Etlement urin et onsommtion de l espe : étude omprée de,, Jen-Philippe Antoni, Smy Youssoufi To ite this version: Jen-Philippe Antoni, Smy Youssoufi. Etlement urin et onsommtion de l espe : étude omprée de,,. Imges de Frnhe-Comté, Assoition pour l rtogrphie et l étude de l Frnhe-Comté, 2008, pp.6-9. <hl-00756139> HAL Id: hl-00756139 https://hl.rhives-ouvertes.fr/hl-00756139 Sumitted on 12 De 2012 HAL is multi-disiplinry open ess rhive for the deposit nd dissemintion of sientifi reserh douments, whether they re pulished or not. The douments my ome from tehing nd reserh institutions in Frne or rod, or from puli or privte reserh enters. L rhive ouverte pluridisiplinire HAL, est destinée u dépôt et à l diffusion de douments sientifiques de niveu reherhe, puliés ou non, émnnt des étlissements d enseignement et de reherhe frnçis ou étrngers, des lortoires pulis ou privés.
Géogrphie urine ESPACES DE LA PÉRI-URBANISATION Etlement urin et onsommtion d espe Étude omprée de, et Jen-Philippe ANTONI, Smy YOUSSOUFI, ThéMA, CNRS-UMR 6049, Université de Frnhe-Comté L étlement des villes utour de leur entre onstitue une forme d urnistion qui s est générlisée prtout depuis fort longtemps. L sur-onsommtion d espe qu il induit est étudiée u trvers de l exemple des trois priniples gglomértions de Frnhe-Comté (, et ). L étude montre que ette sur-onsommtion, réelle dns les trois s, semle glolement indépendnte des rtéristiques individuelles de hune des gglomértions étudiées. Figure 1 : un inditeur de onsommtion de l espe Depuis u moins 50 ns, l Frnhe-Comté, tout omme l Frne et ien d utres pys, est le théâtre d un étlement urin sns préédent. Toutes les études liées ux proessus d urnistion montrent C(i) = S(i) / P(i) ve : C(i) : l onsommtion d espe dns l ire urine i S(i) : l surfe âtie de l ire urine i en hetres P(i) : l de l ire urine i en nomre d hitnts Pour étudier l onsommtion d espe C(i) dns les trois priniples gglomértions de Frnhe-Comté, les évolutions démogrphiques des Reensements Générux de l Popultion de l Insee fournissent de mnière reltivement préise l P(i). L surfe âtie S(i), peut être relevée à prtir de rtes topogrphiques montrnt l tâhe urine à différentes dtes, sur lesquelles différents types d ojets âtis peuvent être distingués : C()i : l ensemle des surfes âties C()i : l ensemle des surfes âties résidentielles C()i : l ensemle des surfes âties résidentielles équipées qui omprennent l ensemle des surfes âties résidentielles uxquelles s joutent les équipements (stdes, imetières, et.) et les strutures d endrement (éoles, entres sportifs et soio-ulturels, miries, hôpitux, et.) Afin de visuliser orretement les hngements sur es rtes, il est indispensle de les rendre prfitement omprles, e qui néessite une trnsformtion des données initiles. Pour e fire, nous vons utilisé un rroyge, méthode rtogrphique qui onsiste à onsidérer l ouption du sol à trvers une mtrie de ellules régulières, est-à-dire, une grille omposée de rrés. L utilistion du sol sur le terrin reouvert pr ette grille est lors visulisée à l intérieur de hune des ellules, que l on onsidère «âtie» ou «non âtie». Ii, nous utilisons des ellules de 50 mètres de oté. que e phénomène s est générlisé en rison de multiples uses prmi lesquelles on peut identifier les trois suivntes : les tivités éonomiques (industrielles et tertiires) se onentrent à l intérieur des ires urines et ontriuent à en ugmenter l ttrtivité et l ompétitivité ; - l, dont l roissne ompgne l lolistion des tivités industrielles et tertiires, se lolise en périphérie des villes, selon un ompromis entre l lolistion des lieux de trvil et les ritères qui répondent à l qulité de vie reherhée en termes de logement et de voisinge ; - les surfes âties, qui ueillent à l fois des tivités éonomiques nouvelles et des s, ugmentent. 6 IMAGES DE FRANCHE-COMTÉ - N 37 - JUIN 2008
Il pprît que les uses qui expliquent et étlement urin sont rétrotives : qund l une roît un élément de l hîne usle, ellei, en retour, ontriue à renforer l première. Or, si l on n y prend grde, e type de proessus peut s emller. C est pourquoi les pouvoirs pulis sont vigilnts qunt à l étlement urin qui, dns ertins s, gèle tellement d espe que les prolèmes d urnisme deviennent très diffiiles à gérer : emouteillges, dre de vie dégrdé, et. 1960 1980 2000 1955 1975 1995 De l étlement urin à l sur-onsommtion d espe De plus, l étlement urin n est ps linéire : un doulement de l devrit, normlement, se trduire pr un doulement de l espe urin. Mis e n est ps le s suite à l enhevêtrement des proessus à l œuvre qui onduit à une onsommtion toujours plus importnte d espes pr les ires urines : un doulement de l se trduit, dns les fits, pr plus d un doulement de l espe urin. C est e qui, ii, est ppelé «sur-onsommtion» d espe. 1978 1990 2002 0 2 km N Soure : IGN Ce shém montre qu un lien fort lie onsommtion d espe pr les ires urines et roissne de es dernières. En effet, rpportée à leur, l surfe âtie des ires urines tuelles est euoup plus importnte que elle des villes d utrefois. Or, depuis quelques déennies, e proessus semle s élérer. L priniple diffiulté est d en mesurer l importne. Pour e fire, un indie très simple est proposé : il orrespond u rpport du nomre hitnts (dénominteur) sur l surfe âtie (numérteur). (figure 1) Grâe à et inditeur, l hypothèse d une suronsommtion d espe demnde évidement à être onfrontée ux rélités et ux spéifiités du terrin : en Frnhe-Comté, pr exemple, quid du proessus d étlement urin? Retrouve-t-on ii les rtéristiques que les études menées sur d utre gglomértions frnçises, notmment Toulouse ou Lyon, nous permettent d ttendre? Oserve-t-on une progression de l onsommtion d espe ou, u ontrire, reste-t-elle plus ou moins proportionnelle à s roissne démogrphique? L expnsion sptile des trois gglomértions prises en ompte (figure 2), révélée à trvers l nlyse de l forme que dessine l surfe âtie, permet de omprer leur onsommtion d espe dns des seteurs urins très différents. Toutefois, si l étlement touhe nettement les trois villes, l nlyse révèle des disprités notles qui répondent à l histoire démogrphique des ires urines. Figure 2 : expnsion sptile à, et IMAGES DE FRANCHE-COMTÉ - N 37 - JUIN 2008 7
Géogrphie urine Nomre d'hitnts 180 000 160 000 Comprer l onsommtion d espe dns les ires urines omtoises Superfiie (h) 2500 Morphologiquement (numérteur Si), l évolution de l étendue des trois gglomértions pprît très inégle, et peut être nlysée visuellement. Alors que onnît une expnsion remrqule, semle un peu moins touhée, tout omme où l évolution de l the est plus diffiile à perevoir (e qui s explique pr l période d oservtion plus ourte, 1978-2002). L nlyse quntittive des données onfirme toutefois l existene d érts importnts onernnt l expnsion sptile de hune des trois gglomértions : l espe âti à en effet triplé entre 1960 et 2000 (soit une roissne prohe de 39 h/n sur l période) lors qu il est multiplié pr 1,6 à entre 1955 et 1995 (soit 12,5 h/n) et pr 1,2 à entre 1978 et 2002 (soit 14,5 h/n environ). 140 000 120 000 40000 1962 1966 1970 1974 90000 70000 50000 40000 30000 1978 Nomre d'hitnts 1954 1961 1986 1968 1990 1994 1998 1975 2000 1500 1000 1989 1996 Superfiie (h) 1400 1200 1000 800 600 Démogrphiquement (dénominteur Pi), l prise en ompte de l évolution de l de es trois villes permet de mieux rtériser les différents proessus d urnistion à l œuvre sur hque territoire (figure 3). Dns hune des trois villes, l période 1955-1975 est mrquée pr un sensile roissement de l. Ainsi, et onnissent une husse respetivement de 34 % et 38 %, tndis que voit s ugmenter de 85 %. Prllèlement, l surfe âtie, notmment résidentielle, s roît de fçon ssez soutenue à, un peu moins fortement à (sene de données à ). Nomre d'hitnts 160 000 140 000 120 000 1954 1961 1968 1975 ensemle des surfes âties () 1989 1996 Superfiie (h) 3000 2500 2000 1500 ensemle des surfes âties résidentielles () ensemle des surfes âties résidentielles équipées () L période 1975-2000 se rtérise ensuite pr un rlentissement de l roissement de l, voire une isse en e qui onerne. Nénmoins, dns les trois s, les gglomértions voient leur surfe résidentielle âtie Figure 3 : évolution de l et des surfes âties dns les trois gglomértions 8 IMAGES DE FRANCHE-COMTÉ - N 37 - JUIN 2008
ugmenter, et e, de fçon ssez sensile à et. Superfiie âtie pour 100 hitnts (h / 100 h) L prise en ompte simultnée des évolutions 1,4 démogrphiques et morphologiques permet d évluer l onsommtion d espe à 1,2 l oeuvre (inditeur Ci). Trois oures montrent, soit l ensemle de l surfe 1 âtie C, soit l surfe résidentielle C()i, 0,8 soit l surfe résidentielle équipée C()i. Pour hque grphique, l ért existnt entre 0,6 les oures () et () représente l surfe oupée pr des âtiments onsrés ux 0,4 tivités professionnelles. À nouveu, des disprités importntes sont à noter : si et omptent respetivement 16,8 % et 21,5 % de leur surfe âtie dédiée à des zones d tivités utour des nnées 2000, le tux est sensilement plus s à ve seulement 12,6 %. Cei témoigne de l importne du seteur industriel dns l ire urine - où les unités de produtions sont reltivement onsommtries d espe (Peugeot à Sohux et à, Alstom à ). Nénmoins, omle ujourd hui son retrd et onnît depuis les nnées 1960 une ugmenttion onstnte de l surfe onsrée ux tivités éonomiques et industrielles. Finlement, l omprison de l onsommtion d espe entre des villes issues de ontextes et d époques différents, peut s ppréhender de mnière omprtive. Pour e fire, l figure 4 dérit l superfiie résidentielle équipée pr hitnt pour les trois villes à hque dte, e qui permet de situer hque résultt à l fois dns l espe et dns le temps. Bien que it onnu l plus forte progression de onsommtion d espe âti entre 1960 et 2000, hque hitnt y oupe moins d espe qu à et fortiori à, ien que ette dernière onnisse une isse de depuis les nnées 1970. Glolement, on onstte ii une husse générlisée de l onsommtion d espe pr hitnt depuis les nnées 1950, e qui onfirme les hypothèses posées plus hut à propos 1,6 de l étlement urin, et plus spéifiquement des formes tuelles de l urnistion et des proessus qui y sont à l œuvre. L seule exeption onerne l ville de, où l superfiie âtie pr hitnt étit plus importnte en 1955 qu en 1975. Une étude plus pprofondie des rythmes de l onstrution résidentielle et industrielle permettrit ertinement d identifier quelques-unes des uses explitives de ette «nomlie». En onlusion, il est possile de onfirmer l hypothèse que l étlement urin provoque une sur-onsommtion d espe, puisque le nomre d hetres âtis rpporté u nomre d hitnts roît glolement de mnière qusi onstnte. Cette sur-onsommtion est d utnt plus notle qu elle pprît plus ou moins indépendnte de l démogrphie des ires urines et ompgne utnt l roissne () que le déroissne démogrphique (). Ce prdoxe semle don ien montrer que l étlement urin s ompgne d un nouveu mode d hiter et d un nouveu rpport à l espe que les politiques d urnisme doivent désormis prendre en ompte et ntiiper dns le dre de l intelligene territorile 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 Figure 4 : Comprison des onsommtions d espe à, et IMAGES DE FRANCHE-COMTÉ - N 37 - JUIN 2008 9