«Transmission-installation, appuis aux filières, mode de production et de distribution durable» Logistique

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Transcription:

«Transmission-installation, appuis aux filières, mode de production et de distribution durable» Logistique

3 points dans cette présentation Les contraintes logistiques du dernier Km en milieu urbain Des exemples d organisation Les points à retenir

3 points dans cette présentation La filière logistique et les contraintes dites du «dernier km» Des exemples d organisation Les points à retenir

1 Les principes La logistique consiste en : La gestion des flux physiques (matières premières, produits semi-finis et produits finis) de leur point d origine jusqu au point de consommation La gestion des flux d information La gestion des flux financiers

1 L exemple agroalimentaire Magasins, GMS, commerces de proximité Usine de production ou Coopérative Plateforme de groupage Plateforme de Distribution références similaires et destinations géographiques proches gérer la répartition des références et quantités IDEM pour la Restauration collective mais l organisation avale est plus complexe car nombreux acteurs de tailles diverses

1 Les principes Flux physiques Fournisseurs, Usine de production, Entrepôt de stockage, Entrepôt de distribution, Plateforme de distribution, Consommateurs Flux d information! Flux financiers Achats, Ordres d approvi., Entrepôt de production, Commandes commerciales, Ordres de livraison, Vente

1 Les acteurs Les acteurs industriels : réalisent le produit Savoir produire, 1 2 3 Fournisseurs Usine de production, Entrepôt de stockage Les acteurs du commerce de gros Savoir recenser, choisir et vendre Savoir sentir le marché, vendre voire apporter des services complémentaires 4, 5 Entrepôt de distribution, Consommateurs, Plateforme de distribution Les acteurs du commerce de détail 6 + Transporteurs : transport, manutention, stockage, emballage, étiquetage + Cabinets de conseils + Sociétés de services + Equipementiers

Les exemples concrets! Les marchés d intérêt national MIN (public-privé) et le marché de gros de Lyon (privé) Les plateformes alimentaires locales, territoriales, «régionales» Les acteurs privés

1 Les chiffres en Ile de France Moyens de locomotion pour acheter des produits frais 11 700 entreprises ; 1,5% des entreprises franciliennes Des PME : 54 % ne comptent aucun salarié et 2,3 % ont entre 50 et 250 salariés 123 000 salariés (Seine-St-Denis, Val d Oise) 260 millions de tonnes de marchandises : 52 % en interne, 401 avec les autres régions limitrophes, 8% internationaux 43 milliards d euros estimés de Chiffres d affaires transport routier : 89% ; transport fluvial : 6,9% ; transport ferroviaire : 4,6%.

1 L exemple agroalimentaire Figure - répartition départementale des entreprises sans les activités de transport routier de marchandises Etude sectorielle «Transport et Logistique en Île-de-France» -- DIRECCTE Île-de- France Pôle 3 E - DEC

1 L exemple en Ile de France

La logistique et la distribution Fruits et légumes Producteurs 70% 22% Transformateurs 6% Intermédiaire de gros : - 50% coopératives - Le reste : expéditeurs privés ou producteurs expéditeurs 30% 70% Exportation Grossistes 64% 20% 17% GMS et magasins spécialisés Marchés RHD Consommateurs

La logistique et la distribution Fruits et légumes Carte des flux export Drôme et Importation Maroc Carte des flux Opérateur RHF en Drôme Exportation Drôme en Europe du Nord -Un groupe, -Une Organisation de producteur -Des marques -Des segments de marchés complémentaires -Une activité transport et logistique Accord UE-Maroc d importation Fruits et légumes, transit via Grand St Charles et MIN de Chateaurenard 7 plateformes d éclatement dont Valence, Chateaurenard, Grasse, Aubagne etc..

La logistique et la distribution MIN et marchés de gros Promocasch Métro Cash & Carry Implantations 19 sites 137 magasins 9 drives 92 entrepôts en 2011, (670 en tout France et hors France), 14 points de retrait Drive, 19 plates-formes logistiques, Chiffre d affaires 13 milliards ou 684 millions en moyenne par site 20 millions par magasins 43 millions par entrepôts Clients 57.000 300.000 1.000.000 dont 400.000 en métiers de bouche Emplois 26.000 emplois De 10 à plus de 40 sites soit env. 3425 (chiffres officiels non communiqué) Références NC 7000 à 12000 références dont 2400 de marques propres 9.500 collaborateurs 45000 produits dits du terroir

1 Les MIN et marché de gros (hors Rungis)

Proximité urbaine Les concurrents des MIN 92 entrepôts en 2011, (670 en tout France et hors France), 14 points de retrait Drive, 19 plates-formes logistiques Format: 3000 à 9000m² + entrepôts jusqu à 16 000 m2² 9500 collaborateurs CA 2009 : 4 milliards en France en 2010, et 31 milliards d'euros HT sur les 31 pays couverts au total en 2009, 66 milliards à l échelle du groupe 1.000.000 de clients dont 400.000 en métiers de bouches 4.500 produits dit «du terroir» Répartition des clients alimentaires 3% 10% 21% 6% 60% Cafés, Hôtels, Restaurants Revendeurs Boucherie, charcuterie Boulangerie patisserie Autres

Les concurrents des MIN Proximité urbaine Une enseigne du groupe Carrefour - distribution en gros et en libre-service de produits - services destinés aux professionnels de la restauration et de l alimentation. Un réseau de magasins intégrés à un système de franchise. Quelques chiffres : 137 magasins (en franchise) de 1600 à 4000 m² Un CA de 5 à 20 millions d euros par magasins 9 drives 7000 à 12000 références 3 modes de livraison : Direct en magasin Préparation de commande pour enlèvement rapide Livraison de la commande

1 Les MIN et marché de gros. Exemple 1 Les acteurs MIN de Montpellier, via la SOMIMON (gestionnaire) Resto du cœur Grossistes 20 Producteurs locaux de Fruits et légumes, situés à 46 km maxi. de l Entrepot des Resto du cœur INRA Objectif : Fournir des productions au resto du cœur 85 tonnes en 4 mois, soit 50% des achats des restau du cœur Résultats : 67 tonnes sont parvenues du local (département) Mode opératoire Etude de faisabilité et mise en réseau d acteurs : acheteurs, grossistes, producteurs Cahier des charges Expérimentation Contraintes : - Présence d intermédiaire - Prix d achat contraint par le cahier des charges des Resto du cœur - Besoin mais saisonnalité des productions - Limité l impact organisationnel de la plateforme Resto du Cœur

1 Les MIN et marché de gros. Exemple 1 Volumes : 100 tonnes en tout Gamme de produits : pommes, kiwis, carottes, salades, blettes, céleri branche, choux, navets, poireaux, oignons), Délai : les 17 semaines, campagne hivernale des Restos du cœur), Périmètre d achat : la région Languedoc-Roussillon Modalités de livraisons et conditionnement : colis de 10 kilogrammes, interdiction des sachets plastiques. Prix : fixés par l appel d offre national des Resto du cœur - Les grossistes restaient libres de déterminer leur prix d achat avec les producteurs dans le respect du prix final de l appel d offre des Resto du Cœur

1 Les MIN et marché de gros. Exemple 1 Fonction des grossistes : - Sourcing producteurs - Garantie des approvisionnements (15% ad hoc au territoire régional) Les - : Prix d achat contraint Faible interface «acheteur final» et «producteur» Les + : Réseaux d acteurs Organisation, garantie d approvisionnement, Producteurs : - Fournisseurs - Capacité de refus ou d acception mais pas ou peu de lien avec le client final - Possibilité d écoulement de production dit de «2 nd choix» (calibre) plutôt une implication de «gros producteurs»

1 Les MIN et marché de gros. Exemple 2 Logistique urbaine dernier km : 2 ans d études et de consultations, janvier 2015 : plan d actions» Partenaires : - Métropole de Grenoble et d autres collectivités, - Chambres consulaires et professionnelles, - Cluster logistique Rhône-Alpes, d - La Poste, du transporteur Qualit Express et du coursier Vélocité - MIN de Grenoble

1 Les MIN et marché de gros. Exemple 2 Création d un centre de distribution urbain Localisé entre les transporteurs au nord Ouest de la Vile et la zone centrale urbaine A proximité des liaisons de transports (route et fer)

1 Les MIN et marché de gros. Exemple 2 Intégrer la logistique dans les documents d urbanisme et de planification (PLUi) ; Améliorer la desserte du centre-ville de Grenoble, en étudiant l opportunité et la faisabilité de la création d un Centre de Distribution Urbaine (CDU) ; Développer des services logistiques dans les centralités et les pôles d échanges de l agglomération ; Elaborer un schéma des aires de livraison ; Mettre en cohérence les réglementations relatives au transport de marchandises (circulation et stationnement) ; Faciliter le contrôle de la réglementation ; Mettre en place des zones à trafic réglementé dans les centralités urbaines, favorisant l usage des véhicules de livraison moins polluants et moins encombrants.

1 en milieu urbain En synthèse : à retenir! La Zone Logistique Urbaine (ZLU) concerne un vaste espace (la ville) et offre de multiples services avec mutualisation des moyens techniques, Le Centre de Distribution urbaine (CDU) concerne un périmètre plus restreint, souvent l hypercentre, un centre historique (La Rochelle, Monaco, Padoue, Bristol...) pour la rationalisation des parcours de livraison, Le Point d Accueil des Véhicules (PAV) concerne un quartier (ELP de Bordeaux, Rouen...) : places réservées et sécurisées à disposition des transporteurs. Les derniers mètres sont réalisés à pied ou avec des modes doux, Le Point d Accueil des Marchandises (PAM), point de dépôt des marchandises en l absence des clients qui viennent y récupérer leurs produits. Un gain considérable en productivité pour le transporteur et un gain de temps pour le client, La Boîte Logistique Urbaine (BLU) : la consigne permet de déconnecter le transporteur du client. Elle nécessite un outil technologique pour sécuriser et transférer les données en temps réel.

2 Les «plateformes locales, «régionales» via l action des collectivités Des actions mises en place sur la durée : Par initiatives associatives, accompagnées par les collectivités : - Plateforme bio (ex : appuis au lancement, appuis à l animation voire au fonctionnement et à l investissement) Sous impulsion publique en lien avec 2 logiques - La restauration collective - Les outils publics : abattoir, légumerie (ex : interco., Syndicat mixte, Département)

2 Les «plateformes locales, «régionales» via l action des collectivités Bio A Pro Saveurs du Coin Carreau des producteurs Rhône Pluriel Halles des terroirs (projet RHD commercial) Manger Bio Alpes Bugey Ardèche le Goût Agrobiodrom Agricourt La Carline Vente détail RHD Agriculture bio

2 Les «plateformes locales, «régionales» via l action des collectivités Le projet de magasin Dimensions Surface de vente du magasin : 850 m² Surface totale : 2 000 m² CA prévisionnel : 5 millions d euros en N+3 CA/m² de vente prévisionnel : 5 800 /m² Nombre de producteurs engagés : 75 (à 90% de l Isère) 29 salariés Fonctionnement Organisation en micro-filières autonomes (fruits, Légumes, produits laitiers, produits carnés, céréales) : SAS ou SARL selon les tailles Chaque micro-filière est rattachée à la SARL pivot Les micro-filières sont composées de 6 à 25 producteurs environ Le magasin comportera, hors la surface de vente et les bureau : Un atelier boulangerie Un atelier de découpe pour la viande Un atelier traiteur (cuisine, légumerie ) Une plateforme logistique Ces ateliers sont de tailles relativement réduites du fait du coût du mètre carré (en location) qui oblige à favoriser au maximum l espace de vente,

2 Les «plateformes locales, «régionales» via l action des collectivités Le projet en un coupd œil Projet financé par un programme LEADER Expérience menée par la chambre d agriculture du Vaucluse dans le but : De tester concrètement, du montage du projet à la réalisation, un projet de plateforme D acquérir des connaissances sur le marché de la restauration collective De formaliser les enseignements retirés de l expérience pour les diffuser Fonctionnement : 1 ETP : coordination, gestion, commercial (essentiellement des marchés en direct, soit des volumes relativement peu importants) Diffusion d une mercuriale une fois par semaine auprès de établissements intéressés (20 unités dont 10 vraiment moteurs) Commandes par mail ou fax Centralisation des livraisons sur la plateforme d une coopérative fruitière Dimensions 20 établissements dont 10 vraiment moteurs. 20 producteurs engagés, dont 10 fournisseurs réguliers Des volumes annuels variant de 30 à 400 kg de fruits et légumes par établissement, pour une commande moyenne de 80 kg par livraison, soit un total annuel de 8 tonnes sur 2011-2012 Auto critique du projet Des coûts de fonctionnement prohibitifs : 0,60 /kg en rythme de croisière 0,10 /kg en moyenne pour le transport (variable selon poids de la commande), géré par la coopérative 0,30 /kg en moyenne pour la plateforme (envoi de la mercuriale, réception des commandes cantines, coordination des livraisons producteurs, colisage) 0,20 /kg en moyenne (si la plateforme tourne à 100% soit 100 tonnes de produits/an) Ne peuvent pas être rentables pour un marché où les prix sont tirés vers le bas et où les grossistes ont des structures qui emploient des volumes leurs permettant de tenir des marges bien plus compétitives. La question est ainsi posée : un tel projet ne devrait il pas plutôt s appuyer sur l existant (professionnels de la logistique )?

Conclusion Contraintes de gestion des flux physiques et des flux d information : la logistique, des métiers! Contrainte de gouvernance entre acteurs de maillons économiques : producteurs, intermédiaires, débouchés notamment sur les prix et la répartition de la valeur ajouté Difficulté d amortir des locaux neufs en raison de faible valeur ajoutée créée dans l agroalimentaire => tendance à la concentration des outils

Conclusion Des initiatives locales - Des projets plutôt orientées vers la restauration collective et/ou en lien avec des outils existants (abattoir, MIN, laiterie) ou créer (légumerie). - Des équipements et mode d aménagement urbain (CDU, ELU)

Consultant référent : Mickael ETHEVE Adresse : 18 rue pasteur 69007 Lyon Téléphone : 04 78 69 84 69 Mail contact@blezatconsulting.fr Pour aller plus loin! www.blezatconsulting.fr @blezatconsultin