Algèbres de von Neumann et théorie ergodique des actions de groupes



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Transcription:

Algèbres de von Neumann et théorie ergodique des actions de groupes Séminaire Tripode, ENS Lyon, Juin 2008. Stefaan Vaes 1/22

Sujet de l exposé 1 Introduction aux relations d équivalence dénombrables, algèbres de von Neumann, données par des groupes discrets et leurs actions sur un espace de probabilité groupe fondamental des facteurs II 1 et relations d équivalence, (sous-groupe de R +, terminologie cadeau de von Neumann). 2 Théorèmes de rigidité de Popa. 3 Groupes fondamentaux non-dénombrables R +. 2/22

Théorie mesurable des groupes Transformations mesurables de l intervalle [0, 1] (ou un espace de probabilité standard (X, µ)), préservant la mesure de Lebesgue, inversible, bimesurable. Actions de groupes dénombrables par de telles transformations. Exemples Action de Z sur le cercle S 1, par rotation d angle α. n z = exp(inα)z pour z S 1, n Z. Action de SL(2, Z) sur le tore T 2 = R 2 /Z 2, ( ) ( ) ( ) a b y y a z b = c d z y c z d pour tout y, z S 1. 3/22

Actions ergodiques Toutes les transformations sont bimesurables et préservent une mesure de probabilité. Ergodicité : indécomposable en somme de deux. Définition formelle de l ergodicité La transf. T de (X, µ) est dite ergodique si tout sous-ensemble mesurable globalement T -invariant est de mesure 0 ou 1. L action Γ (X, µ) est dite ergodique si tout sous-ensemble mesurable globalement Γ -invariant est de mesure 0 ou 1. Exemples Rotation d angle α est ergodique ssi α/2π est irrationnel. L action SL(n, Z) T n est ergodique. Soit K un groupe compact et Γ K un sous-groupe dénombrable dense. Alors, Γ K est ergodique. 4/22

Trois points de vue différents On suppose toujours : préservant la mesure, ergodique, libre : presque tout x X a un stabilisateur trivial. 1 Une action libre ergodique préservant la mesure Γ (X, µ). 2 La relation d équivalence orbitale sur X x y ssi g Γ, x = g y. 3 L algèbre de von Neumann L (X) Γ. Trois degrés de précision, trois types d isomorphismes : 1 conjugaison 2 équivalence orbitale 3 équivalence von Neumann. Question centrale : de combien diffèrent ces points de vue? 5/22

Conjugaison vs. équivalence orbitale Les actions libres ergodiques Γ (X, µ) et Λ (Y, η) sont dites conjuguées, s il existe une bijection : X Y préservant la mesure, un isomorphisme de groupes δ : Γ Λ tels que (g x) = δ(g) (x) presque partout. orbitalement équivalentes, s il existe une bijection : X Y préservant la mesure, telle que (Γ x) = Λ (x) presque partout. Théorème surprenant Toutes les actions libres ergodiques de tous les groupes suivants sont orbitalement équivalentes. Groupes abéliens (Dye, 1963). Groupes moyennables (Ornstein et Weiss, 1980). voir transparent suivant. 6/22

Groupes moyennables Représentation unitaire d un groupe Γ : π : Γ opérateurs sur un espace de Hilbert π(g) est un opérateur unitaire pour tout g Γ, π(gh) = π(g)π(h) pour tout g, h Γ. Représentation régulière de Γ : λ : Γ opérateurs sur l 2 (Γ ) : λ g e h = e gh où (e g ) g Γ est la base orthonormale canonique de l 2 (Γ ). Vecteurs presque-invariants d une représentation unitaire π : Suite ξ n de vecteurs de norme 1 vérifiant π(g)ξ n ξ n 0 pour tout g Γ. Exemple. La représentation régulière de Z a 1 ξ n = χ [ n,n] 2n + 1 comme suite de vecteurs presque-invariants. 7/22

Moyennabilité vs. propriété (T) Définition Un groupe dénombrable Γ est dit moyennable si sa représentation régulière admet une suite de vecteurs presque-invariants. a la propriété (T) de Kazhdan si toute représentation unitaire ayant une suite de vecteurs presque-invariants, doit avoir un vecteur invariant non-nul. moyennable et propriété (T) = groupe fini. Groupes moyennables : groupes abéliens, groupes résolubles, stable par extension/sous-groupe/limite directe, mais il y en a plus. Groupes avec la propriété (T) : SL(n, Z) pour n 3, réseau d un groupe de Lie simple de rang 2, certains groupes aléatoires à la Gromov. 8/22

Théorème de superrigidité orbitale de Popa Rappel : toutes les actions libres ergodiques de tous les groupes moyennables sont orbitalement équivalentes. Construction de l action Bernoulli de Γ Espace de probabilité (X, µ) = [0, 1] Γ avec mesure produit, Action Γ (X, µ) par décalage (g x) h = x g 1 h. Théorème (Popa, 2005) Soit Γ un groupe avec la propriété (T) (et sans sous-groupe fini distingué). Si l action Bernoulli Γ X = [0, 1] Γ est orbitalement équivalente avec l action libre ergodique Λ (Y, η), alors Γ Λ et les actions sont conjuguées. La relation d équivalence orbitale se souvient entièrement du groupe et de son action. 9/22

Un peu plus sur la rigidité orbitale Survol très rapide : Travail fondateur de Zimmer (1980) : p.ex. les groupes SL(n, Z) n admettent pas d actions orbitalement équivalentes pour des valeurs différentes de n. Superrigidité de Furman (1999) : p.ex. SL(n, Z) T n, n impaire, vérifie la superrigidité orbitale. Coût et invariants l 2 de Gaboriau (1999-2001) : p.ex. les groupes libres F n n admettent pas d actions orbitalement équivalentes pour des valeurs différentes de n. Beaucoup plus : Monod-Shalom, Kida, Ioana,... Mais c est grand temps de se tourner vers les algèbres de von Neumann. 10/22

Algèbres de von Neumann Les exemples inintéressants : M n (C), B(H), L (X). Topologie faible sur B(H) induite par T ξ, T η. Algèbre de von Neumann d un groupe Soit Γ un groupe dénombrable et g λ g sa rep. régulière sur l 2 (Γ ). span{λ g g Γ } est l algèbre de groupe, notée CΓ. Définir L(Γ ) comme l adhérence faible de CΓ. Définition : une algèbre de von Neumann est une sous-algèbre involutive faiblement fermée de B(H). Problème extrêmement difficile : quand L(Γ ) L(Λ)? (Connes, 1975) Tous les L(Γ ) pour Γ moyennable et ICC, sont isomorphes. (Problème ouvert) Est-ce que L(F n ) L(F m )? (Conjecture de Connes) Si Γ a la propriété (T) et L(Γ ) L(Λ), alors Γ Λ (virtuellement). 11/22

Facteurs de type II 1 Facteur M : algèbre de vn. indécomposable en somme de deux. Condition équivalente : le centre de M est trivial. Remplace l hypothèse de l ergodicité. Trace sur M : τ : M C, τ(1) = 1, τ(xy) = τ(yx). Remplace l hypothèse préservant la mesure de proba. Définition Un facteur de type II 1 est un facteur qui admet une trace τ, mais qui est non-isomorphe à M n (C). Exemple : L(Γ ) admet toujours une trace, donnée par τ(λ g ) = δ g,e, et est factoriel ssi Γ a des classes de conjugaison infinies (ICC). Crucial pour nous : Pour Γ (X, µ) libre ergodique, on construit le facteur II 1 L (X) Γ. (Le group-measure-space-construction de Murray et von Neumann) 12/22

Group-measure-space-construction (M-vN 1943) Soit Γ (X, µ) une action libre ergodique préservant µ. Le facteur II 1 noté L (X) Γ est engendré par la sous-algèbre L (X), la sous-algèbre L(Γ ) λ g, et, pour F L (X) et g Γ, λ g F λ g = F g où F g (x) = F(g x). Soit Γ (X, µ) et Λ (Y, η). Nous étudions Relation d équiv. orbitale vs. algèbre de von Neumann. Théorème (Singer 1955, Feldman-Moore 1977) Un isomorphisme L (X) L (Y ) : F F 1 s étend en isomorphisme L (X) Γ L (Y) Λ ssi est une équivalence orbitale (c-à-d, (Γ x) = Λ (x) p.p.). Équivalence orbitale = isomorphisme L (X) Γ L (Y ) Λ envoyant L (X) sur L (Y). 13/22

Distinguer des facteurs de type II 1 Extrêmement difficile à démontrer que deux facteurs II 1 sont non-isomorphes. Tous les L(Λ) avec Λ moyennable ICC et tous les L (X) Γ avec Γ moyennable et Γ (X, µ) action libre ergodique, sont isomorphes. Première idée : trouver des invariants! Murray et von Neumann : un invariant qualitatif : propriété (Γ ), un invariant quantitatif : groupe fondamental F(M) := {τ(p)/τ(q) pmp qmq}. Murray et von Neumann démontraient en 1943 que L(S ) L(F 2 ), et... c était tout, jusqu aux années 1960. Aujourd hui : les facteurs II 1 sont non-classifiables dans tous les sens du mot! 14/22

Théorème de rigidité de Popa Théorème (Popa, 2005) Soit Γ un groupe avec la propriété (T) et Γ (X, µ) libre ergodique. Soit Λ un groupe ICC et Λ (Y, η) = [0, 1] Λ l action Bernoulli. Si L (X) Γ L (Y) Λ, alors les groupes Γ et Λ sont isomorphes et leurs actions conjuguées. Premier théorème dans la littérature déduisant conjugaison de l isomorphisme des algèbres de von Neumann. Les hypothèses sont asymétriques. Il n existe pour le moment pas de théorème de superrigidité von Neumann. Il suffit que Γ admet un sous-groupe infini distingué avec la propriété (T) relative, p.ex. Γ = SL(3, Z) G où G est un groupe discret arbitraire. 15/22

Groupes fondamentaux des facteurs II 1 et relations d équivalence Pour un facteur II 1 : F(M) = {τ(p)/τ(q) pmp qmq}. Pour une rel. équiv. II 1 : F(R) = {µ(u)/µ(v ) R U R V }. (P.ex. R = R(Γ X), la relation orbitale de Γ (X, µ).) Pour R et M donnés par Γ (X, µ) libre ergodique : F(R) F(M). 1 On a F(L(S )) = R +. (Murray, von Neumann, 1943) 2 Si Γ est ICC propriété (T), F(L(Γ )) est dénombrable. (Connes, 1980) 3 Toujours F(R(SL(n, Z) X)) = {1}, pour n 3. (Gefter-Golodets, 1987) 4 Toujours F(R(F n X)) = {1}, pour n <. (Gaboriau, 2001) 5 On a F(L (T 2 ) SL(2, Z)) = {1}. (Popa, 2001) 6 Tous les sous-groupes dénombrables de R + apparaissent comme F(R), F(M). (Popa, 2003) Ces M et R ne sont pas donnés par une action libre ergodique. 16/22

Groupes fondamentaux non-dénombrables Q. : Est-ce que F(M), F(R) peut être non-dénombrable, R +? Soit M, R donnés par Γ (X, µ) libre ergodique. Peut-on avoir F(M), F(R) différent de R + et non-inclus dans Q +? Théorème (Popa - V, 2008) Si H R appartient à une grande classe S, il existe un nombre non-dénombrable d actions libres ergodiques σ i : F (X i, µ i ) t.q. R(F X i ) et L (X i ) F ont groupe fondamental exp(h), les L (X i ) σi F sont non-isomorphes pour des i différents. La grande classe S inclut tous les sous-groupes dénombrables de R, des sous-groupes de R avec une dim. de Hausdorff préscrite, { } Certains x R γ n α n x <, où x = d(x, Z). n=1 17/22

Mesures ergodiques et remarques sur F(M) Définition (Aaronson, Nadkarni, 1987) Une mesure ergodique ν sur R est une mesure σ -finie sur les boréliens de R t.q. pour tout x R, soit ν λ x = ν, soit ν λ x ν, Q R dénombrable, préservant ν, t.q. toute fonction borélienne Q-invariante est ν-p.p. constante. Définir H ν = {x R ν λ x = ν}. Remarques. S = {H ν ν est une mesure ergodique sur R } Certains { x R } n=1 γ n α n x < sont dans S. Certains de ces certains ont une dimension de Hausdorff calculable et qui peut être arbitraire dans (0, 1). 18/22

Construction des actions de F Démarche : F (X, µ), libre, préservant la mesure de probabilité, F π Λ (Y, η), libre ergodique, préservant mesure infinie. Action diagonale : F X Y : g (x, y) = (g x, π(g) y) Sous les bonnes hypothèses : Si Aut(X Y) et (F (x, y)) = F (x, y), alors (x, y) F (x, 0 (y)), où 0 Aut(Y) commute avec l action de Λ. La restriction de R(F X Y) à Z X Y de mesure 1, est de la forme R(F Z) : relation d équivalence arborable de coût infini ; appliquer le théorème de Hjorth. Conclusion : exemples avec groupe fondamental mod(centr Λ (Y)) : tout automorphisme 0 de Y, centralisant Λ, échelle la mesure infinie η et on note par mod( 0 ) le facteur d échelle. 19/22

Quelles sont les bonnes hypothèses Écrire Γ 1 = F = Γ 2 et Γ = Γ 1 Γ 2. Conditions sur Γ (X, µ). Γ (X, µ) libre, préservant mesure de probabilité Γ 1 X ergodique rigide, p.ex. se restreint à F 2 SL(2, Z) T 2. Absence forte de symétrie : si Ψ : X X et Ψ(Γ 1 x) Γ Ψ(x) presque partout, alors Ψ(x) Γ x p.p. Propriété générique. Conditions sur Λ (Y, η) : Λ moyennable, Λ Y libre ergodique. Si Aut(X Y) préserve les Γ -orbites, (x, y) Γ (x, 0 (y)). 1 Moyennabilité vs. rigidité implique que p X : X Y X ne dépend pas de Y. Ceci veut dire que (x, y) = (Ψ(x), ). 2 À cause de, Ψ(x) Γ x p.p. On peut supposer Ψ(x) = x 3 Mais alors, (x, y) = (x, 0 (y)), où 0 Aut(Y ) commute à l action de Λ. 20/22

Centralisateurs d actions de groupes moyennables Soit ν une mesure ergodique sur R. Construire Λ (Y, η) avec Λ moyennable et mod(centr Λ (Y)) = exp(h ν ). Rappel : la mesure ν est Q-ergodique pour Q R dénombrable. Construction élémentaire : (( Z (Z) ) Z. 2Z) Soit Λ = t Q Λ agit non-singulièrement sur l espace de probabilité (Y 0, η 0 ) = ( 1 {0, 1}, 1 + exp(t) δ 1 ) Z 0 + 1 + exp( t) δ 1. t Q Soit d ν(t) = exp( t)dν(t). En utilisant le cocycle de Radon-Nikodym, on obtient une action de Γ sur (Y, η) = (Y 0 R, η 0, ν), préservant la mesure η 0 ν. Construction plus élaborée (Aaronson, Nadkarni, 1987) : On peut avoir mod(centr Z (Y )) = exp(h ν ). 21/22

Quelles sont les possibilités pour F(M)? { H ν ν est une mesure ergodique } 1 { mod(centr Λ (Y)) Λ moyennable, Λ (Y, η) libre, erg., p.m.} 2 { F(L (X) F ) F (X, µ) libre, erg., p.m.p. } 3 { F(M) M facteur II 1 séparable }?? 4 { H R H est σ -compact } 5 { H R H sous-groupe borélien polonisable } Conjectures (où pures suppositions) Les inclusions 1,2 sont strictes. L inclusion 3 est une égalité. Aucune idée si l inclusion 4 est vraie. L inclusion 5 est stricte. Pour le moment, il n y a même pas de caractérisation conjecturale de { F(M) M est un facteur II 1 séparable }. 22/22