Lien ville hôpital pour l éducation thérapeutique chez les patients porteurs de facteurs de risque cardiovaculaires ou sous anticoagulants

Documents pareils
Coordination Ville Hôpital

La santé. Les établissements de l entité Mutualité Santé Services

Entretiens Pharmaceutiques en Oncologie : Où en sommes nous en 2014, au CHPC

FORMATION CONTINUE RECHERCHE APPLIQUÉE OUTILS PÉDAGOGIQUES. Promouvoir les soins pharmaceutiques

Réseau de Santé du Pays des Vals de Saintonge Pôle de santé du Canton d Aulnay de Saintonge MSP Aulnay et Néré PROJET D AULNAY PSP

Gestion du traitement personnel des patients : Enquête et audit régional

Déclarations européennes de la pharmacie hospitalière

Référentiel Officine

TITRE : «Information et consentement du patient en réadaptation cardiovasculaire»

GHUPC Projet de transformation du site Hôtel Dieu. Pr S CHAUSSADE, Dr I. FERRAND

Pandémie grippale et réorganisation des soins primaires. Le travail de la Maison Médicale de Garde d Ambérieu

Télé-expertise et surveillance médicale à domicile au service de la médecine générale :

L ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE DU PATIENT EN 15 QUESTIONS - RÉPONSES

ADDITIF AU RAPPORT DE CERTIFICATION V2010 CLINIQUE CHIRURGICALE DU LIBOURNAIS

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux

"Formation et évaluation de la compétence du pharmacien clinicien expérience suisse"

L exercice pluriprofessionnel des soins primaires en Maison et Pôle de Santé

Exposé n 5: Bases IMS, Thalès Quel apport pour la sécurité d emploi des médicaments?

Formation sur la sécurisation du circuit du médicament

Les grandes études de télémédecine en France

Maisons de Santé Pluridisciplinaires. Conditions d éligibilité à des soutiens financiers

PRADO, le programme de retour à domicile. Insuffisance cardiaque

DISTRIBUTION DU TRAITEMENT MEDICAMENTEUX PAR VOIE ORALE PAR L INFIRMIERE : RISQUE DE NON PRISE DU TRAITEMENT MEDICAMENTEUX PAR LE PATIENT

La prise en charge. de votre affection de longue durée

Vincent Péters. Président du GT TICS du SNITEM. Directeur Affaires Réglementaires de BIOTRONIK France

Insuffisance cardiaque et télémédecine: Exemple du Projet E care : prise en charge à domicile des insuffisants cardiaques en stade III

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Procédure adaptée (Article 28 du Code des marchés publics)

Rôle de l ARCl. V Grimaud - UE recherche clinique - 18 mars Définitions

Dr Agnès Caillette-Beaudoin, Medecin-directeur, Calydial (Lyon)

Catalogue des formations

Le Centre Hospitalier Universitaire de Reims

Votre. complémentaire SANTÉ. Livret du salarié

les télésoins à domicile

La raison d être des systèmes d information

Le DMP en Bretagne. Assemblée générale ANIORH. Vendredi 7 Décembre 2012

«Politique des ARS pour les seniors»

Visite test de certification V2014 Retour du CHU de Rennes GCS CAPPS Vendredi 12 juin 2015

Note de synthèse Assurance Maladie. Information des professionnels de santé sur les produits de santé mars 2011

Hospitalisation à Temps Partiel Soins de Suite et Réadaptation Affections cardio-vasculaires et Affections respiratoires Livret de séjour

CRITERES DE REMPLACEMENT

Nouveau plan greffe : Axes stratégiques pour l avenir

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS

ReMeD Réseau Médicaments et Développement EVOLUTION DE L INSPECTION PHARMACEUTIQUE

Audit et Inspection Les contraintes extérieures B.Malivoir

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or

Vous et votre traitement anticoagulant par AVK (antivitamine K)

Réseau National de Laboratoires * * * * * * * * * *

OUVERTURE ET MISE EN PLACE

Infirmieres libérales

Nos expertises au service des salariés et des entreprises. Entreprises de. la restauration rapide, votre formule santé

Projet de santé. Nom du site : N Finess : (Sera prochainement attribué par les services de l ARS) Statut juridique : Raison Sociale :

BMR/ BHR en EHPAD Prise en charge des résidents

SOMMAIRE COMMUNIQUÉ DE PRESSE. p. 3. p. 4 LE CESU. p. 5. Les outils. p. 6. Le centre de simulation. Quelques chiffres

Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France

Le guide du bon usage des médicaments

PLAN NATIONAL D ACTION POUR UNE POLITIQUE DU MEDICAMENT ADAPTEE AUX BESOINS DES PERSONNES AGEES

MUTUELLE DE NATIXIS. l adhésion du salarié au régime est obligatoire, comme par le passé, celle de ses ayants-droit éventuels est facultative ;

LE FINANCEMENT DES HOPITAUX EN BELGIQUE. Prof. G. DURANT

LE MALI L HÔPITAL GABRIEL TOURE L HÔPITAL DU POINT G INTRODUCTION 2 INTRODUCTION 1 DISPENSATION DES ARV DANS LES HÔPITAUX DU POINT G ET GABRIEL TOURE

L éducation thérapeutique des patients

3 e symposium international

Assurance-maladie complémentaire (LCA)

RECENSEMENT DES USAGES EXPRIMÉS. De nombreux usages potentiels exprimés par les adhérents avec des degrés de maturité et de faisabilité variables

Proyecto Telemedicina

VOTRE COMPLEMENTAIRE SANTE

Définition, finalités et organisation

Nouveaux enjeux de l assurance santé complémentaire en Europe

Unité de Recherche Clinique St Louis - Lariboisière Fernand Widal Le 03 Février 2012

Le Centre de Réadaptation Cardiaque du Centre Hospitalier de CORBIE

La formation dans tous ses états. Programme et méthode de formation continue sur la

Equipe de Direction : -Docteur Christine BOURDEAU Responsable médical. - Annie PAPON Cadre responsable

Carnet de bord. COMPLÉMENTAIRE SANTÉ. La Mutuelle de la mer

La preuve par. Principaux enseignements du bilan des PRT et. du recensement des projets télémédecine 2013

La Pharmacie Clinique en Belgique : Pratique et Formation

La prise en charge de votre maladie, l accident vasculaire cérébral

Liège, le 29 juillet APPEL INTERNE et EXTERNE AUX CANDIDATURES N

REFLEXIONS POUR LE DEVELOPPEMENT D UNE PRATIQUE DE CONCERTATION PROFESSIONNELLE ENTRE MEDECINS ET PHARMACIENS DANS L INTERET DES MALADES

ARRÊTÉ du. relatif au cahier des charges de santé de la maison de santé mentionné à l article L du code de la santé publique.

LE RÉGIME FRAIS DE SANTÉ DES SALARIÉS DU SECTEUR DES TRANSPORTS ROUTIERS

L hôpital de jour ( HDJ ) en Hôpital général Intérêt d une structure polyvalente? Dr O.Ille Centre hospitalier Mantes la Jolie, Yvelines

Africa-Info : Cameroun: Première opération du cœur par radiofréquence au Cameroun Jeudi, 16 Février :22

MODULE D EXERCICE PROFESSIONNEL NOTION MÉDICO-ÉCONOMIQUE DES DE RADIOLOGIE ET IMAGERIE MÉDICALE. Dr F Lefèvre (1-2), Pr M Claudon (2)

Organiser une permanence d accès aux soins de santé PASS

À CHAQUE ÂGE SES BESOINS, À CHAQUE BUDGET SES PRIORITÉS

Poitou-Charentes. Commission Sécurisation du circuit du médicament Groupe informatisation du circuit

MÉMOIRE RELATIF À L ÉVALUATION DU RÉGIME GÉNÉRAL D ASSURANCE MÉDICAMENTS PRÉSENTÉ PAR LA FÉDÉRATION DES MÉDECINS SPÉCIALISTES DU QUÉBEC

Un projet multi-établissements de territoire en Franche-Comté

GENERALI MUTUELLE SANTE

Programme cantonal Diabète une réponse de santé publique au service des patients

Sécurisation du circuit des médicaments et des dispositifs médicaux. Au Centre hospitalier de Valenciennes

Contribution de la Mutualité Française Centre à la Stratégie Nationale de Santé. Tours

Nos expertises au service des salariés et des entreprises. Septembre Entreprises de. la restauration rapide, votre formule santé

Contrat d étude prospective de l emploi et de LA formation de la filière santé dans le Nord-Pas de Calais. Synthèse des résultats

Un coût, des coûts, quels coûts?

REFERENTIEL D AUTO-EVALUATION DES PRATIQUES EN ODONTOLOGIE

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES»

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs

Risques et dispositifs médicaux. «Responsabilités encourues» Isabelle Lucas-Baloup. 12, 13 et 14 octobre 2010

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI ET DE LA SANTÉ MINISTÈRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA COHÉSION SOCIALE SANTÉ ETABLISSEMENTS DE SANTÉ.

Transcription:

Lien ville hôpital pour l éducation thérapeutique chez les patients porteurs de facteurs de risque cardiovaculaires ou sous anticoagulants Dr Audinet cardiologue, Dr Quélennec pharmacien Centre Hospitalier de Bretagne Sud Lorient Journée Retour d Expérience «How?? 2» OMéDIT Bretagne 29 Septembre 2016

Programme d éducation thérapeutique Santé cardiovasculaire Programme porté par le CH Lorient Mutualisé avec le réseau de santé du territoire 3 Codiab Kalon IC et la clinique de l humeur à Quimperlé. Les patients porteurs de facteurs de risque cardio vasculaire peuvent entrer dans le programme sur leur propre demande, ou par leur médecin traitant, leur pharmacien, IDE, ou suite à un séjour hospitalier. Le bilan initial (BEP) est réalisé soit à l hôpital, soit au réseau. Puis le patient peut s inscrire à des séances d éducation individuelles ou en groupe, à l hôpital, au réseau, ou près de son domicile (actions délocalisées).

Mise en forme : Plateforme ETP - Version 1 du 21 janvier 2015 Programme d éducation thérapeutique «Prise en charge des patients ayant des facteurs de risque cardio-vasculaire» Evaluation quadriennale 2011 2014 LES POINTS CLES Population cible Patients à Haut Risque Cardio-vasculaire Critères d inclusion établis à partir des dernières recommandations de la Société Européenne de Cardiologie 2012 sur le Haut Risque Cardio Vasculaire (HRCV) File active 2011 2012 2013 2014 285 331 313 332 Points forts Objectifs du programme Améliorer la qualité de vie des patients à HRCV, en les accompagnant dans la gestion de leur maladie chronique afin d éviter au maximum les complications et réhospitalisation, à travers le développement de compétences (autosoin et adaptation) Aider les professionnels de santé dans la prise en charge éducative de leurs patients de manière intégrée aux soins Perspectives d amélioration - Programme mutualisé dans une logique de parcours patient entre le CHBS, le Réseau Codiab Kalon IC et la clinique de l humeur du CH Quimperlé. - 100% des patients du CHBS effectuent l intégralité de leur parcours éducatif. - Forte évolution des contenus des séances pour l adaptation aux besoins des patients et spécificités de chaque structure. - Développement de l expertise, de la dynamique, de la motivation et de la créativité des équipes. - Evolution de la posture éducative des équipes au quotidien. - Travail en partenariat avec les structures éducatives du territoire 3 afin d améliorer le parcours du patient et le partage d outils. Indicateur 1 Nb d intervenants directs 2011 : 4 2014 : 25 Indicateur 4 % patients ayant bénéficié d une démarche éducative de suivi complète 2011 : 0% 2014 : 12% - Améliorer la communication avec les médecins traitants. - Faire circuler tout ou partie du dossier ETP du CHBS vers les autres structures éducatives du territoire et le médecin traitant. - Créer un outil commun d évaluation des compétences des patients sur le territoire. - Développer le recrutement hospitalier via la création d une fresque murale de sensibilisation aux facteurs de risque et la poursuite de la formation des professionnels. - Développer le recrutement ambulatoire via la Plateforme ETP. - Développer des séances sur l observance, le vécu de la maladie et la gestion des urgences (selon moyens). - Actualisation de l outil de recueil de données pour la coordination. - Formalisation des échanges pluri-professionnels et trans-sectoriels une fois par mois. - Développer les supports de communication. Indicateur 2 % d intervenants formés à l ETP 2011 : 50% 2014 : 92 % Indicateur 5 % de transmission du diagn. éduc. et du plan d éducation au médecin traitant 2011 : 100% 2014 : 100% DÉCISION POUR L AVENIR DU PROGRAMME Indicateur 3 % patients ayant bénéficié d une démarche éducative initiale complète 2011 : ND 2014 : 5,7 % Indicateur 6 % de patients ayant eu ETP et une évaluation des compétences +suivi transmise au médecin traitant 2011 : 0 % 2014 : 0 % La décision est de solliciter le renouvellement de l autorisation du programme

Comment améliorer inclusions et adhésions médecins et pharmaciens libéraux? Contenu du programme: alimentation, activité physique, vécu de la maladie, observance médicamenteuse, dont gestion des traitements anticoagulants Constats: Les patients inclus à l hôpital représentent plus de 80% de la file active. Très peu de patients sont adressés par les professionnels libéraux. Pourquoi? Patients réticents, besoin de bénéficier d un entretien motivationnel. Pour motiver le patient le professionnel doit être convaincu de l intérêt de l ETP, et connaître l organisation du programme Le professionnel n a pas forcément reçu de formation sur l entretien motiovationnel

Objectifs: Magazine Trajectoire patient Anticoagulants Communiquer sur l organisation de l offre d éducation thérapeutique sur le territoire 3 auprès des professionnels de santé libéraux. Donner un aperçu des programmes pour que les explications données au patient sur le contenu et le déroulé soit plus précises, et fidèles à la réalité Partager et expliquer les outils éducatifs à disposition des professionnels de santé Donner les contacts et les liens vers les sites internet dédiés Demander un retour sur les besoins et les attentes des libéraux, proposer un partenariat, optimiser l offre et l accessibilité

Magazine Trajectoire patient Anticoagulants Réalisation: table ronde pluriprofessionnelle, acteurs de l éducation thérapeutique au CHBS et au réseau Codiab Kalon IC. Avec l aide d une agence de communication, édition d un magazine papier distribué aux professionnels libéraux du territoire 3 par les visiteurs médicaux de l industrie pharmaceutique qui a financé le projet (Daiichi Sankyo). Et après??? Pas de retour direct des professionnels recensé à ce jour Relance prévue avec remise d un mémo.

Les actions qui mènent à l éducation thérapeutique: tous les professionnels de santé sont concernés

En l absence de retour des libéraux, une réflexion s organise pour des actions sécuritaires Ces actions utilisent l entretien motivationnel, la posture éducative, avec des objectifs sécuritaires pour chaque pathologie chronique. Le patient est ainsi acteur de sa santé. En pratique, l éducation thérapeutique est une obligation en milieu hospitalier, mais le financement est insuffisant pour que chaque patient en bénéficie, et les patients sont souvent réticents. Les actions sécuritaires permettent d aborder les messages clés de chaque pathologie ou d un traitement, au cours d un entretien de 10-15 minutes. Un document est remis au décours.

Exemple de plan d action Les traitements anticoagulants sont prescrits fréquemment. L utilisation des plans d action permet d aborder les précautions nécessaires avec le patient et son entourage. Son utilisation peut être tracée dans le dossier. Un questionnaire pré et post peut être utilisé pour que le professionnel de santé évalue la nécessité d approfondir certains points lors d un nouvel entretien. La mutualisation de ces plans d action entre la ville et l hôpital, au sein d un territoire de santé, permet d harmoniser les informations reçues par le patient

Plan d action AOD (anticoagulants oraux directs)

Plan d action AVK

Les libéraux pourront ils utiliser ces plans d action? Comment mieux les informer sur l intérêt de les utiliser, les modalités pratiques? Ils sont en ligne sur le site du CHBS, en téléchargement libre. Doivent ils être modifiés pour que les libéraux se les approprient? Faut il proposer une formation aux libéraux pour se sentir à l aise pour remettre les plans d action aux patients? Doit on attendre que les libéraux nous sollicitent pour les aider à accompagner leurs patients?

Actions retenues au CHBS (1) Création de plan d action sécuritaires pour les maladies ou les traitements relevant de programmes d éducation thérapeutique: insuffisance cardiaque, traitement de la maladie coronaire, asthme Formation des professionnels de santé hospitalier à l utilisation de ces plaquettes: connaissances cognitives, posture éducative, entretien motivationnel Projet de formation via le centre de simulation en santé, ouverte aux hospitaliers et aux libéraux Questionnaire à destination des libéraux via les URPS pour proposer des formations en adéquation aux besoins.

Actions retenues au CHBS (2) Difficulté actuelle de diffusion des plans d action même au sein de l établissement CH Bretagne Sud : 92% lits bénéficient d une prescription informatisée visibilité sur la quasi totalité des prescriptions d AOD et AVK : AVK et AO sont inscrits sur la liste des médicaments à risques de l établissement Analyse pharmaceutique : vérification des paramètres biologiques et des interactions médicamenteuses Evolution/enrichissement en cours de la démarche pharmaceutique pour ces prescriptions en collaboration avec le médecin référent AOD-AVK : Mise à profit de la possibilité de transmettre un message via le logiciel d aide à la prescription pour encourager médecins et IDE à remettre la plaquette au patient Réflexion sur la faisabilité d une mise à disposition de la plaquette nominative par la pharmacie conjointement à la dispensation des AOD et AVK