La courbure de l espace-temps par Alain Bonnier, D.Sc. (physique)



Documents pareils
TD 9 Problème à deux corps

POLY-PREPAS Centre de Préparation aux Concours Paramédicaux. - Section Audioprothésiste / stage i-prépa intensif -

La gravitation universelle

Chapitre 9 : Applications des lois de Newton et Kepler à l'étude du mouvement des planètes et des satellites

Items étudiés dans le CHAPITRE N5. 7 et 9 p 129 D14 Déterminer par le calcul l'antécédent d'un nombre par une fonction linéaire

Université de Caen. Relativité générale. C. LONGUEMARE Applications version mars 2014

Chapitre 0 Introduction à la cinématique

LES LOIS PHYSIQUES APPLIQUÉES AUX DEUX-ROUES : 1. LA FORCE DE GUIDAGE

DURÉE DU JOUR EN FONCTION DE LA DATE ET DE LA LATITUDE

Seconde Sciences Physiques et Chimiques Activité ère Partie : L Univers Chapitre 1 Correction. Où sommes-nous?

Le seul ami de Batman

Voyez la réponse à cette question dans ce chapitre.

TS Physique Satellite à la recherche de sa planète Exercice résolu

COMPTE-RENDU «MATHS EN JEANS» LYCEE OZENNE Groupe 1 : Comment faire une carte juste de la Terre?

Chapitre 5. Le ressort. F ext. F ressort

Les moments de force. Ci-contre, un schéma du submersible MIR où l on voit les bras articulés pour la récolte d échantillons [ 1 ]

Chap 8 - TEMPS & RELATIVITE RESTREINTE

Erratum de MÉCANIQUE, 6ème édition. Introduction Page xxi (milieu de page) G = 6, m 3 kg 1 s 2

Le second nuage : questions autour de la lumière

EXAMEN : CAP ADAL SESSION 2011 N du sujet : SPECIALITE : CEB - GEPER SUJET SECTEUR : FOLIO : 1/6 EPREUVE : EG2 (MATH-SCIENCES)

Celestia. 1. Introduction à Celestia (2/7) 1. Introduction à Celestia (1/7) Université du Temps Libre - 08 avril 2008

Fonctions de deux variables. Mai 2011

Le Soleil. Structure, données astronomiques, insolation.

Cercle trigonométrique et mesures d angles

COTTAZ Céline DESVIGNES Emilie ANTHONIOZ-BLANC Clément VUILLERMET DIT DAVIGNON Nicolas. Quelle est la trajectoire de la Lune autour de la Terre?

Chapitre 2 : Caractéristiques du mouvement d un solide

1 Mise en application

F411 - Courbes Paramétrées, Polaires

Nom : Groupe : Date : 1. Quels sont les deux types de dessins les plus utilisés en technologie?

AC AB. A B C x 1. x + 1. d où. Avec un calcul vu au lycée, on démontre que cette solution admet deux solutions dont une seule nous intéresse : x =

Savoir lire une carte, se situer et s orienter en randonnée

Sur les vols en formation.

Travaux Pratiques. Sondage Radar de Vénus

Les problèmes de la finale du 21éme RMT

SYSTEME DE PARTICULES. DYNAMIQUE DU SOLIDE (suite) Table des matières

3 - Description et orbite d'un satellite d'observation

Physique: 1 er Bachelier en Medecine. 1er juin Duree de l'examen: 3 h. Partie 1: /56. Partie 2 : /20. Nom: N ō carte d étudiant:

Les Conditions aux limites

EXERCICES DE REVISIONS MATHEMATIQUES CM2

MESURE DE LA MASSE DE LA TERRE

TD de Physique n o 1 : Mécanique du point

Chapitre 1: Facteurs d'échelle

PROGRAMME D HABILETÉS EN FAUTEUIL ROULANT (WSP-F)

DYNAMIQUE DE FORMATION DES ÉTOILES

Science et technologie : Le truc de Newton

Je découvre le diagramme de Venn

Exprimer ce coefficient de proportionnalité sous forme de pourcentage : 3,5 %

MOTO ELECTRIQUE. CPGE / Sciences Industrielles pour l Ingénieur TD06_08 Moto électrique DIAGRAMME DES INTER-ACTEURS UTILISATEUR ENVIRONNEMENT HUMAIN

OM 1 Outils mathématiques : fonction de plusieurs variables

Le contexte. Le questionnement du P.E.R. :

Thème 17: Optimisation

Oscillations libres des systèmes à deux degrés de liberté

FORMATION DES PERSONNES-RESSOURCES EN SCIENCE ET TECHNOLOGIE LE CYCLE DU JOUR ET DE LA NUIT (CYCLE DIURNE)

Repérage de l artillerie par le son.

1 Définition. 2 Systèmes matériels et solides. 3 Les actions mécaniques. Le système matériel : Il peut être un ensemble.un sous-ensemble..

PROBLEME(12) Première partie : Peinture des murs et du plafond.

Cours IV Mise en orbite

Parcours Astronomie. Cher Terrien, bienvenue à la Cité des sciences et de l industrie! Voici tes missions :

Baccalauréat ES Amérique du Nord 4 juin 2008

DISQUE DUR. Figure 1 Disque dur ouvert

«Aucune investigation humaine ne peut être qualifiée de science véritable si elle ne peut être démontrée mathématiquement.

MAT2027 Activités sur Geogebra

Ch.G3 : Distances et tangentes

5 ème Chapitre 4 Triangles

Voyez la réponse à cette question dans ce chapitre.

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière

Les correcteurs accorderont une importance particulière à la rigueur des raisonnements et aux représentations graphiques demandées.

Opérations de base sur ImageJ

SEANCE 4 : MECANIQUE THEOREMES FONDAMENTAUX

Diviser un nombre décimal par 10 ; 100 ; 1 000

Deux disques dans un carré

DIFFRACTion des ondes

À TOI DE JOUER! VIVRE EN FRANCE L EXPLORATION DE L ESPACE. 1. Observez ces documents et cochez la bonne réponse.

FICHE TECHNIQUE. Domaines d applications. Stockage / Mise en oeuvre. Caractéristiques physiques et techniques STOCKAGE MISE EN OEUVRE

Problèmes sur le chapitre 5

Parcours de visite, lycée Exposition: LA RADIOACTIVITÉ De Homer à oppenheimer

1 Problème 1 : L avion solaire autonome (durée 1h)

315 et 495 sont dans la table de 5. 5 est un diviseur commun. Leur PGCD n est pas 1. Il ne sont pas premiers entre eux

B = A = B = A = B = A = B = A = Recopier sur la copie chaque expression numérique et la réponse exacte. Réponse A Réponse B Réponse C Solution

TP 7 : oscillateur de torsion

Michel Le Bellac. HAL Id: cel

DM n o 8 TS Physique 10 (satellites) + Chimie 12 (catalyse) Exercice 1 Lancement d un satellite météorologique

Mesures et incertitudes

Lecture graphique. Table des matières

Mesurer les altitudes avec une carte

Chapitre 1 Cinématique du point matériel

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Mathématiques et petites voitures

Michel Henry Nicolas Delorme

La notion de temps. par Jean Kovalevsky, membre de l'institut *

Vision industrielle et télédétection - Détection d ellipses. Guillaume Martinez 17 décembre 2007

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

Photographier le ciel avec votre appareil photo

Exercices Alternatifs. Une fonction continue mais dérivable nulle part

Exercices Alternatifs. Une fonction continue mais dérivable nulle part

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables

Notre galaxie, la Voie lactée

Paris et New-York sont-ils les sommets d'un carré?

Mécanique. 1 Forces. 1.1 Rappel. 1.2 Mesurer des forces. 3BC - AL Mécanique 1

Fonctions de plusieurs variables

Transcription:

La courbure de l espace-temps par lain onnier, D.Sc. (pysique) 1. La gravitation M F F = r GMm r 2 F m Selon la téorie gravitationnelle de Newton, tous les objets s attirent avec une force F proportionnelle au produit M m de leur masse et en fonction inverse du carré de leur distance r. F = GMm r 2 (Éq. 1) C est cette force gravitationnelle qui explique la cute d une pomme, le mouvement des planètes, des satellites, des galaxies, etc. Einstein a présenté en 1916 une autre interprétation de la gravitation : L espace-temps est courbé par la matière. Et les objets qui se déplacent en «ligne droite» dans cet espace courbe suivent une trajectoire qui est elle-même courbe. Un peu comme l exemple ci-contre d une membrane de caoutcouc déformée par une masse placée en son centre. La tortue sur cette membrane croit se déplacer M en ligne droite en plaçant une patte devant l autre. Elle décrit en fait une trajectoire courbe. De même pour la bille blance ci-contre qui décrit une ligne droite mais dont la trajectoire est déviée par la courbure de la membrane. 2. La courbure d un espace à deux dimensions r mes r calotte spérique Pour mieux comprendre ce qu on entend par courbure de l espace-temps, regardons d abord le cas plus simple d un espace courbe à deux dimensions comme la calotte spérique ci-contre. té Un abitant vivant sur cet espace et qui voudrait vérifier si C son espace est courbe ou plat pourrait y arriver de la façon R suivante : À l aide d une longue corde fixée en un point, il trace un cercle de circonférence C. Sacant que la circonférence d un cercle C est téoriquement égale à 2π fois son rayon, il en déduit que r té = C/2π. (Éq. 2) À sa grande surprise, quand il compare cette valeur avec la longueur de sa corde dont la longueur mesurée est r mes et qui lui a servi de rayon, il constate que r mes n est pas égal à r té! Il devra en conclure que son espace est courbe et que la différence r = (r mes r té ) est une mesure de la courbure de son espace. (Il peut même calculer le 3 rayon de courbure R de son espace par la relation R» r mes /6Dr.) 1

Dr = G 3c 2 M (Éq. 3) 3. La courbure d un espace à trois dimensions Dans le cas d un espace à trois dimensions, il est plus difficile d imaginer comment il peut être courbé. Mais on peut quand même définir cette courbure en procédant par analogie avec notre espace à deux dimensions. Pour ce faire, on reprend une corde de longueur r mes fixée en un point. Mais au lieu de tracer un cercle C, on trace une spère S. Puis au lieu de mesurer la circonférence C du cercle, on mesure la surface S de la spère. Sacant que la surface S d une spère est égale à 4π fois son rayon au carré, on en déduit que r t = S /4p. En comparant cette valeur r té avec r mes (la longueur mesurée de la corde qui nous a servi de rayon), on peut vérifier comme dans le cas précédant si notre espace est courbe ou non. La différence r = (r mes r té ) est encore ici une mesure de la courbure de notre espace à trois dimensions. 4. L espace est courbe Maintenant, la question qui tue : Est-ce vrai? L espace à trois dimensions dans lequel nous vivons est-il réellement courbe? Plusieurs personnes (dont le pysicien Carl Gauss entre autres au XIX è siècle) ont essayé de mesurer cette courbure près de la Terre mais sans succès. C est parce que cette courbure est très faible. En réflécissant sur la gravitation, Einstein proposa l idée que la matière courbe l espace. Selon ses calculs, près d un objet de masse M, la différence r entre le rayon mesuré et le rayon téorique est où G est la constante gravitationnelle (6,67 10 11 m 3 /kg-s 2 ) et c la vitesse de la lumière (3 10 8 m/s). Près de la surface de la Terre, par exemple, dont la mass M est de 5,98 10 24 kg, on obtient un r égal à 1,5 mm. Comparé au rayon de la Terre qui est de 6,38 10 6 m, on voit que la courbure de l espace près de la Terre ne représente que 0,2 milliardième du rayon terrestre. θ Terre Le Soleil, par contre, a une masse 330 000 fois supérieure à la Terre et présente une différence r de 495 m. Par rapport à son rayon (qui est 109 fois supérieur à la Terre), cela représente une courbure de 71 milliardième. On a pu mesurer cette courbure de l espace près du Soleil lors de l éclipse de θ ' 1919 en observant la déviation (la différence entre θ et θ dans la figure ci-contre) de la lumière stellaire passant près de sa surface. Cette déviation d à peine 1,75 seconde d arc (1 seconde d arc correspond à 1/3600 de degré) prédite par Einstein a Soleil été mesurée avec une précision de 0,10 seconde d arc. (Le deuxième plus gros corps du système solaire, Jupiter, produirait une déviation d à peine 0,02 seconde d arc. Déviation trop faible pour avoir été observée jusqu à maintenant.) Terre 2

5. L écoulement du temps dans un camp gravitationnel g En 1905, Einstein a démontré que le temps ne s écoulait pas au même rytme pour deux observateurs se déplaçant à une vitesse constante relative. Si v est la vitesse d un observateur par rapport à et si le temps écoulé pour est t 0, alors le temps écoulé pour est Dt Dt v = 0. (Éq. 4) 1 v 2 / c 2 Et si v << c, alors Dt v» Dt 0 1 v 2 / 2c 2. En analysant le comportement des orloges dans une fusée ayant une accélération g, Einstein a pu démontrer également que le temps s écoulait plus rapidement à l avant qu à l arrière. Il postula qu il devait en être de même dans un camp gravitationnel d accélération g : Une orloge située à une auteur dans un camp où l accélération gravitationnelle est g, avancera plus rapidement qu une orloge située au sol, selon la relation : Dt» Dt 0 1 g /c 2 (Éq. 5) 6. L espace-temps est courbe 100m C' C D Une autre façon de vérifier la courbure d un espace consiste à dessiner des figures géométriques comme des triangles ou des rectangles. Par exemple, si on essaye de dessiner un carré sur une surface plate, les quatre coins se rejoignent. Par contre, si on essaye de dessiner un carré sur une surface courbe, telle une spère par exemple, on constate qu on ne peut dessiner quatre côtés égaux a yant des coins à angle droit. En effet, si on trace une droite D, puis une autre droite perpendiculaire à la première, puis une droite C perpendiculaire à, puis finalement une quatrième droite DC perpendiculaire à D, les points C et C ne coïncident pas. Dans la téorie de la Relativité, l espace et le temps sont intimement liés. Ils forment un continuum espace-temps à quatre dimensions : trois dimensions spatiales et une dimension temporelle. Si l espace est courbé par la matière, il aurait été étonnant que l espace-temps dans son ensemble ne le soit pas également. 3

100 m 100 m 100 m 100 m C C C' Pour vérifier si l espace-temps est vraiment courbe, nous allons essayer de dessiner un rectangle dans l espace-temps près de la Terre. Si les quatre côtés du rectangle se rejoignent, on en déduira que l espace-temps est plat. Sinon il faudra en conclure qu il est courbe. Fixons d abord un référentiel comportant un axe temporel t orizontal et un axe spatial vertical. Plaçons ensuite notre crayon sur une feuille de papier au point et attendons econdes jusqu à ce qu il soit rendu au point D. On vient de tracer une droite D dans le temps! Remettons notre crayon au point puis traçons (rapidement! je dirais même instantanément, pour ne pas se déplacer dans le temps...) une droite verticale de 100 mètres jusqu au point. Nous venons ainsi de dessiner les deux premiers côtés de notre rectangle. On pose maintenant notre crayon au point, et on attend econdes jusqu à ce qu il soit rendu au point C. On revient ensuite au point D, d où on élève une droite de 100 mètres jusqu au point C. Surprise! Les points C et C ne coïncident pas! Pourquoi? Parce que les droites temporelles D et C n ont pas la même longueur. Rappelezvous, le temps s écoule plus rapidement au point à 100 mètres d altitude qu au point situé à 0 mètre. La droite C est donc plus courte que la droite D par une quantité égale à t 0 g/c 2. Sur la Terre où l accélération gravitationnelle g est égale à 9,8 m/s 2, il manquerait donc dans notre exemple une picoseconde (10 12 seconde ou un millième de milliardième de seconde) à la droite C pour égaler la droite D. Comme les points C et C ne coïncident pas, on en déduit que notre espace-temps doit effectivement être courbe près de la Terre. 4

5

7. Le mouvement dans un espace-temps courbe La description du mouvement dans l espace-temps suit une règle toute simple, analogue à la règle qui dit que la droite est le cemin le plus court entre deux points : Un objet (en mouvement libre dans l espace-temps) se déplace toujours suivant une trajectoire dont le temps propre est le plus long. (Par temps propre on entend par-là le temps mesuré par une orloge qui serait fixée à l objet. La trajectoire décrite par l objet suit alors l équivalent d une ligne géodésique dans l espace-temps.) 100 m Pour voir ce que cela signifie, considérons ce petit jeu. On a deux orloges identiques et situées au sol à une certaine distance l une de l autre (disons 100 m). (Il nous faut des orloges précises à l attoseconde près pour faire l expérience! Une attoseconde égale 10 18 seconde ou un milliardième d un milliardième de seconde!) Terre On veut lancer l orloge de façon à ce qu elle atteigne l orloge en (tel que mesuré par l orloge ). Comment doit-on lancer cette orloge pour que le temps qu elle indiquera à son arrivée au point soit le plus long possible? Si on lance l orloge en ligne droite vers l orloge à la vitesse v = 1 m/s (pour simplifier les calculs, nous négligerons ici la friction de l air), l orloge indiquera à son arrivée mais l orloge, elle, indiquera un temps un peu plus court en vertu de l Éq. 4 puisqu elle était en mouvement. Plus précisément, elle indiquera econdes moins 172 femtosecondes (ou 172 10 15 seconde). Peut-on faire mieux? Y a-t-il une trajectoire qui permettrait à l orloge d atteindre l orloge en 100 secondes dans le temps propre de tout en indiquant elle-même un temps propre supérieur? On a vu à l Éq.5 que le temps s écoule plus rapidement plus aut dans un camp gravitationnel. En lançant l orloge vers le aut de façon à ce qu elle passe du temps en altitude, elle devrait normalement indiquer un temps supérieur. Dans le cas présent, si on lance l orloge avec une vitesse initiale v 0 = 490 m/s formant un angle de 89,88 avec la verticale, la trajectoire qui maximisera le temps propre de l orloge est une trajectoire parabolique qui atteindra 12 250 m en altitude (toujours en négligeant la friction de l air). Et arrivée au point, l orloge indiquera alors un temps de econdes plus 33 picosecondes (ou 33 10 12 seconde). ucune autre trajectoire ne peut donner un temps propre supérieur. Il n est donc plus nécessaire d invoquer une force pour expliquer le mouvement d un objet dans un camp gravitationnel. La notion de courbure de l espace-temps alliée au principe du cemin ayant le plus long temps propre suffisent. Et elles ont permis également d expliquer certains mouvements (comme la précession de l orbite de Mercure) qui étaient restés un mystère dans la téorie de Newton. ibliograpie 1. Lectures on Pysics, Volume II, Ricard Feynman, ddison-wesley, 1964, cap. 42. 2. Gravitation and Cosmology, Steven Weinberg, Wiley, 1972, 657 p. 3. stronomie & astropysique, Marc Séguin, enoît Villeneuve, Éditions du RP 1995, 550 p. 6

ppendice Dans la téorie de la Relativité générale d Einstein, la courbure de l espace-temps est décrite par l Équation du camp gravitationnel : R mν 1 g =-8p GT 2 mν mν où R µν est le tenseur de courbure de l espace-temps, g µν le tenseur métrique et T µν le tenseur de densité d énergie (ou de densité massique puisque E = mc 2 ). Et le principe à l effet qu une particule suit une trajectoire dans l espace-temps ayant le plus long temps propre, s exprime matématiquement par l Équation du mouvement d une particule : d 2 x m dt G m dx ν dx λ 2 νλ dt dt =0 mρ où G m νλ = 1 g g ρν 2 x g ρλ λ x g νλ est la connexion affine, ν x ρ x µ = (x 0, x 1, x 2, x 3 ) = ( ict, x, y, z) est le quadrivecteur de position spatio-temporelle et τ le temps propre. Dans un camp gravitationnel constant g et pour des vitesses v << c, ce principe peut également s exprimer ainsi : De toutes les trajectoires possibles, une particule de masse m suivra la trajectoire y(x) pour laquelle la valeur de l intégrale 2 dt est maximale. 1 mgy 1 mv mc 2 2 7