CONCOURS D'ADMISSION 1996 M ATHÉMATIOUES. DEUXIÈME ÉPREUVE OPTION M (Durée de l'épreuve : 4 heures) Nombres alpébriques et nombres transcendants.



Documents pareils
NOTATIONS PRÉLIMINAIRES

chapitre 4 Nombres de Catalan

Structures algébriques

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

Carl-Louis-Ferdinand von Lindemann ( )

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire

Fonctions de plusieurs variables

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007

Baccalauréat L spécialité, Métropole et Réunion, 19 juin 2009 Corrigé.

Développement décimal d un réel


3 Approximation de solutions d équations

Introduction à l étude des Corps Finis

Chapitre 3. Mesures stationnaires. et théorèmes de convergence

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

Equations cartésiennes d une droite

Construction d un cercle tangent à deux cercles donnés.

Limites finies en un point

Dérivation CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES

Paris et New-York sont-ils les sommets d'un carré?

Date : Tangram en carré page

Résolution d équations non linéaires

DÉRIVÉES. I Nombre dérivé - Tangente. Exercice 01 (voir réponses et correction) ( voir animation )

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples

Polynômes à plusieurs variables. Résultant

La géométrie du triangle III IV - V Cercles remarquables - Lieux géométriques - Relations métriques

Exercices - Nombres complexes : corrigé. Formes algébriques et trigonométriques, module et argument

Baccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé

DYNAMIQUE DE FORMATION DES ÉTOILES

Problème 1 : applications du plan affine

Moments des variables aléatoires réelles

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables

Exprimer ce coefficient de proportionnalité sous forme de pourcentage : 3,5 %

La fonction exponentielle

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4)

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions

5 ème Chapitre 4 Triangles

COURS EULER: PROGRAMME DE LA PREMIÈRE ANNÉE

Cours de mathématiques

Cours3. Applications continues et homéomorphismes. 1 Rappel sur les images réciproques

I. Polynômes de Tchebychev

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

Cours d analyse numérique SMI-S4

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

t 100. = 8 ; le pourcentage de réduction est : 8 % 1 t Le pourcentage d'évolution (appelé aussi taux d'évolution) est le nombre :

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles

Corrigé du baccalauréat S Pondichéry 12 avril 2007

INTRODUCTION À L ANALYSE FACTORIELLE DES CORRESPONDANCES

Image d un intervalle par une fonction continue

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels

Continuité et dérivabilité d une fonction

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

STATIQUE GRAPHIQUE ET STATIQUE ANALYTIQUE

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1

Programmation linéaire

Taux d évolution moyen.

Angles orientés et trigonométrie

Analyse en Composantes Principales

Géométrie dans l espace Produit scalaire et équations

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé

LES GENERATEURS DE NOMBRES ALEATOIRES

CHAPITRE V SYSTEMES DIFFERENTIELS LINEAIRES A COEFFICIENTS CONSTANTS DU PREMIER ORDRE. EQUATIONS DIFFERENTIELLES.

Méthodes de quadrature. Polytech Paris-UPMC. - p. 1/48

ALGORITHMIQUE II NOTION DE COMPLEXITE. SMI AlgoII

6. Les différents types de démonstrations

Calcul de développements de Puiseux et application au calcul du groupe de monodromie d'une courbe algébrique plane

ENSAE - DAKAR BROCHURE D'INFORMATION SUR LE CONCOURS DE RECRUTEMENT D ÉLÈVES INGÉNIEURS STATISTICIENS ÉCONOMISTES (I S E) Option Mathématiques CAPESA

1 Définition et premières propriétés des congruences

III- Raisonnement par récurrence

I. Ensemble de définition d'une fonction

Chapitre 4: Dérivée d'une fonction et règles de calcul

Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles

Programme de la classe de première année MPSI

Mesure d angles et trigonométrie

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, Applications

NOMBRES COMPLEXES. Exercice 1 :

Chp. 4. Minimisation d une fonction d une variable

Sujet proposé par Yves M. LEROY. Cet examen se compose d un exercice et de deux problèmes. Ces trois parties sont indépendantes.

Triangle de Pascal dans Z/pZ avec p premier

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Comment démontrer des formules sans effort? exposé de maîtrise

1 Complément sur la projection du nuage des individus

Plus courts chemins, programmation dynamique

Centre d'etudes Nucléaires de Fontenay-aux-Roses Direction des Piles Atomiques Département des Etudes de Piles

PEUT-ON «VOIR» DANS L ESPACE À N DIMENSIONS?

Axiomatique de N, construction de Z

NOTICE DOUBLE DIPLÔME

3. Conditionnement P (B)

Ch.G3 : Distances et tangentes

Chapitre 5 : Flot maximal dans un graphe

Transcription:

CONCOURS COMMUN MINES-PONTS 1996 111 2 h e coiiipositioii 1/6 ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES, ÉCOLES NATIONALES SUPÉRJEURES DE L'AÉRONAUTIQUE ET DE L'ESPACE, DE TECHNIQUES AVANCÉES. DES TÉLÉCOMMUNICATIONS, DES MLNES DE PARIS, DES MINES DE SAINT-ETIENNE, DES MINES DE NANCY, DES TÉLÉCOMMUNICATIONS DE BRETAGNE ECOLE POLYTECHNIQUE (OPTION TA) CONCOURS D'ADMISSION 1996 M ATHÉMATIOUES DEUXIÈME ÉPREUVE OPTION M (Durée de l'épreuve : 4 heures) Les candidas sont priés de mentionner de façon apparente sur la première page de la copie : MATHÉMATIQUES II - M. L'énomé de cene épreuve, particulière aux candidats de l'option M, comporte 6 pages. Nombres alpébriques et nombres transcendants. Dans tout le problème IK est un sous-corps du corps des réels IR et M[X] le IK-espace vectoriel des polynômes sur K. Par définition, un réel CI est algébrique sur le coqx IK si et seulement si le réel a est racine d'un polynôme P, autre que le polynôme nul, appartenant à IK[X]. Dans le cas contraire, le réel a est transcendant sur le corps IK. ' Le but de ce problème est d'établir des propriétés simples des nombres algébriques et transcendants sur un corps IK. d'en donner des exemples lorsque le corps IK est celui des rationnels puis d'appliquer les résultats obtenus pour caractériser des figures géométriques constructibles "à la règle et au compas". Première Partie Soient M un sous-corps de IR et a un réel algébrique sur le corps IK ; désignons par J(a) l'ensemble des polynômes P appartenant à n<[x] qui admettent a comme racine : Y(a> = { P l P E IKCX], P(a) =O }. 1-1") J(a) est un idéal de MCX] : a. Démontrer que y(a) est un idéal de K[X]. En déduire l'existence d'un polynôme Ma unitaire (le coefficient du terme de Ma de plus haut degré est égal à 1) unique tel que J(a) soit l'ensemble des polynômes de M[X] proportionnels à Ma dans IK[X]. Y(a) = { PI 3 QE IK[X] : P =Ma.Q }.

112 CONCOURS COMMUN MINES-PONTS 1996 2kme composition 2/6 b. Démontrer que, pour qu'un polynôme P, appartenant IK[X]. unitaire et irréductibls dans M[XI, soit le polynôme Ma, il faut et il suffit que le réel a soit racine du poly- nôme P. Par définition le polynôme Ma est le polvnôme minimal de a sur K. le degré du polynôme Ma, noté d(a. K). est le degré de a sur IK. Soit Kra] le M-espace vectoriel engendri parlafamilledesréels l.a,..., a9,... : K[a]={xIx=~xpaP.q~~.xp~M}.I1estad- p=o mis que l'ensemble K[a] est, pour les lois de composition somme et produit. un anneau. 1-2") Le de:ré - de a sur IK est é.al à 1 : Le réel a et le corps IK étant donnés, démontrer l'équivalence entre les affirmations suivantes : if le réel a appartient à IK, ii/ le degré de a sur M est épl à 1: id K[a] est égal à M. 1-3') Dans cette question le degré de a sur IK est écal à 2. a. Préciser la dimension de K[a] ; démontrer que X[a] est un corps. a b. Démontrer qu5l existe un réel k (k9) appartenant au corps K tel que les deux corps IK[a] et M[G] soient égaux. Par définition, dans ce cas (d(a, K) = 2), IK [a] est une extension quadratique de M. 1-4") Dans cette auestion le deoré de a sur IK est égai - à un entier n 22 : Démontrer qu'à tout réel x appartenant à l'espace vectoriel K[a] est associé de manière unique un polynôme R de degré inférieur ou égal à n-1 appartenant à K[X] tel que : x = R(a). En déduire une base du IK-espace vectoriel IK[a] et sa dimension. Démontrer que, pour tout réel x (différent de O) de K[a], le polynôme R ainsi associé est premier avec le polynôme minimal Ma. En déduire l'existence d'un polynôme U de IK[X] tel que la relation U(a).R(a) = 1 ait lieu. Démontrer que l'anneau IK[a] est un corps. Démontrer que l'ensemble K[a] est le plus petit corps admettant a comme Clément. contenant IK et contenu dans IR (a M[a], McIK[a]cIR).

CONCOURS COMMUN MINES-PONTS 1996 2 h e coiiipositioii 3/6 113 Le corps IK est maintenant le corps des rationnels Q. Considérons la suite des polynômes défims. pour tout réel x et pour tout entier naturel n, par les relations : Po(x) = 1, P~(x) = 2~ + 1 ; Pn+?(x) = 2 x Pn+l(X) - Pn(x). Soit Qn le polynôme défini par la relation : Qn(x) = E'n($). 1-5") Propriétés g5nérale.s des polyniimes Pn : a. Déterminer le degré du polynôme Pn, n 2 O : préciser le coefficient du terme de plus haut degré et le terme constant. Déterminer les polynômes : P2, P3, P4. Démontrer que les coefficients des polynômes Qn, n>o, sont des entiers relatifs. b. s Démontrer que les seules racines rationnelles possibles du polynôme Qn sont les entiers 1 et -1. Exprimer l'expression Qn+3(~) + x Qn(x) en fonction du polynôme, Qn+l(x). En déduire que les racines rationnelles éventuelles des polynômes &+3 et Qn sont les mêmes. Préciser les polynômes Pn qui ont une racine rationnelle. 1-6") Racines du uolvnôme Pn : Soit 0 un réel donné compris strictement entre O et n (0<8<x). Considérons la suite (un)n>o définie par la donnée de ug et de ul et la relation de récurrence : pour tout entier naturel n, un+2 = 2 un+] cos0 - un. a. Déterminer l'expression du terme général Un de la suite ci-dessus*en fonction des réels n, 0 et de deux scalaires 3, et p déterminés par 8, uo et ul. b. Utiliser les résultats précédents pour exprimer le réel Vn = Pn(cose) en fonction des réels n et 8. En déduire toutes les racines du polynôme Pn notées Xk.n7 Kkln. 2n 2n 2x c. Démontrer que les trois nombres réels cos(^), cos(7) et cos(-g-) sont algébriques sur Q. Déterminer leur polynôme minimal. 2n 1-7') Dans cette question le réel a est le nombre algébrique sur 0, cos(^) : a. Démontrer que la dimension de l'espace vectoriel Q[a] est trois et qu'une de ses bases 4x 8n est 33 = (II a, a2). Donner l'expression dans cette base des réels cos(^), cos(-). 9 b. Soit f un endomorphisme de l'espace vectoriel Q[a] : supposons que. pour tout couple de réels x et y appartenant à Q[a]. la relation f(x.y) = f(x).f(y) ait Lieu. Déterminer les différentes images possibles des réels 1 et a dans la base 8. En déduire que l'ensemble de ces endomorphismes est, pour la loi de composition des endomorphismes. un groupe à trois Cléments fi, f2, f3. Déterminer les matrices associées à ces endomorphismes fl, f2, f3 dans la base B.

114 CONCOURS COMMUN MINES-PONTS 1996 2ème composition 4/6 1-8") Exemnle de nombres transcendants sur Q : Soit S un polynôme. appartenant à Q[X], de degré n 2 2, irréductible sur Q. Démontrer qu'il existe un entier naturel Cs (différent de O) tel que pour tout rationnel r= '(le couple (p. q) appartientà z~n*) il vienne : IS(r)l L - 1 9 csq" ' Supposons que le réel a soit une racine de S. Déduire du résultat précédent l'existence d'une constante K. strictement positive, telle que pour tout rationnel r = appartenant 9 K. à l'intervalle [a-1. cx+l]. I'inép.lité la - rl 2 - at lieu. qn c n lo-k: Soit (tn)ne N la suite des réels définis par la relation : tn =. n>o. Démontrer que la suite (tn)ne N est convergente : soit t sa limite. Établu l'inégalité : It - tnl I 2~10-(~+1):. En déduire que le réel t est transcendant sur Q. k=o Seconde partie Le but de cette p,artie est d'appliquer les résultats précédents pour caractériser les points du plan qui peuvent être construits "à la règle et au compas". Soit P un plan affine euclidien orienté. Considérons un repère orthonormé Oxy et IK un sous-corps du corps des réels IR ; posons : x est l'ensemble des points du plan P dont chaque coordonnée appartient au corps IK. d est l'ensemble des droites du plan P qui joignent deux points de x. (e est l'ensemble des cercles du plan P centrés en un point de distance de deux points de x. et de rayon égal à la II- 1") Intersection de droites et de cercles appartenant à d ou à : Démontrer les résultats suivants : Toute droite appartenant à d et tout cercle appartenant à O admettent au moins une équation cartésienne dont les coefficients sont dans IK. Le point commun à deux droites sécantes de d appartient à x. Un point commun à une droite de d et à un cercle de Z est soit un point de l'ensemble x, soit un point dont chaque coordonnée appartient à une extension quadratique de IK. Que dire d'un point commun à deux cercles de Z?

CONCOURS COMMUN MINES-PONTS 1996 115 2kme composition 5/6 Points et réels constructibles : i/ Soit E un ensemble fini de points du plan P. Considérons toutes les droites passant par deux points de E et tous les cercles centrés en un de ces points de rayon égal à la distance de deux points quelconques de E. Les points d'intersection de ces droites et cercles deux à deux sont dits "points construits à oartir de E à la rèele et au compas" ou brièvement "construits à partir de E". ii/ Considérons deux point O et 1 du plan P. Un point M du plan P est dit "constructible" à partir des points O et 1 s'il existe une suite finie de points MI, M2,..., Mn = M telle que : Ml soit construit à partir de l'ensemble des deux points O et 1, Mi, 2%n, soit construit à partir de l'ensemble {O, 1, Mi, M2,..., Mi-1 }. iii/ Dans la suite seuls le point O et le point 1 de l'axe Ox sont donnés ; l'abscisse du point 1 est égale à 1 ; tout point M "constructible à partir des uoints O et 1" est dit bricvernent "constructible". iv/ Un réel est dit "constructible" s'il est égal à l'abscisse d'un point constructible de l'axe Ox ou à l'ordonnée d'un point constructible de l'axe Oy. II-2') Exemples de "points construits" et de "points et réels constructibles'' : Démontrer, en justifiant un dessin "effectué à l'aide d'une règle et d'un compas", les propriétés suivantes : a. Soit E un ensemble de trois points A, B, C du plan P : ces points sont deux à deux distincts et ne sont pas alignés. Démontrer que le quatrième sommet D du parallélogramme ABCD est un "point construit" à partir de l'ensemble E. En déduire que si A et A sont un point et une droite du plan P donnés, la droite paral- lèle à la droite A passant par A peut être construite "à la règle et au compas". b. O Démontrer que le point J symétrique du point 1 par rapport à O est constructible ainsi que le point K porté par l'axe Oy d'ordonnée égale à 1. Il est admis que tout point dont les coordonnées sont des entiers relatifs. est constructible. Soient a et p deux réels strictement positifs constructibles : démontrer que les réels a a+p, - et a$ sont constructibles. P 7 Soit a un réel strictement positif constructible : démontrer que -\ia est constructible (on pourra considérer le cercle dont un diamètre est le segment joignant le point J au point A (a, O).

116 CONCOURS COMMUN MINES-PONTS 1996 2 h e composition 6/6 Une suite finie (Mi)O<l<n. de sous-corps du corps des réels est dite avoir la propriété (9! si les deux relations ci-dessous ont lieu : (PI) Q = KOC Ml c M2 c... Kn, (P2) Pour tout entier i, l<iq. le corps Ki est une extension quadratique du corps KI-:. II-3") Une condition nécessaire et suffisante de constructibilité : a) Soit M un point constructible ; démontrer qu'il existe une suite finie (Ki)o<iSn. de sous-corps du corps des réels IR ayant la propriété (9) telle que les coordonnées de Yl appartiennent au corps Kn. b) Soit une suite finie (Ki)o<iSn ayant la propriété (9): démontrer par récurrence que tous les points M du plan dont les coordonnées appartiennent au corps Kn sont cons truc tibles. II-4") Une condition nécessaire de constructibilité :. a. Soient F: G et H trois sous-corps du corps des réels IR tels que les inclusions FcGcH aient lieu. Faisons les hypothèses : G est un F-espace vectoriel, H un G- espace vectoriel, leurs dimensions sont finies et respectivement égales aux entiers q et r. Démontrer que H est un F-espace vectoriel de dimension finie. Préciser sa dimension. b. Considérons une suite finie (Ki)Biln, de sous-corps du corps des réels ayant la propriété (9) : quelle est la dimension du Q-espace vectoriel Kn? c. En déduire que, si le réel a est constructible, le degré d(a, Q) est une puissance de l'entier 2. Note historique : Les Grecs furent embarrasses lorsque la Pythie leur demanda un autel deux fois plus grand dans le temple d'apollon à Delphes ; la racine cubique de 2 n'est pas constructible! II-5") Polygones réguliers constructibles : Considérons les polygones réguliers à n côtés (3 I n I IO) inscrits dans le cercle de centre O et de rayon 1. Désignons par Al, A2 *..., An leurs sommets. Supposons le premier sommet Al confondu avec le point 1. L'abscisse du deuxième sommet A2 est 2n égaie à cos(7). Quels sont. parmi les polygones réguliers à n côtés (3 I n I 10) inscrits dans le cercle de centre O et de rayon 1, ceux qui sont constructibles?