Aspects IRM des principales pathologies encéphaliques liées à l éthylisme



Documents pareils
Peut-on reconnaître une tumeur de bas-grade en imagerie conventionnelle? S. Foscolo, L. Taillandier, E. Schmitt, A.S. Rivierre, S. Bracard, CHU NANCY

Foscolo (1), J Felblinger (2), S Bracard (1) CHU Hôpital central, service de neuroradiologie, Nancy (1) CHU BRABOIS, Centre d investigation clinique

Actualités IRM dans la SEP Thomas Tourdias 1, 2

Place de la PSP et des AMS. «Parkinson plus!» Ce qui doit alerter. Paralysie supra-nucléaire progressive (PSP) Ce qui doit alerter

Les mécanismes de la récupération neurologique. PPradat-Diehl DU de Rehabilitation neuropsychologique 2007

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir?

L infarctus veineux hémorragique (IVH) du nouveau-né, une pathologie mal connue. À propos de 19 patients.

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence

Un diagnostic un seul

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

Céphalées. 1- Mise au point sur la migraine 2- Quand s inquiéter face à une céphalée. APP du DENAISIS

Déficit neurologique récent. Dr N. Landragin CCA Neuro

Carte de soins et d urgence

L IRM pas à pas Un module d enseignement interactif des bases physiques de l Imagerie par Résonance Magnétique.

neurogénétique Structures sensibles du crâne 11/02/10 Classification internationale des céphalées:2004

Les céphalées aux urgences. G Demarquay Hôpital Croix-Rousse Service Neurologie

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Céphalées vues aux Urgences. Dominique VALADE Centre d Urgence des Céphalées Hôpital Lariboisière PARIS

Les maladies vasculaires cérébrales

MIGRAINES. Diagnostic. A rechercher aussi. Critères IHS de la migraine. Type d aura. Particularités chez l enfant. Paraclinique.

Le problème de la première ou nouvelle. céphalée. Il faudra avant tout :

INTERET DE LA SEQUENCE 3D ASL (ARTERIAL SPIN LABELING) CHEZ L ENFANT PRESENTANT UN DEFICIT NEUROLOGIQUE AIGU

Neurologiques gq Centrales EMPR LE NORMANDY GRANVILLE

Exemple 1: Entorse cheville. ÉVALUATION INITIALE: entorse cheville

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

OSSIFICATION DU LIGAMENT VERTEBRAL COMMUN POSTERIEUR ET DU LIGT JAUNE: MYELOPATHIE CERVICALE SUBAIGUE

admission aux urgences

Apport de l IRM dans la

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière.

Hémorragies cérébrales et nouveaux anticoagulants

Sport et traumatisme crânien

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

J. Goupil (1), A. Fohlen (1), V. Le Pennec (1), O. Lepage (2), M. Hamon (2), M. Hamon-Kérautret (1)

MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC

A L COOL ET SANTÉ LES EFFETS DE LA CONSOMMATION ABUSIVE D ALCOOL

LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

GUICHET D ACCÈS À UN MÉDECIN DE FAMILLE

HTA et grossesse. Dr M. Saidi-Oliver chef de clinique-assistant CHU de Nice

Agenda. Prevalence estimates in France PAQUID 23/11/14. Workshop Innovation Alzheimer 6 Novembre Atelier BANQUE NATIONALE ALZHEIMER


compaction ventriculaire gauche sur la fonction ventriculaire chez l adulte

PROGRESSEZ EN SPORT ET EN SANTÉ. Mieux vivre avec ma maladie chronique, Me soigner par l activité physique Programmes Santé

Images en «franc» hypersignal T2 du pelvis féminin Atlas iconographique

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM. Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique

Migraine et Abus de Médicaments

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis?

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Est-ce bien une ischémie cérébrale transitoire?

Greffe de moelle osseuse: Guérir ou se soigner?

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014

Échographie normale et pathologique du grand pectoral

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence

Apport de la TDM dans les cellulites cervico-faciales

Marchés des groupes à affinités

Traitement des Pseudarthroses des Os Longs par Greffe Percutanée de Moelle Osseuse Autologue Concentrée

Intérêt de la TEP-FDG dans les cancers de l ovaire

IRM du Cancer du Rectum

7- Les Antiépileptiques

Accidents musculaires. Dr Marie-Eve Isner-Horobeti Praticien Hospitalier Service de Médecine Physique et de Réadaptation CHU Strasbourg-Hautepierre

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie

INSTITUT DE FORMATION EN MASSO KINESITHERAPIE CHU DE BORDEAUX. Jérémy Bodinier

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin

Controverse UDM télésurveillée Pour. P. Simon Association Nationale de Télémédecine

La prise en charge de votre épilepsie

L agénésie isolée du corps calleux

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris

GUICHET D ACCESSIBILITÉ MÉDICALE Vous êtes à la recherche d'un médecin de famille? Clientèle visée

Imagerie TDM et IRM des obstacles du bas cholédoque

Module 2. De la conception à la naissance

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie. DANIEL RIGAUD CHU de Dijon

L APS ET LE DIABETE. Le diabète se caractérise par un taux de glucose ( sucre ) trop élevé dans le sang : c est l hyperglycémie.

LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S

Déficit moteur et/ou sensitif des membres

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

admission directe du patient en UNV ou en USINV

LE SYNDROME DE BUDD CHIARI

Comprendre la mort cérébrale

Hémochromatose génétique non liée à HFE-1 : quand et comment la rechercher? Cécilia Landman 11 décembre 2010

Un guide à l attention des familles et proches COMA ET ÉTATS DE CONSCIENCE ALTÉRÉE SUITE À UNE ATTEINTE CÉRÉBRALE

BERTHIER E, CHRISTIANO M, PHILIPPE M O, IEHL J, TATARU N, DECAVEL P, VUILLIER F, ELISEEF A, MOULIN T. Introduction (1). Contexte de l étude

Infirmieres libérales

CORRELATION RADIO-ANATOMIQUE DANS LE CARCINOME HEPATOCELLULAIRE TRAITE PAR TRANSPLANTATION HEPATIQUE : IMPACT SUR LA RECIDIVE

Le complexe démentiel associé au VIH : aspects particuliers chez les sujets âgés

Pseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR).

1ST2S Biophysiopathologie : Motricité et système nerveux La physiologie neuro-musculaire :

Fibrillation atriale chez le sujet âgé

Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV

Bonne lecture!! et si vous souhaitez consulter le document de l AFEF dans son intégralité, c est ici

Définitions. MALADIES GRAVES Protection de base Protection de luxe. PROTECTION MULTIPLE pour enfant

Déficit moteur et/ou sentif des membres

Transcription:

Aspects IRM des principales pathologies encéphaliques liées à l éthylisme Journées françaises de radiologie 2009 M. Namur, O. Coskun, JM. Constans, J. Baud, J. Cornu, I. Mahé Halley, JM. Kamsu NGounve, M. Hamon Pôle d imagerie médicale et d explorations fonctionnelles, service d IRM CHU de Caen

Pathologies encéphaliques liées à l éthylisme Encéphalopathie de Gayet-Wernicke Maladie de Marchiafava-Bignami Myélinolyse osmotique Encéphalopathie hépatique Complications vasculaires Atrophie cérébrale

Encéphalopathie de Gayet-Wernicke Décrite par Wernicke en 1881 Carence en vitamine B1 (thiamine) Causes: (1, 2) Éthylisme chronique dans 50% Malabsorption: gastroduodenectomie, vomissements prolongés (grossesse, chimiothérapie), malnutrition: anorexie mentale, jeun prolongé, nutrition parentérale sans supplémentation. Anatomo pathologie: (3) Oedème, démyélinisation, hémorragies pétéchiales Régions atteintes: périventriculaire (V3, V4), aqueduc de Sylvius, tubercules mamillaires Phase tardive : nécrose tissulaire

Encéphalopathie de Gayet-Wernicke Clinique de EGW: triade classique rarement complète: (4) Troubles de conscience allant de la désorientation temporo-spatiale au coma. Troubles oculomoteurs (nystagmus et paralysies oculomotrices) Ataxie Syndrome de Korsakoff (5) Forme chronique de l encéphalopathie de Gayet et Wernicke Clinique: Troubles mnésiques Anasognosie Fabulations et fausses reconnaissances Lésions du circuit hippocampo-mamillo-thalamique

Encéphalopathie de Gayet-Wernicke IRM: les lésions apparaissent en hyper signal T2 et FLAIR et en hypo signal T1 (1,2,6,7) Atteintes bilatérales et symétriques des thalami médians et des régions périventriculaires du troisième ventricule (85%) Lésions de l aire périaqueducale (65%) Lésions des corps mamillaires (58%) Autres lésions décrites: atteinte de la plaque tectale, de la moelle allongée et du cervelet Après injection de gadolinium: Prise de contraste des corps mamillaires (++ chez OH), de la plaque tectale, des thalami et de l aire périaqueducale Phase tardive: atrophie: corps mamillaires, cérébrale diffuse, vermis Après traitement: régression rapide des anomalies en IRM avec dilatation secondaire du V3 et de l aqueduc de Sylvius (non corrélé à la clinique)

Encéphalopathie de Gayet-Wernicke Patient de 43 ans, éthylisme chronique, dénutrition sévère Ax FLAIR Hyper signal FLAIR des corps mamillaires Encéphalopathie de Gayet Wernicke Amélioration des troubles neuropsychiatriques après vitaminothérapie

Encéphalopathie de Gayet-Wernicke Patiente de 40 ans, éthylique chronique, IRM pour vertige d apparition récente: Ax T1 Ax T1 gado Coro T2 Prise de contraste des corps mamillaires associée à une atrophie sustentorielle marquée pour l âge Encéphalopathie de Gayet et Wernicke

Encéphalopathie de Gayet-Wernicke TDMc SI Atrophie des corps mamillaires et du corps calleux chez un patient éthylique chronique: Syndrome de Korsakoff

Maladie de Marchiafava-Bignami Décrite en 1903 par 2 anatomopathologistes : E Marchiafava et A Bignami Complication rare de l éthylisme chronique Anatomopathologie: (8) Démyélinisation aiguë et nécrose du corps calleux et des centres semi ovales Nécrose kystique focale de la partie centrale du genou, du tronc et du splénium du corps calleux Clinique: 2 formes: (9) Forme aiguë rapidement fatale: altération de la conscience allant jusqu au coma, crises convulsives, ataxie, dysarthrie, hypertonie diffuse, signes pyramidaux Forme chronique: démence progressive avec épisodes d altération de la conscience, syndrome de disconnection, syndrome pyramidal et syndrome cérébelleux

Maladie de Marchiafava-Bignami Imagerie: (10, 11) Lésions symétriques touchant la couche centrale du corps calleux, lésions extracalleuses: périventriculaires ++ TDM: Lésions hypodenses du corps calleux, splénium et genou ++ IRM: Stade aiguë: Hypersignal T2 diffus du CC traduisant l œdème Hypersignal en diffusion et coefficient d ADC diminué Stade sub aiguë et chronique: Lésions de nécrose kystique en hypot1 atteinte diffuse du CC ou localisé au genou, au splénium ou au corps Atrophie du corps calleux

Maladie de Marchiafava-Bignami Patient de 47 ans, exogénose, ataxie cérébelleuse, dysarthrie, hypertonie des 4 membres, troubles de compréhension Sag T1 Ax FLAIR Ax DWI Aspect «enflé» du splénium, atrophie du tronc et du genou du corps calleux Hyper signal en FLAIR et en diffusion du splénium du corps calleux Maladie de Marchiafava-Bignami

Maladie de Marchiafava-Bignami Patient de 50 ans éthylique chronique: Sag T1 Ax T1 TDM c SI Hématome sous dural chronique Nécrose kystique du splénium et du genou du corps calleux au TDM et IRM: Maladie de Marchiafava Bignami au stade chronique

Maladie de Marchiafava-Bignami Tractographie par IRM en tenseur de diffusion: a b a: aspect normal des faisceaux de fibres du corps calleux b: Maladie de Marchifava Bignami: diminution de la densité des fibres du corps calleux par rapport au sujet normal, plus marquée dans le tronc du corps calleux avec une interruption précoce des fibres visualisés. A noter également une raréfaction des fibres au niveau du genou et du splénium.

Maladie de Marchiafava-Bignami Diagnostics différentiels des lésions du corps calleux: (14) Ischémie (a): atteinte centrale du corps calleux Lésions inflammatoires (b): ADEM lésions multiples associées Lésion traumatique (c) Hydrocéphalie chronique (d): atteinte de la partie postérieure de la ligne médiane du CC Envahissement tumoral: gliome de haut grade, lymphome a b c d

Maladie de Marchiafava-Bignami Exemples de diagnostics différentiels: Ax DWI Ax FLAIR Sag T1 Sag T1 Atrophie du corps calleux: SEP AVC du corps calleux

Myélinolyse osmotique Patient OH 75%; Terrains débilités : malnutrition, maladies hépatiques ++ correction rapide d une hyponatrémie sévère Clinique: (15,5) syndrome pseudobulbaire: dysphagie, dysarthrie; tétraparésie; crise comitiale; troubles de conscience, coma morbi mortalité élevée Physiopathologie: (16) Lésions associant œdème et démyélinisation dues aux troubles osmotiques associés à la libération de facteurs myélinotoxiques venant de la substance grise très vascularisée.

Myélinolyse osmotique Imagerie: (17) TDM (apport faible): hypodensité IRM: Lésions en hypo T1, hyper T2 et FLAIR, prises de contraste possibles à la phase précoce Séquence de diffusion: Phase aiguë: hypersignal diffusion + ADC diminué Phase tardive: diminution du signal en diffusion qui reste supérieur à celui du tissu sain et augmentation de l ADC Topographie: Pont: lésions centrales symétriques épargnant les faisceaux cortico spinaux Lésions extra pontiques (50%): (18) Symétriques Noyaux gris centraux, cortex, SB sous corticale, capsules externe et extrême, pédoncules cérébelleux moyens

Myélinolyse osmotique Patient 43 ans éthylique chronique, aphasie et paresthésie des membres inférieurs Sag T1 Coro T2 Ax FLAIR Lésions en hyposignal T1 et hypersignal T2 centro pontiques symétriques respectant la périphérie et les faisceaux cortico spinaux Myélinolyse osmotique centro pontique

Myélinolyse osmotique DWI ADC Lésions en hypersignal diffusion, et coefficient d ADC augmenté Myélinolyse osmotique à la phase tardive

Myélinolyse osmotique Découverte fortuite de lésions de myélinolyse osmotique centro-pontique chez une patiente hospitalisée pour endocardite

Myélinolyse osmotique Ax T1 Coro T2 Ax FLAIR Ax T2* Lésions de myélinolyse osmotique centro-pontique dans un contexte d encéphalopathie osmotique

Myélinolyse osmotique Diagnostics différentiels des hypersignaux T2 du pont: (19) Ischémie du pont: lésions asymétriques, atteinte des fibres centrales et périphériques Leucopathie vasculaire Maladies démyélinisantes: rehaussement en fer à cheval dans les formes actives Néoplasies du pont: gliome, métastase Maladies métaboliques: Wilson, diabète, encéphalopathies hypertensives AVC du pont Leucopathie vasculaire Gliome Hypoglycémie

Encéphalopathie hépatique Complication neuro psychiatrique sévère de l insuffisance hépatique aigue et chronique: (19) Clinique: Shunt porto cave: développement progressif: troubles de la personnalité et du comportement (accès de colère, jovialité), altération du rythme nycthéméral (déambulation nocturne, somnolence), altération de la conscience allant jusqu au coma, astérixis, troubles de coordinations Hépatite fulminante: altération rapide de la conscience jusqu au coma

Encéphalopathie hépatique Aspects IRM: (20, 21) T1: Hypersignal intense bilatéral en T1 lié à des dépôts de manganèse et de cuivre Atteintes des pallidi ++, des pédoncules cérébraux, des noyaux rouges et des noyaux dentelés Témoin de l insuffisance hépatocellulaire, apparaît avant les signes cliniques d encéphalopathie hépatique Reversible après transplantation, majoré par un shunt portocave T2: Hypersignal du corps calleux, des noyaux dentelés, et des pallidi Hypersignal T2 corrélé à la gravité

Encéphalopathie hépatique Aspect en spectroscopie protonique (22) Diminution du rapport mi/cr et du rapport Cho/Cr Augmentation de la glutamine Metabolic disorders of the brain in chronic hepatic encephalopathy detected with H-1 MR spectroscopy.kreis R, Ross BD, Farrow NA, Ackerman Z.Radiology. 1992 Jan;182(1):19-27.a

Encéphalopathie hépatique Patiente de 65 ans en insuffisance hépatocellulaire pour cirrhose sur hépatite virale, IRM c pour troubles de conscience fluctuants Coro T1 Sag T1 Coro T2 Hypersignal T1 et T2 des pallidi Encéphalopathie hépatique

Encéphalopathie hépatique Spectre de l encéphalopathie hépatique de cette patiente: (22) troubles osmotiques ( Cho/Cr, mi/cr) excès de NH3 mal détoxifiés entrainant un excès de glutamine (10x) sans dysfonction neuronale majeure Cr Cho mi Glx Glx

Encéphalopathie hépatique Diagnostics différentiels des hypersignaux T1 des ganglions de la base: (19) Retrouvé dans 70 à 100% des cirrhoses hépatiques Hyper alimentation Intoxication au CO Hypothyroïdie Encéphalopathie ischémique, micro angiopathie dans le SIDA, histiocytose X, neurofibromatose type I

Hémorragies cérébrales Hématomes cérébraux: (5) Localisation frontale ++ dû à l HTA et aux troubles de l hémostase Hémorragie sous arachnoïdienne: risque x 2 Hématomes sous duraux aigus et chroniques: Atrophie cérébrale Troubles de l hémostase Traumatismes crâniens répétés Hématomes sous duraux chroniques bilatéraux TDMc SI

Atrophie cérébelleuse Prédominant sur le vermis Patient de 54 ans éthylique chronique TDMc SI pour bilan de chute: atrophie du vermis Patient de 62 ans éthylique chronique syndrome cérébelleux statique et cinétique: atrophie diffuse prédominant sur le vermis

Atrophie cérébrale Diagnostiques différentiels: Alzheimer: atrophie hippocampique, temporale Malnutrition, carence: atrophie généralisée Traumatismes chroniques: atrophie + hémorragies corticales Syndromes cérébelleux dégénératifs: Pierre- Marie, atrophie olivo-pontocérébelleuse

Spectroscopie par RM Et OH Cho Cr NAA Intoxication alcoolique aiguë

Conclusion Les pathologies encéphaliques liées à l éthylisme sont de diagnostic clinique complexe L IRM contribue à affiner le diagnostic Signes typiques à l IRM de ces pathologies à reconnaître pendant qu elles sont réversibles: Myélinolyse osmotique: Myélinolyse osmotique: Lésions centro pontiques en hypo T1, hyper T2 et DWI, avec un coefficient d ADC diminué à la phase aiguë et augmenté à la phase tardive Lésions extra pontiques associées dans 50% des cas

Conclusion Encéphalopathie de Gayet Wernicke: Lésions en hypo T1, hyper T2 + PDC variable des thalami médians, des régions périventriculaires du V3, de l aire périaqueducale et des corps mamillaires Atrophie tardive prédominant sur les corps mamillaires Signes réversibles après traitement Maladie de Marchiafava Bignami: Phase aiguë: lésions du corps calleux en hyper T2 et DWI, hypo T1 et coefficient d ADC diminué Phase tardive: lésions du corps calleux associant nécrose kystique en hypot1 et atrophie

Conclusion Encéphalopathie hépatique: Lésions en hyper signal T1 des pallidi En spectroscopie: augmentation de la glutamine, diminution des rapports mi/cr et Cho/Cr Signes réversibles sous traitement avant la dysfonction neuronale Lésions hémorragiques: Hématomes intracérébraux, hématomes sous duraux et hémorragies méningées plus fréquents Atrophie cérébelleuse: Prédominant sur le vermis

Bibliographie: 1: Neuroimaging findings in acute Wernicke's encephalopathy: review of the literature.zuccoli G, Pipitone N. AJR Am J Roentgenol. 2009 Feb;192(2):501-8. Review. 2: Wernicke encephalopathy: MR findings at clinical presentation in twenty-six alcoholic and nonalcoholic patients. Zuccoli G, Gallucci M, Capellades J, Regnicolo L, Tumiati B, Giadás TC, Bottari W, Mandrioli J, Bertolini M. AJNR Am J Neuroradiol. 2007 Aug;28(7):1328-31. 3: Affections métaboliques et toxiques de l encéphale chez l adulte. Martin- Duverneuil N, Guillevin R, Chiras J. EMC 2007 4: Clinical signs in the Wernicke-Korsakoff complex: a retrospective analysis of 131 cases diagnosed at necropsy. Harper CG, Giles M, Finlay-Jones R. J Neurol Neurosurg Psychiatry. 1986 Apr;49(4):341-5. 5: Brain MR imaging of chronic alcoholism. Vargas MI, Lenz V, Bin JF, Bogorin A, Abu Eid M, Jacques C, Marin H, Kindo S, Zöllner G, Dietemann JL. J Radiol. 2003 Apr;84(4 Pt 1):369-79. Review. French. 6: Gayet-Wernicke encephalopathy. Koob M, Dietemann JL. Presse Med. 2006 Jun;35(6 Pt 2):1095-6. 7: Imaging in acute toxic encephalopathy. Dietemann JL, Botelho C, Nogueira T, Vargas MI, Audibert C, Abu Eid M, Bogorin A, Bernardo R, Jacques C, Kremer S, Zöllner G. J Neuroradiol. 2004 Sep;31(4):313-26. Review. French.

8: Marchiafava-Bignami disease: magnetic resonance imaging findings in corpus callosum and subcortical white matter. Kawarabuki K, Sakakibara T, Hirai M, Yoshioka Y, Yamamoto Y, Yamaki T. Eur J Radiol. 2003 Nov;48(2):175-7. 9: Is every sharply defined, symmetrical, necrotic-demyelinating lesion in the corpus callosum an actual manifestation of Marchiafava-Bignami disease? Kollár J, Péter M, Fülesdi B, Sikula J. Eur J Radiol. 2001 Sep;39(3):151-4. 10: Clinicoradiologic subtypes of Marchiafava-Bignami disease. Heinrich A, Runge U, Khaw AV. J Neurol. 2004 Sep;251(9):1050-9. Review. 11: Diffusion-weighted magnetic resonance imaging in Marchiafava-Bignami disease: follow-up studies. Hlaihel C, Gonnaud PM, Champin S, Rousset H, Tran-Minh VA, Cotton F. Neuroradiology. 2005 Jul;47(7):520-4. Epub 2005 May 26. 12: Marchiafava-Bignami disease with widespread extracallosal lesions and favourable course. Ruiz-Martínez J, Martínez Pérez-Balsa A, Ruibal M, Urtasun M, Villanua J, Martí Massó JF. Neuroradiology. 1999 Jan;41(1):40-3. 13: Diffusion tensor imaging and fiber-tracking in Marchiafava-Bignami disease. Sair HI, Mohamed FB, Patel S, Kanamalla US, Hershey B, Hakma Z, Faro SH.J Neuroimaging. 2006 Jul;16(3):281-5.a 14: Classification of acquired lesions of the corpus callosum with MRI. Friese SA, Bitzer M, Freudenstein D, Voigt K, Küker W. Neuroradiology. 2000 Nov;42(11):795-802. 15: Resolving MR features in osmotic myelinolysis (central pontine and extrapontine myelinolysis). Ho VB, Fitz CR, Yoder CC, Geyer CA. AJNR Am J Neuroradiol. 1993 Jan-Feb;14(1):163-7.

16: Subcortical white matter lesions in osmotic demyelination syndrome. Bourgouin PM, Chalk C, Richardson J, Duang H, Vezina JL. AJNR Am J Neuroradiol. 1995 Aug;16(7):1495-7. 17: MRI findings in osmotic myelinolysis. Chua GC, Sitoh YY, Lim CC, Chua HC, Ng PY. Clin Radiol. 2002 Sep;57(9):800-6. 18: Serial MRI of extrapontine myelinolysis of the basal ganglia: a case report M. Waragaia, T. Satohb Journal of the Neurological Sciences 161 (1998) 173 17 19: Brain. Osborn. A 20: Pattern approach to MR imaging in patients with end-stage hepatic failure: a proposal for a new disease entity "hepatic encephalopathy continuum".kim HK, Lee HJ, Lee W, Kim YS, Jang HW, Byun KH.Neuroradiology. 2008 Aug;50(8):683-91. Epub 2008 May 14. 21: MR imaging findings in hepatic encephalopathy.rovira A, Alonso J, Córdoba J.AJNR Am J Neuroradiol. 2008 Oct;29(9):1612-21. Epub 2008 Jun 26. Review. 22: Metabolic disorders of the brain in chronic hepatic encephalopathy detected with H-1 MR spectroscopy.kreis R, Ross BD, Farrow NA, Ackerman Z.Radiology. 1992 Jan;182(1):19-27.a