MACROÉCONOMIE: PLAN DU COURS

Documents pareils
Chapitre 6. Le calcul du PIB, de l inflation et de la croissance économique. Objectifs d apprentissage. Objectifs d apprentissage (suite)

L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte

ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE

Les perspectives économiques

RAPPORT TECHNIQUE CCE

COMPRENDRE LA BOURSE

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers

POUVOIR D ACHAT : la condition de vie des travailleurs

RISK INDEX 2014 SUISSE

Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010

Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé

Assemblée générale du 5 décembre Le RRUQ. Définition et fonctionnement SPP UQAC

Définitions. Définitions sur le logement

Table des matières. Le long terme Partie II. Introduction Liste des figures... Liste des tableaux...

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot Septembre 2010

Macroéconomie. Monnaie et taux de change

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

LES PRESTATIONS D ASSURANCE TRAITEMENT (Pour une invalidité de 104 semaines et moins)

TD de Macroéconomie Université d Aix-Marseille 2 Licence 2 EM Enseignant: Benjamin KEDDAD

L équilibre Ressources Emplois de biens et services schématisé par une balance

Bienvenue. Procure.ch. Jeudi 26 avril Haute école de gestion Fribourg Haute école de gestion Fribourg

Dépenses nationales totales

Les politiques de réduction du coût salarial en Belgique

France. Conditions d ouverture des droits. Calcul des prestations. Indicateurs essentiels. France : le système de retraite en 2012

Automne 2014 LE POINT SUR LA SITUATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DU QUÉBEC

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES :

Institut National de la Statistique - Annuaire Statistique du Cameroun Chapitre 26 : LE CAMEROUN DANS LA ZONE CEMAC

L OFFICE D INVESTISSEMENT DU RÉGIME DE PENSIONS DU CANADA

Les comptes nationaux et le SEC 2010

INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC ÉCONOMIE. Comptes économiques des revenus et dépenses du Québec

Margill 3.3 Guide de démarrage rapide

DEVOIR N 1 économie générale

LA COMPOSITION DES PLANS D ÉPARGNE EN ACTIONS (PEA) À FIN DÉCEMBRE 1997

Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien

Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté

ECONOMIE. DATE: 16 Juin 2011

Comparaisons internationales de la dette

Manuel de référence Options sur devises

Berne, mai Questions fréquentes au sujet de l aide sociale

Collection Au Quotidien

Revue des grandes tendances macroéconomiques pour le secteur de l'assurance au Québec en 2013

Les critères d identification des pays les moins avancés

Une étude de différentes analyses réalisées par le BIT

Interpréter correctement l évolution de la part salariale.

La monnaie, les banques et les taux d intérêt

Boussole. Divergence des indicateurs avancés. Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue!

Macroéconomie. Monnaie et taux de change

DS n 3 Chap 1-2h. Épreuve composée

Département des affaires économiques et sociales. études méthodologiques Série F, n 85 Manuel de comptabilité nationale

Perspectives de l industrie suisse Pierres et Terres

CHAPITRE 1 : DE LA FONCTION DE DEMANDE DU CONSOMMATEUR À LA DEMANDE DE MARCHÉ

Canada-Inde Profil et perspective

MÉTHODOLOGIE POUR LE CALCUL DE L AMORTISSEMENT ET DE LA VALEUR DU STOCK NET DOMICILIAIRE DIVISION DE L INVESTISSEMENT ET DU STOCK DE CAPITAL

LES RETRAITES. Dossier d information. Avril 2010

Le creusement des inégalités touche plus particulièrement les jeunes et les pauvres

Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont

ESSEC Cours Wealth management

Mobiliser l épargne pour l investissement productif. Pistes de réflexion stratégique en matière de fiscalité de l épargne individuelle

LE TABLEAU DE BORD DE SUIVI DE L ACTIVITE

Les dépenses et la dette des ménages

COMPTE DU RÉGIME DE PENSION DE LA GENDARMERIE ROYALE DU CANADA. Comptables agréés Toronto (Ontario) Le 29 avril 2005

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Rapport du Conseil communal au Conseil général relatif au postulat interpartis No concernant le Règlement du personnel de la Ville de Neuchâtel

Le présent chapitre porte sur l endettement des

Quel est le "bon" système de Bretton-Woods?

LSM2 : un modèle avec secteur bancaire pour le Luxembourg

Conseil économique et social

Chapitre 3. La répartition

10. L épargne, l investissement et le système financier

NOTE DE PRESENTATION DU PROGRAMME STATISTIQUE DE L UEMOA

[ les éco_fiches ] Situation en France :

Chapitre 1 : La consommation et l épargne

Chapitre 1 Quelles sont les sources de la croissance?

Quels sont les grands déséquilibres macroéconomiques? Durée : maximum 4h30

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés

La réforme des pensions expliquée

Présenté par Michel Sapin, Ministre des finances et des comptes publics. Christian Eckert, Secrétaire d État chargé du budget

Les opérations et autres flux

Les marchés du travail dans la crise *

CHAPITRE 6. LES FONCTIONS MACROÉCONOMIQUES

L accumulation de réserves de change est-elle un indicateur d enrichissement d une nation?

Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech

Le travail est-il le meilleur antidote contre la pauvreté?

Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues à moins que les tensions financières s amplifient

Économie américaine : est-ce grave?

PROGRAMME INTERNATIONAL POUR LE SUIVI DES ACQUIS DES ÉLÈVES QUESTIONS ET RÉPONSES DE L ÉVALUATION PISA 2012 DE LA CULTURE FINANCIÈRE

Foresters pour. Guide sur. l assurance vie

Les ménages et le crédit

À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 JUSQU À PUBLICATION. Courants contraires

MegaStore Manager ... Simulation de gestion d un hypermarché. Manuel du Participant

La stabilité des prix : pourquoi est-elle importante pour vous? Brochure d information destinée aux élèves

Qu est-ce que la croissance économique? Quels sont ses moteurs?

la voie bilatérale reste la meilleure option

Statistiques des revenus et des dépenses des ménages

ENSIIE. Macroéconomie - Chapitre I

1er thème: comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs?

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE

Transcription:

MACROÉCONOMIE: PLAN DU COURS 1. Les grandeurs de l économie 2. L économie réelle dans le long terme 3. Taux d intérêt, monnaie et prix dans le long terme 4. Economie ouverte 5. Les fluctuations économiques de court terme Manuel de référence: G. Mankiw, M. Taylor, Principes de l économie, 4 ème éd., De Boeck, 2015 06.03.2016 1

MACROÉCONOMIE: DÉFINITION Microéconomie La microéconomie est l étude de la façon selon laquelle les ménages et les firmes individuels prennent leurs décisions et interagissent les uns avec les autres sur les marches. Macroéconomie La macroéconomie est l étude de l économie dans son ensemble. L objectif est d expliquer les changements économiques qui affectent de nombreux ménages, firmes et marchés simultanément. Macroéconomie / MDE - 2016 Prof. F. Alessandrini 2

MACROÉCONOMIE: DÉFINITION La macroéconomie répond donc à des questions du type: Pourquoi y-a-t il des différences de revenu importantes entre différentes nations? Pourquoi est-ce que les prix augmentent rapidement dans certaines périodes et sont plus stables dans d autres? Pourquoi est-ce que la production augmente certaines années et diminue à d autres moments? 3

CH. 1 LES GRANDEURS DE L ÉCONOMIE 1.1 Le mesure du revenu d une nation (le PIB) Macroéconomie / MDE - 2016 Prof. F. Alessandrini 06.03.2016 4

CONTENU 1. Revenu et dépense d une économie 2. Mesure du PIB 3. Composants du PIB 4. PIB réel et nominal 5. Le PIB en Suisse 6. Comparaisons internationales 7. PIB et bien-être économique Macroéconomie / MDE - 2016 Prof. F. Alessandrini 06.03.2016 5

LA MESURE DU REVENU D UNE ÉCONOMIE Pour évaluer une économie, on mesure le revenu total de tous ceux qui la composent. Pour une économie donnée, le revenu doit être égal à la dépense. Le Produit Intérieur Brut (PIB) mesure à la fois le revenu et la dépense total d une économie. Le PIB est la valeur marchande de tous les biens et services finaux produits dans un pays au cours d une période donnée. 6

LA MESURE DU REVENU D UNE ÉCONOMIE Pour une économie dans son entier, revenu et dépenses sont forcément égaux, car: dans chaque transaction, il y a un acheteur et un vendeur; chaque franc dépensé par un acheteur représente un franc de revenu pour le vendeur; l égalité entre revenu et dépenses est illustrée dans le diagramme de flux circulaire. 7

LA MESURE DU REVENU D UNE ÉCONOMIE 8

LA MESURE DU REVENU D UNE ÉCONOMIE 9

LA MESURE DU PIB Le PIB est la valeur marchande de tous les biens et services finaux produits dans un pays au cours d une période. 1 Le PIB est la valeur marchande Les prix de marché sont utilisés pour comparer les différents produits. 2... tous les biens et services... Le PIB essaie d être exhaustif. Il inclut autant les biens tangibles (nourriture, vêtements, voitures, ) que les services intangibles (coupes de cheveux, heures de ménage, médecin, ). 3... finaux... Les biens intermédiaires (utilisés dans la production d autres biens) sont exclus, car ils sont déjà comptés dans les biens finaux. 10

LA MESURE DU PIB 4... produits... Les transactions portant sur des éléments produits par le passé ne sont pas inclues (p.ex. voiture d occasion). 5... dans un pays... Le PIB mesure la valeur produite à l intérieur des frontières d un pays. 6... au cours d une période. Le PIB prend comme période de référence habituellement le trimestre ou l année. 11

LES COMPOSANTS DU PIB Le PIB inclut tous les biens et services produits dans une économie et vendus légalement sur un marché. Ce qui n est pas inclu dans le PIB: les biens et services qui sont produits et consommés à l intérieur des ménages sans être négociés sur un marché; les biens et services produits et vendus illégalement. 12

LES COMPOSANTS DU PIB Le PIB (Y) est la somme des composants suivants: Consommation (C) Investissement (I) Dépenses publiques (G) Exportations nettes (NX) Y = C + I + G + NX 13

LES COMPOSANTS DU PIB Consommation (C): Les dépenses de biens et services réalisées par les ménages, à l exception de l achat de logements neufs. Investissement (I): Les dépenses en capital (biens d équipement), les variations de stocks et structures, incluant l achat de logements neufs. Dépenses publiques (G): Les dépenses de biens et services réalisées par les gouvernements locaux et nationaux. Les dépenses publiques n incluent pas les transferts, car il ne sont pas la contrepartie de la production d un bien ou d un service. 14

LES COMPOSANTS DU PIB Exportations nettes (NX): Exportations moins importations. Transferts Ils ne sont pas inclus dans les calculs, puisqu'il s'agit de paiements pour lesquels aucun bien ou service est échangé. PIB par tête Produit intérieur brut divisé par la taille de la population du pays. Il donne une indication du revenu national par tête. 15

PIB RÉEL ET PIB NOMINAL PIB nominal: la production de biens et services valorisés aux prix courants (ou au prix de marché, prix de l année considérée). PIB réel: la production de biens et services valorisés à prix constants (ou au prix de marché, prix d une année de base donnée). 16

PIB RÉEL ET PIB NOMINAL: EXEMPLE 17

LE PIB EN SUISSE Source: OFS 18

LE PIB EN SUISSE Source: SECO 19

LE PIB EN SUISSE Source: SECO 20

LE PIB EN SUISSE 21

PIB: COMPARAISON INTERNATIONALE Votre pied de page 06.03.2016 22

LE DÉFLATEUR DU PIB Le déflateur du PIB est une mesure du niveau des prix calculée par le ratio du PIB nominal et du PIB réel multiplié par 100. Il indique la proportion de la croissance du PIB nominal qui est attribuable uniquement à un effet de prix et non à une variation des quantités. PIB nominal et réel sont égaux lors de l année de base. Le déflateur sera donc égal à 100 lors de l année de base. 23

LE DÉFLATEUR DU PIB La même formule peut être utilisée pour convertir le PIB nominal en PIB réel: 24

LE DÉFLATEUR DU PIB EN SUISSE Source: SECO 25

LE PIB EN CHINE 26

LE PIB EN CHINE 27

LE PIB ET LE BIEN-ÊTRE ÉCONOMIQUE Le PIB est la meilleure mesure unique du bien-être économique d une société. Le PIB nous renseigne sur le revenu et la dépense d un individu moyen dans une économie. Le PIB par personne est une indication du standard de vie naturelle. Cependant, le PIB n est pas une mesure parfaite du bonheur ou de la qualité de vie. 28

LE PIB ET LE BIEN-ÊTRE ÉCONOMIQUE Certains éléments qui contribuent à une bonne qualité de vie n entrent pas dans la définition du PIB: les loisirs la qualité de l environnement la valeur de toutes les activités qui n ont pas lieu sur un marché. La valeur du temps passé par les parents avec leurs enfants, le bénévolat, les services produits à domicile, 29

LE PIB ET LE BIEN-ÊTRE ÉCONOMIQUE 30

LE PIB ET LE BIEN-ÊTRE ÉCONOMIQUE Source: OCDE 31

LE PIB ET LE BIEN-ÊTRE ÉCONOMIQUE 32

LE PIB ET LE BIEN-ÊTRE ÉCONOMIQUE Source: OCDE 33

CH. 1 LES GRANDEURS DE L ÉCONOMIE 1.2 Mesurer le coût de la vie Votre pied de page 06.03.2016 34

CONTENU 1. L indice des prix à la consommation 2. Les problèmes liés à la mesure du coût de la vie 3. Le déflateur du PIB 4. L utilisation de l IPC 5. L inflation en Suisse Macroéconomie / MDE - 2016 Prof. F. Alessandrini 06.03.2016 35

L INDICE DES PRIX À LA CONSOMMATION L indice des prix à la consommation (IPC) est la mesure du coût global des biens et services achetés par un consommateur représentatif. Lorsque l IPC augmente, la famille type doit dépenser plus pour maintenir un même niveau de vie. L inflation est le terme utilisé pour décrire une économie où le niveau des prix augmente. Le taux d inflation est le changement en pourcentage, généralement sur une année, de l IPC. La déflation est le terme utilisé pour décrire une économie où le niveau des prix diminue. 36

LE CALCUL DE L IPC 5 étapes: 1 Fixer le panier de la ménagère: Déterminer quels sont les biens et services les plus importants et leur poids dans la dépense d un ménage-type. 2 Trouver les prix des biens: Identifier le prix des divers biens et services qui entrent dans le panier à une période donnée. 37

LE CALCUL DE L IPC 3 Calculer le coût du panier: Utiliser les données sur les prix afin de calculer le coût du panier à différentes périodes. 4 Choisir une année de base et calculer l indice: Choisir une année qui représente le point de référence pour comparer les années suivantes. Calculer l indice en divisant le prix du panier par celui de l année de base et en multipliant par 100. 5 Calculer le taux d inflation: Le changement en pourcentage de l indice des prix par rapport à la période précédente. 38

LE TAUX D INFLATION Calcul du taux d inflation :

LE CALCUL DE L IPC: EXEMPLE 40

LE CALCUL DE L IPC: EXEMPLE 41

LES PROBLÈMES LIÉS À LA MESURE DU COÛT DE LA VIE L IPC est une mesure appropriée du panier-type, mais ce n est pas une mesure parfaite du coût de la vie. Trois problèmes principaux conduisent l IPC à surestimer le véritable coût de la vie: 1 Le biais de substitution 2 L introduction de nouveaux biens 3 Les changements de qualité non mesurés 42

LES PROBLÈMES LIÉS À LA MESURE DU COÛT DE LA VIE 1 Le bais de substitution Le panier ne reflète pas la réaction des consommateurs face à un changement relatif des prix. Les consommateurs tendent à remplacer les biens chers par des biens meilleur marché. L indice surestime l augmentation du coût de la vie. 43

LES PROBLÈMES LIÉS À LA MESURE DU COÛT DE LA VIE 2 L introduction de nouveaux biens Le panier ne reflète les variations du coût de la vie liées à l introduction de nouveaux biens. Les nouveaux produits permettent une plus grande variété dans le choix des consommateurs, augmentant ainsi la valeur d un franc. Les consommateurs ont dès lors besoin de moins d argent pour maintenir un niveau de vie donné. 44

LES PROBLÈMES LIÉS À LA MESURE DU COÛT DE LA VIE 3 Le changement non mesuré dans la qualité des biens Lorsque la qualité d un bien s améliore, la valeur d un franc augmente, même si le prix est inchangé. Lorsque la qualité d un bien se détériore, la valeur d un franc diminue, même si le prix est inchangé. Les statistiques essaient d ajuster les prix pour la qualité des biens, mais la tâche est difficile. 45

L INFLATION EN SUISSE Source: OFS 46

L INFLATION EN SUISSE Source: OFS 47

CALCUL DES PRIX Le calcul de l IPC est particulièrement important car il est utilisé par le gouvernement et d autres organismes pour ajuster toute une série de mesures. D autres statistiques de prix sont également calculées: L indice des prix à la production, qui mesure les prix des biens et services achetés par les entreprises. L indice des prix à l importation, qui mesure les prix des biens et services achetés à l étranger. Il existe des mesures harmonisées au niveau international pour le calcul des prix. 48

UNE DEUXIÈME MESURE DES PRIX: LE DÉFLATEUR Calcul du déflateur: 49

IPC ET DÉFLATEUR 50

IPC ET DÉFLATEUR: LES DIFFÉRENCES 1. La composition du panier Le déflateur du PIB reflète les prix de tous les biens et services produits à l intérieur d une économie. L IPC reflète les prix de tous les biens et services achetés par les consommateurs. 2. La révision du panier L IPC compare le prix d un panier fixe par rapport à une année de base (la composition n est revue que de manière occasionnelle). Le déflateur du PIB compare le prix des biens et services produits dans la période en cours par rapport à une de base. 51

LE DÉFLATEUR DU PIB 52

CORRIGER LES VARIABLES DE L INFLATION Les indices de prix peuvent être utilisés pour corriger des effets de l inflation des montants à des dates différentes. Indexation: correction automatique d une somme monétaire des effets de l inflation par le biais d un contrat ou d une loi. Taux d intérêt réels et nominaux. 53

SALAIRES NOMINAUX ET RÉELS Source: OFS 54

TAUX D INTÉRÊT NOMINAL ET RÉEL 20 15 10 5 Inflation rate (RPI) Interest rate Real Interest Rate 0-5 -10 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 55

L INFLATION EN SUISSE Source: OFS 56

L INFLATION EN SUISSE Source: OFS 57

L INFLATION SUISSE EN COMPARAISON INTERNATIONALE Source: Eurostat 58

TAUX D INFLATION EN EUROPE 59

L INFLATION EN SUISSE 60

L INFLATION EN SUISSE 61

CH. 1 LES GRANDEURS DE L ÉCONOMIE 1.3 Le chômage Votre pied de page 06.03.2016 62

CONTENU 1. Définition du chômage 2. Mesure du chômage 3. Chômage en Suisse et comparaison internationale 4. Les explications du chômage Chômage frictionnel Chômage structurel Macroéconomie / MDE - 2016 Prof. F. Alessandrini 06.03.2016 63

LE CHÔMAGE Le problème du chômage est généralement abordé de deux manières: Long-terme: taux de chômage naturel Taux de chômage normal autour duquel le taux de chômage observé fluctue. Court-terme: chômage cyclique ou conjoncturel Déviation du chômage autour de son taux naturel. 64

DÉFINITIONS Un chômeur est une personne en âge de travailler, capable et disponible pour travailler au taux de salaire courant et qui n a pas d emploi. Le taux de chômage est exprimé en pourcent de la population active. La population active est définie comme le nombre total de personnes qui pourraient être employées dans l économie à un moment donné. Elle est égale au nombre de personnes employées plus le nombre total de chômeurs. 65

LA MESURE DU CHÔMAGE Le nombre de chômeurs peut être mesuré selon deux méthodes différentes: La méthode fondée sur le décompte des demandeurs d emploi. La méthode fondée sur les enquêtes sur la population active. 66

LA MESURE DU CHÔMAGE Chaque adulte est placé dans l une des trois catégories suivantes: Employé: population active occupée ou employée Sans emploi ou chômeur Hors de la population active ou inactive Population active La population active est la somme des personnes employées et des chômeurs. 67

LA MESURE DU CHÔMAGE Le taux de chômage le pourcentage de la population active qui est au chômage. 68

LA MESURE DU CHÔMAGE Le taux de participation à la population active ou taux d activité est le pourcentage de population adulte qui participe à la population active. 69

LE CHÔMAGE EN SUISSE Source: SECO 70

LE CHÔMAGE EN SUISSE Source: SECO 71

LE CHÔMAGE EN SUISSE Source: SECO 72

LE CHÔMAGE EN SUISSE Source: SECO 73

LE CHÔMAGE EN SUISSE Source: OFS 74

TAUX DE CHÔMAGE EN COMPARAISON 75

TAUX DE CHÔMAGE AUX US 76

TAUX DE CHÔMAGE AUX US 77

TAUX DE CHÔMAGE AUX US 78

LE TAUX NATUREL DE CHÔMAGE Le taux naturel de chômage est le chômage qui ne se réduit pas à long-terme. C est le niveau normal de chômage d une économie à longterme. Le chômage cyclique est la fluctuation d une année à l autre du chômage autour de son taux naturel. Ce dernier est largement associé aux fluctuations à court-terme du cycle économique. 79

LA DURÉE DU CHÔMAGE Les périodes de chômage sont majoritairement courtes. A chaque instant, la plus grande partie du chômage est de longue durée. La majorité des problèmes liés au chômage est attribuable à relativement peu de travailleurs qui sont sans emploi pour une longue période de temps. Plus la période de chômage est longue, plus il est difficile de retrouver un emploi. 80

LES EXPLICATIONS DU CHÔMAGE Sur un marché du travail optimal, le salaire s ajuste pour équilibrer l offre et la demande de travail, garantissant que tous les travailleurs sont employés. Chômage frictionnel: chômage qui résulte de la durée de recherche d un emploi qui correspond aux goûts et aux compétences des travailleurs. Chômage structurel: chômage qui résulte d une insuffisance de l emploi disponible afin de satisfaire tous ceux qui désirent travailler. 81

LES EXPLICATIONS DU CHÔMAGE Chômage frictionnel: La recherche d emploi. Chômage structurel: Les lois sur le salaire minimum. Syndicats et négociations collectives. La théorie des salaires d efficience. 82

LA RECHERCHE D EMPLOI, «JOB SEARCH» Recherche d emploi Processus d appariement entre des travailleurs et des emplois appropriés pour ces derniers. Le chômage frictionnel diffère des autres types de chômage, car: Il n est pas causé par un salaire supérieur au niveau d équilibre. Mais par le temps requis pour trouver le bon emploi. Le chômage frictionnel est inévitable car l économie change continuellement. Les changements dans la composition sectorielle ou régionale de la demande de travail créent des frictions. Les changements de secteurs prennent du temps. 83

RECHERCHE D EMPLOI ET POLITIQUES PUBLIQUES 1. Les agences publiques pour l emploi Diffuser les informations sur les emplois disponibles dans l économie. 2. Les programmes de formation. Faciliter la reconversion des travailleurs. 3. L assurance-chômage. Offrir aux travailleurs une protection partielle contre la perte de leur emploi. 84

CHÔMAGE STRUCTUREL Il y a chômage structurel lorsque la quantité de travail offerte dépasse la quantité de travail demandée. Le chômage structurel explique majoritairement le chômage de longue durée. Pourquoi le chômage structurel existe-t-il? 1 Lois sur le salaire minimum 2 Syndicats 3 Salaire d efficience 85

CHÔMAGE STRUCTUREL Wage Surplus of labour = Unemployment Labour supply Minimum wage W E Labour demand 0 L D L E L S Quantity of Labour 86

SYNDICATS ET NÉGOCIATIONS COLLECTIVES Les détracteurs estiment que les syndicats sont un type de cartel qui engendrent une allocation du travail inefficace et inéquitable. Les salaires plus élevés que le niveau compétitif réduisent l emploi et provoque du chômage. Les conditions négociées ne bénéficient qu à certains travailleurs et prétéritent les autres. Les partisans estiment que les syndicats sont un contrepouvoir nécessaire face au pouvoir de marché des firmes. Ils permettent également aux firmes de mieux répondre aux besoins des travailleurs. 87

LES SALAIRES D EFFICIENCE Un salaire d efficience est un salaire supérieur au salaire d équilibre payé par les entreprises afin d augmenter la productivité des travailleurs. La théorie du salaire d efficience affirme les entreprises sont plus productives en payant des salaires plus élevés. Plusieurs liens peuvent être établis: 1. Santé des travailleurs 2. Renouvellement des travailleurs 3. L effort des travailleurs 4. La qualité des travailleurs 88

LE COÛT DU CHÔMAGE Supporté par l individu: Perte de revenu Stress, estime de soi, problèmes de santé Drogue, alcool, criminalité Problèmes familiaux Perte de compétences Supporté par la société et l économie: Le coût d opportunité L effet taxe et allocations L effet de multiplicateur inversé 89