Les services vétérinaires dans le contrôle de la chaîne alimentaire en abattoir



Documents pareils
La nouvelle réglementation européenne relative à l hygiène des aliments: «Paquet Hygiène»

Qualité. Sécurité Alimentaire

PAQUET HYGIÈNE : MODE D EMPLOI

HYGIENE EN RESTAURATION COLLECTIVE

Utilisation de produits sains et sûrs Mise en oeuvre de procédures strictes et rigoureuses

Sensibilisation des opérateurs à l hygiène des aliments

Le guide des bonnes pratiques d hygiène et la qualité alimentaire en restauration

Veille réglementaire

HACCP et sécurité sanitaire des aliments

FORMATION OBLIGATOIRE A L HYGIENE ALIMENTAIRE

Plan de Maîtrise Sanitaire ALPA CONSULT NORD REPRODUCTION INTERDITE

Hygiène alimentaire en restauration collective

RAPPORT AUDIT HYGIENE AVXX-0XX-XXX

FORMATION REFERENTS HYGIENE 14 HEURES (Décret du 24/06/2011 et Arrêté du 5/10/2011)

Hygiène alimentaire en restauration collective

H A C C P. Hazard Analysis, Critical Control Point. Analyse des dangers, maîtrise des points critiques. Programme de formations.

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

LES INCONTOURNABLES DE L HYGIENE ALIMENTAIRE EN RESTAURANT SATELLITE

Qualité Sécurité Environnement

Objet : Critères microbiologiques applicables aux auto-contrôles sur les carcasses d'animaux de boucherie. Destinataires d'exécution

S.BAYNAUD

TMS des agents de l Etat en abattoir de boucherie. Amandine Gautier 13 juin 2012

Catalogue Formation 2015

MÉMOIRE DE L ORDRE DES MÉDECINS VÉTÉRINAIRES DU QUÉBEC PRÉSENTÉ À LA COMMISSION DE L AGRICULTURE, DES PÊCHERIES ET DE L ALIMENTATION

Bonnes pratiques d hygiène alimentaire

Sécurité Sanitaire des Aliments. Saint-Pierre, le 19 novembre Olivier BOUTOU. Les outils de la qualité sanitaire dans les pays du sud

CATALOGUE DE PRESTATIONS FORMATION ET CONSEILS

Restauration Collective. Lycée Stanislas Jeudi 27 mars 2014

CATALOGUE DE FORMATIONS

formations professionnelles fin 2014 / début 2015 hygiène alimentaire en restauration collective audit, conseil et formation professionnelle

Contexte réglementaire en hygiène alimentaire

Direction de l Alimentation, de l Agriculture et de la Forêt Service de l Alimentation Jardin botanique BASSE TERRE

Décrire l'ensemble des mesures de maîtrise et des mesures de surveillance dans des procédures ou modes opératoires portés à la connaissance de tous.

Ordonnance du DFI sur l exécution de la législation sur les denrées alimentaires

CATALOGUE DE FORMATION. Qualité Hygiène et Sécurité Alimentaire. Au service des professionnels des métiers de bouche sur tout le territoire national

Association de Formation des Poissonniers de France SIRET : APE : 8559A N déclaration d activité :

Laboratoire départemental d analyses

PLAN DE CONTRÔLE VIANDE BOVINE ET ABATS DE RACE BLONDE D AQUITAINE LA/17/91

Quelles sont les chances des petits producteurs de se

Formation aux enseignants intervenant en SEGPA

La certification ISO 22000

Contenu attendu des guides nationaux de bonnes pratiques d hygiène GBPH

L hygiène en restauration

ETUDE TECHNIQUE MISE EN PLACE DE LA DEMARCHE QUALITE DANS LES ABATTOIRS DU DEPARTEMENT DE L AVEYRON

Le système HACCP. Plan. Plan. Introduction :

Laboratoire départemental d analyses

Hygiène alimentaire en restauration

FORMATION HYGIENE. (D après méthode HACCP) EN INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE

Restauration collective. quelques aspects réglementaires

Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire

Comment se préparer à la certification

Catalogue des formations Pour les entreprises agroalimentaires. Hygiène alimentaire. Restauration commerciale. Innovation. Procédures & normes

L APPROCHE BELGE DE LA SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE : l Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire (AFSCA), de 2002 à 2006

DÉMARCHE HACCP RESTAURATION. Guide pour l analyse des dangers. Restauration commerciale Restauration collective à caractère social

COMMISSION EUROPÉENNE DIRECTION GÉNÉRALE DE LA SANTÉ ET DES CONSOMMATEURS

Réglementation de la sécurité sanitaire des aliments

Séminaire de présentation du Programme d'appui à la Diversification de l'économie en Algérie

Modifications apportées au cahier des charges «VBF sur plats cuisinés»

SECURITE SANITAIRE ET RESTAURATION COLLECTIVE A CARACTERE SOCIAL

Paquet hygiène : Le règlement 852/2004 relatif à l hygiène des denrées alimentaires

1 La sécurité sanitaire de l alimentation : l insuffisance des contrôles du ministère de l agriculture

L ISO : Pourquoi et comment?

Marque déposée de GV RESTAURATION SERVICES SA

Système de management H.A.C.C.P.

REPOBLIKAN I MADAGASIKARA Tanindrazana Fahafahana Fandrosoana PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

Hygiène alimentaire en restauration

Ce document constitue un outil de documentation et n'engage pas la responsabilité des institutions

LES MISSIONS DE LA DDPP 13 s organisent autour de 3 axes :

L hygiène en restauration collective. Formation aux ouvriers de l épicerie Sociale des Capucines Morgane DANIEL-diététicienne RSD

Préparation de repas journaliers pour le service de portage à domicile

TRACABILITE DANS LE SECTEUR AGROALIMENTAIRE, J-4 mois : ÊTES-VOUS PRÊTS?

Hygiène alimentaire. Introduction

GESTIONS DE CRISE Gestion de crise et coopération au niveau d'un groupe européen

Document d information 1. Principaux aspects de la proposition de la Commission COM (2000) 716 du point de vue de l alimentation animale

DOCUMENT EN COURS DE CONSTRUCTION (1 ère réalisation : Août 2007) Date de mise à jour : 6 février 2012

Manuel Qualité. Réf. : MAQ Page : 1 / 15 Version : 2 Date de révision : 04/04/2012

Qui est concerné? Les établissements non concernés ou dispensés

MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTÉ SANTÉ. Santé environnementale

AVIS 1 / 6. Afssa Saisine n 2008-SA-0319 Saisine liée n 2005-SA Maisons-Alfort, le 18 août Rappel de la saisine

REPUBLIQUE TOGOLAISE. Travail Liberate Patria MINISTERE DE L AGRICULTURE, DE L ELEVAGE ET DE LA PECHE -PNIASA - PLAN D ACTION DU VOLET NUTRITION

SECURITE SANITAIRE DES ALIMENTS PERSPECTIVES

Guide des bonnes pratiques d hygiène de la distribution de produits alimentaires par les organismes caritatifs

Auriol : le service public de la Restauration scolaire

PMS Plan de maitrise sanitaire. HACCP CONSEILLER Agrément sanitaire CE. VETHYQUA Enregistrements Contrôles de température

RESOLUTION OIV-VITI GUIDE D APPLICATION DU SYSTÈME HACCP (HAZARD ANALYSIS AND CRITICAL CONTROL POINTS) A LA VITICULTURE DE L OIV

CHRISTINE BOUDREAU Téléphone: (514) Courriel: Site web :

C entre de F ormation C ontinue à D istance

Modifications apportées au cahier des charges «VBF»

CONTRÔLES D HYGIèNE ET DE QUALITÉ D HÔTELLERIE ET DE RESTAURATION

SECURITE SANITAIRE DES ALIMENTS Quelques règles à respecter, secteur de la restauration sociale (extraits de réglementation)

AVIS. de l'agence nationale de sécurité sanitaire de l alimentation, de l environnement et du travail

Formations 2014 SECURITE DES ALIMENTS

SUPPLÉMENT AU DIPLÔME D ETUDES FONDAMENTALES VETERINAIRES Supplément n Délivré par l INP-Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse

SECTION 2 DÉFINITIONS

Démarche de traçabilité globale

Les règles d hygiène en restauration

LES SYSTÈMES DE CONTRÔLE DE QUALITÉ (TELS QUE LE SYSTEME ISO 9000) POUR L'ÉVALUATION DES SERVICES VÉTÉRINAIRES DANS LE CADRE DU COMMERCE INTERNATIONAL

GRENADE / GARONNE 30 janvier Centrale de Restauration MARTEL Maryse LAFFONT, Diététicienne

Transcription:

Le Vétérinaire dans la Chaîne Alimentaire : un Rôle Indispensable? Les services vétérinaires dans le contrôle de la chaîne alimentaire en abattoir Nicolas Holleville vétérinaire officiel

Les Services Vétérinaires "vétérinaire officiel" : un vétérinaire nommé par l'autorité compétente, et habilité pour effectuer les contrôles vétérinaires (= vétérinaire inspecteur) "autorité compétente" : l'autorité centrale d'un État membre compétente pour effectuer des contrôles vétérinaires ou toute autorité à laquelle cette compétence a été déléguée (= Dgal). Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP = DSV) des Côtes d Armor, site extérieur de Lamballe Abattoir Cooperl Arc-Atlantique, 180 000 t ; 9 700 pc / j ; cadence à 660 pc/h "auxiliaire officiel" un auxiliaire nommé par l'autorité compétente et habilité pour effectuer les contrôles vétérinaires sous l'autorité et la responsabilité d'un vétérinaire officiel

Cooperl-Arcatlantique site de Lamballe Farm Apro Calipro transformation découpe abattoir porcherie traitement des nitrates traitement des sous-produits station épuration et incinérateur entrepôt frigorifique usine de traitement des graisses

La réponse réglementaire : le paquet hygiène Architecture des textes communautaires Food Law (règlement 178/2002) = «paquet hygiène» professionnels Règles spécifiques pour l alimentation animale Règles générales d hygiène pour toutes les denrées alimentaires Règles spécifiques d hygiène pour les denrées alimentaires d origine animale RE 183/2005 RE 852/2004 RE 853/2004 Services de contrôle RE 882/2004 RE 854/2004

La Chaîne alimentaire dans le paquet hygiène abattoir Production Transformation Distribution Échange d informations Échange d informations traçabilité Les grands principes du paquet hygiène : - obligation de résultat = le produits mis sur le marché doit être sain - l industriel est le 1 er responsable des produits qu il met sur le marché - la sécurité sanitaire repose sur la mise en place de moyens définis par l industriel en se fondant sur une analyse de risque à toutes les étapes de la chaîne

La réponse réglementaire : le paquet hygiène Architecture des textes communautaires Food Law (règlement 178/2002) = «paquet hygiène» professionnels Règles spécifiques pour l alimentation animale Règles générales d hygiène pour toutes les denrées alimentaires Règles spécifiques d hygiène pour les denrées alimentaires d origine animale RE 183/2005 RE 852/2004 RE 853/2004 Services de contrôle RE 882/2004 Contrôles réalisés par : «autorité compétente» RE 854/2004 Contrôles à l abattoir par : «vétérinaire officiel»

Les contrôles officiels - Contrôler le bon respect des exigences réglementaires par l industriel = contrôler que l industriel s auto-contrôle et applique les mesures de maîtrise sanitaires prévues dans le cadre de son analyse de risques = contrôle de second niveau - Réaliser les contrôles officiels qui incombent à l administration au stade de l abattoir = inspection produit = inspection ante et post mortem de tous les animaux. C est une mission de service public, validée par l estampillage sanitaire. IAM + IPM + établissement agréé = favorable favorable

La réponse réglementaire : les prérogatives Certaines taches de contrôle ne peuvent être réalisées que par un vétérinaire officiel : - le contrôle des abattoirs, les contrôles dans les Poste d Inspection Frontaliers (PIF); - la certification à l export vers les pays tiers ; - les saisies vétérinaires (les consignes vétérinaires peuvent être réalisées par un auxiliaire).

Le cas particulier de l abattoir

L abattoir : un lieu stratégique dans la chaîne alimentaire - L abattoir est un carrefour par lequel transitent tous les animaux destinés à la consommation humaine ; - L abattoir marque la fin de l étape de production et le début de la transformation ; - L abattoir marque aussi le passage d un animal vivant à une denrée alimentaire ; - Les contrôles en abattoir permettent de garantir la qualité sanitaire des matières premières qui entrent dans le circuit de la transformation et de la distribution La présence des SV dans les abattoirs est permanente

L abattoir : un lieu stratégique dans la chaîne alimentaire

Un lieu stratégique, pourquoi faire? Réaliser des contrôles officiels sur l amont de la chaîne et apporter des garanties sanitaires pour l aval L abattoir est l étape de la chaîne où l administration reprend la main sur la sécurité sanitaire : les contrôles sont systématiques et permanents inspection ante-mortem (sécurité sanitaire, épidémiosurveillance, protection animale) information sur la chaîne alimentaire (analyse de risque) validation de l aptitude à l abattage inspection post mortem (= inspection visuelle des viandes + analyses de labo) inspection permanente des conditions d abattage estampillage sanitaire IAM + IPM + établissement agréé = favorable favorable

Contrôles ante-mortem : définir l aptitude à l abattage Contrôle identification Contrôle protection animale Tri des animaux (lésions) Tri des animaux (lésions) Tri des animaux (mala. conta.) Décision abattage / euthanasie

L inspection post-mortem : éliminer les viandes suspectes de présenter un danger pour la suite de la chaîne alimentaire Inspection de 1er niveau Inspection de 2ème niveau Lycée d enseignement général et technologique de Caulnes, 01 février 2011

Analyse de risque et rénovation de l inspection des viandes on passe d une logique de moyens (méthodes d inspection) à une logique de résultats (les dangers responsables de TIAC sont-ils détectés? ) MOYENS APPLICATION RESULTAT Méthode d inspection définie (traditionnelle, visuelle, ) Mise en œuvre de la méthode d inspection Protection du consommateur La méthode d inspection définie n est pas pertinente La mise en œuvre de la méthode d inspection est correcte Pourquoi ces dangers n ontils pas été détectés? Il y a des TIAC, quelles en sont les agents?

Analyse de risque et rénovation de l inspection des viandes Les dangers à gérer sont souvent asymptomatiques et non lésionnels

Avis scientifique concernant les dangers pour la santé publique à considérer lors de l inspection des viandes de porc - Salmonella spp. - Yersinia enterocolitica - Toxoplasma gondii - Trichinella spp

L information sur la chaîne alimentaire : un outil pour l analyse de risque Les ICA ont pour vocation à aider à la gestion des dangers non visibles, sur la base d informations amonts concernant des facteurs de risques scientifiquement identifiés. Il s agit de raisonner en terme d analyse de risque. Ex : lot provenant d un élevage plein air (danger trichine) Ex : antécédent de salmonellose clinique (danger salmonelle) Ex : lot nourrit avec aliments secs (danger salmonelle x 3) Ex : castration réalisée avant 1 semaine d âge (danger salmonelle x 2.7) Ex : présence de cafards dans l élevage (danger salmonelle x 5.5) possibilité d exploiter les bilans des visites sanitaires d élevage possibilité d exploiter les données antérieures de saisie sur chaîne

L information sur la chaîne alimentaire : un outil pour l analyse de risque aliments génétique traitements élevages ICA analyse de risque à l abattoir analyses de labo gestion du risque pratiques d élevage pathologies d élevage statut d élevage accidents d élevage abattage canalisé traitement assainissant utilisation en produits cuits

L information sur la chaîne alimentaire : un outil pour l analyse de risque l analyse de risque qui doit être réalisée à l abattoir avant l abattage de chaque animal repose sur un «concentré» d informations pertinentes concernant l élevage. En ce sens, toute l étape de production devrait être «résumée», en terme de facteurs de risques, dans l Information sur la Chaîne Alimentaire. Le vétérinaire, de part son expertise, est capable d appréhender et d exploiter ces informations pour une meilleure gestion sanitaire.

Conclusion : l expertise vétérinaire est indispensable en abattoir - le vétérinaire reste l expert des animaux de rente. Il a donc toute sa place dans la maîtrise de la chaîne alimentaire pour les denrées d origine animale. - l abattoir est un lieu privilégié pour les contrôles officiels concernant la sécurité sanitaire des aliment, la surveillance des maladies épidémiques, et la protection animale. La présence du vétérinaire officiel est obligatoire. - l abattoir marque le passage de l animal vivant à une denrée alimentaire. Il s agit pour le vétérinaire de juger de l aptitude à la consommation malgré la grande variabilité sanitaire inhérente aux systèmes biologiques. - La maitrise du risque sanitaire tout au long de la chaîne alimentaire repose sur un échange permanents d informations entre les différents maillons. La bonne communication entre les vétérinaires présents tout au long de cette chaîne participe à garantir la qualité sanitaire des denrées livrées aux consommateurs.

Missions des Services Vétérinaires : de la fourche à la fourchette - contrôle du restaurateur : qualité sanitaire des produits, traçabilité, hygiène des cuisines et de la préparation - contrôle en élevage : identification, santé, alimentation, médicaments, bien être - contrôle en élevage : contrôle de l impact environnemental / autorisation - contrôle du restaurateur : recherche de tromperie, défaut de qualité, entente illicite, prix - contrôle à l abattoir : identification, bien être, lésions, résidus, hygiène de l abattage,

Paquet hygiène : conséquences sur les contrôles Le professionnel a une obligation de résultat. Il définit lui-même, grâce à une démarche intellectuelle imposée, les moyens à mettre en œuvre pour parvenir au résultat. Il fait «valider» par l administration les moyens qu il a définis (plan de maîtrise sanitaire) et obtient un agrément. Il s auto-contrôle pour vérifier régulièrement la bonne application et la pertinence des moyens qu il a choisi. Les services vétérinaires interviennent pour contrôler que le professionnel s auto-contrôle et applique ses procédures. Il s agit d audit ou contrôle de second niveau.

Le Plan de maîtrise sanitaire : comment donner confiance à l administration Cette démarche est formalisée dans le «Plan de Maîtrise Sanitaire» rédigé par l industriel, qui comprend : - Bonnes Pratiques d Hygiène (BPH) (formation, tenue vestimentaire, chaîne du froid, auto-contrôles microbiologiques, ) - Plan HACCP (Hazard Analysis and Control of Critical Points) - Traçabilité et mesures de retrait / rappel de produits La pertinence du plan de maîtrise sanitaire conditionne la délivrance de l agrément par l administration. Une fois agréé, l industriel est le 1er responsable des denrées qu il met sur le marché

Référentiel réglementaire -> plan de maîtrise sanitaire du La réponse de terrain : un nouveau paradigme, de nouvelles compétences Le paquet hygiène a fondamentalement changé la nature des missions de contrôle de la chaîne alimentaire, ainsi que les compétences nécessaires pour les réaliser : -initialement, le professionnel organisait son activité dans un système fixé par l administration : il avait obligation à mettre en œuvre les moyens définis réglementairement. - aujourd hui, ce sont les services d inspection qui exercent leurs contrôles dans un système défini par l industriel : l industriel détermine lui même les moyens qu il met en œuvre pour aboutir au résultat imposé Obligation de moyens -> obligation de résultats Responsabilité partagée -> responsabilité 1ère du professionnel

Le paquet hygiène : une nouvelle approche de la sécurité sanitaire des aliments Le professionnel a une obligation de résultat Article 14 Prescriptions relatives à la sécurité des denrées alimentaires 1. Aucune denrée alimentaire n'est mise sur le marché si elle est dangereuse. 2. Une denrée alimentaire est dite dangereuse si elle est considérée comme : a) préjudiciable à la santé ; b) impropre à la consommation humaine.

Le paquet hygiène : une nouvelle approche de la sécurité sanitaire des aliments Le professionnel est le premier responsable des produits qu il met sur le marché Article 17 Responsabilités 1. Les exploitants du secteur alimentaire et du secteur de l'alimentation animale veillent, ( ), à ce que les denrées alimentaires ( ) répondent aux prescriptions de la législation ( ) et vérifient le respect de ces prescriptions.

La démarche HACCP - identifier, pour chaque étape du process, les dangers potentiels - identifier les points critiques (= point à contrôler impérativement) - définir, pour ces points, les limites entre acceptable et inacceptable - définir les moyens de surveillance et les appliquer - définir les actions correctives (sur le produit et sur le process) - établir des procédures pour vérifier l efficacité des points précédents - enregistrer la bonne application des points précédents

Inspection et référentiel d inspection L inspection = situation observée / situation attendue = constat / référentiel Ancienne réglementation La situation attendue (donc le référentiel) est définie réglementairement Le référentiel est unique pour une même activité Le référentiel laisse peu de place à l interprétation Nouvelle réglementation La situation attendue est définie par le professionnel. Ce sont les moyens que l industriel met en place pour garantir l obligation de résultat Le référentiel peut donc changer d une entreprise à l autre Le référentiel s appuie sur des données scientifiques et techniques à acquérir et à interpréter (principe d équivalence)

L inspection post-mortem arthrite Abcès intra-abdominal Pleurésie fibrineuse Lycée d enseignement général et technologique de Caulnes, 01 février 2011

Missions des Services Vétérinaires Missions de santé publique, de la fourche à la fourchette : - Surveillance sanitaire et protection animale et végétale (élevage, alimentation du bétail, pharmacie vétérinaire, protection animale) - Sécurité sanitaire et qualité de l alimentation (inspection des établissements, inspection des viandes en abattoir, certification à l export, gestion des alertes sanitaires) - Prévention des risques environnementaux (installations classées) - Protection du consommateur et régulation économique (sécurité et protection du consommateur, régulation concurrentielle des marchés)

Un lieu stratégique, pourquoi faire? Réaliser des contrôles officiels sur l amont de la chaîne et apporter des garanties sanitaires pour l aval Contrôles ante-mortem : définir l aptitude à l abattage traçabilité des animaux (identification) état de santé des animaux (épidémiosurveillance, risques sanitaires) état de bien-être animal état de propreté des animaux recueil et gestion des «informations sur la chaîne alimentaire»

Un lieu stratégique, pourquoi faire? Réaliser des contrôles sur l amont de la chaîne et apporter des garanties sanitaires pour l aval Contrôles post mortem : éliminer les viandes dangereuses inspection systématique de toutes les carcasses et abats recherche des lésions évocatrices d un risque sanitaire recherche des lésions évocatrices de maladies épidémiques analyses de laboratoire (parasites, veille sanitaire) saisie des viandes suspectes