PAPOT AGE. Réseau de bénévoles faisant des visites chez des personnes âgées qui se sentent isolées. GARDE ITINÉRANTE DE NUIT ET COUCHERS TARDIFS



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Rester chez soi : un choix possible grâce à des actions innovantes menées par un réseau d acteurs en Pays de Gâtine SOMMAIRE Page 1 État des lieux Les actions Page 2 et 3 PAPOT AGE POUR LE PLAI- SIR D ECHANGER Historique et contexte Le fonctionnement Les journées de rencontres Les résultats Perspectives 2009 Page 4 et 5 LA GARDE ITINÉRANTE DE NUIT ET LES COUCHERS TAR- DIFS : S ADAPTER AU RYTHME DE VIE DE LA PERSONNE Contexte Mise en œuvre d un projet de GIN et couchers tardifs Les difficultés rencontrées Les difficultés rencontrées Les atouts Page 6 RÉSEAU VIGILANCE : UN OU- TIL AU SERVICE DES INTERVE- NANTS POUR LA PRÉVENTION DE LA GRANDE DÉPENDANCE À DOMICILE Étude préalable 4 étapes Objectifs Fonctionnement Bilan Page 7 LES FICHES TRUCS ET ASTU- CES...POUR UN ACCOMPA- GNEMENT DE QUALITÉ DES PERSONNES PSYCHIQUE- MENT DÉPENDANTES Historique Mise en œuvre de l action Page 8 La diffusion des fiches Conclusion et perspectives État des lieux Le soutien à domicile, c est une volonté politique mais c est avant tout la possibilité pour les personnes en perte d autonomie de continuer à vivre chez elle. Cependant, la situation de dépendance à domicile ne doit pas être vécue comme une fin en soi mais doit être accompagnée dans le respect du projet de vie de chaque personne. Le programme EQUAL, initié en 2004 par le Pays de Gâtine, a suscité ainsi plusieurs réflexions concernant l accompagnement des personnes âgées sur le territoire. Les partenaires du projet tels que la MSA, l Association Gérontologique de Gâtine (CLIC) ou le CCAS de Parthenay se sont organisés de manière à mettre en œuvre des actions concrètes qui ont pour objectifs de : - lutter contre l isolement des personnes âgées, - agir pour la prévention de la dépendance, - proposer un accompagnement de qualité auprès des personnes en perte d autonomie. Les actions PAPOT AGE Réseau de bénévoles faisant des visites chez des personnes âgées qui se sentent isolées. GARDE ITINÉRANTE DE NUIT ET COUCHERS TARDIFS Services proposés pour les personnes âgées et/ou en situation de handicap. FICHES TRUCS ET ASTUCES Conseils, aide destinés aux aidants familiaux et aux professionnels pour faciliter l accompagnement des personnes psychiquement dépendantes. RÉSEAU VIGILANCE Outil pour la prévention de la grande dépendance à domicile.

Papot âge pour le plaisir d échanger Historique et contexte Une réflexion commencée en 2001 sur le soutien à domicile des personnes âgées en Gâtine a réuni des professionnels, élus, responsables d associations, habitants sensibilisés à ce sujet. Ces personnes ont participé à la mise en place et au démarrage des actions collectives initiées par le Réseau Gérontologique de Gâtine et la MSA. Par la suite les Conseillères en Développement Social de la MSA, en partenariat avec l Association Gérontologique de Gâtine (CLIC) ont continué à mobiliser ces personnes. Le résultat des réflexions a abouti à plusieurs actions, parmi celles-ci : La constitution d un groupe de personnes disponibles et désireuses de s investir dans la prévention de l isolement chez les personnes âgées vivant à domicile. En 2005, la décision est prise de lutter contre l isolement par la création d un réseau de bénévoles qui rendront visite au domicile des personnes âgées dites isolées. Des réunions sont organisées pour définir et s entendre sur le mode de fonctionnement de ce réseau, et ses objectifs précis. Le réseau se donne un nom : PAPOT AGE Une charte de bon fonctionnement est rédigée et une plaquette est élaborée et diffusée pour faire connaître ce nouveau service. Pour donner la possibilité aux bénévoles de s investir dans leur démarche de visiteurs, une formation de 4 jours leur est proposée à partir de leurs attentes et/ou de leurs interrogations. Des rencontres trimestrielles sont également mises en place pour leur permettre de s exprimer sur leur vécu auprès des personnes qu elles visitent et une demi-journée d information sur un sujet qui les préoccupe est programmée une fois par an. Tout naturellement la MSA et l Association Gérontologique de Gâtine ont collaboré pour réaliser ce projet et celui-ci a pu être inclus dans le projet initié et coordonné par le Pays de Gâtine et soutenu par le Fonds Social Européen EQUAL : «Des Gens au service des Gens» Le fonctionnement La personne âgée à domicile Souhaite rencontrer des gens, a des difficultés à se déplacer, se sent isolée Les Journées de rencontres Depuis 2007, des journées de rencontres ont été proposées aux visiteurs et aux visités. 2 Le travailleur social CLIC, MSA, CG, CRAMCO Communication et informations auprès des partenaires (services d aides à domicile, mairies, presse et radio locales ) Proposition aux personnes âgées d entrer dans le réseau PAPOT AGE Mise en relation entre bénévoles et personnes âgées. Écoute des bénévoles/des personnes visitées. Le bénévole Souhaite donner de son temps pour partager un moment avec les personnes Demande de renseignements au CLIC Entretien avec les travailleurs sociaux (présentation de la charte, motivation, disponibilité, zone géographique) Formation de 4 jours Participation à la demi-journée thématique Le 16 octobre 2007, un après-midi convivial a été organisé à la Maison du Temps Libre à Parthenay autour de jeux de société en bois. Tous les visités sont venus, ce qui a nécessité l organisation de déplacements, dont des personnes à mobilité réduite, et des personnes qui n avaient plus l habitude de sortir, pour lesquelles c était LA sortie de l année. Le 21 octobre 2008, cette expérience a été renouvelée, pendant la Semaine Bleue, avec pour thématique les chansons. Les bénévoles et les personnes visitées se sont ainsi retrouvés autour d une chorale et des élèves de l école Jacques Prévert.

Les difficultés rencontrées L éloignement géographique entre les bénévoles et les visités potentiels. Le manque de temps des professionnels pour les mises en relation. Les bénévoles qui arrêtent pour s occuper de leur famille, ou pour déménagement, ou pour raison personnelle. Les visités qui partent en maison de retraite, ou qui décèdent. Après 2 ans de mise en œuvre, la plus grande problématique réside dans le manque de temps pour l accompagnement individuel des nouveaux bénévoles. Cependant des rencontres trimestrielles se sont déroulées durant lesquelles les bénévoles ont pu s exprimer sur leurs vécus et sur leurs attentes. Ces rencontres sont attendues, mais comme nous l avons déjà noté, l éloignement géographique est un frein à la participation. RESULTATS Territoire de Parthenay, Secondigny et Ménigoute 26 bénévoles 17 personnes visitées Témoignage d une personne bénévole «Les visites sont enrichissantes, je me sens utile pour la personne et c est gratifiant pour moi. A la retraite, ça me permet de sortir de chez moi, d avoir un contact avec les personnes. Une vraie relation amicale peut s établir» Perspectives 2009 - Étendre véritablement le réseau Papot âge au Pays de Gâtine en allant dans chaque canton exposer le projet et solliciter les élus, les associations, et les secrétariats de mairie. - Élaborer un diaporama présentant le réseau Papot âge. - Présenter le réseau à l association Familles Rurales. Ceci dans le but de se rappro- cher des bénévoles et des personnes visitées, en profitant des potentialités sur le terrain (bénévoles d autres associations bien implantées par exemple). Des réunions d informations sont déjà prévues sur les cantons de St Loup et Coulonges sur l Autize afin de créer une dynamique locale, tout en levant l obstacle des distances qui pour l instant est un frein au développement de cette action. L action PAPOT AGE a fait aussi l objet d un article dans la revue nationale de la MSA «BIMSA» et depuis certains départements (Loire et Cher et Gers) ont demandé, soit des informations par téléphone, soit sont venus nous rencontrer pour connaître notre démarche, nous leur avons aussi fait parvenir le diaporama. Témoignage d une personne visitée «La venue du bénévole permet d avoir une compagnie. C est pas pareil, c est vraiment pour moi Le temps passe plus vite, nous dure moins... Je peux causer. Avant je me forçais à élever des lapins, même à mon âge, pour que des gens viennent m en acheter et comme ça j avais de la visite» 3

Garde Itinérante de Nuit et couchers tardifs : s adapter au rythme Contexte L absence d aide organisée en fin de journée et pendant la nuit compromet souvent le maintien à domicile d un grand nombre de personnes âgées. Alternative intéressante au système onéreux de garde de nuit, la Garde Itinérante de Nuit s inscrit naturellement dans la continuité de l aide apportée la journée. Elle propose des passages programmés ou sur demande d un professionnel, dans une double perspective de sécurisation et d aide (coucher, déplacement la nuit, lever ). Dans le cadre du projet EQUAL, un axe de réflexion et d expérimentation a été défini pour permettre d imaginer des réponses. Ce travail a mobilisé l Association Gérontologique de Gâtine (CLIC), le Conseil Général, les services d aide à domicile pour proposer des services adaptés aux rythmes de vie des bénéficiaires et en particulier la nuit. Il convenait de définir les moyens, méthodes, attentes, à la fois des bénéficiaires, des services mais aussi des partenaires, notamment le Conseil Général, autorité de tarification du maintien à domicile pour définir, concevoir et mettre en place des actions. Une étude préalable auprès de l ensemble des services a permis de recenser les besoins et ont fait apparaître plusieurs domaines d intervention : l aide au coucher tardif des personnes âgées/personnes handicapées à leur domicile l aide au transfert, à la mobilisation l aide à la toilette (dans des situations d énurésie nocturnes nécessitant le change de la personne) l intervention en cas de chute de la personne les vérifications de sécurité (coupure gaz, fermer les volets..) l apport d une présence rassurante (écoute et accompagnement, prévention du syndrome dépressif de nuit ) Cette étude a ainsi pu dégager un cahier des charges précis : Le mode de Garde de nuit privilégié, Le profil des professionnels (qualification), La quantification du besoin par territoire, Le contenu de l offre de service. Deux collectivités se sont alors engagées dans une démarche d expérimentation à partir de ce cahier des charges: - La Communauté de Communes du Pays Thénezéen pour les couchers tardifs. - Le CCAS de Parthenay qui a souhaité au démarrage de l action EQUAL, mettre en œuvre une garde itinérante de nuit rattachée au service de soins infirmiers à domicile. Mise en œuvre d un projet de GIN ou de couchers tardifs Organisation des moyens Matériel Humains Financiers Définir les : modalités d astreintes (téléphone, téléalarme) modalités de transmission Possibilité ou non de mise à disposition d un véhicule spécifique Recruter en interne ou externe Former le personnel Définir les missions : les limites et les champs d intervention les procédures d intervention Organiser le travail Rechercher des moyens Établir un budget prévisionnel Définir les modalités tarifaires : Forfaits A l intervention Extension de l offre de journée 4 Communication sur l offre de service : Plaquette, presse locale.

de vie de la personne Les difficultés rencontrées Lors de la mise en place de la prestation de Garde Itinérante de Nuit, le CCAS de Parthenay a du faire face à quelques difficultés plus ou moins imaginées au départ. L acquisition d un véhicule A l origine, il était prévu d utiliser un véhicule du service de soins, lequel était disponible la nuit. Problème : l auxiliaire de soins qui prenait le véhicule à 21 h terminant à 1 h, gardait le véhicule pour d éventuelles interventions de nuit (astreintes). Le véhicule devait être remis sur le parking avant 7h30 le lendemain. Cette situation aurait occasionné le non respect des règles du droit du travail en terme d amplitude horaire. Gestion et organisation administratives Faire travailler/intervenir du personnel à domicile la nuit nécessite du personnel autonome, mais au delà de cette capacité, il convient d assurer la gestion des plannings de prendre en compte différentes contraintes administratives rendant la paie difficile à traiter : La tarification de nuit pour le bénéficiaire / pour le salarié, Les déclarations et le suivi des heures (exonérations ou non), La gestion du temps des astreintes et du temps de travail de nuit. La montée en charge du service Celle-ci a été plus rapide que prévue sur la prestation couchers tardifs ainsi que sur l aide ponctuelle de confort, qu elle soit sur le temps de tournée ou sur le temps d astreinte. Par contre, la prestation de sécurité reste modeste. Les atouts Sécurise le retour d une personne à domicile après une hospitalisation Améliore la qualité de vie des personnes fragiles en respectant leurs horaires et habitudes de vie ce qui permet le maintien de la dignité des personnes Favorise le maintien d une vie sociale et familiale normale : des personnes en situation de handicap peuvent sortir le soir, des personnes âgées peuvent manger et regarder la télévision avec leur conjoint Soulage les aidants familiaux en apportant une aide au répit et un sentiment de sécurisation. Communauté de Communes du Pays Thénezéen 5

Réseau Vigilance : un outil au service des intervenants pour la pré- vention de la grande dépendance à domicile Étude préalable Une enquête réalisée en 2002 a mis en évidence : Une très forte demande des aides soignantes et des aides à domicile à se sentir moins seules face à des situations de plus en plus difficiles à domicile. Objectifs 4 étapes L écart entre la représentation que se font des professionnels de santé de la situation de la personne à domicile et celle des professionnels intervenants. La certitude de pouvoir éviter ou prévenir de nombreux incidents voire des hospitalisations si les professionnels de santé sont informés sans délai des évolutions relatives à l environnement, le comportement ou l état de santé de la personne. De ces différents constats est né le concept de RESEAU VIGILANCE. Développer une culture vigilance aux domiciles des personnes fragiles Partager l information entre professionnels sociaux et sanitaires afin de se sentir moins seuls face à un problème, d anticiper les évolutions de prise en charge et de faciliter le retour à domicile suite à une hospitalisation. Apporter un service de meilleure qualité. Bilan 2003 : constitution d un annuaire de professionnels sanitaires et sociaux du Pays de Gâtine (99 communes pour environ 76 000 habitants) 2004 : déploiement d un réseau d alerte canicule à Parthenay et 4 communes alentours 2005 : évolution en un réseau de vigilance pour les bénéficiaires directs du service d aide à domicile du CCAS de Parthenay. 2006-2007 : extension du réseau sur d autres cantons Fonctionnement La personne est intégrée dans la base de données du Réseau Vigilance avec son consentement et après accord écrit. 6 Les aides à domicile se sentent moins isolées face aux difficultés et reconnues dans leur travail Les SSIAD et les services d aide à domicile disposent d arguments précis et documentés pour pousser à l implication du corps médical, demander des modifications de prestations voire des suspensions (accueil de jours ) Les professionnels de santé ont renoué le contact et apprécient d en savoir plus sur leur patient même si la mobilisation des médecins ne se fait que progressivement. Des hospitalisations évitées, des prises en charges anticipées. Phase de signalement Phase d alerte Clôture de l alerte Les intervenants à domicile relèvent des évènements qu ils jugent utiles de signaler. Les intervenants à domicile en discutent avec la hiérarchie et le responsable décide (ou non) d en informer le réseau vigilance. Le responsable de service renseigne via Internet un formulaire sécurisé. Les destinataires (professionnels de la santé et sociaux) reçoivent l alerte par mail ou sms. Par l intermédiaire du formulaire, chaque membre du réseau peut décider (ou non) d intervenir. Le service d aide à domicile s assure que les alertes sont prises en charge et relance si besoin avant de clore l alerte. * Fonctionnement dans le cas d une alerte faite par l aide à domicile

Les fiches trucs et astuces.pour un accompagnement de qualité des personnes psychiquement dépendantes Historique Un comité de pilotage, composé de directeurs de Maison de retraite, de représentants de l Association France Alzheimer, de la DDASS, de la DIPAS, du Pays de Gâtine et de l Association Gérontologique de Gâtine, a débuté une réflexion sur la prise en charge des personnes psychiquement dépendantes et /ou atteintes de la maladie d Alzheimer en Février 2005. A la suite de quelques réunions, différents points ont été mis en évidence : en particulier, la nécessité d établir un cahier des charges avec les familles afin d élaborer un projet correspondant à leurs attentes, en s appuyant sur les besoins et les manques qu ils rencontrent. Cette réflexion en cohérence avec les actions du schéma gérontologique a été pris en compte dans le cadre du projet EQUAL «Des gens aux services des gens» mené par le Pays de Gâtine. Mise en œuvre de l action Différentes rencontres ont eu lieu avec les familles de personnes atteintes de la maladie d Alzheimer ou apparentées. Celles-ci par leurs témoignages, nous ont permis de dégager les remarques et attentes des familles au cours de l évolution de la maladie. Suite à ces différentes rencontres un cahier des charges a été réalisé et adressé au Conseil Général afin de compléter le Schéma gérontologique du département. Des fiches techniques ont ainsi été créées conjointement avec des familles et des professionnels s appuyant sur les pratiques au quotidien des aidants et permettre ainsi, outre un échange de pratiques, une continuité de l accompagnement. Ces fiches conseils ont plusieurs objectifs : apporter un environnement sécurisant, rassurant pour le malade, et donc un mieux être. permettre un rapprochement, un échange, une amélioration des compétences nécessaires à un accompagnement de qualité auprès des malades. permettre des rencontres entre familles et professionnels pour la mise en œuvre de celles-ci et pouvoir ainsi échanger sur un référentiel de bonnes pratiques commun. Le contenu de ces fiches porte sur des éléments simples du quotidien : - l ergonomie du lieu de vie (ou comment adapter le lieu de vie à la maladie et éviter ainsi les situations insécurisantes), - la prise du repas (ou comment mettre en œuvre des méthodes simples permettant aux personnes de prendre leur repas dans les meilleures conditions), - le lever, le coucher, la toilette.. (ou comment partager son expérience, par des rituels, des imagiers, des pictogrammes, permettant à la personne d être stimulée au quotidien).. 7

La diffusion des fiches Il semblait important d informer les aidants familiaux et les professionnels quant à l utilisation de ces fiches et la démarche d accompagnement qui y est proposée donnant la priorité à la relation humaine, à l écoute des personnes et la compréhension de leur besoins. L Association France Alzheimer et l Association Gérontologique de Gâtine (CLIC), ont mis en place des réunions d informations auprès des professionnels de l aide à domicile et des familles afin de présenter les fiches trucs et astuces. D ici à la fin de l année 2008, plus de 10 réunions auront eu lieu en Pays de Gâtine, ce qui représente environ 250 personnes. Cette diffusion a également lieu à l échelon départemental via les autres CLIC. Conclusion et perspectives La personne âgée est plus que jamais un citoyen à part entière qui a des droits. Fragilisée par sa perte d autonomie, elle doit pouvoir bénéficier pleinement de réponses spécifiques. Les actions menées, dans le cadre du programme EQUAL, ont ainsi concernées des expérimentations visant à améliorer la qualité de vie des personnes dépendantes à domicile. Les résultats obtenus semblent répondre à l objectif qui a été défini au préalable : «proposer une offre de services adaptée aux besoins en favorisant de nouvelles formes de mise en réseau». La mise en œuvre des actions ne s est pas faite sans difficultés mais les nouveaux services proposés répondent à un réel besoin sur notre territoire. Les acteurs doivent maintenant se mobiliser afin d étendre, transmettre et pérenniser ces nouveaux outils et services. La phase 3 du programme EQUAL a permis une première étape dans la diffusion des ces expérimentations auprès des professionnels et des institutions. La pérennisation de ces actions restent liées au choix des institutions. Gageons que le prochain schéma gérontologique départemental puisse s inspirer de certains de ces travaux. 8