Introduction Le «tourisme social» fait depuis bien longtemps partie de notre paysage national, en matière de vacances et de loisirs. Mais, bien souvent, on ne sait plus trop ce qu il recouvre ni quels sont ses objectifs. C est pourquoi l Union Nationale des Associations de Tourisme et de Plein Air (UNAT) a souhaité réaliser cette publication sur : «le tourisme associatif : une réalité économique et sociale» et décrire le rôle que joue ce secteur aujourd hui, en 2006. Nous utilisons à dessein ce terme de «tourisme associatif» car le tourisme social comprend aussi l action des comités d entreprise ou d organismes sociaux. A cet égard, il convient de souligner l'importance du travail mené avec les confédérations syndicales dans le cadre d'une "Déclaration commune" signée en juin 2001. En outre, si les associations, coopératives et mutuelles, réunies au sein de l Unat, constituent le noyau central du tourisme social, on ne saurait pour autant réduire leur fonction à la seule dimension sociale, si indispensable soit-elle. Elles constituent en effet aussi un secteur jouant un rôle économique important, créateur d emplois et elles contribuent activement au développement local et à l aménagement du territoire, notamment dans les zones dites fragiles. Mais ce secteur, qui joue donc un rôle social et économique bien réel, ne s est aussi développé que dans le cadre d un partenariat actif avec l Etat, les collectivités territoriales, le monde du travail et les organismes sociaux. C est aujourd hui tout l enjeu de l Unat, et à travers elle, de tout le secteur, que de prolonger ce partenariat qui a valeur d exemple, y compris à l échelle européenne, et qui a permis que notre pays sache à la fois être une destination touristique majeure et un pionnier en matière de politique sociale du tourisme. Un tourisme associatif de qualité, s inscrivant dans le cadre d un développement durable et au service d une politique sociale et économique dynamique en matière de tourisme et de vacances pour tous, c est assurément un beau défi pour l avenir! Le président de l Unat François Soulage 2
Le tourisme associatif en bref Focus Le chiffre d affaires des membres de l Unat en 2005 s élève à 1,467 milliard d euros : Les chiffres du secteur L Unat, en 2006, regroupe 56 membres nationaux et 545 membres régionaux (associations, unions, fédérations), acteurs du tourisme social et associatif. Le chiffre d affaires cumulé des membres nationaux de l Unat en 2005 s élève à 1,467 milliards d euros, et totalise : 12 070 emplois directs équivalents temps plein annuels 942 équipements répartis sur tout le territoire (hors CVL) 174 900 lits (hors CVL) 4 910 000 personnes accueillies (hors voyages) Définition des équipements du tourisme associatif Centres d accueil de jeunes et centres sportifs : Ces établissements (auberges de jeunesse, centres internationaux de séjours...) ont été créés pour développer l accueil, l hébergement à vocation touristique et les échanges internationaux de jeunes. L action éducative et les activités récréatives font partie des objectifs des associations qui les gèrent. Quant aux centres sportifs, ils proposent, outre l hébergement, des stages d activités physiques et sportives très variées. Ces équipements accueillent prioritairement des jeunes et des groupes même s ils s organisent pour accueillir différents types de clientèle. Les villages de vacances Equipement touristique ouvert à tous les publics, sans condition spécifique, le village de vacances est une structure qui regroupe : Un hébergement en pension complète, demi-pension et/ou location (gîtes, appartements). Des activités et animations pour les adultes et les enfants Des installations et activités de loisirs Une ouverture sur l environnement local (visites, découvertes) Une ouverture en toute saison, pendant et hors vacances scolaires, pour des longs ou courts séjours La capacité moyenne d un village est de 242 lits (210 lits en pension, 311 lits en location, 331 lits pour un village proposant les deux formules) 48% des villages de vacances proposent des formules en pension et demi-pension (chambres), 32% proposent de la location (appartements ou gîtes), et 20% proposent les deux formules, pension et location. La politique tarifaire (2005) : Les tarifs sont forfaitaires et incluent l ensemble des prestations : - Une semaine en pension complète pour un adulte s élèvait à 385,51 (55,07 par jour) - Une semaine en location pour un logement 5/6 personnes s élèvait à 658,95 Une étude comparative des tarifs de l été 2005, réalisée par VTF, portant sur le relevé des prix pratiqués par 361 villages de vacances des opérateurs de l Unat et 106 villages ou résidences du secteur commercial, fait apparaître, toutes régions confondues, un tarif moyen des opérateurs de l Unat de 36% inférieur, pour la pension complète, et de 23% inférieur, pour la location, à l offre du secteur concurrentiel la plus comparable. Données qualitatives des villages de vacances La charte de qualité Loisirs de France, mise en place par l Unat en 1997, est l aboutissement d une démarche de qualité rigoureuse et originale, puisqu elle qualifie à la fois les loisirs et services (lutins bleus), le site et l environnement (lutins blancs) et le confort du logement (lutins rouges) de 450 villages de vacances en France. Des contrôles, mis en place par la commission Loisirs de France, sont organisés tous les 5 ans sur les villages de vacances classés. 3
L apport des villages de vacances à l économie locale (enquête été 2005) Méthodologie Les données de ce chapitre proviennent d une étude de clientèle, menée par la SOMIVAL et validée par ODIT France, effectuée auprès de 1241 familles de vacanciers présents dans 22 villages de vacances échantillonnés, en juillet et août 2005 Dépense moyenne des familles pendant leurs vacances (mer, montagne, campagne) Focus Un village de vacances dans une commune c est : 15 emplois directs équivalents temps plein créés 158 000 à 211 000 dépensés par le village de vacances dans son environnement local 90 à 130 par vacancier et par semaine de retombées économiques locales Les familles en formule location dépensent en moyenne 516 par semaine et par foyer (3,95 personnes en moyenne par foyer), hors coût de l hébergement. Les familles en formule pension/demi-pension dépensent en moyenne 90 par semaine et par personne en été (3,26 personnes en moyenne par foyer), hors coût de l hébergement et restauration. 4
Apport économique d un village de vacances selon les espaces (2004) * Le chiffre d affaires moyen des villages de vacances est plus élevé et les dépenses moyennes des clientèles sont moins élevées en zone montagne qu en zone campagne et littoral, ce qui est dû au fait qu une proportion beaucoup plus importante des clientèles est en formule pension (63% en montagne contre 30% en campagne et 37% en littoral). Les dépenses des clientèles pendant la période d été, pour un village de vacances (juillet et août 2004) Un impact en croissance : augmentation de la dépense moyenne de 10% depuis 2001 (euros constants) Impact des variations du calendrier des vacances scolaires Une étude a été réalisée par l Unat et le TAC 1 en 2004, sur les conséquences de la diminution des vacances d été d une semaine (passant les vacances d été de 9 à 8 semaines pleines) sur l activité des villages de vacances. Celle-ci démontrait que la diminution a eu pour conséquence une diminution du chiffre d affaires des gestionnaires des villages de vacances de 2 à 3%. Pour pallier l effet de l amputation d une semaine pleine l été, une hausse de prix de l ordre de 5 à 8% a été nécessaire, ce qui pénalise la politique tarifaire d accès aux vacances pour tous voulue par le secteur et a des effets économiques pervers. 1 Tourisme Action Concertation, qui regroupe 7 associations centralisées de l Unat : Renouveau vacances, Vacances bleues, Vacanciel, Villages clubs du soleil, VTF «l Esprit vacances», VAL et VVF Villages 5
Les contributions du tourisme associatif aux recettes fiscales et cotisations sociales Méthodologie Focus Le tourisme associatif apporte 157,6 millions d euros d impôts, taxes et recettes fiscales à la collectivité quand les aides à la pierre et les aides à l emploi en faveur du même secteur ont coûté 23,1 millions d euros. L Unat avait réalisé, en 1993, une première étude permettant de connaître le volume des impôts et taxes payés par les associations de tourisme, et de le mettre en parallèle des aides budgétaires reçues de la collectivité par ces mêmes associations. Douze ans après, la situation a beaucoup évolué, en grande partie du fait des nouvelles mesures fiscales appliquées au secteur associatif au 1er janvier 2000. Ce constat ressort des résultats d une enquête que l Unat a mené en 2005 auprès de l ensemble de ses membres nationaux et régionaux, et qui comprend en plus, par rapport à l étude de 1993, un volet sur les charges patronales versées par les associations de tourisme. Ce sont 97 associations ou fédérations qui ont répondu à cette enquête, et qui représentent 80% du volume d activité du secteur ; l Unat a procédé à un léger redressement pour parvenir à une estimation globale des chiffres du secteur. Impôts et taxes En 1993 le montant annuel des impôts et taxes payés par le secteur était de 122 millions de francs (18,6 millions d euros). Ces chiffres ne tenaient pas compte de la TVA non récupérée du fait du non assujettissement de 80% du secteur à la TVA et autres impôts commerciaux. En 2005 le montant des impôts et taxes payés par le même secteur s est élevé à 38,2 millions d euros soit une hausse de 105,7% sur une période de 12 ans. Les raisons de cette progression : croissance du chiffre d affaires des associations impôts et taxes payés suite à la réforme fiscale de 2000 : TVA, taxe professionnelle, impôt sur les sociétés nouvelles dispositions fiscales 6
Charges sociales Les charges sociales patronales versées sur 2004 par notre secteur s élèvent à 119,4 millions d euros pour 12 070 emplois équivalents temps plein annuels (emplois directs). Les charges sociales salariales s élèvent quant à elles à 48,3 millions d euros. Apport de la collectivité au secteur du tourisme associatif L Unat s est employée à mesurer les différentes aides de la collectivité reçues par le secteur, qu il s agisse de l Etat ou des collectivités territoriales, et aussi bien des aides à l emploi que des aides à la pierre. Aides à l emploi : aide globale de 10,2 millions d euros (emplois jeunes, CES ) Aides à la pierre en 2004 : - Etat : plan de consolidation du patrimoine du tourisme social et associatif de 4,7 millions d euros - Collectivités territoriales : engagement en 2004 de 8,2 millions d euros - ANCV : 5 millions d euros d aide à la rénovation (issue de l épargne salariale et de la contribution des employeurs, et non d un financement public) Le total des aides reçues en 2004 par le secteur du tourisme social et associatif de l Etat et des différentes collectivités territoriales s est élevé à 23,1 millions d euros. Apport net du secteur à la collectivité 7
L apport social du tourisme associatif dans les territoires Méthodologie L Unat a réalisé en 2005, pour le Conseil national du tourisme, une étude qualitative ayant pour objectif de mettre en évidence les différentes actions réalisées par les structures d hébergement du tourisme social, parallèlement à l activité touristique traditionnelle. Les outils d analyse de l activité touristique sont actuellement de deux natures : une analyse statistique en termes de fréquentation (lieux, durées, espaces, etc.) et une analyse à caractère économique ou financière : chiffre d affaires généré, emplois créés, etc. L activité touristique qui ne se limite pas à la seule haute saison, est en grande partie générée à partir de sites d accueil, dans des territoires d implantation. Ces équipements développent, en dehors de leur mission d origine d accueil strictement touristique, des activités périphériques. Ces activités peuvent constituer des réponses à une demande sociale locale, qui ne peut pas toujours être satisfaite par les services de la commune d implantation. Focus Pour les populations locales, un hébergement du tourisme associatif sur la commune c est aussi bien souvent : Un accueil à caractère social (ex : hébergement temporaire de personnes âgées) Une fourniture de service (ex : cantine scolaire) Un accès à des infrastructures et des activités (ex : piscine) Des prestations sociales (ex : organisation d une halte-garderie) Un impact sur la vie locale (ex : maintien de services publics type école) Cinq types d actions ont été identifiées : 8 L Hébergement social Mise à disposition des différents publics (étudiants, personnes en difficulté, demandeurs d asile, personnes âgées ) des infrastructures des équipements touristiques en partenariat avec les services sociaux, écoles ou collectivités territoriales. Il peut s agir : d hébergement social temporaire d hébergement temporaire de personnes âgées Fourniture de services Ensemble des services proposés aux habitants et assurés par les équipements. Deux types de services identifiés : la préparation des repas à destination : - des personnes âgées - des cantines scolaires, crèches, CLSH en partenariat avec l Aide à domicile en milieu rural (ADMR) la restauration collective régulière pour groupes scolaires, entreprises, services publics ) tout au long de l année Accès aux infrastructures et aux activités Opportunité pour les habitants de bénéficier : d activités sportives et de loisirs (tennis, piscine, manifestations culturelles) de salles pour des activités sociales et associatives de prêt de matériel spécifique Prestations sociales Il s agit de : l organisation d un centre de loisirs sans hébergement (CLSH) pour les enfants du territoire l organisation d une halte garderie pour les 0-3 ans du territoire la participation à un projet d insertion sociale et professionnelle : intégration à l équipe de personnes en réinsertion professionnelle Impacts sur la vie locale Effets directs ou indirects que la présence des équipements peuvent avoir sur les territoires : création ou maintien de l emploi création ou maintien de commerces et services maintien des services publics (Poste, écoles ) valorisation de l environnement local : mise en valeur du territoire qui lui permettra d être plus attractif pour les vacanciers et plus agréable pour la population locale Cette étude montre que si le tourisme est une activité économique productrice de richesses, il est aussi facteur de développement local et de lien social. Les équipements du tourisme associatif sont implantés parfois dans des territoires assez isolés ou peu habités où le risque d exode rural est permanent. Ils constituent souvent un pôle d animation sociale, en dehors des périodes de vacances scolaires, dans la mesure où les collectivités territoriales ne peuvent répondre par leurs seuls moyens aux attentes et aux besoins des habitants.
Les enjeux de l avenir des équipements du tourisme associatif Focus Les enjeux du tourisme associatif : Maintenir une activité économique locale Permettre la création, et la pérennisation d emplois Constituer une offre de vacances de qualité à des prix accessibles dans un contexte de mixité sociale Pérenniser une aide à la pierre s appuyant sur des fonds publics et sociaux Les financeurs de la rénovation des équipements du tourisme social en 2004 dans le cadre du plan de consolidation* Pour la rénovation des équipements du tourisme associatif ** Etat = Ministère du Tourisme + DIACT (anciennement DATAR) Europe = FEDER ANCV = Fonds d investissement social. Emprunts et fonds propres = directement pris en charge par les propriétaires ou les gestionnaires *Le tableau ci-dessus ne représente pas la totalité des opérations de rénovation : les associations mènent aussi des opérations de rénovation ne bénéficiant pas de ce plan. Les précédents chapitres l illustrent assez bien : le tourisme associatif est un vecteur très fort de développement économique local, de maintien de l emploi, d aménagement du territoire. Le tourisme social et associatif a pu bénéficier depuis une quinzaine d années d aides de l Etat sous la forme d un Plan Patrimoine depuis 1990 puis d un Programme de Consolidation des équipements du tourisme social pour la période 2001-2006. Par ailleurs, le secteur a obtenu un soutien financier important des collectivités territoriales et organismes sociaux. Aujourd hui les inquiétudes sont grandes de voir l Etat se désengager et interrompre ce dispositif d aide à la pierre, qui mettrait en péril la chaîne de financement dans laquelle les propriétaires ou organismes gestionnaires prennent déjà la plus grande part. Or, ce retrait, s il devait être confirmé, mettrait directement en péril l existence même de certains équipements et affecterait gravement le maintien d une offre de vacances accessible au plus grand nombre. Une aide à la pierre soutenue par l Etat, même modeste si on la compare aux besoins de rénovation, est une véritable garantie et déclenche les co-financements notamment des collectivités territoriales. Statut juridique des propriétaires des équipements du patrimoine associatif en 2004 ** Sur cette même année 2004 l enveloppe globale d aide à la rénovation du patrimoine du tourisme associatif versé par l ANCV s est élevé à 5,4 millions d euros Les faits La loi de finances votée pour 2006 n a pas fixé de crédits pour la dernière année du plan de consolidation. L absence de lignes de crédits de l Etat remet en cause le cofinancement de certaines collectivités territoriales. Par ailleurs il faut s attendre à ce que l ANCV qui, ces dernières années, a contribué de façon remarquable au financement de la rénovation du patrimoine du tourisme associatif, ne puisse à l avenir intervenir à la même hauteur en raison d une diminution prévisible des excédents disponibles. L Etat cumule un retard de crédits de paiements estimé à plus de 10 millions d euros sur les opérations de rénovation autorisées ces dernières années. L absence de soutien de l Etat dans l aide à la pierre entraînera l impossibilité d établir des plans de financements cohérents et aura pour conséquence l annulation de projets de rénovation pour 2006 même dans le cas où les premières tranches ont déjà été réalisées. Le maintien d une offre de vacances de qualité destinée aux enfants et aux jeunes comme aux familles dans des conditions tarifaires acceptables est une nécessité qui répond aussi bien à des besoins sociaux qu à une activité économique créatrice d emploi et de développement local. Cette politique sociale du tourisme ne peut être envisagée sans une véritable politique d aide à la pierre engagée par l Etat. Il y va de la survie d une activité dont les besoins pour la période 2005-2007 se résument comme suit : Souhait de présenter représentant une enveloppe globale de pour une demande de représentant une moyenne de 123 projets de rénovation 159 millions d euros de travaux 25,5 millions d euros d aide de financement de l Etat 16 % du montant global des projets présentés 9
Conclusion Cette présentation synthétique de ce qu'est aujourd'hui le tourisme associatif démontre, s'il en est besoin, le rôle que joue ce secteur dans notre pays. Mais il souligne aussi combien ce qui a été porté par des générations de décideurs politiques locaux ou nationaux, de militants associatifs et d'acteurs sociaux, d'aménageurs, de professionnels du tourisme souhaitant oeuvrer dans un objectif d'intérêt général, peut être remis en cause si on n'y prend garde. Des millions de personnes de tous âges et de toutes conditions partent en vacances par le biais d'associations ; des milliers d'emplois directs ou indirects dépendent de cette activité. Pour des centaines de communes, les associations de tourisme sont des acteurs essentiels de développement et de cohésion sociale. Enfin, ce secteur soutient, par son engagement européen et international, la mise en place de dispositifs, actions et produits contribuant à forger un tourisme durable et solidaire. Tout cela vaut, à notre sens, la peine d'être poursuivi. Synthèse réalisée par Armelle Demeure, Jean-Marc Mignon et Renaud Quesada (UNAT) Sources Etude sur l impact économique des variations du calendrier des vacances scolaires - UNAT et TAC - Mars 2004-12 pages L apport social du tourisme associatif dans les territoires UNAT - Conseil national du tourisme Octobre 2004 50 pages Rapport sur l avenir du tourisme social et associatif UNAT Mai 2005 24 pages Contribution du tourisme associatif aux recettes fiscales et cotisations sociales UNAT Mai 2005 5 pages Etude d impact des villages de vacances TAC SOMIVAL Octobre 2005 138 pages 10 Crédits photo : Renouveau vacances, VAL, Unat Bretagne, Unat Pays-de-Loire, J-P Gratien, Patrick Verdier
Les membres de l Unat Tourisme et Loisirs 53 11