Cost-effective Low-energy Advanced Sustainable Solutions www.class1.dk Newsletter 3 Des projets pilotes dans chacune des cinq collectivités partenaires du projet Class 1 Le rapport complet est disponible sur le site web du projet Class 1 (deliverable 8) Un urbanisme réglementaire et opérationnel ambitieux et la maîtrise du foncier Un élément important du projet Class 1 est de souligner l impact de la planification ou des règlements d urbanisme sur les performances énergétiques des bâtiments. C est pourquoi ceux-ci ont été étudiés dans les 5 pays des villes partenaires de Class 1. Par ailleurs, afin de promouvoir les bonnes pratiques dans chacun des pays des villes partenaires de Class 1 et de mettre en avant le rôle incitatif des collectivités, 5 constructions ou réhabilitations énergétiques exemplaires de chacune des 5 collectivités partenaires du projet Class 1 (Danemark, Estonie, France, Italie et Roumanie) sont présentées dans cette newsletter 3. La planification, les objectifs définis pour le projet du sud de Stenløse et les négociations conduites par les services techniques de la municipalité d Egedal avec les différents acteurs concernés (promoteurs, bailleurs sociaux, industriels ) sont un exemple de bonne pratique en matière de bâtiments à hautes performances énergétiques. L objectif est de diffuser ces pratiques afin de les généraliser. La municipalité d Egedal souhaitait aller au-delà de la réglementation énergétique et, forte de son expérience en matière d Agenda 21 local, elle a incité ses différents partenaires politiques à s investir dans des démarches de développement durable et plus particulièrement dans l efficacité énergétique. Elle a tout d abord travaillé sur les différents documents de planification à l échelle municipale, et notamment sur l équivalent de son plan local d urbanisme (PLU), puis sur les documents réglementaires opérationnels (cahier des charges),à l échelle du projet. Cependant ceci n est pas suffisant et la municipalité a acquis les terrains afin d être en mesure d exiger des performances énergétiques sur chacun des lots acquis puis revendus par la municipalité. Enfin la municipalité d Egedal s est engagée dans la sensibilisation des acteurs locaux et des habitants d une part et dans l élaboration de guides techniques favorisant la performance énergétique d autre part. 1
La rehabilitation énergétique d un immeuble résidentiel à Odobeşti (Vrancea, Roumanie) Le projet de réhabilitation énergétique de l immeuble B3 de la rue Pictor Gricorescu d Odobesti a été financé dans le cadre du Programme de réhabilitation énergétique des immeubles résidentiels lancé en réponse aux Lois d Urgence n 1366/20.07.2006 et 1722/22.09.2006. Description du bâtiment: immeuble sur 2 niveaux construit en 1970, de forme rectangulaire (33 mètres de long sur 10 mètres de large), comprenant 23 logements privés (sauf un qui appartient à la collectivité) T2 ou T3, avec des compteurs d eau individuels, en classe Energie H (consommation d énergie de 660,10 kwh/m 2.an pour le chauffage et l eau chaude). Les revêtements de sol sont en béton brut dans les entrées et les pièces humides et en PVC dans les pièces sèches. Les études thermiques ont montré des déperditions dues à: - une isolation insuffisante des menuiseries extérieures en bois (portes et fenêtres) Les fenêtres ont un simple vitrage de 3 mm d épaisseur (environ 10%); - une toiture terrasse métallique très dégradée (environ 20%) - des murs extérieurs en parpaings sans isolation. La ville d Odobesti a opté pour une isolation par l extérieur de l enveloppe : toiture, menuiseries extérieures, escaliers et entrées de l immeuble, avec les objectifs suivants: - réduire les consommations d énergie de 25 à 40 %; - améliorer le confort ; - réduire les charges pour les ménages ; - revaloriser l image du bâtiment et du quartier ; - réduire les émissions polluantes et les émissions de gaz à effet de serre. Chaque logement est équipé d une cheminée. L eau chaude est obtenue sur la cuisinière et encore très rarement à l aide d un chauffe-eau électrique. Enfin le bâtiment comporte des équipements sanitaires et des installations d évacuation des eaux usées et des eaux pluviales. Immeuble B3, rue Pictor Grigorescu, Odobeşti, comté de Vrancea 2
Un bâtiment passif suite à la réhabilitation énergétique d une école maternelle à Valga, en Estonie La Ville de Valga souhaite mettre en avant les compétences de la région en matière d efficacité énergétique et a utilisé une subvention de 1,08 million d euros de subvention du Feder pour un programme de 1,45 million pour l école maternelle Kaseke. Ce bâtiment de 1966 totalise 901, 4 m 2 (pour une surface chauffée avant travaux de 1 040 m 2 et de 1280,4 m 2 après travaux) et accueille 140 enfants. Une étude préalable menée en 2002 avait souligné le bon état de la structure du bâtiment et des équipements amortis mais obsolètes. La consommation d énergie avant travaux était de 250 kwh/m 2.an et doit atteindre 15 à 17 kwh/m 2.an après travaux : isolation de la toiture, du plancher bas et des murs; VMC avec récupération d énergie, panneaux solaires et ballons à accumulation, planchers chauffants dans les sanitaires. Avant réhabilitation Après travaux Un projet de bâtiment passif à Bègles (France) La collaboration de la municipalité de Bègles avec l association Océan dont l objet est l éducation à l environnement a été initiée en 1995. Cette association organise des formations et des expositions dans la région aquitaine et elle a accueilli plus de 23 000 visiteurs en 2007. L objectif est de construire un bâtiment de 400 m 2 au bord de la Garonne sur un site en renouvellement urbain qui pourra accueillir des halls d exposition, des salles de conférences et de formation, soit environ 35 000 visiteurs par an. Le projet doit être mené avec une démarche HQE (haute qualité environnementale) avec comme cibles prioritaires l énergie, la consommation d eau, le confort acoustique, le choix des matériaux et équipements et l intégration du bâtiment dans le site (voir tableau page suivante). Le projet de bâtiment passif 3
Le niveau de performance énergétique requis est celui de la construction passive : 15 kwh/m 2.an pour le chauffage et 120 kwh/m 2.an pour le chauffage, l eau chaude et l électricité spécifique. Les cibles retenues pour le projet parmi les 14 cibles de la démarche HQE Cibles Niveau de performance requis 1 Intégration du bâtiment dans son environnement TP 2 Choix des matériaux et équipements TP 3 Gestion des déchets de chantier P 4 Consommation d énergie TP 5 Consommation d eau TP 6 Gestion des déchets ménagers P 7 Prise en compte de la maintenance R 8 Confort hygrothermique P 9 Confort acoustique TP 10 Confort visuel P 11 Confort olfactif R 12 Santé R 13 Qualité de l air intérieur R 14 Qualité de l eau P TP = Très Performant P = Performant R = Conforme à la réglementation Enfin la démarche (notamment en ce qui concerne les choix techniques) doit être reproductible et donc son coût le plus proche possible de celui du marché (et donc des projets de construction standards). Remarque : la municipalité de Bègles a quitté le projet Class 1 en 2012 et ce projet de construction n a jamais vu le jour. Un projet de renouvellement urbain exemplaire en Italie : le projet du marché aux légumes à Bologne Le marché aux légumes, édifié en 1920 à proximité de la gare centrale qui accueille aujourd hui les trains à grande vitesse, est un emplacement stratégique pour la municipalité de Bologne car il n est séparé du centre historique que par les voies de chemin de fer. Le premier projet date de 1996 et concernait 321 000 m 2 (dont 186 149 constructibles). Un deuxième projet émergea en 1999 et un troisième en 2002. C est ce dernier qui fut, après une phase de concertation et quelques modifications (notamment la réduction des surfaces constructibles), adopté en 2004. La concertation s est concentrée sur l Atelier du marché 1, lequel avait un objectif opérationnel, à savoir trouver une solution pour les caractéristiques qui ne recueillaient pas l unanimité. Ce fut un grand succès et des centaines d habitants, de nombreux experts, 15 associations locales y ont participé. En novembre 2005, sept à huit mois après l Atelier, un nouveau projet, radicalement différent des précédents, était finalisé par le cabinet d architecture Scagliarini de Bologne. Par ailleurs la concertation se poursuivit grâce au projet européen Grow-Relemcom. 1 Le principe du projet ne pouvait pas être remis en cause et la règle du jeu de la concertation était clairement définie. Des détails sont disponibles sur le site web http://www.comune.bologna.it/laboratoriomercato 4
Les résultats du projet Le projet comprend la construction de 1 200 logements pour environ 7 000 personnes, des équipements de proximité (dont des espaces verts), des bâtiments publics (dont le quartier manquait cruellement jusqu à ce jour) et des bâtiments tertiaires. Le marché aux legumes avant travaux Le projet Les choix énergétiques Ceux-ci ont intégré les préoccupations économiques des différents acteurs (quelles performances sont économiquement acceptables tant pour les finances publiques que pour les acteurs privés) en maintenant des objectifs ambitieux de 60 % de réduction des consommations par rapport aux bâtiments traditionnels: - Unité de co-génération avec un réseau de distribution souterrain ; - Certification Casaclima de la province de Balzano, à savoir Classe C (70kWh/m²/an) pour le logement privé, Classe B (50kWh/m²/an) pour les bâtiments publics (écoles exceptées) et Classe A pour les bâtiments scolaires (30kWh/m²/an) ; - Eclairage naturel grâce à l orientation des bâtiments et pièces de jour au sud ; - Toitures (et parois) végétalisées pour renforcer l inertie thermique des bâtiments et limiter leur radiation ; - Panneaux solaires sur tous les bâtiments ; - Possibilité d installation de panneaux photovoltaïques sur tous les bâtiments (afin d encourager les acteurs privés à en faire poser pour leur consommation personnelle ou pour la revente de l énergie) ; - Réseau séparatif eaux usées eaux pluviales avec 2 réservoirs pour l arrosage et l irrigation et une évacuation vers le canal Navile ; - Préservation de la perméabilité du sol sur 35 % de la superficie du projet et un pourcentage de perméabilité de 30 % sur 25 % de la superficie du projet. Performances énergétiques : - 30 kwh/m 2 pour le chauffage de la nouvelle école (4.000 m 2 ) et du nouveau centre culturel (2.500 m 2 ) - 50 kwh/m 2.an pour le chauffage de 22.000 m 2 de bâtiments résidentiels (dont 40% de logements sociaux) ; - 70 kwh/m 2.an pour le chauffage des bâtiments non résidentiels (environ 100.000 m 2 ) ; - 50% des besoins d eau chaude des bâtiments résidentiels fournis par les panneaux solaires ; - des panneaux photovoltaïques permettant une production d 1 kwp par logement ou 0,5 kwp pour 100 m 2 de bâtiment non résidentiel ; - Un réseau de chaleur à cogénération ; - Un plan lumière économe en énergie. 5