LES CLASSES MOYENNES DANS LA VILLE CONTEMPORAINE MIDDLE CLASSES IN THE CITY ARGUMENTAIRE

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Transcription:

LES CLASSES MOYENNES DANS LA VILLE CONTEMPORAINE MIDDLE CLASSES IN THE CITY Colloque international 21 et 22 novembre 2013 à l Hôtel de ville de Paris Colloque international organisé par le Laboratoire Architecture Ville Urbanisme et Environnement (UMR CNRS 7218, Université Paris Ouest Nanterre La Défense) dans le cadre du programme francobritannique «Middle Classes in the City (MICCY) : Social mix or «people like us» in Paris and London», financé par l Agence Nationale de la Recherche et l Economic and Social Research Council (UK), et du projet «Paris 2030 : Reviendrontils? Enquête sur le retour au centre des classes moyennes», financé par la Mairie de Paris. ARGUMENTAIRE Depuis les deux dernières décennies, les classes moyennes font l objet de nombreux débats scientifiques autour de leur définition, de leurs modes de vie, de leur positionnement politique et de leurs transformations, avec par exemple le débat sur le déclassement ou celui sur la contribution des classes moyennes à la solidarité collective. En termes plus académiques, l analyse de ces groupes intermédiaires permet d interroger les reconfigurations sociales et les évolutions des frontières entre groupes sociaux en cours dans les sociétés contemporaines. Ce colloque propose de prolonger ces débats en se centrant plus spécifiquement sur l analyse des rapports au territoire des classes moyennes et de leur place dans la ville contemporaine. Ces questions sont envisagées dans les études urbaines internationales à travers plusieurs axes de recherche. Un ensemble de travaux engagés depuis les années 1980 porte sur la thèse de la «dualisation» et du maintien ou non de la présence des classes moyennes au sein des grandes métropoles globales telles que Paris (Préteceille, 2003) ou Londres (Sassen, 1996 ; Hamnett, 2003). Ont ainsi été interrogés la localisation des classes moyennes et leur rôle dans les processus de reconfiguration sociospatiale des villes occasionnés par la globalisation particulièrement par la finance. D autres recherches analysent plus particulièrement les mécanismes du choix résidentiel, les arbitrages réalisés par les classes moyennes selon différents paramètres dont les préférences en termes des modes de vie et de rapports à la diversité sociale, dans le cadre de contraintes économiques plus ou moins fortes selon les catégories considérées (Bridge et Robson, 2003 ; Bacqué et Vermeersch, 2007 ; Charmes, 2009 ; Authier, Bonvalet, Lévy, 2010). Une autre série de travaux interroge les classes moyennes comme populations ciblées directement ou indirectement par les politiques publiques territorialisées. Nous pensons évidemment aux politiques de l habitat et du logement dans lesquelles les classes moyennes sont mobilisées explicitement ou implicitement dans une perspective de promotion de la mixité sociale (Bacqué et alii, 2011 ; Launay, 2011). L objectif de ce colloque est de participer à la compréhension des rapports au territoire des classes moyennes en réunissant des travaux internationaux achevés ou en cours et d esquisser de nouvelles pistes de recherche, à partir des trois axes suivants :

1) Où [en] sont les classes moyennes? Dans les années 1970 et 1980, les classes moyennes, alors en pleine expansion, ont été porteuses d importantes transformations urbaines et notamment de la périurbanisation et de la gentrification (Bidou, 1984). Où sontelles aujourd hui? Qu en estil de la présence des classes moyennes dans les quartiers gentrifiés et dans les couronnes périurbaines? Qu en estil également de la «moyennisation» (Mendras, 1988)? Les nouvelles générations sontelles plus diverses que leurs ainées? Observeton un éclatement? Cet éclatement atil une dimension spatiale? Les classes moyennes rencontrentelles des difficultés spécifiques? Le déclassement, s il existe, atil une dimension territoriale? Ces questions renvoient à la définition des classes moyennes. Les enjeux de la conceptualisation des «classes moyennes» sont d ordre épistémologiques et politiques, dans la mesure où elle engage la définition des classes supérieures et des classes populaires. Les communications pourront porter sur les interrogations suivantes : Les frontières entre les catégories : où les situer? Selon que l on intègre les employés d un côté, les cadres supérieurs et professions intellectuelles supérieures de l autre, la vision que l on donne de la place des classes moyennes dans les villes est différente, avec un accent mis sur la dualisation ou au contraire sur le maintien de leurs positions. La définition des classes moyennes pèse également sur ce que l on peut dire de leur capacité à choisir leur lieu de résidence (capacité qui peut peser sur le sentiment de déclassement). Les indicateurs : lesquels utiliser pour identifier les classes moyennes? On peut conceptualiser une appartenance sociale à partir de données très diverses, quantitatives ou qualitatives, subjectives ou objectives. Les catégories socioprofessionnelles, les revenus, les modes de vie, le rapport au territoire, le rapport à l école, les modes de déplacement. Lesquels privilégier pour appréhender au mieux la place des classes moyennes dans les métropoles? Les concepts : groupe, classe, strate, couche Les mots ont un sens et sont solidaires d une vision de la stratification sociale et des rapports sociaux. Peuton aujourd hui parler de classes moyennes et pourquoi? Quelles sont les implications du choix de chacun des termes? Existetil des espaces privilégiés des classes moyennes, tels que le périurbain ou l hyper centralité? En quoi le territoire qualifietil les classes moyennes? Estil possible de mobiliser l observation des situations urbaines des classes moyennes pour les définir? Peuton qualifier les classes moyennes à partir de leur positionnement résidentiel par rapport à des voisinages plus ou moins aisés, de leur accès à des ressources territoriales, sources de distinction sociale telles que l école, ou de leurs formes de mobilisation locale? 2

2) Politiques locales et classes moyennes L enjeu politique de la définition des classes moyennes déborde la question des rapports entre les groupes sociaux pour concerner également celle des politiques publiques. Les classes moyennes constituent un enjeu électoral et ont été au cœur des dernières élections qu il s agisse de la refonte de la fiscalité, des quotients familiaux, des politiques de logement, etc. Audelà de ces enjeux nationaux, les politiques publiques en direction des classes moyennes se déclinent à l échelle locale, chaque ville prenant des dispositions plus ou moins spécifiques. Quels groupes de classes moyennes les politiques publiques prennentelles en compte et pour quels objectifs? Les interrogations porteront ici tout à la fois sur les types de politiques, sur leurs publics et sur leurs effets : Dans quels domaines les enjeux de catégorisation sontils particulièrement sensibles et pourquoi? On pense bien sûr au logement (avec par exemple les prêts locatifs intermédiaires ou les dispositifs d aide à l accession à la propriété mis en place à Paris), mais d autres domaines sont susceptibles d être concernés (notamment les politiques familiales et d accueil des enfants en bas âge) Quels implicites pour quelles politiques? On pourra également s interroger sur les politiques qui ne prennent pas explicitement pour cible les classes moyennes mais dont elles constituent néanmoins l objet. Par exemple, les politiques comprenant l objectif de mixité dont les ambigüités quant aux catégories de population ciblées semblent souvent plus favorables aux classes moyennes qu aux ménages modestes. Quelles sont les conséquences de ce nondit? Dans la compétition à laquelle se livrent les métropoles pour briller sur la scène globale, l attraction des «talents» figure souvent au premier rang des politiques. Audelà des discours, quelles sont les réalités de l action des villes? Quelle place y trouvent les classes moyennes? Comment les classes moyennes se mobilisentelles dans l espace urbain? si elles ont souvent été identifiées dans les années 1970 par les sociologues comme des moteurs du changement des modes de vie, leur mobilisation dans des enjeux résidentiels (liés au logement, au transport, à l école, au cadre de vie) estelle spécifique dans leurs formes et/ou leur contenu? Conduisent- elles à définir un certain rapport au territoire et, dans les espaces où elles sont dominantes, un certain ordre social? Sur quels argumentaires est fondé leur rapport au territoire (d ordre civique, consumériste et/ou patrimonial, par exemple)? 3) Audelà de la sécession et de la mixité Les rapports entre les classes moyennes et les autres groupes sociaux, et la manière dont ils se traduisent sur le territoire, sont l objet de beaucoup d attention. Le plus souvent la vision qui en est donnée est statique, et fait essentiellement appel aux distributions des lieux de résidence. Cartographiant ces dernières, on conclut que les classes moyennes se replient voire font sécession, ou qu elles se mélangent. Ces analyses reposent sur une vision partielle de la vie métropolitaine. Par ailleurs, l archipel des 3

classes moyennes est loin d être homogène et les groupes qui le composent peuvent, entre eux, construire des limites et des hiérarchies qui s expriment dans l espace. Les communications devront ici être attentives aux situations d entredeux, aux nuances et interroger d autres sphères que la seule sphère résidentielle. Elles seront aussi attentives aux dynamiques locales et aux trajectoires : Dans quelle mesure l environnement social intervientil dans le choix résidentiel? Il est beaucoup question de l entresoi, du ghetto urbain et de la tendance de chaque groupe à se méfier du groupe situé en dessous de lui. Cette vision renvoietelle à une réalité sur le terrain? Quels autres paramètres sont structurants du choix résidentiel? En quoi la crainte réelle ou supposée de «déclassement», et/ou de vulnérabilité influetelle sur les stratégies résidentielles? Comment leur positionnement sur le marché immobilier (en termes de possibilité de financement et d accès) influetelle aussi sur leurs stratégies? Comment penser les rapports centre/périphérie? Qu en estil des mobilités résidentielles et quotidiennes, choisies ou contraintes, entre les espaces centraux et périphériques? Quels en sont les ressorts et les effets? Les rapports entre territoires qui s instaurent peuvent être étudiés dans des contextes d embourgeoisement des centres urbains, à Paris ou à Londres par exemple, mais aussi dans d autres contextes, comme ceux des villes anciennement industrielles ou travaillées par un phénomène de «White flight» par exemple. Quelles pratiques pour quelles rencontres? Qui les classes moyennes côtoientelles dans le cadre de leurs loisirs, de leurs pratiques culturelles, de leur parcours scolaires, de leurs activités associatives et politiques, ou encore sportives, de leurs pratiques de consommation? Dans quel cas l interaction se limitetelle à de la coprésence, dans quels cas se nouent des échanges plus ou moins asymétriques voire de réelles collaborations? Dans ce cadre ne pourraiton pas parler de «sphères de mixité sociale», relevant de différentes échelles et niveaux selon les types de ménages, leurs valeurs, les enjeux et les territoires concernés? La catégorisation sociale estelle aujourd hui la plus opérante pour comprendre les relations sociales? L appartenance territoriale, revendiquée ou attribuée, devientelle un marqueur structurant des relations sociales? On pourra également s interroger sur d autres types de représentation des catégories d acteurs, notamment la place prise par les rapports ethniques et/ou raciaux dans les relations sociales. COMITE SCIENTIFIQUE Il est composé des membres du programme de recherche francobritannique MICCY : MarieHélène Bacqué, MosaïquesLAVUE, Université Paris Ouest Michaela Benson, University of York, UK Gary Bridge, University of Bristol, UK Tim Butler, King s College, UK Eric Charmes, RIVES/ENTPE Yankel Fijalkow, CRH/LAVUE, ENSA Paris Val de Seine 4

Emma Jackson, University of Glasgow, UK Lydie Launay, Mosaïques/LAVUE, Université Paris Ouest Stéphanie Vermeersch, Mosaïques/LAVUE, Université Paris Ouest CALENDRIER Les propositions de communication (1 page maximum) écrites en français ou en anglais préciseront l approche théorique et les méthodologiques mobilisées. Elles devront être transmises à Fabienne Velter : fvelter@uparis10.fr le 15 mai 2013 au plus tard. Le comité scientifique se réunira en juin 2013 et les réponses seront communiquées au cours du mois de juillet. Les personnes retenues pour présenter une communication devront adresser un texte définitif (écrit en français ou en anglais), comportant au maximum 25 000 caractères espaces compris, pour le 1 er octobre 2013. 5