1/fra/rapports/bsif/pp_2013_2016_let_f.pdf 2

Pour toutes ces raisons, nous surveillons de très près la réaction des banques à la conjoncture actuelle. Nous savons aussi que, plus les taux d intérêt bas persisteront, plus le risque de taux d intérêt peut être accumulé. Nul ne peut prédire quand ou à quel rythme les taux d intérêt commenceront à grimper (ou s ils baisseront encore). Or, la dépendance à l égard de taux d intérêt bas peut devenir significative, de sorte que la transition à des taux plus élevés pourrait être très pénible. Le BSIF accorde beaucoup d importance au marché du crédit immobilier en raison des généreuses mesures incitant les clients à emprunter et les banques à soutenir leurs revenus, de l ampleur des portefeuilles de crédit hypothécaire, des préoccupations au sujet de la surévaluation de certains marchés, et de la possibilité que les taux d intérêt bas faussent la capacité des consommateurs d assurer le service de leur dette. Nous avons examiné de façon exhaustive les portefeuilles de prêts des banques. Cet exercice est l une des raisons pour lesquelles nous avons émis la ligne directrice B-20. Cette dernière comporte des pratiques exemplaires pour la souscription prudente des prêts hypothécaires résidentiels, quelles que soient les conditions économiques. Notre ligne directrice, ainsi que les mesures de restriction adoptées par le ministre des Finances à l égard de l assurance hypothécaire, a donné lieu à d heureux changements sur le marché : une progression plus lente du crédit des ménages et une situation plus équilibrée dans l ensemble. Nous surveillons le dossier de très près, et il est trop tôt pour dire «mission accomplie». Les modèles employés par certaines banques pour établir le montant de capital qu elles doivent maintenir à l égard des prêts hypothécaires peuvent aussi cacher certains risques. Le BSIF scrute donc cet aspect plus attentivement. Les investisseurs s y intéressent également, et certains d entre eux ont posé des questions à propos du calcul des facteurs de pondération des risques en raison du peu d information que publient les banques à ce sujet. Au Canada, les facteurs de pondération du risque de modèle calculés par les banques à l égard des hypothèques non assurées oscillent autour des 15 % en moyenne. Nous espérons corriger le manque d information au sujet des facteurs de pondération des risques. Les banques d importance systémique nationale divulgueront davantage de renseignements au cours de la prochaine année, conformément aux recommandations du groupe de travail sur la divulgation accrue des renseignements qui a été créé à la demande du Conseil de stabilité financière 2. D autres pays sont aux prises avec un marché immobilier en surchauffe et ont instauré des planchers parfois d environ 15 % pour les facteurs de pondération des risques. Puisque, au Canada, les hypothèques non assurées tendraient généralement à être de plus grande qualité que le portefeuille de prêts moyen à l étranger (parce que le ratio prêt-valeur des prêts non assurés ne peut dépasser 80 % au Canada), nous sommes généralement satisfaits des fonds propres maintenus par les banques qui emploient des modèles. Le BSIF sait aussi que les planchers peuvent devenir des refuges et inciter les banques et les autorités de contrôle à accorder moins d importance aux facteurs «convenables» de pondération des risques, surtout lorsqu ils devraient être nettement supérieurs au plancher pour une banque donnée. Nous continuerons donc de mettre l accent sur l examen des modèles en place à l heure actuelle. 2 Enhancing the Risk Disclosures of Banks, (Conseil de stabilité financière, Bâle), le 29 octobre 2012. Lien : https://www.financialstabilityboard.org/publications/r_121029.pdf 3

Propension à prendre des risques Le BSIF a mis en place une nouvelle ligne directrice sur la gouvernance d entreprise en 2012. En 2013, nous évaluerons sa mise en œuvre en accordant une attention particulière à la propension à prendre des risques. C est dans ces périodes que l autorité de contrôle sait assez bien si la propension de la banque à prendre des risques est vraiment bien encadrée. Je veux dire par là que les institutions sont incitées à prendre davantage de risques en raison d une croissance économique plus graduelle et d une baisse de régime du marché hypothécaire. C est maintenant que l on peut mettre au point des produits pour attirer les investisseurs soucieux du rendement. Le contexte actuel peut aussi donner l impression que les conditions sont plus sûres qu elles ne le sont en réalité les indicateurs de volatilité ont généralement été à de très bas niveaux semblables à ceux qui prévalaient juste avant la crise financière de 2008. Les taux d intérêt bas qui prévalent à l heure actuelle et la psychologie qui les caractérise (un risque faible et la fausse idée que les taux ne peuvent remonter rapidement) peuvent inciter l emprunteur et le prêteur à négliger certains risques. De plus, en raison du calme relatif en Europe à l heure actuelle, malgré la flambée observée à Chypre en mars, certains pourraient devenir complaisants à l égard des risques et des défis qui nous attendent. En effet, les autorités prudentes de contrôle des banques testent l impact d une montée rapide des taux (bien qu il soit possible que les taux baisseront à nouveau, il n y a déjà plus beaucoup de marge avant d atteindre un taux de 0 %). Les autorités de contrôle testent l impact susmentionné non pas parce qu ils croient que cela va se produire, mais parce qu il importe d être prêt à toute éventualité. Ces tests obligent également les autorités de contrôle à réfléchir aux raisons qui sous-tendent ces scénarios. Si les taux augmentent lorsque la croissance reprend, le résultat est habituellement meilleur que si c est à cause d une soudaine aversion pour le risque ou de graves préoccupations à propos de l avenir, augmentant ainsi les primes de risque à l échelle internationale. Le cadre de la propension d une institution à prendre des risques devrait permettre au conseil d administration et à la haute direction de déterminer l ampleur des risques que l institution est disposée à prendre, qu il s agisse des activités comptabilisées, de leur volonté de s approcher des exigences ou des limites réglementaires, ou même de leur tolérance à l égard des comportements pouvant entraîner de lourdes pertes, comme la présence de groupes de gestion des risques mal outillés et le fait de ne pas imposer un modèle efficace à trois lignes de défense. Selon le modèle à trois lignes de défense, la première ligne de défense est la direction, la deuxième est les différents contrôles et les différentes fonctions de supervision (telles que la gestion du risque) et la troisième est l audit interne. Les banques ont parfois naturellement tendance à accorder beaucoup de latitude aux branches d activités et à considérer la gestion des risques et l audit interne comme des obstacles au progrès. Cette attitude traduit le fait que l entreprise est présente là où les activités sont rentables du moins à court terme. Une banque ne peut réaliser continuellement des bénéfices sans égard à une saine gestion du risque. Il lui faut donc des structures et des processus qui font contrepoids à cette tendance et qui l incitent à adopter une optique plus large et à plus long terme. Les énoncés de la propension à prendre des risques font partie des outils conçus pour aider à faire en sorte que les dirigeants et le conseil d administration de la banque soient en parfait accord au sujet de l équilibre des forces au sein de l institution et de la position d ensemble face aux risques. Les énoncés de la propension à prendre des risques joueront un rôle particulièrement important à l avenir lorsque les banques subiront des pertes imprévues et seront confrontées à des surprises. L outil devrait aider à faire en sorte que les dirigeants rendront des comptes et que le conseil d administration aura bel et bien énoncé des attentes et des obligations redditionnelles claires. 4

Conclusion Le plan et les priorités du BSIF visent à présenter notre perspective des questions les plus importantes, et ils indiquent à quoi les autorités de contrôle des banques consacreront une bonne partie de leur temps. Les effets des taux d intérêt bas ont engendré des forces agissant sur le secteur et auxquelles nous devons prêter attention. Le cyber-risque constitue un autre problème; laissé à lui-même, il pourrait avoir d importantes répercussions sur les opérations bancaires. Une gouvernance efficace et les énoncés de la propension à prendre des risques aideront les banques à distinguer les risques acceptables de ceux qui ne le sont pas, et à mettre en place des systèmes et des processus pour les contrôler, assurant ainsi la sûreté et la solidité du système financier canadien. Je vous remercie. 5