Visite à Montpellier de Benoît HAMON, Ministre délégué auprès du ministre de l'economie et des Finances, chargé de l'economie sociale et solidaire et de la Consommation DOSSIER DE PRESSE SOMMAIRE Novembre 2012 : le mois de l économie sociale et solidaire P.2 Les emplois d avenir dans l économie sociale et solidaire P.3 L emploi des jeunes : un enjeu sociétal fort, une première priorité pour le gouvernement P.5 Les emplois d avenir : l économie du dispositif, en une rapide synthèse P.6 ANNEXES Visuels Campagne ESS P.7 1
Novembre 2012 : le mois de l économie sociale et solidaire Le mois de l économie sociale et solidaire est organisé par le Conseil National des Chambres de l Economie Sociale et Solidaire (CNCRES). Il s agit d un moment privilégié pour les acteurs du secteur de faire connaître l éthique du mouvement, ses motivations, ses valeurs et ses pratiques. Focus sur l emploi des jeunes, la création de lien social, la consommation responsable, l ouverture à l international Les difficultés économiques conduisent l économie sociale et solidaire (ESS) à apparaitre comme une alternative économique crédible. Modèle où l intérêt général, la création de liens sociaux et l épanouissement de la personne sont au centre des préoccupations. L ESS tient une place importante dans l économie Française 220 000 établissements + de 2 millions de salariés, soit + de 10% de l emploi Les thématiques de l édition 2012 Achetons responsable Déplaçons-nous écolo Epargnons solidaire Consommons bio Protégeons-nous mutuellement Agissons ensemble Entreprenons et travaillons autrement Plus d information sur : www.economie-sociale-solidaire.gouv.fr 2
Les emplois d avenir dans l économie sociale et solidaire Avec près de 223 000 organisations employeuses et 2,3 millions de salariés, soit près de 10 % de l emploi en France, l économie sociale et solidaire est naturellement le secteur dans lequel les emplois d avenir seront prioritairement créés. En effet, chaque année, un emploi sur 5 est déjà créé par les entreprises et structures de l économie sociale et solidaire, soit plus de 100 000 emplois nouveaux. C est donc grâce aux employeurs de l économie sociale et solidaire, que le moteur de la création d emplois tourne encore : en 10 ans, ils ont créé plus de 440 000 emplois nouveaux, soit une croissance de 23%, pendant que l emploi dans le secteur privé traditionnel ne progressait que de 7%. Les employeurs de l ESS, quel que soit leur statut (associatif, coopératif, mutualiste, entreprise agréé solidaire), sont ainsi des acteurs majeurs de la cohésion sociale de ce pays, les tisseurs de la solidarité. Que serait en effet la vie de nombre de personnes âgées sans les associations d aide à domicile, quelle serait la situation dans nombre de quartiers urbains -où près de 40% des jeunes sont aujourd hui au chômage- sans l intervention des missions locales, des régies de quartier et des associations du mouvement sportif et culturel? Quelle serait l insertion des handicapés dans notre société sans l activité professionnelle que leur procurent les ESAT? Et que deviendrait la sécurité sociale pour tous sans l action des mutuelles? Au sein de l économie sociale et solidaire, les jeunes âgés de moins de 30 ans représentent environ 19 % des salariés contre près de 30 % dans le secteur privé hors économie sociale. A l inverse, l économie sociale et solidaire concentre une part de salariés de plus de 50 ans supérieure à celle du privé hors économie sociale : le poids des effectifs de 50 ans et plus y atteint 27 % (contre 20,3 % dans le privé hors économie sociale). Ainsi, ce sont 608 000 postes qui seront à pourvoir dans l économie sociale et solidaire d ici 2020 pour faire face aux départs en retraite. L'ESS propose plus de 70 métiers différents dans 14 branches professionnelles : auxiliaire de petite enfance, employé dans l'aide à domicile, chargé d'accueil en mission locale, agent d'entretien ou de restauration ou jardinier dans les établissements médico-sociaux, médiateur-agent de prévention dans les régies de quartier, animateur sportif, aide-soignant, directeur d'établissement, actuaire, conseiller mutualiste etc Les qualifications exigées sont donc très diverses : CAP, BEP, BAC et bien au-delà. Les emplois d avenir permettent la rencontre : - d'une part, du droit à l'emploi des jeunes, leur intérêt pour des emplois pérennes et utiles à autrui. - et d'autre part, les besoins en recrutements des entreprises de l'ess. 3
En effet, les emplois d'avenir s adressent aux jeunes de 16 à 25 ans (jusqu à 30 ans pour les jeunes reconnus travailleurs handicapés) pas ou peu qualifiés. Il vise en priorité les zones urbaines sensibles (ZUS), les zones de revitalisation rurale, l ensemble des départements et collectivités d outre-mer et les territoires dans lesquels les jeunes connaissent des difficultés particulières d accès à l emploi. Dans ces mêmes territoires, parce que le diplôme n y est pas un bouclier contre le chômage, ces emplois sont exceptionnellement ouverts aux jeunes jusqu à un niveau Bac+3. Le contrat de base de l'emploi d'avenir c'est un CDI ou un CDD de trois ans L'aide de l'etat est substantielle : 75% du SMIC pour le non marchand qui est la priorité et qui concerne 90 % des employeurs de l'ess. Les collectivités notamment régionales sont mobilisées en partenariat avec l'etat pour apporter les formations nécessaires à la pérennisation des emplois. Ces emplois dans l'ess sont un pied à l'étrier pour les jeunes, une voie d'avenir et non plus une voie de garage : pour les jeunes peu qualifiés, c'est une seconde chance d'acquérir des compétences sur le terrain; pour les jeunes qui disposent déjà de diplômes, c'est la chance d'accéder à l'emploi qui jusque là leur est refusé parce qu'ils n'ont pas la bonne adresse ou parce qu'ils n'ont pas le réseau social leur permettant d'acquérir l'expérience professionnelle qui leur manque. Plus d information sur : www.economie-sociale-solidaire.gouv.fr 4
L emploi des jeunes : un enjeu sociétal fort, une première priorité pour le gouvernement. Dans un contexte économique très dégradé, la situation d ensemble des jeunes de 16 à 25 ans sur le marché du travail s avère particulièrement préoccupante. Elle l est d autant plus pour les jeunes actifs peu ou pas qualifiés, pour ceux qui résident sur des territoires défavorisés ou des bassins d emploi marqués par le déclin d activités autrefois structurantes. En Languedoc-Roussillon, plus d un élève sur 10 entrant en 6 ème sortirait du système scolaire sans diplôme. Pour eux, l accès à l emploi constitue un parcours compliqué souvent exposé à la précarité car le critère du diplôme reste un discriminant important en matière d insertion professionnelle rapide. Trois ans après avoir quitté la formation initiale, c est moins d un jeune sur trois qui bénéficie d un emploi durable. C est ainsi qu on évalue en Languedoc-Roussillon à plus de 11 000, le nombre de jeunes de 16 à 25 ans sans diplôme qui ne sont ni en emploi ni en formation. Parmi ceux qui sont en emploi (près de 12 500 en Languedoc-Roussillon), la moitié n'est titulaire que de contrats courts, à temps limité (CDD, missions d intérim, contrats de chantier ). Par ailleurs, 7% des jeunes demandeurs d emplois (cat. A,B,C) de la région proviennent d une Zone Urbaine Sensible (ZUS), alors que la population totale en ZUS représente un peu plus de 5% de la population totale régionale. La sélectivité accrue du marché du travail, liée à la fois à l augmentation constante depuis les années 1980 du niveau global de qualification des salariés, et aux exigences de qualification croissantes observées dans la plupart des métiers aggrave l insuffisance de formation et l exclusion des jeunes. Cette situation, qui affecte de trop nombreux jeunes sans véritables solutions ni possibilités d intégrer le monde du travail, fait échec au principe de l égalité des droits et des chances. Pour répondre à ce qui constitue véritablement un enjeu de société, le Président de la République a décidé de faire de la jeunesse sa priorité, avec un gouvernement mobilisé à ses côtés dans de nombreux domaines, et notamment ceux de l Education et de l Emploi. L Emploi des jeunes a été une question centrale lors de la Grande Conférence Sociale des 8 et 9 juillet derniers. La lutte contre la précarité est en effet un enjeu des négociations engagées en septembre sur la sécurisation de l emploi. Les contrats de génération, qui verront le jour après la négociation des partenaires sociaux, favoriseront à la fois le développement de l embauche des jeunes en CDI et le maintien dans l entreprise des salariés approchant de leur fin de carrière. Dans cet ensemble, les emplois d avenir constituent une réponse forte pour ouvrir de nouvelles opportunités d insertion professionnelle aux jeunes peu ou pas qualifiés et/ou résidant sur des territoires sensibles (ZUS, ZRR). 5
Les emplois d avenir : L économie du dispositif, en une rapide synthèse Un engagement fort de l Etat : 100 000 emplois ouverts et financés de novembre 2012 à décembre 2013 (4 423 emplois pour la région Languedoc-Roussillon, sur les 14 prochains mois), 150 000 en 2014. Une ambition affichée : priorité à la formation ; améliorer l insertion professionnelle et la qualification des jeunes qui connaissent un chômage récurrent. Une volonté d éviter les complexités administratives : ces emplois sont adossés à des supports juridiques existants (contrats d accompagnement dans l emploi, contrats d initiative emploi) déjà connus des prescripteurs et des employeurs. Un programme ciblé à la fois sur des jeunes pas ou peu qualifiés et/ou confrontés à des difficultés particulières d accès à l emploi, et sur des secteurs d activité en développement ou à forte utilité sociale. Plus précisément : le jeune de 16 à 25 ans (30 ans pour un travailleur handicapé) doit être de niveau CAP/BEP en recherche d emploi pendant plus de 6 mois sur la dernière année ; par dérogation dans les ZUS ou ZRR, il peut être d un niveau de qualification jusqu à bac + 3 s il est en recherche d emploi pendant plus de 12 mois sur les 18 derniers mois. Une logique de parcours et un accompagnement renforcé, par la Mission Locale (ou le Cap Emploi) : un parcours de réussite qui repose pour partie sur un suivi par le référent «externe» du jeune à toutes les étapes clés, pour lever les freins qui font obstacle à l insertion (mobilité, santé, logement ), assurer une médiation si nécessaire en cas de difficulté, préparer la sortie en cas de non pérennisation du contrat. Une mobilisation des employeurs pour faciliter l intégration du jeune dans un collectif de travail, l encadrer, le tutorer dans l emploi exercé, assurer sa professionnalisation avec la mise en œuvre d actions de formation adaptées. Une implication attendue des employeurs qui trouve sa contrepartie dans un soutien financier significatif : une prise en charge par l Etat de 75 % de la rémunération brute pendant une durée maximum de 3 ans (secteur non marchand), de 47 % pour les structures d insertion par l activité économique ou les groupements d entreprises, ou de 35 % si l emploi relève du secteur concurrentiel et marchand dans un secteur porteur. 6
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